Catégorie : Politique

  • SENEGAL-MEDIAS / Les journalistes sénégalais invités à ‘’densifier la lutte’’ pour le respect de leurs droits fondamentaux

    SENEGAL-MEDIAS / Les journalistes sénégalais invités à ‘’densifier la lutte’’ pour le respect de leurs droits fondamentaux

    Dakar, 19 juin (APS) – La Coordination des associations de presse (CAP) appelle les professionnels des médias sénégalais à ‘’densifier la lutte pour le respect de [leurs] droits fondamentaux’’, dans un contexte d’‘’emprisonnements ciblés de journalistes’’ au Sénégal, le gouvernement faisant valoir, pour sa part, que ‘’la liberté de la presse […] n’est pas un droit absolu’’.

    ‘’Le temps est venu de densifier la lutte pour le respect de nos droits fondamentaux avec les moyens légaux à notre disposition’’, déclare la CAP dans un éditorial publié lundi par plusieurs médias sénégalais.

    La Coordination des associations de presse estime que ‘’l’heure du choix a sonné pour tous les journalistes sénégalais qui tiennent encore à leur dignité et qui pensent, avec raison, que leur indépendance éditoriale est incompatible avec la compromission’’.

    ‘’Quoi qu’il doive leur en coûter. Ce choix doit être celui de tous ceux qui estiment que la situation actuelle de la presse n’est plus supportable’’, soutient la CAP.

    ‘’Les sacro-saintes libertés constitutionnelles [constituant] la boussole de notre métier sont désormais administrées par le bon vieux Monstre de nos malheurs’’, ajoute-t-elle.

    Les associations de presse membres de cette structure estiment que ‘’les dernières actualités qui émeuvent certains d’entre nous […] ont mis en lumière notre totale impuissance à riposter et à tenir tête au Monstre de nos malheurs’’.

    Elles dénoncent ‘’les agressions violentes et répétées contre le groupe Wal Fadjri depuis plusieurs mois’’.

    Ces agressions, poursuit la CAP, ‘’n’auraient jamais été possibles sans les faiblesses quasi rédhibitoires de nos cadres syndicaux’’. ‘’La coupure du signal de télévision de nos confrères de (Walf TV) pour une durée de trente jours, endossée par notre ministre de tutelle, a révélé toute notre impuissance à faire face lorsqu’un droit constitutionnel est foulé au pied par ceux qui sont censés le respecter et le faire respecter.’’

    La CAP dénonce aussi ‘’les emprisonnements ciblés de journalistes’’, qui ‘’ont créé chez beaucoup d’entre nous un réflexe d’autocensure’’.

    Elle fustige ‘’l’incompétence et la sournoiserie avec lesquelles le secteur des médias est régenté’’ au Sénégal.

    ‘’Un réflexe d’autocensure’’

    L’éditorial invite les professionnels des médias à ‘’sonner la révolte qui imposerait au Monstre de nos malheurs l’arrêt de ses agressions contre la liberté de la presse’’. ‘’Cela suppose de reconstituer la force collective et unitaire d’une corporation dont le rayonnement et l’autonomie sont indispensables à la démocratie et à l’Etat de droit.’’

    Les grands rassemblements organisés récemment par les journalistes en guise de protestation contre l’arrestation de confrères arrêtés sont ‘’la preuve vivante que nous avons encore notre destin en main’’, lit-on dans l’éditorial.

    Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a réagi à la publication de l’article de la CAP.

    ‘’La liberté de la presse […] n’est pas un droit absolu. Il s’agit d’une liberté encadrée et limitée lorsqu’elle se heurte aux impératifs liés à la préservation de l’ordre public et au respect de la vie privée’’, a soutenu M. Thiam dans un courrier parvenu à l’APS.

    ‘’Sur 1.600 cartes de presse distribuées, 300 radios, 45 quotidiens, 325 sites d’information en ligne, seuls le groupe Wal Fadjri et deux journalistes sont sous le coup de sanctions pour violation des règles éthiques et déontologiques’’, argue-t-il.

    ‘’Il est consacré au Sénégal la liberté d’expression, en vertu des dispositions pertinentes de l’article 10 de la Constitution, qui permet à chacun d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image’’, écrit Moussa Bocar Thiam, le ministre chargé des médias au sein du gouvernement.

    La loi du 13 juillet 2017, qui donne naissance à l’actuel Code de la presse du Sénégal, ‘’dispose clairement en son article 57 que ‘les entreprises de presse et de la communication audiovisuelle doivent respecter la vie privée et les bonnes mœurs’‘’, rappelle M. Thiam.

    ‘’La nécessité de sauvegarder l’ordre public, la sécurité nationale…’’

    Les entreprises de presse ‘’doivent aussi respecter l’ordre public en veillant notamment à ne pas diffuser des programmes ou messages de nature à inciter à la violence ou à la haine’’, ajoute-t-il en citant toujours le même article du Code de la presse.

    ‘’Une déclinaison de cette limitation est retrouvée dans les conventions et le cahier des charges qui lient l’Etat aux groupes de presse’’, fait valoir le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

    Il a tenu à rappeler, en citant les textes encadrant l’exercice de la profession de journaliste au Sénégal, que ‘’le journaliste doit faire une présentation honnête, impartiale et objective des questions et sujets traités’’.

    ‘’La chaîne de télévision ne doit pas être utilisée à des fins de propagande’’, poursuit-il en faisant allusion à ce qui a été reproché à la chaîne privée Walf TV.

    Moussa Bocar Thiam a invoqué ‘’la nécessité de sauvegarder l’ordre public, la sécurité nationale et l’intégrité du territoire’’.

    Cette nécessité, à ses yeux, ‘’justifie, conformément à la loi, la prise de mesures conservatoires pour rétablir la paix publique’’.

    Le Sénégal a reculé de 31 places au dernier classement de Reporters sans frontières consacré à l’état de la liberté de la presse dans le monde.

    Deux journalistes, Pape Ndiaye (Walf TV) et Serigne Saliou Guèye, sont placés en détention depuis plusieurs semaines, plusieurs mois même pour le premier, pour des faits liés à l’exercice de leur profession.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-MONDE-SOCIETE / Droits de l’homme : Dakar salue la « reconnaissance renouvelée » de son rôle

    SENEGAL-MONDE-SOCIETE / Droits de l’homme : Dakar salue la « reconnaissance renouvelée » de son rôle

    Dakar, 19 juin (APS) – Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a salué lundi la « reconnaissance renouvelée » du rôle et de la place du Sénégal par le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

    ‘’Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur se félicite de la reconnaissance, encore renouvelée, ce lundi 19 juin 2023, à Genève, par le Haut-commissaire des Nations unies, du rôle et de la place du Sénégal en matière de droits de l’homme’’, rapporte un communiqué parvenu à l’APS.

    Le document cite notamment le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme qui intervenait à l’ouverture solennelle de la 53e session du Conseil des droits de l’homme.

    « Contrairement à de nombreux Etats plus riches, le Sénégal a ratifié tous les principaux traités relatifs aux droits de l’homme et est également parfaitement à jour de toutes les obligations », a souligné Volker Türk dans des propos rapportés par le communiqué.

    « Même si j’ai récemment noté des inquiétudes, il est important de reconnaître qu’il s’agit d’un pays qui a une longue tradition de coopération positive », a-t-il ajouté.

    Pour le ministère sénégalais des Affaires étrangères, cette position de l’organe suprême des Nations unies chargé des droits de l’homme confirme l’attachement du gouvernement du Sénégal à cette question dans un esprit de transparence et de collaboration.

    Elle confirme « la volonté du Sénégal de consolider sa tradition de pays respectueux des droits humains dans le cadre de la légalité internationale et des lois et règlements nationaux », commente la diplomatie sénégalaise.

    Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a dernièrement réclamé l’ouverture d’une enquête indépendante sur la mort d’au moins 16 personnes dans des violences récemment survenues au Sénégal.

    « Les services du Haut-Commissaire ont pris note de la décision des autorités sénégalaises d’ouvrir des enquêtes, mais nous leur demandons de veiller à ce que celles-ci soient rapides, indépendantes et approfondies », avait notamment déclaré Seif Magango, un porte-parole du Haut-commissaire lors d’une conférence presse organisée à Genève.

    AKS/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des élus réclament l’érection du département de Bakel en région

    SENEGAL-POLITIQUE / Des élus réclament l’érection du département de Bakel en région

    Bakel, 19 juin (APS) – Le maire de la commune de Moudery, Diakoye Tounkara, a lancé un appel pour l’érection du département de Bakel en région, relevant, pour justifier cette demande, que les difficultés liées à l’obtention de documents administratifs, au désenclavement de certaines communes du département et les problèmes liés à l’inondation des terres arables le long du fleuve.

     »Tout cela fait que la régionalisation de Bakel reste une des priorités des élus de Bakel. Bakel mérite d’être érigé en région, c’est l’une des premières communes du Sénégal, et a la potentialité aujourd’hui pour être une région’’, a souhaité M. Tounkara en marge d’une cérémonie de présentation des réalisations par la commune de Bakel.

    Le premier adjoint au maire de Bakel, El Hadji Doudou Diop, a relevé pour les saluer les réalisations faites depuis l’arrivée d’Ibrahima Baba Sall à la tête de la commune.  »M. Sall a compris que le Sénégal ne peut pas être émergent si nos communes ne sont pas émergentes. Les réalisations qui sont faites depuis l’avènement d’Ibrahima Baba Sall  à la tête de la mairie sautent à l’œil’’, a souligné M. Diop.

    Il y a, parmi les réalisations, les artères goudronnées de la ville sont goudronnés, la construction d’un centre socioculturel. Pour compléter le plateau médical de la commune en particulier et le département en général, avec l’inauguration récente d’une maternité construite et équipée par la fondation Sonatel,  »le maire de la commune de Bakel a pu lancer la télémédecine, ce qui nous évite de nous rendre dans les pays voisins pour certains de nos soins’’, a indiqué le premier adjoint.

    Selon lui, avec le poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale  auquel le maire vient d’être élu , l’espoir est permis pour atteindre les objectifs de réalisations et de développements contenus dans le programme ‘’qui nous a porté  à la tête la commune’’.

    Il a conclu par demander la régionalisation du département compte tenu de l’éloignement des services administratifs et du chef-lieu de région. ‘’Bakel doit être érigé en région’’, a-t-il lancé, lui aussi.

    BT/ADC

  • SENEGAL-POLITIQUE  / Matam : Pastef-Les Patriotes dénonce  »les multiples interdictions de marche » du préfet

    SENEGAL-POLITIQUE / Matam : Pastef-Les Patriotes dénonce  »les multiples interdictions de marche » du préfet

    Ourossogui (Matam), 17 juin (APS) – La coordination départementale de Pastef-Les Patriotes (opposition) a dénoncé samedi  »les multiples interdictions de rassemblements et de marches pacifiques » par le préfet.

     »Le Préfet de Matam a une fois encore rejeté notre demande de marche pacifique qui était prévue, ce samedi à Ourossogui. Une énième interdiction que nous dénonçons », a dit Amadou Dia, coordonnateur départemental de Pastef, un parti d’opposition.

    Le responsable politique intervenait lors d’une conférence de presse tenue à Ourossogui, à la place de la marche programmée ce même jour, mais interdite par l’autorité administrative.

    Le préfet Souleymane Ndiaye a motivé sa décision d’interdire la marche pacifique par le faible nombre de forces de l’ordre disponibles à Ourossogui pour encadrer le rassemblement.

    Selon Amadou Dia, la coordination a déposé à maintes reprises des demandes de manifestations pour se solidariser avec leur leader Ousmane Sonko. M. Dia a considéré que ces interdictions sont  »une manière de les empêcher d’exprimer librement leur mécontentement ».

     »Nous dénonçons cette injustice qui n’a aucun fondement », a-t-il déclaré, ajoutant que la coordination départementale va tenir avec ou sans autorisation un rassemblement le samedi 24 juin.

    AT/ADC

  • « Garder ouvert un couloir de dialogue malgré la guerre. La paix est possible grâce au dialogue » – Le Président Macky SALL à St-Pétersbourg

    « Garder ouvert un couloir de dialogue malgré la guerre. La paix est possible grâce au dialogue » – Le Président Macky SALL à St-Pétersbourg

    Extrait du discours du chef de l’Etat Macky Sall à Saint-Pétersbourg (Russie) dans le cadre d’une mission de médiation visant à mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine.

  • SENEGAL-CULTURE-POLITIQUE / ‘’Sénégal majeur, entreprenant et solidaire’’, un ouvrage de 500 analyses pour mettre le Sénégal sur la voie du développement (auteur)

    SENEGAL-CULTURE-POLITIQUE / ‘’Sénégal majeur, entreprenant et solidaire’’, un ouvrage de 500 analyses pour mettre le Sénégal sur la voie du développement (auteur)

    Dakar, 16 juin (APS)-’’Sénégal majeur, entreprenant et solidaire’’ est un ouvrage  »de 500 analyses dynamiques et solutions » qui permettront de mettre le Sénégal sur la voie du développement », a soutenu jeudi son auteur, El Hadji Ibrahima Mbow.

    ‘’Ce livre propose des solutions sur le plan économique, sur le plan administratif. Il aménage le territoire, garantit les accès, renforce notre diplomatie et modifie notre carte diplomatique. Nous espérons que le contenu  de ce livre sera bien utilisé pour mettre le Sénégal sur la voie du développement ’’, a-t-il déclaré lors d’une conférence presse au siège de l’harmatan Sénégal, éditeur de  »Sénégal majeur, entreprenant et solidaire’’, un ouvrage de 500 analyses repartis sur 5 piliers.

    ‘’Le livre repose sur 5 piliers majeurs », a-t-il indiqué, relevant que le premier de ces piliers est l’industrialisation de notre pays.  » Nous avons besoin de bassins industriels pour créer des richesses et surtout pour régler la question de l’emploi et de la qualification des jeunes et naturellement augmenter les revenus et le pouvoir d’achat’, a-t-il-expliqué.

    La deuxième repose sur la réforme et la refondation de l’administration, a-t-il poursuivi, expliquant que ‘’nous avons besoin de grand service public, un Etat fort, des institutions fortes qui mettent en avant l’intérêt général avec naturellement une transparence dans la gouvernance financière’’.

    ‘’Nous proposons dans ce document que tous les budgets des ministères soient mis en ligne pour que chaque sénégalais puisse voir la destination du plus petit franc des budgets. Nous le devons aux sénégalais parce que c’est l’argent qui appartient aux citoyens’ ’a-t-il-souligné.

    El Hadji Ibrahima Mbow propose également la création d’un ministère des données.  »Ce ministère, selon lui,  sera une innovation, qui va non seulement retracer toutes les politiques mais aussi expliquer avec des chiffres à l’appui les performances de chaque secteur et les insuffisances dans les autres secteurs ».

    Comme troisième pilier, l’auteur propose la création cinq méga-régions avec des conseils territoriaux et mettre les jeunes au travail en attribuant à chaque méga-région, une somme de 500 milliards CFA afin qu’ils soient des acteurs économiques. Le quatrième pilier du livre, a-t-il indiqué, concerne les services prioritaires universels, la santé notamment l’accès aux soins pour tous, l’éducation, la sécurité et l’habitat.

    Le dernier pilier d’ouvrage évoque la question de la diplomatie sénégalaise, a-t-il encore soutenu, estimant que le Sénégal doit multiplier ses coopérations avec des partenariats gagnant-gagnant.  »Le Sénégal en collaboration avec les pays de CEDEAO doit quitter le franc CFA qu’il considère comme une monnaie parasite qui gêne le développement », a-t-il ajouté.

    Evoquant la situation politique du pays, il a invité le président de la République, Macky Sall,  à s’adresser aux sénégalais pour éclairer l’option national sur la question du troisième mandat. ‘’Nous ne voulons pas la violence, nous ne voulons pas non plus la stratégie du chaos, nous appelons tous les citoyens à échanger, à discuter pour que le pétrole et le gaz ne soient pas une malédiction pour notre pays’ ’a-t-il-lancé.

    ABD/AB/ADC

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-VIOLENCES / Nervis : Antoine Diome juge ‘’prématuré’’ de se prononcer sur les résultats de l’enquête

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-VIOLENCES / Nervis : Antoine Diome juge ‘’prématuré’’ de se prononcer sur les résultats de l’enquête

    Dakar, 15 juin (APS) – Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, juge ‘’prématuré’’ de se prononcer sur les résultats de l’enquête relative à la participation présumée de nervis aux côtés des forces de l’ordre, lors des violences politiques survenues entre le 1er et le 3 juin dans plusieurs villes du pays.

    ‘’Aujourd’hui, avec les manipulations qu’il y a sur les réseaux sociaux, on peut faire dire à une vidéo le contraire de ce qu’elle a voulu dire’’, a souligné M. Diome lors d’une conférence de presse donnée par plusieurs membres du gouvernement.

    ‘’J’ai bien employé le mot collecter. La police a collecté des vidéos. Chacun s’est fait une opinion. Mais c’est l’enquête en cours qui va déterminer la conduite à tenir et situer les responsabilités’’, a-t-il poursuivi.

    Le ministre de l’Intérieur a été interrogé sur les vidéos largement partagées sur Internet, selon lesquelles des nervis auraient prêté main-forte aux forces de l’ordre.

    ‘’C’est prématuré […] de se prononcer sur les résultats d’une enquête en cours’’, a soutenu Antoine Diome, estimant qu’il serait ‘’plus prudent’’ de laisser la question des nervis aux spécialistes.

    ‘’Actuellement, nous en sommes à l’étape des autopsies. Il existe des rapports d’autopsie et des certificats de genre de mort […] Actuellement, on ne peut pas mettre les forces de défense et de sécurité et les manifestants les uns en face des autres, s’agissant des décès’’, a soutenu le ministre de l’Intérieur.

    C’est seulement lorsqu’il y a la ‘’suspicion d’une implication de forces et de défense et de sécurité ou d’une autre personne […] qu’on pourra dire qu’il y a un mis en cause, lequel pourra donner sa version’’, a dit M. Diome, ajoutant : ‘’Il ne faut pas marcher plus rapidement que la justice.’’

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Amnesty International, dont le bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est basé à Dakar, a annoncé la mort de 23 personnes dans les violences.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés.

    SMD/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ismaïla Madior Fall réfute ‘’toute précipitation’’ dans le traitement des affaires judiciaires concernant les opposants 

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Ismaïla Madior Fall réfute ‘’toute précipitation’’ dans le traitement des affaires judiciaires concernant les opposants 

    Dakar, 15 juin (APS) – Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a réfuté ‘’toute précipitation’’ dans le traitement des affaires judiciaires concernant les opposants, lors d’une conférence de presse, jeudi, à Dakar.

    ‘’Il n’y a aucune précipitation dans le traitement des affaires judiciaires concernant les opposants. L’affaire opposant le sieur Ousmane Sonko à la demoiselle Adji Sarr a débuté en février 2021 pour être jugée en mai 2023’’, a-t-il fait valoir.

    ‘’Naturellement, à chaque fois qu’un acteur politique est concerné par une affaire pendante devant la justice, l’on a tendance à dire qu’il y a une certaine volonté d’écarter un opposant, surtout quand arrive une élection présidentielle’’, a dit Ismaïla Madior Fall.

    Dans l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, ‘’la justice a été dite, malgré les intimidations faites aux juges courageux, qui ont dit ce qu’ils pensent être le droit’’, a-t-il affirmé.

    Interrogé sur l’éventualité d’une arrestation d’Ousmane Sonko à la suite de sa condamnation à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, le garde des Sceaux a dit que ‘’la décision du juge n’est pas encore disponible’’.

    ‘’C’est une pratique régulière pour se donner le temps de rédiger l’intégralité de la décision’’, a ajouté M. Fall.

    Il y a eu une ‘’disqualification des faits de viol en corruption de la jeunesse, qui est bien prévue par le Code pénal’’, a souligné le ministre de la Justice.

    ‘’Ce chef d’accusation était bien saisi dans l’ordonnance du juge d’instruction, dans son renvoi devant la chambre criminelle’’, a-t-il martelé.

    SMD/OID

  • SENEGAL-MONDE-COLLECTIVITES / Macky Sall félicite Barthélémy Dias après son élection à la présidence de Metropolis

    SENEGAL-MONDE-COLLECTIVITES / Macky Sall félicite Barthélémy Dias après son élection à la présidence de Metropolis

    Dakar, 15 juin (APS) – Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a adressé ses félicitations au maire de Dakar, Barthélémy Dias, élu mercredi président de Metropolis, l’Association mondiale des grandes villes et des aires métropolitaines du monde.

     »J’adresse mes vives félicitations à notre compatriote et maire de la ville de Dakar, BarthelemyDias brillamment élu président de l’Association des gouvernements des grandes villes et aires métropolitaines du monde entier et premier africain à occuper cette prestigieuse station. C’est un honneur pour tout le Sénégal et pour la ville de Dakar’’, a tweeté Macky Sall.

    Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar et président de la coalition d’opposition Taxawu Senegaal, dont fait partie Barthelemy Dias, lui a également adressé, sur Twitter, ses ‘’vives félicitations’’.

     »Je suis convaincu que son leadership et son expérience feront avancer les défis mondiaux qui seront abordés au sein de Metropolis »’, a-t-il écrit.

    Metropolis qui réunit 138 gouvernements des agglomérations urbaines du monde entier est ‘’le lieu de convergence de l’expertise mondiale en matière de gouvernance métropolitaine’’.

    L’association permet de trouver ‘’des réponses communes aux défis de la métropolisation, de faire entendre les voix des métropoles sur la scène mondiale et de développer des capacités pour délivrer des services et politiques publiques’’.

    ABB/OID/AKS

  • SENEGAL-JUSTICE / Parler d’une traduction en justice d’éléments des forces de l’ordre revient à saper leur moral, selon Sidiki Kaba

    SENEGAL-JUSTICE / Parler d’une traduction en justice d’éléments des forces de l’ordre revient à saper leur moral, selon Sidiki Kaba

    Dakar, 15 juin (APS) – Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a rejeté la possibilité pour les membres des forces de défense et de sécurité sénégalaises d’être poursuivis en justice devant les juridictions internationales.

    ‘’Ceux qui souhaitent que des éléments des forces de l’ordre soient traduits en justice pour des violations des droits des manifestants veulent leur saper le moral’’, a soutenu M. Kaba.

    Il prenait part à une conférence de presse donnée par le gouvernement, sous la présidence du Premier ministre, Amadou Ba.

    Les ministres de la Justice et de l’Intérieur, ainsi que leur collègue chargé du Commerce et porte-parole du gouvernement ont pris part à la rencontre.

    ‘’C’est une volonté manifeste de vouloir saper le moral des forces de défense et de sécurité en parlant de faits documentés pour leur éventuelle traduction à la Cour pénale internationale’’, a insisté Sidiki Kaba, avocat et ancien leader d’organisations des droits de l’homme.

    Les forces de défense et de sécurité sénégalaises sont ‘’républicaines et responsables’’, a-t-il argué, ajoutant que ‘’le Sénégal n’est pas l’enfer des droits de l’homme comme on veut le faire croire’’.

    ‘’C’est de la fanfaronnade et de la peine perdue de parler de la possibilité d’une traduction d’éléments des forces de l’ordre devant la Cour pénale internationale’’, a lancé le ministre des Forces armées.

    ‘’C’est rigoureusement inexact’’, a martelé M. Kaba lorsqu’il a été interrogé sur des armes que la présidence de la République aurait achetées. ‘’L’achat d’armes est encadré.’’

    Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a tenu à préciser qu’‘’actuellement, nous en sommes à l’étape des autopsies’’. ‘’Il existe des rapports d’autopsie et des certificats de genre de mort […] Actuellement, on ne peut pas mettre les forces de défense et de sécurité et les manifestants les uns en face des autres, s’agissant des décès’’, a poursuivi M. Diome.

    C’est seulement lorsqu’il y a la ‘’suspicion d’une implication de forces et de défense et de sécurité ou d’une autre personne […] qu’on pourra dire qu’il y a un mis en cause, lequel pourra donner sa version’’, a dit M. Diome, ajoutant : ‘’Il ne faut pas marcher plus rapidement que la justice.’’

    Des voix s’élèvent au Sénégal pour réclamer des poursuites judiciaires contre des membres des forces de défense et de sécurité soupçonnés d’avoir exercé des violences sur des manifestants ou des passants lors des violentes manifestations survenues au Sénégal du 1er au 3 juin, ce que le gouvernement a démenti.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Amnesty International, dont le bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est basé à Dakar, a annoncé la mort de 23 personnes dans les violences.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés.

    SMD/ESF/AKS