Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE / La nouvelle Assemblée nationale en session à partir de lundi

    SENEGAL-POLITIQUE / La nouvelle Assemblée nationale en session à partir de lundi

    Dakar, 1er (APS) – Les députés élus lors des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 seront installés lundi à l’occasion de la première session de l’Assemblée nationale qui s’ouvre lundi à partir de 10 heures.

    Les 165 députés de la quinzième législature vont ainsi effectuer leur rentrée parlementaire dans une Assemblée nationale désormais dominée par le parti au pouvoir, Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, avec ses 130 sièges.

    Vendredi, l’ancien président de la République, Macky Sall, élu sur la liste nationale de la coalition arrivée deuxième du scrutin legislatif Takku Wallu Senegal a déclaré qu’il allait renoncer à son mandat de député dès l’ouverture de la nouvelle session parlementaire.

    Les résultats officiels publiés mercredi par le Conseil constitutionnel ont notamment donné une nette avance à la liste Pastef-les patriotes dirigées par le Premier ministre Ousmane Sonko, créditée de 1 million 991 mille 770 voix, soit 54,97 %.

    Le parti au pouvoir a obtenu 29 députés sur la liste proportionnelle qui mettait en jeu 53 sièges.

    La coalition Takku Wallu, dirigée par l’ex-président de la République, Macky Sall, a obtenu 16 sièges. Jàmm Ak Njariñ, de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a réussi à faire élire 7 députés, tandis que la liste Sàmm Sa Kaddu du maire de Dakar, Barthélémy Dias, a eu 3 sièges. La coalition Andu Nawle en a obtenu deux.

    Les coalitions suivantes : Sénégal Kessé, les Nationalistes, Bessal Sénégal, Soppi Sénégal, farlu, Ande Thi Kóoluté, Pôle alternatif 3e voie, ont chacune en ce qui la concerne obtenu un député.

    S’agissant du vote des Sénégalais établis à l’étranger, Pastef a gagné en Europe, en Amérique, en Asie, en Afrique du Nord et australe, en Afrique de l’Ouest. La coalition Takku Wallu a gagné en Afrique centrale.

    Les coalitions And ci Koolute Nguir Sénégal (21391 voix) Sénégal Kesse (25822 voix), And Bessal sénégal (20765 voix), Pôle alternative 3ème voie kiraay Ak Natangué (26775 voix), Sopi Sénégal (22991 voix), Farlu (28 303 voix) et l’entité indépendante les Nationalistes/Jel Linu Moom ont chacun obtenu un siège de député.

    AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Anta Babacar Ngom exclut d’intégrer un groupe parlementaire

    SENEGAL-POLITIQUE / Anta Babacar Ngom exclut d’intégrer un groupe parlementaire

    Dakar, 1er déc (APS) – La députée Anta Babacar Ngom, élue de la liste de Sam Sa Kaddu (opposition), a fait part dimanche, de sa décision de ne pas intégrer un des groupes parlementaires en gestation dans la nouvelle Assemblée nationale, assurant vouloir siéger en tant que non-inscrite.

    ‘’Après mûre réflexion et la consultation attentive de vos avis au sein de nos panels, j’ai pris la décision de siéger à l’Assemblée nationale en tant que députée non inscrite’’, a indiqué la présidente d’Alternative pour la relève citoyenne (ARC) dans un message rendu public à la veille de l’installation de la nouvelle Assemblée nationale.

    Anta Babacar Ngom élue sur la liste nationale de Sam Sa Kaddu aux élections législatives anticipées du 17 novembre dernier souligne que le choix de ne pas intégrer un groupe parlementaire reflète son ambition de ‘’porter une voix libérée des entraves partisanes.

    ‘’Malgré les sollicitations exprimées par les groupes parlementaires en gestation, ce choix, mû par la conscience de nos valeurs, reflète notre ambition de porter une voix libérée des entraves partisanes, une voix exclusivement dédiée au peuple’’, a-t-elle notamment assuré.

    Elle fait savoir qu’une telle posture traduit une ambition de construire une politique renouvelée, dans laquelle l’intérêt des populations prime sur toute autre considération.

    Les 165 députés de la quinzième législature, élus à l’issue des élections législatives anticipées du 17 novembre dernier, seront officiellement installés lundi, le jour d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale.

    AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Jean-Noël Barrot appelle à cultiver l’amitié entre Dakar et Paris

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Jean-Noël Barrot appelle à cultiver l’amitié entre Dakar et Paris

    Thiaroye, 1er déc (APS) – Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a invité, dimanche, à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, son pays et le Sénégal à ‘’cultiver l’amitié sur les fondations d’une mémoire qui rassemble’’.

    ‘’Et si la France reconnait ce massacre, elle le fait aussi pour elle-même car elle n’accepte pas qu’une telle injustice puisse entacher son histoire. (…) Cultivons l’amitié entre le Sénégal et la France sur les fondations d’une mémoire qui rassemble plutôt qu’une mémoire qui divise’’, a-t-il déclaré.

    Il s’exprimait aux commémorations du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs au camp de Thiaroye. La cérémonie a été présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, en présence de ses homologues de la Mauritanie Mohamed Ould Ghazouani, de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau, Umaru Sissokho Emballo, du Gabon, Brice Oligui Nguema , et des Comores, Azali Assoumani.

    Le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’Institutions internationales accrédités au Sénégal, étaient présents à cette commémoration. Des délégations du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso, entre autres ont pris  part à cette cérémonie.

    Jean-Noël Barrot a rappelé le parcours de ces tirailleurs, depuis leurs villages jusqu’aux champs de bataille où ils se sont illustrés ‘’par des exploits sanctionnés par de si nombreuses citations et décorations militaires’’.

    Selon lui, ‘’rien ne peut justifier que des soldats de la France aient ainsi retourné leurs canons contre leurs frères d’armes’’.

    ‘’Les douleurs encore si vives provoquées par cette plaie béante dans notre histoire commune, seul un travail de mémoire peut conduire à les apaiser’’, a-t-il dit.

    Il a ajouté qu’il ‘’n’y a pas d’apaisement sans la justice. Il n’y a pas de justice sans la vérité. La vérité, l’histoire et la mémoire ne sont pas des postures, mais des processus portant une part de complexité devant lesquels nous ne devons pas reculer’’.

    C’est pourquoi, a-t-il souligné, ‘’la transmission des archives a été décidée en 2014’’ et que la France a ‘’accueilli une mission d’étude des archives que vous avez mandatée, qui contribue aux travaux du Comité de commémoration dirigé par le professeur Mamadou Diouf’’.

    ‘’C’est la raison pour laquelle le président de la République vous a écrit, monsieur le président, pour vous dire que la France se doit de reconnaître que ce jour-là s’est déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre’’, a soutenu Jean Noël Barrot.

    Le ministre français a appelé à inventer  »ensemble ce nouveau dialogue, franc, et respectueux des intérêts et des valeurs de chacun, transparent sur les objectifs, juste quant à la réalité des actes, juste quant à la réalité au récit qui les entoure ».

    Il a rappelé que le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son homologue français Emmanuel Macron Macron ont posé le 20 juin 2024, à Paris ‘’les bases d’un partenariat renouvelé fondé sur le respect mutuel, au service des intérêts réciproques de nos deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées et une relation d’amitié’’.

    Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré, jeudi, que son homologue français lui a adressé une lettre dans laquelle Emmanuel Macron affirme que ‘’la France se doit de reconnaître’’ qu’il y a eu un ‘’massacre’’ dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1er décembre 1944.

    Dans cette lettre, le chef de l’État français écrit que ‘’la France se doit de reconnaître que ce jour-là, la confrontation de militaires et de tirailleurs qui exigeaient que soit versé l’entièreté de leur solde légitime, a déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre’’.

    Ce pas consistant à reconnaître que c’est un massacre doit ouvrir la porte à une collaboration parfaite pour la manifestation de toute la vérité sur ce douloureux évènement de Thiaroye, avait ajouté le chef de l’Etat au micro de plusieurs médias français.

    Le 1er décembre 1944, des soldats d’Afrique subsaharienne appelés tirailleurs sénégalais ont été tués à l’arme automatique dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar, par l’armée coloniale pour avoir réclamé le paiement de leurs arrières de solde et diverses primes et indemnités.

    Le bilan de 35 morts donné par les autorités françaises, estimé à dix fois plus par des historiens, est l’une des grandes pommes de discorde entre Paris et les Etats africains, dont étaient originaires les 1 600 soldats démobilisés après avoir participé à la libération de la France lors de la seconde Guerre mondiale.

    SG/OID/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-COMMEMORATION / Le massacre de Thiaroye 44, un acte ‘’prémédité visant à réprimer des revendications légitimes’’, selon Diomaye Faye

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-COMMEMORATION / Le massacre de Thiaroye 44, un acte ‘’prémédité visant à réprimer des revendications légitimes’’, selon Diomaye Faye

    Dakar, 1er déc (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a soutenu, dimanche, que le massacre des tirailleurs sénégalais, perpétré le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, était un acte prémédité, visant à réprimer des revendications légitimes.

    ’’C’était là un acte prémédité, visant à réprimer des revendications légitimes, à dissuader d’autres et à perpétuer l’ordre colonial. Le crime fut commis et les faits sont incontestables. Voilà le sort qui a été réservé à certains qui ont contribué à écrire dans le sang et la sueur la glorieuse histoire de la libération’’, a-t-il déclaré.

    Bassirou Diomaye Faye s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie officielle de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko et de plusieurs autorités militaires, administratives, locales, religieuses et coutumières.

    Le chef de l’État de la Mauritanie Mohamed Ould El-Ghazouani, également président en exercice de l’Union Africaine (UA) et ses homologues de la Gambie, Adama Barro, de la Guinée-Bissau, Umaru Sissokho Emballo, Brice Oligui Nguema du Gabon, des Comores, Azali Assoumani, étaient également présents.

    ‘’Votre présence remarquée à nos côtés est le symbole fort de votre attachement à l’histoire que nous partageons’’, a-t-il lancé à leur endroit.

    ‘’Grande’’ est son ‘’émotion’’, a-t-il dit, ’’en cette date et en ces lieux qui nous parlent, où des héros africains sans défense, armés de courage, de dignité et de fraternité africaine ont été froidement abattus. Il s’agissait là d’un massacre’’.

    Quatre-vingts ans après ce crime de masse, a-t-il relevé, ‘’le silence de Thiaroye est toujours aussi assourdissant’’, tandis que ‘’les murmures venues d’outre-tombe nous interpellent avec fracas pendant que l’ampleur de ce crime demeure minimisée et souvent même niée par certains milliers d’héritiers de ceux qui l’ont commis’’.

    Selon lui, ‘’des profanes comme beaucoup d’entre nous, jeunes et moins jeunes, se poseraient la question de savoir de quoi s’agissait-il exactement, tellement la chape de plomb était fermement posée depuis trop longtemps pour tenter de rayer cet épisode fâcheux de notre histoire’’

    Alors qu’en réalité, ‘’il s’agissait d’Africains en majorité arrachés à leurs terroirs contre leur gré pour aller combattre ou servir l’empire colonial français d’alors’’, a tenu à rappeler le président Faye.

    ‘’Ils ont donné de leur jeunesse, ils ont donné de leur sang, ils ont donné de leur chair pour la liberté et pour la paix dans le monde’’, a-t-il martelé, tout en soulignant que ‘’la suite de l’histoire est à l’inverse de ces immenses sacrifices consentis’’.

    À la place d’éloge et de reconnaissance, l’ordre fut donné de neutraliser ceux qui avaient enduré la ségrégation dans les prisons allemandes et la rigueur de la captivité, a souligné le chef de l’État.

    Et ‘’l’irréparable se produisit le 1er décembre 1944, ici à Thiaroye, quand le général [Marcel Dagnan] ordonna de tirer sur des innocents désarmés, dont le seul tort a été de réclamer le paiement de leurs indemnités, primes et autres allocations’’, a poursuivi Diomaye Faye.

    Aujourd’hui, a-t-il ajouté, ‘’par devoir de mémoire, de vérité et de justice, nous ne pouvons oublier l’horreur des exécutions sommaires, ici, au camp de Thiaroye’’.

    ‘’Il est impératif de rappeler l’histoire, toute l’histoire, sans trou de mémoire. C’est ce qui fonde l’essence universelle des valeurs de paix, de liberté et d’égale dignité attachées à la nature humaine’’, a-t-il soutenu.

    MK/SG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Cinq chefs d’Etat africains présents aux commémorations de Thiaroye 44

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Cinq chefs d’Etat africains présents aux commémorations de Thiaroye 44

    Dakar, 1er déc (APS) – Cinq chefs d’Etat africains et un ministre français ont assisté, dimanche, à Thiaroye, aux cérémonies commémoratives du 80e anniversaire du massacre de tirailleurs sénégalais, le 1er décembre 1944.

    Il s’agit des présidents Cheikh Mohammed Ould El-Ghazouani (Mauritanie), président en exercice de l’Union africaine, Umarou Sissokho Emabllo (Guinée-Bissau), Adama Barrow (Gambie), Brice Clotaire Oligui NGuéma (Gabon) et Azali Assoumani (Comores).

    Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot, a représenté le président Emmanuel Macron.

    Les chefs d’Etat africains ont assisté aux côtés de leur homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, au premier acte de ces commémorations, consistant à une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs au cimetière des tirailleurs.

    Ils ont également visité une exposition au musée des tirailleurs dédié à ces soldats africains, qui ont été engagés pour se battre pour la libération de la France lors de la deuxième Guerre mondiale.

    Après cette étape, la délégation des chefs d’Etat s’est rendue au camp militaire lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye pour la cérémonie militaire et civile.

    Le président mauritanien, président en exercice de l’Union africaine, Cheikh Mohammed Ould Ghazouani (Mauritanie), a parlé au nom de ses pairs.

    Il a été précédé dans cette séquence des prises de parole par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot.

    OID/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Massacre de Thiaroye : le président en exercice de l’UA salue les efforts du Sénégal pour la manifestation de la vérité et la préservation de la mémoire des tirailleurs

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Massacre de Thiaroye : le président en exercice de l’UA salue les efforts du Sénégal pour la manifestation de la vérité et la préservation de la mémoire des tirailleurs

    Thiaroye, 1er déc (APS) – Le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazouani, président en exercice de l’Union Africaine, a salué, dimanche, les efforts du gouvernement et du peuple sénégalais, pour la manifestation de la vérité et la préservation de la mémoire des tirailleurs sénégalais, à travers la commémoration du 80ème anniversaire de leur massacre.

    ‘’Je rends ici un hommage particulier au peuple et au gouvernement sénégalais frères pour les efforts qu’ils ont entrepris avec dignité et grandeur pour contribuer à restaurer la vérité et à préserver la mémoire de ces héroïques tirailleurs’’, a-t-il déclaré.

    Mohamed Ould El-Ghazouani s’exprimait ainsi dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie officielle marquant le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais le 1er décembre 1944, à Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar.

    Plusieurs chefs d’Etat africains, notamment Adama Barro de la Gambie, Umaru Sissokho Emballo de la Guinée-Bissau, Brice Oligui Nguema du Gabon, Azali Assoumani des Comores étaient présents à cette commémoration.

    Des délégations du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso, de la de France, entre autres, y ont également pris part.

    ‘’C’est avec honneur et émotion que j’adresse, en ce moment solennel, au nom de mes frères chefs d’État ici présents et en nom personnel, mes sincères remerciements à mon ami et frère Bassirou Diomaye Faye pour nous avoir associé à la commémoration du 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye des tirailleurs sénégalais, l’une des pages les plus sombres et les plus douloureuse de notre histoire’’, a ajouté M. Ould El-Ghazouani.

    Le président en exercice de l’Union Africaine a notamment loué la détermination et l’ardeur au combat des tirailleurs, malgré les mauvaises conditions climatiques en Europe et la puissance militaire de l’ennemi.

    ‘’Ils ont affronté la mort sur les champs de bataille et en sont sortis victorieux, contribuant ainsi à la victoire des alliés et à la libération de la France.  (…) Nous nous recueillons aujourd’hui, dans un esprit de respect et de reconnaissance, de souvenirs et de mémoire pour affirmer que leur sang versé sur cette terre n’a pas été vain et ne sombrera jamais dans l’oubli’’, a-t-il assuré.

    Le chef de l’État mauritanien a également loué le sacrifice des tirailleurs, indiquant que ‘’leurs sacrifices resteront gravés dans notre mémoire et présents dans la conscience collective de nos peuples’’.

    Il a dans le même temps salué l’initiative du président français Emmanuel Macron, qui a reconnu le massacre par les forces coloniales françaises de leurs frères d’armes africains perpétré le 1er décembre 1944 dans le camp de Thiaroye.

    Le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’Institutions internationales accrédités au Sénégal étaient présents à la cérémonie de commémoration.

    SG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-COMMEMORATION / Massacre de Thiaroye : le Pr Mamadou Diouf invite à briser le silence et à accorder aux victimes, le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’

    SENEGAL-AFRIQUE-COMMEMORATION / Massacre de Thiaroye : le Pr Mamadou Diouf invite à briser le silence et à accorder aux victimes, le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’

    Dakar, 1er déc (APS) – Le président du Comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye 44, le professeur Mamadou Diouf, a invité, dimanche, à briser le silence sur cette tuerie et à accorder aux victimes le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’.

    ‘’Il est indispensable de briser le silence et d’afficher, fortement, notre regard, nos commentaires et imaginations créatrices sur l’évènement. Thiaroye est pour nous, Sénégalais, l’occasion, aussi dramatique que majestueuse, d’accorder aux victimes du massacre le statut de « morts pour l’Afrique »  », a déclaré l’historien.

    Il s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de commémoration du massacre des tirailleurs sénégalais par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    ‘’Le massacre des tirailleurs est une histoire partagée, qui nourrit une pédagogie pour édifier les fondations de l’intégration africaine », a-t-il ajouté.

    Mamadou Diouf a rappelé que ‘’le 1er décembre 1944, à 5h30 du matin, 1 200 hommes des troupes coloniales françaises et de la gendarmerie, prenant position autour du camp militaire de Thiaroye et soutenus par trois véhicules blindés et deux chars, ont lancé l’assaut dans l’enceinte de la caserne sur 1 200 à 1 800 tirailleurs sénégalais présents et désarmés’’.

    La revendication des tirailleurs, a-t-il précisé, ‘’portait sur plusieurs questions, dont les plus significatives sont les indemnités, les soldes, les primes de démobilisation et autres allocations, mais aussi les conditions du cantonnement à Thiaroye et de retour aux pays d’origine ».

    Les autorités françaises ont, dans les jours qui ont suivi le massacre, tout fait pour dissimuler le carnage et la tuerie, a fait savoir le professeur de l’université Columbia de New York, aux Etats-Unis.

    Selon lui, prendre l’initiative relativement à la production du récit portant sur ce moment de notre histoire, c’est retourner l’évènement à l’Afrique, en effaçant la territorialisation coloniale et en autorisant une mise en scène mémorielle commandée par les Africains, hors des champs d’honneur français.

     »Le crime des tirailleurs, un crime de désobéissance, dicté par la confusion entretenue par la métropole entre les valeurs qui lui sont exclusivement réservées d’une part, et la gouvernance et l’arrogance impériales, d’autre part’’, constitue une ‘’disjonction qui a eu un coût si terrible que ses répercussions se font encore sentir de nos jours’’, a affirmé Mamadou Diouf.

    C’est pourquoi, a-t-il souligné, la décision des nouvelles autorités sénégalaises de rétablir la vérité est une vaste entreprise difficile mais combien passionnante dont l’animation nécessitera des opérations permanentes, susceptibles de participer au travail historique et mémoriel pour produire des récits, des leçons civiques, culturelles et artistiques au service des communautés panafricaine.

    La cérémonie officielle de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais a été présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, au camp militaire lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, en présence de plusieurs chefs d’États africains.

    MK/SG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : Bassirou Diomaye Faye annonce cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : Bassirou Diomaye Faye annonce cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais

    Dakar, 1er dec (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a annoncé, dimanche, cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais.

    ‘’Nous devons encourager cette dynamique pour restaurer la mémoire et la dignité des tirailleurs sénégalais. Pour ma part, j’initierai plusieurs mesures de réappropriation de cette histoire commune avec 16 pays africains frères’’, a-t-il déclaré dans son discours marquant la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    Le chef de l’État sénégalais a notamment indiqué qu’un Mémorial à l’honneur des tirailleurs sera érigé à Thiaroye ‘’pour servir de lieu de recueillement ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires’’, ainsi qu’un centre de documentation et de recherche dédié ‘’pour conserver la mémoire’’ de ces soldats africains ayant participé à la libération de la France du joug nazi.

    Le président Faye a également annoncé que des rues et places porteront le nom de cet événement tragique, de ces soldats pour inscrire leur sacrifice dans notre quotidien.

    Il en en outre souligné que ‘’l’histoire de Thiaroye sera enseignée dans les curricula éducatifs’’, ajoutant que la Journée du tirailleur est désormais fixée le 1er décembre de chaque année.

    ‘’Les générations futures grandiront avec une compréhension approfondie de cet épisode de notre passé’’, a soutenu chef de l’État.

    Le Sénégal commémore ce dimanche le massacre des soldats africains d’Afrique subsaharienne, appelés tirailleurs sénégalais, et incorporés dans les troupes coloniales françaises.

    La cérémonie officielle, présidée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se déroule en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de la Gambie, Adama Barro, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Gabon, Brice Oligui Nguéma, et des Comores Assoumani Azali.

    ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Le Sénégal commémore le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Le Sénégal commémore le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais

    Thiaroye, 1ᵉʳ déc (APS) – Le Sénégal commémore officiellement ce dimanche le 80ᵉ anniversaire du massacre des tirailleurs, perpétré le 1ᵉʳ décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye, dans le département de Pikine.

    La cérémonie officielle, présidée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se déroule en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de la Gambie, Adama Barro, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Gabon, Brice Oligui Nguéma, et des Comores Assoumani Azali.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’institutions internationales accrédités au Sénégal, sont présents à cette cérémonie.

    Des délégations de la France, du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso prennent part également à cette commémoration.

    Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires originaires de pays d’Afrique subsaharienne incorporé aux troupes coloniales.

    L’épithète ‘’sénégalais’’ leur est accolé parce que c’est au Sénégal que s’est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains.

    C’est le général Louis Faidherbe, alors gouverneur du Sénégal, qui crée le corps des tirailleurs sénégalais, suite à un décret signé par Napoléon III le 21 juillet 1857, pour pallier le manque d’effectifs de la France métropolitaine.

    Lors de la Première Guerre mondiale (1914-18), environ 200 000 tirailleurs originaires d’Afrique occidentale française (AOF) sont mobilisés sous le drapeau français.

    Plus de 135 000 sont envoyés sur les théâtres d’opération en Europe et quelque 30 000 soldats du corps des tirailleurs y ont trouvé la mort et beaucoup d’entre eux sont revenus blessés ou invalides.

    Entre 1939 et 1944, près de 140 000 Africains sont engagés par la France, constituant ainsi la moitié des effectifs des forces françaises qui ont participé à la libération de la France occupée par l’Allemagne nazie.

    Le 23 août 1944, c’est un régiment de tirailleurs sénégalais qui libère la ville de Toulon, à la suite du débarquement de Provence. Cette date avait été choisie, en 2004, par le président Abdoulaye Wade (2000-2012) pour célébrer une Journée internationale des tirailleurs sénégalais.

    Les tirailleurs sénégalais se sont battus pour l’Empire colonial français, dont les autorités les engagent dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : en Indochine (1946-1954), en Algérie (1954-1962), à Madagascar (1947).

    Aux tirailleurs qui ont été massacrés le 1ᵉʳ décembre 1944 à Thiaroye, le poète Léopold Sédar Senghor a dédié un de ses plus célèbres poèmes, dans le recueil « Hosties noires ».

    Divergences sur le bilan du massacre de Thiaroye

    Le premier décembre 1944, des tirailleurs sénégalais démobilisés et renvoyés en Afrique après la Seconde Guerre mondiale, sont massacrés par l’armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France.

    En novembre 1944, 1 280 soldats, selon des chiffres officiels, issus de différents territoires de l’Afrique occidentale française, sont regroupés dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres du centre de Dakar, avant d’être tués à l’arme automatique.

    Ces tirailleurs viennent des colonies de la Côte d’Ivoire, du Dahomey (actuel Bénin), du Gabon, de la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso), de l’Oubangui-Chari (actuels Tchad et Centrafrique), du Sénégal, du Soudan français (actuel Mali), du Niger et du Togo.

    Pour accélérer leur retour en Afrique après la libération de la France, les autorités promettent de payer leurs soldes une fois arrivés à Dakar.

    Arrivés au Sénégal le 21 novembre 1944, ils sont installés en tant qu’anciens combattants dans un camp militaire, à Thiaroye. Les soldats continuent la procédure pour se faire payer leurs indemnités et le versement du pécule couvrant quatre ans (1940-44), correspondant à la période où ils ont été faits prisonniers.

    Sur leur insistance, le commandant leur donne rendez-vous sur la place des armes. Le 1ᵉʳ décembre 1944, à l’aube, ils sont réveillés au clairon. Le haut-commandement leur demande de se rassembler sur l’esplanade du camp. Là, ils s’aperçoivent que le camp est complètement encerclé par divers régiments. Le haut-commandement de l’armée française fait alors ouvrir le feu sur des centaines de soldats démobilisés.

    Encore aujourd’hui, il y a divergence sur le nombre de morts dans ce massacre. Si deux rapports officiels français différents parlent respectivement de 35 et 70 morts, certains historiens considèrent que le bilan pourrait atteindre plusieurs centaines d’hommes tombés sous les balles de leurs camarades soldats.

    L’historien sénégalais Mbaye Guèye dénombre 191 tués. Aucune de ces hypothèses ne peut encore être étayée sérieusement, parce que les archives militaires françaises n’ont pas été ouvertes.

    Selon l’historienne Rokhaya Fall, le nombre de tirailleurs ayant péri lors du massacre perpétré par l’armée coloniale française à Thiaroye le 1ᵉʳ décembre dépasse celui officiellement déclaré.

    « Quand nous sommes arrivés en France, on nous a présenté les actes de décès de 1944. Déjà, ils étaient au nombre de 44. Mais nous nous sommes dit qu’un événement de cette nature, avec la gravité des faits, les conséquences devaient nécessairement aller au-delà de 1944 », a-t-elle expliqué.

    « Nous avons demandé les registres de 1945. C’est au niveau de ces registres que nous avons trouvé beaucoup d’actes de décès en provenance de l’hôpital Principal de Dakar », a ainsi ajouté la professeure.

    Selon Rokhaya Fall, même si ces documents attestent a priori que ce sont ceux des victimes du massacre, au regard de leur nombre élevé, la prudence doit être de mise afin de « faire un tri pour voir les décès qui sont directement liés à l’événement ».

    « La délégation s’est intéressée aussi aux journaux de l’époque, à des fonds iconographiques », a-t-elle poursuivi, indiquant que « les journaux tels que Le Télégramme, L’Aurore, ont rapporté des scènes de vie et la trajectoire des prisonniers africains ».

    « Ces témoignages ont permis d’ajouter un vécu dramatique aux milliers de soldats, qui, pour la plupart, n’étaient pas encore identifiés. De même, certaines sources iconographiques ont permis de mettre un visage sur certains prisonniers de guerre », a-t-elle avancé.

    A l’en croire, ‘’la mission a appréhendé aussi des trous dans les archives, des trous qui expliquent les ombres, c’est la question du carré. Il y a eu des listes nominatives de prisonniers sénégalais, trouvés dans les archives des départements’’.

    SG/MK/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs au cimetière des tirailleurs

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs au cimetière des tirailleurs

    Dakar, 1er dec (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a effectué un dépôt de gerbes de fleurs au cimetière des tirailleurs, en présence de ses homologues invités à la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, a constaté l’APS .

    Le président Faye était en compagnie de ses homologues africains, notamment le président de la Mauritanie Mohammed Ould Ghazouani et président en exercice de l’Union Africaine, des Comores Azali Assoumani, de la Gambie Adama Barrow, de la Guinée Bissau Umaru Sissoko Emballo, du Gabon, général Brice Oligui Nguema, et d’autres personnalités étrangères présentes à cette cérémonie.

    Ils ont ensuite visité une exposition au musée des tirailleurs consacrés à ces soldats africains qui ont été engagés pour se battre pour la libération de la France lors de la deuxième guerre mondiale.

    L’exposition met en exergue ‘’la bravoure et le courage’’ de ces tirailleurs sur les théâtres d’opération en Allemagne, selon l’historien Mamadou Koné.

    Le chef de l’Etat et ses invités se sont ensuite rendus au camp militaire lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye pour la cérémonie militaire et civile, qui sera ponctuée par des discours et une prestation du rappeur sénégalais, Didier Awadi, en vidéo et chant et par la déclamation de poèmes des lauréats d’un concours sur le thème du massacre de Thiaroye.

    OID/ABB/FKS