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Dépêches de l’APS

  • SENEGAL-AFRIQUE-TECHNOLOGIES / L’acculturation à l’IA, remède contre de potentielles expérimentations inadaptées (spécialiste)

    SENEGAL-AFRIQUE-TECHNOLOGIES / L’acculturation à l’IA, remède contre de potentielles expérimentations inadaptées (spécialiste)

    Dakar, 7 fév (APS) – L’acculturation à l’intelligence artificielle (IA) peut permettre aux pays africains de faire face à toute tentative d’expérimentation non réglementaire de cette nouvelle technologie sur le continent, a soutenu le président de l’Association sénégalaise pour l’intelligence artificielle (ASIA).

    « Le constat que nous avons est que la plupart des dirigeants des pays africains n’ont pas une réelle conscience des opportunités offertes par l’IA. Il faut donc les acculturer par rapport à l’IA, les convaincre réellement de l’intérêt et de la nécessité pour chaque pays africain d’embrasser cette technologie et de mettre en place des actions concrètes pour la maitriser dans toute sa chaine de valeur », a dit Seydina Moussa Ndiaye.

    « Imaginez, par exemple, que l’on veuille tester de nouvelles molécules ou bien qu’on veuille expérimenter de nouvelles procédures alliant nanotechnologie et IA, l’endroit le plus favorable serait là où le cadre réglementaire ou les dispositifs de contrôle ne sont pas assez mûrs. L’Afrique est donc très exposée de ce point de vue », a-t-il ajouté dans un entretien avec le magazine Vitrine de l’APS, dont le prochain numéro porte sur l’éducation.

    Selon cet expert en IA, enseignant-chercheur à l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, la quatrième révolution industrielle ne concerne pas seulement le développement fulgurant de l’IA, elle coïncide aussi avec la maturité d’autres technologies comme la nanotechnologie, la biotechnologie, l’Internet des objets, l’impression 3D et d’autres technologies de pointe.

    Seydina Moussa Ndiaye affirme que dans un tel contexte guidé par la convergence des technologies pour la résolution des problèmes de l’humanité, il n’est pas exclu de voir de plus en plus des recherches orientées vers la combinaison de ces différentes technologies.

    Aussi devient-il nécessaire de « passer par une phase d’expérimentation » dans le processus de découverte de nouvelles approches, surtout que depuis la pandémie de la COVID-19, « l’utilisation de l’IA dans la recherche est de plus en plus valorisée ».

    M. Ndiaye a insisté sur l’urgence, pour les pays africains, de participer activement aux différentes discussions internationales sur la gouvernance de l’IA, estimant que « le principal levier est la prise de conscience des décideurs politiques au niveau africain ».

    « Le gros goulot d’étranglement est en effet au niveau des pouvoirs publics et au niveau le plus haut, car certaines décisions stratégiques ne peuvent se faire qu’à ce niveau-là et tous les autres leviers dépendront de ce levier », a-t-il insisté.

    Seydina Moussa Ndiaye est le seul Sénégalais coopté parmi les 38 experts du comité consultatif de haut niveau sur l’IA mis en place par le secrétaire général des Nations unies et qui a proposé plusieurs recommandations contenues dans un rapport datant de septembre 2024.

    MF/BK/ASG/ADL

  • SENEGAL-NAVIGATION-PERSPECTIVES / Les opportunités d’emploi du secteur maritime présentées à des étudiants de l’USSEIN

    SENEGAL-NAVIGATION-PERSPECTIVES / Les opportunités d’emploi du secteur maritime présentées à des étudiants de l’USSEIN

    Fatick, 7 fèv (APS) – Le directeur de l’Agence nationale des affaires maritimes, Bécaye Diop, a présenté, jeudi, les opportunités d’emploi du secteur maritime et portuaire à des étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass, soulignant que l’ANAM a un « besoin pressant » d’une vingtaine d’inspecteurs à la navigation qu’elle peine à trouver sur le marché.

    ‘’L’idée, dans cette étape, c’est de discuter des opportunités dans le domaine maritime et portuaire. C’est vrai que le milieu maritime est un peu méconnu du grand public. Heureusement qu’on a des étudiants qui se forment dans ce domaine’’, a-t-il notamment dit, en s’adressant à des étudiants de la filière des affaires maritimes de l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass.

    Cette visite à l’université s’est déroulée en marge d’une tournée de prise de contact du DG de l’ANAM avec la circonscription maritime centre (CIRCAM Centre) à Fatick.

    Il s’est également rendu au port de Ndakhonga, dans le département de Foundiougne, dont les travaux de construction sont en cours.

    Selon lui, cette infrastructure portuaire est en mesure de créer « beaucoup d’emplois et énormément de ressources ». Il a insisté sur les « aspects sécuritaires » permettant de répondre aux normes et standards.

    Devant des étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass, Bécaye Diop a indiqué que l’ANAM avait un « besoin de vingt inspecteurs à la navigation, mais elle n’arrive pas en trouver ». C’est une offre ‘’très pressante’’, a-t-il dit.

    ‘’L’idée, pour nous, c’est de les (étudiants) orienter, le mieux possible, dans le domaine maritime qui est un véritable pourvoyeur d’emplois qui paient bien.. Il est de notre devoir, donc, de discuter avec les étudiants, de discuter avec eux sur l’employabilité qu’offre le secteur maritime’’, a-t-il poursuivi.

     Le DG de l’ANAM va boucler sa tournée par un de point de presse prévu vendredi à 17 heures et destiné à évaluer sa visite dans la zone centre du pays.

    ADE/SMD/ADL/ASG

  • SENEGAL-FINANCES / La notation financière, le ‘’quasi-régulateur’’ au cœur du fonctionnement des marchés financiers

    SENEGAL-FINANCES / La notation financière, le ‘’quasi-régulateur’’ au cœur du fonctionnement des marchés financiers

    Dakar, 7 fév (APS)– Le vocabulaire de la notation financière est largement utilisé pour parler de l’économie sénégalaise depuis octobre dernier, à la suite de la révision à la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement du pays pour la période 2019-2023.

    La baisse de la note financière du Sénégal – ou la dégradation de sa note souveraine – est survenue à la suite d’un audit des finances publiques dont les résultats préliminaires ont été communiqués à la presse par des membres du gouvernement, le 26 septembre 2024.

    ‘’Dans la gouvernance mondiale, il y a des institutions internationales qui mettent en place des critères de convergence. On peut citer la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Elles fixent un niveau d’endettement’’, a expliqué à l’APS l’économiste Meïssa Babou, enseignant-chercheur à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.

    Comprendre le principe de la notation

    Le montant de la dette des pays membres ou partenaires de ces institutions ne doit pas dépasser 70 % de leur produit intérieur brut.

    Selon M. Babou, le déficit budgétaire des pays partenaires de la Banque mondiale, du FMI ou de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ne doit pas dépasser 3 % du produit intérieur brut. C’est l’un des critères de convergence fixés par ces institutions pour mesurer les performances économiques et financières des pays membres.

    ‘’Presque tous les pays du monde ont dépassé ces seuils’’, observe Meïssa Babou, tout en précisant que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, les deux principales institutions multilatérales du monde, ne sont pas chargées d’attribuer des notes aux États.

    Ces institutions font confiance à des cabinets chargés de la notation des États.

    ‘’Si l’un de ces cabinets écrit que le Sénégal n’est plus un pays sûr et lui attribue la note C ou D, au lieu de A ou A+, le pays […] ne pourra plus emprunter comme il le souhaite. Ceux qui doivent prêter de l’argent au pays noté de la sorte s’en tiennent à ce que dit le cabinet et se mettent à lui appliquer des taux d’intérêt extrêmement élevés’’, explique M. Babou.

    ‘’Quand votre note est dégradée, vous perdez la confiance du monde, celle des marchés financiers surtout’’, signale l’enseignant-chercheur de l’UCAD.

    L’UMOA-Titres, l’agence chargée de la gestion et de la promotion des titres publics des pays de l’UEMOA, cite ‘’la réduction de l’asymétrie d’information’’ sur le marché financier parmi les avantages de la notation. Cette réduction est avantageuse dans la mesure où elle fournit des informations aux acteurs du marché financier.

    Comment lit-on la notation ?

    Selon le site d’information spécialisé La finance pour tous, chaque agence de notation possède son système d’évaluation ou d’attribution des notes, lesquelles varient entre A, qui est le risque d’insolvabilité le plus faible, et D, qui est synonyme d’arrêt de toute activité et de mise en liquidation pour toute entité ainsi notée. Il existe, donc, des échelons intermédiaires entre A et D.

    Les notes peuvent être accompagnées des signes arithmétiques + et –, des chiffres 1 ou 2 également, selon le même site d’information. Généralement, ‘’plus la note est élevée, plus le risque est faible’’, explique-t-il.

    Selon un document de l’UMOA-Titres consulté par l’APS, la notation d’un État s’effectue à la suite d’une analyse essentiellement basée sur le niveau de solidité et de stabilité de ses institutions, le niveau d’efficacité de sa gouvernance et l’ampleur de son solde budgétaire.

    La notation dépend également du niveau des revenus, de la croissance économique, ainsi que de ‘’la solidité et [de] la résilience des positions extérieures’’.

    L’UMOA-Titres, dont la vocation est d’aider les États membres à ‘’mobiliser sur les marchés de capitaux les ressources nécessaires au financement de leur politique de développement économique, à des coûts maîtrisés’’, distingue deux ‘’grands types de note’’, selon la période d’évaluation du risque de crédit.

    Il s’agit des notes à long terme et des notes à court terme. La première catégorie sert à évaluer le risque de crédit pendant une période supérieure ou égale à douze mois. Les notes à court terme sont utilisées pour mesurer la capacité et la volonté de l’émetteur à honorer ses engagements financiers, pendant une durée inférieure à douze mois.

    Les critères pris en compte dans une notation financière

    Selon le site de La finance pour tous, une note publiée évoque en même temps l’évolution qu’il puisse y avoir durant sa période de validité. On parle, dès lors, d’une perspective positive (amélioration possible de la note), stable (pas d’évolution possible de la note) ou négative (dégradation possible de la note).

    Apparue aux États-Unis d’Amérique vers 1909, la notation financière va connaître, à partir des années 1970, un développement accéléré. ‘’Progressivement, la notation s’est vu attribuer un rôle de ‘quasi-régulateur’, qui la place au cœur du fonctionnement des marchés financiers’’, peut-on lire dans une étude publiée en 2012 par le think tank Institut Montagne.

    Dans ce rapport intitulé Remettre la notation financière à sa juste place, les auteurs constatent que ‘’l’action des agences de notation présente plusieurs limites’’. Ils citent notamment l’incapacité des agences ‘’à prévoir les principales crises de dette’’. Ils déplorent également ‘’leur tendance à ‘surréagir’ une fois que la crise est avérée. ‘’Pour s’en convaincre, il faut examiner l’évolution des notations au cours de la Grande Dépression et de la débâcle financière des années 2007-2011’’, peut-on lire dans le texte.

    Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch sont les agences internationales les plus en vue dans la notation. Aux côtés de ces trois agences américaines, la chinoise Dagong se fraye un chemin depuis quelques années.

    La notation ou la philosophie d’une opinion

    Le site La Finance pour tous évoque le ‘’pouvoir considérable’’ des agences de notation en soulignant que ‘’les titres moins bien notés présentent des risques et, donc, des taux d’intérêt plus élevés’’.

    ‘’Le pouvoir de la notation est d’autant plus considérable qu’elle est devenue une norme utilisée par les régulateurs, alors que les agences de notation soulignent elles-mêmes qu’elles ne font qu’émettre des opinions’’, lit-on sur ce site spécialisé.

    Il signale que des juridictions américaines considèrent les agences de notation comme des ‘’journalistes’’ qu’il n’est pas possible de poursuivre en justice en raison du premier amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique, qui garantit le droit de la libre expression.

    Meïssa Babou relève, à ce sujet, une certaine ‘’complicité’’ des principaux acteurs de la gouvernance mondiale – les plus grandes institutions financières multilatérales – avec les agences de notation.

    En raison de cette complicité, ‘’le Sénégal subit positivement et négativement les considérations de ces notations’’, observe M. Babou.

    L’économiste sénégalais constate que ces agences basées à New York et à Londres, pour la plupart, ‘’ne mettent pas forcément les pieds dans nos pays’’. À la différence des agences de notation internationales, celles basées en dehors du continent, les agences de notation régionales implantées dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine connaissent bien les réalités de nos États, selon UMOA-Titres.

    Les secondes savent mieux que les premières faire ressortir les hétérogénéités des économies de l’UEMOA, selon cette agence ouest-africaine.

    Des approches objectives

    UMOA-Titres estime que la présence d’une agence de notation dans les pays qu’elle est censée évaluer lui donne l’avantage de bien prendre en compte les paramètres qualificatifs liés à l’environnement sociopolitique, économique et culturel.

    C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Union africaine (UA) a entrepris en 2022, sous la présidence tournante du Sénégal, de créer une agence de notation continentale, celles d’Europe ou des États-Unis étant de plus en plus contestées en Afrique.

    L’agence de notation africaine devait voir le jour en 2024, mais les dirigeants du continent ont décidé, par la suite, de la mettre sur pied cette année.

    Selon l’UA, le coût du crédit est toujours plus élevé pour les pays africains en raison des notes qui leur sont attribuées par les agences de notation d’Amérique ou d’Europe.

    Dans un rapport publié en 2023, le Programme des Nations pour le développement (PNUD) estimait que des approches plus objectives des agences de notation devraient permettre d’économiser près de 75 milliards de dollars américains à l’ensemble des pays notés en Afrique. Cette somme représente 80 % des besoins annuels d’investissements du continent, selon le PNUD.

    SMD/ESF/ASG

  • SENEGAL-MONDE-SPORT / JOJ 2026 : le CNOSS veut impliquer Kaolack pour une participation massive de ses populations (président)

    SENEGAL-MONDE-SPORT / JOJ 2026 : le CNOSS veut impliquer Kaolack pour une participation massive de ses populations (président)

    Kaolack, 7 fév (APS) – Le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) a décidé d’impliquer la région de Kaolack (centre) afin que ses populations participent ‘’massivement’’ aux Jeux olympiques de la jeunesse 2026, a indiqué son président, Mamadou Diagna Ndiaye.

    ‘’Nous avons une devise : +Dakar accueille, l’Afrique célèbre !+. Aujourd’hui, c’est Kaolack qui reçoit et qui célèbre’’, a-t-il rappelé lors d’une visite dans la région.

    ‘’Nous avons construit un agenda pour pouvoir associer Kaolack dans l’organisation des Jeux olympiques avec une sensibilisation extrême sur le terrain, pour que les populations participent à cet évènement mondial’’, a-t-il notamment ajouté.

    Mamadou Diagna Ndiaye dit compter sur le maire de la capitale du Saloum, Serigne Mboup, pour un ‘’soutien massif’’ à la mobilisation, expliquant que toutes les régions du Sénégal doivent être mobilisées lors des JOJ 2026.

    ‘’Nous avons l’intention de mobiliser toutes les régions du Sénégal et, avec un certain nombre de principes, nous allons y arriver. Mais le cœur du dispositif, ce sont les jeunes de 15-18 ans’’, a précisé M. Ndiaye.

    Le coordonnateur du Comité d’organisation des JOJ 2026, Ibrahima Wade, souligne que cette visite est une réponse à l’invitation du maire de Kaolack, Serigne Mboup, à l’occasion de la neuvième édition de la Foire internationale de Kaolack (FIKA).

    ADE/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Résorption des abris provisoires : vers la signature d’une convention entre les ministères de l’Éducation et des Forces armées (ministre)

    SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Résorption des abris provisoires : vers la signature d’une convention entre les ministères de l’Éducation et des Forces armées (ministre)

    Dakar, 7 fév (APS) – Le ministère de l’Éducation nationale va signer « prochainement » un partenariat avec celui des Forces armées pour la résorption des abris provisoires, qui servent de salles de classe dans certaines localités du pays, annonce Moustapha Guirassy dans une interview accordée au prochain numéro du magazine Vitrine de l’Agence de presse sénégalaise.

    « Très prochainement, dans les prochains jours, nous allons signer une convention avec les Forces armées pour justement la résorption des abris provisoires en mettant à contribution le Génie civil militaire », a dit le ministre de l’Education nationale.

    Il a fait état d’un problème de planification dans ce domaine, surtout avec la poussée démographique, qui amène certains villages ou localités reculées à recourir à la construction d’abris provisoires en attendant la construction d’écoles.

    « Bien sûr, on va vers la résorption, mais il sera difficile d’avoir zéro abri provisoire dans la mesure où si on ne règle pas la question de la planification qui doit être corrélée avec celle de  la démographie, il y a certains qui vont toujours s’empresser dans la construction d’abris provisoires », a souligné Moustapha Guirassy.

    Il a assuré que le département ministériel dont il a la charge va s’orienter vers « des actions vigoureuses » pour résoudre ce problème grâce à un partenariat avec l’armée qui a été d’un grand appui dans le passé pour la gestion des inondations des salles de classe et qui a permis l’effectivité de la rentrée scolaire 2024-2025.

    Lors du Conseil des ministres du 2 octobre 2024, le chef de l’Etat avait annoncé le lancement, dans les meilleurs délais, d’un vaste programme de résorption des abris provisoires et de réhabilitation des établissements scolaires.

    A la suite de cela, le Premier ministre Ousmane Sonko, dans sa déclaration de politique générale prononcée le 27 décembre dernier, avait annoncé que tous les abris provisoires seront résorbés d’ici à 2029.

    Le dernier recensement de décembre 2024 fait état de 7 222 abris provisoires sur tout le territoire national.

    Dans l’entretien qu’il a accordé à Vitrine, le ministre de l’Éducation a également abordé la question de la qualité des infrastructures scolaires, invitant le secteur privé national à un « sursaut de patriotisme, de valeur, d’éthique, de loyauté et de professionnalisme » dans la construction et la gestion des ouvrages, qui remplaceront les abris provisoires.

    MF/FKS/ABB/SBS/BK/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / L’APIX entame des concertations avec le secteur privé pour améliorer l’environnement des affaires  

    SENEGAL-ECONOMIE / L’APIX entame des concertations avec le secteur privé pour améliorer l’environnement des affaires  

    Dakar, 7 fév (APS) – L’Agence nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (APIX) a entamé, jeudi, des concertations avec le secteur privé, sur les réformes réglementaires et administratives visant à améliorer l’environnement des affaires.

    « L’objectif de ces concertations […] est de renforcer le dialogue et la collaboration entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques afin d’améliorer l’environnement des affaires », a dit le directeur général de l’APIX, Bakary Séga Bathily.

    Les discussions qu’il a eues avec des représentants du secteur privé ont permis de relever des obstacles liés à la terre et au coût de l’électricité, a-t-il signalé à la fin de la réunion.

    L’accès des entreprises du secteur privé au financement a également été abordé, selon le directeur général de l’APIX.

    Lors de la rencontre qui s’est déroulée sans la présence de la presse, « l’absence d’une banque d’affaires » chargée des besoins de financement du secteur privé a été évoquée, selon Bakary Séga Bathily.

    Abdourahmane Diop, porte-parole du secteur privé

    Les concertations entamées permettront à l’État de mener des « réformes solides » capables de faire prospérer l’investissement privé, a assuré M. Bathily, qui prévoit de rencontrer les acteurs du secteur minier, les services publics chargés de la fiscalité et d’autres parties concernées par l’environnement des affaires.

    « Nous avons rappelé […] l’importance pour le secteur privé d’avoir été impliqué dans la réalisation des projets publics. Nous avons relevé les manquements liés à l’accès à l’information », a dit Abdourahmane Diop aux journalistes, s’exprimant au nom du secteur privé.

    « Nous attendons la liste des projets pour nous positionner », a-t-il ajouté.

    M. Diop parle des 276 projets et programmes à mettre en œuvre, selon le Premier ministre, Ousmane Sonko, au cours des cinq prochaines années.

    CS/ESF/BK

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE / Lancement des travaux de reconstruction des deux châteaux d’eau de l’Ile de Saint-Louis

    SENEGAL-HYDRAULIQUE / Lancement des travaux de reconstruction des deux châteaux d’eau de l’Ile de Saint-Louis

    Saint-Louis, 7 fév (APS) – Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement (MHA), Cheikh Tidiane Dièye, a lancé, jeudi après-midi, les travaux de reconstruction des deux châteaux d’eau de l’Ile de Saint-Louis, a constaté l’APS.

    ‘’C’est avec un réel plaisir que je suis ici à Saint-Louis au nom de son excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République du Sénégal et Monsieur le Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que de tout le gouvernement pour procéder au lancement officiel des travaux de reconstruction des deux châteaux d’eau de l’Ile de Saint-Louis’’, a-t-il déclaré.

    Il s’est dit heureux de lancer les travaux de reconstruction de ces châteaux d’eau d’un coût global de 2,9 milliards de francs CFA.

    ‘’Je suis heureux de lancer les travaux de reconstruction des deux châteaux d’eau sur la partie nord de l’Île pour un coût global de 2,9 milliards de francs CFA, toutes taxes comprises [TTC] et sur les fonds propres de la SONES’’, a-t-il souligné. 

    Il déclare avoir demandé à la SONES de prendre toutes les dispositions pour réaliser le projet dans le respect scrupuleux des délais mais également du statut du patrimoine mondial de l’UNESCO dont jouit Saint-Louis.

    Mansour Faye, le maire de Saint-Louis, a magnifié le lancement de ce projet qu’il considère comme important.

    ‘’J’accueille avec satisfaction cette nouvelle’’, a-t-il lancé, saluant les efforts de l’État tendant à améliorer le quotidien des Saint-louisiens.

    ‘’Les deux châteaux d’eau, d’une capacité cumulée de 2000 m3, augmenteront la capacité de stockage de l’Ile et de la Langue de Barbarie (…)’’, a-t-il fait remarquer.

    Les travaux seront réalisés par la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES), selon une note transmise à l’APS.

    Les deux châteaux d’eau d’une capacité de production de 1000 m3 chacun assureront une meilleure couverture des besoins en eau de l’Ile et de la Langue de Barbarie, renseigne la même note.

    Entre autres, la cérémonie de lancement a enregistré la présence du gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall, du préfet du département éponyme, Abou Sow, du préfet du Conseil départemental, Moustapha Mbaye.

    CGD/AMD/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-CHAMPIONNAT-AGENDA / Ligue 1 : déplacement périlleux pour Gorée à Rufisque

    SENEGAL-FOOTBALL-CHAMPIONNAT-AGENDA / Ligue 1 : déplacement périlleux pour Gorée à Rufisque

    Dakar, 7 fév (APS) – L’Union sportive de Gorée, leader de la ligue 1 de football, va effectuer un déplacement périlleux dimanche au Stade Ngalandou Diouf de Rufisque, pour affronter AJEL, en match comptant pour la 14ème journée du championnat.

    L’US Gorée a vu son avance sur ses poursuivants fondre après deux nuls consécutifs au cours des précédentes journées.

    Avec un total de 28 points au compteur, les insulaires sont dans l’obligation de ramener un résultat positif de leur déplacement à Rufisque, sous peine de voir le Jaraaf, leur dauphin, les talonner un peu plus près.

    Le promu, l’AJEL de Rufisque, qui compte 16 points, se doit de réagir pour se rapprocher du haut du tableau, après avoir été battue par la Linguère de Saint-Louis, lundi, ce qui rend la tâche des Rufisquois d’autant plus hardie face au leader.

    Le Jaraaf va scruter de près la rencontre AJEL-Gorée, en espérant un faux pas des insulaires.

    Les Médinois, dans une bonne dynamique avec trois victoires d’affilée en championnat, vont se déplacer à Diourbel pour jouer la SONACOS pour continuer leur bonne lancée.

    Le Jaraaf, avec un match en moins, se trouve distancé par le leader de trois points.

    La SONACOS, de son côté, va tenter de renouer avec la victoire à domicile pour s’éloigner de la zone rouge.

    Voici le programme de la 14ème journée :

    HLM Dakar-AS Pikine, Jamono Fatick-Génération Foot, Oslo FA-Linguère, Guédiawaye FC-Casa Sports, AJEL-US Gorée, US Ouakam-Teungueth FC, Sonacos-Jaraaf.

    BHC/BK/ASG

  • SENEGAL-ELEVAGE / Vol de bétail : des éleveurs réclament le durcissement du cadre juridique

    SENEGAL-ELEVAGE / Vol de bétail : des éleveurs réclament le durcissement du cadre juridique

    Kaolack, 7 fév (APS) – Face à la recrudescence du vol de bétail dans les régions de Kaolack et Kaffrine, les acteurs du secteur préconisent le renforcement du cadre juridique afin d’éradiquer définitivement ce fléau dans la zone centre du pays.

     »La loi criminalisant le vol de bétail, votée à l’Assemblée nationale le 22 mai 2017, avait pour objectif d’«éradiquer définitivement le phénomène compte tenu des peines allant de cinq à dix ans de prison ferme avec la non-négociation ou de remise de peine et des amendes conséquentes », a expliqué la coordonnatrice de la Cellule de lutte contre le vol de bétail (CLCVB) au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Dr Astou Fall, lors de la mission de sensibilisation sur les enjeux et les impacts du vol de bétail dans les régions de Kaffrine et Kaolack.

     »Mais l’application de cette peine pose problème. Cela est dû, peut-être, à l’insuffisance des ressources judiciaires et sécuritaires. Parce qu’au Sénégal, les forces de l’ordre et les institutions judiciaires manquent souvent de moyens financiers, logistiques, humains et techniques. Pour enquêter sur des cas de vols de bétail, surtout dans les zones rurales reculées, il faut des moyens », a affirmé Mme Fall.

    Pourtant, a  t -elle souligné, l’Etat du Sénégal a mis en œuvre plusieurs initiatives pour lutter contre le vol de bétail, parmi lesquelles le renforcement du cadre juridique, la création de brigades spécialisées dans les unités rurales de la Gendarmerie à travers le pays.

    Particulièrement remontés, les acteurs de l’élevage déplorent la non -application de cette disposition législative qui, selon eux, n’a  »aucun impact » sur la lutte contre le vol de bétail, parce que l’approche n’était pas des meilleures.

     »Même si chacun doit jouer sa partition dans ce combat, l’Etat du Sénégal doit prendre des mesures drastiques, en corsant davantage les sanctions contre ces malfrats, afin de mettre un terme à de telles pratiques », a plaidé Modou Fall Sow, membre du Comité communal de lutte contre le vol de bétail de la commune de Paoskoto.

    Embouchant la même trompette, le responsable du foirail de Birkelane, Amadou Seydou Ba, considère qu’il faut  »nécessairement » appliquer la loi criminalisant le fléau du vol de bétail.

     »Il faut une campagne nationale de mobilisation contre le vol de bétail ; des mesures doivent être prises contre ce crime que constitue le vol de bétail et la meilleure façon, c’est de le criminaliser le plus rapidement possible », clame-t-il tout en souhaitant que ce genre de mission soit renouvelé.

     »Le vol de bétail a été déjà criminalisé, mais ça persiste toujours. Si la situation perdure, c’est parce que certains soutiennent ceux qui s’adonnent à cette pratique illégale », a dénoncé le sous-préfet de Ndiédieng, Abdoulaye Diop, soulignant au passage le caractère «transfrontalier» du vol de bétail au Sénégal.

    Selon Abdoulaye Diop, l’Etat n’a jamais cessé de lutter contre le vol de bétail. A l’en croire, il s’agit «d’une situation très compliquée parce que les populations n’ont pas la culture de la dénonciation, rendant difficile ce combat contre ce fléau».

     »Nous sommes confrontés à un problème lié au manque de dénonciation qui rend difficile la mission pour laquelle tout le monde est engagé », se désole M. Diop qui estime que l’Etat a pris  »toutes les dispositions » pour éradiquer ce fléau.

    A cet effet, l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail au Sénégal (ANLCVB) a mis en place une cinquantaine de comités communaux de vigilance à travers le territoire national. Ils sont chargés de veiller, de sensibiliser, de sécuriser et de travailler en étroite collaboration avec les populations locales.

    C’est dans le souci d’éradiquer ce fléau, explique le président de l’ANLCVB, El Hadji Aboubacar Bitèye, que leur association a été portée sur les fonts baptismaux.

     »Ce sont des Sénégalais qui s’en prennent aux biens de leurs concitoyens, puisque, jusque-là, seul un voleur étranger a été arrêté et tué à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, après une dispute avec les victimes », a-t-il fait savoir.

    M. Bitèye a insisté sur la nécessité de créer davantage de comités de vigilance dans toutes les communes du pays. Lesquels comités devront être présidés par les maires.

    A Ndramé Escale et à Ndiédieng, des communes de la région de Kaolack, situées non loin de la trans- gambienne et régulièrement visitées par des voleurs de bétail, les éleveurs se sont  »résolument engagés » dans la lutte contre ce fléau, à l’image de leurs maires  »fortement impliqués » dans ce  »combat de survie ».

    A l’initiative de bureau sous-régional ouest-africain de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), une  mission de sensibilisation sur les enjeux et les impacts du vol de bétail a séjourné du 25 au 28 janvier dernier dans les régions de Kaffrine et de Kaolack.

    Cette mission de sensibilisation des acteurs pastoraux et de plaidoyer envers les plus hautes autorités a enregistré la présence de journalistes et des responsables de l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail au Sénégal (Anlcvb).

    ADE/ASB/HB/OID/ADL

  • SENEGAL-ELEVAGE-TECHNOLOGIES / Lutte contre le vol de bétail : la géolocalisation, une alternative aux stratégies traditionnelles

    SENEGAL-ELEVAGE-TECHNOLOGIES / Lutte contre le vol de bétail : la géolocalisation, une alternative aux stratégies traditionnelles

    Kaolack, 7 fév (APS) – L’immatriculation du cheptel à travers un système de géolocalisation efficace constitue une alternative aux stratégies traditionnelles de lutte contre le vol de bétail au Sénégal, a indiqué l’expert du bureau sous-régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest, l’ingénieur agronome spécialiste en production animale, Dr Ibrahima Thiam.

     »L’absence d’immatriculation de l’animal est non seulement un blocage pour la lutte contre le vol de bétail, mais aussi pour la traçabilité même des animaux », a, d’emblée, souligné Dr Thiam.

    Plaidant pour l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la lutte contre le vol de bétail, il a soutenu que l’identification du cheptel permet à chaque animal de disposer d’un numéro rattaché à un troupeau, à un propriétaire, à une localité, à un département, à une région et à un pays, permettant ainsi d’assurer sa traçabilité.

    Dr Ibrahima Thiam intervenait lors d’une mission de sensibilisation sur les enjeux et les impacts du vol de bétail, dans les régions de Kaffrine et Kaolack, initiée par le bureau sous-régional ouest-africain de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) du 25 au 28 janvier dernier.

    Cette mission de sensibilisation des acteurs pastoraux et de plaidoyer à l’endroit des plus hautes autorités sur ce fléau a enregistré la présence de journalistes et des responsables de l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail au Sénégal (ANLCVB).

    Insistant fortement sur l’importance de l’identification, le zootechnicien et agroéconomiste révèle que cette procédure est cruciale pour l’amélioration génétique avec tous les programmes qui permettent d’augmenter la production de lait, de viande, etc…

     »C’est à partir de la généalogie de l’animal ou d’un groupe d’animaux qu’on peut arriver à choisir les meilleurs animaux qu’on va utiliser pour la sélection avec des logiciels qui existent », a-t-il expliqué lors du passage de la mission de la FAO dans le département de Birkelane.

    La FAO, misant beaucoup sur la digitalisation de l’agriculture, les TICs (grâce au système de géolocalisation) peuvent constituer une solution au vol de bétail, selon l’expert.

     »Ce système de géolocalisation peut, non seulement contribuer à la lutte contre le vol de bétail, mais aussi servir à d’autres segments de l’élevage notamment la gestion de reproduction, des pâturages, le suivi des animaux, l’amélioration génétique, l’identification et la traçabilité du bétail », a  t -il affirmé.

    Sans une identification et une traçabilité du bétail, il juge difficile de procéder à  »l’amélioration génétique de nos races, qui est l’une de nos faiblesses, parce que nos races ne produisent pas beaucoup ».

    Pour le Dr Ibrahima Thiam, l’identification permet à chaque animal de disposer d’un numéro rattaché à un troupeau, un propriétaire, une localité, un département, une région et à un pays. Ce qui permet ainsi d’assurer sa traçabilité.

    L’abattage clandestin, un problème de santé publique

    Sur un autre registre, Dr Ibrahima Thiam est foncièrement opposé à l’abattage clandestin qui, selon lui, est à l’origine de nombreux problèmes de santé publique, aussi bien pour les animaux que pour les humains.

     »La finalité de tout ce bétail volé, c’est d’aller directement dans le circuit de l’abattage clandestin en dehors de tout contrôle vétérinaire officiel pour s’occuper de l’inspection sanitaire et de salubrité ainsi que des aspects liés à la santé animale et d’appui-conseil aux éleveurs. Il faut que des dispositions soient prises, parce que c’est une problématique de santé publique », a-t-il indiqué.

     »Nous nous sommes dans un monde où il y a beaucoup de zoonoses, c’est-à-dire des maladies qui sont transmissibles de l’animal à l’homme. Si de telles maladies sont détectées à l’abattoir, grâce à l’identification on pourrait remonter au propriétaire. Et si c’est une maladie contagieuse, on prend les dispositions nécessaires »  affirme le spécialiste en zootechnique et agroéconomie.

    Ainsi, il recommande que les populations soient sensibilisées sur les dangers de ces maladies parmi lesquelles on peut citer la fièvre de la Vallée du Rift, la tuberculose et d’autres pathologies comme les charbons.

    En plus de ces maladies, l’ingénieur agronome signale la présence d’autres types de pathologies propagées par les animaux et qui ne peuvent être détectées que dans les laboratoires.

     »Il existe d’autres pathologies très graves qui peuvent entrainer une mortalité rapide, en 24-48 heures, au maximum. Il s’agit du charbon bactéridien, une maladie foudroyante qui entraine une septicémie au niveau de l’organisme contaminé par un animal mort que les gens ont tendance à dépiécer. Ce qui pose la problématique de l’abattage clandestin », alerte Dr Ibrahima Thiam.

    Chef de service départemental de l’élevage et des productions animales de Birkelane, Samba Thioye est du même avis. En effet, il trouve que la lutte contre le vol de bétail contribue largement à promouvoir la santé publique.

    Ses services effectuent régulièrement des inspections ante et post-mortem.

     »Pour l’inspection ante mortem, il y a l’identification qui consiste à retracer l’animal avant son abattage », explique-t-il.

    Ce qui, selon M. Thioye, fait partie des solutions mises en place, en plus de la surveillance épidémiologique pour déceler les différentes pathologies.

     »Le vol de bétail cause un véritable problème de santé publique pour les populations, puisque l’abattage du bétail volé ne répond à aucune norme sanitaire », a relevé Samba Thioye qui en  appelle à la diligence du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour qu’il prenne des mesures allant dans le sens de combattre définitivement le phénomène du vol de bétail.

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