Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS demande l’annulation des décrets organisant l’élection présidentielle du 24 mars

    SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS demande l’annulation des décrets organisant l’élection présidentielle du 24 mars

    Dakar, 12 mars (APS) – Le Parti démocratique sénégalais a introduit un recours devant la Cour suprême pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.

    Dans sa requête, le parti vise le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de la prochaine élection présidentielle, le décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral et le décret 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain.

    Le PDS estime que les décrets susvisés, ‘’méritent amplement annulation parce que violant l’article LO 137 du code électoral qui dispose que les électeurs sont convoqués par décret publié au moins quatre-vingt jours avant le premier tour du scrutin ».

    Ils violent également l’article LO 129 du même code qui prévoit que ‘’la campagne en vue de l’élection du président de la république est ouverte vingt et un jours avant le premier jour du scrutin ».

    Selon le PDS, ‘’en convoquant le corps électoral 15 jours avant le premier tour du scrutin alors que la loi électorale impose un délai minimum de 80 jours, de même, en ouvrant la campagne en vue de l’élection présidentielle pour une période de 15 jours alors que la loi électorale impose un délai de 21 jours, les décrets attaqués violent les textes visés au moyen et encourent l’annulation ».

    MK/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Aliou Mamadou Dia, un acteur du développement dans la course au Palais

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Aliou Mamadou Dia, un acteur du développement dans la course au Palais

    Dakar, 12 mars (APS) – Candidat à l’élection présidentielle du 24 mars sous la bannière du Parti de l’unité de rassemblement (PUR), Aliou Mamadou Dia, peu connu du grand public, est un fonctionnaire international qui compte mettre son expérience d’un homme du développement au service du Sénégal.

    Alors que tous les esprits étaient tournés vers Cheikh Tidiane Youm, Secrétaire général national du PUR, le patron de la formation vert-blanc Serigne Moustapha Sy a porté son choix sur Aliou Mamadou Dia, très peu connu du grand public.

     ‘’J’ai toujours été un militant du PUR depuis 2018, mais mes fonctions internationales ne me permettaient pas de m’afficher’’, fait-il savoir en précisant que même dans l’ombre, il donnait des conseils.

    Le natif de Keur Oumar dans la commune de Djilor (Foundiougne, région de Fatick), a fait ses humanités à Thiadiaye, dans le département de Mbour, où s’étaient installés ses parents.

    Après le BFEM, il est orienté au Lycée Demba Diop de Mbour, le baccalauréat en poche, il rejoint l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) au département de géographie. En DEA, il bénéficie d’une bourse d’excellence de la Francophonie qui l’a conduit en France.

    Aliou Mamadou Dia a eu plusieurs contrats avec le système des Nations unies, ce qui lui a permis de travailler dans une trentaine de pays africains. M. Dia a débuté sa vie professionnelle à la direction des travaux géographique et cartographique entre 1997-1998 à Dakar, notamment sur la partie géomatique.

    Sa trajectoire internationale a débuté au Bureau des affaires humanitaires du système onusien à Dakar. De fil en aiguille, il réussit à tisser sa toile, bénéficiant d’une expérience d’une vingtaine d’années dans le système des Nations unies.

    Le candidat du PUR semble avoir des atouts à faire valoir à une élection présidentielle en raison de son parcours, qui l’a conduit à des rôles de premier plan dans la résolution et la prévention des crises en Afrique centrale et dans le Sahel.

    Le quinquagénaire a servi plusieurs agences spécialisées de l’ONU, dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans ces deux régions du continent. Il est le représentant du PNUD au Cameroun depuis avril 2023.

    Auparavant, le fonctionnaire international a occupé des postes à responsabilités, celui de coordonnateur des agences des Nations unies au Togo, par exemple, pendant plusieurs années.

    Depuis une vingtaine d’années, M. Dia est au service des Nations unies. De nombreux Sénégalais se sont demandés qui était celui-là lorsque le PUR a déclaré l’avoir désigné candidat à l’élection présidentielle de 2024.

    La gouvernance démocratique, la décentralisation, la réforme du secteur public, l’accès à la justice, la promotion de l’État de droit et l’emploi font partie des secteurs dans lesquels il a travaillé. L’entrepreneuriat, le leadership féminin, la cohésion sociale, la consolidation de la paix et la sécurité font également partie de ses compétences.

    Aliou Mamadou Dia est titulaire d’un doctorat de géographie de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. Il a enseigné à l’Institut des sciences de la terre de la même université et au laboratoire de géosciences de l’université de Marne-la-Vallée, en France. Il parle couramment plusieurs langues notamment le wolof, le puular, l’anglais, le français etc.

    Celui qui se qualifie comme ‘’un homme de développement’’ veut mettre son expérience et son expertise au service de ces concitoyens. ‘’Je ne viens pas pour tenter, je ne viens pas pour essayer, je viens pour faire. J’ai les mains propres. Le Sénégal a besoin d’un nouveau leadership, une nouvelle équipe, une nouvelle personne (…) avec toute la probité qui a vraiment, qui vient avec l’humilité. Je viens pour servir’’, fait-il valoir.

    Selon lui, les chantiers qui attendent le prochain président de la République sont nombreux mais l’augmentation du pouvoir d’achat des sénégalais est une priorité. Son ambition de bâtir un Sénégal nouveau et prospère grâce à son programme ‘’Nité akk Naataangué‘’ (humanisme et prospérité) articulé autour de 4 Piliers, 4 Leviers et 4 Réformes.

    Le porte-étendard de cette formation arrivée quatrième à la présidentielle en 2019 dit avoir démissionné des Nations unies ‘’pour se consacrer exclusivement au Sénégal’’. ‘’Quand il s’agit de travailler pour le Sénégal, on n’hésite pas’’, a avancé le candidat à la présidentielle.

    Depuis son investiture, Aliou Mamadou Dia multiplie les tournées dans plusieurs localités du pays pour échanger sur son projet de société. Une fois élu, Aliou Mamadou Dia, compte se focaliser sur les intérêts du Sénégal qui selon lui est ‘’essentiel’’.

    Le PUR, créé en 1998, est l’un des partis politiques les plus actifs de la vie politique sénégalaise des six dernières années. Seul, il a fait élire des députés en 2017. En 2022, allié au Pastef-Les patriotes d’Ousmane Sonko et à d’autres partis, le PUR a obtenu plusieurs sièges à l’Assemblée nationale. En 2019, son candidat, El Hadji Issa Sall, était l’un des rares – cinq au total – à avoir franchi l’étape des parrainages et à briguer le mandat présidentiel.

    Sur le plan scientifique, le fonctionnaire international dit aimer Cheikh Anta Diop mais que Serigne Moustapha Sy reste son modèle.

    FD/OID/AKS

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Idrissa Seck, une quatrième tentative pour réaliser le rêve présidentiel

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Idrissa Seck, une quatrième tentative pour réaliser le rêve présidentiel

    Thiès, 12 mars (APS) – Candidat à l’élection présidentielle, Idrissa Seck, leader de la coalition (Idy 2024), économiste de formation, espère que cette fois-ci, sera la bonne après les tentatives de 2007, 2012 et 2019. Ce qui serait un couronnement pour celui qui n’a jamais fait mystère de ses intentions de s’asseoir un jour sur le fauteuil présidentiel.

    Son cursus scolaire démarre à l’école primaire de Randoulène Sud 2 de Thiès. Ce, après avoir appris le Coran chez son homonyme Idrissa Gaye. Il poursuit ses études au collège Saint-Gabriel de la cité du rail, puis au lycée Van Vollenhoven (actuel Lamine Guèye) de Dakar.

    Le baccalauréat en poche en 1981, il est lauréat du concours général.

    Ce qui lui permet d’être admis en classe préparatoire à l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) de Paris (France). En 1983, Idrissa Seck fait des études en sciences politiques, en section économie et finance.

    A 14 ans déjà, il prend goût à la politique. Par le biais de son cousin Alioune Badara Niang, ami d’Abdoulaye Wade, secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS) et membre fondateur de ce parti, il fait la connaissance de l’opposant historique.

    Grand orateur, il gravit très vite les échelons au sein de cette formation politique libérale. Membre du bureau politique du PDS en 1985, il en devient le numéro 2, en tant que secrétaire général adjoint et plus proche collaborateur de Wade qui en fait son directeur de campagne pour l’élection présidentielle de 1988.

    L’année suivante en 1989, il rencontre le secrétaire d’Etat américain James Baker (1989-1992) à l’ambassade des Etats Unis au Sénégal, après l’échec de son candidat dans la course présidentielle. L’homme d’Etat américain lui conseille de s’inscrire dans son Université pour réussir à élire son candidat. Grâce au programme de bourses Parvin Fellowship de l’Université de Princeton (Etats Unis), il s’inscrit à la Woodrow Wilson school of public and international affairs.

    Au sein du PDS, il a été successivement président de la commission stratégies et secrétaire national chargé des affaires économiques et financières et de la formation des cadres, responsable du parti à Thiès en 1996, suite au décès, l’année précédente, de Boubacar Sall.

    Du 15 mars 1995 au 20 mars 1998, il occupe le portefeuille de ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation, suite à la décision de son parti d’entrer dans le gouvernement de majorité présidentielle élargie du président Abdou Diouf. D’autres membres du PDS, dont Wade, étaient dans ce compagnonnage avec Diouf qui prit fin à la veille des élections législatives de mai 1998.

    Il est encore directeur de campagne du candidat Wade pour l’élection présidentielle de 2000.

    Abdoulaye Wade élu le 19 mars 2000 le nomme ministre d’Etat, directeur de cabinet.

    Idrissa Seck devient Premier ministre du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004. En juillet de l’année suivante, le président Wade met en cause sa gestion des fameux  »chantiers de Thiès ». La cité du rail dont il a été le maire, avait bénéficié d’un programme spécial, pour abriter, le 4 avril 2004, les festivités marquant le 44-ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Elles furent annulées.

    Inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État, sans détails sur les faits ainsi qualifiés, il séjourne à Reubeuss, la prison centrale de Dakar, à partir du 23 juillet 2005 jusqu’en début 2006.

    Le 7 février de cette année, il recouvre la liberté, ayant obtenu un non-lieu aussi bien sur l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État, que sur le dossier des chantiers de Thiès.

    Il se sépare alors du PDS, pour créer avec ses soutiens, le parti  »Rewmi ». Il a été trois fois candidat à une élection présidentielle, en 2007, 2012 puis en 2019 où il était classé deuxième.

    En 2020, Idrissa Seck se rapproche de Macky Sall qui le nomme à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), une institution consultative.

    Le 24 avril 2023, il renonce à ce poste, pour préparer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.

    ADI/OID/SBS/ASB/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Keur Madiabel, Déthié Fall propose un  »changement qualitatif sérieux » basé sur la compétence

    SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE-CAMPAGNE / A Keur Madiabel, Déthié Fall propose un  »changement qualitatif sérieux » basé sur la compétence

    Kaolack, 12 mars (APS) – Le candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall a insisté lundi, à Keur Madiabel (Kaolack, centre), sur la nécessité d’aller  »très rapidement », vers un  »changement qualitatif sérieux » basé sur  »la compétence, la rigueur, la vérité et la justice ».

     »Il nous faut, très rapidement, un changement qualitatif, un changement sérieux, dans du sérieux et sur du sérieux. Un changement par la compétence, la rigueur, la vérité et la justice », a notamment dit le leader du Parti républicain pour le progrès (PRP) lors de son passage dans cette commune du département de Nioro du Rip dans le cadre de la campagne électorale.

    Déthié Fall estime que  »c’est seulement ce changement-là qui nous permettra, de façon durable, à travers l’agriculture, l’industrialisation, l’autonomisation des femmes, l’encouragement et le renforcement des petites et moyennes entreprises, de résorber définitivement le chômage ».

     »Les questions d’assainissement, d’hygiène et de chômage des jeunes devraient être dépassées à Kaolack. L’industrialisation a toujours été le parent pauvre des politiques que le président Macky Sall a eues à développer ces dernières années », a déclaré M. Fall.

    Il soutient que la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS) devrait faire partie des plus grandes industries du Sénégal.

     »Je prends l’engagement ici, si je bénéficie de votre confiance pour être le président de la République du Sénégal, de développer tout ce qui est industrie telle que la SONACOS », a promis le candidat de la coalition Déthié 2024.

     »Je sais que lorsque le président sortant (Macky Sall) sollicitait vos suffrages, il avait promis le dragage du port de Kaolack mais il ne l’a pas fait. Je prends l’engagement de faire ce dragage-là afin que certains produits puissent être débarqués ici et qu’autres aussi puissent aussi partir de ce port pour aller dans d’autres lieux », a-t-il promis.

    ADE/ASB/OID

  • SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Des caravanes et du porte-à-porte au menu de la campagne électorale à Kaffrine

    SENEGAL-CAMPAGNE-PRESIDENTIELLE / Des caravanes et du porte-à-porte au menu de la campagne électorale à Kaffrine

    Kaffrine, 12 mars (APS) – La campagne pour l’élection présidentielle du 24 mars est rythmée à Kaffrine par des caravanes et du porte-à-porte en attendant le passage des candidats dans cette région centre du pays.

    Des motos Jakarta et des voitures sont garées devant la permanence de la coalition  »Diomaye président », du candidat Diomaye Diakhar Faye, après avoir sillonné toutes les grandes artères de la capitale du Ndoucoumane.

    La coalition de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar, semble avoir adopté la même stratégie en organisant une caravane pour se lancer à l’assaut des électeurs de la région de Kaffrine.

    La coalition  »Gakou2024 » du candidat Malick Gakou préfère la stratégie de proximité pour aller à la rencontre des populations.

     »Nous pensons que c’est la meilleure des manières, car, il s’agit  d’être en contact  avec les populations, leur exposer le programme alternatif ‘Souxali Sénégal’ (Pass). Nous ne sommes pas dans le folklore, ni dans une ambiance de navétanes, mais dans la politique de proximité », a expliqué Cheikh Ahmadou Bamba Mboup, coordonnateur du comité électoral de la coalition  »Gakou 2024 » à Kaffrine.

    La campagne électorale est diversement appréciée par certains habitants de Kaffrine qui invitent les différents états-majors à livrer des discours pacifiques pour l’intérêt de la région, tandis que d’autres souhaitent que les candidats en lice viennent développer leurs programmes.

    Le candidat de la coalition  »MLD Tekki 2024 », Mamadou Lamine Diallo, est attendu ce mardi à Kaffrine où il va sillonner les départements de Birkelane, Malem-Hodar et Koungheul.

    CTS/ASB/SKS/SBS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE / Les potentialités de Thiès n’ont pas été exploitées à cause de  »mauvaises orientations politiques » (Mame Boye Diao)

    SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE / Les potentialités de Thiès n’ont pas été exploitées à cause de  »mauvaises orientations politiques » (Mame Boye Diao)

    Thiès, 12 mars (APS) – Le candidat de la Coalition Diao 2024, El Hadji Mamadou Diao a déploré lundi, dans la cité du rail, de  »mauvaises orientations politiques » qui ont manqué de mettre en valeur les potentialités économiques dont regorge la région de Thiès.

    Lors d’un meeting dans le quartier Takhikao, El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye Diao a évoqué le cas du transport ferroviaire, dont la ville de Thiès devrait être le  »cœur », tant au plan national qu’international. Il regrette le fait qu’on ait  »laissé mourir » ce moyen de transport hérité de la colonisation, si bien que les cheminots ont passé les 15 à 20 dernières années à ne parler que de réhabilitation des chemins de fer.

    Pendant ce temps, ce sont des cohortes de camions qui assurent le transport de marchandises entre Dakar et Bamako, regrette-t-il.

    A la place d’une voie ferrée assurant le maillage du pays, le  gouvernement a préféré des  »investissements très coûteux qui ne sont pas orientés vers le développement, mais vers le prestige », a-t-il relevé, faisant allusion au Train express régional (TER), qui  »ne concerne qu’un tronçon de Dakar ».

    Pour lui,  »le cœur d’une politique d’investissement dans le domaine ferroviaire doit être la région de Thiès, (qui) permet d’irradier le reste du Sénégal ». Cette région peut centraliser toute la production du pays, estime l’ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, dont il a été limogé en septembre 2023

    La région concentre les  »quais de pêche les plus performants du pays », mais sans accompagnement en matière de transformation, pour que qu’elle devienne le  »poumon économique du Sénégal » , a t-il déploré, non sans oublier de mentionner l’importante production de fruits et légumes.

     »Malheureusement, aucun effort structurant n’a été fait en matière de conservation, de stockage », si bien que dans des localités comme Pout, les productions, sont  »souvent jetées », faute d’équipement de froid.

    Il préconise d’aider les femmes vendant des fruits le long de la route nationale à disposer d’équipement de conservation, dans un contexte où, à cause de l’autoroute, la route nationale n’a plus le même niveau de fréquentation qui leur permettait d’écouler rapidement leurs produits.

     »Voilà une région avec un potentiel économique connu, avec des entrepreneurs très forts, mais où on n’est là que pour capter des ressources au profit de l’Etat », s’est-il désolé.

    Comme indice de ce potentiel de développement, il note que  »Thiès est l’une des rares régions au Sénégal avec un centre fiscal dans la ville chef-lieu de région et un autre dans un autre chef-lieu de département ».

    Selon lui,  »vu le potentiel de Thiès, en deux ans cette  région peut être transformée » avec ses femmes et ses jeunes qui sont actifs.  »Chacun se débrouille, mais l’Etat n’est pas derrière pour organiser les filières, créer les instruments de mécanisation, de production selon les normes », déplore-t-il.

    Soulignant l’ »importance de Thiès sur la carte universitaire », Mame Boye Diao estime que  »les filières innovantes qui peuvent porter le développement du Sénégal sont à Thiès, mais il faut qu’on aide Thiès à mieux s’en sortir ».

    Il estime que Thiès s’est vue attribuer l’image d’une ville rebelle, au point d’être oubliée.

    « Notre défi, c’est de faire en sorte que le potentiel économique de Thiès puisse servir les Thiessois en premier », a dit le candidat.  »C’est une aberration que nos ressources appartiennent à des pays tiers », regrette-t-il citant le cas des Industries chimiques du Sénégal (ICS), qui selon lui,  »ne nous appartiennent pas en réalité ».

    Le candidat de la coalition Diao 2024 considère le cas de Ngaye comme une illustration de l’ »incohérence des politiques économiques » du pays. Il relève par exemple qu’aucun atelier de cette localité de Thiès spécialisée dans l’artisanat et plus particulièrement les métiers du cuir, ne peut produire 1.000 paires de chaussures en une journée, faute d’équipement pour passer à une production industrielle.

    Selon lui, l’Etat devrait accompagner les gens dans ce qu’ils savent faire. Les femmes transformatrices qui manquent d’équipements  et d’emballage nécessaires pour approvisionner les grandes surfaces, doivent être appuyées.

    Tous les corps de métiers, de la maçonnerie, à l’électricité, en passant par les tailleurs, cordonniers, mécaniciens qui forment des enfants, doivent être équipés pour être des acteurs économiques et transformer le pays, estime-t-il.

    Déplorant le fait qu’une bonne partie des jeunes sont devenus des conducteurs de mototaxis Djakarta, il relève que  »cela ne peut continuer ».  »Malheureusement notre pays est gangrené par le manque de prospective », se désole-t-il.

    ADI/ASB

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Serigne Mboup, un homme d’affaires arabisant à la conquête du Palais

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-PROFIL / Serigne Mboup, un homme d’affaires arabisant à la conquête du Palais

    Kaolack, 12 mars (APS) – Elu à la tête de la municipalité de Kaolack au sortir des élections locales de 2022, l’homme d’affaires et arabisant Serigne Mboup se met en selle pour l’élection présidentielle du 24 mars avec comme cheval de bataille ‘’un Sénégal de justice, de paix et d’équité sociale’’.

    A l’annonce de sa candidature, certains de ses administrés avaient salué l’audace d’un novice en politique qui avait réussi la prouesse de se faire élire à la tête de la mairie de Kaolack devant un parterre de concurrents issus des rangs du pouvoir composés de ministres et de directeurs généraux et nationaux.

    Les Kaolackois avaient toutefois invité leur maire à d’abord faire ses preuves à travers la gestion de la municipalité avant de prétendre diriger le Sénégal.

     »Les anciens élèves de l’école coranique n’ont pas de limite à se fixer. Aujourd’hui, si on me proposait de diriger la NASA, j’accepterais volontiers, sans appréhension aucune’’, argue-t-il. Comme pour répondre à ses détracteurs qui doutent de ses capacités intellectuelles.

    L’homme qui a repris l’entreprise familiale après le décès de son père en 1992 avant de faire de la Compagnie commerciale Bara Mboup (CCBM) l’un des fleurons de l’économie sénégalaise a cette rengaine qu’il oppose à ceux qui le critiquent :   »je sais que ce que nous faisons dans nos entreprises est plus compliqué que gérer un Etat’’, avait-t-il soutenu dans un entretien accordé au quotidien sénégalais L’Observateur (privé).

    Le leader de la coalition ‘’And Nawlé, And Suxali Sénégal’’ qui a fait ses armes dans les affaires a été président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (CCIAK)

    Ancien pensionnaire de la célèbre école coranique de Coki fondée au début des années 1930 dans la région de Louga (nord), Serigne Mboup dit vouloir montrer, à travers sa candidature, que les daara ont évolué. Il s’agira selon lui, de démontrer que les ‘’ndongo daara’’ (sortants des daara) peuvent occuper n’importe quel poste de responsabilité.

    Si son français n’est pas des meilleurs, au point qu’il se voit par moments tourné en dérision dans les réseaux sociaux, Serigne Mboup, s’exprime aisément en anglais.

    Longtemps et largement situés à la marge, les intellectuels non europhones pour désigner les élites formées dans l’offre éducative dite arabo-islamique s’affirment de plus en plus dans l’espace public.

    Si l’économie informelle a toujours été leur trouvaille, les plus ambitieux investissent le terrain politique jusqu’à se faire élire à la tête de municipalités. Tandis que les plus téméraires se mettent en selle pour briguer le suffrage des Sénégalais à la magistrature suprême, en mettant en avant le sobriquet de  »doomou daara » pour se faire une virginité politique, quand les gens se détournent de plus en plus des politiciens classiques.

    Si certains observateurs analysent ces nouvelles affiches politiques comme des candidatures de procuration, il n’en demeure pas point qu’elles matérialisent en quelque sorte une revanche des marges.

     ADE/SMD/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE / Thierno Alassane Sall veut que le Sénégal joue les premiers rôles en Afrique de l’Ouest

    SENEGAL-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE / Thierno Alassane Sall veut que le Sénégal joue les premiers rôles en Afrique de l’Ouest

    Thiès, 12 mars (APS) – Le candidat à la présidentielle du 24 mars Thierno Alassane Sall s’est engagé lundi à Thiès à faire jouer au Sénégal, les premiers rôles en Afrique de l’Ouest, dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur et de la santé, en mettant fin à ce qu’il qualifie d’ “hérésies“.

    Après une caravane de près de deux tours d’horloge, partie de la station EDK, sur la route de Dakar, le chef de file de la République des Valeurs s’est adressé à ses militants au Rond-Point Normandie.

    Le candidat à la présidentielle promet de faire du Sénégal, une fois président, “l’usine de l’Afrique de l’Ouest“, la “clinique de l’Afrique de l’Ouest“ et “l’université de l’Afrique de l’Ouest“,  après avoir relevé des constats qu’il a qualifiés d’ “hérésies“ et d’ “absurdités absolues“.

    Il a évoqué l’exemple du phosphate, notant que bien qu’il soit exploité au Sénégal, “c’est ici que les engrais sont les plus chers“.

    Dans le domaine de l’industrie, il a relevé à titre d’illustration, l’importation par le Sénégal de jus de fruits en provenance de pays comme Dubaï, “qui ne produit pas de fruits“.

    Pendant ce temps, des fruits pourrissent en Casamance et à Pout, dans la région de Thiès, a-t-il déploré. L’ancien ministre sous le régime du président Macky Sall a annoncé l’installation d’unités de production de jus de fruits, s’il est élu président de la République du Sénégal.

    “Il n’est pas normal que Thiès, une ville horticole par excellence où poussent toutes sortes de fruits, importe des jus de fruits (…) d’un pays qui ne produit pas de fruit, c’est-à-dire Dubaï. Nous devons mettre fin à cette hérésie, à cette absurdité absolue“, a-t-il lancé du toit de son véhicule.

    “Nous allons partout mettre des entreprises qui vont transformer nos produits agricoles sur place, (que ce soit) les fruits, le cuir à Ngaye, le bois de Casamance et d’ailleurs“, a-t-il promis, évoquant par exemple une industrie de chaussures à Ngaye, où on n’aura pas besoin d’importer du cuir.

    Il compte coupler cette option au renforcement de la production de matériel agricole par des usines comme la SISMAR. Il ambitionne l’autosuffisance alimentaire, grâce à l’agriculture, au point d’exporter des produits agricoles.

    Pour lui, c’est à travers de telles “politiques réalistes“ d’industrialisation et non par des “incantations“ que l’on peut créer des emplois.

    Il a jugé anormal que dans une ville comme Thiès les “emplois les plus fréquents (soient) ceux de vendeur ambulant et de conducteur de (moto) Djakarta“, a-t-il dit. Il a déploré que des titulaires de licence, ou de master se contentent de conduire des mototaxis “Djakarta“,  et que des commerçants “sans issue“, utilisent leurs économies pour “tenter l’aventure par des pirogues“. Cela, malgré le nombre important de Sénégalais morts dans l’émigration irrégulière.

    L’homme politique a annoncé une banque populaire des femmes et des artisans, pour les financer “avec leur propre argent“. Il a relevé que des milliards “dorment“ dans les “lekettes », ces tontines tenues par des femmes à Thiès et à travers le pays

    L’ “autre absurdité inacceptable“, est que des responsables surtout politiques doivent aller se soigner à l’étranger, notamment au Maghreb, alors que certains de leurs ressortissants viennent apprendre la médecine au Sénégal.

    Une situation qu’il impute aux “détournements“ de l’argent devant être investi dans les hôpitaux . Il  promet, s’il remporte l’élection présidentielle, de faire du Sénégal la “clinique de l’Afrique de l’Ouest“, mais aussi “l’université de l’Afrique de l’Ouest“, avec une “place prépondérante“, pour Thiès, à travers notamment l’Ecole polytechnique de Thiès, “l’une des meilleures au monde“, selon lui.

    “Si vous m’élisez, Sénégal redeviendra l’usine de l’Afrique de l’Ouest, (…) la clinique de l’Afrique de l’Ouest. On y installera des usines, des cliniques et des hôpitaux qui recevront non seulement des Sénégalais, mais aussi des ressortissants d’Afrique de l’Ouest, les gens n’auront plus besoin d’aller se soigner en Tunisie, au Maroc ou en France“, a-t-il dit.

    Il a annoncé des hôpitaux mobiles pour aller à la rencontre des populations rurales, qui accèdent difficilement aux structures sanitaires en raison de leur cherté.

    Traquer sans pitié le détournement et la corruption

    Déplorant la “mort » du chemin de fer à Thiès, source de beaucoup de problèmes, dont par exemple le renchérissement des marchandises, Sall entend, s’il devient président de la République, amener le transport ferroviaire “jusqu’en Casamance (Sud) (et) jusqu’à Podor (Nord), pour que les produits qui sont cultivés là-bas puissent arriver partout dans le pays“.

    Il promet aussi une réforme institutionnelle, pour que le détournement et la corruption, “les maux les plus absolus qui gangrènent notre pays et qui entravent notre développement“, soient “traqués sans pitié et sans rémission ».

    Le leader de la République des valeurs a déploré le fait qu’après avoir détourné l’argent du peuple, des responsables “viennent faire miroiter aux populations de belles voitures 4X4 ou distribuer de l’argent à l’approche de l’élection, pour disparaître aussitôt après ».

    Thierno Alassane Sall n’a pas manqué de dénoncer l’état de délabrement de quelques écoles, postes de santé, ainsi que du marché Grand-Thiès, qui selon lui sont à l’image des autres infrastructures  similaires dans la capitale du rail.

    “Chers Sénégalais, ce qui nous arrive en ce moment n’est pas le fait de la fatalité, c’est le fruit de mauvaises politiques. Et les mauvaises politiques émanent de mauvais comportements“, a-t-il affirmé.

    “Au moment de choisir, regardez bien pour y voir clair, n’essayez pas comme vous l’avez fait avec des députés et des maires, dont vous avez constaté (aujourd’hui) l’incompétence“, a-t-il encore recommandé.

    Il invite les électeurs à prendre “des gens dignes de confiance qui ne (les) trahiront pas, qui sont compétents, qui sont intègres et qui préfèrent le Sénégal à leur propre personne“.

    “Le Sénégal traverse des moments difficiles, marqués par la cherté de la vie, la pénurie de gaz butane, et je suis le président qui peut solutionner cette situation », a dit Thierno Alassane Sall.

    En partance pour le Saloum et le Baol, Thierno Alassane Sall a promis de revenir à Thiès, avant la fin de la campagne.

    ADI/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PRÉSIDENTIELLE / A Mbacké, Amadou Ba se présente comme le  »président de l’emploi des jeunes »

    SENEGAL-POLITIQUE-PRÉSIDENTIELLE / A Mbacké, Amadou Ba se présente comme le  »président de l’emploi des jeunes »

    Mbacké, 12 mars (APS) – Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, s’est présenté, lundi soir, à Mbacké, comme le  »président de l’emploi » des jeunes, promettant d’en créer 1 million durant son premier mandat s’il accédait, le 24 mars, à la magistrature suprême.

     »J’ai vu cette jeunesse déterminée, engagée et qui a envie de nous accompagner. Bien évidemment, depuis mon choix à aujourd’hui, j’ai dit que  je serais le président de l’emploi des jeunes », a-t-il notamment dit, en dévoilant ainsi quelques axes de son programme lors d’un meeting à Mbacké devant une foule en liesse qui brandissait des pancartes à son effigie, en présence des maires du département Gallo Ba, par ailleurs ministre de la Fonction publique.

     »Il s’agit de ma priorité », a-t-il poursuivi, s’engageant à créer 1 million d’emplois durant son premier mandat.

    Amadou Ba a également promis d’accélérer le programme de modernisation des daaras et de porter la subvention allouées à ces établissements de 6 à 10 milliards de FCFA. Il a annoncé la construction d’autres daaras à Touba en conformité avec les réalités locales.

    Le candidat de la mouvance présidentielle a abordé la question de la problématique de l’eau,  »Elle sera réglée définitivement », a t-il dit, évoquant des aménagements permettant de faire quitter cette eau depuis le Lac de Guiers jusqu’à Touba et Mbacké.

    Amadou Ba a aussi annoncé  »la création d’une banque de développement avec les moyens de l’Etat » pour soutenir les jeunes, les femmes et les émigrés.

    Le candidat de Benno Bokk Yaakaar a annoncé que 300 à 400 mille personnes âgées bénéficieront des bourses de sécurité familiale. M. Ba a promis la construction de la route Taïf -Sadio.

    Après ce grand meeting d’ouverture, le candidat Amadou Ba va effectuer une caravane sur l’axe Darou Moukhty -Thilmakha-Pekesse-Merina Dakhar et Tivaouane. Il effectuera également des visites de courtoisie auprès des autorités religieuses.

    AN/OID
  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-ORAGANISATION / Makhtar Cissé : « Nous allons préserver l’exception sénégalaise »

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-ORAGANISATION / Makhtar Cissé : « Nous allons préserver l’exception sénégalaise »

    Dakar, 11 mars (APS) – Le nouveau ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, a assuré lundi que les services relevant de son département vont faire leur possible pour une bonne organisation du scrutin présidentiel prévu le 24 mars prochain avec l’ambition de « préserver l’exception sénégalaise ».

    « Nous n’avons pas d’inquiétudes parce que notre pays a une forte tradition d’organisation d’élections. Je suis un soldat dans l’âme qui est prêt à servir. Nous allons préserver l’exception sénégalaise », a-t-il assuré.

    M. Cissé s’exprimait au cours de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur Sidiki Kaba, promu chef du gouvernement.

    « Nous allons garder la ligne droite et la tête haute. Il faut être froid et ne faire que ce que l’on a à faire (…) nous sommes des hauts fonctionnaires nourris au lait de la République. J’ai toujours appris à servir », a poursuivi l’ancien ministre du Budget et ex directeur général de Senelec, la société nationale d’électricité.

    Mouhamadou Makhtar Cissé, ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis, dit ressentir sur ses épaules le poids de « la grande responsabilité » de diriger un ministère « important et stratégique pour la bonne marche du pays ».

    « Agir sur le destin de la nation est une mission exaltante. Il s’agit du service public, c’est à dire du service au public (…), nous nous trouvons à un moment important de la vie de notre pays. Mais le Sénégal continuera après cette élection », a dit celui qui a assuré les fonctions de directeur général des douanes et directeur de cabinet du président de la République.

    Il a appelé les acteurs politiques à jouer à l’apaisement. « Nous invitons les différents états-majors sur le terrain des idées et des programmes. Il faut s’abstenir de tout propos violents », a lancé Mouhamadou Makhtar Cissé.

    Le nouveau ministre de l’Intérieur, docteur en droit et sciences politiques, est titulaire d’un master en finances et gestion publiques.

    Il est également diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature, d’où il est sorti comme inspecteur des douanes.

     »La tradition démocratique au Sénégal est de voter le dimanche et de vaquer à ses occupations lundi. Même si la période préélectorale peut être inflammatoire », a pour sa part réagi le ministre de l’Intérieur sortant, Sidiki Kaba.

    M. Kaba, devenu chef du gouvernement à la faveur du dernier remaniement ministériel, a assuré que « le matériel électoral est déjà éclaté ainsi que les bulletins de vote ».

    MTN/BK