Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE-LIBERTES / Des experts appellent à mettre fin à l’‘’hyperprésidentialisme’’

    SENEGAL-POLITIQUE-LIBERTES / Des experts appellent à mettre fin à l’‘’hyperprésidentialisme’’

    Dakar, 20 sept (APS) – Le professeur Oumar Dia, de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, et le fondateur du centre de recherche Afrikajom, Alioune Tine, appellent à mettre fin à l’‘’hyperprésidentialisme’’, qu’ils considèrent comme l’ennemi de l’État de droit.

    ‘’L’hyperprésidentialisme est propre aux pays d’Afrique francophone […] C’est cet hyperprésidentialisme qu’il faut corriger. On élit un président de la République, qui a absolument tous les pouvoirs et qui n’a aucune responsabilité’’, a relevé M. Dia.

    ‘’Le fait d’élire des personnes qui se donnent des limites permet d’éviter de dériver vers la dictature […] Il faut mener des réformes institutionnelles pour mettre fin à cet hyperprésidentialisme’’, a-t-il insisté en animant un panel lors de la présentation des actes d’un colloque d’Afrikajom, un centre de recherche basé à Dakar.

    Selon M. Dia, des propositions avaient été faites contre l’‘’hyperprésidentialisme’’, lors des assises nationales organisées par l’opposition et la société civile du Sénégal, en 2008 et 2009.

    ‘’Il convient de s’interroger […] sur le régime présidentiel exacerbé, avec une concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’une seule personne, le président de la République. Un pouvoir personnel sans limites […] et sans aucune responsabilité. Un pouvoir qu’aucun autre pouvoir ne peut arrêter…’’ a souligné Alioune Tine.

    ‘’Il est temps […] en Afrique qu’on essaie de repenser ce modèle, qui semble avoir atteint ses limites du fait de l’instabilité, des violences et des coups d’État que ça crée dans la sous-région. Il est temps d’innover en réinventant un leadership collectif, avec un fonctionnement en équipe, sur la base d’une vision, de programmes, de principes et de valeurs largement partagées’’, a proposé M. Tine.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-SOCIETE-GOUVERNANCE / Corruption : une enseignante-chercheuse appelle à renforcer les organes chargés de l’éradiquer

    SENEGAL-SOCIETE-GOUVERNANCE / Corruption : une enseignante-chercheuse appelle à renforcer les organes chargés de l’éradiquer

    Dakar, 19 sept (APS) – L’enseignante-chercheuse Binette Ndiaye Mbengue, coordonnatrice du Forum citoyen, propose de renforcer les institutions anticorruption du Sénégal par la mise en place d’‘’un système de garanties et de garde-fous’’ et le recours à la ‘’sanction’’ contre les personnes coupables de faits de corruption.

    ‘’C’est tout un système de garanties et de garde-fous qu’il faut mettre en place pour s’assurer que les institutions et les organismes publics rendent des comptes et garantissent le respect des principes fondamentaux contenus dans la loi et la Constitution’’, a préconisé Mme Mbengue.

    Elle intervenait à la présentation des actes d’un colloque du centre de recherche Afrikajom, basé à Dakar.

    ‘’Il faut instaurer une administration qui a peur de la sanction. Si les gens n’ont pas peur de la sanction, la corruption continuera à faire bon ménage avec nous’’, a-t-elle prévenu en animant un panel sur la corruption en Afrique de l’Ouest et l’impunité des crimes économiques et financiers.

    Binette Ndiaye Mbengue relève que ‘’depuis 2012, on nous parle de transparence et de gouvernance sobre et vertueuse’’, mais qu’‘’il a fallu attendre 2020 pour que le Sénégal puisse se doter d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, qui n’est même pas encore opérationnelle’’.

    Elle propose aussi que soient créés des ‘’organes de répression de la corruption’’, aux côtés du futur Parquet national financier et d’autres institutions anticorruption du pays.

    L’existence d’‘’une presse libre et indépendante’’ peut aider aussi à éradiquer la corruption ou à réduire son ampleur, selon Mme Mbengue.

    En expliquant comment ce fléau prospère au Sénégal et dans d’autres pays ouest-africains, elle signale qu’il est favorisé par la conception ‘’patrimoniale’’ du pouvoir dans le continent.

    ‘’La confusion entre le pouvoir et la richesse privée’’ favorise la corruption, a dit l’enseignante-chercheuse, expliquant que le ‘’patrimonialisme’’ du pouvoir en Afrique ‘’se manifeste par la présence accrue de la famille au sein de la sphère de l’État’’, ce qu’‘’on […] a connu au Sénégal’’.

    ‘’Il y a aussi le copinage. Les copains avec lesquels on a partagé la chambre universitaire sont associés à la gestion de l’État par ceux qui sont au pouvoir. Il y a l’ethnicisme aussi’’, a analysé Binette Ndiaye Mbengue.

    Au Sénégal, ‘’sur le plan social, on a tendance à légitimer certaines pratiques corruptives’’, a-t-elle signalé, estimant que, au niveau institutionnel, ‘’nous avons la faiblesse des mécanismes de contrôle et de reddition des comptes’’.

    ‘’Nous avons plusieurs organes […] chargés de lutter contre la corruption […] Ces organes comportent souvent des tares congénitales à cause desquelles ils ne peuvent pas fonctionner correctement’’, a relevé la coordonnatrice du Forum citoyen, une organisation de la société civile.

    ‘’Dans le contexte africain, les gens mettent l’accent sur la pauvreté en estimant qu’elle favorise la corruption. La faiblesse des salaires de la fonction publique est également considérée comme un facteur de corruption, même si elle ne peut pas la justifier.’’

    Elle est d’avis que ‘’la politisation de l’administration’’ est un facteur de corruption.

    Promouvoir ‘’le culte de l’exemplarité’’

    ‘’Aujourd’hui, nous avons une administration hyperpolitisée. On considère qu’il faut passer par la politique pour accéder aux fonctions administratives […] L’accès aux ressources publiques est garanti par la politique. Il faut être de connivence avec les acteurs politiques pour y accéder’’, a souligné Mme Mbengue en parlant des causes de la corruption.

    S’agissant des remèdes, elle appelle à promouvoir ‘’le culte de l’exemplarité’’.

    ‘’Dans l’imaginaire populaire, nous avons beaucoup de références corruptives. Malheureusement, cette corruption est […] banalisée. On entend souvent dire ‘Kuy xalam di ca jaayu’, ‘Ku am kuddu du lakk’’’, a fait remarquer l’enseignante-chercheuse.

    Ces dictons wolofs laissent entendre qu’il est bien judicieux d’utiliser le bien public à son profit exclusif.

    ‘’Les relations familiales sont médiatisées au nom de l’argent. Pour tenir son rang dans la société, il faut se distinguer par ses largesses, à l’occasion des cérémonies familiales notamment. On fait tout ‘sous le haut parrainage’ ou ‘sous le haut patronage’’’ de ceux à qui sont confiés les biens publics, a relevé Binette Ndiaye Mbengue.

    ‘’Tout détenteur d’un poste juteux qui n’en profite pas est considéré comme un fou. On vous dit ‘Sa ndey a ko liggéey (c’est le fruit du travail de votre maman)’’, a-t-elle analysé en expliquant comment la corruption prospère au Sénégal.

    Mme Mbengue estime que ‘’les interventions politiques et religieuses […] ont tendance à déresponsabiliser les fonctionnaires’’. ‘’Ces derniers prennent une décision aujourd’hui, un politicien ou un chef religieux intervient et fait suspendre leur décision.’’

    ‘’On dit aussi que les cadeaux ne se refusent pas, ce qui légitime la corruption’’, a-t-elle dit.

    ESF/OID

     

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-JUSTICE / Un enseignant-chercheur explique les mécanismes d’affaiblissement du pouvoir judiciaire

    SENEGAL-INSTITUTIONS-JUSTICE / Un enseignant-chercheur explique les mécanismes d’affaiblissement du pouvoir judiciaire

    Dakar, 19 sept (APS) – L’opportunité des poursuites judiciaires et la gestion de la carrière des magistrats du siège par le pouvoir exécutif sont les mécanismes avec lesquels le pouvoir exécutif affaiblit le pouvoir judiciaire au Sénégal, a relevé l’enseignant-chercheur Papa Fara Diallo, mardi, à Dakar.

    ‘’Au Sénégal, il y a deux facteurs d’affaiblissement de la justice. Le premier, c’est l’opportunité des poursuites, qui dépend de la volonté du ministre de la Justice […] En réalité, le procureur de la République n’est pas le maître des poursuites, c’est plutôt le ministre de la Justice, lequel relève du pouvoir exécutif’’, a souligné M. Diallo, chef du département de science politique de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord).

    ‘’Le second facteur d’affaiblissement du fonctionnement de la justice, c’est la gestion de la carrière des magistrats du siège par le pouvoir exécutif. C’est également une immixtion du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire. Ça fragilise l’institution judiciaire’’, a-t-il soutenu.

    Papa Fara Diallo intervenait à la présentation des actes d’un colloque d’Afrikajom, un centre de recherche sur l’État de droit et la démocratie en Afrique de l’Ouest, basé à Dakar.

    Pour montrer comment le pouvoir exécutif domine le pouvoir judiciaire au Sénégal, il a donné en exemple le limogeage du procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Alioune Ndao, il y a quelques années.

    Selon M. Diallo, ce magistrat voulait mener des poursuites judiciaires contre 25 personnalités du régime d’Abdoulaye Wade, tandis que sa tutelle ne voulait pas que certaines d’entre elles soient inquiétées.

    ‘’On a limogé un procureur parce qu’il voulait poursuivre 25 personnalités du précédent régime, qui figuraient sur une liste qu’on lui avait déjà remise’’, a-t-il dit en animant un panel d’Afrikajom sur ‘’l’indépendance de la justice et le jeu institutionnel’’.

    Une ‘’décision d’incompétence’’

    Une ‘’justice libre et indépendante’’ est l’un des piliers de la démocratie et de l’État de droit, a rappelé l’universitaire.

    ‘’Lorsque les institutions s’effondrent, la justice est l’ultime recours du citoyen. Malheureusement, ce pouvoir judiciaire s’écrase sous le poids du pouvoir exécutif’’, a ajouté l’enseignant-chercheur en parlant du fonctionnement du pouvoir judiciaire dans plusieurs pays d’Afrique.

    La démocratie repose sur ‘’deux exigences fondamentales et indissociables’’, a poursuivi M. Diallo en ajoutant qu’il s’agit de ‘’l’approfondissement de l’État de droit’’ et de ‘’la garantie des droits fondamentaux et des libertés publiques’’.

    ‘’Dans une démocratie, lorsque tout s’effondre, l’ultime recours du citoyen, c’est une justice libre et indépendante. Malheureusement, dans nos pays, c’est souvent l’institution judiciaire qui est en crise. Elle n’est pas en crise par elle-même, on la met en crise’’, a analysé le chef du département de science politique de l’UGB.

    Il considère les immixtions du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire comme ‘’une pathologie de la démocratie au Sénégal et dans d’autres pays’’.

    Pourtant, rappellent Papa Fara Diallo et d’autres participants, les assises nationales organisées au Sénégal en 2008 et 2009 avaient proposé des solutions à la domination qu’exerce le pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire.

    ‘’Hypertrophie du pouvoir exécutif’’

    Selon M. Diallo, l’accès à la justice est un pilier de l’État de droit et de la démocratie.

    Ce droit est restreint par l’État du Sénégal, ‘’l’un des rares pays africains qui n’ont pas reconnu la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples’’.

    L’enseignant-chercheur rappelle que la première décision rendue par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a été ‘’une décision d’incompétence’’, qui a été prise lorsqu’un citoyen sénégalais l’a saisie pour violation de ses droits.

    ‘’Et la Cour a dit qu’elle ne pouvait pas trancher le litige parce que le Sénégal ne reconnaît pas sa compétence’’, a-t-il expliqué, rappelant que le Bénin et la Côte d’Ivoire ont annulé leur reconnaissance de cette juridiction africaine lorsqu’elle a tranché des affaires judiciaires en faveur d’opposants aux pouvoirs en place dans les deux pays.

    ‘’Le jeu des institutions en général, dans les démocraties africaines, est défavorable à l’institution judicaire, d’où l’hypertrophie du pouvoir exécutif, qui écrase les autres institutions’’, a résumé M. Diallo.

    ESF/OID

  • SENEGAL-POLITQUE / Malick Gackou : « Matam regorge de potentialités qui peuvent faire du Sénégal un hub phosphatier »

    SENEGAL-POLITQUE / Malick Gackou : « Matam regorge de potentialités qui peuvent faire du Sénégal un hub phosphatier »

    Ourossogui, 18 sept (APS) – La région de Matam (nord) devrait être le grenier de la production d’engrais en Afrique avec l’exploitation des phosphates qui pourrait faire du Sénégal un hub phosphatier, a estimé lundi l’homme politique Malick Gackou, candidat déclaré à la présidentielle du 25 février 2024.

     »Si les phosphates de Matam étaient utilisés à bon escient, ils devraient permettre au Sénégal d’être un hub phosphatier. Aujourd’hui avec la qualité de cette ressource, la région pouvait être le grenier de la production d’engrais en Afrique », a-t-il dit.

    Malick Gackou s’exprimait à l’étape de Ourossogui de sa tournée dénommée  »La caravane de la victoire ». Le chef de file du Grand parti (GP, opposition), sa formation politique, est en tournée depuis plusieurs jours dans des localités intérieures du pays.

    Il a soutenu que le besoin en engrais du continent africain est estimé à 2 millions de tonnes,  »une quantité qui devrait être produite dans la région de Matam ».

    Pour M. Gackou, tous les agrégats existent pour faire de Matam un grenier agricole à travers l’acide phosphorique et l’engrais.

     »Le jour où la région va disposer d’une grande industrie chimique, le Sénégal et l’Afrique de l’ouest pourront avoir à suffisance d’engrais fertile pour que notre agriculture puisse se développer », a fait savoir le leader du GP

    Il a fait savoir que la région doit jouer son rôle devant permettre à l’industrialisation nouvelle de participer à la réduction du chômage des jeunes dans la région.

    Selon l’ancien ministre des Sports, Matam est une région très importante pour le développement économique et social du fait de son caractère frontalier.

    Arrivé dimanche dans la région de Matam, Malick Gackou accompagné de plusieurs responsables de sa formation politique, dont le député maire de Guédiawaye, Ahmed Aidara se rendra dans la commune de Matam et à Agnam.

    AT/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Amadou Ba salue l’engagement pris par Abdoulaye Daouda Diallo de le soutenir

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Amadou Ba salue l’engagement pris par Abdoulaye Daouda Diallo de le soutenir

    Dakar, 18 sept (APS) – Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Amadou Ba, déclare saluer la décision prise par le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, de soutenir sa candidature à ce scrutin.

    ‘’Je salue la décision que vient de prendre mon frère le président du CESE, M. Abdoulaye Daouda Diallo, merci Abdoulaye !’’ a écrit le Premier ministre sur le réseau social X (ex-Twitter).

    ‘’Nous gagnerons ensemble et travaillerons main dans la main pour poursuivre la mise en œuvre de la vision du président de la République’’, a ajouté M. Ba.

    Samedi 16 septembre, le président du CESE a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a promis de soutenir la candidature d’Amadou Ba.

    L’ancien ministre de l’Intérieur, des Finances et du Budget, des Transports terrestres et du Désenclavement a dit avoir pris cette décision après ‘’moult échanges’’ avec Macky Sall, le président de BBY, la coalition de la majorité présidentielle.

    Par son soutien à la candidature d’Amadou Ba, M. Diallo espère aider à ‘’la sauvegarde de l’héritage politique du président Macky Sall’’.

    Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille, Elhadji Mamadou Diao et l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne étaient candidats à la candidature de Benno Bokk Yaakaar pour le prochain scrutin présidentiel.

    M. Ndiaye a démissionné de ses fonctions de ministre de l’Agriculture, quelques heures après que le Premier ministre a été désigné candidat par Macky Sall au nom de BBY.

    Elhadji Mamadou Diao, lui, a fait une déclaration de candidature trois jours plus tard. Il a été limogé par le président de la République de ses fonctions de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations après l’annonce de sa candidature.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés Cheikh Tidiane Gadio et Thierno Alassane Sall vont briguer le mandat présidentiel

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés Cheikh Tidiane Gadio et Thierno Alassane Sall vont briguer le mandat présidentiel

    Dakar, 17 sept (APS) – Le député Cheikh Tidiane Gadio, membre du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY), et son collègue Thierno Alassane Sall, non-inscrit, ont fait des déclarations de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’C’est avec une très grande humilité que je m’adresse de façon solennelle à vous […] pour vous faire part de ma décision de déclarer ma candidature à l’élection présidentielle’’, a annoncé M. Gadio sur la télévision privée 7TV.

    ‘’En dépit de l’avalanche sans précédent de candidatures, celle de Dr Cheikh Tidiane Gadio […] est une exigence absolue’’, a soutenu l’ancien ministre des Affaires étrangères et candidat à l’élection présidentielle de 2012.

    ‘’Plusieurs compatriotes […] m’ont sommé de me lever et de faire pour le Sénégal, ma patrie, ce que j’avais fait pour la Côte d’Ivoire’’, a-t-il déclaré en rappelant ses succès diplomatiques – à la tête du ministère des Affaires étrangères – au début des années 2000, en terre ivoirienne et à Madagascar.

    Des Sénégalais ‘’exigent’’ de lui qu’il présente sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, afin de ‘’mettre une telle expérience au service de la paix [et] de la stabilité […] de notre pays, le Sénégal’’, a dit Cheikh Tidiane Gadio.

    M. Gadio, âgé de 67 ans, dirige le mouvement politique ‘’Luy Jot Jotna’’ et l’Institut panafricain de stratégies, dédié aux questions de paix, de sécurité et de gouvernance.

    Candidat sans succès à l’élection présidentielle de 2012, il a ensuite rejoint la coalition au pouvoir, qui l’a fait élire député en 2017 et en 2022.

    ‘’Seul l’accès à la station présidentielle me permettrait d’avoir les coudées franches pour reconstruire le tissu national sénégalais abîmé à bien des endroits’’, a dit l’ancien ministre en faisant allusion aux violences meurtrières et aux nombreuses arrestations d’opposants au Sénégal. ‘’Notre pays doit reconquérir son statut de modèle d’un État de droit, d’une démocratie, d’une terre des libertés politiques, publiques et civiles, d’une terre de paix et de concorde.’’

    Cheikh Tidiane Gadio a promis une ‘’révolution agricole’’ aux Sénégalais. ‘’Le salut du continent passe par l’agriculture’’, a-t-il soutenu.

    Thierno Alassane Sall, député élu de l’opposition, a également fait part de sa volonté de briguer le mandat présidentiel.

    ‘’Pour le Sénégal que j’aime profondément et que je souhaite réenchanter, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024’’, a lancé le leader de la République des valeurs (RV) dans un enregistrement reçu à l’APS.

    ‘’Le moment est arrivé de réinventer nos façons de vivre face à l’urgence climatique. Notre agriculture devrait être repensée pour permettre aux acteurs de cultiver tout au long de l’année et s’offrir une vie meilleure’’, a dit le candidat de la RV.

    Le Sénégal doit ‘’réaffirmer sa grandeur’’

    M. Sall, ingénieur en télécommunications et ancien ministre de l’Énergie, estime que ‘’le temps est venu pour le Sénégal de réaffirmer sa grandeur’’.

    ‘’Les services publics, tels que les hôpitaux et les écoles, sont déficients […] Les paysans restent emprisonnés dans la misère, tandis que les travailleurs peinent à subvenir aux besoins des familles’’, a soutenu l’ancien directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).

    ‘’Pendant ce temps, a dénoncé Thierno Alassane Sall, une petite clique de politiciens milliardaires émergent des décombres de notre économie.’’

    Le député âgé de 59 ans déclare avoir ‘’fait diviser’’ son salaire de directeur général de l’ARTP ‘’par plus de trois’’ en 2012, pour ‘’matérialiser un engagement de campagne d’une gestion sobre et vertueuse’’.

    ‘’En 2017, ma démission du poste de ministre de l’Énergie a été motivée par le refus de signer des contrats d’hydrocarbures préjudiciables aux intérêts du Sénégal. Ces faits, parmi d’autres, attestent de ma loyauté envers mon pays. Jamais je n’ai failli à mon devoir de servir mes compatriotes’’, a-t-il soutenu.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / CDC : Cheikh Issa Sall veut privilégier un « management participatif »

    SENEGAL-ECONOMIE / CDC : Cheikh Issa Sall veut privilégier un « management participatif »

    Mbour, 17 sept (APS) – Le nouveau directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Cheikh Issa Sall, a promis, dimanche à Mbour, de privilégier un ‘’management participatif’’ au sein de cet établissement à la tête de laquelle il a été nommé mercredi dernier.

    ‘’Avec une gestion inclusive et un management participatif, nous pouvons répondre aux attentes du président de la République et des populations’’, a-t-il dit au cours d’une visite chez les chefs religieux de la commune.

    Cheikh Issa Sall, maire de la commune de Mbour, a été porté à la tête de la CDC mercredi dernier, en remplacement d’El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye Diao. Son limogeage est intervenu quelques heures après l’annonce de sa candidature à la présidentielle du 25 février prochain.

    Cheikh Issa Sall a promis de continuer à positionner la CDC et booster l’économie du pays dans les secteurs stratégiques.

    ‘’Nous avons un parcours, une expérience et une expertise. Et nous allons faire valoir une démarche qui consiste à chercher les compétences partout où elles se trouvent et à les utiliser de manière efficace et efficiente pour atteindre les objectifs qui nous ont été assignés’’, a-t-il notamment déclaré.

    Cheikh Issa Sall s’est dit en phase avec le choix du chef de l’Etat sur le Premier ministre Amadou Ba, comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la prochaine présidentielle. Cette coalition ‘’est une machine électorale extraordinaire’’, a-t-il vanté.

    Le nouveau directeur général de la CDC estime que si cette coalition avance dans l’unité, elle peut aspirer à gagner toutes les élections.

    Il a salué la position du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Abdoulaye Daouda Diallo, qui a renoncé à sa candidature pour soutenir celle du Premier ministre Amadou Ba.

    Il a ainsi lancé un appel à l’ancien ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, et  à son prédécesseur à la tête de la CDC, Mame Boye Diao, afin qu’ils reviennent sur leur position et rejoignent le candidat désigné par le président Macky Sall.

    MF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la LD confirme son adhésion à la candidature d’Amadou Ba

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la LD confirme son adhésion à la candidature d’Amadou Ba

    Dakar, 16 sept (APS) – La Ligue démocratique (LD) a confirmé, samedi, à Dakar, son soutien à Amadou Ba, le candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    La décision a été prise par le secrétariat permanent de ce parti membre de  BBY, en présence des 46 secrétaires généraux de ses fédérations départementales.

    ‘’Appréciant le choix porté sur le Premier ministre, Amadou Ba, seul et unique candidat de Benno Bokk Yaakaar, le secrétariat permanent élargi de la Ligue démocratique marque son accord avec cette candidature’’, a dit aux journalistes le porte-parole de la LD, Moussa Sarr.

    La Ligue démocratique invite le candidat de BBY à faire usage de ses ‘’qualités’’, sa ‘’grande capacité d’écoute’’ et son ‘’ouverture’’ notamment, pour ‘’triompher’’ de ses adversaires en 2024.

    Elle dit avoir misé sur le Premier ministre dans le but d’aider à ‘’préserver la stabilité du pays, la République et ses valeurs’’.

    La LD l’invite à s’appuyer sur le ‘’bilan élogieux’’ du président sortant, Macky Sall, pour ‘’proposer au peuple […] une nouvelle offre politique, capable de susciter plus d’espoir pour les populations’’.

    Les leaders des partis membres de BBY ont chargé Macky Sall de désigner le candidat de ladite coalition, ce qu’il a fait en choisissant Amadou Ba.

    CN/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : le PS appelle à l’unité et à la cohésion de Benno Bokk Yaakaar

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : le PS appelle à l’unité et à la cohésion de Benno Bokk Yaakaar

    Dakar, 16 sept (APS) – Le bureau politique du Parti socialiste (PS) a appelé toutes les composantes de Benno Bokk Yaakar (BBY), samedi, à Dakar, à faire preuve d’‘’unité’’ et de ‘’cohésion’’ autour d’Amadou Ba, le candidat de ladite coalition à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Nous avons évoqué plusieurs questions au cours de cette réunion, l’obligation et l’exigence d’unité, de solidarité et de cohésion de toutes les composantes de Benno Bokk Yaakaar surtout’’, a déclaré le député Abdoulaye Wilane, porte-parole du PS.

    M. Wilane s’adressait aux journalistes à la fin d’une réunion du bureau politique du Parti socialiste.

    Le PS a demandé à ses coordinations d’organiser, partout dans le pays, des réunions de restitution de la réunion du bureau politique et de manifester leur ‘’engagement’’ à soutenir la candidature d’Amadou Ba.

    Selon Abdoulaye Wilane, ces réunions de restitution ont pour objectif de faire comprendre à tout le monde que le PS reste fidèle à la parole donnée et à l’engagement pris d’accompagner le Premier ministre à l’élection présidentielle au nom  de Benno Bokk Yaakaar.

    ‘’De fortes recommandations ont été faites à madame la secrétaire générale (Aminata Mbengue Ndiaye), qui ne manquera pas, au sein de la conférence des leaders de Benno, en accord et en parfaite intelligente avec le président Macky Sall et le candidat, de voir les modalités d’investiture de ce dernier’’, a ajouté M. Wilane.

    Le PS ‘’approuve’’ la candidature d’Amadou Ba à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a insisté son porte-parole.

    ‘’Amadou Ba mérite […] l’entière confiance de la coalition Benno Bokk Yaakaar et des électeurs sénégalais en raison de son parcours administratif exceptionnel, de ses atouts et de ses compétences, mais aussi de l’espoir que suscite son leadership’’, argue le bureau politique du PS dans une déclaration.

    Les socialistes disent soutenir sa candidature dans le but de ‘’préserver le legs […] du président Macky Sall’’.

    AMN/DOB/ASG/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Abdoulaye Daouda Diallo s’engage à soutenir la candidature d’Amadou Ba

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Abdoulaye Daouda Diallo s’engage à soutenir la candidature d’Amadou Ba

    Dakar, 16 sept (APS) – Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, a promis, samedi, à Dakar, de soutenir la candidature d’Amadou Ba à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    S’exprimant lors d’un point de presse, l’ancien ministre de l’Intérieur, des Finances et du Budget, des Transports terrestres et du Désenclavement a dit avoir pris cette décision après ‘’moult échanges’’ avec le chef de l’État et leader de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, Macky Sall.

    ‘’Après plusieurs rencontres avec le président de la République, après plusieurs échanges avec mes camarades et sympathisants de l’APR, j’ai décidé, au terme d’une mûre réflexion, de répondre à son appel, de privilégier l’unité et la cohésion [de la majorité présidentielle], à cinq mois du scrutin’’, a-t-il déclaré.

    Abdoulaye Daouda Diallo ajoute que la renonciation à sa volonté d’être candidat est ‘’la conséquence immédiate’’ de cette décision.

    Il dit espérer qu’une telle décision, ‘’avec l’aide du Tout-Puissant, garantira la victoire’’ de Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle, le 25 février 2024.

    Par son soutien à la candidature d’Amadou Ba, M. Diallo espère en même temps aider à ‘’la sauvegarde de l’héritage politique du président Macky Sall’’.

    Il dit avoir ‘’beaucoup discuté avec le président de la République, durant ces derniers jours’’, de l’élection présidentielle de 2024. ‘’Nous avons mesuré ensemble les conséquences que pourraient induire les candidatures multiples au sein de notre coalition. Or, il ne faut donner aucune chance à d’autres [candidats de] défaire ce que nous avons construit avec patience, abnégation et pugnacité’’, a argué le président du CESE.

    En cherchant à être le candidat de la majorité présidentielle, il tenait à ‘’sauvegarder l’héritage de l’APR’’. ‘’L’enjeu de ma candidature, c’était d’abord et avant tout la sauvegarde des idéaux et de l’identité de notre parti, l’APR, de son histoire, de son parcours, de ses racines, de sa singularité dans la vie politique sénégalaise et de ses valeurs’’, a-t-il ajouté.

    ‘’Unir les forces actives du pays’’

    Les valeurs du parti sont ‘’fièrement’’ portées par ses militants ‘’authentiques’’, a tenu à souligner Abdoulaye Daouda Diallo.

    Il assure qu’il était déjà ‘’prêt’’ à ‘’assumer les conséquences’’ de sa candidature. ‘’Pour perpétuer le projet, j’étais prêt à répondre à l’appel de mes amis et camarades. Prêt à assumer les conséquences de la décision de présenter ma candidature à l’élection présidentielle. Prêt à assumer les responsabilités que les Sénégalais voudraient bien me confier, une fois désigné candidat et élu.’’

    Le président du CESE a lancé un appel à la préservation de l’héritage des fondateurs de la nation sénégalaise. ‘’En ces temps troubles, a-t-il dit, chacun d’entre nous, chers compatriotes, a l’impérieux devoir de préserver cette fameuse ‘exception sénégalaise’ que nous avons hérité des pères fondateurs de la nation.’’

    ‘’Nous avons travaillé, depuis l’annonce de la décision du président Macky Sall de ne pas être candidat, à rassembler et à unir les forces actives du pays […] C’est ainsi que j’ai été à la rencontre de mes camarades de parti pour partager avec eux un projet politique majeur’’, a poursuivi Abdoulaye Daouda Diallo.

    Amadou Ba, le Premier ministre, va conduire Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle de 2024, a annoncé Macky Sall, samedi 9 septembre.

    Après avoir rendu publique cette décision, M. Sall, président de la coalition des partis de la majorité présidentielle, a appelé ses collaborateurs, les militants et les sympathisants de Benno Bokk Yaakaar à soutenir le candidat choisi.

    Outre Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille, Elhadji Mamadou Diao et l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne étaient candidats à la candidature de Benno Bokk Yaakaar pour le prochain scrutin présidentiel.

    M. Ndiaye a démissionné de ses fonctions de ministre de l’Agriculture, quelques heures après que Amadou Ba a été désigné.

    M. Diao, qui a fait une déclaration de candidature trois jours plus tard, a été limogé par Macky Sall de ses fonctions de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.

    CS/ESF/ASG