Catégorie : Politique

  • SENEGAL-ESPAGNE-MIGRATION / Iles Canaries : baisse de 85% des arrivées de pirogues en provenance du Sénégal (officiel)

    SENEGAL-ESPAGNE-MIGRATION / Iles Canaries : baisse de 85% des arrivées de pirogues en provenance du Sénégal (officiel)

    Dakar, 27 juil (APS) – Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a indiqué jeudi que les arrivées dans les îles Canaries des embarcations de migrants en provenance du Sénégal ont baissé de 85 % en 2021 grâce à de nombreuses stratégies mises en place par l’Etat sénégalais.

    ‘’Pour toute l’année 2021, au total, cinq pirogues ayant quitté les côtes sénégalaises sont arrivées aux îles Canaries [Espagne], soit une baisse de 85% par rapport à l’année 2020’’, a-t-il révélé.

    Le ministre de l’Intérieur s’adressait à la presse lors de la validation de la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière. La rencontre s’est tenue sous la présidence du Premier ministre, Amadou Ba, et en présence de nombreux membres du gouvernement et de représentants diplomatiques.

    ‘’Pour l’année 2021, la division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT), mise en place depuis 2018, a interpellé 672 personnes et déféré au parquet ou devant le juge d’instruction 187 personnes pour diverses infractions tels que le trafic de migrants, la traite des personnes, l’usurpation d’identité et les délits de faux et d’usage de faux’’, a-t-il informé.

    Il a expliqué que cette baisse des arrivées des embarcations de migrants en provenance des côtes sénégalaises est liée ‘’d’une part aux multiples interceptions réalisées et aux tentatives avortées par l’action anticipative des Forces de défense et de sécurité, et d’autre part aux résultats des politiques publiques en matière d’emploi et de financement des jeunes’’.

    ‘’Cette tendance des résultats s’est maintenue en 2022, année durant laquelle plusieurs postes frontaliers ont été construits, quatre antennes de la DNTL inaugurées et réceptionnées et des interceptions effectuées’’, a relevé le ministre de l’Intérieur. De son point de vue, ‘’la prise en charge d’un tel phénomène n’est pas que sécuritaire’’. ‘’Elle englobe dans son traitement autant les aspects sécuritaires que les aspects économiques mais aussi sociologiques’’, a-t-il précisé.

    Il affirme que ‘’pour consolider les résultats engrangés, le chef de l’Etat a indiqué de nouvelles orientations centrées sur une démarche globale, préventive et palliative en priorisant notamment la sécurité intérieure dans le référentiel national des politiques publiques, à savoir le Plan Sénégal émergent (PSE)’’.

    ‘’Le président a aussi favorisé, selon le ministre, des offres d’opportunité économique et sociale au profit des jeunes en créant par décret 2020/2393 du 30 décembre 2020, le comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine. ‘’Sa mission principale est d’élaborer et de mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre l’émigration irrégulière’’, précise-t-il.

    CS/ASG/OID

  • SENEGAL-MIGRATION / Dakar valide sa stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière

    SENEGAL-MIGRATION / Dakar valide sa stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière

    Dakar, 27 juil (APS) – Le gouvernement sénégalais a validé, jeudi, une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière, dans un contexte de recrudescence des départs en direction des Iles Canaries avec leurs lots de morts.

    Cette stratégie comprend cinq axes principaux dont la finalité est de réduire drastiquement ces départs irréguliers à l’horizon 2033.

     »Nous sommes réunis ici pour marquer la validation politique de la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière (SNLMI). Le document de la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière décline cinq axes qui visent à réduire drastiquement la migration irrégulière à l’horizon 2033 », a déclaré le Premier ministre, Amadou Ba, en présidant la rencontre.

    Il était en compagnie de membres de son gouvernement dont Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication, Oulimata Sarr, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Papa Sagna Mbaye, ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Pape Malick Ndour, ministre de la Jeunesse, d’Annette Seck, ministre auprès du ministre des Affaires étrangères en charge des Sénégalais de l’extérieur

    Cette stratégie comprend, selon le ministre de l’Intérieur, ‘’cinq axes principaux.  Il s’agit de  »la prévention avec au cœur les questions d’emploi et de financement’’, ‘’la gestion des frontières et la répression qui vise surtout les trafiquants et autres convoyeurs’’, des  »mesures d’appui et de protection des migrants » et du  »retour et [de] la réinsertion des migrants irréguliers », a-t-il précisé.

     »Avec la participation active de tous les acteurs le Sénégal vient de se doter pour la première fois d’une stratégie en matière de gestion de la migration », a salué le Premier ministre.

    Il a déclaré que ‘’l’Etat compte intensifier la sensibilisation des populations sur l’étendue du territoire, renforcer les mesures de contrôle et de surveillance des frontières terrestres, maritimes et aériennes par la dotation d’équipements conséquents aux Forces de défense et de sécurité, et de structures complémentaires’’.

    Il a annoncé que l’Etat va également ‘’améliorer et mettre en application notre arsenal juridique, soutenir les migrants et offrir des opportunités palliatives à la migration irrégulière notamment dans le domaine de l’emploi et du financement des jeunes et des femmes’’.

    Selon M. Ba, ‘’la lutte contre la migration irrégulière est un effort collectif de tous les acteurs de la société’’. ‘’En travaillant ensemble, nous pouvons créer un environnement propice au développement, à la stabilité et à la prospérité pour ainsi dissuader les jeunes de risquer leur vie dans des migrations irrégulières’’, a-t-il dit.

    Pour lui, ‘’l’émigration irrégulière est un phénomène dramatique qui appelle à notre compassion et à notre détermination collective à agir’’.

    Il estime que ‘’derrière chaque migrant irrégulier, se cache un récit humain, des rêves, des espoirs et des sacrifices, des personnes qui risquent leur vie pour franchir des frontière (…)’’

    Amadou Ba rappelle que ‘’les Etats ont un rôle dans cette lutte’’. C’est pourquoi, explique-t-il, ‘’l’Etat du Sénégal a élaboré des politiques publiques qui promeuvent le développement économique, social et éducatif’’.

    ‘’En effet, les programmes d’employabilité et d’emploi des jeunes dont le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socioéconomique des jeunes (Xéyu ndawi yi), la formation professionnel et l’apprentissage, les politiques d’équité territoriales et sociales constituent une illustration de l’engagement de l’Etat à annihiler la migration irrégulière’’, a-t-il apprécié.

    Selon lui, ‘’le gouvernement mène des campagnes de sensibilisation pour informer les jeunes sur les dangers de la migration clandestine et promouvoir les voies légales et sécurisées des migrations’’.

    Dans la même optique, poursuit-il, ‘’le gouvernement s’attaque fermement à l’exploitation des migrants par des réseaux criminels en veillant à l’application strict des lois et en protégeant les droits fondamentaux des migrants (…)’’.

    ‘’Le Sénégal, relève-t-il, a renforcé sa coopération avec les autres pays pour échanger des informations et les meilleures pratiques…’’

    CS/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le F24 annonce une campagne internationale pour la préservation de la paix civile

    SENEGAL-POLITIQUE / Le F24 annonce une campagne internationale pour la préservation de la paix civile

    Dakar, 26 juil (APS) –  La plateforme des forces vives de la nation (F24) a annoncé, mercredi, à Dakar, l’organisation d’une campagne internationale d’information pour la préservation de la paix civile au Sénégal, a appris l’APS.

     »Après l’opération menée contre la troisième candidature, le F 24 va entamer une campagne internationale d’information et de dénonciation sur l‘état fortement dégradé de la démocratie et des libertés dans notre pays’’, a déclaré le coordonnateur du F24, Mamadou Mbodj, lors d’une conférence de presse.

    Selon lui, il s’agira  »d’alerter sur les risques de déstabilisation du Sénégal consécutivement aux manœuvres du régime en place pour se maintenir par tous les moyens notamment par une sélection arbitraire des candidats à la prochaine élection présidentielle ».

    Pour Mamadou Mbodj,  »le renoncement au troisième mandat est un acte salutaire qui doit être suivi par d’autres actes en privilégiant la désescalade et l’apaisement’’. ‘’Le F24 va continuer son combat par une démarche intelligente, résiliente et stratégique, pour entre autres, l’organisation d’une élection inclusive, sincère, transparente et  apaisée en 2024’’,  a-t-il-ajouté.

    ABD/AB/OID

     

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Abdou Karim Fofana : ‘’Le ‘blocus’ de la cité Keur Gorgui a été levé parce qu’il n’y a plus d’appels à l’insurrection’’

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Abdou Karim Fofana : ‘’Le ‘blocus’ de la cité Keur Gorgui a été levé parce qu’il n’y a plus d’appels à l’insurrection’’

    Dakar, 25 juil (APS) – Les pouvoirs publics ont ordonné la levée du ‘’blocus’’ de la cité Keur Gorgui, le quartier dakarois où est domicilié l’opposant Ousmane Sonko, parce qu’‘’il n’y a plus d’appels à l’insurrection’’, a déclaré le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, mardi, à Dakar.

    ‘’Aujourd’hui, il n’y a pas d’appels à l’insurrection, il n’y a pas de risque de trouble à l’ordre public. Donc, il n’y a aucune raison de restreindre la circulation dans le quartier cité Keur Gorgui’’, a dit M. Fofana lors d’une conférence de presse du gouvernement.

    ‘’Au mois de juin, il y a eu beaucoup d’appels à la manifestation, beaucoup d’appels à l’insurrection’’, a-t-il argué en présence de ses collègues Issakha Diop, ministre de la Prévention et de la Gestion des inondations, et Serigne Mbaye Thiam, celui chargé de l’Eau et de l’Assainissement.

    Abdou Karim Fofana affirme que ‘’l’État a pris des mesures de prévention en restreignant la circulation dans le quartier cité Keur Gorgui’’, où se trouve le domicile du chef de l’opposition.

    La majorité présidentielle accuse M. Sonko de faire des appels à l’insurrection. L’opposant s’en défend et soutient que ses droits, y compris celui d’un procès équitable, sont violés par le pouvoir. 

    Il appartient au procureur de la République d’indiquer la conduite à tenir, concernant Ousmane Sonko, a répondu le porte-parole du gouvernement à la question de savoir si l’opposant jugé et condamné à deux ans de prison ferme, le 1er juin, sera arrêté ou pas.

    M. Sonko n’a pas comparu devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar, qui l’a reconnu coupable de ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Jugé pour des faits de viol et de menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, il a déclaré n’avoir jamais reçu une convocation de la chambre criminelle lui demandant de comparaître. La juridiction l’a démenti.

    La peine de prison requise est susceptible de l’empêcher de présenter sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, selon ses avocats.

    Pendant près de deux mois, les forces de l’ordre surveillaient son domicile et empêchaient ses proches, ses militants, ses alliés politiques et ses avocats de lui rendre visite.

    Durant ce mois, le préfet de Dakar a publié des arrêtés d’interdiction de rassemblements du parti politique d’Ousmane Sonko et de ses alliés en invoquant des risques de trouble à l’ordre public.

    De violentes manifestations ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme.

    Elles ont entraîné la mort de 16 personnes, selon le ministère de l’Intérieur. Amnesty International a fait état de 23 morts, l’opposition parlant de 29, voire 30 morts.

    FD/ESF

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le magistrat Cheikh Ndiaye, nouveau membre du Conseil constitutionnel, l’invite à ‘’mieux communiquer’’

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le magistrat Cheikh Ndiaye, nouveau membre du Conseil constitutionnel, l’invite à ‘’mieux communiquer’’

    Dakar, 24 juil (APS) – Le magistrat Cheikh Ndiaye, nommé récemment membre du Conseil constitutionnel du Sénégal, a prêté serment devant ladite institution, lundi, à Dakar, en l’invitant à ‘’mieux communiquer’’ sur ses décisions.

    L’institution qu’il vient de rejoindre ‘’devrait mieux communiquer pour expliciter’’ ses décisions, a-t-il dit devant son président, Mamadou Badio Camara, et les autres membres.

    ‘’Quelquefois, on voit que les commentaires sont liés à une incompréhension’’, a ajouté Cheikh Ndiaye en parlant de la réaction du public aux décisions du Conseil constitutionnel.

    ‘’Un effort de communication peut être fait. Ça ne peut qu’ajouter à la transparence et aux meilleures relations entre les populations et les magistrats’’ siégeant au sein de cette institution, a-t-il dit.

    Comme tout autre membre du Conseil constitutionnel, Cheikh Ndiaye a juré ‘’de bien et fidèlement remplir [ses] fonctions, de les exercer en toute impartialité, dans le respect de la Constitution’’.

    De même s’est-il engagé à ‘’garder le secret des délibérations et les votes’’, à ‘’ne prendre aucune position publique et [à] ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence’’ de l’institution.

    ‘’Le Conseil constitutionnel est régi par des textes clairs. Il ne peut pas y avoir d’hésitation. Les gens travaillent sur des […] bases très claires […] Il me suffit juste de m’insérer et de m’intégrer à cette nouvelle dynamique, de contribuer aux résultats attendus’’, a dit le magistrat.

    Cheikh Ndiaye, ancien premier avocat de la Cour suprême, a une expérience de trente ans au sein de la magistrature sénégalaise.

    Selon Mamadou Badio Camara, M. Ndiaye a eu ‘’une longue expérience de magistrat et d’expert international dans des domaines variés du droit’’, dont le contentieux électoral.

    Il a effectué de nombreuses missions pour l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Agence des États-Unis pour le développement international et le Programme des Nations unies pour le développement.

    L’exercice de ses fonctions, qui touchent en même temps aux questions relatives à la terre, à l’immobilier et au financement des partis politiques, l’a conduit au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Haïti, en République démocratique du Congo et au Togo.

    Cheikh Ndiaye est titulaire d’une maîtrise de droit privé (mention Bien) en juin 1980. Il passe ensuite avec succès le concours d’entrée à l’ex-École nationale d’administration et de magistrature, devenue l’École nationale d’administration.

    Le Conseil constitutionnel a des attributions en matière constitutionnelle, électorale, référendaire, etc.

    Voici sa composition actuelle :

    • Mamadou Badio Camara, président
    • Aminata Ly Ndiaye, vice-présidente
    • Mouhamadou Diawara, membre
    • Abdoulaye Sylla, membre
    • Youssoupha Diaw Mbodj, membre
    • Awa Dièye, membre
    • Cheikh Ndiaye, membre.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Les affaires pendantes devant la CREI transférées au pool financier et judiciaire (ministre)

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Les affaires pendantes devant la CREI transférées au pool financier et judiciaire (ministre)

    Dakar, 21 juil (APS) – Les affaires pendantes devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) sont transférées au pool financier et judiciaire,  »un nouveau dispositif amélioré, modernisé de lutte conte la criminalité économique et financière’’, a indiqué le ministre Ismaïla Madior Fall, soulignant qu’ »il n’y a pas d’abandon des poursuites ».

    ‘’Il ne faut pas comprendre que l’instauration de ces nouveaux dispositifs tel que le pool financier et judicaire signifie la fin de la reddition des comptes au Sénégal ou une volonté de se soustraire de poursuites. Les affaires pendantes devant la CREI sont transférées au niveau de ce pool’’, a-t-il fait savoir.

    Le ministre s’exprimait, jeudi, devant les députés lors du vote du projet de modification du code de procédure pénale instaurant le pool ‘’financier et judiciaire,  »un nouveau dispositif amélioré, modernisé de lutte conte la criminalité économique et financière)’’ dont l’une des conséquences directes est la suppression de la CREI.

    Le texte a été adopté par une majorité de cent-vingt-trois (123) députés. Il y a eu trente-six (36) abstentions.

    Selon le ministre,  »il y a une volonté politique consistant à renforcer les moyens de lutte contre la délinquance économique’’. ‘’Le gouvernement s’est juste rendu compte que le dispositif CREI n’est pas efficace pour lutter contre la délinquance économique et financière’’, a-t-il soutenu.

    C’est pourquoi, a t-il souligné,  »beaucoup de paramètres sont aujourd’hui pris en compte ». ‘’Aujourd’hui, il y la spécialisation et la dotation en capacité des magistrats qui sont chargés de réprimer ces crimes de délinquance économique et financière’’, a indiqué le ministre. Il a estimé que ‘’malgré leur volontarisme et leur professionnalisme, les magistrats de la CREI ne sont pas des spécialistes’’.

    CS/OID

  • SENEGAL-JUSTICE / Adoption d’une loi instaurant ’’un pool judiciaire financier’’ et supprimant la CREI

    SENEGAL-JUSTICE / Adoption d’une loi instaurant ’’un pool judiciaire financier’’ et supprimant la CREI

    Dakar, 20 juil (APS) – L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté jeudi le projet de loi n°11/2023 modifiant la loi du 21 juillet 1965 portant code de procédure pénale en vue ‘’d’instaurer un nouveau dispositif amélioré, modernisé de lutte contre la criminalité économique et financière, dont une des conséquences est la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite ((CREI)’’, a constaté l’APS.

    ‘’Il est envisagé d’instituer un pool judiciaire financier composé d’un parquet financier spécialement compétent pour traiter les questions liées à la criminalité économique et financière’’, a expliqué le garde des Sceaux, ministre de la Justice.

    Selon le Professeur Ismaïla Madior Fall, ‘’il est également prévu un collège de juges d’instruction financiers, une chambre de jugement financière, une chambre d’accusation financière et une chambre de jugement financière et une chambre des appels financière afin de voir ce nouveau dispositif de répression transparaître à tous les stades de la procédure pénale’’.

    Cent vingt-trois députés ont voté en faveur de l’adoption du texte. Trente-six autres se sont abstenus.

    Devant les parlementaires, le ministre  de la Justice a indiqué que ‘’le projet de loi porte sur la spécialisation effective des magistrats (…)’’.

    ‘’Ces magistrats qui disposent d’une compétence sur toute l’étendue du territoire national seront appuyés dans l’accomplissement de leurs tâches respectives par des assistants spécialisés dans le traitement des infractions à caractère économique et financier’’, a-t-il ajouté.

    ‘’Avec cette réforme, notre pays va pouvoir se doter d’une juridiction spécialisée, arrimée aux standards internationaux, notamment l’instauration du double degré de juridiction qui est un principe directeur dans le procès pénal’’, a dit le ministre de la Justice.

    ‘’Elle permettra en outre de mieux lutter contre les infractions à caractère économique ou financier qui sont de plus en plus difficiles à poursuivre’’, a-t-il ajouté.

    Il a rappelé que ‘’la CREI, compétente pour la répression de l’enrichissement illicite, a su déployer des efforts importants afin de participer de manière efficiente à la sauvegarde des ressources publiques, nécessaires à la mise en œuvre des politiques publiques et au renforcement de l’Etat de droit’’.

    ‘’Mais, force est de constater que la criminalité financière devenue transnationale, ne cesse de croître et de se complexifier. Elle est par ailleurs, traitée par des magistrats non spécialisés, cumulant cette tâche avec d’autres attributions juridictionnelles, toutes particulièrement importantes’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui, ‘’ce défaut de spécialisation ainsi que ce cumul de fonctions prévalent aussi au niveau de la CREI dont les efforts aussi appréciables qu’ils puissent être n’ont pas permis d’endiguer l’enrichissement illicite et les autres formes de criminalité financière’’.

    ‘’A cela, s’ajoute, poursuit-il, la perception négative de cette juridiction aux yeux d’une bonne partie de l’opinion publique.’’ Selon le ministre, ‘’la CREI est surtout critiquée par rapport à l’absence d’un double degré de juridiction’’.

    CS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Adoption à la majorité d’une loi constitutionnelle pour améliorer le système électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / Adoption à la majorité d’une loi constitutionnelle pour améliorer le système électoral

    Dakar, 20 juil (APS) -L’Assemblée nationale a adopté jeudi à la majorité le projet de loi n°10/2023 portant révision des dispositions de l’article 29 de la Constitution en vue d’améliorer le système électoral sénégalais avec notamment des changements opérés dans le mode de parrainage, a constaté l’APS.

    « La nouvelle loi adoptée, vise à assouplir les conditions de présentation des candidatures à l’élection présidentielle, notamment celles relatives au parainage (…) elle s’inscrit dans les régistres de l’insclusion la plus large possible », a expliqué le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall.

    Venu défendre le projet devant les parlementaires, le garde des Sceaux a fait savoir que le présent projet de loi portant révision de la constitution a pour objectif d’abroger et de remplacer les dispositions de l’article 29 de la Constitution ».

    Cent-vingt-trois députés ont voté pour l’adoption de ce projet de loi, deux se sont opposés et trente-trois se sont abstenus, permettant une adoption à la majorité de la nouvelle loi.

    « Ce mécanisme constitue une avancée majeure pour la démocratie sénégalaise et permet de justifier la légitimité d’une candidature à l’élection présidentielle », a réagi le député Seydou Diouf lors de la plénière consacrée à cette loi constitutionnelle.

    « C’est le fruit du consensus obtenu sur le parrainage par les acteurs politiques du dialogue national », a ajouté député Abdou Mbow.

    Les députés sont en session extraordinaire depuis lundi dernier.

    Selon les nouvelles dispositions, « les candidatures sont déposées au greffe du Conseil constitutionnel soixante jours francs au moins et soixante-cinq jours francs au plus tard avant le premier tour ».

    Toutefois, poursuivent les nouvelles dispositions, « le dépôt de nouvelles candidatures est possible à tout moment et jusqu’à la veille du scrutin en cas de décès d’un candidat ».

    Dans ce cas, fait savoir le texte, « les élections sont reportées à une date par le Conseil Constitutionnel »..

    Dans le projet d’amendement unique, il est indiqué que les candidatures sont présentées par un parti ou une coalition de partis politiques légalement constitués ou par une personne indépendante ».

    Evoquant le parrainage, les nouveaux textes stipulent que « les signatures d’électeurs doivent représentanter au minimum 0,6% et, au maximum 0,8% du fichier électoral général ».

    Les électeurs signataires de parrainages doivent aussi être domiciliés dans au moins sept régions à raison de 2 000 au moins par région, renseigne le texte.

    Le document fait état aussi d’un parrainage par la signature d’élus représentant 8% des membres (députés) de l’Assemblée nationale ou 20%  des chefs d’exécutif territorial (maires et ou présidents conseil départemental).

    Ce projet relève « qu’un électeur ne peut parrainer qu’un candidat (…) les modalités du contrôle des listes de parrainage sont fixées par la loi ».

    « Les candidats indépendants comme les partis politiques sont tenus de se conformer à l’article 4 de la présente Constitution. Chaque parti politique ou coalition de partis politiques ne peut présenter qu’un candidat », ont mentionné les nouveaux textes.

    Le ministre de la Justice qui a invité les députés à voter cette loi, a estimé que ces modifications sur le parrainage constituent « une avancée démocratique ».

    « Aujourd’hui on a fait un pas supplémentaire. Il faut des filtres pour pouvoir rationaliser par des critères qui sont autres que financiers », a-t-il salué.

    Devant l’Assemblée nationale, il a rappelé que ces projets de loi sont issus des conclusions du dialogue national initié le 31 mai dernier par le président de la République, Macky Sall dont le but était de « trouver des consensus forts ».

    CS/MTN

  • SENEGAL-GOUVEFRNEMENT / Communiqué du Conseil des ministres du jeudi 20 juillet 2023

    SENEGAL-GOUVEFRNEMENT / Communiqué du Conseil des ministres du jeudi 20 juillet 2023

    Dakar, 20 juin (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 20 juillet 2023 au Palais de la République, sous la
    présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des personnes décédées, suite aux récents accidents relevés en mer et a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées, en cette douloureuse circonstance.

    Dans ce contexte, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement d’intensifier les contrôles au niveau des zones et sites potentiels de départ, mais également de déployer l’ensemble des dispositifs de surveillance, de sensibilisation et d’accompagnement des jeunes à travers le renforcement des actions publiques multisectorielles de lutte contre l’émigration clandestine.

    Revenant sur l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie du hub aérien 2021-2025, arrimée au Plan Sénégal Emergent (PSE), le Président de la République a rappelé la nécessité d’évaluer à mi-parcours ce programme aux plans technique, financier et de la gouvernance, au regard des enjeux et des priorités.

    Dès lors, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de procéder, avant la fin du mois de juillet 2023, à la revue globale des programmes, projets et réformes du hub aérien, dans une dynamique de mutualisation des compétences, d’optimisation des ressources et d’amélioration des performances du secteur.

    Dans cette perspective, le Président de la République a invité le Gouvernement à attacher une importance fondamentale à l’accélération de la modernisation des aéroports régionaux à travers la finalisation intégrale et dans les délais, du programme de reconstruction des Aéroports du Sénégal (PRAS) et une maitrise systématique du Plan de développement de la société AIBD SA.

    Enfin, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’impératif d’assurer un suivi rapproché des activités et des investissements dans le secteur.

    Revenant sur le programme national des bourses de sécurité familiale et ses perspectives, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les mesures avec les Ministères et les partenaires concernés, en vue de l’évaluation globale et de la capitalisation des acquis de ce programme spécial d’inclusion et de soutien aux ménages les plus vulnérables, dix (10) ans après sa mise en place.

    A ce titre, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à veiller à l’application de la revalorisation à 35.000 FCFA de la bourse, mais également à procéder à l’actualisation de la liste des ménages ciblés, tenant compte des enrôlements consolidés dans le Registre national Unique (RNU) créé par décret du 02 août 2021.

    En outre, le Président de la République a exhorté le Premier Ministre à renforcer les moyens d’intervention de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale et de travailler, à terme, sur un dispositif interministériel de capitalisation et mutualisation de l’ensemble des interventions sociales prioritaires de l’Etat (Bourses de Sécurité familiale, Couverture sanitaire universelle, Carte d’égalité des Chances, Fonds de Solidarité nationale…).

    Enfin, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement, la nécessité de finaliser les projets respectifs de loi d’orientation de la protection sociale et de mise en place de la CAPSU (Caisse autonome de Protection sociale universelle).

    Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République est revenu sur :
    • la revalorisation des rentes d’accidents du travail et de maladies professionnelles : en demandant aux Ministres en charge des Finances et du Travail de faire prendre toutes les dispositions appropriées pour l’application systématique de la mesure relative à la revalorisation à hauteur de 10%, à compter du 1er janvier 2023, des rentes d’accidents du
    travail et des maladies professionnelles payées par la Caisse de Sécurité sociale ;
    • la sauvegarde du Lac Retba et des villages environnants : en rappelant au Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique et au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, la nécessité d’assurer, en relation avec les acteurs concernés, la préservation de l’écosystème du Lac Rose et la continuité des activités économiques autour de cette zone.

    Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :
    • la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OMVS;
    • la réunion sur le secteur de l’Energie ;
    • la réunion sur la DER/FJ;
    • le forum de la PME sénégalaise ;
    • la remise du drapeau national aux Lionnes du Basket Ball;
    • le salon national des arts visuels.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
    • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
    • le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur la situation pluviométrique, la campagne agricole 2023-2024 et les exportations horticoles.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
    Le Conseil a examiné et adopté :
    • le décret relatif au contrôle des produits de la pêche et de l’aquaculture.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
    • Madame Ndeye Abibatou LO, Ingénieur en Hydraulique, précédemment Représentant résidant du Sénégal à l’Agence intergouvernementale « Eau et Assainissement pour l’Afrique », est nommée Directeur de l’Hydraulique au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement en remplacement de Monsieur Harouna Kalidou Gaye, appelé à d’autres fonctions.

    Fait à Dakar le 20 juillet 2023
    Le Ministre du Commerce, de la Consommation
    et des petites et moyennes Entreprises,
    Porte-parole du Gouvernement
    Abdou Karim FOFANA

    MTN