Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE / La plateforme progressiste panafricaine lance son nouveau projet de société  »Seen Egal-Seen Egalité »

    SENEGAL-POLITIQUE / La plateforme progressiste panafricaine lance son nouveau projet de société  »Seen Egal-Seen Egalité »

    Dakar, 20 juin (APS) – Le plateforme progressiste panafricaine a procédé, mercredi, à Dakar, au lancement de son nouveau projet de société  »Seen Egal-Seen Egalit »é, constaté l’APS.

     »Le projet de société Seen Egal-Seen Egalité découle de la trajectoire historique impulsée par un des initiateurs du mouvement des assises de la gauche au Sénégal. Il s’inscrit dans cette dynamique d’organiser les aspirations des classes populaires afin de circonscrire et de renverser les pouvoirs dominants qui empêchent leur concrétisation », souligne un document du projet .

    ‘’Nous allons présenter aujourd’hui à nos camarades notre projet de société afin qu’ils puissent s’en inspirer avec toute l’humanité et aider les Sénégalais, les Sénégalaises dans leur choix politique’’, a déclaré Aziz Samba Fall, membre de la plateforme.

    Pour Aziz Samba Fall,  »c’est la première fois dans l’histoire politique du Sénégal qu’une esquisse de projet de société est offerte aux partis politiques, coalitions de gauche, candidats à l’élection présidentielle de 2024 et toutes les bonnes volontés qui pourraient se l’approprier ou infléchir leurs programmes ou vision ».

     »Le projet sera aussi un outil à opérationnaliser principalement par les travailleurs et travailleuses sénégalaises, les sans-emplois et la jeunesse sénégalaise », a-t-il souligné.

    Selon M. Fall, la gauche est une force politique importante au Sénégal malgré les fragmentations, soulignant qu’elle pense à avoir un candidat lors l’élection du 25 février 2024.

    ‘’Nous sommes convaincus que si certains partis de la gauche peuvent s’allier aux libéraux, elle est capable elle-même de travailler ensemble dans la même famille’’, a-t-il ajouté.

    NNN/ABD/MD/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Les opposants Birame Souleye Diop et El Hadji Malick Ndiaye libérés, selon leur avocat   

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Les opposants Birame Souleye Diop et El Hadji Malick Ndiaye libérés, selon leur avocat   

    Dakar, 19 juil (APS) – Les opposants Birame Souleye Diop et El Hadji Malick Ndiaye, membres de la direction de Pastef-Les patriotes, ont été libérés mercredi après plusieurs jours de détention, a appris l’APS de leur avocat, Moussa Sarr.

    ‘’El Hadji Malick Ndiaye a été entendu cet après-midi par le juge d’instruction du premier cabinet [du tribunal de grande instance de Dakar], puis inculpé. Il est poursuivi pour actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et diffusion de fausse nouvelle’’, lit-on dans une note reçue de Me Sarr.

    Selon la même source, M. Ndiaye, secrétaire à la communication de Pastef-Les patriotes, a été ‘’mis en liberté provisoire’’, après avoir été inculpé.

    ‘’Le juge d’instruction du premier cabinet a ordonné la libération de Birame Souleye Diop’’, annonce une note d’information reçue de Me Moussa Sarr.

    M. Diop, numéro 2 de Pastef-Les patriotes, le parti politique d’Ousmane Sonko, dirige le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi à l’Assemblée nationale.

    Il a été déféré au parquet le 7 juillet pour des faits présumés de diffamation contre un chef d’État étranger et d’actes et manœuvres de nature à discréditer les institutions de la République.

    Birame Souleye Diop était également poursuivi en justice pour des faits de nature à saper les relations diplomatiques de l’État.

    Il était soupçonné d’avoir accusé les présidents sénégalais et ivoirien, Macky Sall et Alassane Ouattara, de faits d’empoisonnement sur leurs adversaires politiques ou leurs proches.

    ESF/ASG

  • AFRIQUE- GOUVERNANCE / Une initiative de lutte contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement lancée

    AFRIQUE- GOUVERNANCE / Une initiative de lutte contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement lancée

    Dakar, 19 juil (APS) – La Commission de l’Union africaine et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont lancé une initiative dénommée  »Facilité africaine de soutien aux transitions inclusives (AFSIT, en anglais) » dont l’objectif est de contribuer à l’élaboration de feuille de route conduisant à terme au rétablissement de la démocratie et la stabilité dans les pays en proie à un renversement de l’ordre constitutionnel, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’L’AFSIT a pour principal objectif de contribuer à l’élaboration de feuilles de route, de mécanismes et d’organismes de transition crédibles, inclusifs et légitimes, conduisant à terme au rétablissement de l’ordre constitutionnel, de la démocratie et de la stabilité dans les pays concernés’’, indique notamment le communiqué de lancement.

    Le document consulté à l’APS rappelle qu’en mai 2023, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) [avaient]  »réitéré leur position de tolérance zéro à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement et appelé à une action collective visant à créer un mécanisme robuste de renforcement de la démocratie et de la sécurité collective sur le continent’’.

    Dans des propos rapportés par le communiqué, le commissaire de l’UA aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité, Bankole Adeoye, a insisté sur le fait que l’AFSIT était  »un mécanisme pratique et concret qui vise à renforcer les capacités de tous les acteurs qui agissent en faveur d’une gouvernance démocratique. C’est un instrument qui va servir à former ceux qui seront les gardiens de la démocratie ».

    Dans son objectif d’assurer des transitions inclusives, ‘’l’AFSIT complètera les instruments existants de l’UA, des Communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux (CER/MR), les instruments des Nations Unies, ainsi que les initiatives des partenaires de développement [et] anticipera, répondra et traitera proactivement les crises politiques complexes au sein des États membres de l’UA’’, a-t-on appris par la même source.

    L’AFSIT a été lancée en marge de la 5e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine, tenue  samedi à Nairobi (Kenya).

    Les représentants des États membres de l’UA, membres du Conseil de paix et sécurité, représentants de l’ONU, de l’UA, des CER/MR, et les parties prenantes au niveau bilatérale et multilatérale respectives, ont participé à l’événement de lancement.

    ABB/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le gouvernement demande le retrait des modifications de l’article 87 de la Constitution

    SENEGAL-POLITIQUE / Le gouvernement demande le retrait des modifications de l’article 87 de la Constitution

    Dakar, 18 juil (APS) – Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a réclamé au président de l’Assemblée nationale le retrait des modifications de l’article 87 de la Constitution.

    ‘’Je vous adresse cette correspondance ayant pour objet de retirer les modifications prévues à l’article 87 de la Constitution’’, a écrit M. Fall dans une correspondance adressée à Amadou Mame Diop.

    L’Assemblée nationale a ouvert lundi une session extraordinaire de quinze jours pour permettre aux députés convoqués ‘’en procédure d’urgence’’ d’examiner la révision de l’article 87 de la Constitution et un projet de loi modifiant la loi portant Code électoral.

    La modification de l’article 87 devrait permettre au chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai, ce que l’opposition et la société civile ne cessent de dénoncer.

    Selon les dispositions actuelles de l’article 87, l’institution parlementaire ne peut être dissoute qu’au bout de deux ans.

    La modification de cette disposition donnerait au président de la République le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai, après avoir recueilli les avis de son président et du Premier ministre.

    CS/OID/ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale va examiner des projets de loi, dont un relatif à la Constitution, jeudi

    SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale va examiner des projets de loi, dont un relatif à la Constitution, jeudi

    Dakar, 17 juil (APS) – Les députés vont se réunir en séance plénière, jeudi à 9 heures, pour examiner plusieurs projets de loi, dont un portant révision de la Constitution, a-t-on appris de la direction de la communication de l’Assemblée nationale.

    Ils vont également procéder à l’examen d’un projet de loi modifiant la loi portant Code de procédure pénale.

    Le gouvernement a annoncé il y a près de deux semaines avoir examiné et adopté en Conseil des ministres plusieurs textes législatifs et règlementaires, dont un projet de loi portant révision de la Constitution.

    Il avait également déclaré avoir adopté des projets de loi modifiant le Code électoral et le Code pénal.

    Ni le gouvernement ni la direction de la communication de l’Assemblée nationale n’avancent aucune raison relative à la révision de la Constitution et à la modification du Code de procédure pénal.

    Mais ces changements sont attendus depuis la tenue du dialogue national lancé fin mai par le président de la République, Macky Sall, car une amnistie des faits à cause desquels certains leaders politiques ne sont plus éligibles est envisagée.

    LBD/ESF

     

  • AFRIQUE-MONDE-DIPLOMATIE / Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

    AFRIQUE-MONDE-DIPLOMATIE / Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

    Dakar, 17 juil (APS) – Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a fait part au Roi du Maroc, Mohammed VI, de la décision de l’Etat d’Israël de ‘’reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental’’, a appris l’APS du cabinet royal marocain, lundi.

    ‘’(…) Le Premier ministre israélien a porté à la connaissance de très haute attention de sa majesté, le Roi, la décision de l’Etat d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental’’, indique le cabinet royal dans un communiqué.

    Il signale que cette position de l’Etat d’Israël sur la question du Sahara Occidental a été notifiée au Roi par le biais d’une lettre émanant du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

    Le cabinet royal assure que cette position du Premier ministre israélien sera reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du gouvernement israélien.

    Benjamin Netanyahu a en outre souligné que ladite décision sera transmise aux Nations unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu’à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques, rapporte le communiqué.

    Selon le cabinet royal marocain, Tel-Aviv ‘’examine positivement l’ouverture d’un consulat dans la ville de Dakhla, dans le cadre de la concrétisation de cette décision’’.

    Le Sahara occidental est un territoire de 266 000 km² du Nord-Ouest de l’Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l’Algérie au nord-est, la Mauritanie à l’est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l’Atlantique. Le territoire a longtemps été sous domination espagnole.

    Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et le Front Polisario qui a proclamé en 1976 la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

    Ce dernier est un mouvement dont l’objectif est l’indépendance totale du Sahara occidental, revendication soutenue par l’Algérie.

    En décembre 2020, le président Donald Trump avait officiellement proclamé la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occident et annoncé dans la foulée la décision des États-unis d’ouvrir un consulat à Dahla.

    La diplomatie américaine avait également réaffirmé son soutien au plan d’autonomie préconisé depuis plusieurs années par le Royaume du Maroc.

     

    AKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Assemblée nationale : le groupe BBY a demandé le retrait du projet de modification de l’article 87 de la Constitution

    SENEGAL-POLITIQUE / Assemblée nationale : le groupe BBY a demandé le retrait du projet de modification de l’article 87 de la Constitution

    Dakar, 17 juil (APS) – Le groupe parlementaire Benno bokk yakaar (majorité présidentielle) a annoncé avoir demandé, lundi, à l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, le retrait du projet de loi portant modification de l’article 87 de la Constitution.

    La modification de l’article 87 de la Constitution permettrait au chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai, ce qui a suscité une levée de bouclier dans les rangs de l’opposition et de la société civile.

    ‘’Le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar a un avis sur les textes de lois qui arrivent sur la table de l’Assemblée nationale. Nous ne voyons pas l’opportunité d’une modification de l’Article 87 de la Constitution. C’est pourquoi nous avons demandé au gouvernement de retirer le texte. Et le président de la République qui est à l’écoute de ses députés, a demandé au ministre de la Justice de retirer le projet de loi relatif à la modification de l’article 87’’, a déclaré le député de la majorité El Hadj Malick Diop sur le site de Dakar Actu.

    Contacté par l’APS, le député Abdou Mbow a indiqué que le groupe parlementaire BBY n’avait pas encore reçu la lettre du gouvernement devant concrétiser ce retrait.  »Nous attendons la lettre du gouvernement’’, a dit Abdou Mbow dans un entretien téléphonique avec l’APS.

    Le vice-président de la commission de l’Assemblée nationale en charge des Affaires étrangères précise que  »ce projet de loi portant révision de la Constitution ne sera pas retiré ».  »Il sera modifié », a-t-il indiqué.

    Selon les dispositions actuelles de l’article 87, l’Assemblée nationale élue ne peut être dissoute qu’au bout de deux ans.

    La modification de cette disposition donnerait au président de la République les pleins pouvoirs de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai après avoir recueilli les avis du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre.

    L’Assemblée nationale a ouvert lundi une ‘’session extraordinaire’’ de 15 jours pour permettre aux députés de la 14e législature convoqués ‘’en procédure d’urgence’’ de se pencher sur le projet de loi 12-2023 modifiant la loi 2021-35 du 23 juillet 2021 portant code électoral et la révision de l’article 87 de la Constitution.

    Les députés doivent plancher sur les modifications à apporter au Code électoral afin de permettre à certains hommes politiques, dont  Khalifa Sall et Karim Wade, de recouvrer leurs droits civiques, le réajustement du parrainage citoyen, etc.

     »Je voudrais vous rappeler que Monsieur le président de la République a demandé leur examen selon la procédure d’urgence. Conformément aux dispositions de l’article 73 de notre règlement intérieur, l’urgence est de droit lorsqu’elle est demandée par le président de la République’’, a dit Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale à l’ouverture des travaux.

    Il a ensuite invité la conférence des présidents à ‘’se réunir immédiatement (…)’’.

    ‘’Le président de l’Assemblée nationale a fait état des projets de loi reçus avant de suspendre la séance pour convoquer sur le champ la conférence des présidents qui doit étudier ces propositions de loi, proposer le calendrier en commission technique avant d’aller en plénière pour l’acte final, soit voter soit rejeter’’, a expliqué Moussa Diakhaté, député, membre de la coalition Benno bokk yakaar.

    Selon lui, la présence ‘’des 158 députés’’ a permis d’atteindre le quorum nécessaire pour ouvrir la séance.

    Des députés de l’opposition ont dénoncé une tentative de modification de l’article 87 de la Constitution. ‘’La modification proposée permettra au président Macky Sall de dissoudre l’actuelle législature’’, soupçonne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, député de la coalition Wallu.

    CS/OID

  • AFRIQUE-SOCIETE-HYDRAULIQUE / L’hydrodiplomatie recours pour une gestion durable des eaux transfrontalières  (experts)

    AFRIQUE-SOCIETE-HYDRAULIQUE / L’hydrodiplomatie recours pour une gestion durable des eaux transfrontalières  (experts)

    Dakar, 15 juil (APS) – Des ingénieurs, chercheurs et spécialistes de la question de l’eau ont préconisé, samedi, à Dakar, le recours à  »l’hydrodiplomatie » pour promouvoir une gestion durable et apaisée des eaux transfrontalières en Afrique.

    Intervenant dans le cadre d’une table ronde virtuelle organisée par le site d’information hydrodiplomacy.com, en partenariat avec le think tank IPAR, les panélistes sont revenus sur les enjeux et défis de la gestion des eaux transfrontalières en Afrique.

    Au cours de cette table ronde axée sur le thème central : « Les enjeux et défis de la gouvernance des ressources de l’eau en Afrique et le rôle de la diplomatie », les intervenants ont insisté sur les vertus de la diplomatie de l’eau, qu’ils jugent porteuse de paix et de stabilité sociale en Afrique.

    Selon Niokhor Ndour, responsable à la direction de la gestion et de la planification des ressources en eau, la diplomatie de l’eau ou hydrodiplomatie est une approche visant à promouvoir la coopération, à prévenir et à résoudre les conflits liés à l’eau entre pays ou les régions du monde.

    « Elle implique des outils de négociation, des accords et des mesures de coopération entre les nations concernées en vue de résoudre les conflits liés à l’eau », a-t-il ajouté, donnant en exemple l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG).

    Ces deux organismes émanent d’une grande diplomatie de l’eau visant à prévenir les conflits entre le Sénégal et ses voisins avec lesquels le pays partage ces bassins fluviaux, mais aussi à promouvoir le développement.

    Dans un contexte de raréfaction de l’eau, les nouvelles formes de diplomatie de l’eau peuvent devenir « une approche prometteuse » dans la prise en charge des défis liés à l’eau, à la coopération internationale et à la gestion durable de l’eau, estime Niokhor Diouf.

    L’expert en eau et environnement Madiodio Niasse a appelé, pour sa part, les pays africains à ne pas suivre les mêmes itinéraires de développement des ressources en eau que les pays des autres continents.

    « L’Afrique, a-t-il expliqué, a besoin d’une approche innovante, plus stratégique, car elle est le continent le plus aride du monde en ayant que 9% des ressources en eau renouvelables », contre selon lui 20% pour l’Asie, 45 pour l’Amérique et 16% pour l’Europe.

    La nouvelle approche qu’il appelle de ses vœux « doit être basée sur une coopération interétatique pour régler cette contrainte en eau du continent », d’autant que « la pression exercée sur les ressources en eau crée des risques de conflits, de même que la répartition déséquilibrée des eaux de surfaces et souterraines ».

    Il a donné en exemple le cas du Nil et du Niger, les deux fleuves les plus longs d’Afrique, soulignant qu’ »on est au bord d’une guerre entre l’Égypte et l’Éthiopie, depuis la construction du barrage de la Renaissance en Éthiopie ». Il a d’autre part signalé « des risques de conflits du côté du bassin du fleuve Niger ».

    « Donc, il faut adopter le concept de partage des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources en eau », a-t-il préconisé, relevant que  »l’hydrodiplomatie », dans sa mise en œuvre, doit essayer de répondre aux pressions et aux risques de conflits.

    L’hydrodiplomatie « se doit d’être une diplomatie de prévention, d’anticipation et de résolution des conflits, mais aussi de développement des ressources en eau disponibles à travers la réalisation d’ouvrages communs », a ajouté M. Niasse

    Olivier Cogels, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, et expert en diplomatie de l’eau, a suggéré l’adoption d’une « doctrine des investissements coordonnés » en matière de gouvernance des eaux transfrontalières en Afrique.

    Il soutient que la « doctrine des investissements coordonnés mérite d’être citée comme une doctrine importante de la diplomatie et de la politique de l’eau pour la promotion d’une coopération transfrontalière de prévention des conflits transfrontaliers liés à l’eau ».

    Il a appelé les pays africains partageant de grands bassins fluviaux à adopter cette doctrine pour prévenir les conflits.  « Il faut veiller seulement à ce que tous les investissements susceptibles d’avoir des impacts transfrontaliers soient coordonnés du stade de la planification à l’opérationnalité à l’échelle des pays en partage de ces bassins », a-t-il précisé.

    Selon lui, le concept d’investissement doit être au cœur de la diplomatie de l’eau. « Il est crucial parce que dans bien des cas, s’il n’y a pas d’investissement, il n’y aura pas de conflit. Donc, c’est souvent l’investissement des pays sur les bassins fluviaux qui est la source des conflits », a-t-il expliqué.

    « Ceci indique à quel point l’investissement est au cœur du débat », a insisté olivier Cogels, selon qui en Afrique, la demande en eau va exploser dans les prochaines années.

    « Donc, a-t-il relevé, on peut s’attendre à ce que les États fassent des investissements pour résorber le gap en eau, pour répondre aux besoins des populations et par conséquence s’exposent à des conflits, voire des guerres ».

    Cette table ronde interactive était modérée par Ndèye Magatte Kébé, journaliste et fondatrice de Hydrodiplomacy.com, une plateforme spécialisée dans l’information sur la gestion des eaux transfrontalières en Afrique.

    Dans un contexte de raréfaction des ressources en eau, d’augmentation des besoins et usages de l’eau et d’asymétrie d’intérêts entre les États, les bassins d’eau transfrontaliers cristallisent les tensions en Afrique.

    AB/BK

     

  • SENEGAL-SOCIETE / Des chefs religieux et associations de la société civile plaident pour la stabilité du pays

    SENEGAL-SOCIETE / Des chefs religieux et associations de la société civile plaident pour la stabilité du pays

    Dakar, 15 juil (APS) – Des chefs religieux et associations de la société civile ont appelé, samedi, à une introspection, suite aux manifestations de juin dernier, en vue de trouver des solutions permettant de préserver la paix et la stabilité au Sénégal.

    Des violences ont éclaté au Sénégal, début juin dernier, suite à la condamnation de l’opposition Ousmane Sonko à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse ». Un bilan officiel fait étant de 16 morts en lien avec ces évènements intervenus dans un contexte difficile, marqué par une extrême polarisation de la vie politique.

    « On a considéré que quand un peuple traverse des évènements aussi durs, il faut s’arrêter un peu et voir ce qui s’est passé et faire en sorte que cela ne se répète pas », a déclaré le secrétaire général du Forum islamique pour le développement et l’éducation, Mohamed Saïd Ba, coordonnateur de cette « journée nationale pour la paix et la stabilité au Sénégal ».

    Les initiateurs de cette manifestation déroulée au sein de l’institut islamique de Dakar, ont insisté sur la nécessité de mobiliser leurs forces en faisant appel à des intellectuels, des cadres et des gens « épris de paix », pour arriver à préserver la stabilité du pays.

    « Se retrouver ici à la grande mosquée de Dakar, c’est symbolique pour dire aux Sénégalais que l’image que les gens ont connu de ce Sénégal de paix et de Téranga reste intact, et c’est la raison principale de l’organisation de cet événement aujourd’hui », a déclaré M. Ba.

    Il faut que les hommes politiques « essaient de se réconcilier avec eux-mêmes et avec l’éthique, car le Sénégal doit marcher vers l’avant », a-t-il soutenu, ajoutant que le rôle de l’homme politique, « c’est de représenter le paysan, l’enseignant et le citoyen de façon générale à l’Assemblée nationale, dans les communes et non de se chamailler ou de propager la haine ».

     

    Après la présidentielle de février 2024, « il faut que les Sénégalais se retrouvent pour discuter amplement de tout cela et éviter que cela ne se répète ».

    « Ici, au nom du peuple sénégalais, toutes catégories confondues, nous disons non à toute forme de violence », ont indiqué les organisateurs dans une déclaration commune partagée à la fin de cette journée.

    Dans cette déclaration, ils ont rappelé aux chefs religieux et aux leaders sociaux, « le rôle historique qu’ils ont toujours joué au fil des siècles ».

    « En temps de crise et de détresse, ils ont toujours été un refuge pour les populations », peut-on lire dans le document.

    Ils ont également fait appel au sens des responsabilités des citoyens sénégalais, de la jeunesse, des politiciens de « tous bords » et propriétaires de médias nationaux et internationaux, avant d’interpeller le chef de l’État, Macky Sall, concernant la prochaine présidentielle.

    « Nous l’exhortons à restaurer un climat de paix et de stabilité indispensable pour assurer un développement durable et à créer les conditions qui permettront l’organisation d’élections paisibles en 2024 », ont-t-ils déclaré.

    Les initiateurs de la « journée nationale pour la paix et la stabilité au Sénégal » ont enfin plaidé pour l’instauration d’une journée nationale dédiée à la paix et devant être célébrée annuellement.

    « Cette journée pourrait avoir un contenu éducatif qui s’appuierait sur nos valeurs servant la paix et la stabilité du peuple sénégalais », ont-ils souligné.

    MFD/BK

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / Macky Sall en visite au Kenya, au Rwanda et en Ouganda

    SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / Macky Sall en visite au Kenya, au Rwanda et en Ouganda

    Dakar, 15 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a quitté Dakar ce samedi pour Nairobi, la capitale du Kenya, où il va prendre part, dimanche, à la 5e réunion de coordination entre l’Union africaine et les communautés économiques régionales, a-t-on appris de source officielle sénégalaise.

    Selon un communiqué des services de la présidence de la République, le chef de l’État se rendra ensuite au Rwanda. Dans ce pays, participera à la conférence internationale de Kigali sur les femmes, prévue lundi, avant d’entamer une visite officielle en Ouganda, le mardi 18 juillet.

    Le retour du président de la République est prévu le lendemain, mercredi, signale la même source.

     

    BK