Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / Une évaluation des pertes causées par les pillages en cours pour une assistance des victimes, selon Amadou Ba

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / Une évaluation des pertes causées par les pillages en cours pour une assistance des victimes, selon Amadou Ba

    Dakar, 15 juin (APS) – Les pouvoirs publics ont entamé une évaluation des pertes matérielles causées par les violences survenues au Sénégal du 1er au 3 juin, pour connaître ‘’les mesures à prendre au profit des entreprises’’ et apporter leur ‘’soutien’’ à ‘’l’ensemble des victimes’’, a déclaré le Premier ministre, jeudi, à Dakar.

    ‘’Une évaluation est en cours pour estimer l’ampleur des pertes matérielles, afin de déterminer les mesures à prendre au profit des entreprises et les mécanismes de soutien appropriés pour l’ensemble des victimes de ces événements’’, a assuré Amadou Ba lors d’une conférence de presse du gouvernement.

    Les auteurs des pillages survenus à Dakar et dans d’autres villes du pays seront traduits en justice, selon le Premier ministre. ‘’Le gouvernement est déterminé à faire la lumière sur les événements récents et à traduire en justice tous ceux qui ont commis des actes répréhensibles. Nous nous engageons résolument à ce que toutes les personnes impliquées dans ces violences répondent de leurs actes’’, a-t-il promis.

    ‘’Des enquêtes sont ouvertes pour déterminer les causes des décès et situer les responsabilités’’, a insisté Amadou Ba.

    Il estime que ‘’les violences notées, les destructions de biens publics et privés ont des répercussions négatives et un coût considérable, qui mettent en péril les emplois, les entreprises locales, tout comme les partenaires de pays amis et l’activité économique en général’’.

    ‘’Le préjudice économique, financier, émotionnel et réputationnel subi par la nation est inestimable’’, a fait remarquer M. Ba.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Amnesty International, dont le bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est basé à Dakar, a annoncé la mort de 23 personnes dans les violences.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés.

    ‘’Des centaines de milliards de francs CFA perdus’’

    ‘’Nous condamnons sans réserve, toute forme de violence, de vandalisme et de destruction. Ces actes ne peuvent en aucun cas être justifiés. Ils ne font qu’aggraver les tensions et peuvent engendrer des divisions au sein de notre société’’, a souligné Amadou Ba.

    Il soutient que ‘’les manifestations violentes observées traduisent une entreprise de déstabilisation qui a commencé avec une cyberattaque et s’est poursuivie par des tentatives malveillantes de destruction et de sabotage d’infrastructures vitales et essentielles pour notre pays’’.

    ‘’Aussi voudrais-je rappeler que le gouvernement reste encore […] engagé pour la recherche de la paix et de la concorde nationale’’, a déclaré M. Ba.

    Le parquet de Dakar a annoncé mardi l’interpellation de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris part à des ‘’faits à caractère criminel’’, faisant allusion aux violences survenues entre le 1er et le 3 juin.

    Selon de nombreux médias, plus de 300 personnes ont été arrêtées dans les départements de Keur Massar et de Pikine (ouest) pour leur participation présumée aux violentes manifestations.

    Le Conseil national du patronat, l’une des principales organisations d’employeurs au Sénégal, estime que ‘’des centaines de milliards de francs CFA ont été perdus en investissements et en chiffre d’affaires’’ à cause des violences.

    SMD/ESF/AKS

  • SENEGAL-EUROPE-DIPLOMATIE / Aïssata Tall Sall va s’adresser à la commission des Affaires étrangères du Parlement européen

    SENEGAL-EUROPE-DIPLOMATIE / Aïssata Tall Sall va s’adresser à la commission des Affaires étrangères du Parlement européen

    Dakar, 15 juin (APS) – La ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, accompagne le président Macky Sall et d’autres chefs d’Etat africains aux visites de médiation à Kiev et en Russie, a-t-on appris de source diplomatique.

    Après cette mission, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur poursuivra son voyage aux côtés du président Macky Sall pour une visite d’Etat au Portugal, indique une note d’information parvenue à l’APS.

    Elle précise que la visite au Portugal vise à renforcer les relations entre le Sénégal et ce pays européen dans plusieurs domaines de coopération.

    Aïssata Tall Sall se rendra ensuite à Bruxelles, où elle fera une ‘’importante déclaration’’ devant la commission des Affaire étrangères du Parlement européen sur la situation au Sénégal, indique la même source.

    Le président Macky Sall, qui a quitté Dakar, jeudi, va faire une escale en Pologne avant de se rendre dans la capitale ukrainienne et Saint-Pétersbourg, en Russie.

    Le chef de l’Etat sénégalais est en compagnie de cinq de ses homologues africains, que sont les présidents de l’Ouganda, de l’Égypte, de l’Afrique du Sud, du Congo-Brazzaville et de la Zambie, détaille un communiqué de la Présidence de la République.

    Macky Sall avait rencontré son homologue russe Vladimir Poutine, l’année dernière. Le chef de l’Etat sénégalais, à l’époque président en exercice de l’Union Africaine, avait plaidé pour la mise en place de corridors de transfert de céréales et d’engrais vers l’Afrique.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 juin 2023

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 juin 2023

    Dakar, 14 juin (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 14 juin 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations au Ministre chargé de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, au Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, Fatou Diané Guéye, aux partenaires de l’Etat, aux organisations et acteurs communautaires de santé et aux femmes pour la mobilisation exceptionnelle et le succès de la rencontre nationale du Chef de l’Etat avec les « Bajenu Gox ».

    A cet égard, le Chef de l’Etat a salué le travail de proximité remarquable réalisé sur l’ensemble du territoire national par les 9138 « Bajenu Gox » recensées, actrices incontournables de la santé maternelle et infantile et soutiens efficaces à notre système de santé.

    Abordant la reconnaissance par la communauté internationale des efforts du Sénégal en matière de bonne gouvernance des ressources naturelles, le Président de la République a magnifié la tenue, à Dakar, la première fois en Afrique, du Conseil d’Administration de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE).

    Cette conférence, marque la confiance des acteurs internationaux des industries extractives placée en notre pays, qui demeure une référence en matière de bonne gouvernance des ressources naturelles.

    Poursuivant sa communication sur la politique de conservation et de la modernisation des archives, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion de la célébration de la semaine internationale des archives du 5 au 9 juin, pour évoquer les récents évènements durant lesquels les archives de nombre de structures publiques et parapubliques essentielles ont été détériorées et perdues avec des conséquences administratives et financières.

    Le Président de la République a tenu à rappeler l’importance des archives publiques, qui constituent un patrimoine national inestimable, au service de l’Administration et des citoyens.

    A ce titre, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager toutes les diligences nécessaires en vue de la mise en exécution, dès ce mois de juin 2023, d’un Plan d’urgence de préservation et de modernisation des archives dans le secteur public en particulier.

    Revenant sur l’évaluation de l’exécution des décisions des Conseils présidentiels territorialisés tenus à Matam, Tambacounda, Thiès et Sédhiou, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de poursuivre le suivi régulier des décisions issues de ces rencontres et de finaliser les dossiers relatifs aux programmes d’investissements prioritaires concernant les autres régions. S’agissant du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur les sujets suivants :

    • le consensus pour l’augmentation généralisée des salaires dans le secteur privé : en félicitant le Patronat et les Centrales syndicales et en demandant au Premier Ministre d’accélérer, en relation avec le Ministre chargé du Travail et le Haut Conseil du Dialogue social, la préparation inclusive du nouveau pacte de stabilité sociale et d’émergence économique en cohérence avec les résultats consolidant attendus du dialogue national, suite à l’accord sur l’amélioration des rémunérations dans le secteur privé qui portera le SMIG à 64.223 F CFA, soit pratiquement un doublement en 10 ans ;
    • les préparatifs de la Tabaski et la sécurisation des transports : en invitant le Premier Ministre et les Ministres chargés de l’Elevage, du Commerce et des Transports terrestres à prendre toutes les mesures urgentes et appropriées en vue d’assurer sur l’étendue du territorial national 2 Conseil des Ministres du 14 juin 2023 l’approvisionnement correct des marchés en moutons accessibles et en denrées et produits essentiels durant cette période sociale particulière.

    Le Chef de l’Etat a également requis le respect des mesures de prévention et de sécurité routières au regard de la multiplication des déplacements urbains et interurbains sur le territoire national.

    Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’accorder une attention soutenue au fonctionnement adéquat des liaisons maritimes Dakar-Gorée et Dakar-Ziguinchor.

    Revenant sur la redevabilité et la transparence budgétaire et financière, le Chef de l’Etat s’est félicité de l’adoption en Conseil des ministres ce jour du projet de loi de règlement pour l’année 2022 qui permet de clôturer ainsi, toutes les gestions budgétaires depuis 2012. Concluant sur son agenda diplomatique, le Président de la République a informé le Conseil de sa participation à la mission africaine de médiation entre l’Ukraine et la Russie prévue à Kiev et à Saint Pétersbourg les 16 et 17 juin 2023.

    Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant : · la visite du chantier du BRT ; · la remise du drapeau aux lions en vue des jeux «Special Olympics» de Berlin 2023 ; la Conférence sur la Finance islamique ;  la 9e conférence mondiale ITIE ;  la réunion sur la phase 2 du TER ; la réunion sur la prévention et la gestion des inondations ; la réunion sur Air Sénégal.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

    • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Etranger a fait une communication sur la situation internationale ;
    • le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne commercialisation de l’arachide 2022/2023 et exportations de produits horticoles ;
    • le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait une communication sur la reprise des enseignements dans les Universités.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES Le Conseil a examiné et adopté :

    • le projet de loi de règlement pour l’année 2022.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES · Monsieur Malick SOW, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise d’Etudes spatiales.

    Fait à Dakar le 14 juin 2023

    Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des petites et moyennes Entreprises, Porte-parole du Gouvernement Abdou Karim FOFANA

    OID

  • SENEGAL-UNIVERSITES-POLITIQUE-VIOLENCE / Le DG de la Maison de la presse apporte son soutien au Cesti

    SENEGAL-UNIVERSITES-POLITIQUE-VIOLENCE / Le DG de la Maison de la presse apporte son soutien au Cesti

    Dakar, 14 juin (APS) – Le directeur général de la Maison de la presse, Bara Ndiaye, s’est rendu, mercredi, au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) pour apporter son soutien à l’école de journalisme, victime d’un incendie lors des violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation d’Ousmane Sonko.

    Accompagné de ses collaborateurs, il a été reçu à son arrivée par Mamadou Ndiaye, le directeur du Cesti.

    L’amphithéâtre Eugénie Rokhaya Aw, doté d’un équipement d’une valeur de plus de 200 millions de CFA, le bureau des chauffeurs et les toilettes, portent toujours les stigmates de ces actes de violence avec des murs et plafonds marqués par les flammes.

    Au niveau du parking de l’établissement, deux bus de 60 et 30 places et un véhicule pick-up sont complétement calcinés.  Les arbres et le gazon jouxtant l’entrée du bloc administratif et des installations électriques n’ont pas échappé à la furie des flammes.

     »Au Cesti, j’ai trouvé que la direction et l’ensemble de son personnel sont restés forts et mobilisés pour continuer le chemin », a déclaré Bara Ndiaye.

    Journaliste de formation, issue de la 36ème promotion du CESTI, le directeur de la Maison de la presse a exprimé sa  »solidarité » à la direction et au personnel de l’établissement.

     

    Il a appelé l’ensemble des membres de la communauté et amis du Cesti à se mobiliser pour redonner  »une nouvelle impulsion » à cette école.

    ‘’La reconstruction souhaitée du Cesti par l’ensemble de ses anciens étudiants et amis est plus que d’actualité et nous devons aller dans ce sens », a-t-il dit, avant de remettre symboliquement au directeur de l’établissement, Mamadou Ndiaye, un chèque d’1 million de francs CFA.

     »Vous avez tout notre soutien et nous n’allons pas nous limiter à cette visite et à la remise de ce chèque. Nous allons rester à vos côtés et dans la limite de nos moyens et des missions qui nous sont confiées », a promis M. Ndiaye, soulignant que  »le Cesti le mérite de nous’’.

    Le directeur du Cesti Mamadou Ndiaye a salué la visite de Bara Ndiaye, ‘’un diplômé de l’école’’.  »A travers la structure qu’il dirige, il est un grand partenaire du Cesti », a-t-il ajouté, assurant que le Cesti et son personnel vont rester debout pour la reconstruction et permettre à l’école de devenir encore plus forte.

    AN/AB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-JUSTICE / La Guinée condamnée à payer à 102, 5 millions de FCFA à 205 de ses ressortissants privés de participation aux élections de 2020

    SENEGAL-AFRIQUE-JUSTICE / La Guinée condamnée à payer à 102, 5 millions de FCFA à 205 de ses ressortissants privés de participation aux élections de 2020

    Dakar, 14 juin (APS) – La Cour de justice de la CEDEAO a condamné l’Etat guinéen à verser 102, 5 millions de francs Cfa à 205 de ses ressortissants vivant au Sénégal en guise de réparation après qu’ils ont été exclus de la participation aux élections de 2020, a appris l’APS de la juridiction communautaire.

    Il s’agit notamment des élections législatives, du référendum constitutionnel et des élections présidentielles de décembre 2020 auxquelles ils s’attendaient à participer par le biais du vote de la diaspora à l’ambassade du pays au Sénégal, précise la Cour de justice dans un communiqué.

    Rendant son jugement, vendredi, le juge Ouattara Gberi-Bè, a relevé qu’après examen des documents déposés par les requérants, la Cour a compté deux cent cinq (205) requérants au lieu des deux cent cinquante-neuf (259) contenus dans leur demande, chaque demandeur ayant droit à 500 000 (cinq cent mille).

    En arrivant à la décision, la Cour a convenu avec les requérants que leur droit de prendre part à la gestion des affaires publiques de leur pays a été violé par le défendeur, y compris leur droit à un traitement égal et non discriminatoire.

    Les requérants avaient accusé l’Etat de Guinée d’avoir violé leurs droits humains, notamment leur droit de participer à la gestion des affaires publiques de leur pays, leur droit à un traitement égal et non discriminatoire et leur droit à un recours effectif.

    La juridiction a ainsi indiqué qu’en ne prenant pas les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et en mettant au contraire fin aux opérations de recensement des Guinéens résidant au Sénégal alors que cette même opération se poursuivait partout ailleurs et en Guinée, le défendeur a violé les droits des requérants.

    Elle a, toutefois, estimé que le défendeur n’avait pas violé le droit des requérants à un recours effectif en signalant que l’argument présenté par les requérants relatif à l’absence de recours effectif était dépourvu de pertinence dans la mesure où l’Etat guinéen avait créé toutes les juridictions nécessaires et qui sont fonctionnelles et disponibles.

    AKS/ASG

  • SÉNÉGAL-POLITIQUE / La commission des affaires économiques et sociales promet ‘’des recommandations et des propositions consensuelles’’

    SÉNÉGAL-POLITIQUE / La commission des affaires économiques et sociales promet ‘’des recommandations et des propositions consensuelles’’

    Dakar, 13 juin (APS) – La commission des affaires économiques et sociales du Dialogue national a promis mardi, lors du lancement de ses travaux, de ‘’formuler des recommandations et des propositions consensuelles privilégiant l’intérêt national et à même d’impulser plus de croissance économique inclusive’’ et de favoriser la création d’’’emplois productifs’’.

    ‘’L’ensemble de ce travail sera consigné dans un document qui sera soumis au plus tard le 22 juin à l’approbation du chef de l’Etat’’, Macky Sall, a précisé le président de la commission, Baïdy Agne.

    Il pense que les travaux peuvent aller vite parce que ‘’la commission avait déjà effectué un énorme travail inclusif et participatif’’ lors du dialogue lancé en 2019 avant d’être interrompu par la pandémie de la Covid-19.

    Le président du Conseil national du patronat souligne le caractère important de sa commission, ‘’qui traite des questions de la vie des gens, de la production, du travail, de problèmes de cherté de la vie, de santé…’’

    ‘’Les sous-commissions vont réexaminer dans un délai très court le travail déjà effectué et le réactualiser, parce qu’il y a eu de l’évolution dans certains secteurs’’, a-t-il dit, citant notamment ‘’le football qui a remporté [presque] toutes les compétitions [africaines] en 2023’’.

    Baïdy Agne indique que sa commission va adopter une démarche ‘’consultative et participative’’ pour être ‘’une source de données de référence sur la perception de la famille d’acteurs sociaux et du climat des affaires de l’environnement social de la culture, du sport, de la presse, des religions’’.

    Dans sa mission, la commission va ‘’apprécier les augmentations de la politique macroéconomique et les politiques sectorielles du gouvernement à travers les départements ministériels et les démembrements de l’Etat jouant un rôle primordial dans le développement socioéconomique’’.

    Elle  »recueillera et analysera », selon M. Agne, les préoccupations majeures des familles d’acteurs sociaux dans le cadre de leurs activités.

    Au final, M. Agne souhaite également que les travaux de cette commission soient ‘’une source de données de référence de la productivité globale et de la compétitivité de l’économie nationale’’.

    La commission des affaires économiques et sociales du dialogue national est composée de quatre sous-commissions. La sous-commission ‘’Orientation économique et financière’’ est dirigée par Mbagnick Diop, du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS).

    Nicole Gackou, présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprise du Sénégal (UFCS), est à la tête de la sous-commission ‘’Travail, emploi, protection sociale’’.  Saliou Sarr de la coalition Taxawu Sénégal dirige la sous-commission ‘’Secteur productif‘’.

    Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains sénégalais, chapeaute la sous-commission ‘’Cohésion nationale et inclusion sociale’’.

    CS/ASG/ADC

  • SENEGAL-ECONOMIE / Manifestations : des centaines de milliards perdus, selon le CNP

    SENEGAL-ECONOMIE / Manifestations : des centaines de milliards perdus, selon le CNP

    Dakar, 13 juin (APS) – Le Conseil national du patronat (CNP), par la voix de son président, a déploré la perte de centaine de milliards de francs Cfa dans de nombreux secteurs lors des manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

     »Des entreprises du secteur privés du pétrole et du gaz, de la grande distribution, des télécommunications et du numérique ont été brûlés et pillés et vandalisés. Il s’en est suivi un arrêt des activités économiques quasi-généralisé pendant trois jours. Au total, des centaines de milliards FCA ont été perdus en investissements et en chiffre d’affaires », a révélé Baidy Angne.

    Il s’exprimait lors d’une conférence de presse destiné à faire le point sur les dégâts matériels enregistrés par le secteur privé lors des récentes évènements violents survenus après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour  »corruption de la jeunesse ».

    Pour le patronat, il est incompressible que l’entreprise d’un investisseur national ou étranger continue d’être ciblée, saccagée, pillée, brûlée et sacrifiée en raison des différends et divergences politiques.

    ‘’La vérité, nous la disons, nous risquons de subir une crise plus profonde que celle de la Covid-19 et de la hausse des cours mondiaux, des denrées de première nécessité sans oublier les chocs exogènes auxquels nous sommes actuellement confrontés’’, a prévenu Baidy Angne.

     »Brûler et piller une entreprise, quelle que soit sa taille, c’est bien plus que détruire des investissements privés. Oui, c’est priver des Sénégalais d’emplois et de revenus, c’est moins de recettes fiscales pour soutenir notre population, c’est inviter les investisseurs nationaux et étrangers à regarder ailleurs, d’autres pays plus sécurisants et protecteurs de leurs droits », a-t-il martelé.

    Le CNP a par ailleurs remercié tous ceux qui ont se sont investis pour la préservation de la paix sociale, notamment les guides religieux aux cotés des organisations du secteur privé, sans oublier divers acteurs de la société civile et des parties politiques.

    Lors de cette rencontre, des groupements sectoriels et des directeurs généraux de sociétés impactés ont fait également le point sur les préjudices qu’ils ont subis.

    La Sonatel a déclaré avoir perdu plus de 677 millions CFA à cause de la coupure d’internet l’ayant obligé à mettre 309 travailleurs en chômage technique.

    L’opérateur de transfert d’argent wave dit avoir noté une baisse de 40% de l’utilisation de ses services pour au total 7 millions de clients impactés par la coupure d’internet.

    Quatorze banques et sept magasins Auchan attaqués

    Bocar Sy, l’administrateur général de la Banque de l’habitat, a révélé que 14 banques ont été attaquées. Chaque banque a enregistré une perte estimée à 150 millions CFA. Il a fait état d’actes de saccages de plusieurs agences installées dans la banlieue dakaroise et d’un traumatisme  psychologique  chez  les travailleurs et les clients.

    Au total, sept magasins Auchan ont été attaqués et plus 300 travailleurs risquent d’être mis en chômage technique.

    ‘’Depuis mars 2021, Auchan Sénégal fait face aux attaques, saccages et pillages de ses magasins avec des conséquences d’énormes pertes. En 2021, 19 magasins ont été  attaqués, c’est plus 15 milliards de perte », ont rappelé les responsables de la société présents à la conférence de presse.

    Le groupe Auchan soutient qu’à ce jour plus 2300 sénégalais travaillent au sein de la société. Six cents Sénégalais y opèrent en tant que fournisseurs et plus d’un millier en tant que de prestataires.

    A titre d’impôts pour l’année 2022, Auchan déclare avoir versé des droits et taxes exigibles par l’Etat d’un montant de 23 milliards de francs CFA.

    ABD/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE  / Guides religieux, société civile, intellectuels et mouvements sociaux, des ‘’leviers’’ pour la stabilité

    SENEGAL-POLITIQUE  / Guides religieux, société civile, intellectuels et mouvements sociaux, des ‘’leviers’’ pour la stabilité

    Dakar, 13 juin (APS) – Les autorités religieuses et coutumières, la société civile, les intellectuels, les mouvements sociaux et citoyens constituent des « leviers » capables de trouver « une issue heureuse » aux tensions politiques survenues dans le pays, affirme le Cadre de concertation pour la citoyenneté active et le dialogue inclusif (3C-ADI).

    « Il existe encore ces leviers chers au Sénégal » pour faire en sorte que les « violences inouïes » survenues du 1er au 3 juin ne se reproduisent plus, soutient le 3C-ADI dans un communiqué.

    Il déplore « les destructions de biens publics et privés, les pertes en vies humaines, les arrestations, la psychose permanente des populations et une économie au ralenti », à la suite des violences à l’origine de la mort de 16 morts, de centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    « La plaie est profonde. À côté du bilan économique, il y a les […] conséquences sociales sur la jeunesse et ces enfants », souligne le 3C-ADI dans le communiqué signé de son coordonnateur, Ibrahima Diagne.

    Il existe des « ressorts » pour un calme durable, affirme-t-il, ajoutant que « nous les retrouvons chez les autorités religieuses et coutumières, la société civile, les mouvements sociaux et citoyens, ainsi que les intellectuels ».

    Selon les dirigeants du 3C-ADI, ces segments de la société sénégalaise ont une « posture » et un « sens élevé des responsabilités », qui permettent de parer aux tensions politiques au Sénégal.

    « Si toutes ces potentialités religieuses, culturelles, sociales et intellectuelles sont mobilisées, nous trouverons forcément une issue heureuse à cette situation sans précèdent pour notre pays », soutiennent-ils.

    Dès lors, le 3C-ADI « appelle à aller autour de la table pour un dialogue inclusif, au nom de l’intérêt […] de la nation sénégalaise ».

    Il est possible, par la « concertation », de mettre fin aux « actes de violence et de destruction des biens matériels », assure l’organisation.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».

    Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    ESF/ASG/BK

  • SENEGAL-JUSTICE / Quatre cent dix personnes interpellées à Dakar pour des ‘’faits à caractère criminel’’

    SENEGAL-JUSTICE / Quatre cent dix personnes interpellées à Dakar pour des ‘’faits à caractère criminel’’

    Dakar, 13 juin (APS) – Le parquet de Dakar a annoncé mardi l’interpellation de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris part à des ‘’faits à caractère criminel’’, début juin.

    ‘’L’intervention des forces de défense et de sécurité a […] permis l’interpellation de 410 personnes qui ont participé aux manifestations et sont également impliquées dans ces faits à caractère criminel’’, déclare le procureur de la République Abdou Karim Diop, dans un communiqué.

    Il affirme que de ‘’violentes manifestations ont été constatées’’ à Dakar à la suite du procès entre l’opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr.

    ‘’Ces échauffourées sont à l’origine de pertes en vies humaines, de dégâts matériels portant notamment sur des édifices publics, des biens mobiliers et immobiliers’’, écrit M. Diop.

    Il ajoute que ‘’le ministère public a opté pour un règlement graduel, en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu déféré’.

    C’est dans cette mesure que ‘’les mineurs sont généralement mis en liberté provisoire’’. Ceux d’entre eux âgés de moins de 13 ans n’ont pas fait l’objet de poursuites, mais si leur maintien en détention s’impose, ils seront poursuivis devant le tribunal pour enfants, précise le procureur de la République.

    ‘’Les manifestants dont l’implication est moindre ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées’’, ajoute-t-il.

    ‘’Pour les autres, le ministère public a estimé utile, eu égard à la gravité des faits qui leur sont reprochés et à l’étendue des dégâts matériels causés’’, d’‘’opter pour la pleine rigueur de la loi dans les poursuites’’, poursuit le procureur de la République.

    Une information judiciaire ouverte contre X

    Abdou Karim Diop déclare qu’‘’une information judiciaire a été requise contre ces individus pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique’’.

    ‘’Ces procédures visent également à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements. Par conséquent, une information judiciaire a été ouverte contre X’’, lit-on dans le communiqué.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Aïssata Tall Sall : ‘’Nous avons fermé les consulats pour provoquer l’‘effet de choc’’’

    SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Aïssata Tall Sall : ‘’Nous avons fermé les consulats pour provoquer l’‘effet de choc’’’

    Dakar, 12 juin (APS) – L’Etat du Sénégal avait procédé à la fermeture provisoire de certains de ses consulats, la semaine dernière, dans le but de ‘’provoquer l’‘effet de choc’’’ chez les Sénégalais et de les sensibiliser à la nécessité de préserver ces services publics, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, lundi, à Dakar.

    ‘’Quand nous avons fermé les consulats, c’était pour provoquer l’‘effet de choc’. A cause de ce qui s’est passé à Milan, on ne pourra pas délivrer des passeports pendant plusieurs jours. On ne pourra pas non plus, pendant plusieurs jours, rapatrier les dépouilles’’ de Sénégalais décédés dans cette ville italienne et ses environs, a-t-elle souligné.

    La ministre intervenait à un débat parlementaire en prélude de l’adoption, par l’Assemblée nationale, de quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière.

    Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, vendredi, la réouverture des consulats du Sénégal fermés à la suite des actes de violence consécutifs à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

    Les violences survenues au Sénégal après la condamnation de M. Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’ (il était jugé pour viol et menaces de mort), le 1er juin, se sont propagées dans plusieurs pays où vivent des ressortissants sénégalais.

    Selon les avocats de M. Sonko, cette décision de justice est susceptible de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

    A l’étranger, des Sénégalais ont commis des ‘’actes de vandalisme’’ – selon les termes du ministère des Affaires étrangères – dans des services consulaires de leur pays, en guise de protestation contre la condamnation du maire de Ziguinchor (sud) par la justice.

    A cause des saccages commis dans des services consulaires, ‘’je suis en train d’autoriser le consul de Naples à faire rapatrier les dépouilles de Milan’’, a dit la ministre des Affaires étrangères aux députés.

    Elle invite les députés à ‘’se dire la vérité’’ sur ce sujet, malgré la passion qu’il suscite dans les deux principaux groupes parlementaires, Benno Bokk Yaakaar et Yewwi Askan Wi.

    Un ‘’personnel pléthorique et très politisé’’

    ‘’Je suis choquée de voir des députés s’indigner du fait que j’ai fermé les consulats. Pourtant, personne n’a demandé pourquoi on a mis à sac les consulats. Qu’est-ce qui puisse justifier qu’on aille casser le consulat du Sénégal à Milan ? […] Ce sont des actes de vandalisme et de sabotage’’, s’est indignée Aïssata Tall Sall.

    ‘’On aurait dû peut-être fermer les consulats de Milan, de Paris, de Bordeaux et de New York pour ce que vous en savez et laisser d’autres ouverts. Mais on s’est dit qu’il faut prendre une mesure radicale. Ce que voulions, c’est que les Sénégalais s’arrêtent et se demandent ce qu’il s’est en train de se passer. Et on a obtenu cela’’, a-t-elle argué. ‘’On a dit que les consulats ont été saccagés parce qu’ils sont devenus des espaces politiques […] Je voudrais qu’on s’entende sur une chose. Faire de la politique est peut-être la chose la plus noble du monde […] Mais faire de la politique ne justifie pas la violence.’’

    La ministre des Affaires étrangères déclare avoir reçu de nombreux messages de soutien après la fermeture de plusieurs services consulaires en Europe notamment. ‘’Je peux vous montrer les messages de soutien que j’ai reçus […] Le dernier émane d’une organisation qui s’appelle SOS Casamance, que je ne connais même pas, mais qui a déploré le saccage des consulats. Il n’existe aucune couleur politique dans les messages de soutien que je reçois. Ils ne viennent pas de l’APR, de Yewwi [Askan Wi] ou du PDS. Ce sont des Sénégalais comme vous et moi qui s’indignent de cela.’’

    ‘’Qu’on arrête de saccager les consulats’’, a lancé la ministre à trois reprises, ajoutant que ces démembrements du ministère des Affaires étrangères ‘’sont au service de tous les Sénégalais et n’ont rien à voir avec nos activités politiques’’.

    Aïssata Tall Sall a été interpellée par plusieurs députés sur la manière dont sont administrés les consulats.

    ‘’Il faut poser le débat sur les services consulaires […] Leur personnel est pléthorique et très politisé’’, a soutenu Abba Mbaye (Yewwi Askan Wi).

    Mohamed Ayib Daffé (Yewwi Askan Wi), lui, soutient qu’il existe ‘’des services consulaires dirigés par des politiciens qui en font la permanence de l’APR’’, le parti politique du président de la République, Macky Sall.

    ESF/OID