Catégorie : Politique

  • SENEGAL-IRAN-DEUIL / Décès de Raïssi : de nombreuses personnalités signent le livre de condoléances à Dakar

    SENEGAL-IRAN-DEUIL / Décès de Raïssi : de nombreuses personnalités signent le livre de condoléances à Dakar

    Dakar, 22 mai (APS) – De nombreuses personnalités sénégalaises se sont rendues mercredi dans les locaux de l’ambassade de la République islamique d’Iran à Dakar, pour signer le livre de condoléances qui y a été ouvert suite au décès, dimanche, du président Ebrahim Raïssi dans un crash d’hélicoptère et témoigner de leur solidarité à l’endroit du peuple iranien.

    Le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir-Abdollahian, et d’autres officiels du pays ont également perdu la vie dans cet accident survenu dans le nord-ouest de la République islamique d’Iran.

    C’est dans ce cadre que la représentation diplomatique iranienne à Dakar a ouvert, mardi, dans ses locaux, un registre de condoléances.

    Depuis, une centaine de personnalités ont fait le déplacement pour signer le livre de condoléances ouvert à cette occasion, dont des religieux sénégalais, des universitaires, personnalités publiques et responsables du secteur privé, mais aussi des diplomates accrédités au Sénégal.

    L’on peut citer des diplomates roumains, portugais, libériens, mauritaniens, burkinabè, mais aussi de simples citoyens sénégalais et libanais, tous venus témoigner de leur compassion et signer le livre de condoléances.

    El Hadji Baba Ndiaye, président du comité Jama’atou Ikhwani Cafa, chargé de la rénovation, de l’entretien et de la construction des infrastructures religieuses, a porté le message de condoléances de Serigne Babacar Sy Kane, imam ratib de Kaolack (centre).

    Selon lui, « l’Iran joue un rôle extrêmement important dans l’appui des peuples opprimés, et c’est la raison pour laquelle ce décès qui vient de frapper toute la communauté iranienne frappe en même temps la communauté musulmane, parce que nous sommes tous des frères musulmans et nous devons compatir des difficultés rencontrées par les uns et les autres ».

    Le chargé de la construction de la grande mosquée de Kaolack estime que le défunt président « a joué un important rôle dans la géopolitique mondiale », notamment dans la recherche de l’équilibre dans les relations internationales et dans « la défense et la protection des peuples faibles ».

    Le président de l’association nationale des imams et oulémas du Sénégal, El Hadj Oumar Diène, et Jaraaf Youssou Ndoye, autorité coutumière à Dakar, ont également marqué de leur présence cette cérémonie d’hommage empreinte d’émotion, de même que des représentants des opérateurs économiques.

    Le président de l’Union nationale des chambres de commerce du Sénégal, Abdoulaye Sow, a dit être venu à l’ambassade d’Iran pour partager le deuil qui frappe ce pays frère traversant actuellement « des jours douloureux ».

    « Nous sommes aujourd’hui voir [l’ambassadeur d’Iran] et lui montrer que le Sénégal est toujours l’ami de l’Iran. Nous sommes touchés par cette situation », a-t-il déclaré au nom du secteur privé national.

    Hassan Asgari, l’ambassadeur d’Iran, s’est dit reconnaissant pour le soutien apporté à son pays en ces douloureux moments.

    Il a notamment remercié le président de l’Union nationale des Chambres de commerce du Sénégal ainsi que la délégation qui l’accompagnait.

    « C’est un moment difficile de perdre son président et son ministre des Affaires étrangères », a-t-il indiqué, relevant avoir eu l’occasion dernièrement d’échanger avec ce dernier lors du sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) tenu en Gambie (4-5 mai).

    Le diplomate iranien dit avoir aussi échangé avec le défunt chef du gouvernement sur les voies et moyens à mettre en place pour renforcer la coopération liant le Sénégal à l’Iran, spécialement dans le domaine économique.

    Il a assuré que la coopération entamée avec l’Union nationale des chambres de commerce va se poursuivre.

    Une cérémonie de prière est prévue vendredi, de 17 h à 19 h, à la résidence de l’ambassadeur d’Iran  à Dakar.

     

    FD/BK/ASG

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / L’Espagne, l’Irlande et la Norvège vont reconnaitre l’État de Palestine, le 28 mai

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / L’Espagne, l’Irlande et la Norvège vont reconnaitre l’État de Palestine, le 28 mai

    Dakar, 22 mai (APS) – L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont décidé de reconnaître officiellement l’existence d’un État palestinien à partir du mardi 28 mai pour contribuer à la paix aux Moyen-Orient.

    « Aujourd’hui, l’Irlande reconnaît l’État de Palestine. Nous pensons que cette reconnaissance contribuera à la paix et à la réconciliation au Moyen-Orient’’, a déclaré le Premier ministre Irlandais Simon Harris dans une vidéo publiée sur le réseau social X.

    Selon lui, l’Irlande apporte un ‘’soutien sans équivoque’’ pour une solution à deux États qui va permettre de rétablir ‘’la paix et la sécurité pour Israël, pour la Palestine et pour leurs peuples’’.

     »Une paix qui honore les aspirations légitimes de tous les peuples de la région à vivre dans le respect, la justice, la sécurité et la dignité’’, a fait valoir M. Harris.

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a également fait part de la volonté de Madrid d’adopter la même position sur la solution à deux États.

    « Le moment est venu de passer des paroles aux actes. Ce n’est pas la fin, mais le début » a-t-il dit mercredi, devant l’Assemblée générale du Parlement espagnol.

    Les autorités espagnoles vont faire cette reconnaissance lors de la réunion ordinaire hebdomadaire du Conseil des ministres, le 28 mai.

    « Je parle de paix parce qu’il n’y a qu’une seule solution : une solution à deux États dans laquelle Israël et la Palestine sont reconnus sur un pied d’égalité », a-t-il déclaré.

    Son homologue norvégien Jonas Gahr Store a, lui aussi, fait part de la décision de son pays de se joindre à cette initiative.

    ‘’Le gouvernement a décidé de reconnaitre l’État de Palestine’’, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Oslo, précisant que la décision sera effective le 28 prochain.

    Réagissant à ces annonces, le secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Sheikh, a salué des  »’moments historiques dans lesquels le monde libre triomphe (…) après de longues décennies de lutte nationale palestinienne, de souffrance, de douleur, de racisme, de meurtre, d’oppression, d’abus et de destruction auxquels le peuple de Palestine a été soumis ».

    Selon lui, cet acte constitue ‘’la voie de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans la région ».

    FD/OID/AKS

  • SENEGAL-COOPERATION   / Ousmane Sonko a reçu en audience les ambassadeurs de quatre pays

    SENEGAL-COOPERATION   / Ousmane Sonko a reçu en audience les ambassadeurs de quatre pays

    Dakar, 21 mai (APS) – Le Premier ministre a reçu en audience les ambassadeurs au Sénégal de la Chine, des États-Unis d’Amérique, de la France et du Maroc, mardi, à Dakar, a appris l’APS de la Primature.

    Ousmane Sonko a discuté avec eux des ‘’perspectives de coopération’’ entre ces pays et le Sénégal, a ajouté la même source, sans autre précision.

    ‘’C’est un honneur de rencontrer [le Premier ministre sénégalais] pour un premier échange constructif et prometteur pour le renforcement et la rénovation du partenariat entre le Sénégal et la France’’, a écrit la représentante au Sénégal de l’Hexagone, Christine Fages, sur son compte X.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTIONS / Les militants du Pastef et des anonymes apprécient la  »convergences d’idées » avec LFI

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTIONS / Les militants du Pastef et des anonymes apprécient la  »convergences d’idées » avec LFI

    Dakar, 17 mai (APS) – Des militants et sympathisants des thèses panafricanistes du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef-Les patriotes) ont apprécié la convergence d’idées entre cette formation politique sénégalaise et le mouvement La France Insoumise (LFI).   

    ‘’Ce qu’il faut retenir, c’est que Pastef et La France Insoumise sont deux partis amis qui se rencontrent dans le cadre d’une activité politique. Aujourd’hui [jeudi], la venue de Jean-Luc Mélenchon est tout à fait naturelle. Il a toujours été aux côtés du Pastef dans les moments difficiles’’, a déclaré Toussaint Manga.

    Répondant à la question de savoir si cette visite du leader des ‘’Insoumis’’ ne sera pas mal interprétée par les autorités françaises, le nouveau directeur de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) a rétorqué que ‘’les partis ont la liberté d’échanger avec n’importe quel autre formation politique’’.

    ‘’Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes. Il ne s’agit pas d’une visite d’État. Politiquement, chaque parti a la liberté d’échanger avec d’autres, qui plus est, avec qui il a des points de convergence’’, a-t-il ajouté.   

    Daouda Sow, secrétaire général du Pastef-Gorée, abonde dans le même sens. ‘’Je ne vois pas où se situe le problème. Nous avons la latitude de choisir avec qui parler ou collaborer’’, renchérit ce membre du MONCAP, le Mouvement des cadres du Pastef, où il s’occupe de la sous-thématique Recherche scientifique.

    Selon lui, ‘’cette visite de Jean-Luc Mélenchon s’inscrit dans une logique de convergence d’idées entre les deux formations politiques. Donc il est tout à fait logique qu’il soit là dans la mesure où on partage plusieurs convictions et manières de voir les relations entre l’Afrique et l’Europe, entre la France et le Sénégal, notamment’’.

    Une étudiante en Master 1 de droit, qui a préféré garder l’anonymat, a estimé que cette conférence coanimée par le président de Pastef Ousmane Sonko et son homologue du parti français de gauche La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est une façon de mieux appréhender les nouvelles perspectives dans les relations entre Le Sénégal et la France particulièrement.  

    Jeudi, les deux hommes politiques ont co-animé une conférence, à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sur le thème : “Échanges sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe”.

    Pour la juriste en herbe, Mélenchon et Sonko, qu’elle suit sur les réseaux sociaux, sont ‘’deux grandes figures intellectuelles’’ connues pour être des ‘’défenseurs de la justice, de la souveraineté des États et de la non-ingérence étrangère’’.

     »Je n’ai pas pris la carte du Pastef, même si j’adhère aux idées souverainistes et panafricanistes d’Ousmane Sonko,  particulièrement à sa vision d’un Sénégal meilleur, d’un Sénégal capable d’échanger avec d’autres États sans qu’il ne soit lésé, d’un Sénégal qui bientôt pourra résoudre ses problèmes économiques sans subir aucun diktat d’où qu’il vient », a t-elle déclaré.

    ABB/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Un député LFI appelle à un soutien à l’alternative proposée par les nouvelles autorités sénégalaises

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Un député LFI appelle à un soutien à l’alternative proposée par les nouvelles autorités sénégalaises

    Dakar, 17 mai (APS) – L’alternative proposée par les nouvelles autorités sénégalaises doit  »être soutenue’’ afin d’avoir une politique au service des peuples souverains  »sans aucun esprit d’ingérence », a souligné jeudi à Dakar, Arnaud Le Gal, député de La France Insoumise (LFI) du Val-d’Oise.

     »L’alternative que propose ce gouvernement doit être soutenue parce que c’est le renouveau des relations entre l’Afrique, l’Europe, la France et le Sénégal, pour avoir une politique au service de nos peuples souverains, sans aucun esprit d’ingérence’’, a-t-il déclaré.

    Il s’exprimait en marge d’une conférence, animée par le président du parti PASTEF Ousmane Sonko et le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sur le thème : “Échanges sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe”.

    Évoquant les tensions politico-judiciaires qui ont précédé l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême, M. Le Gal, a estimé que ‘’le Sénégal, a donné un exemple au monde en sortant d’une crise politique par la mobilisation populaire et l’élection’’.

    Pour le député ‘’Insoumis’’, le peuple sénégalais a réussi une ‘’révolution citoyenne’’, une ‘’mobilisation sociale et populaire qui a permis de sauver (sa) démocratie’’.

    ‘’Les cadres du PASTEF nous racontaient hier (mercredi) comment, souvent, les jeunes prenaient les devants sans attendre aucune consigne, et que cela a été un élément essentiel dans l’accès au pouvoir’’, a-t-il relaté.

    ‘’Et comme le dit souvent Ousmane Sonko, ce n’est pas la démocratie sénégalaise qui s’est sauvée toute seule, c’est la mobilisation sociale et populaire qui a permis de sauver la démocratie sénégalaise’’, a-t-il ajouté.

    Malgré des ‘’différences sociales et de contextes’’ entre la France et le Sénégal, M. Le Gal a toutefois noté des similitudes idéologiques, entre LFI et PASTEF, soulignant que ‘’cela fait longtemps maintenant que les peuples d’Afrique ne veulent plus être la cinquième roue de la mondialisation’’.

    ‘’Le point commun fondamental est qu’on ne pense pas comme des mouvements d’avant-garde qui disent aux gens ce qu’ils ont à faire. Cette époque elle est révolue. On essaie d’être en permanence à l’écoute des attentes majoritaires dans la société. On est au service de la mobilisation populaire’’, a souligné le député LFI.

    ‘’On converge sur de nombreux dossiers : la nécessité de préserver les agricultures locales, la pêche artisanale, de répartir les ressources énergétiques pour que cela ne profite pas qu’à une petite poignée, de répartir les richesses et de permettre au Sénégal et à tous les peuples d’Afrique de prendre leur destin en main souverainement, parce qu’ils sont l’avenir du monde’’, a-t-il énuméré.

    ABB/OID/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / CEDEAO : le président Faye appelle à consolider les acquis de l’intégration sous régionale

    SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / CEDEAO : le président Faye appelle à consolider les acquis de l’intégration sous régionale

    Dakar, 17 mai (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais Bassirou Diomaye Faye, en visite de travail à Accra, a de nouveau souligné, vendredi, la nécessité d’œuvrer à la consolidation des acquis en matière d’intégration en admettant que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest traversait un moment difficile.

    ‘’La CEDEAO vit actuellement des moments difficiles, mais nous allons tous œuvrer à la consolidation des acquis en matière d’intégration, dans un élan de solidarité fraternelle commune’’, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec son homologue ghanéen.

    Dans une allocution dont copie est parvenue à l’APS, le président sénégalais a insisté sur le fait que l’Afrique pouvait de nouveau connaître la prospérité et la puissance.

     »Il nous faudra pour cela nous rassembler, avoir le panafricanisme chevillé au corps et travailler beaucoup et bien dans la solidarité et la complémentarité pour le développement du continent et l’épanouissement de nos populations », a fait valoir Bassirou Diomaye Faye.

    Il a assuré que l’unité était primordiale dans la sous-région ouest-africaine.

     »C’est en étant unis que nous pourrons mieux engager ensemble les chantiers importants encore en suspens », a-t-il ajouté.

    La CEDEAO, minée par des coups d’Etat militaires successifs survenus dans quatre de ses quinze Etat membres, fait face à une crise accentuée par le retrait annoncé de trois pays, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Bâ « va assumer pleinement son statut de chef de l’opposition », promet Cheikh Oumar Anne

    SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Bâ « va assumer pleinement son statut de chef de l’opposition », promet Cheikh Oumar Anne

    Ndioum (Podor), 17 mai (APS) – Le maire de Ndioum, Cheikh Oumar Anne, mandataire de l’ancien candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY, opposition) à la dernière élection présidentielle, a affirmé, jeudi, qu’Amadou Bâ va  »assumer pleinement et avec responsabilité » son statut de chef de l’opposition pour préparer son retour aux affaires.

    M. Anne s’exprimait jeudi à Ndioum, une commune du département de Podor dont il est le maire, où ses partisans sont venus l’accueillir à son retour après une absence depuis l’élection présidentielle du 24 mars dernier.

     »Le Premier ministre [Amadou Ba, ex PM] se porte bien et vous remercie de votre engagement à ses côtés », a déclaré l’ancien ministre de l’Education nationale.

    À propos de l’avenir politique de l’ex chef de gouvernement du président Macky Sall, Cheikh Oumar Anne a annoncé qu »’Amadou Ba va pleinement assumer son statut de chef de l’opposition avec fermeté », pour, dit-il,  » revenir dès 2029 aux affaires et conduire le pays à l’émergence avant 2035″.

     »Il a les idées et la stratégie pour mener le pays à cet objectif, dans la paix, la stabilité et la cohésion sociale », assure-t-il, ajoutant :  »Nous serons une opposition responsable, crédible et capable de faire des propositions pertinentes ».

    Une résolution dite  » déclaration de Ndioum » a sanctionné la rencontre avec ses partisans, lesquels y ont pris l’engagement de l’accompagner » dans sa  »nouvelle trajectoire politique ».

    AHD/AMD/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-CINEMA / Mati Diop exprime sa ‘’fierté’’ envers le peuple sénégalais après l’alternance, une  »révolution démocratique’’, selon elle

    SENEGAL-POLITIQUE-CINEMA / Mati Diop exprime sa ‘’fierté’’ envers le peuple sénégalais après l’alternance, une  »révolution démocratique’’, selon elle

    Dakar, 17 mai (APS) – La réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop a fait part, jeudi, de son ‘’admiration’’ et de sa ‘’fierté’’ pour le peuple sénégalais après le ‘’chapitre historique et politique’’ vécu par le pays, à la faveur de la troisième alternance politique survenue en mars dernier, avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême.

    ‘’Je veux exprimer mon admiration, ma fierté, ma profonde gratitude au peuple sénégalais, à sa résistance et résilience extraordinaire. Je suis très admirative de ce grand chapitre historique et politique qu’on vient de vivre’’, a-t-elle dit lors de l’avant-première de son film ‘’Dahomey’’ au Seanema de Dakar.

    Mati Diop se dit partagée entre la joie de célébrer son film au Sénégal et ‘’quelque chose de plus grave, plus solennel’’ qu’est ‘’cette victoire, cette révolution de la démocratie sénégalaise’’.

    ‘’On a vécu ces moments en tant que Sénégalaise de la diaspora, cela a été quelque chose de profondément déchirant. Je pense qu’on ne s’attendait pas à vivre cela, il est important de rappeler, parce que c’est la sidération d’une heure très sombre vécue’’, déclare la réalisatrice du film ‘’Atlantique’’.

    Ce film sorti en 2019, a remporté le Grand Prix du jury au festival de Cannes, en France.

    Mati Diop estime qu’il n’était pas possible d’imaginer qu’une telle violence pouvait survenir au Sénégal.

    ‘’Cela fait très longtemps que beaucoup de choses dérivées, beaucoup de signes avant-coureur’’ se manifestaient, rappelle-t-elle.

    La réalisatrice de ‘’Mille soleils’’ (2013), très honorée par les mots prononcés sur son travail, son engagement et ses films, a exprimé son ‘’respect et sa gratitude’’ envers le peuple sénégalais.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-SOCIAL / La renégociation des contrats léonins, une solution au chômage, selon Ousmane Sonko

    SENEGAL-ECONOMIE-SOCIAL / La renégociation des contrats léonins, une solution au chômage, selon Ousmane Sonko

    Dakar, 17 mai (APS) – La renégociation des contrats que le Sénégal a signés « de manière léonine » avec ses partenaires est  »la seule issue à la délicate et teigneuse question du chômage de masse », soutient le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).

    « Nos partenaires doivent comprendre que la seule issue à la délicate et teigneuse question du chômage de masse […], c’est la renégociation de toutes les conventions qui ont été signées de manière léonine », a-t-il déclaré.

    Ousmane Sonko et le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, animaient une conférence, jeudi, à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sur le thème : « Échanges sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe ».

    Selon M. Sonko, « aujourd’hui, aussi bien au niveau des clauses juridiques, des clauses financières, des clauses techniques », les contrats signés par le Sénégal dans le domaine de l’exploitation des ressources naturelles, « sont au détriment de notre peuple ».

    Prenant le cas de l’exploitation de gaz, Ousmane Sonko, disant s’exprimer en tant que chef de parti et non du gouvernement, a alerté : « Si nous ne prenons pas nos responsabilités, dans les quinze ou vingt ans, le Sénégal ne gagnera pas un kopek de ce gaz.

    « Et ce serait inadmissible. C’est pourquoi, nos partenaires, s’ils sont véritablement nos partenaires, doivent encourager et accompagner ce processus de rééquilibrage du bien que chaque partie doit gagner dans la gestion de nos ressources naturelles », a-t-il commenté.

    « Nous acceptons qu’un investisseur qui a pris des risques, qui a investi, doit gagner, doit avoir un retour sur investissement, mais nous n’acceptons pas qu’il gagne tout et que nous […], presque rien. Ça, ce n’est pas l’Afrique de 2024 », a ajouté Ousmane Sonko sous les applaudissements d’un public composé notamment de centaines d’étudiants.

    Il considère donc que « ce n’est que pure justice si le peuple sénégalais réclame le juste gain sur ses ressources naturelles ».

    Le leader du Pastef est ensuite revenu sur la question de l’aide au développement, saluant le soutien de l’Union européenne, qui arrive en tête des partenaires avec 51 % de l’apport global.

    Il pointe toutefois « un déséquilibre en défaveur du Sénégal », s’agissant de l’exploitation des ressources naturelles, à travers les clauses des marchés publics, en mettant « en parallèle ou en comparaison cette aide par rapport à ce que nous perdrons dans la relation économique réelle ».

    Aussi a-t-il plaidé pour un modèle de gestion « transparent et optimal » des ressources, compte non tenu d’autres mesures de développement économique.  

    « La seule issue, c’est que nos pays s’organisent en plus de la mobilisation des ressources fiscales et des droits de porte », a dit Ousmane Sonko, avant d’évoquer la question d’une monnaie « adaptée à nos réalités économiques ».

    Il y a aussi un travail à faire « sur la réduction du train de vie de l’État et la lutte contre la corruption, qui nous fait perdre énormément », a conclu le leader de Pastef.

    ABB/BK/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / La souveraineté ‘’est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’, dit Ousmane Sonko

    SENEGAL-POLITIQUE / La souveraineté ‘’est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’, dit Ousmane Sonko

    Dakar, 17 mai (APS) – Le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, a réitéré ‘’la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’ sur son sol, sans que cette perspective induise une remise en cause des accords de défense que l’État sénégalais a signés avec des pays tiers.

    ‘’Je réitère la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’ sur son sol, a martelé le leader de Pastef.

    M. Sonko et le leader de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, animaient une conférence, jeudi, à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sur le thème :  ‘’Échanges sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe’’.

    La présence de bases militaires françaises au Sénégal ‘’suscite des interrogations légitimes, plus de soixante ans après nos indépendances’’, a-t-il déclaré, précisant s’exprimer en tant que chef de parti politique.

    Le leader de LFI effectue une visite de quatre jours au Sénégal, sur l’invitation du Pastef, le parti au pouvoir au Sénégal depuis le 24 mars dernier.

    ‘’Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française, par exemple, bénéficie de plusieurs bases militaires dans nos pays, et sur l’impact de cette présence sur notre indépendance nationale et notre souveraineté’’, a insisté Ousmane Sonko, acclamé par des centaines d’étudiants.

    Cette position, dit-il, ne devrait pas conduire à remettre en cause les accords de défense que le Sénégal a signés ‘’avec beaucoup de pays : les États-Unis, la Grande-Bretagne…’’

    S’adressant à la nation, le 3 avril 2010, le président sénégalais de l’époque, Abdoulaye Wade, avait annoncé la ‘’reprise par le Sénégal des bases militaires françaises’’, sans que cela ne se concrétise par leur retrait définitif.

    Il y avait près de 1.500 soldats de la France sur le sol sénégalais.

    ‘’On peut avoir des accords de défense, sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé aujourd’hui par des garnisons étrangères’’, a encore dit M. Sonko dans un discours de près d’une heure entrecoupé d’applaudissements.

    Officiellement, quelque 350 soldats français sont aujourd’hui déployés au Sénégal.

    ABB/BK/ESF