Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Loi d’amnistie : le Forum civil appelle plutôt à situer les responsabilités

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Loi d’amnistie : le Forum civil appelle plutôt à situer les responsabilités

    Dakar, 27 fév (APS) – Le Forum civil, se disant opposé au projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, appelle plutôt le gouvernement à situer les responsabilités sur cette question.

    Dans une déclaration parvenue mardi à l’APS, le Forum civil appelle le gouvernement et la justice du Sénégal à « situer d’abord les responsabilités » relativement à ces évènements, pour poser le « socle indispensable d’une réconciliation nationale véritable ».

    Le chef de l’Etat a fait part, lundi, à Diamniadio, de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale.

    « Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », a-t-il déclaré à l’ouverture du dialogue national devant notamment arrêter une nouvelle date à la présidentielle initialement prévue pour se tenir le 25 février dernier avant d’être reportée sine die.

    Plusieurs leaders politiques, principalement de l’opposition, ont désapprouvé, la proposition d’une « loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ».

    ‘ »Le Forum civil, section sénégalaise de Transparency International, demande que des enquêtes transparentes et indépendantes soient diligentées pour situer les responsabilités sur les +faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024+ », lit-on dans sa déclaration.

    Il réclame par ailleurs que « des enquêtes approfondies soient menées sur le système de recrutement des personnels de défense et de sécurité et les formations qui leur ont été dispensées de 2020 à nos jours ».

    De même le Forum civil fait-il part de son souhait de voir la presse et des initiatives citoyennes continuer à « collecter toute preuve permettant de faire jaillir la vérité », tout en appelant les parlementaires à refuser de « s’engager dans [la] voie sinueuse et compromettante que trace ce funeste projet de loi ».

    Le Forum Civil considère cette initiative « inappropriée du président de la République, comme une volonté manifeste d’ensevelir la vérité [et] de balafrer durablement l’image du Sénégal, en consolidant le règne de l’impunité ».

    « Pour ces motifs, le Forum civil dénonce avec vigueur le projet de loi d’amnistie proposé par le président de la République », faisant valoir que durant la période visée, à savoir entre 2021 et 2024, « des Sénégalais et des Sénégalaises ont vécu la terreur des violences extrêmes ».

    Il s’y ajoute que durant cette période, le secteur économique « a été violemment impacté et des centaines de personnes, violentées, emprisonnées et plusieurs tuées. L’image du Sénégal en a pris un sérieux coup. Les familles sont dans le désarroi et l’angoisse permanents », souligne l’antenne sénégalaise de Transparency International.

    « Le Forum civil rappelle aussi avoir reçu des victimes qui ont témoigné avoir subi des actes de tortures, de la part des forces de défense et de sécurité, des pratiques bannies par l’Etat de droit et l’esprit des lois de la République », peut-on lire dans cette déclaration.

    Selon le Forum civil, « les Sénégalais ont besoin de connaître la vérité, en situant les responsabilités sur les atrocités que des citoyens ont subies durant les événements survenus entre 2021 et 2024 ».

    NSS/BK/SMD

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les participants au dialogue national proposent la date du 2 juin pour la présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Les participants au dialogue national proposent la date du 2 juin pour la présidentielle

    Dakar, 27 fév (APS) – Les participants au dialogue national ont proposé à ce que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, a-t-on appris, mardi, de plusieurs membres de la commission chargée de réfléchir sur le sujet.

    ‘’La commission date et gestion de la transition a, à la quasi-unanimité de ses membres, décidé de retenir la date du 2 juin. Il restera à voir comment par quel mécanisme il va falloir régler la question de la participation des candidats’’, a confirmé à l’APS, Babacar Gaye, un de ses membres.

    Le responsable de  »Suxali » (renaissance), un mouvement politique né des flancs du Parti démocratique sénégalais (PDS) a, en même temps, fait savoir que les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel doivent participer à l’élection.

    ‘’Il reste maintenant à voir comment intégrer certainement les autres candidats qui ont été écartés de manière injuste’’, a-t-il signalé.

    Le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Mamadou Lamine Thiam, a de son côté, déclaré que la gestion de l’après 2 avril était essentielle.

    Mettant en garde contre l’éventualité d’un vide institutionnel en lien avec le départ annoncé de Macky Sall du pouvoir, le 2 avril prochain, M. Thiam a soutenu que les participants avaient proposé à ce que l’actuel chef de l’Etat puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur.

    Les commissions mises en place dans le cadre du dialogue national, ouvert lundi, en présence du chef de l’Etat, ont travaillé à huit clos sur une proposition de date pour la tenue de l’élection présidentielle et les voies et moyens de déterminer le processus à mettre en œuvre à l’issue le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin du mandat du chef de l’Etat sortant.

    Les travaux de la commission chargée de réfléchir sur la date de la prochaine présidentielle étaient dirigés par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba.

    Une autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, a réfléchi sur les modalités suivant lesquelles le processus électoral se poursuivrait après le 2 avril.

    Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.

    Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio, où se tient ces concertations.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à « pleinement exécuter » une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un « dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé ».

    Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de « connexions douteuses ».

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    SG/CS/AKS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Journée ville-morte : une ambiance habituelle au marché central de Diourbel

    SENEGAL-POLITIQUE / Journée ville-morte : une ambiance habituelle au marché central de Diourbel

    Diourbel, 27 fév (APS) – La journée ville-morte décrétée par ‘’Aar Sunu election’’ (Protéger notre élection), une plateforme d’organisations de la société civile réclamant le respect du calendrier électoral, n’a pas été suivie à Diourbel (centre), où l’activité économique fonctionne normalement, a constaté l’APS.

    Au marché Ndoumbé Diop de Diourbel, règne une ambiance habituelle. Tous les lieux de commerce fonctionnent, commerçants et clients vaquant à leurs occupations. C’est à croire qu’ils n’étaient même pas au courant de l’appel à la journée ville-morte et à la grève générale lancé par la plateforme  »Aar Sunu election » pour demander le respect du calendrier électoral.

    Trouvé sur son lieu d’activité, Aliou Faye commerçant dit ne pas être au courant d’un tel appel. « Vous savez les temps sont durs et nous n’avons que notre commerce pour subvenir à nos besoins. Observer une journée sans travail pour des raisons politiques n’est pas une bonne solution à mon avis » a-t-il déclaré à l’APS.

    A l’entrée du marché, les menuisiers sont à fond sur leur travail. Ils font savoir qu’ils n’étaient pas au courant de la grève générale et de la journée ville-morte.

    Contrairement aux autres secteurs d’activité, le système scolaire est paralysé. Les enseignements sont à l’arrêt dans la quasi-totalité des établissements scolaires du moyen secondaire.

    ‘’Au lycée Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké, plusieurs professeurs n’ont pas fait le déplacement. Les collègues ont décidé de ne pas faire cours aujourd’hui conformément au plan d’action de nos syndicats membres de Aar Sunu élection », a confié un professeur qui a requis l’anonymat.

    De son côté, le secrétaire général du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems) de Diourbel, Modou Thiam a confirmé que le mot d’ordre a été bien suivi à Diourbel, en citant les informations émanant de différents responsables syndicaux.

    MS/SKS/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Reprise à huis clos des travaux du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Reprise à huis clos des travaux du dialogue national

    Diamniadio, 27 fev (APS) – Les travaux du dialogue national, convoqué par le président de la République, ont repris mardi à huis clos au Centre international de conférences Abdou Diouf d (CICAD) de Diamniadio, une commune du département de Rufisque, a constaté l’APS.

    Au deuxième jour du dialogue national lancé lundi en présence du chef de l’Etat, Macky Sall, les commissions mises en place à cet effet ont entamé à huis clos leur travaux. Il s’agit pour les membres de ces commissions de travailler sur la proposition d’une date, après le report de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, la suite à donner au processus électoral et l’après 2 avril, la date de la fin du mandat du président sortant.

    La commission chargée de réfléchir sur la date de la tenue de l’élection est dirigée par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba.

    L’autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, se penche sur la poursuite du processus électoral après le 2 avril.

    Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République destiné à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024..

    Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.

    Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile. Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis  l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    Les accusations de corruptions ont été portées par des députés du groupe parlementaire du PDS (Parti démocratique sénégalais), dont le dossier de candidature de son leader, Karim Wade a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité française et sénégalaise du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Au Sénégal, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale. Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie ont demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de connexions douteuses.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle. Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    SG/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-DIALOGUE / Macky Sall engage les députés à voter le projet de loi d’amnistie

    SENEGAL-POLITIQUE-DIALOGUE / Macky Sall engage les députés à voter le projet de loi d’amnistie

    Diamniadio, 27 fev (APS) – Le président de la République a déclaré qu’il va engager les parlementaires de la mouvance présidentielle et même ceux de l’opposition à voter la loi d’amnistie qu’il fera adopter en Conseil des ministres ce mercredi.

    ‘’J’engagerai les députés de notre majorité, nos leaders, et même les députés de l’opposition à voter cette loi d’amnistie pour dépasser ces difficultés’’, a déclaré le président Macky Sall, lundi soir, à l’ouverture du dialogue national au CICAD pour trouver une date consensuelle sur l’organisation de l’élection présidentielle.

    Le chef de l’Etat a fait part, lundi, à Diamniadio, de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. 

    “Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024”, a-t-il déclaré à l’ouverture du dialogue national qui se tient au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

    Des leaders politiques ont désapprouvé, la proposition d’une “loi d’amnistie générale des faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024”.

    “Nous sommes dans un État de droit. Celui qui pose des actes contraires à la loi fera face à la justice. C’est pour cette raison que je m’oppose à la loi d’amnistie”, a dit l’avocat El Hadji Diouf en prenant part au dialogue national, au centre international de conférences Abdou-Diouf.

    Me Diouf, leader d’un parti politique, s’est réjoui, par ailleurs, de la tenue du dialogue.

    Samba Sy, le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et ministre du Travail, a laissé entendre qu’il désapprouvait la proposition d’une loi d’amnistie annoncée par le chef de l’État

    ‘’(….) mon parti ne peut pas entendre, supporter, accepter que l’université a été brulée, mon parti ne saurait oublier que deux jeunes filles ont été consumées dans un bus. Mon parti ne comprend pas qu’on puisse sous le manteau de la politique, s’en prendre à des instruments de fourniture d’eau et d’électricité. Mon parti ne pense pas que ce soit faisable de s’en prendre à des casernes de gendarmes. Je ne dis que nous ne devons pas nous réconcilier mais nous n’oublions pas, pour que demain, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets », a déclaré M. Sy. 

    Selon le chef de l’Etat, l’amnistie et le pardon sont les principaux moyens pour permettre au Sénégal de surmonter les “moments difficiles” vécus par le pays au cours de cette période. Macky Sall a souligné la nécessité de sauvegarder l’unité nationale et l’Etat de droit, entre autres, pour préserver la paix et les valeurs démocratiques du Sénégal.

    Le président de la République a relevé qu’il  »arrive des moments dans un pays où il faut savoir dépasser’’.

     »Ça ne veut pas dire qu’on n’a pas vu les dégâts qui ont été commis, mais si tu laisses les choses en l’état, d’autres dégâts plus graves peuvent encore survenir, avec des morts’’, a dit le président Macky Sall, soulignant agir en ‘’tant que président de la République, gardien de la constitution et garant de l’unité nationale’’.

    CS/OID/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : ‘’S’il n’y a pas de consensus, je vais demander au Conseil constitutionnel de désigner mon successeur’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : ‘’S’il n’y a pas de consensus, je vais demander au Conseil constitutionnel de désigner mon successeur’’

    Diamniadio, 26 fév (APS) – Le président de la République a déclaré, lundi, à Diamniadio (ouest), envisager de demander au Conseil constitutionnel de désigner son successeur, si les participants au dialogue national ne trouvent pas un consensus sur la date de l’élection présidentielle.

    ‘’Si on trouve un consensus pour l’intérêt supérieur national, j’accepterai cette décision […] Dans le cas contraire, je demanderai au Conseil constitutionnel de désigner mon successeur pour la passation de service, le 2 avril’’, a dit Macky Sall à la fin de la première journée de cette concertation.

    ‘’Le plus important pour le moment, c’est de fixer la date de l’élection présidentielle’’, a-t-il souligné.

    Jeudi dernier, Macky Sall a annoncé qu’il quitterait la présidence de la République à l’expiration de son mandat, le 2 avril.

    Certains participants, dont le représentant de l’Église catholique, Philippe Tine, ont proposé de tenir l’élection présidentielle avant le 2 avril.

    D’autres, des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel notamment, ont réclamé la reprise du processus électoral et, éventuellement, l’organisation du scrutin au-delà de la fin du mandat de l’actuel président de la République.

    S’exprimant au début du dialogue, Macky Sall a dit que son ‘’vœu le plus cher’’ était d’organiser l’élection ‘’avant l’hivernage prochain’’.

    Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue de deux jours.

    Selon Macky Sall, l’un des objectifs de cette concertation est de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé le dialogue après avoir interrompu le processus qui devait conduire à la tenue de l’élection, dimanche 25 février 2024.

    En annulant le décret convoquant les électeurs aux urnes à cette date-là, Macky Sall a ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.

    Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.

    Seize des 19 candidats dont les dossiers sont déclarés recevables par le Conseil constitutionnel ont refusé de participer au dialogue national.

    Des organisations de la société civile se sont abstenues aussi d’y prendre part.

    ABD/ESF/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’Église catholique appelle à poursuivre le processus électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / L’Église catholique appelle à poursuivre le processus électoral

    Diamniadio, 26 fév (APS) – Le président du Conseil national du laïcat du Sénégal, Philippe Tine, a demandé aux leaders politiques prenant part au dialogue national, lundi, à Diamniadio (ouest), de veiller à la poursuite du processus électoral et à l’organisation de l’élection présidentielle avant le 2 avril prochain.

    ‘’Nous demandons la tenue de l’élection présidentielle avant le 2 avril. C’est bien possible. Si nous nous entendons, a assuré M. Tine, nous devons pouvoir trouver les [moyens] d’y arriver.’’

    Au nom de l’Église catholique du Sénégal, il intervenait au dialogue national organisé à l’initiative du président de la République, Macky Sall.

    ‘’Nous voulons la poursuite du processus électoral. Il peut arriver qu’il y ait des erreurs dans le processus, mais ces erreurs ne doivent pas remettre en cause ce qui a déjà été fait. C’est pour cela que nous demandons que le processus soit poursuivi’’, a argué le président du Conseil national du laïcat, une émanation des associations et mouvements d’action catholique du Sénégal.

    Philipe Tine, enseignant au département de lettres classiques de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar en même temps, a exhorté le peuple et les leaders politiques sénégalais à respecter les institutions de la République.

    ‘’Si nous sommes les premiers à cracher sur le Conseil constitutionnel, nous ne serons pas surpris que certains, qui appartiennent à d’autres sphères, crachent sur nos institutions ou les insultent’’, a déclaré Philippe Tine.

    L’imam El Hadji Oumar Diène a demandé aux leaders politiques de privilégier les intérêts de la nation.

    ‘’Pensons à notre pays, qui est malade’’

    ‘’Nous demandons aux citoyens de prioriser le civisme, avec une conscience éclairée, en se laissant guider uniquement par le seul intérêt du pays’’, a dit le guide religieux.

    Il estime que ‘’seul un dialogue […] peut garantir la paix’’ au Sénégal.

    ‘’Pensons à notre pays, qui est malade et souffre de beaucoup de symptômes, auxquels nous pouvons trouver des solutions nous-mêmes’’, a ajouté El Hadji Oumar Diène.

    Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue national de deux jours.

    Des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel prennent part à la concertation.

    Selon Macky Sall, l’un des objectifs du dialogue national est de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé cette concertation après avoir interrompu le processus qui devait conduire à la tenue de l’élection, dimanche 25 février 2024.

    En annulant le décret convoquant les électeurs aux urnes à cette date-là, Macky Sall a ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.

    Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.

    Seize des 19 candidats dont les dossiers sont déclarés recevables par le Conseil constitutionnel ont refusé de participer au dialogue national.

    Des organisations de la société civile se sont abstenues aussi d’y prendre part.

    ABD/CS/ESF/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des candidats ‘’spoliés’’ appellent à la reprise du processus électoral 

    SENEGAL-POLITIQUE / Des candidats ‘’spoliés’’ appellent à la reprise du processus électoral 

    Diamniadio, 26 fév (APS) – Des candidats à l’élection présidentielle estimant avoir été ‘’spoliés’’ de leurs parrainages ont souhaité la reprise du processus électoral, ce qui, selon eux, sera un gage d’‘’élections inclusives’’ et permettra de ‘’réparer des injustices’’.

    ‘’On doit reprendre le processus électoral dans les plus brefs délais’’, a déclaré Mamadou Lamine Thiam, s’exprimant au nom du candidat Karim Wade, lors de l’ouverture du dialogue national organisé par le président de la République pour, entre autres objectifs, trouver une date consensuelle de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024 et reportée sine die.

    Pour Mamadou Lamine Thiam, il est possible de reprendre le processus et d’arriver à ce que l’élection se tienne ‘’d’ici au mois de mai’’. ‘’On peut le faire dans le cadre de la légalité’’, a-t-il assuré en invoquant le code électoral.

    ‘’Il y a des délais dans lesquels on doit organiser des élections’’, a insisté M. Thiam, laissant entendre que l’élection présidentielle ne peut être organisée d’ici au 2 avril prochain, date de la fin du mandat de Macky Sall, qui a déclaré ne pas vouloir être candidat au scrutin à venir.

    Dix-sept des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel, de même que des leaders de la société civile, ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette concertation pour fixer une nouvelle date de la présidentielle.

    ‘’Plus de 900.00 électeurs’’ se trouvent lésés

    Alioune Sarr, se présentant comme un candidat ‘’spolié’’, est allé dans le même sens en jugeant ‘’inacceptable’’ que des candidats soient écartés simplement parce que les clés USB contenant leurs parrainages n’étaient pas exploitables.

    Le député Cheikh Abdou Bara Mbacké, candidat se trouvant dans la même situation que les premiers, a réclamé avec insistance la reprise du processus électoral.

    Il a fait valoir que ‘’plus de 900.00 électeurs’’ se trouvent lésés.

    Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue national de deux jours.

    Le président de la République a organisé le dialogue national après avoir interrompu le processus devant conduire à la tenue de l’élection, dimanche 25 février 2024, ce qui a ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.

    Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.

    CS/BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des participants au dialogue national s’opposent au vote de la loi d’amnistie

    SENEGAL-POLITIQUE / Des participants au dialogue national s’opposent au vote de la loi d’amnistie

    Diamniadio, 26 fév (APS) –  Des leaders politiques ont désapprouvé, lundi, à Diamniadio (ouest), la proposition d’une « loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ».

    « Nous sommes dans un État de droit. Celui qui pose des actes contraires à la loi fera face à la justice. C’est pour cette raison que je m’oppose à la loi d’amnistie », a dit l’avocat El Hadji Diouf en prenant part au dialogue national, au centre international de conférences Abdou-Diouf.

    Me Diouf, leader d’un parti politique, s’est réjoui, par ailleurs, de la tenue du dialogue.

    Samba Sy, le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et ministre du Travail, a laissé entendre qu’il désapprouvait la proposition d’une loi d’amnistie annoncée par le chef de l’État.

    « Mon parti ne peut pas oublier qu’on a brûlé l’université [Cheikh-Anta-Diop de Dakar] en dansant. Mon parti ne peut pas oublier que deux filles ont été brûlées et consumées lors de l’attaque au cocktail Molotov d’un bus » à Dakar, a dit M. Sy.

    Macky Sall a fait part, à l’ouverture du dialogue national, de sa décision de proposer au Conseil des ministres un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues dans le pays entre 2021 et 2024.

    Le projet de loi sera proposé ensuite à l’Assemblée nationale.

    « Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale, dès ce mercredi, après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », a déclaré le chef de l’État à l’ouverture du dialogue national.

    Selon Macky Sall, l’ »amnistie » et le « pardon » sont les principaux moyens, pour le Sénégal, de surmonter les « moments difficiles » que les Sénégalais ont vécus au cours des trois dernières années.

    Il fait allusion aux violences politiques survenues notamment en 2021 et 2023, au cours desquelles des dizaines de personnes ont été tuées, blessées ou emprisonnées.

    Sauvegarder l’unité nationale et l’État de droit

    Le président de la République a évoqué la nécessité de sauvegarder l’unité nationale et l’État de droit pour préserver la paix et la démocratie au Sénégal.

    Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue national de deux jours.

    Des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel prennent part à la concertation.

    Selon Macky Sall, l’un des objectifs du dialogue national est de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé le dialogue national après avoir interrompu le processus qui devait conduire à la tenue de l’élection, dimanche 25 février 2024.

    En annulant le décret convoquant les électeurs aux urnes à cette date-là, Macky Sall a ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.

    Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.

    Seize des 19 candidats dont les dossiers sont déclarés recevables par le Conseil constitutionnel ont refusé de participer au dialogue national.

    Des organisations de la société civile se sont abstenues aussi d’y prendre part.

    ABD/FKS/ESF/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le dialogue national sera « sans filtre », selon Seydou Guèye

    SENEGAL-POLITIQUE / Le dialogue national sera « sans filtre », selon Seydou Guèye

    Diamniadio, 26 fév (APS) – Les échanges prévus lors du dialogue national ouvert lundi à Diamniadio (ouest) vont se dérouler « sans filtre », a assuré le ministre, secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye.

    « Ce sera une discussion sans filtre, pour trouver un large consensus », a-t-il dit à l’ouverture des travaux.

    Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue national de deux jours.

    Le Premier ministre, Amadou Ba, candidat de Benno Bokk Yaakaar, la coalition de partis politiques de la majorité présidentielle, et des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel, sont venus prendre part à la concertation, au centre international de conférences Abdou-Diouf, à Diamniadio.

    Le but de cette rencontre est de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle, selon Macky Sall.

    Une amnistie relative aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024 fait partie des questions à aborder, selon le président sortant.

    Le président de la République a organisé le dialogue national après avoir interrompu le processus devant conduire à la tenue de l’élection le dimanche 25 février 2024, ce qui ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.

    Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.

    Seize des 19 candidats dont les dossiers sont déclarés recevables par le Conseil constitutionnel ont refusé de participer à cette concertation.

    Des organisations de la société civile se sont abstenues aussi d’y prendre part.

    SG/ESF/BK