Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des usagers d’Internet se réjouissent de la décision de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des usagers d’Internet se réjouissent de la décision de Macky Sall

    Dakar, 4 juil (APS) – De nombreux usagers d’Internet, dont des personnalités politiques et du monde des arts, de la culture et des médias, ont loué la décision prise par le président de la République, Macky Sall, de ne pas présenter sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Jërëjef président Macky Sall. Fierté africaine. Vive le Sénégal éternel et longue vie à vous, Son Excellence Macky Sall. Meilleur président de l’histoire, l’Afrique est fière de vous. Homme de paix et de grandes réalisations’’, s’enthousiasme un usager de Facebook sur la page de Macky Sall.

    ‘’Tu viens d’honorer tout un peuple et toute l’Afrique. Tu es venu par la grande porte, et tu laisses à jamais ton nom en lettre d’or sur la grande porte de notre nation’’, a réagi sur sa propre page Facebook le chanteur Youssou Ndour, ministre, conseiller du président de la République et ancien ministre de la Culture et du Tourisme.

    Il ajoute qu’‘’un président de la République qui organisera, sans y participer, l’élection de son successeur, ça sera une première dans notre histoire commune’’. ‘’Un très grand président, tu l’es, un chef d’Etat incomparable, tu le resteras’’, jubile le leader du Super Etoile.

    Un autre ministre, conseiller du président de la République, El Hadji Hamidou Kassé, estime que ‘’le président Macky Sall entre dans la grande histoire’’ avec cette décision.

    ‘’Le Sénégal surprendra encore’’, ajoute Kassé, journaliste et philosophe.

    Le journaliste Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement ‘’Demain, c’est maintenant !’’ et candidat à l’élection présidentielle de 2024, adresse ses félicitations au peuple sénégalais et à Macky Sall. Il salue sur Twitter la ‘’sage et valeureuse décision’’ prise par ce dernier ‘’de ne pas briguer un troisième mandat’’.

    Abdoul Mbaye, le tout Premier ministre de Macky Sall, a tenu à saluer, au-delà de la décision prise par ce dernier, l’appel au rassemblement et à la paix lancé par le chef de l’Etat.

    ‘’Je dois avouer ma grande émotion. Ce discours me permet de retrouver une grande partie du Macky Sall d’avril 2012’’, a réagi M. Mbaye sur Twitter.

    En parlant d’avril 2012, l’ancien Premier ministre, devenu virulent opposant du chef de l’Etat, évoque ainsi la période où il avait été nommé chef du gouvernement, à la surprise de nombreux observateurs, par Macky Sall qui venait d’accéder au pouvoir.

    Dans un discours adressé à la nation et retransmis par la RTS, M. Sall a annoncé sa décision de ne pas présenter sa candidature au prochain scrutin présidentiel, ‘’même si la Constitution [lui] en donne le droit’’.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024’’, a-t-il déclaré.

    ‘’Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon […] dernier mandat’’, a-t-il dit, ajoutant : ‘’C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.’’

    FKS/ESF/OID

  • SENEGAL-MONDE-POLITIQUE-REACTIONS  / Des personnalités et dirigeants du monde saluent la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    SENEGAL-MONDE-POLITIQUE-REACTIONS / Des personnalités et dirigeants du monde saluent la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    Dakar, 4 juil (APS) – Des personnalités et des dirigeants du monde ont salué la décision du président sénégalais Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat en février 2024.

    L’ancien président nigérien, qui a passé le témoin à Mohamed Bazoum après deux mandats, a déclaré dans un tweet que ‘’le président Macky Sall vient de faire preuve d’une grande intelligence politique.’’

    Par sa décision, ‘’le Sénégal reste un des porte-flambeaux dont la flamme éclaire notre continent’’, a écrit sur Twitter Mahamadou Issouffou.

    Son successeur Mohamed Bazoum a salué ‘’l’annonce faite ce soir par le président  @Macky_Sall du Sénégal’’ et formulé ‘’le vœu que cette décision mûrement réfléchie apaise définitivement le climat politique dans ce pays frère’’.

    Le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien, Moussa Faki Mahamat a également salué ‘’la décision sage et salutaire de [son] frère, le président Macky Sall de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle de 2024.’’

    ‘’J’exprime mon admiration au grand homme d’Etat qu’il est d’avoir privilégié l’intérêt supérieur du Sénégal et de préserver ainsi le modèle démocratique sénégalais qui fait la fierté de l’Afrique’’, a-t-il tweeté.

    Le président de la Guinée-Bissau a salué une ‘’décision courageuse’’ d’un ‘’grand Homme d’Etat’’.

    ‘’Je viens d’avoir un long entretien téléphonique avec mon grand frère le Pdt @Macky_Sall. Je salue avec fierté sa décision courageuse de grand Homme d’Etat. On peut succéder à  @Macky_Sall mais il est difficile de le remplacer. Je souhaite au peuple Sénégalais de continuer sur les voies de la paix et du progrès’’, a twetté Umaro Sissoco Embaló.

    Hors du continent, le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, s’est lui aussi réjoui de la décision du président sénégalais de ne pas se présenter à une troisième candidature.

    ‘’Je salue l’annonce de Macky Sall’’, a-t-il écrit sur Twitter. ‘’Vous œuvrez pour le Sénégal et défendez une Afrique forte et respectée’’, a poursuivi Michel, énumérant les ‘’défis’’ à relever ‘’ensemble:  l’Union africaine au G20,une transition climatique juste et la réforme du financement du développement’’.

    Le Secrétaire général de l’ONU a exprimé ‘’(sa) profonde estime pour le Président Macky Sall et pour (ses)  qualités d’homme d’Etat (….)’’.

    Selon Antonio Guterress, ‘’sa décision constitue un exemple très important pour son pays et pour le reste du monde’’’.

    Macky Sall a été élu en 2012 pour un mandat de sept ans et réélu en 2019 pour un nouveau mandat de 5 ans.

    La réduction du mandat de sept à cinq ans et sa limitation à deux est le fruit d’une révision constitutionnelle adoptée en 2016 par référendum.

    Des voix s’élevaient de plus en plus dans la mouvance présidentielle pour légitimer la possibilité d’une troisième candidature de M. Sall, estimant que l’actuel mandat de 5 ans est le premier sous le régime de la Constitution votée en 2016 par référendum.

    Interrogé le 31 décembre 2018, à la veille de l’élection de 2019, Macky Sall avait assuré qu’il n’entendait pas briguer un troisième mandat en cas de réélection en février, estimant qu’il fallait partir conformément à la Constitution qui limite le nombre de mandats à deux.

    « C’est moi qui ai écrit la Constitution. Quand on a ramené le mandat de 7 à 5 ans, j’ai dit que le mandat est renouvelable une fois. J’y ai rajouté une clause qui stipule que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », avait dit le chef de l’Etat qui était interrogé par la presse sénégalaise, après son message à la nation à l’occasion du nouvel an.

    Pour le chef de l’Etat, la clause selon laquelle nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs a « pour but de clore le débat sur la limitation du nombre de mandats ».

     » Si je suis réélu, je fais un deuxième mandat de 5 ans. Cela fera 7 plus 5 (…). Il faudra partir (…). C’est ça l’option fondamentale (…) », avait déclaré Macky Sall qui affirme ne pas comprendre ce « débat » sur le nombre de mandats « malgré toutes ces clauses », avait-il répété.

    Selon l’article 27 de la Constitution du Sénégal, « la durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

    Interrogé sur la question, le 31 décembre 2020, le chef de l’Etat avait répondu : « Ma réponse ne sera ni Oui, ni Non ». Il déclarait vouloir se concentrer sur son travail et promettait de se prononcer le moment venu.

    En dépit des pressions, Macky Sall n’avait jamais publiquement fait part de ses intentions même si dans un entretien paru lundi en mars 2023 dans l’hebdomadaire français L’Express, il estimait en avoir le droit constitutionnel.

    Ce lundi, 4 juillet 2023, fin du suspens : le président sénégalais a annoncé, dans un message à la nation, sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle.

    ‘’Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024’’, a-t-il déclaré dans un discours retransmis sur la télévision publique.

    ABB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    Dakar, 4 juil (APS) – La décision du président Macky Sall de ne pas être candidat à l’élection présidentielle de février 2024 est largement commentée par les quotidiens reçus mardi à l’APS.

    ‘’Fin du suspense. Macky Sall ne sera pas de la course pour la Présidentielle de 2024. Le chef de l’Etat a décidé de se conformer à ses écrits et déclarations selon lesquels le mandat en cours était son deuxième et dernier’’, indique Le Quotidien.

    Le président de la République, Macky Sall, a déclaré lundi à Dakar avoir pris la décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si la Constitution m’en donne le droit’’, a-t-il annoncé dans un discours retransmis par la RTS.

    ‘’Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles, nombreux, dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays’’, a ajouté Macky Sall, poursuivant : ‘’Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence.’’

    ‘’J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique, qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade’’, a-t-il ajouté, entre autres.

    ‘’Il part’’, affiche à la Une le quotidien Bës Bi qui écrit : ‘’Le Président Macky Sall a finalement surpris hier son monde en décidant de ne pas se présenter pour un 3e mandat. Le quatrième chef d’Etat du Sénégal, dit fonder sa décision sur son sens du +respect de la parole donnée+ ».

    La publication ajoute : ‘’Répandue depuis sa réélection en 2019, l’idée de son intention de briguer un 3e mandat, émaillée de soubresauts inédits dans l’histoire politique du pays, a pris ainsi fin. Le Président Macky Sall a, lors de son adresse à la nation, hier, soutenu que son mandat de 2019 était son +second et dernier+’’.

    En renonçant à une troisième candidature, ‘’Macky Sall sort par la grande porte’’, dit L’Info.

    ‘’Macky Sall (sort) par la grande porte’’, affiche également à la Une le quotidien EnQuête.

    Dans un éditorial intitulé « Entre ici, Macky! », le journal écrit : ‘’Clap de fin sur une note apaisante. Le « soldat » Macky Sall sort par la grande porte. Alors que tous les signaux apparents semblaient converger vers une affirmation de sa candidature à la prochaine présidentielle, voilà donc le leader de l’Alliance pour la République, intronisé un certain 2 avril 2012, décide, en toute liberté, de ne point briguer un troisième mandat’’.

     »+Entre Ici+ Macky Sall, a-t- on envie de dire, comme André Malraux le déclama, un certain 19 décembre 1964, lors du transfert des cendres du résistant Jean Moulin du cimetière de Père-Lachaise au Panthéon de la République française’’, ajoute la publication.

    Le Témoin délivre ‘’la mention très honorable’’ au chef de l’Etat qui ‘’sort par la grande porte et balise le chemin’’.

    En renonçant à être candidat en 2024, ‘’Macky Sall entre au Panthéon des grands du monde’’, selon L’As tandis que pour les Echos, ‘’Macky Sall entre définitivement dans l’histoire’’.

     »Macky Sall, quelle grandeur!’’, s’exclame Le Soleil, saluant ‘’une décision qui fera date’’.

     »Il a fallu attendre la (presque) fin pour avoir le meilleur. D’habitude très économe en paroles, le Président Macky Sall a servi son meilleur discours depuis son accession à la tête du pays. Il a joué la partition attendue : la raison, le réel et la précision, l’honnêteté et le courage. L’attente et le final en apothéose avec l’annonce de sa décision de ne pas briguer un troisième mandat ont donné un cachet particulier à cette adresse. Et puis, l’émotion sur son visage et sa voix ont donné un cachet tragique’’, écrit le journal.

    Selon WalfQuotidien, ‘’ Macky Sall libère le peuple’’. ‘’ Il a surpris son monde. Contre toute attente, Macky Sall affirme qu’il a décidé de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024, alors que les Sénégalais, dans leur écrasante majorité pensaient le contraire’’, écrit Walf.

    OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall décrit les violences de juin comme ‘’un véritable crime organisé contre la nation’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall décrit les violences de juin comme ‘’un véritable crime organisé contre la nation’’

    Dakar, 3 juillet (APS) — Le président de la République a de nouveau dénoncé, lundi, dans un discours radiotélévisé adressé à la nation, les actes de violence survenus début juin au Sénégal en parlant à ce sujet d’un ‘’véritable crime organisé contre la nation sénégalaise’’.

    ‘’Il s’agit d’un véritable crime organisé contre la nation sénégalaise, contre l’Etat, contre la République et ses institutions’’, a-t-il dit en évoquant ces violences consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    ‘’Les scènes de violence et de pillage auxquelles nous avons assisté et leur coïncidence avec une cyberattaque contre des sites stratégiques du gouvernement et des services vitaux, dont l’eau et l’électricité, n’ont rien à voir avec une quelconque manifestation politique’’, a soutenu Macky Sall.

    Le chef de l’Etat estime que ‘’l’objectif funeste des instigateurs, auteurs et complices de cette violence inouïe était clair : semer la terreur, mettre notre pays à l’arrêt et le déstabiliser.’’

    ‘’Aucune revendication ne saurait justifier qu’on tue, qu’on diffuse des messages de haine et de violence dans les réseaux sociaux, qu’on saccage et brûle des biens publics et privés’’, a-t-il déclaré, dénonçant une volonté de ‘’plonger notre pays dans les ténèbres de l’obscurantisme’’.

    Macky Sall est revenu en détail sur l’ampleur des destructions dont des moyens de transport, des commerces, des lieux de culte, des consulats, des banques et des ambulances étaient la cible.

    Des universités et des écoles ont été incendiées, a-t-il rappelé, estimant que les auteurs de ces pillages avaient pour objectif d’‘’éteindre la lumière du savoir’’, de ‘’réduire au silence notre élite’’, ainsi que ‘’notre relève scientifique et intellectuelle’’.

    Des événements ‘’particulièrement graves, marqués par une violence sans précédent, occasionnant des morts et des blessés, ainsi que la destruction massive de biens publics et privés’’, a-t-il déploré.

    ‘’Retenue, professionnalisme et sang-froid’’

    Le président de la République ajoute que l’Etat, face à ces ‘’actes inadmissibles’’, est ‘’resté debout’’, que ‘’le peuple sénégalais, attaché à son vivre ensemble, a refusé de tomber dans le piège de cette machination insurrectionnelle aux antipodes des valeurs démocratiques’’.

    Macky Sall dit renouveler son soutien et son ‘’entière confiance [aux] forces de défense et de sécurité dont la retenue, le professionnalisme et le sang-froid ont permis d’éviter un bilan plus lourd’’.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont été tuées dans les violentes manifestations survenues à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a fait état, pour sa part, de 23 morts.

    Pastef-Les patriotes, le parti politique de M. Sonko, affirme que 29, voire 30 personnes ont péri dans ces manifestations survenues du 1ᵉʳ au 3 juin.

    Le leader de Pastef-Les patriotes et maire de Ziguinchor (sud) était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr.

    Selon M. Sonko, ‘’presque 700’’ personnes, dont des militants de l’opposition, ont été arrêtées pour leur participation présumée aux violences survenues après sa condamnation par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar.

    Le procureur de la République, Abdou Karim Diop, a annoncé mi-juin l’arrestation à Dakar de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris part aux violentes manifestations.

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / ‘’Nous ferons toute la lumière sur ces événements’’, dit Macky Sall des récentes violences politiques

    SENEGAL-POLITIQUE / ‘’Nous ferons toute la lumière sur ces événements’’, dit Macky Sall des récentes violences politiques

    Dakar, 3 juil (APS) – Les pouvoirs publics vont poursuivre les enquêtes pour faire « toute la lumière » sur les récentes violences politiques à l’origine de la mort de plusieurs personnes, début juin, a assuré lundi le président de la République, Macky Sall.

    « Je redis avec fermeté que les auteurs, les commanditaires et les complices répondront de leurs actes inqualifiables devant la justice. En attendant, les enquêtes se poursuivent. Nous ferons toute la lumière sur ces événements et sur les forces occultes qui veulent ébranler notre pays », a-t-il soutenu.

    « Pour ma part, j’affirme ici que je ne transigerai pas avec des fossoyeurs de la nation, de l’État, de la République. Ce serait trahir mon serment constitutionnel », a-t-il ajouté dans un discours retransmis par la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique).

    Le chef de l’État a exprimé sa « profonde compassion » et sa « solidarité aux victimes de ces actes criminels qui ont perdu leurs biens, fruits d’années d’investissement, de labeur et d’efforts quotidiens ».

    « Je pense également à toutes celles et tous ceux plongés aujourd’hui dans la détresse, parce que leurs emplois sont perdus ou menacés. C’est le Sénégal qui se lève tôt, qui travaille dur toute la journée et qui se couche tard qui est ainsi atteint », a poursuivi Macky Sall.

    « Je demande solennellement aux citoyens, aux leaders d’opinion, à toutes les forces vives de la nation, politiques et apolitiques, soucieux de la sauvegarde des valeurs démocratiques, de la paix, de la sécurité et de la stabilité de notre pays, de soutenir sans réserve l’action de l’État pour mettre en échec le projet pernicieux de déstabilisation du Sénégal », a-t-il déclaré.

    « Il n’y a point d’indifférence et de neutralité possibles »

    Le président de la République estime que « lorsque la paix, la sécurité et la stabilité de la patrie sont à ce point menacées, il n’y a point d’indifférence et de neutralité possibles ». « Au regard de cette situation sans précédent, j’ai demandé au gouvernement de faire un bilan exhaustif des pertes et d’examiner les voies et moyens d’assister les familles des victimes, ainsi que les personnes et entités ayant subi des préjudices. »

    Macky Sall parle ainsi des violences consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », le 1ᵉʳ juin.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont été tuées dans ces violentes manifestations, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International faisant état, pour sa part, de 23 morts.

    Pastef-Les patriotes, le parti politique d’Ousmane Sonko, affirme que 29, voire 30 personnes ont péri dans ces manifestations survenues du 1ᵉʳ au 3 juin.

    Ousmane Sonko était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr.

    Selon M. Sonko, « presque 700 » personnes, dont des militants de l’opposition, ont été arrêtées pour leur participation présumée aux violences survenues du 1ᵉʳ au 3 juin, après sa condamnation par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar.

    Le procureur de la République, Abdou Karim Diop, a annoncé mi-juin l’arrestation à Dakar de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris à ces violentes manifestations.

    NSS/ESF/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall promet une ‘’bonne organisation’’ de l’élection présidentielle de 2024

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall promet une ‘’bonne organisation’’ de l’élection présidentielle de 2024

    Dakar, 3 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, s’est engagé, lundi, à veiller à la ‘’bonne organisation’’ du scrutin présidentiel du 25 février 2024, auquel il ne sera pas candidat.

    ‘’S’agissant de l’élection présidentielle du 25 février 2024, je tiens à ce que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin, comme par le passé’’, a déclaré M. Sall.

    Le président de la République a annoncé qu’il ne sera pas candidat à cette élection, ‘’même si la Constitution [lui] en donne le droit’’.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024’’, a-t-il déclaré, ajoutant : ‘’D’ici à la transmission du pouvoir au futur président de la République, Inch’Allah (s’il plaît à Dieu), le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction.’’

    ‘’Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat’’, a-t-il dit. ‘’C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.’’

    Le chef de l’Etat affirme avoir ‘’un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises qui [l]’ont lu et entendu’’, ce qui l’amène à respecter, dit-il, sa promesse faite de ne pas être candidat au scrutin présidentiel de l’année prochaine.

    ‘’J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique, qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade’’, a-t-il ajouté.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Conclusions du dialogue national : les députés saisis  »cette semaine » (Macky Sall)

    SENEGAL-POLITIQUE / Conclusions du dialogue national : les députés saisis  »cette semaine » (Macky Sall)

    Dakar, 3 juil (APS) — La mise en œuvre des conclusions du dialogue national va débuter « cette semaine » avec la saisine de l’Assemblée nationale, pour l’examen de certains points relatifs notamment à la modification du Code électoral, a annoncé, lundi, le chef de l’État, Macky Sall, en renouvelant sa  »main tendue » pour continuer à bâtir le Sénégal, « asseoir une paix durable » et organiser  »des élections apaisées ».

    Dans une adresse radiotélévisée à la nation, au cours de laquelle il a annoncé sa décision de ne pas se porter candidat à la présidentielle de 2024, Macky Sall a déclaré que la mise en œuvre des conclusions du dialogue national va débuter  »cette semaine » avec la saisine de l’Assemblée nationale pour que les députés puissent examiner les points de consensus sur lesquels se sont accordés les participants à ces concertations.

    « Je salue les conclusions très positives du dialogue national dont la mise en œuvre débutera cette semaine par la saisine de l’Assemblée nationale pour la modification de certaines dispositions de la constitution et du Code électoral, entre autres », a-t-il dit.

    Le dialogue national a été lancé le 31 mai dernier par le président de la République en vue notamment de permettre aux « forces vives » de la nation de trouver des points de consensus autour de nombreux points de crispation de la vie politique.

    Ces discussions se sont achevées le 24 juin dernier avec à la clé douze points accords sur les 16 soumis à discussion.

    Macky Sall s’est félicité des conclusions du dialogue national, »des recommandations fort stratégiques, sur les différentes dimensions de la vie sociale, politique, économique et culturelle de notre pays. »

    Il a invité la classe politique à  »regarder ensemble vers l’avenir » et à  »abandonner les postures populistes, nihilistes, extrémistes qui tentent de présenter notre pays comme un désert sans loi ».

    Le président de la République, faisant allusion aux violences de début juin, nées de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse », a indiqué que lorsque la paix et la stabilité  »sont aussi menacées, point d’indifférence et de neutralité possible. »

    Ousmane Sonko était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr.

     

    BK/OID

     

     

     

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Voici l’intégralité du Message du chef de l’Etat à la Nation

    SENEGAL-POLITIQUE / Voici l’intégralité du Message du chef de l’Etat à la Nation

    Mes cher(e)s compatriotes d’ici et de la diaspora

    C’est en forte conscience des responsabilités qui m’incombent que je voudrais m’adresser à vous, ce soir, en ma qualité de garant du fonctionnement régulier des institutions, de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire.

    Pour beaucoup d’entre nous, nous venons de célébrer la fête de la Tabaski, cette fête de la foi, de la solidarité et de la convivialité, en compagnie de ceux et celles que nous aimons et qui emplissent nos vies de bonheur, d’espoir et d’amitié. Pour certains de nos concitoyens cependant, la fête s’est déroulée dans l’ombre du deuil, parce que leurs chers enfants faisaient partie de ceux et celles qui ont perdu la vie dans des violences insoutenables, injustifiables et inexcusables. Des violences qui ont mis à l’épreuve notre cohésion sociale et notre longue et enviable tradition de paix et de stabilité en Afrique.

    Vous aurez donc compris la tristesse et la douleur qui sont miennes. Vous, comme moi, nous n’étions pas cette année   dans le même état d’esprit par lequel nous honorons et célébrons la fête du sacrifice.

    Permettez-moi de m’incliner, à nouveau, devant la mémoire de nos enfants qui ont tragiquement perdu la vie, sous les effets brutaux de la violence et de renouveler mes condoléances à toutes les familles éplorées et à la nation toute entière. Je n’ai pas manqué, dans mes prières, il y a quelques jours, aux lieux saints de l’islam, de penser à nos regrettés disparus.   Aucun de nos fils, aucune de nos filles, ne doit payer de sa vie les désaccords qui s’expriment dans nos sociétés.  La vie de nos concitoyens ne peut être sacrifiée sous l’autel d’intérêts politiques. Nous avons l’obligation de protéger la vie et la dignité de tous les sénégalais, de toutes les   sénégalaises.

    Devant l’insoutenable, l’innommable, la prise de parole n’est pas toujours facile et souvent, les mots n’arrivent pas à exprimer le plein de tristesse qui nous envahit.

    Nous avons vécu des événements particulièrement graves, marqués par une violence sans précédent, occasionnant des morts et des blessés, ainsi que la destruction massive de biens publics et privés.

    Les scènes de violences et de pillages auxquelles nous avons assisté et leur coïncidence avec une cyber attaque contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services vitaux, tels que l’eau et l’électricité, n’ont rien à voir avec une quelconque manifestation politique.

    Rien, ni aucune revendication ne saurait justifier qu’on tue, qu’on diffuse des messages de haine et de violence dans les réseaux sociaux, qu’on saccage et brûle des biens publics et privés, y compris des moyens de transport, des commerces, des lieux de culte, des domiciles, des Consulats, des ambulances –même un corbillard- , des universités  et des écoles   comme pour éteindre la lumière du savoir, réduire au silence notre élite et notre relève scientifiques et  intellectuelles  et plonger notre pays dans les ténèbres de l’obscurantisme. L’objectif funeste des instigateurs, auteurs et complices de cette violence inouïe était clair : semer la terreur, mettre notre pays à l’arrêt et le déstabiliser. C’est un véritable crime organisé contre la nation sénégalaise, contre l’État, contre la République et ses Institutions.

    Face à ces actes inadmissibles, l’État est resté debout et le peuple sénégalais, attaché à son vivre ensemble, a refusé de tomber dans le piège de cette machination insurrectionnelle aux antipodes des valeurs démocratiques et qui visait à s’emparer du pouvoir par la violence et détruire notre modèle de société.

    Je renouvelle mon soutien et mon entière confiance à nos forces de défense et de sécurité dont la retenue, le professionnalisme et le sang-froid ont permis d’éviter un bilan plus lourd.

    Je redis avec fermeté que les auteurs, les commanditaires, les complices répondront de leurs actes inqualifiables devant la justice. En attendant, les enquêtes se poursuivent. Nous ferons toute la lumière sur ces événements et sur les forces occultes qui veulent ébranler notre pays. Pour ma part, j’affirme ici que je ne transigerai pas avec des fossoyeurs de la nation, de l’État, de la République. Ce serait trahir mon serment constitutionnel.

    J’exprime encore ma profonde compassion et ma solidarité aux victimes de ces actes criminels qui ont perdu leurs biens, fruits d’années d’investissement, de labeur et d’efforts quotidiens. Je pense également à toutes celles et tous ceux plongés aujourd’hui dans la détresse, parce que leurs emplois sont perdus ou menacés. C’est le Sénégal qui se lève tôt, qui travaille dur toute la journée et qui se couche tard qui est ainsi atteint.

    J’invite fortement les parents et les familles à plus de vigilance. Je demande solennellement aux citoyens, aux leaders d’opinion, à toutes les forces vives de la nation, politiques et apolitiques, soucieux de la sauvegarde des valeurs démocratiques, de la paix, de la sécurité et de la stabilité de notre pays, de soutenir, sans réserve, l’action de l’État pour mettre en échec le projet pernicieux de déstabilisation du Sénégal. Quand la paix, la sécurité et la stabilité de la patrie sont à ce point menacées, il n’y a point d’indifférence et de neutralité possibles.

    Au regard de cette situation sans précédent, j’ai demandé au gouvernement de faire un bilan exhaustif des pertes et d’examiner les voies et moyens d’assister les familles des victimes ainsi que les personnes et entités ayant subi des préjudices.

    Le contexte est difficile, les inquiétudes, les angoisses sont là.  Mais je sais que le peuple sénégalais a les ressources spirituelles, culturelles, traditionnelles, sociales pour transformer ces moments d’épreuves en une chance pour la paix. Ainsi œuvrer à transformer nos divergences en des occasions de dialogues constructifs pour forger le Sénégal que nous voulons, un Sénégal de respect de la vie humaine, de la justice, de l’égalité et de la paix.  Un Sénégal qui se réconcilie avec ses valeurs de « disso », de concertation qui ont traversé le temps et construit son histoire enviée.

    L’heure du bilan viendra plus tard alors que des occasions se présenteront pour vous parler de ce que le Sénégal a été sous ma présidence. Mais aujourd’hui, je voudrais interpeller   toute la classe politique, sans exclusive. Notre pays nous demande de regarder ensemble vers l’avenir afin que nous soyons les bâtisseurs du Sénégal de demain. Consolidons les forces de nos institutions tout en remédiant à leurs faiblesses. Abandonnons les postures populistes, nihilistes, extrémistes qui tentent de présenter notre pays comme un désert sans loi. Chaque nation peut être éprouvée, chaque société peut être traversée par des tensions. Mais voici plus de 60 ans que nous œuvrons à construire un Sénégal selon nos valeurs de paix et de solidarité.

    Des jalons ont été posés par mes prédécesseurs. Continuons à bâtir sur ces acquis et éloignons-nous des radicalismes qui veulent faire de la violence l’arbitre principal de nos différends. Nous pouvons être des adversaires mais jamais   des ennemis. C’est pour cela, qu’après le dialogue national réussi que je salue encore, ma main demeure tendue à toutes les voix de bonne volonté pour continuer d’échanger sur les bonnes idées, les bonnes propositions qui nous permettront de faire advenir un Sénégal de bâtisseurs et non de casseurs, d’asseoir une paix durable, de réussir des élections apaisées dont les résultats seront acceptés par tous, le lendemain du scrutin.

    Cette vision de nous-mêmes comme un peuple ancré dans la paix et la stabilité n’est pas une utopie, même si notre histoire politique a rencontré quelques moments de fragilité, de tensions. Notre force a été d’avoir toujours su trouver les mots, les paroles, les rencontres pour converser, pour panser ensemble les plaies, guérir ensemble les maux. Et depuis mon investiture à la magistrature suprême, mon gouvernement et moi, n’avons ménagé aucun effort pour renforcer l’unité nationale, consolider les acquis de notre démocratie et le respect des droits de l’homme. Nous n’avons cessé de relever les défis liés au développement économique et social. Nous avons un bilan qui amène nos adversaires, même ceux parmi les plus virulents, à reconnaître que nous avons fait progresser le Sénégal.

    Mais aujourd’hui, ce n’est pas sur le bilan de nos réalisations que je veux surtout m’appesantir. Je veux parler avec vous de notre avenir en tant qu’il est façonné par les dynamiques de notre présent, de nos aspirations les uns à l’égard des autres, de la promesse que chacun peut être pour l’autre dans la construction du Sénégal que nous souhaitons léguer à nos enfants. Je veux donc parler de ce que, le Sénégal de demain exige de nous aujourd’hui, nous les contemporains. Je veux évoquer nos responsabilités en tant que communauté de destin.

    Nous sommes condamnés à une solidarité susceptible de préserver l’unité de notre nation, malgré les tensions et divergences qui peuvent nous opposer. Cette solidarité ne signifie pas une totale convergence des points de vue, une uniformisation des consciences, une domination des uns sur les autres. Cette solidarité est celle qui nous empêchera de traduire nos désaccords, nos dissonances dans des violences meurtrières, justement parce que nous aurons su nous abreuver dans les sources démocratiques, morales, spirituelles et culturelles du grand peuple sénégalais. Cette solidarité, mes chers compatriotes, c’est celle qui poussera chaque individu à développer les comportements qui ne menacent pas l’avenir de notre nation.  Cette solidarité enfin, c’est celle qui fera de chacun, de chacune de nous, une digue contre la violence.

    J’entends bien les aspirations du peuple sénégalais, de sa jeunesse en particulier, de ses attentes légitimes en matière de justice socio-économique, de création d’emplois, de renforcement du système d’éducation et de formation professionnelle, de meilleurs cadres de vie.   Je comprends la volonté de notre jeunesse de vouloir vivre une vie qui vaut la peine d’être vécue, ici au Sénégal et non ailleurs. C’est justement à nous concerter à repenser ensemble cette solidarité que nous parviendrons, en tant que société, à répondre aux justes revendications de notre jeunesse et de l’ensemble des citoyens sénégalais.

    Jamais la violence n’a permis à un pays   de répondre aux aspirations de sa population. Loin d’être une solution, la violence et les discours qui la construisent sont les signes d’une démission morale, intellectuelle, politique et citoyenne.  N’est-ce pas à inventer, à réinventer de nouvelles manières de penser le développement de notre pays et de l’Afrique que nous devons nous atteler afin d’assumer notre destin dans un monde de plus en plus instable ? Mais pourrait-on collectivement nous ouvrir à des possibles, produire le meilleur de nous-mêmes, si nos intérêts politiques personnels nous dressent les uns contre les autres, poussant ainsi une partie de la jeunesse dans la banalisation de la violence ? A l’heure où se reconfigurent les rapports de pouvoir au niveau global, où la révolution numérique nous plonge dans des ailleurs incontrôlés, le Sénégal et l’Afrique de manière générale, ont plus que jamais besoin de se réarmer scientifiquement et   intellectuellement par la production des savoirs et des savoirs faire capables de défendre l’intérêt de nos populations et de nos cultures.

    Nous avons des intelligences et des ressources humaines, ici, mais aussi disséminées à travers le monde, que seul le sens de la solidarité pourrait mobiliser au service d’une Afrique forte dans un monde malmené par des luttes d’influences et de domination. La violence est un frein à la mise en œuvre de nos capacités, de notre engagement à faire émerger un Sénégal prospère, un Sénégal de richesse partagée, bref, un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.

    C’est fort de la conviction d’un Sénégal enraciné dans les vertus de la paix et du dialogue, que j’ai appelé à l’organisation d’un dialogue national ouvert, pluriel et inclusif. Je ne saurai assez remercier le coordonnateur de ce dialogue national ainsi que les présidents et rapporteurs de commissions, de même que tous   les participants, sans exception, qui ont su mettre le Sénégal au-dessus de tout pour produire, en un temps record, des recommandations fort stratégiques, sur les différentes dimensions de la vie sociale, politique, économique et culturelle de notre pays. Je salue les conclusions très positives du dialogue national dont la mise en œuvre débutera cette semaine par la saisine de l’assemblée nationale pour la modification de certaines dispositions de la constitution et du code électoral entre autres.

    Mes cher(e)s compatriotes,

    S’agissant de l’élection présidentielle du 25 février 2024, je tiens à ce que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin, comme par le passé.

    En ce qui me concerne, j’ai suivi avec beaucoup d’attention et d’émotion les différentes manifestations de soutien à ma candidature pour un second quinquennat. La dernière étant celle des 512 maires et présidents de conseil départemental sur les 601 que compte notre pays. A cela s’ajoutent les soutiens de la diaspora, de mouvements de jeunes, de femmes, de nos respectés sages, d’enseignants, d’arabisants, de religieux et bien d’autres groupes, tous   déjà prêts   pour mener le combat de ma réélection. A tous ces compatriotes, je voudrais exprimer ma profonde gratitude en réservant une mention spéciale et toute particulière à la coalition BBY, à mon parti l’Alliance Pour la République et à la grande coalition de la majorité présidentielle.

    Mes cher(e)s compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si   la constitution m’en donne le droit. En effet, depuis la révision constitutionnelle de 2016, le débat juridique a été définitivement tranché par la décision du Conseil Constitutionnel n°1-C-2016 du 12 février 2016.

    Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles nombreux dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays qui trouve de plus en plus   ses marques. Mais le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence.

    On a tant spéculé, commenté sur ma candidature à cette élection. Cependant, Je n’ai jamais voulu être l’otage de cette injonction permanente à parler avant l’heure, car mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socio-économique difficile et incertain.

    Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat. C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.  J’ai un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises qui m’ont lu et entendu. J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole.

    Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade dont les parcours sont, bien sûr, différents mais qui ont contribué chacun à construire l’image de ce Sénégal démocratique qu’il faut perpétuer. Je ne saurai faire moins.

    D’ici la transmission du pouvoir au futur président de la république, in shallah, le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction. En vertu du mandat que vous m’avez confié et en étroite cohérence avec mon serment constitutionnel, je continuerai de consacrer toutes mes forces à défendre, sans failles, les institutions constitutionnelles de la république, le respect des décisions de justice, l’intégrité du territoire, la protection des personnes et des biens.  Je resterai à vos côtés, à votre écoute et au service de la république et de la nation.

    Nous avons des réalisations indéniables et un potentiel incroyable. Mais soyons vigilants et conscients des difficultés, des obstacles qui sont réels et de l’activisme des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur.

    L’enjeu essentiel pour moi, c’est que notre cher Sénégal, ce pays que j’ai à cœur, que vous avez à cœur, garde le cap vers l’émergence dans la voie de l’action, de la paix, de la stabilité, du respect du droit, de l’ordre public, dans l’unité nationale et la cohésion sociale. ​​

    Cela exige de chacune, de chacun de nous l’adhésion   à notre modèle de société fondé sur la démocratie, la liberté, le respect de nos valeurs socio culturelles, le respect de ce vivre ensemble qui a su jusqu’ici nous rassembler et nous ressembler, le respect de nos religions, de nos confréries et de nos guides religieux. En somme, le respect de notre identité collective sénégalaise qui est ancrage dans le socle socioculturel sénégalais et africain, mais aussi ouverture dans la modernité.

    C’est seulement ainsi que nous pourrons poursuivre, ensemble, épaule contre épaule, notre élan commun vers notre destin commun, fidèles à notre devise nationale : Un Peuple, Un But, Une Foi.

    Vive la République !

    Vive le Sénégal.

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle’’

    Dakar, 3 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a déclaré lundi à Dakar avoir pris la décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si la Constitution m’en donne le droit’’, a-t-il annoncé dans un discours retransmis par la RTS.

    ‘’Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles, nombreux, dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays’’, a ajouté Macky Sall, poursuivant : ‘’Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence.’’

    Le président de la République a déclaré qu’il n’avait ‘’jamais voulu être l’otage de cette injonction permanente à parler avant l’heure’’ d’une candidature à son nom à l’élection présidentielle.

    ‘’Mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socioéconomique difficile et incertain’’, a argué M. Sall en parlant des raisons pour lesquelles il ne s’est prononcé que maintenant.

    Un ‘’code d’honneur et un sens de la responsabilité historique’’

    ‘’Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat’’, a-t-il dit. ‘’C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.’’

    Le chef de l’Etat affirme avoir ‘’un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises qui [l]’ont lu et entendu’’, ce qui l’amène à respecter, dit-il, sa promesse faite de ne pas être candidat au scrutin présidentiel de l’année prochaine.

    ‘’J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique, qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade’’, a-t-il ajouté.

    Ses prédécesseurs ‘’ont contribué chacun à construire l’image de ce Sénégal démocratique qu’il faut perpétuer’’, a dit Macky Sall, ajoutant : ‘’Je ne saurai faire moins [qu’eux].’’

    ‘’D’ici la transmission du pouvoir au futur président de la République, Inch’Allah (s’il plaît à Dieu), le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction’’, a-t-il promis.

    De même s’est-il engagé à continuer à ‘’consacrer toutes [ses] forces à défendre sans faille les institutions […] de la République, le respect des décisions de justice, l’intégrité du territoire, la protection des personnes et des biens’’.

    L’‘’enjeu essentiel pour moi, notre cher Sénégal’’

    ‘’Je resterai à vos côtés, à votre écoute et au service de la République et de la nation. Nous avons des réalisations indéniables et un potentiel incroyable. Mais soyons vigilants et conscients des difficultés et des obstacles qui sont réels, et de l’activisme des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur’’, a poursuivi Macky Sall.

    ‘’L’enjeu essentiel pour moi, c’est que notre cher Sénégal […] garde le cap vers l’émergence dans la voie de l’action, de la paix, de la stabilité, du respect du droit, de l’ordre public, dans l’unité nationale et la cohésion sociale. Cela exige de chacune, de chacun de nous l’adhésion à notre modèle de société fondé sur la démocratie, la liberté, le respect de nos valeurs socioculturelles, le respect de ce vivre ensemble qui a su jusqu’ici nous rassembler’’, a affirmé le président de la République.

    Il dit aussi avoir ‘’suivi avec beaucoup d’attention et d’émotion les […] manifestations de soutien à [sa] candidature pour un second quinquennat’’. ‘’Je voudrais exprimer ma profonde gratitude en réservant une mention spéciale et toute particulière à la coalition BBY (Benno Bokk Yaakaar), à mon parti, l’Alliance pour la République.’’

    ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko dénonce sa ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko dénonce sa ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales’’

    Dakar, 3 juil (APS) – L’opposant Ousmane Sonko a déclaré dimanche soir faire l’objet d’une ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales’’.

    En s’exprimant à la veille d’un discours à la nation du président de la République, Macky Sall, M. Sonko a fustigé sa ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales, sans aucune base légale’’.

    L’opposant a condamné ‘’cette détention administrative contre [sa] personne’’. Elle doit prendre ‘’fin le plus immédiatement possible’’, a-t-il ajouté.

    Le maire de Ziguinchor (sud) fait allusion aux visites interdites de ses proches, de ses militants, de ses alliés politiques et de ses avocats à son domicile à Dakar.

    Les forces de l’ordre ont dispersé plusieurs fois des personnes qui tentaient de lui rendre visite chez lui.

    ‘’Je suis extrêmement attristé […] par cette situation. Je suis profondément attristé’’, a déclaré Ousmane Sonko en parlant de la mort de plusieurs personnes dans des violences consécutives à sa condamnation à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, le 1er juin.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont été tuées dans ces violentes manifestations, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International faisant état, pour sa part, de 23 morts.

    Pastef-Les patriotes, le parti politique d’Ousmane Sonko, affirme que 29, voire 30 personnes ont péri dans ces manifestations survenues du 1er au 3 juin.

    Ousmane Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, a dénoncé ‘’une parodie de justice’’ en parlant de ce procès qui s’est déroulé à son absence. ‘’Je n’ai reçu aucune convocation me demandant de répondre à un procès’’, a-t-il soutenu.

    ‘’Presque 700 détenus’’

    M. Sonko a parlé aussi d’‘’arrestations arbitraires de masse’’ liées à ces manifestations. ‘’Au dernier décompte, nous en étions à presque 700 détenus’’ dont les dossiers ‘’ont été arbitrairement envoyés en instruction’’, a-t-il dit dans un discours suivi en direct sur sa page Facebook par des dizaines de milliers d’usagers dudit réseau social.

    L’opposant déclare mener un ‘’combat pour la fin de l’impunité [et] la redistribution des richesses’’.

    Le chef de l’Etat a promis de s’adresser aux Sénégalais, ce lundi, pour leur dire s’il sera candidat ou pas à la prochaine élection présidentielle.

    La RTS, la chaîne de télévision du service public de l’audiovisuel, annonce que le discours de Macky Sall à l’adresse de la nation sera retransmis en direct par ses antennes à 20 heures (heure locale).

    Cinq cent douze dirigeants de collectivités territoriales – des maires et des présidents de conseil départemental – ont déclaré samedi à Dakar avoir signé une pétition réclamant la candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024.

    L’opposition soupçonne M. Sall de vouloir briguer un nouveau mandat, ce qui, selon elle, serait une violation de la Constitution.

    Mais le leader de l’Alliance pour la République soutient que la loi fondamentale l’autorise à présenter sa candidature au prochain scrutin présidentiel.

    Son premier mandat de sept ans ne doit pas être pris en compte, selon lui, en raison de la modification constitutionnelle par voie référendaire de 2016.

    Mais Macky Sall a déclaré dans un livre publié en janvier 2019 aux éditions Cherche Midi (France), ‘’Le Sénégal au cœur’’ (176 pages), qu’il devait exercer en vertu de la Constitution modifiée en 2016 son ‘’dernier mandat’’ s’il était réélu en 2019.

    ESF/OID