Catégorie : Politique

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-DECISIONS / Niger : l’UEMOA ‘’endosse’’ les sanctions annoncées par la CEDEAO

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-DECISIONS / Niger : l’UEMOA ‘’endosse’’ les sanctions annoncées par la CEDEAO

    Dakar, 31 juil (APS) – La Conférence des chef d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA déclare endosser les sanctions prises par les dirigeants de la CEDEAO à l’encontre des putschistes au Niger.

    Réunis en session extraordinaire dimanche à Abuja, les dirigeants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont notamment condamné la tentative de coup de force et exigé que le président Mohamed Bazoum soit libéré immédiatement et sans condition afin qu’il puisse exercer pleinement et librement ses fonctions de président de la République démocratiquement élu.

    Dans le communiqué final de la réunion organisée dans la capitale nigériane, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA appellent à la libération de la famille et des collaborateurs de Mohamed Bazoum, le président en exercice de l’UEMOA.

    Ils ont à l’instar des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest menacer de mettre en œuvre de nombreuses sanctions contre les auteurs de la tentative de coup d’Etat au Niger si leurs exigences n’étaient pas satisfaites.

    Ces sanctions portent entre autres sur la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Niger et les pays de l’UEMOA, l’interdiction de survol de l’espace de l’UEMOA à tout aéronef commercial à destination ou en provenance du Niger.

    Figurent également dans les sanctions brandies par les dirigeants de l’espace communautaire, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger, y compris celles portant sur les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services, et de toutes les transactions financières.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA ont dans le même temps agité le gel des avoirs financiers et monétaires des entreprises publiques et parapubliques du pays à la BCEAO, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest, la suspension des opérations financières entre les banques du Niger et les banques installées dans les pays de l’UEMOA.

    Il s’y ajoute la suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Niger par les institutions de financement de l’UEMOA, particulièrement la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), l’interdiction de voyager au sein de l’espace communautaire pour les auteurs de cette tentative de coup d’Eta et le gel de leurs avoirs financiers et la confiscation de leurs patrimoines.

    ‘’L’interdiction de voyager, le gel des avoirs ainsi que la confiscation des biens s’appliquent à toutes les personnes civiles ou militaires qui participeraient à des institutions organes ou gouvernement que tenteraient de constituer les militaires impliqués dans ce coup de force. Elles s’appliqueraient également aux familles des personnes concernées qui seraient en outre interdites de séjour dans les pays de l’UEMOA’’, indique le communiqué.

    Les présidents ivoirien, Alassane Ouatara, sénégalais Macky Sall, béninois Patrice Talon, bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo ont pris part à cette session extraordinaire.

    Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle nigérienne, s’est présenté, lors d’une allocution prononcée à la télévision publique du Niger, vendredi, comme le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, l’organe mis en place par les militaires pour diriger le pays.

    Cette annonce acte le renversement de l’ordre constitutionnel et l’instauration d’un régime militaire.

    Habitué aux coups d’État, le Niger a réussi une transition démocratique en 2021, avec l’arrivée au pouvoir de l’ancien ministre et ex-député Mohamed Bazoum.

    AKS/OID

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / L’avocat Juan Branco, visé par un mandat d’arrêt du Sénégal, séjourne à Dakar (médias)

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / L’avocat Juan Branco, visé par un mandat d’arrêt du Sénégal, séjourne à Dakar (médias)

    Dakar, 30 juil (APS) – Plusieurs médias sénégalais ont annoncé la présence, dimanche à Dakar, du Français Juan Branco, un membre du pool d’avocats de l’opposant Ousmane Sonko faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice locale.

    M. Branco a pris la parole lors d’une conférence de presse donnée par les avocats de M. Sonko, dans un hôtel proche du centre-ville de Dakar.

    Ses ‘’gardes du corps’’ l’ont emmené après qu’il a fini de s’adresser à la presse, rapportent des journalistes présents à cette conférence de presse.

    Son client, Ousmane Sonko, a été arrêté vendredi et placé en garde à vue.

    Il sera poursuivi en justice pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et vol d’un téléphone portable, a annoncé, samedi, le chef du parquet de Dakar, Abdou Karim Diop.

    Ce dernier a déclaré, le 14 juillet, avoir ouvert une information judiciaire et requis un mandat d’arrêt international concernant Juan Branco.

    ‘’Après avoir revu la compilation des déclarations, écrits et posts […] du sieur Juan Branco, il a été relevé des éléments qui, manifestement, sont de nature à engager sa responsabilité pénale’’, avait écrit le procureur du tribunal de grande instance hors classe de Dakar.

    Dans un communiqué, Abdou Karim Diop affirmait avoir ‘’décidé de l’ouverture d’une information judiciaire contre [l’avocat français] pour plusieurs faits qualifiés de crimes et délits’’. ‘’Un mandat d’arrêt international a été requis à son encontre.’’

    Juan Branco a été expulsé du Sénégal en mars dernier. Venu défendre Ousmane Sonko dans son procès pour diffamation contre le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, il avait traité le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, de ‘’tyran’’ et avait lancé ‘’un appel à l’insurrection’’ dans le pays, a déclaré en mars le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.

    M. Branco a annoncé avoir déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la Cour pénale internationale, à La Haye, contre Macky Sall, pour ‘’crimes contre l’humanité’’.

    Il a effectué ces démarches à la suite des violences survenues au Sénégal après la condamnation de son client, Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Macky Sall juge ‘’ridicule’’ le dépôt de la demande d’enquête le concernant en même temps que d’autres personnalités sénégalaises.

    ‘’Nous n’accepterons pas d’entrer dans ce jeu de diversion’’, a-t-il soutenu lorsque le journal Le Monde l’a interrogé sur ce sujet.

    ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-DECISIONS / La CEDEAO annonce plusieurs sanctions contre les putschistes au Niger

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-DECISIONS / La CEDEAO annonce plusieurs sanctions contre les putschistes au Niger

    Dakar, 30 juil (APS) – Les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont annoncé dimanche avoir pris plusieurs mesures visant les auteurs du coup d’État mené mercredi au Niger.

    Ils se sont réunis à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, sous la présidence de Bola Ahmed Tinubu, le président nigérian, qui exerce actuellement la présidence tournante de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation régionale.

    Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont décidé, selon un communiqué de l’organisation, de la ‘’fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger’’.

    Ils ont également pris la décision d’instituer ‘’une zone d’exclusion aérienne de la CEDEAO sur tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger’’.La ‘’suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les États membres de la CEDEAO et le Niger’’, ainsi que le ‘’gel de toutes les transactions de services, y compris les services publics’’, font partie des mesures prises.

    Le ‘’gel des avoirs de la République du Niger dans les banques centrales de la CEDEAO’’ et ‘’des avoirs de l’État nigérien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales’’, de même que la ‘’suspension du Niger de toute assistance financière et de toutes les transactions avec toutes les institutions financières, notamment la BIDC et la BOAD’’ font partie des sanctions prises par la CEDEAO.

    L’organisation régionale annonce également l’‘’interdiction de voyager et [le] gel des avoirs pour les responsables militaires impliqués dans la tentative de coup d’État’’.

    ‘’Il en est de même pour les membres de leur famille et les civils qui acceptent de participer à toute institution ou gouvernement mis en place par ces responsables militaires’’, poursuit le communiqué.

    ‘’Mohamed Bazoum demeure le président légitime élu et le chef de l’État de la République du Niger’’

    La CEDEAO ‘’appelle l’UEMOA (dont fait partie le Niger) et tous les autres organismes régionaux à mettre en œuvre cette décision’’.

    Elle affirme avoir ‘’rappelé’’, au cours de son sommet extraordinaire, ‘’le principe de tolérance zéro pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement’’.

    L’organisation ouest-africaine tient à ‘’affirmer que […] le président Mohamed Bazoum demeure le président légitime élu et le chef de l’État de la République du Niger reconnu par la CEDEAO, l’Union africaine et la communauté internationale’’.

    ‘’À  cet égard, seuls les actes officiels du président Bazoum ou de ses représentants dûment mandatés seront reconnus par la CEDEAO’’, soutient-elle, ajoutant ‘’condamner avec la plus grande fermeté la tentative de renversement de l’ordre constitutionnel au Niger et la détention illégale [de] Mohamed Bazoum’’ et ‘’des membres de sa famille et de son gouvernement’’.

    Les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO lancent un appel ‘’à la libération immédiate et au rétablissement du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président […] du Niger, ainsi qu’au rétablissement intégral de l’ordre constitutionnel’’ dans ce pays.

    Ils disent ‘’rejeter toute forme de démission qui pourrait émaner [du] président Mohamed Bazoum’’.

    Ses pairs et les autres personnalités ayant pris part au sommet extraordinaire affirment ‘’considérer la détention illégale’’ de M. Bazoum ‘’comme une prise d’otage’’. Ils disent ‘’tenir les auteurs de la tentative de coup d’État pour seuls et entiers responsables de [sa] sécurité’’, de celles ‘’des membres de sa famille et de son gouvernement’’ également.

    ‘’Prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel’’ au Niger, y compris ‘’l’usage de la force’’

    La CEDEAO fixe un ultimatum d’une semaine aux auteurs du coup d’État pour le respect de toutes ces mesures.

    ‘’Au cas où les exigences de [la CEDEAO] ne seraient pas satisfaites dans un délai d’une semaine’’, il reviendra à ses chefs d’État et de gouvernement de ‘’prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel [au] Niger’’.

    ‘’Ces mesures peuvent inclure l’usage de la force. À cet effet, les chefs d’état-major de la CEDEAO doivent se réunir immédiatement’’, déclare l’organisation régionale.

    Elle a prévu de nommer et d’envoyer ‘’immédiatement’’ au Niger un représentant spécial du président en exercice de l’organisation, qui sera chargé de ‘’transmettre’’ ses décisions aux putschistes.

    Les présidents du Bénin, Patrice Talon, de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, de la Gambie, Adama Barrow, du Ghana, Dankwa Akufo-Addo, et de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, ont pris part au sommet extraordinaire consacré au Niger.

    Macky Sall, le président sénégalais, son homologue togolais, Faure Gnassingbé, ainsi que des représentants d’autres pays membres de la CEDEAO et d’institutions internationales, dont Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, ont participé au sommet.

    Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle nigérienne, s’est présenté, lors d’une allocution prononcée à la télévision publique du Niger, vendredi, comme le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, l’organe mis en place par les militaires pour diriger le pays.

    Cette annonce acte le renversement de l’ordre constitutionnel et l’instauration d’un régime militaire.

    Habitué aux coups d’État, le Niger a réussi une transition démocratique en 2021, avec l’arrivée au pouvoir de l’ancien ministre et ex-député Mohamed Bazoum.

    ESF

  • SENEGAL-JUSTICE / Le journaliste Pape Alé Niang placé en garde à vue pour appel à l’insurrection

    SENEGAL-JUSTICE / Le journaliste Pape Alé Niang placé en garde à vue pour appel à l’insurrection

    Dakar, 30 juil (APS) – Le journaliste Pape Alé Niang, directeur du site d’information Dakar Matin, a été arrêté samedi et placé en garde à vue pour des faits d’appel à l’insurrection, a appris l’APS de son avocat, Me Moussa Sarr.

    Il a été auditionné par la section de recherches de la Gendarmerie nationale.

    Pape Alé Niang a été arrêté à la suite d’un live Facebook qu’il a fait après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko.

    Il a passé plusieurs mois en détention entre novembre 2022 et janvier 2023.

    Niang, critique envers le pouvoir, avait bénéficié d’une liberté provisoire tout en étant sous contrôle judiciaire, avec une interdiction de s’exprimer sur son dossier et de quitter le territoire.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’arrestation d’Ousmane Sonko n’a absolument rien à voir avec sa condamnation pour ‘’corruption de la jeunesse’’, selon le procureur  

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’arrestation d’Ousmane Sonko n’a absolument rien à voir avec sa condamnation pour ‘’corruption de la jeunesse’’, selon le procureur  

    Dakar, 29 juil (APS) – L’arrestation du leader de Pastef-Les patriotes (opposition), Ousmane Sonko, n’a absolument rien à voir avec l’affaire de viol et de menaces de mort dans laquelle il a été condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, le 1er juin dernier, a précisé, samedi, le procureur du tribunal de grande instance de Dakar, Abdou Karim Diop.

    ‘’L’arrestation d’Ousmane Sonko n’a absolument rien à voir avec la procédure dans laquelle il a été condamné à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse. Il a été arrêté pour autre chose’’, a déclaré M. Diop lors d’un point de presse.

    Selon lui, l’opposant arrêté vendredi et placé en garde à vue est poursuivi en justice pour sept chefs d’accusation, dont celui d’appel à l’insurrection.

    ‘’Il sera poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol de téléphone portable’’, a-t-il dit.

    ‘’Le parquet pouvait le faire arrêter, car la décision est devenue définitive. On ne l’a pas fait arrêter, on lui tendait la perche pour qu’il se constitue prisonnier’’, a ajouté le chef du parquet de Dakar.

    M. Sonko n’a pas comparu devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar, qui l’a reconnu coupable de ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Jugé pour des faits de viol et de menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, il a déclaré n’avoir jamais reçu une convocation de la chambre criminelle lui demandant de comparaître. La juridiction l’a démenti.

    ‘’Pillages’’

    La peine de prison requise est susceptible de l’empêcher de présenter sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, selon ses avocats.

    Abdou Karim Diop a projeté devant les journalistes une vidéo dans laquelle Ousmane Sonko fait des déclarations qu’il qualifie d’‘’appels à l’insurrection’’, lesquels ont engendré ‘’des séries de manifestations violentes, qui ont troublé l’ordre public’’ et occasionné des ‘’pillages’’.

    ‘’Dans le but de renforcer la sécurité sur le territoire national et d’assurer la protection des personnes et des biens, en parfaite symbiose avec les forces de défense et de sécurité, nous avons mené des opérations d’investigation, lesquelles ont permis d’identifier Ousmane Sonko comme l’instigateur de troubles’’ survenus dans le pays, a soutenu M. Diop.

    ‘’De retour de la prière du vendredi, les agents des renseignements généraux postés devant mon domicile […] se sont mis à me filmer. J’ai […] arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises, ce qu’elle refusa’’ de faire, a expliqué Ousmane Sonko sur son compte Twitter, avant son arrestation.

    La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), dont est membre le parti politique d’Ousmane Sonko, ‘’condamne énergétiquement cette énième dérive d’un pouvoir autoritaire et violent’’.

    Dans un communiqué, la conférence des leaders de YAW ‘’exige’’ aussi ‘’la libération immédiate et sans condition’’ de M. Sonko.

    ‘’Ousmane Sonko ne se sent nullement concerné par ce prétexte procédural grotesque’’, rapporte le journal Sud Quotidien dans son édition de samedi, citant les avocats de l’opposant.

    ABD/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ousmane Sonko a été arrêté pour sept chefs d’accusation, selon le parquet de Dakar

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ousmane Sonko a été arrêté pour sept chefs d’accusation, selon le parquet de Dakar

    Dakar, 29 juil (APS) – Le leader de Pastef-Les patriotes (opposition), Ousmane Sonko, arrêté vendredi et placé en garde à vue, est poursuivi en justice pour sept chefs d’accusation, dont celui d’appel à l’insurrection, a déclaré, samedi, le procureur du tribunal de grande instance de Dakar, Abdou Karim Diop.

    ‘’Il sera poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol de téléphone portable’’, a déclaré M. Diop lors d’un point de presse.

    Les faits présumés de ‘’vol d’un téléphone portable appartenant à une gendarme […] sont juste un élément déclencheur de son arrestation qui était d’ailleurs imminente’’, a-t-il précisé.

    ‘’Toutes les procédures énoncées, qui ont causé des dégâts matériels inestimables, ainsi qu’une quarantaine de morts entre mars 2021 et juin 2023, convergent inéluctablement vers Ousmane Sonko’’, a soutenu le procureur.

    ‘’Le ministère public, que je représente, dispose de l’opportunité des poursuites. Par conséquent, tant que les faits ne sont pas prescrits, nous pouvons toujours les engager. Nous avons décidé de mettre en mouvement l’action publique, c’est pourquoi [Ousmane Sonko] est aujourd’hui placé en garde à vue et nous sera incessamment présenté’’, a ajouté Abdou Karim Diop.

    La procédure le concernant ‘’est pratiquement bouclée’’, a-t-il ajouté, assurant que ‘’l’État […] prendra toutes les disposions nécessaires pour maintenir l’ordre et préserver la sécurité des personnes et des biens de toute menace’’.

    ‘’De retour de la prière du vendredi, les agents des renseignements généraux postés devant mon domicile […] se sont mis à me filmer. J’ai […] arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises, ce qu’elle refusa’’ de faire, a expliqué Ousmane Sonko sur son compte Twitter, avant son arrestation.

    La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), dont est membre le parti politique d’Ousmane Sonko, ‘’condamne énergétiquement cette énième dérive d’un pouvoir autoritaire et violent’’.

    Dans un communiqué, la conférence des leaders de YAW ‘’exige’’ aussi ‘’la libération immédiate et sans condition’’ de M. Sonko.

    ‘’Ousmane Sonko ne se sent nullement concerné par ce prétexte procédural grotesque’’, rapporte le journal Sud Quotidien dans son édition de samedi, citant les avocats de l’opposant.

    ‘’Il n’y a plus d’appels à l’insurrection’’

    Les pouvoirs publics ont ordonné la levée du ‘’blocus’’ de la cité Keur Gorgui, le quartier dakarois où est domicilié Ousmane Sonko, parce qu’‘’il n’y a plus d’appels à l’insurrection’’, a déclaré le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, mardi.

    ‘’Aujourd’hui, il n’y a pas d’appels à l’insurrection, il n’y a pas de risque de trouble à l’ordre public. Donc, il n’y a aucune raison de restreindre la circulation dans le quartier cité Keur Gorgui’’, a dit M. Fofana lors d’une conférence de presse du gouvernement.

    ‘’Au mois de juin, il y a eu beaucoup d’appels à la manifestation, beaucoup d’appels à l’insurrection’’, a-t-il argué.

    La majorité présidentielle accuse souvent M. Sonko de faire des appels à l’insurrection. L’opposant s’en défend et soutient que ses droits, y compris celui d’un procès équitable, sont violés par le pouvoir.

    Il appartient au procureur de la République d’indiquer la conduite à tenir, concernant Ousmane Sonko, avait répondu le porte-parole du gouvernement à la question de savoir si l’opposant jugé et condamné à deux ans de prison ferme, le 1er juin, sera arrêté ou pas.

    M. Sonko n’a pas comparu devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar, qui l’a reconnu coupable de ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Jugé pour des faits de viol et de menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, il a déclaré n’avoir jamais reçu une convocation de la chambre criminelle lui demandant de comparaître. La juridiction l’a démenti.

    La peine de prison requise est susceptible de l’empêcher de présenter sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, selon ses avocats.

    Pendant près de deux mois, les forces de l’ordre surveillaient son domicile et empêchaient ses proches, ses militants, ses alliés politiques et ses avocats de lui rendre visite.

    De violentes manifestations ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme.

    Elles ont entraîné la mort de 16 personnes, selon le ministère de l’Intérieur. Amnesty International a fait état de 23 morts, l’opposition parlant de 29, voire 30 morts.

    ABD/ESF

  • SENEGAL-NIGER-AFRIQUE-POLITIQUE / Une réunion extraordinaire de l’UEMOA sur la situation politique au Niger, dimanche  

    SENEGAL-NIGER-AFRIQUE-POLITIQUE / Une réunion extraordinaire de l’UEMOA sur la situation politique au Niger, dimanche  

    Dakar, 29 juil (APS) – Une réunion extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA, consacrée à la situation politique au Niger, se tiendra dimanche à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, a appris l’APS de sources officielles, à Dakar.

    Cette rencontre sera suivie d’une réunion spéciale des dirigeants de la CEDEAO, sur le même sujet, selon les mêmes sources.

    Les dirigeants des pays membres de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, vont statuer sur la situation au Niger, l’un des États de cette organisation, aujourd’hui confronté à une crise politique.

    L’armée a renversé le gouvernement du président démocratiquement élu du Niger, Mohamed Bazoum.

    Vendredi, le chef de la garde présidentielle nigérienne, le général Abdourahamane Tchiani, s’est présenté, lors d’une allocution prononcée à la télévision publique du Niger, comme le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, mis en place par les militaires pour diriger le pays.

    Cette annonce acte le renversement de l’ordre constitutionnel et l’instauration d’un régime militaire.

    Habitué aux coups d’État, le Niger a réussi une transition démocratique en 2021, avec l’arrivée au pouvoir de l’ancien ministre et ex-député Mohamed Bazoum, aujourd’hui entre les mains de l’armée.

    Le renversement de l’ordre constitutionnel a provoqué une vague de dénonciations, au sein des institutions internationales notamment.

    Mercredi, le jour du putsch, la CEDEAO condamnait ‘’de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise de pouvoir par la force’’ et appelait les auteurs du putsch à libérer ‘’immédiatement et sans condition’’ Mohamed Bazoum.

    Les Etats-Unis d’Amérique ont également condamné le coup d’État.

    Le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a assuré M. Bazoum de l’indéfectible soutien de Washington.

    L’Union africaine, les Nations unies et l’Union européenne ont fait de même. La diplomatie russe n’a pas manqué de réclamer la libération du président nigérien par les militaires.

    AKS/ESF

  • RDC-FRANCOPHONIE-SPORTS  / Félix Tshisekedi dénonce l’‘’agression injuste’’ et le ‘’pillage massif’’ des richesses dans l’est de son pays

    RDC-FRANCOPHONIE-SPORTS / Félix Tshisekedi dénonce l’‘’agression injuste’’ et le ‘’pillage massif’’ des richesses dans l’est de son pays

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Aïssatou Bâ

    Kinshasa, 29 juil (APS) – Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a dénoncé, vendredi, à Kinshasa, l’‘’agression injuste’’ et le ‘’pillage massif’’ des richesses de son pays par des ‘’groupes […] terroristes’’, dans l’est du territoire congolais.

    ‘’Ces neuvièmes Jeux de la Francophonie sont un symbole fort, car ils représentent la solidarité des francophones avec les Congolais, qui sont victimes d’une agression injuste dans l’est de notre pays et du pillage massif de nos richesses par les groupes […] terroristes’’, a soutenu M. Tshisekedi.

    L’agression et les pillages dont il parle sont menés ‘’avec le soutien de certains de nos voisins’’, a-t-il dit en faisant allusion à la rébellion menée dans l’est de la RDC par le Mouvement du 23-Mars.

    La présence d’une quarantaine de délégations à Kinshasa, pour les Jeux de la Francophonie, ‘’donne aux Congolais des raisons de croire encore à la francophonie en ces moments d’adversité’’, a dit le président de la RDC.

    ‘’Nous voici rassemblés pour célébrer la jeunesse francophone dans toute sa splendeur. À cette occasion exceptionnelle, je souhaite exprimer ma profonde gratitude envers tous les États, envers la République démocratique du Congo en particulier’’, a dit l’administratrice de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Caroline St-Hilaire.

    L’organisation des Jeux de la Francophonie est ‘’un appel à l’unité et à la solidarité’’, en même temps ‘’un hymne à la créativité et à l’excellence’’, selon Mme St-Hilaire.

    ‘’La langue française, c’est bien plus qu’un outil de communication. C’est un puissant écho de nos arts, de nos cultures et de nos traditions. Elle est un symbole vivant, une mélodie en parfaite évolution’’, a poursuivi l’administratrice de l’OIF.

    Les neuvièmes Jeux de la Francophonie se sont ouverts vendredi à Kinshasa sous le signe de la diversité culturelle.

    La cérémonie d’ouverture de l’événement a revêtu un impressionnant cachet culturel et artistique.

    Au stade des Martyrs de la Pentecôte, dans la capitale de la République démocratique du Congo, les tenues traditionnelles et de sport ont fait fureur.

    Des milliers d’habitants de Kinshasa, la plus grande ville du monde francophone, ont tenu à assister à l’ouverture des Jeux de la Francophonie, aux côtés de leurs compatriotes arrivés de diverses contrées de la RDC, d’officiels et de quelque 3.000 sportifs venus de nombreux pays.

    Quarante pays prennent part aux neuvièmes Jeux de la Francophonie, qui vont se poursuivre jusqu’au 6 août.

    Athlétisme, handisport, basketball féminin, judo, lutte libre et africaine, tennis de table, football masculin et cyclisme font partie du programme.

    Hormis les sports, les participants venus des pays francophones vont aussi prendre part à 11 disciplines culturelles, dont la jonglerie avec ballon, la photographie, la peinture, les arts visuels, la danse de création et le hip-hop.

    Les compétitions vont se dérouler au stade des Martyrs de la Pentecôte, au stade Tata-Raphaël et à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa.

    AMN/ESF

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’opposant Ousmane Sonko arrêté et auditionné par la Sûreté urbaine (Police)

    SENEGAL-POLITIQUE / L’opposant Ousmane Sonko arrêté et auditionné par la Sûreté urbaine (Police)

    Dakar, 28 juil (APS) – L’opposant Ousmane Sonko, leader de Pastef-Les patriotes, a été arrêté par la Gendarmerie nationale, vendredi après-midi à son domicile, puis auditionné par la Sûreté urbaine, un démembrement de la Police nationale, a appris l’APS d’une source policière.

    Arrêté par des gendarmes, M. Sonko « est en train d’être auditionné par la Sûreté urbaine au siège de la Brigade des affaires générales », a déclaré la même source, un haut responsable de la Police, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat.

    Elle ne donne pas les raisons de l’arrestation de l’opposant, laquelle a été confirmée à l’APS par le député Guy Marius Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, que domine Pastef-Les patriotes.

    MTN/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Une séance plénière des députés, lundi

    SENEGAL-POLITIQUE / Une séance plénière des députés, lundi

    Dakar, 27 juil (APS) – Les députés vont se réunir en séance plénière, lundi à 16 heures, pour la clôture de la première session extraordinaire parlementaire de cette année, annonce un communiqué de la direction de la communication de l’Assemblée nationale.

    ESF/OID