Catégorie : Politique

  • SENEGAL- POLITIQUE / Dakar : le collectif  »Macky dans les cœurs » rend hommage au président Macky Sall

    SENEGAL- POLITIQUE / Dakar : le collectif  »Macky dans les cœurs » rend hommage au président Macky Sall

    Dakar, 24 fev (APS) – Le collectif   »Macky dans les cœurs » a organisé, samedi, à Dakar, une marche pour remercier le président Macky Sall pour ses réalisations et soutenir son appel au dialogue avec les forces vives de la nation.

    Arborant des drapeaux et des écharpes aux couleurs nationales, ces militants et sympathisants de l’Alliance pour la République (APR), le parti du président de la République, et de la coalition Benno Bokk Yaakar, ont marché dans l’ambiance du rond-point liberté 6 jusqu’à l’échangeur Sipres sur la VDN.

     

    ‘’Le président Macky Sall nous manque déjà et cette forte mobilisation en est une preuve. Je voudrais le remercier et lui rendre un hommage mérité pour tout ce qu’il a fait pour le Sénégal notamment pour les jeunes et les femmes’’, a lancé Néné Fatoumata Tall, ancienne ministre de la Jeunesse et  l’emploi des jeunes.

    ‘’Le président Macky Sall mérite tous les honneurs. Je saisie cette occasion pour lancer un message de paix et stabilité. C’est ce qu’il a cultivé et c’est ce qu’il a toujours souhaité’’, a-t-elle ajouté.

    Ibrahima Mendy, responsable politique de l’Alliance pour la République à Ziguinchor, est lui aussi venu soutenir le chef de l’Etat dont le mandat s’achève le 2 avril prochain.

     »Je suis ici pour soutenir le président Macky Sall. Il fallait cette mobilisation pour montrer aux Sénégalais mais surtout à la communauté internationale que le président est encore majoritaire dans ce pays’’, a-t-il déclaré.

    M. Mendy a  invité ses camarades à  »investir le terrain pour imposer un rapport de force sur le plan politique ».

    ‘’La politique est un rapport de force. J’invite tous mes camarades de parti à investir le terrain. Il ne faut pas qu’on laisse le terrain aux autres qui pensent que le Sénégal leur appartient ou qui pensent que tout le Sénégal est avec eux’’, a-t-il-dit.

    ‘’J’ai de la peine avec le départ annoncé du président Macky Sall car c’est quelqu’un qui aime le Sénégal et qui a beaucoup de respect pour les Sénégalais’’, a-t-il conclu.

    Au pouvoir depuis 2012, le président Macky Sall a déclaré jeudi dernier qu’il comptait quitter ses fonctions à la fin de son mandat, le 2 avril, alors qu’une nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle n’a pas encore été fixée.

    ‘’Je compte le 2 avril quitter mes fonctions de président de la République’’, a-t-il affirmé lors d’une interview accordée à quatre groupes de médias sénégalais.

    Le chef de l’Etat a en même temps dit que le dialogue auquel il a appelé lundi et mardi devra permettre de déterminer ce qui devra advenir, en estimant que le pays ne peut pas rester sans président de la République.

    ‘’Le dialogue devra trancher et faire une proposition. Si un consensus peut être obtenu sur la suite c’est souhaitable. Je souhaite que les acteurs qui doivent venir autour de moi vont regarder l’intérêt supérieur de la nation’’, a-t-il expliqué en promettant d’écouter ce que le dialogue dira.

    ABD/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Kaffrine : “Aaar sunu élection » exige la tenue de la présidentielle dans  »les plus brefs délais »

    SENEGAL-POLITIQUE / Kaffrine : “Aaar sunu élection » exige la tenue de la présidentielle dans  »les plus brefs délais »

    Kaffrine, 24 fév (APS) – La plateforme  »Aar Sunu élection » a organisé, samedi, une marche pacifique pour exiger la tenue de l’élection présidentielle dans les plus brefs délais, a constaté l’APS.

     »Nous ne voulons pas de dialogue. Nous exigeons la tenue des élections dans les plus bref délais », a déclaré Diamly Péne, chargé de la communication de la plateforme au milieu d’une foule de manifestants, brandissant des  pancartes sur lesquelles on pouvait lire  »nous voulons des élections »,  »nous n’irons pas au dialogue »,  »nous exigeons des élections avant le 2 avril ».

    CTS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Un grand nombre de personnes au rassemblement du F24 pour réclamer la tenue de l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Un grand nombre de personnes au rassemblement du F24 pour réclamer la tenue de l’élection présidentielle

    Dakar, 24 fév (APS) – Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, samedi, à Grand Yoff, un quartier de Dakar, pour réclamer la tenue de l’élection présidentielle à l’appel du Mouvement des forces vives de la nation (F24).

    Des leaders de l’opposition et des candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle, dont Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Thierno Alassane Sall, les mandataires des candidats Khalifa Sall et Bassirou Diomaye Faye, entre autres, y ont pris part.

    ‘’Il s’agit de faire savoir à Macky Sall que son mandat s’achève le 02 avril. Le Conseil constitutionnel lui avait clairement demandé de fixer une date pour l’élection présidentielle avant cette date, mais cela n’est pas inclus dans ces dispositions’’, a déclaré Cheikh Tidiane Dièye, membre fondateur du F24, candidat à la présidentielle.

    Selon lui, ce rassemblement n’est qu’un début, car il y aura d’autres plans d’actions que le mouvement des forces vives de la nation (F24), le front des candidats à la présidentielle (FC25) et la plateforme ‘’Aar sunu election’’ comptent mener ensemble.

    Concernant l’appel au dialogue lancé par Macky Sall, il a rappelé la décision des 16 sur les 19 candidats de ne pas y prendre part.

    Vendredi, 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont décidé de ne pas participer au dialogue convoqué par le chef de l’État.

    En guise de protestation contre le rapport du scrutin, le F24 a demandé à chaque électeur de se rendre à son bureau de vote habituel le dimanche 25 février.

    ALT/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national : Macky Sall va recevoir les 19 candidats à la présidentielle et les recalés, lundi (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national : Macky Sall va recevoir les 19 candidats à la présidentielle et les recalés, lundi (officiel)

    Dakar, 24 fev (APS) – Le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba a annoncé, samedi, que le président de la République recevra, lundi, en prélude du Dialogue national, les 19 candidats à l’élection présidentielle avant de s’entretenir avec ceux qui ont été recalés.

    ‘’Le ministre de l’Intérieur informe que Monsieur le président de la République Macky Sall recevra, en prélude du Dialogue national, le lundi 26 février 2024 au Centre international Abdou Diouf (CICAD) les 19 candidats retenus par le Conseil Constitutionnel à 11h et les candidats recalés à 12h’’, indique un communiqué dont l’APS a eu connaissance.

    La même source ajoute que l’ouverture du Dialogue aura lieu ce lundi à 16h au CICAD sous la présidence effective du chef de l’Etat.

    Vendredi, lors d’une conférence de presse, seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel avaient décliné l’invitation du chef de l’Etat qui a appelé à des concertations lundi et mardi pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril.

    Cette rencontre de deux jours portera sur la détermination de la nouvelle date de l’élection présidentielle et sur la continuité du pouvoir au-delà de la date de l’expiration du mandat présidentiel, le 2 avril, a expliqué Macky Sall, jeudi soir, lors d’une interview avec quatre groupes de médias sénégalais.

    ‘’Le décret [fixant la nouvelle date de la présidentielle] ne peut être pris avant que la concertation ne se réunisse ; et j’ai convoqué cette concertation le lundi. (…) On devrait entre lundi et mardi terminer puisqu’il n’y a pas beaucoup de sujets en réalité qui doivent être traités, choisir une date pour l’élection et qu’est-ce qu’il faut faire concernant l’après-2 avril”’, a-t-il notamment déclaré.

    Macky Sall a estimé que les deux sujets peuvent être simples si les gens mettent en avant l’intérêt supérieur de la nation, dès lors que la participation du président à la tête du pays n’est plus en jeu.

    La coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) a apporté, samedi, son soutien au chef de l’Etat pour la réussite du dialogue.

    La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) a annoncé, vendredi, son intention de ne pas participer au dialogue lancé par le président Macky Sall.

    La plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection), un regroupement d’organisations se réclamant de la société civile, a annoncé, vendredi, à Dakar, sa décision de ne pas participer au dialogue national auquel appelle le président Macky Sall et rejeté par seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

    OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue politique : Benno Bokk Yaakaar apporte son soutien à Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue politique : Benno Bokk Yaakaar apporte son soutien à Macky Sall

    Dakar, 24 fév (APS) – La coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) a apporté, samedi, son soutien au chef de l’Etat pour la réussite du dialogue auquel il a convié les forces vives de la nation pour déterminer la nouvelle date de l’élection présidentielle.

    Benno Bokk Yaakaar apporte ‘’tout son appui au chef de l’Etat pour la tenue et la réussite parfaite du dialogue politique’’, selon une déclaration lue par Moustapha Niasse lors d’une conférence de presse au siège de l’Alliance pour la République (APR).

    La coalition présidentielle appelle ‘’toutes les forces politiques du pays sans exclusive, la société civile et l’ensemble des forces vives de la nation, à prendre part à ce dialogue salutaire pour le modèle démocratique sénégalais’’.

    BBY dit avoir ‘’pris acte de la volonté fortement exprimée par le chef de l’Etat de créer toutes les conditions d’un apaisement de l’espace politique’’.

    Le président Macky Sall a appelé à des concertations lundi et mardi pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril.

    Cette rencontre de deux jours portera sur la détermination de la nouvelle date de l’élection présidentielle et sur la continuité du pouvoir au-delà de la date de l’expiration du mandat présidentiel, le 2 avril, a-t-il expliqué, jeudi soir, lors d’une interview avec quatre groupes de médias sénégalais.

    ‘’Le décret [fixant la nouvelle date de la présidentielle] ne peut être pris avant que la concertation ne se réunisse ; et j’ai convoqué cette concertation le lundi. (…) On devrait entre lundi et mardi terminer puisqu’il n’y a pas beaucoup de sujets en réalité qui doivent être traités, choisir une date pour l’élection et qu’est-ce qu’il faut faire concernant l’après-2 avril”’, a-t-il notamment déclaré.

    Macky Sall a estimé que les deux sujets peuvent être simples si les gens mettent en avant l’intérêt supérieur de la nation, dès lors que la participation du président à la tête du pays n’est plus en jeu.

    La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) a annoncé, vendredi, son intention de ne pas participer au dialogue lancé par le président Macky Sall.

    La plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection), un regroupement d’organisations se réclamant de la société civile, a annoncé, vendredi, à Dakar, sa décision de ne pas participer au dialogue national auquel appelle le président Macky Sall et rejeté par seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

    MYK/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Une plateforme de la société civile se démarque du dialogue lancé par le chef de l’État

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Une plateforme de la société civile se démarque du dialogue lancé par le chef de l’État

    Dakar, 23 fev (APS) – La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) a annoncé, vendredi, son intention de ne pas participer au dialogue lancé par le président Macky Sall et au terme duquel il fixera la nouvelle date de l’élection présidentielle.

    SOS/PAIX  »se démarque de ce dialogue dont, les intérêts des parties prenantes sont difficilement conciliables, voire antagoniques », lit-on dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Dans sa déclaration signée par 18 organisations se réclamant de la société civile, la plateforme considère qu’en raison de ‘’ses contours mal définis et des intérêts divergents des participants, ce dialogue est un piège et que par conséquent, si le même format est maintenu la société civile n’y participera pas’’.

    Jeudi, au cours d’une interview radiotélévisée avec certains médias sénégalais, le chef de l’Etat a réitéré son appel au dialogue aux ‘’forces vives de la nation’’, composés selon lui des ‘’candidats déjà retenus’’ par le Conseil constitutionnel, de ‘’ceux dits spoliés’’, ‘’ceux non retenus’’, ‘’la société civile’’, les religieux’’.

    Lors de cet exercice, Macky Sall a fixé la tenue de cette rencontre pour lundi et mardi prochains.

    Il a aussi déclaré attendre qu’un consensus soit trouvé au sortir de ce conclave pour fixer la date de la présidentielle.

    SOS/PAIX ‘’constate en le déplorant que le président de la République, au lieu de prendre un décret convoquant le collège électoral, en conformité avec la Constitution et la décision du conseil constitutionnel, laisse cette responsabilité à un dialogue qui sera organisé les lundi 26 et mardi 27 février 2024’’.

    Elle ajoute avoir pris note de l’engagement du chef de l’Etat à quitter ses fonctions le 2 avril, mais dit craindre une situation incertaine si la date du scrutin n’est pas connue avant la fin de son mandat.

    ‘’(…) Puisque dans sa déclaration le président entend quitter ses fonctions sans démissionner, si la date l’élection présidentielle n’est pas fixée avant le 2 avril, il aura posé un acte qui plongerait le pays dans une situation inédite, pleine d’incertitudes et qui, de surcroît, n’est pas prévue par la Constitution’’, a souligné SOS/PAIX.

    PD/ABB/OID

  • SENEGAL-JUSTICE / L’amicale des greffiers exige la libération de Me Ngagne Demba Touré

    SENEGAL-JUSTICE / L’amicale des greffiers exige la libération de Me Ngagne Demba Touré

    Dakar, 23 fév (APS) – L’amicale des greffiers, par la voix de son président, a exigé, vendredi, la libération de Me Ngagne Demba Touré, leader de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS), une structure du parti dissous Pastef, placé sous mandat depuis jeudi, pour plusieurs chefs d’inculpation, en exécution d’un mandat d’arrêt international.

     »Dans le cadre de l’apaisement de l’espace public, nos attentes sont qu’il soit libéré, au même titre que les autres détenus ayant bénéficié de liberté provisoire ces temps-ci’’, a déclaré Me Ibrahima Sarr.

    S’exprimant lors d’une conférence de presse, Me Sarr, a insisté sur la présomption d’innocence dont bénéficie le responsable de l’ex Pastef.

    Il a annoncé la mise en place d’ un plan d’actions de concert avec le syndicat et agents de la justice  (SYTJUST) pour la libération de leur collègue.

    ‘’L’amicale n’étant pas habilité à donner des mots d’ordre, tout ce que nous comptons faire, c’est de nous associer avec le syndicat, pour initier un plan d’actions que nous allons poursuivre jusqu’à sa libération’’, a-t-il fait valoir.

    Il a souligné Me Touré bénéficie des mêmes privilèges que les autres membres du secteur de la justice conformément à la loi.

    ‘’On n’est pas là pour juger son appartenance politique, ou sa culpabilité ou pas, nous voulons seulement que la présomption d’innocence soit respectée’’, a-t-il ajouté.

     »Ceux qui pensent que nous agissons parce que Me Touré est au-dessus de la loi se trompent, car nul n’est au-dessus de la loi, mais les greffiers ont un statut particulier’’, a-t-il martelé, soulevant l’article 115 du code de procédure pénale.

    Le chargé de communication de l’union nationale des travailleurs de la justice, Me Abdoulaye Mboup, est revenu sur le mouvement de protestation déclenché par les greffiers.

    ‘’Ceux qui ont eu la chance de se promener dans les différentes cours et tribunaux du Sénégal ont constaté qu’il y a une cessation collective de travail au niveau de greffe’’, a-t-il dit, ajoutant que ces actions devront continuer jusqu’à la libération de Me Touré.

    L’opposant Ngagne Demba Touré a été arrêté, mercredi par la Division des investigations criminelles pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil du Mali.

    Le responsable des jeunes de Pastef, le parti politique dissous d’Ousmane Sonko, est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves.

    Il est également accusé d’atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat.

    M. Touré, greffier de formation, a regagné le Sénégal dimanche dernier, après un exil de six mois au Mali.

    AMN/KM/OID/AB

  • SENEGAL-POLITIQUE / Aar Sunu éléction et 16 candidats ne participeront pas au dialogue appelé par Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Aar Sunu éléction et 16 candidats ne participeront pas au dialogue appelé par Macky Sall

    Dakar, 23 fév (APS) – La plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection), un regroupement d’organisations se réclamant de la société civile, a annoncé, vendredi, à Dakar, sa décision de ne pas participer au dialogue national auquel appelle le président Macky Sall et rejeté par seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

    Le chef de l’Etat a appelé à des concertations avec les forces vives de la nation afin de résoudre la crise politique née de l’interruption de facto du processus électoral à la veille du démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle initialement prévue le 25 février.

    “Aar sunu élection informe l’opinion nationale et internationale qu’elle ne participera pas à un simulacre de dialogue qui relèverait de la compromission, sèmerait les germes de la division et ne pourrait aboutir à aucun consensus au vu des intérêts divergents des parties invitées », ont indiqué les membres de cette plateforme, par la voix de Thiaba Camara Sy.

    Les responsables de Aar Sunu élection rencontraient les journalistes au lendemain d’une sortie publique du chef de l’Etat lors de laquelle il a invité les forces vives du pays à prendre part à un dialogue devant se tenir lundi et mardi afin de déterminer une nouvelle date pour l’élection présidentielle et trouver les voies et moyens de permettre au pays de dépasser la crise politico-institutionnelle qu’il traverse.

    “Cette posture du président de la République risque de plonger le Sénégal dans le chaos en créant les conditions d’une instabilité institutionnelle, économique et sociale dont le pays mettrait du temps à se relever », a alerté Mme Sy, en lisant une déclaration devant des journalistes.

    Disant tirer les conséquences des propos du chef de l’Etat lors de son entretien en direct à la télévision publique (RTS) avec des médias sénégalais, Aar Sunu election invite le Conseil constitutionnel à prendre ses responsabilités en fixant une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Les responsables de la plateforme d’organisations se réclamant de la société civile ont ainsi fait part de leur volonté d’organiser un rassemblement samedi à Grand Yoff, un quartier de Dakar.

    Ils ont également demandé à chaque électeur de se rendre, dimanche 25 février, à son bureau habituel de vote en guise de protestation contre le report du scrutin.

    Aar Sunu election dit envisager d’appeler à une journée villes mortes sur toute l’étendue du territoire, mardi.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.

    Vendredi, plus tôt dans la journée, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    Les accusations de corruptions ont été portées par des députés du groupe parlementaire du PDS (Parti démocratique sénégalais), dont le dossier de candidature de son leader, Karim Wade a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité française et sénégalaise du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Au Sénégal, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale. Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie ont demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de connexions douteuses. 

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle. Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    BB/AKS/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Un professeur des universités évoque les conditions d’un Etat de droit

    SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Un professeur des universités évoque les conditions d’un Etat de droit

    Dakar, 23 fév (APS) – Le professeur des universités, Papa Ogo Seck, a rappelé, vendredi à Dakar, que l’Etat de droit requiert une soumission des autorités y compris le président de la République aux lois et règlements du pays.

    M. Seck, par ailleurs président exécutif de l’association des juristes africains, s’exprimait lors d’un colloque de deux jours sur le thème:  »Démocratie, paix et sécurité », organisé par le Centre de recherche ouest-africain (WARC).

    Les discussions portent, entre autres, sur  »L’Etat face aux menaces sécuritaire en Afrique de l’Ouest »,  »L’Etat de droit et démocratie »,  »La particularité de la démocratie en Afrique, l’exemple du Sénégal ».

     »Il ne faut pas que la politique prenne le dessus sur le droit. Il faut que l’Etat, y compris le chef de l’État se soumette au droit, et c’est à cette condition qu’on peut parler d’un Etat de droit », a-t-il confié.

    L’Etat de droit implique la soumission des individus au droit mais aussi, la soumission de l’État au droit, a-t-il souligné.

    Selon lui, le colloque de Dakar a pour objectif de  »repenser l’Etat, la démocratie de façon à atteindre l’État de droit ».

    Papa Ogo Seck a rappelé le caractère historique de la démocratie sénégalaise malgré quelques soubresauts.

     »La démocratie sénégalaise est historiquement encrée. Elle tient sur des poteaux. Il y a ce qu’on peut appeler les frontières mouvantes de la démocratie sénégalaise parce que ça bouge. Parfois on a l’impression qu’on va vers une dictature mais, ce n’est pas le cas », a soutenu Pr Seck.

    Il a relevé aussi le fait que  »la démocratie ne se résumait pas seulement au vote, estimant que la démocratie c’est aussi la bonne gouvernance et l’alternance.  »La façon de venir au pouvoir est aussi importante que la façon de partir. Il ne faut pas venir en démocrate et partir en dictateur », a-t-il dit.

    A ce propos, Alioune Tine, président du think tank Africa jom center, a fait des recommandations pour lutter contre  »les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’Ouest », avant de plaider  »une sécurisation accrue et un renforcement politique de la CEDEAO avec notamment une nouvelle gouvernance ».

    Il a aussi préconisé un renforcement du rôle économique de la CEDEAO avec la matérialisation du projet de monnaie commune Eco.

    Pour sa part, Amsatou Sow Sidibé professeur de droit, a rappelé que la démocratie autant que l’État de droit sont une  »quête permanente ».

    L’Etat de droit qui permet d’organiser la société doit faire partie des priorités dans un Etat, selon Mme Sidibé, soulignant que sans Etat de droit, il y a pas de démocratie.  »La justice ne peut pas être manipulée dans un Etat de droit », a-t-elle dit.

    AFD/OID/SBS/ASB

  • SENEGAL-GOUVERNANCE / Appel à un rééquilibrage des pouvoirs des institutions de la République

    SENEGAL-GOUVERNANCE / Appel à un rééquilibrage des pouvoirs des institutions de la République

    Dakar, 23 fev (APS) – Zeynab Kane, enseignante chercheuse en droit public à l’Université Alioune Diop de Bambey, a souligné, vendredi, à Dakar, la nécessité de procéder à un rééquilibrage des pouvoirs des institutions de la République afin de favoriser une bonne gouvernance et un dialogue institutionnel.

    “Une des priorités qui semble essentielle, c’est le rééquilibrage des institutions. Il y a une certaine prépondérance du président de la République sur toutes les autres institutions provoquant un déséquilibre avec par exemple l’institution parlementaire’’, a-t-elle souligné.

    Zeynab Kane intervenait à une table ronde organisée par le Think Tank Whati en vue de recueillir le point de vue des enseignants-chercheurs sur les priorités nationales en perspective de l’élection présidentielle au Sénégal.

    “On ressent toujours une prépondérance du président de la République en atteste par exemple la récente suppression et rétablissement du poste de Premier ministre. Ce qui n’est pas une première dans l’histoire politique du Sénégal ; une illustration parfaite de la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République », a-t-elle fait valoir.

    Pour Mme Kane, tant que le pays évolue avec ce schéma institutionnel, un besoin fondamental de réforme va se poser afin de mettre les institutions non pas à équidistance mais au moins pour favoriser un dialogue des institutions.

    L’enseignante chercheuse en droit public a salué des aspects de la dernière réforme de la Constitution de 2016 renforçant davantage les attributs de l’Assemblée nationale en termes d’évaluation des politiques publiques.

    Elle a recommandé au prochain président de la République de procéder à une modification institutionnelle pouvant impacter la nature du régime politique.

    Il peut aussi décider de ne plus être chef de parti et se concentrer uniquement sur sa fonction de président de la République pour rééquilibrer le jeu comme le recommandent les conclusions des Assises nationales, a laissé entendre Zeinab Kane.

    Elle n’a pas manqué d’inviter le futur successeur de Macky Sall, de concert avec les autres acteurs, à œuvrer pour renforcer les capacités de l’Assemblée nationale en termes de propositions, de missions et de prérogatives.

    L’universitaire a préconisé également un changement de paradigme dans le mode de désignation des députés au sein des parties politiques et coalitions pour améliorer la qualité des élus qui vont représenter les populations à l’Assemblée nationale.

    “On a besoin de députés qui comprennent bien les enjeux et qui maîtrisent les missions de l’assemblée notamment le contrôle de l’action du gouvernement et l’évaluation des politiques publics », a-t-elle martelé.

    ABD/AKS/OID