Catégorie : Politique

  • SENEGAL-SOCIETE / L’étudiant Alpha Yéro Tounkara inhumé au cimetière de Dindéfélo

    SENEGAL-SOCIETE / L’étudiant Alpha Yéro Tounkara inhumé au cimetière de Dindéfélo

    Kédougou, 16 fev (APS) – L’étudiant Alpha Yéro Tounkara, décédé à Saint-Louis après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle a été inhumé ce vendredi aux environs de 11 heures au cimetière musulman de Dindéfélo, dans la région de Kédougou (Sud-est).

    Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule immense composée de proches, d’étudiants plongés dans une grande émotion depuis la grande mosquée jusqu’au lieu de l’inhumation. 

    Kadidiatou Camara, étudiante de première année à l’université Gaston Berger de Saint Louis a rendu hommage à un homme  »bien » qui respectait  »tout le monde ».

     »Alpha Yéro Tounkara était quelqu’un de bien. Il respectait tout le monde. Moi, quand je suis parti au mois de novembre à Saint-Louis à l’université, c’est lui qui m’a accueilli et il m’intégré rapidement dans l’amicale des étudiants », a t-elle témoigné.

    Selon Abdoulaye Djibrilou Sylla, son oncle, Alpha Yéro Tounkara était un garçon  »très discipliné et studieux ».

     »Il était très correct et serviable. C’est une grande perte pour toute la famille et Dindéfélo », a-t-il dit.

    Hassana Camara, ancien président de l’Amicale des étudiants ressortissants de Dindéfélo, a remercié tous les étudiants de l’UGB qui ont effectué le déplacement pour assister à l’enterrement.

     »C’est un grand acte qu’ils ont posé pour venir accompagner le camarade jusqu’à à sa dernière demeure à Dindéfélo », a-t-il salué.

    Il a demandé une enquête sur les circonstances de la mort de l’étudiant.  »Que la lumière soit faite et que les responsables soient traduits à la justice. C’est très déplorable ce qui se passe dans ce pays », a-t-il dit.

    La famille a reçu les résultats de l’autopsie et le certificat de genre de mort.

    PID/OID/AKS

  • SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Washington dit espérer que les électeurs sénégalais vont ‘’se rendre aux urnes très bientôt’’

    SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Washington dit espérer que les électeurs sénégalais vont ‘’se rendre aux urnes très bientôt’’

    Dakar, 16 fév (APS) – Les Etats-Unis d’Amérique ont salué, vendredi, la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal d’annuler le report de l’élection présidentielle, en faisant en même temps part de leur souhait de voir les électeurs sénégalais ‘’se rendre très bientôt aux urnes’’.

    ‘’Nous nous réjouissons de la décision du Conseil constitutionnel de remettre le Sénégal sur la voie d’une élection présidentielle dans les délais’’, indique le Bureau des affaires africaines du Département d’Etat américain.

    Dans un message publié sur le réseau social X, la diplomatie américaine dit espérer que les citoyens sénégalais auront l’occasion de se rendre aux urnes très bientôt.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    La Haute juridiction a également  invité les autorités compétentes à organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la Nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel invite les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle ‘’dans les meilleurs délais’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Le Conseil constitutionnel invite les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle ‘’dans les meilleurs délais’’

    Dakar, 16 fév (APS) – Le Conseil constitutionnel a invité les autorités compétentes à organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février.

    ‘’Le Conseil constitutionnel, constatant l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue, invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais’’, lit-on dans la décision de la juridiction rendue publique jeudi dans la soirée.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    “La loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée […] par l’Assemblée nationale en sa séance du 5 février 2024, est contraire à la Constitution”, écrivent les membres de cette haute juridiction dans la même décision.

    “Le décret […] du 3 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 est annulé”, ajoutent-ils.

    Les membres du Conseil constitutionnel avaient reçu trois requêtes visant à maintenir l’élection présidentielle à la date initialement prévue.

    L’une des requêtes a été déposée par 40 députés, dont Mouhamed Ayib Salim Daffé et Samba Dang.

    Une autre requête émanait de 17 autres députés, dont Babacar Mbaye.

    Une troisième requête a été déposée au Conseil constitutionnel par El Hadji Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye, Habib Sy, Bassirou Diomaye Faye, El Hadji Mamadou Diao, Thierno Alassane Sall et Daouda Ndiaye, tous des candidats à l’élection présidentielle.

    Les dossiers de candidature de ces sept personnalités ont été jugés recevables par le Conseil constitutionnel, comme ceux de 13 autres candidats, avant l’annulation, par Macky Sall, du décret avec lequel il a convoqué les électeurs aux urnes le 25 février prochain.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la Nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La Cedeao appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La Cedeao appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel

    Dakar, 16 fev (APS) – La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a exhorté vendredi les parties prenantes à la crise politique au Sénégal à respecter la décision du Conseil constitutionnel d’annuler le report de l’élection présidentielle.

     »La commission de la Cedeao exhorte toutes les parties prenantes à respecter la décision prise par le Conseil constitutionnel du Sénégal relative au report de l’élection présidentielle », indique l’organisation communautaire dans un communiqué rendu public jeudi.

    La veille au soir, le Conseil constitutionnel du Sénégal, a notamment jugé  »contraire à la Constitution » la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

     »La Commission de la Cedeao prend acte de la décision prise par le Conseil constitutionnel du Sénégal le 15 février 2024 relative au report de l’élection présidentielle au Sénégal et demande aux autorités compétentes de fixer la date pour la tenue de l’élection présidentielle conformément à cette décision’’, a-t-on appris par la même source.

    Déclarant suivre l’évolution de la situation, le Cedeao invite toutes les parties prenantes au respect de l’Etat de droit afin de garantir la tenue d’une élection libre, inclusive et transparente.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    FD/OID/AKS

  • SENEGAL-UNIVERSITES-POLITIQUE / UGB : la CESL observe « trois journées noires » à la mémoire d’Alpha Yéro Tounkara

    SENEGAL-UNIVERSITES-POLITIQUE / UGB : la CESL observe « trois journées noires » à la mémoire d’Alpha Yéro Tounkara

    Saint-Louis, 16 fév (APS) – La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a décrété jeudi « trois journées noires » pour rendre hommage à l’un de ses membres, Alpha Yéro Tounkara, décédé vendredi après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle, annonce un communiqué reçu à l’APS.

    L’étudiant en licence de géographie de l’université Gaston Berger (UGB) sera inhumé ce vendredi à Kédougou (sud-est).

    La CESL invite la communauté universitaire à la « retenue » durant ces trois journées, pour honorer la mémoire du défunt.

    CGD/AMD/ASB/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / La CNES appelle à autoriser et à encadrer les manifestations et rassemblements

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / La CNES appelle à autoriser et à encadrer les manifestations et rassemblements

    Dakar, 15 fév (APS) – L’autorisation et l’encadrement des manifestations par les pouvoirs publics peuvent aider à atténuer la destruction des biens par des manifestants, espère le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam.

    « Le président de la République a parlé de la nécessité de pacifier l’espace public. Cela fait naturellement partie du dialogue en cours de préparation. C’est pourquoi nous estimons, sans toutefois disposer des données relatives à la sécurité et à la sûreté de notre pays, qu’il est nécessaire de faire en sorte que les manifestations des citoyens puissent être autorisées et encadrées », a dit M. Lam.

    Le président de la CNES a fait ce plaidoyer lors d’une réunion du gouvernement avec les organisations patronales.

    « Nous disons cela parce que nous estimons que c’est une forme de catharsis nécessaire en période de crise, pour permettre aux gens de dire ce qu’ils pensent réellement », a ajouté Adama Lam en parlant de l’autorisation et de l’encadrement des manifestations.

    « Nous ne connaissons pas les contraintes auxquelles vous êtes confrontés pour interdire les manifestations, mais nous estimons que la destruction des biens peut être atténuée si […] on permet aux gens de parler de manière responsable des griefs qu’ils ont », a insisté M. Lam.

    Il a déploré la restriction de l’accès à Internet par le gouvernement.

    Cette restriction « ne concerne pas seulement les opérateurs de téléphonie. Internet est devenu un outil de travail international […] Une partie de notre jeunesse vit des activités s’exerçant avec Internet. Il est nécessaire d’étudier avec les responsables concernés la possibilité d’atténuer ces coupures d’Internet », a souligné le président de la CNES en présence du Premier ministre, Amadou Ba, des ministres des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Doudou Ka, et du Travail, Samba Sy.

    « Si des efforts importants ont été faits, nous pouvons aussi souligner qu’il y a des manquements qu’il faudrait corriger. Nous du secteur privé national ne sommes pas bien présents dans notre économie », a relevé Adama Lam.

    « Des entreprises étrangères viennent de plus en plus grappiller dans des secteurs d’activité de notre pays », a-t-il dit, estimant par ailleurs que « la politique a pris une ascendance réelle sur l’économie », au Sénégal.

    M. Lam pense qu’ »il est temps que nous essayions d’inverser cette tendance ».

    « Notre image a été [écornée] par ces évènements-là. Les gens n’ont plus la même confiance qu’ils avaient dans notre pays […] Il y a eu un ralentissement très important de l’activité économique », a fait observer le président de la CNES en parlant de la crise engendrée par le report de l’élection présidentielle.

    Il a fait allusion aussi à la mort de trois personnes dans des manifestations organisées en guise de protestation contre ce report que le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », ce jeudi.

    « Cette situation est intenable »

    « Cela impacte les devises et les commandes que nous faisons auprès d’entreprises à l’étranger, lesquelles exigent maintenant que nous payions intégralement », a poursuivi Adama Lam en parlant de la crise politique.

    M. Lam pense que « cette situation est intenable ». « C’est dangereux pour le secteur privé et les affaires […] Il faut que nous trouvions les moyens de nous sortir de cette crise. »

    Le Premier ministre a appelé les Sénégalais à « s’unir » pour sortir le pays de cette crise. « Dans cette conjoncture délicate, a-t-il dit, il est de notre devoir de nous unir […] et de ‘forger’ ensemble un chemin vers la prospérité et la stabilité. »

    « Nous sommes conscients des défis économiques auxquels notre pays est confronté. Cependant, je tiens à souligner les efforts considérables faits par l’État dans l’amélioration du climat des affaires, la revalorisation des salaires, la lutte contre la cherté de la vie, la protection des biens et équipements collectifs… », a souligné Amadou Ba.

    « La prospérité véritable ne peut être atteinte que par un partenariat dynamique entre le secteur public et le secteur privé », a-t-il soutenu en présence des représentants du Conseil national du patronal, Baïdy Agne, du Club des investisseurs sénégalais, Baïdy Dieng.

    D’autres organisations patronales étaient également représentées.

    ESF/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-SOCIETE / Landing Camara, le jeune décédé suite à des manifestations à Ziguinchor, inhumé au cimetière de Kantène

    SENEGAL-POLITIQUE-SOCIETE / Landing Camara, le jeune décédé suite à des manifestations à Ziguinchor, inhumé au cimetière de Kantène

    Ziguinchor, 15 fév (APS) – Le jeune Landing Camara, 17 ans, décédé samedi des suites de ses blessures reçues lors d’une manifestation à Ziguinchor contre le report de l’élection présidentielle, a été inhumé ce jeudi au cimetière de Kantène, dans la capitale sud du Sénégal, a constaté l’APS.

    Il a été accompagné à sa dernière demeure par une grande foule composée de proches et d’anonymes.

    De violentes manifestations de protestation contre le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février avaient éclaté à Ziguinchor, samedi dernier, vers 19 heures, principalement dans les quartiers de Lyndiane et Grand-Dakar.

    Des artères de la ville avaient été barricadées par ces manifestants qui ont saccagé des édifices publics dont l’administration du collège de Boucotte-sud.

    S’en était suivi des échauffourées avec les forces de l’ordre au cours desquelles plusieurs personnes ont été blessées, dont Landing Camara, qui a finalement succombé à ses blessures.

    Selon les membres de sa famille, le certificat de décès de Landing Camara, élève au lycée Djignabo de Ziguinchor, n’est pas encore disponible.

    MNF/BK/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / L’Ordre des avocats appelle au respect de la constitution pour préserver l’Etat de droit

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / L’Ordre des avocats appelle au respect de la constitution pour préserver l’Etat de droit

    Dakar, 15 fév (APS) – L’Ordre des avocats du Sénégal, se prononçant sur la crise née du report de la prochaine présidentielle, appelle à « remettre le citoyen et la République au centre des préoccupations », en vue de « préserver les fondements de l’Etat de droit » par le « respect scrupuleux » de la Constitution et des droits qu’elle consacre au citoyen.

    « Le barreau du Sénégal appelle au respect scrupuleux de la loi fondamentale et des droits qu’elle consacre au citoyen », écrit l’Ordre des avocats du Sénégal dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS.

    Pour ce faire, ajoute le communiqué, « il ne suffira pas d’ouvrir des concertations entre seuls acteurs de la classe politique ni de trouver des solutions ponctuelles à des questions structurelles profondes ».

    « Il s’agit surtout, pour préserver les fondements de l’Etat de droit, de remettre le citoyen et la République au centre des préoccupations afin de trouver autour de l’intérêt supérieur de la nation les raisons de taire les divergences partisanes et de rendre compatibles les ambitions proclamées pour le peuple sénégalais », peut-on lire dans ce communiqué.

    « Une nouvelle fois, le jeu et les enjeux politiques convoquent les organisations et les institutions républicaines de notre pays mais aussi et surtout le peuple profond, silencieux et majoritaire à démontrer leur capacité à démontrer leur capacité à appréhender cette crise et à en sortir le peuple sénégalais indemne et uni », estime l’Ordre des avocats, en allusion à la situation politique prévalant actuellement au Sénégal.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à « un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié ».

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

    « Soucieux de la préservation des valeurs de l’Etat de droit et rigoureusement attaché aux principes de légalité, le Barreau du Sénégal proscrit toute atteinte à l’ordre constitutionnel qui viole les principes démocratiques et pourrait installer le pays dans un cercle de violence et d’insécurité majeure », lit-on encore dans ce communiqué.

    L’Ordre des avocats, rappelant la « longue tradition de légalité » du Sénégal, dit condamner « vigoureusement toute violence dans l’espace social » et déplore les dégâts matériels ainsi que les pertes en vies humaines, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées.

    « Le constat intangible dans la situation que nous vivons actuellement est que le citoyen, le peuple, n’est qu’une variable d’ajustement pour les acteurs politiques qui rusent avec les principes du vivre en commun », déplore la structure disciplinaire et déontologique des avocats. 

    Or, fait valoir l’Ordre des avocats du Sénégal, les intérêts du peuple sénégalais « ne peuvent se mesurer à l’aune des objectifs et attentes politiques ou des défaillances dans l’application de la règle de droit ».

    NSS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / La loi portant report de l’élection présidentielle en décembre est contraire à la Constitution, selon le Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE / La loi portant report de l’élection présidentielle en décembre est contraire à la Constitution, selon le Conseil constitutionnel

    Dakar, 15 fév (APS) – Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le  25 février.

    « La loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée […] par l’Assemblée nationale en sa séance du 5 février 2024, est contraire à la Constitution », écrivent les membres de cette haute juridiction dans une décision rendue ce jeudi.

    « Le décret […] du 3 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 est annulé », ajoutent-ils.

    Les membres du Conseil constitutionnel avaient reçu trois requêtes visant à maintenir l’élection présidentielle à la date initialement prévue.

    L’une des requêtes a été déposée par 40 députés, dont Mouhamed Ayib Salim Daffé et Samba Dang.

    Une autre requête émanait de 17 autres députés, dont Babacar Mbaye.

    Une troisième requête a été déposée au Conseil constitutionnel par El Hadji Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye, Habib Sy, Bassirou Diomaye Faye, El Hadji Mamadou Diao, Thierno Alassane Sall et Daouda Ndiaye, tous des candidats à l’élection présidentielle.

    Les dossiers de candidature de ces sept personnalités ont été jugés recevables par le Conseil constitutionnel, comme ceux de 13 autres candidats, avant l’annulation, par Macky Sall, du décret avec lequel il a convoqué les électeurs aux urnes le 25 février prochain.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à « un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé ».

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    ESF/BK/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-CONCERTATION / L’opposant Mamadou Lamine Diallo dit avoir échangé avec Macky Sall sur la situation du pays

    SENEGAL-POLITIQUE-CONCERTATION / L’opposant Mamadou Lamine Diallo dit avoir échangé avec Macky Sall sur la situation du pays

    Dakar, 15 fév (APS) – Le député de l’opposition Mamadou Lamine Diallo, candidat à l’élection présidentielle, a déclaré avoir échangé jeudi avec le chef de l’Etat, Macky Sall, sur la situation politique que traverse le pays.

    Dans un message publié sur le réseau social X, le président du Mouvement Tekki a notamment assuré avoir été invité en audience cet après-midi au palais de la République.

    « Nous avons échangé sur la situation politique que vit notre pays et la géopolitique », a indiqué M. Diallo.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à « un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié ».

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

     AKS/BK