Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Sidiki Kaba en mission à la tête d’un gouvernement à la durée limitée

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Sidiki Kaba en mission à la tête d’un gouvernement à la durée limitée

    Dakar, 7 mars (APS) – Nommé Premier ministre, mercredi soir, dans la foulée de la dissolution du gouvernement dans lequel il occupait le poste de ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, avocat de son état, n’aura pas besoin d’esquive pour exécuter l’ultime mission de l’institution gouvernementale : la tenue, le 24 mars, d’une élection présidentielle réussie.

    L’avocat de 74 ans, nommé en remplacement d’Amadou Ba, aura sans doute en charge de former le gouvernement le plus éphémère dans l’histoire politique du Sénégal et dont la mission va vraisemblablement consister à organiser une élection présidentielle et assurer au président Macky Sall, appelé à quitter ses fonctions, le 2 avril prochain, une sortie honorable.

    Le premier Africain à avoir accédé à la tête de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) hérite du poste de Premier ministre dans le contexte d’une crise politico-institutionnelle dans laquelle le Sénégal est plongé depuis la suspension du processus électoral qui devait déboucher sur le choix d’un nouveau président de la République, le 25 février dernier, en remplacement de Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    Le président sortant avait notamment à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, acté de facto la suspension du processus électoral après avoir pris un décret pour abroger celui par lequel il avait convoqué le corps électoral, le 25 février.

    Il s’en est suivi des développements en lien avec des procédures et des scenari faisant penser à un jeu d’échec qui s’est soldé jeudi par la confirmation par le Conseil constitutionnel de la date du 24 mars pour la tenue d’une élection présidentielle. La juridiction, se rangeant, après avoir fixé la date du 31 mars, à la décision prise la veille par le chef de l’Etat.

    Sidiki Kaba, juriste de formation ayant fait ses humanités dans les universités d’Abidjan et de Dakar, va mettre son expérience, dans les différents gouvernements qui ont été formés ces dernières années, et son parcours pour exécuter ses missions.

    Né le 21 août 1950, à Tambacounda (sud-est), l’ancien ministre des Forces armées a obtenu son Baccalauréat en 1972 au lycée Van Vollenhoven de Dakar, actuel lycée Lamine Guèye, puis trois Licences (en Droit, Philosophie et Lettres modernes), et une Maîtrise en Droit des Affaires.

    Dans la capitale ivoirienne, Sidiki Kaba a mené une carrière de professeur de français de 1975 à 1978, au collège abidjanais d’Aké Loba.

    Deux ans plus tard, il intègre le barreau de Dakar et prête serment comme avocat. Commence ainsi pour lui,  une longue et riche carrière de juriste, mais surtout de militant actif des droits humains.

    Membre d’Amnesty international en 1981, il rejoint l’Organisation nationale de défense des droits de l’Homme (ONDH) qu’il préside de 1995 à 2000, après en avoir été vice-président de 1987 à 1995.

    Son engagement envers les droits de l’homme l’a ainsi amené à fonder et diriger nombre d’organisations : l’Union des avocats, l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH), le Centre africain pour les études des droits de l’Homme et la démocratie (ACDHRS), le Centre africain pour la prévention des conflits (CAPREC), etc.

    Avocat d’opposants politiques 

    Au Sénégal, comme dans d’autres parties de l’Afrique, l’avocat Sidiki Kaba a défendu de nombreuses personnalités politiques : l’actuel président ivoirien, à l’époque, Premier ministre, Alassane Ouattara, l’ancien Premier ministre sénégalais Idrissa Seck, des victimes du régime de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, etc.

    Figurent également dans ce lot, le président guinéen déchu, Alpha Condé, à l’époque opposant, l’ancien opposant et ancien président de la Côte d’Ivoire entre 2000 et 2010, Laurent Gbagbo, Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. La liste n’est pas exhaustive.

    Autant dire que Sidiki Kaba a porté sa robe d’avocat un peu partout devant les cours et tribunaux d’Afrique et au niveau des instances régionales de internationales de défense des droits humains.

    Ces hauts faits d’armes ont valu à l’ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, d’être décoré dans plusieurs pays, notamment au Mali, au Portugal, au Sénégal, bien entendu, ou d’être fait citoyen d’honneur de la ville de Quito, en Équateur, par exemple.

    Le tout nouveau Premier ministre sénégalais est également auteur de publications et d’ouvrages sur les droits de l’homme.

    Responsable politique de l’Alliance pour la République (APR), le parti fondé par le président Macky Sall, Sidiki Kaba, aura besoin de l’expérience acquise à la tête de ministères régaliens (Justice, Affaires étrangères, Forces armées, Intérieur) pour s’acquitter d’une tâche que les Sénégalais scruteront attentivement.

    Les regards seront sans doute portés sur le choix du ministre de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections au Sénégal, poste que Sidiki Kaba a eu à occuper.

    ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Déthié Fall veut un ministre de l’Intérieur  »neutre et consensuel »

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Déthié Fall veut un ministre de l’Intérieur  »neutre et consensuel »

    Dakar, 7 mars (APS) – Le candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall invite le président Macky Sall à choisir un ministre de l’Intérieur  »neutre, indépendant et consensuel » en vue d’une bonne organisation du scrutin prévu le 24 mars, se disant prêt à accepter de réduire la durée de la campagne électorale à 15 jours, contre les 21 prévus par la loi électorale.

     »Compte tenu de tout ce que nous avons traversé, il nous faut un ministère qui sera à la hauteur des enjeux du moment », a notamment déclaré le leader de la cotation  »Déthié fall2024 » lors d’une rencontre avec des journalistes.

    Selon lui, le contexte exige un ministre de l’intérieur  »neutre, indépendant et consensuel pour l’organisation d’une élection présidentielle crédible », afin d’éviter d’éventuelles  »crises post électorales ».

    Poursuivant, il s’est félicité de la décision du Conseil constitutionnel de proposer la date du 31 mars, après avoir été saisi par des candidats à l’élection présidentielle de 2024 devant ce qu’ils appelaient  »la carence du président sortant à prendre un décret convoquant le corps électoral ».

     »Il est aujourd’hui question de tourner une page », a-t-il martelé, relevant que sa coalition est prête à accepter  »le sacrifice allant dans le sens de réduire la durée de la campagne électorale à 15 jours », contre les 21 prévus par la loi électorale du pays.

    Déthié Fall a aussi réaffirmé son  »opposition catégorique » à la loi d’amnistie, adoptée hier par l’Assemblée nationale.

    De son point de vue, il va falloir que  »justice soit faite et la vérité connue sur les pertes en vies humaines et en dégâts matériels avant d’envisager une loi d’amnistie générale » couvrant la période du 1er février 2021 au 25 février 2024.

    A ce titre, Déthié Fall a promis de  »revenir  sur cette loi pour l’abroger » s’il est élu par les Sénégalais.

    L’Assemblée nationale a voté, mercredi soir, le projet de loi portant amnistie générale des faits de violences en lien avec la politique, survenus entre février 2021 et février 2024.

    En tout, 95 députés ont voté pour l’adoption du projet d’amnistie générale, 49 ont voté contre et 2 députés se sont abstenus.

    Les députés ont adopté aussi à la majorité l’ensemble des articles du projet de loi.

    Le projet de loi adopté en Conseil des ministres le 28 février avait été agité par le chef de l’Etat à l’ouverture du dialogue national organisé les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

    De nombreuses personnes ont perdu la vie ou été blessées lors de manifestations violentes ayant secoué le Sénégal depuis le déclenchement de procédures judiciaires à l’encontre de l’opposant, Ousmane Sonko, accusé de  »viols répétitifs et menaces de mort » par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage à Dakar.

    Dans l’exposé des motifs, le gouvernement a évoqué un besoin d’apaiser le  »climat politique et social », de renforcer  »la cohésion nationale » et de consolider  »le dialogue national », mais aussi permettre à  »certaines personnes qui ont eu maille à partir avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique ».

    SMD/OID/ASB/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Rétrécissement de la campagne électorale: appel à légiférer pour écarter une éventuelle nullité de l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Rétrécissement de la campagne électorale: appel à légiférer pour écarter une éventuelle nullité de l’élection présidentielle

    Dakar, 7 mars (APS) – Le grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, a préconisé, jeudi, le vote en urgence d’une loi introduisant une disposition transitoire permettant de réduire la durée de la campagne électorale, partant, d’écarter toute possibilité de nullité de l’élection présidentielle fixée au 24 mars.

    ‘’Nous avons en mode +fast-track+ voté la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, adopté une loi d’amnistie dans les mêmes conditions. Nous devrions pouvoir convoquer en urgence l’Assemblée nationale et introduire une disposition transitoire permettant d’écarter toute cause de nullité de l’élection présidentielle’’, a notamment dit le responsable de la communauté Lebou.

    Intervenant lors d’une conférence de presse, l’autorité coutumière a expliqué l’introduction de la disposition transitoire en question permettra de raccourcir le délai de la campagne électorale et de délivrance de tous les actes administratifs relevant des compétences des gouverneurs et préfets dans la désignation des représentants de partis, des membres de la CEDA de même que ceux devant siéger aux commissions de recensement des votes.

    Le Conseil constitutionnel qui avait arrêté la date du 31 mars pour la tenue de l’élection présidentielle s’est aligné jeudi sur celle du 24 décidée par le chef de l’Etat.

    En fixant la date du 31 mars, le Conseil constitutionnel déclare n’avoir exercé ces prérogatives que par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l’inertie de l’Administration et de satisfaire à l’exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel.

    ‘’Le consensus même s’il permet de régler une situation politique et sociale ne doit pas amener un Etat qui se réclame un Etat de droit comme le Sénégal à marcher sur ses lois et sa constitution’’, a averti M. Diop, un cadre de l’administration qui a été plusieurs fois nommé ministre.

    Il a insisté sur le fait qu’organiser l’élection présidentielle dans les conditions actuelles, entrainerait fatalement une marginalisation, en agitant l’éventualité d’un rétrécissement de la campagne électorale prévue pour durer 21 jours conformément aux dispositions de la loi électorale.

    ‘’Nous en appelons à la prise de conscience des principaux acteurs à l’élection présidentielle’’, a-t-il dit non sans appeler le chef de l’Etat à œuvrer en faveur de l’organisation d’une élection apaisée afin de rehausser le prestige d’un Sénégal dans le concert des nations.

    SK/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel confirme la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel confirme la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars (officiel)

    Dakar, 7 mars (APS) – Le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars, en application de décrets du président de la République notifiés à la haute juridiction, a-t-on appris de source officielle.

    ‘’Par décrets nº 2024-690 et 2024-691 du 6 mars 2024, notifiés le même jour au Conseil constitutionnel par lettre n° 504 / P * R / S * G, le président de la République a fixé la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024 et convoqué le corps électoral à cet effet’’, a indiqué la juridiction dans un communiqué rendu public.

    Estimant que la fixation de la date de l’élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives légales du président de la République, le Conseil constitutionnel, déclare en conséquence que par application des décrets nº 2024-690 et n° 2024-691 du 6 mars 2024 précités, a annoncé que le scrutin pour l’élection du président de la République se tiendra le 24 mars 2024.

    Cette annonce de la juridiction survient au lendemain de la décision du président de la République de fixer la tenue de l’élection présidentielle à la date du 24 mars, dans la foulée d’un arrêt rendu public par le Conseil constitutionnel retenant la date du 31 mars pour l’organisation du scrutin.

    En fixant la date du 31 mars, le Conseil constitutionnel déclare ainsi n’avoir exercé ces prérogatives que par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l’inertie de l’Administration et de satisfaire à l’exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel.

    Le président de la République a annoncé en Conseil des ministres avoir retenu la date du 24 mars pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle.

    Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024, rapporte le communiqué sanctionnant la réunion tenue au Palais de la République.

    Le chef de l’Etat a notamment annoncé cette décision après avoir informé de l’avis du Conseil constitutionnel au sujet des conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur la fixation de la date de l’élection présidentielle, l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle, les dispositions à prendre à l’expiration du mandat.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Ba dit se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Amadou Ba dit se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle

    Dakar, 7 mars (APS) – Le Premier ministre sortant, Amadou Ba, s’est engagé, après l’annonce de la dissolution du gouvernement, à se consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle qu’il compte gagner dès le premier tour. 

    « Je vais, dès ce soir, me consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle, avec toutes les équipes constituées, pour une victoire dès le premier tour », a-t-il réagi après l’annonce de son remplacement au poste de Premier ministre par Sidiki Kaba, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement dissous.

    Après que le Constitutionnel a rejeté les recommandations issues du dialogue national organisé les 26 et 27 février derniers, le chef de l’Etat a dissous le gouvernement et fixé la date de l’élection présidentielle au 24 mars.

    « Au moment de quitter les fonctions de Premier ministre de la République du Sénégal, j’exprime mes remerciements les plus sincères au chef de l’Etat, Macky SALL, pour sa confiance et l’honneur qu’il m’a fait durant toutes ces années au service de notre nation », a indiqué Amadou Ba.

    Il a, dans le même temps, exprimé sa reconnaissance au président Macky Sall de lui avoir donné « l’opportunité de remplir des missions exaltantes à un haut niveau de responsabilité pour le développement du Sénégal et le bien-être des populations ».

    AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Aïssata Tall Sall:  »une loi d’amnistie est toujours clivante »

    SENEGAL-POLITIQUE / Aïssata Tall Sall:  »une loi d’amnistie est toujours clivante »

    Dakar, 6 mars (APS) – La garde de Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a rappelé, mercredi, à l’Assemblée nationale qu’une loi d’amnistie est toujours clivante et impopulaire.

     »Une loi d’amnistie est toujours clivante, elle est contestée  et impopulaire  parce que chacun y va avec ses sentiments, avec son passé et sa propre opinion » a-t-elle déclaré en défendant à l’hémicycle le projet de loi portant amnistie générale des faits de violences en lien avec la politique, survenus entre février 2021 et février 2024.

    Entre autres faits, la Garde des sceaux a rappelé la mort de deux jeunes filles dans un bus attaqué au cocktail Molotov, les scènes de saccages survenus à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

     »Ce n’est pas parce qu’on parle d’amnistie, que les faits évoqués ne sont pas vrais. Nous avons la claire conscience de ce qui s’est passé au Sénégal », a-t-elle martelé.

    Selon la ministre,  »voter une loi d’amnistie n’est en rien exceptionnel, parce que d’autres l’ont fait avant vous et dans les mêmes  conditions ».

    Elle a rendu hommage aux Forces de défenses et sécurité qui  »ont protégé les Sénégalais durant ces moments sombres et dans le respect de leur serment républicain ».

    Aïssata Tall Sall a aussi magnifié aussi  »le travail des magistrats qui ont accompli leur devoir sans se plaindre, sans murmurer et en toute conscience ».

    ABD/ASB/OID/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés ont adopté le projet de loi portant amnistie générale

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés ont adopté le projet de loi portant amnistie générale

    Dakar, 6 mars (APS) – L’Assemblée nationale a voté, mercredi soir, le projet de loi portant amnistie générale des faits de violences en lien avec la politique, survenus entre février 2021 et février 2024.

    En tout, 95 députés ont voté pour l’adoption du projet d’amnistie générale, 49 ont voté contre et 2 députés se sont abstenus.

    Les députés ont adopté aussi à la majorité l’ensemble des articles du projet de loi.

    Le projet de loi adopté en Conseil des ministres le 28 février avait été agité par le chef de l’Etat à l’ouverture du dialogue national organisé les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

    De nombreuses personnes ont perdu la vie ou été blessées lors de manifestations violentes ayant secoué le Sénégal depuis le déclenchement de procédures judiciaires à l’encontre de l’opposant, Ousmane Sonko, accusé de  »viols répétitifs et menaces de mort » par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage à Dakar.

    Dans l’exposé des motifs, le chef de l’Etat évoque un besoin d’apaiser le ”climat politique et social”, de renforcer ”la cohésion nationale” et de consolider ”le dialogue national”, mais aussi permettre à  »certaines personnes qui ont eu maille à partir avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique”.

    ‘’Le projet de loi intervient pour amnistier les infractions commises tant au Sénégal qu’à l’étranger et couvrant une période allant de 2021 à 2024. (…) Il permettra à des personnes privées de leurs droits civiques et politiques d’être rétablies dans leurs droits’’, lit-on dans le document soumis aux députés.

    Il y est mentionné que sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous les supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non.

    ‘’L’amnistie entraine, sans qu’elle ne puisse jamais donner lieu à restitution, la remise totale de toutes les peines principales, accessoires et complémentaires, ainsi que la disparition de toutes les déchéances, exclusions, incapacités et privations de droits attachés à la peine’’, lit-on dans le document.

    ABD/OID/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’élection présidentielle fixée au 24 mars (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / L’élection présidentielle fixée au 24 mars (officiel)

    Dakar, 6 mars (APS) – Le président de la République a annoncé en Conseil des ministres avoir retenu la date du 24 mars pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle.

    Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024, rapporte le communiqué sanctionnant la réunion tenue au Palais de la République.

    Le chef de l’Etat a notamment annoncé cette décision après avoir informé de l’avis du Conseil constitutionnel au sujet des conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur la fixation de la date de l’élection présidentielle, l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle, les dispositions à prendre à l’expiration du mandat.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, date marquant la fin du mandat du président Macky Sall, a-t-on appris de la haute juridiction.

    Dans une décision rendue publique, mercredi, après saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national, le Conseil constitutionnel a en même temps considéré que l’article 36, alinéa 2, de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat.

    Autrement dit, le président Macky Sall, ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.

    Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.

    S’agissant de la fixation de la date du scrutin présidentiel, la haute juridiction a indiqué que l’élection du président de la République ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat qui arrive à terme le 2 avril 2024 et signalé que l’expression dans les meilleurs délais contenue dans sa décision du 15 février, renvoie nécessairement à une date pouvant permettre la tenue du scrutin avant la fin du mandat.

    Elle considère notamment qu’un décret fixant la date de l’élection au 2 juin 2024, soit deux mois après l’expiration du mandat en cours, ne trouverait de base légale ni dans la loi électorale ni dans la décision du 15 février, et que la reprise du processus électoral déjà engagé ne justifie pas un tel report.

    ‘’Le président de la République ne peut, en l’absence d’un texte l’y habilitant expressément, fixer la date de l’élection au-delà de la fin de son mandat’’, souligne le Conseil constitutionnel en estimant qu’en vertu du caractère intangible de la durée du mandat du président de la République, la fixation de la date de l’élection au-delà de la fin du mandat a pour effet de créer un vide institutionnel non prévu par la Constitution.

    Elle estime qu’elle est, de ce fait, contraire au principe à valeur constitutionnelle de sécurité juridique et de stabilité des institutions en rappelant qu’en application des dispositions de l’article 103 de la Constitution, la durée du mandat du président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi.

    AKS/OID

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 6 mars 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 6 mars 2024

    Dakar, 6 mars (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 06 Mars 2024, à partir de 17 heures, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la réception, le lundi 04 mars 2024, du rapport du dialogue national et de la saisine pour avis du Conseil constitutionnel.

    A cet effet, le Chef de l’Etat a félicité, à nouveau, les participants et les Présidents des deux (2) Commissions, le Ministre de l’Intérieur et le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (assurant l’intérim du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice), et leurs équipes pour le bon déroulement des travaux.

    Après la transmission le même jour au Conseil constitutionnel d’une saisine, pour avis, sur les conclusions, recommandations et propositions du Dialogue national portant sur : (i) la fixation de la date de l’élection présidentielle ; (ii) l’examen éventuel des candidatures à l’élection présidentielle ; (iii) les dispositions à prendre à l’expiration du mandat du Président de la République, le 02 avril 2024, le Chef de l’Etat a pris acte de la décision n° 60/E/2024 du Conseil constitutionnel du 5 mars 2024 .

    Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024.

    Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, félicité l’ensemble des gouvernements qui se sont succédé sous son autorité depuis 12 ans pour les résultats exceptionnels obtenus dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent.

    Le Président de la République a aussi informé le Premier Ministre et les ministres de la formation d’un nouveau Gouvernement.

    Le Chef de l’Etat a remercié et félicité le Premier Ministre, Monsieur Amadou BA et l’ensemble des ministres pour le travail remarquable accompli, dans les tous secteurs de la vie économique, sociale et environnementale.

    Abordant la journée internationale des femmes, le Président a saisi l’occasion pour adresser ses chaleureuses félicitations aux femmes du Sénégal pour leur engagement permanent au service des familles, mais également leur mobilisation exceptionnelle dans la vie nationale et la pacification de l’espace public.

     Le Chef de l’Etat a, dès lors, demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour le succès des célébrations de la Journée internationale des femmes sur l’étendue du territoire national.

    Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des personnes victimes du chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis, en présentant les condoléances de la Nation aux familles éplorées et en souhaitant prompt rétablissement aux rescapés déjà pris en charge par l’Etat.

    Le Chef de l’Etat a appelé à un changement notable de paradigme dans la gestion préventive de la problématique nationale et internationale de l’émigration clandestine face à la recrudescence du phénomène de la migration irrégulière et son développement fulgurant.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a d’abord réaffirmé son soutien aux décisions du Président de la République suite à l’avis du Conseil Constitutionnel du 05 Mars 2024.

    Le Premier Ministre a également réitéré ses remerciements et sa gratitude au Chef de l’Etat pour la confiance placée en sa personne à différentes positions gouvernementales durant les 10 dernières années, avant d’exprimer sa fierté pour sa participation aux différentes réalisations et progrès au bénéfice de notre pays et de nos populations dans le cadre du Plan Sénégal émergent.

    Le Premier Ministre est enfin revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :

    • la visite à Saint Louis après les évènements tragiques en mer ;
    • le Conseil interministériel sur l’évaluation et la définition des priorités des politiques de promotion et de soutien aux femmes ;
    • le Conseil interministériel sur les projets de mobilisation et de valorisation de nos eaux de surface ;
    • la réunion ministérielle sur l’évaluation des engagements du Gouvernement vis-à-vis des revendications syndicales.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

    • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
    • le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait une communication sur la situation pédagogique et sociale dans les établissements d’enseignement supérieur, l’orientation des nouveaux bacheliers;

     AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

     

    • le projet de décret fixant la date de l’élection de l’élection présidentielle ;
    • le projet de décret portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024 ;
    • le projet de décret abrogeant et remplaçant le décret 2020-2393 du 30 décembre 2020 portant création du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) en remplacement du Comité interministériel de lutte contre l’Emigration clandestine (CILEC) ;
    • le projet de décret portant transfert du patrimoine du train express régional (TER) à la Société nationale de gestion du patrimoine du TER « SEN-TER S.A » ;
    • le projet de décret portant dénomination du « Campus franco-sénégalais » en « Université Rose Dieng France-Sénégal » ;
    • le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil National des Femmes du Sénégal (CNF-SENEGAL).

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    • Monsieur Abdoulaye FAYE, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, poste vacant ;
    • Monsieur Aliou DIAO, Vice-Consul au Consulat général du Sénégal à Bordeaux, est nommé Consul général du Sénégal à Barcelone, nouvelle création.
    • Monsieur Alioune Badara LY, aménagiste, précédemment Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics à la Direction générale du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique, est nommé Directeur général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Abou BA, appelé à d’autres fonctions.
    • Monsieur Abou BA, Administrateur civil, précédemment Directeur général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, est nommé Directeur général de la Société nationale de Gestion intégrée des Déchets (SONAGED-SA) au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Mass THIAM, appelé à d’autres fonctions.
    • Monsieur Aboune DIATTA, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public, poste vacant.
    • Monsieur Amadou NDIAYE, Ingénieur Agronome Zootechnicien, précédemment Coordonnateur de la Cellule des Etudes et de la Planification, est nommé Directeur de la Planification, de l’Evaluation et des Statistiques au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, poste vacant.

     Fait à Dakar, le 06 mars 2024

    Le Ministre du Commerce, de la Consommation

    et des Petites et moyennes Entreprises,

    Porte-parole du Gouvernement

     

    Abdou Karim FOFANA

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le gouvernement dissous, Sidiki Kaba nommé Premier ministre (officiel)

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le gouvernement dissous, Sidiki Kaba nommé Premier ministre (officiel)

    Dakar, 6 mars (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a dissous le gouvernement ce mercredi et nommé Sidki Kaba Premier ministre en remplacement de Amadou Ba, a annoncé la télévision nationale.

    Me Sidki Kaba était ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique dans le précédent gouvernement.

    Amadou Ba est le candidat  de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle prévue le 24 mars.

    En Conseil des ministres, le chef de l’Etat a félicité ‘’l’ensemble des gouvernements qui se sont succédé sous son autorité depuis 12 ans pour les résultats exceptionnels obtenus dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent’’.

    Selon le communiqué du Conseil des ministres, ‘’le président de la République a aussi informé le Premier ministre et les ministres de la formation d’un nouveau gouvernement’’.

    Macky Sall a remercié et félicité le Premier ministre, Amadou Ba, et l’ensemble des ministres ‘’pour le travail remarquable accompli, dans les tous secteurs de la vie économique, sociale et environnementale’’.

    OID/AKS