Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES- / Les sages de BBY réclament une élection présidentielle ‘’libre, inclusive et transparente’’

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES- / Les sages de BBY réclament une élection présidentielle ‘’libre, inclusive et transparente’’

    Dakar, 10 juin (APS) – Le conseil national des sages de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a lancé un appel à l’apaisement et a souligné la nécessité d’‘’une large concertation’’ au Sénégal, pour que soient réunies les conditions d’‘’une participation inclusive à une élection [présidentielle] libre et transparente’’ en 2024.

    ‘’Le conseil des sages appelle toutes les forces vives […] à œuvrer pour le retour au calme. Il les exhorte à privilégier le dialogue sans exclusive en prévision notamment de la prochaine élection présidentielle’’, déclare cette instance de la coalition de la majorité présidentielle.

    Dans un communiqué parvenu samedi à l’APS, le conseil des sages de BBY ‘’insiste sur la nécessité d’avoir une concertation large, afin de réunir les conditions […] d’une participation inclusive à une élection libre et transparente’’, l’année prochaine.

    Le scrutin présidentiel de 2024 doit ‘’conforter la tradition démocratique […] sénégalaise reconnue à travers le monde’’, ajoutent les sages de la coalition de partis au pouvoir.

    Le secrétariat national du conseil des sages de Benno Bokk Yaakaar ‘’déplore’’ par ailleurs ‘’les violentes manifestations qui ont eu pour cadre la capitale, Dakar, et d’autres villes du pays’’.

    Cette instance de BBY ‘’note avec émoi le bilan des morts, essentiellement des jeunes’’, lors des violences survenues au Sénégal entre jeudi 1er et samedi 3 juin.

    Il présente ses ‘’condoléances attristées’’ aux familles des victimes et à la nation sénégalaise.

    Le conseil national des sages de la majorité présidentielle ‘’regrette toutes les violences […] exercées sur des personnes, les destructions et incendies de biens publics et privés’’.

    ‘’Il s’est particulièrement ému des actes de dégradation du patrimoine de la prestigieuse université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, une institution d’enseignement supérieur si chère au Sénégal et à l’Afrique’’, poursuit le communiqué.

    La structure membre de BBY et dirigée par l’ancien minitre Yéro Deh ‘’félicite et encourage les forces de défense et de sécurité pour leur abnégation et leur dévouement dans la protection des institutions de la République, des personnes et des biens’’.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les violences consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, jeudi 1er juin.

    Plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels ont été signalés.

    Selon ses avocats, la peine requise est susceptible d’empêcher M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud), de se présenter à l’élection présidentielle de 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    ESF/AKS

  • SENEGAL-MEDIAS-DECISION / Le gouvernement suspend les programmes de la télévision du groupe privé Wal Fadjri pour trente jours  

    SENEGAL-MEDIAS-DECISION / Le gouvernement suspend les programmes de la télévision du groupe privé Wal Fadjri pour trente jours  

    Dakar, 10 juin (APS) – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a déclaré vendredi 9 juin avoir suspendu les programmes de la chaîne de télévision du groupe privé Wal Fadjri pour une durée de trente jours.

    Dans une décision publiée le même jour, M. Thiam fait état de ‘’la suspension de la diffusion des programmes du groupe Wal Fadjri pour trente jours, durant la période du jeudi 1er juin 2023 à 15 heures au samedi 1er juillet 2023 à 15 heures’’.

    ‘’En cas de récidive, après la reprise de la diffusion des programmes du groupe Wal Fadjri, conformément à la règlementation, l’autorisation [d’exploitation audiovisuelle] pourrait faire l’objet d’un retrait définitif’’, a-t-il averti.

    Moussa Bocar Thiam reproche au groupe privé d’avoir diffusé ‘’des images de violence exposant les adolescents’’.

    Il soutient que ‘’dans le cadre de la diffusion [des] tensions au Sénégal, le 1er juin 2023, le groupe Wal Fadjri n’a cessé de diffuser en boucle des images de violence exposant les adolescents’’.

    ‘’Ces images sont accompagnées de propos […] incitant à la violence et portant manifestement atteinte à la sécurité de l’Etat’’, a argué M. Thiam.

    La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), l’une des principales organisations de journalistes au Sénégal, ‘’condamne fermement la suspension du signal de Walf TV’’.

    La CJRS dénonce ‘’une mesure excessive et inadmissible’’, en même temps qu’elle ‘’apporte un soutien sans réserve au groupe Wal Fadjri et marque sa solidarité aux employés’’ de ladite entreprise de presse.

    ‘’La Convention des jeunes reporters du Sénégal appelle le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique à revoir sa position, afin de préserver l’outil de travail de nombreux pères, mères et soutiens de famille’’ exerçant leur métier à Wal Fadjri.

    Le bureau exécutif national de la CJRS invite l’Etat à ‘’privilégier le dialogue et la concertation pour préserver la démocratie, la liberté d’expression, la liberté d’opinion et la liberté d’informer’’.

    Il appelle les associations de presse à ‘’s’unir derrière le groupe Wal Fadjri et à lui apporter [leur] soutien sans condition’’.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-ADMINISTRATION / Des travailleurs du Trésor dénoncent des accusations d’‘’appel à l’insurrection’’ faites à certains de leurs collègues

    SENEGAL-POLITIQUE-ADMINISTRATION / Des travailleurs du Trésor dénoncent des accusations d’‘’appel à l’insurrection’’ faites à certains de leurs collègues

    Dakar, 9 juin (APS) – Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor (SUTT) a annoncé vendredi les arrestations de deux de ses membres pour ‘’appel à l’insurrection’’ et l’‘’invitation’’ à trois autres de ‘’regagner Dakar dans les meilleurs délais’’.

    L’accusation d’‘’appel à l’insurrection’’ concerne un inspecteur et un contrôleur, précise le secrétaire général du SUTT, El.Hadji Dioumorou Dia, dans un communiqué.

    Le texte fait état de ‘’la prise’’ de décisions ‘’portant rappel à l’administration centrale, avec invitation de regagner Dakar dans les meilleurs délais, de trois collègues’’.

    Il s’agit, cette fois-ci, de deux contrôleurs et d’un inspecteur du Trésor payeurs en poste à l’étranger, dans des représentations diplomatiques du Sénégal, selon la même source.

    ‘’Prenant acte de ces mesures, le SUTT exprime toute sa solidarité […] aux cinq collègues concernés’’, écrit M. Dia.

    Le syndicat ‘’rappelle son attachement indéfectible à la garantie de la libre expression des opinions, fussent-elles politiques, conformément aux lois et règlements qui régissent l’administration’’

    ‘’Le SUTT suit de très près l’évolution de ces dossiers et se réserve le droit d’engager toute action allant dans le sens de la protection des droits et libertés fondamentales des travailleurs du Trésor garantis par la Constitution’’, ajoute son secrétaire général.

    Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a annoncé mercredi la fermeture provisoire de certains des consulats généraux du Sénégal en raison de dommages occasionnés par ‘’une série d’agressions’’.

    ‘’Cette mesure conservatoire’’ est consécutive à ‘’la série d’agressions récemment perpétrées contre les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal à l’étranger, notamment à Paris, Bordeaux, Milan et New York’’, a déclaré Aïssata Tall Sall, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, dans un communiqué.

    Des ressortissants sénégalais se sont rendus dans certaines représentations diplomatiques de leur pays à l’étranger pour protester contre la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, jeudi 1er juin, à Dakar, à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse”.

    SMD/ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-TECHNLOGIES / La restriction de l’accès à Internet met au pas commerçants, livreurs et agents de voyages

    SENEGAL-ECONOMIE-TECHNLOGIES / La restriction de l’accès à Internet met au pas commerçants, livreurs et agents de voyages

    Dakar, 9 juin (APS) – La mesure de restriction de l’accès à Internet via les données mobiles a ralenti l’activité des agences de voyages, vendeurs d’appareils informatiques, livreurs et professionnels du commerce électronique, a constaté un journaliste de l’APS, à Dakar.

    ‘’L’Etat du Sénégal, en toute souveraineté, a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font les appels à la violence et à la haine’’, a déclaré le ministère de l’Intérieur, vendredi 2 juin.

    Cette décision des autorités sénégalaises a entravé l’utilisation faite d’Internet et des médias sociaux par des millions d’usagers au Sénégal pendant cinq jours (2-7 juin).

    Ceux qui utilisent Internet via les données mobiles ont été les principales victimes de cette décision.

    De nombreux usagers ont essayé d’accéder à Internet et aux médias sociaux en utilisant les VPN et d’autres moyens pour la contourner.

    Mansour Cissé, gérant d’une agence de voyages située sur l’avenue Lamine-Gueye, à Dakar, déplore une forte baisse de ses commandes. C’est une conséquence de la restriction de l’accès à Internet, dit-il.

    ‘’Je vendais en moyenne 70 billets d’avion sur une centaine de billets mis en vente par jour’’, affirme M. Cissé, déplorant n’en vendre que 30 par jour, faute d’une bonne connexion Internet.

    Une célèbre enseigne dakaroise de vente d’ordinateurs et d’accessoires informatiques déclare être victime, elle aussi, de la mesure de restriction d’Internet et des applications digitales. Ses commandes ont chuté de 90 % pendant la durée d’exécution de la décision gouvernementale, affirme Amadou Seck, son responsable marketing et communication.

    ‘’Nous ne pouvions presque rien faire parce que nos clients ne pouvaient plus accéder à notre site Internet’’, s’inquiète M. Seck, soulignant que les pertes sont d’autant plus importantes que 95 % des clients de l’entreprise se trouvent au Sénégal.

    Pour Sophie Dioma Ndiaye, qui vend des habits via Internet, les pertes causées par la restriction de l’accès à Internet et aux applications digitales sont ‘’incalculables’’.

    ‘’Presque chaque fois qu’il fallait confirmer les commandes, l’Internet était coupé. On n’arrivait pas à montrer nos modèles à la clientèle’’, se désole Mme Ndiaye.

    ‘’Je n’ai pas pu envoyer un acompte pour une commande que j’ai passée à l’étranger’’, déplore-t-elle.

    Assane Thiam gagne sa vie à Dakar en exerçant le métier de livreur. ‘’Mes revenus ont chuté de près de 80 %’’, regrette-t-il, ajoutant : ‘’Mes clients faisaient généralement des commandes via Internet et me demandaient ensuite d’assurer le service après-vente.’’

    ‘’Il faut prier pour que le Sénégal sorte très vite de cette situation’’, s’empresse-t-il de dire.

    Famara Ibrahima Cissé, le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), est d’avis que ‘’les start-up et les très petites entreprises […] ont payé le plus lourd tribut à la restriction de l’accès à Internet’’.

    ‘’Avec la digitalisation, les usagers des banques utilisent Internet pour accéder à leur compte ou pour recevoir des produits’’, rappelle-t-il, laissant entendre que les usagers des banques n’ont pas échappé aux désagréments causés.

    Lorsque les conséquences du faible accès à Internet sont évoquées, le président de l’ASCIF dit penser surtout aux étudiants sénégalais suivant des enseignements à distance dans des universités étrangères.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-RELIGION / Kaolack : l’Imam Ratib de Léona Niassène comdamne les saccages à l’UCAD

    SENEGAL-POLITIQUE-RELIGION / Kaolack : l’Imam Ratib de Léona Niassène comdamne les saccages à l’UCAD

    Kaolack, 9 juin (APS) – L’imam Ratib de la grande mosquée de Léona Niassene Kaolack (centre), Serigne Araby Niasse, a axé son sermon de ce vendredi  sur l’actualité nationale, marquée par ‘’les actes de vandalisme » à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, où des édifices, des archives et des véhicules ont été saccagés ou brûlés, après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    « Ça fait mal au cœur de voir des archives réduites en cendres », a regretté l’universitaire et guide religieux,  en marge de la prière du vendredi à la grande mosquée de Léona Niassène, en présence de plusieurs fidèles.

    Serigne Araby Niasse est un diplômé d’Al Azhar du Caire en Egypte, l’une des plus prestigieuses université dans le monde arabe et islamique

    Le guide religieux a profité de son sermon pour inviter les acteurs à cultiver la paix et au respect des institutions et de leurs semblables.

    ADE/MTN

  • SENEGAL-POLITQUE / Dialogue national : les acteurs invités à des « débats ouverts et inspirés »

    SENEGAL-POLITQUE / Dialogue national : les acteurs invités à des « débats ouverts et inspirés »

    Dakar, 9 juin  (APS) – Le directeur général des élections, Tanor Tiendella Fall, a invité, vendredi, les différentes parties prenantes au dialogue national à des ‘’débats ouverts et inspirés’’ afin de parvenir à un ‘’processus électoral inclusif’’.

    ‘’Ce moment fort sera à l’occasion pour toutes les parties de prouver la lourde responsabilité de participer à ces travaux qui doivent influer positivement sur la vie démocratique de notre pays à la veille de l’élection présidentielle.  J’invite donc toutes les parties prenantes, compte tenu du temps court, à s’impliquer pour trouver rapidement des issues. J’appelle à des débats ouverts et inspirés afin de parvenir à un processus électoral inclusif’’ a-t-il déclaré.

    Il présidait le lancement des travaux du dialogue politique, à la salle de conférence de la Direction générale des élections, en présence de représentants de l’opposition, de la société et de la mouvance présidentielle.

    ‘’La rencontre d’aujourd’hui illustre la volonté de rassemblement pour aller à l’assaut des défis qui nous interpellent tous. A cet effet, les compétions politiques sont des moments forts et importants dans la grande marche vers les hautes cimes de la performance démocratique’’, a-t-il rappelé.

    Il a souligné que les discussions politiques lors de ce dialogue ne doivent pas être une occasion pour raviver les divergences entre les partis politiques mais plutôt pour s’entendre sur l’essentiel au bénéfice de la démocratie sénégalaise.

    Aux acteurs politiques et de la société civile qui ont choisi de boycotter le dialogue national, Tanor Tiendella Falla déclare que ‘’la porte  leur reste ouverte dans le seul souci de répondre aux aspirations politiques et aux exigences démocratiques, gage de stabilité et de paix ».

    Selon les termes de référence, quarante-sept points feront l’objet de discussions lors des pourparlers.

    Parmi ces points, figurent la réforme du parrainage aux élections nationales, les candidatures à l’élection présidentielle, le cumul de la fonction de chef de l’Etat avec celle de chef de parti, la rationalisation des partis politiques et leur financement, etc.

    Pour Mamadou Lamine Thiam du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), il s’agira de s’investir pour trouver un consensus dans les meilleurs délais. ‘’Chaque entité a déjà dans sa tête des propositions. Si des consensus forts sont vites trouvés, on ira très vite’’, a-t-il-affirmé.

    Amsatou Sow Sidibé du Pôle des non-alignés espère  »que ces travaux vont permettre d’avoir des décisions consensuelles, sereines, objectives, justes en termes d’éthique’’. Elle a signalé que le Pôle des non-alignés a fait des propositions autour du parrainage, du financement des partis politiques et du déroulement des élections.

    Benoit Sambou, coordinateur du Pôle de la majorité présidentielle, s’est félicité de la tenue de ce dialogue qui devra statuer sur les questions importantes qui interpellent la classe politique mais aussi qui intéressent les Sénégalais.

    ‘’Nous allons discuter des questions qui portent principalement sur les préoccupations des partis politiques qui veulent concourir aux suffrages des Sénégalais, notamment la réhabilitation de certains acteurs qui ont perdu leurs droits civiques, la question du mandat, la question du bulletin unique, etc.’’ a-t-il-indiqué.

     

     

    ABD/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / L’UNACOIS-Jappo réclame un consensus sur ‘’l’absolue nécessité de préserver les biens publics’’

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / L’UNACOIS-Jappo réclame un consensus sur ‘’l’absolue nécessité de préserver les biens publics’’

    Dakar, 9 juin (APS) – Le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye, juge ‘’fondamental’’ que les Sénégalais se mettent d’accord sur ‘’l’absolue nécessité’’ de préserver les biens publics et les entreprises.

    ‘’Il est fondamental que tous les acteurs s’alignent sur l’absolue nécessité de préserver les biens publics et l’outil de production […] L’économie doit faire l’objet d’un consensus fort et largement partagé par tous’’, a plaidé M. Ndiaye.

    Il a fait ce plaidoyer dans une interview avec l’APS, à la suite des violentes manifestations à l’origine de la mort de 16 morts, de centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    Des infrastructures publiques et des entreprises privées ont été fortement endommagées au cours de ces violences survenues entre jeudi 1er et samedi 3 juin.

    ‘’Les outils de production et les infrastructures publiques sont le patrimoine de tous, du peuple sénégalais. Il revient donc à tout le monde de les protéger’’, a insisté Ousmane Sy Ndiaye.

    L’UNACOIS-Jappo attire l’attention des Sénégalais sur ‘’la nécessité d’échanger et de dialoguer sur la situation du pays’’, selon son secrétaire exécutif. ‘’Nous avons lancé des appels à la paix et au dialogue […] Il faut que […] les forces vives de la nation se mettent d’accord sur la nécessité d’échanger et de dialoguer sur la situation du pays, parce que, quelles que soient les motivations des uns et des autres, aucune des parties (le pouvoir et l’opposition) ne peut parvenir à ses fins dans la violence’’, a soutenu M. Ndiaye.

    Il espère que le dialogue va prévaloir, et qu’il aboutira à un consensus. ‘’Nous gardons l’espoir parce que nous avons toujours fait confiance à la classe politique, nous estimons que ses dirigeants sont aussi patriotes que nous. Nous estimons qu’ils sont aussi responsables que le secteur privé […] Nous pensons qu’il est possible d’arriver à un consensus.’’

    Il est toujours possible de relancer l’appareil productif

    ‘’A un moment donné, le secteur privé, le secteur privé marchand notamment, c’est-à-dire les commerçants des marchés traditionnels, a exprimé le besoin urgent de s’auto-organiser et de se protéger. Mais nous n’avons voulu faire courir aucun risque à notre pays. Quand on en arrive à ce que chacun prenne en charge sa propre sécurité, on verse dans le désordre et ça risque de tourner à la catastrophe. Pour nous, c’est inutile’’, a ajouté Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Nous avons renoncé à cette demande et souhaitons que tout le monde fasse confiance à l’autorité de l’Etat’’, a assuré M. Ndiaye, estimant que ‘’si l’autorité de l’Etat est rompue, nous sommes tous dans l’insécurité’’.

    L’opérateur économique réclame la fin des saccages. ‘’Les pillages étaient orchestrés avec un banditisme de très haut niveau, il faut que ça cesse. C’est pourquoi nous avons demandé l’arrêt systématique des attaques perpétrées contre le secteur bancaire et les moyens de transport, dont la société Dakar Dem Dikk’’, a-t-il dit.

    Malgré tout, ‘’les dégâts ne sont pas arrivés à un stade où il est impossible de relancer l’appareil productif du pays’’, a assuré le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Cette peine est susceptible d’empêcher l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    FD/ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le F24 dénonce des ‘’actes de torture perpétrés’’ sur des détenus

    SENEGAL-POLITIQUE / Le F24 dénonce des ‘’actes de torture perpétrés’’ sur des détenus

    Dakar, 9 juin (APS) – La plateforme des forces vives du Sénégal F24 ‘’dénonce les actes de torture perpétrés sur Pape Abdoulaye Touré et tous les jeunes embastillés […] et exige leur libération sans délai’’.

    Pape Abdoulaye Touré, qui se présente comme un ‘’activiste panafricain’’ sur sa page Facebook, est arrêté depuis plusieurs jours.

    L’APS a tenté de contacter le bureau des relations publiques de la Police nationale pour recueillir sa version sur les faits dénoncés par la plateforme F24.

    Cette organisation réclame aussi ‘’la prise en charge médicale gratuite, par le gouvernement, des nombreux blessés’’, à la suite des violentes manifestations à l’origine de la mort de 16 personnes et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    Son comité exécutif exige en même temps la levée du ‘’blocus autour du domicile’’ d’Ousmane Sonko, le leader de Pastef-Les patriotes (opposition).

    Les proches de M. Sonko, ses partisans et ses avocats sont interdits d’entrer dans son domicile situé à la cité Keur Gorgui, un quartier de Dakar, a déclaré le porte-parole de Pastef-Les patriotes, El Hadj Malick Ndiaye, lors d’une conférence de presse donnée jeudi.

    Le comité exécutif de la plateforme des forces vives du Sénégal annonce par ailleurs avoir ‘’reçu la visite d’une forte délégation du secteur privé […] qui a initié une médiation entre le président de la République et le F24’’.

    ‘’Ces acteurs du monde des affaires ont exprimé leur volonté de rapprocher les parties et d’apaiser la situation’’, ajoute le communiqué.

    Il affirme qu’‘’en tant que plateforme républicaine, qui inscrit sa démarche dans une dynamique de paix, le F24 a accepté de se conformer à la légalité en acceptant de renoncer au lancement du dialogue du peuple, le 31 mai 2023, dans les jardins de la mairie des Parcelles Assainies’’, à Dakar.

    ‘’Pourtant, arguent ses dirigeants, la manifestation est nécessaire au bon fonctionnement d’un régime démocratique, car elle favorise sa respiration et constitue un des signes majeurs de sa vitalité.’’

    L’organisation invite par ailleurs ses militants à un rassemblement prévu samedi 10 juin à 15 heures, sur la VDN, à Dakar.

    ESF/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Umaro Sissoco Embalo : ‘’La classe politique sénégalaise va finir par s’entendre’’

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Umaro Sissoco Embalo : ‘’La classe politique sénégalaise va finir par s’entendre’’

    Dakar, 9 juin (APS) – Le chef de l’Etat bissau-guinéen, président en exercice de la CEDEAO, dit suivre avec beaucoup d’intérêt la situation prévalant au Sénégal, assurant que la classe politique sénégalaise allait finir par s’entendre.

    ‘’Les forces vives du Sénégal vont finir par s’entendre et la justice va prévaloir. (…) Je suis avec beaucoup d’intérêt la situation au Sénégal’’, a notamment déclaré Umaro Sissoco Embalo à Radio France internationale (RFI).

     »L’armée sénégalaise est une armée républicaine. Ils vont finir par s’entendre et la justice va prévaloir. (..) Le Sénégal est un pays modèle de la sous-région et de l’Afrique. Ce n’est pas la première fois que l’on voit des manifestations et des gens dans la rue au Sénégal », a t-il relevé.

    Des violences et émeutes meurtrières ont éclaté au Sénégal les 1er et 2 juin à la suite de l’annonce de la condamnation à 2 ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Officiellement 16 personnes ont péri et des dizaines d’autres ont été blessées dans ces violences qui avaient éclaté principalement à Dakar, la capitale, et Ziguinchor, ville du sud dont Ousmane Sonko est le maire.

    ‘’Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui il y des manifestations qu’il faut se précipiter pour évoquer une inquiétude. Non ! Il n’y pas d’inquiétude au Sénégal’’, a soutenu le président bissau-guinéen.

    AKS/OID

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Emeutes : Pastef annonce 21 morts et réclame la libération de quelque ‘’700 détenus politiques’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Emeutes : Pastef annonce 21 morts et réclame la libération de quelque ‘’700 détenus politiques’’

    Dakar, 8 juin (APS) – Pastef-Les patriotes, le parti politique de l’opposant Ousmane Sonko, a annoncé, jeudi, à Dakar, la mort de 21 personnes dans les violentes manifestations de la semaine dernière et a réclamé la libération de ‘’plus de 700 détenus politiques’’.

    ‘’Vingt et une personnes sont décédées’’ au cours des émeutes survenues entre jeudi 1er et samedi 3 juin, et ‘’plus de 700 personnes ont été arrêtées’’, a déclaré son porte-parole, El Hadj Malick Ndiaye, lors d’une conférence de presse du bureau politique dudit parti.

    ‘’Il faut libérer les détenus politiques’’, a ajouté M. Ndiaye en présence d’autres leaders de l’opposition, dont le docteur Dialo Diop, le député élu de Pastef Birame Soulèye Diop, Toussaint Manga et Madièye Mbodj.

    Certains des quelque 700 détenus ont été mis aux arrêts avant les violentes manifestations consécutives à la condamnation d’Ousmane Sonko, jeudi 1er juin, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, a laissé entendre M. Ndiaye.

    Le ministère de l’Intérieur a annoncé, au cours du week-end, que 16 personnes avaient trouvé la mort dans ces violentes manifestations.

    Des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels ont également été constatés, selon le même ministère.

    ‘’Douze ans de terreur et de gabegie, ça suffit !’’ a lancé El Hadj Malick Ndiaye en parlant de la façon de gouverner de Macky Sall. ‘’Nous invitons le président de la République à ne pas écouter ceux qui pensent que la stratégie de la terrer doit prévaloir’’ et à ‘’mette hors d’état de nuire les nervis’’.

    Des rassemblements ‘’contre l’injustice’’

    ‘’Tout le monde au Sénégal sait que M. Ousmane Sonko est en prison à la cité Keur Gorgui. C’est la personne la plus maltraitée au Sénégal […] La cité Keur Gorgui est la prison la plus gardée au Sénégal’’, a ironisé El Hadj Malick Ndiaye en faisant allusion à la surveillance policière dont le leader de Pastef-Les patriotes et maire de Ziguinchor (sud) fait l’objet depuis plusieurs jours.

    Ses proches, ses partisans et ses avocats sont interdits d’entrer dans son domicile situé à la cité Keur Gorgui, un quartier de Dakar, selon le porte-parole de son parti politique.

    La formation politique d’Ousmane Sonko va tenir des rassemblements, de concert avec les autres partis et organisations membres du F24, vendredi 9 et samedi 10 juin, à Dakar, a annoncé M. Ndiaye.

    Il s’agit de rassemblements ‘’contre l’injustice et la détention de plus de 700 personnes’’, a-t-il dit.

    ‘’Pastef a pris les dispositions nécessaires pour venir en aide aux familles des victimes en ce qui concerne les frais d’hospitalisation des blessés, les autopsies et les honoraires d’avocats’’, a dit Marie-Rose Faye, porte-parole adjointe dudit parti.

    La formation politique d’Ousmane Sonko ‘’a une pensée pour les victimes économiques, les personnes qui n’ont pas été épargnées par les saccages’’ de la semaine dernière, a ajouté Mme Faye.

    ‘’Nous interpellons Macky Sall, nous interpellons les organisations internationales, notamment la Cour pénale internationale. Nous sommes en train de documenter’’ les conséquences des manifestations, a-t-elle poursuivi, réclamant l’organisation d’‘’une élection présidentielle libre, inclusive et transparente’’ par le gouvernement en 2024.

    ESF/ASG