Catégorie : Politique

  • SÉNÉGAL-POLITIQUE / Procès Sonko-Adji Sarr, la Task Force républicaine regrette une « tentative de déstabilisation des institutions »

    SÉNÉGAL-POLITIQUE / Procès Sonko-Adji Sarr, la Task Force républicaine regrette une « tentative de déstabilisation des institutions »

    Dakar, 8 juin (APS) – La Task Force républicaine (TFR), une structure de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir, a exprimé jeudi son regret de voir que le verdict d’un procès opposant deux citoyens, Adji Sarr et Ousmane Sonko, a abouti à  »une tentative de déstabilisation des institutions de la République et au déclenchement d’un mouvement insurrectionnel ».

     »Notre pays, le Sénégal, a connu ces derniers jours des manifestations d’une rare violence occasionnant des pertes en vies humaines ainsi que la destruction de biens public et privé. D’emblée, la Task Force républicaine s’incline devant la mémoire de nos compatriotes disparus, prie pour le repos de leur âme et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a déclaré son coordonnateur Birame Faye.

    S’exprimant lors d’une rencontre avec des journalistes, il a relevé que la Task Force républicaine (TFR) regrette que le verdict d’un procès opposant deux citoyens, Adji Sarr et Ousmane Sonko, ait abouti à ‘’une tentative de déstabilisation des institutions de la République et au déclenchement d’un mouvement insurrectionnel’’.

    Birame Faye s’est également  »félicité » du dialogue national initié par le président Macky Sall, notant que  »la Task Force républicaine demeure persuadée que les consensus forts qui naitront de ce dialogue entre les forces vives de la nation consolideront notre démocratie et renforceront notre Etat de droit ».

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche. La chambre criminelle a également condamné Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, une ex-employée de Sweet Beauté, un salon de massage dakarois, selon la décision rendue par la juridiction.

    Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Samedi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré que 15 personnes avaient été tuées au cours des violentes manifestations survenues entre jeudi et vendredi.

    Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé un nouveau décès causé par les émeutes.

    Antoine Diome a par ailleurs fait état d’une infiltration des manifestants à Dakar et dans d’autres régions.

    La Police nationale a révélé que quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des étrangers, ont été interpelés jeudi et vendredi dans plusieurs régions du pays, au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    SMD/ASG 

  • AFRIQUE-PARLEMENT-ELECTIONS / Législatives en Guinée-Bissau : l’opposition remporte la majorité absolue, une cohabitation en vue

    AFRIQUE-PARLEMENT-ELECTIONS / Législatives en Guinée-Bissau : l’opposition remporte la majorité absolue, une cohabitation en vue

    Dakar, 8 juin (APS) – La coalition de l’opposition, Terra Ranka, portée par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) a remporté 54 des 102 sièges de l’Assemblée nationale populaire de Guinée-Bissau à l’issue des législatives du 4 juin dernier, selon des résultats provisoires publiés jeudi par la Commission électorale bissau guinéenne.

    L’opposition obtient ainsi une majorité absolue à l’Assemblée nationale, loin devant le Madem, le parti du président de la République crédité de 29 sièges.

    Selon la Constitution bissau-guinéenne, le parti qui remporte la majorité au parlement obtient automatiquement le poste de Premier ministre.

    Le pays devrait de fait connaître une cohabitation avec un Premier ministre issu des rangs du PAIGC, renseigne une source médiatique. Le président Umaro Sissoco Embaló, au pouvoir depuis février 2020, doit s’exprimer dans un message à la Nation, indique la même source.

    La Guinée-Bissau est un État d’Afrique de l’Ouest, connue pour des cycles de crises à répétition à la tête de ses institutions.

    Ces élections législatives ont d’ailleurs été organisées un an après la dissolution du Parlement, en mai 2022, par le président Embaló, à la suite d’une crise politique.

    A l’annonce de ces résultats provisoires, les militants du PAIGC sont sortis spontanément dans le centre-ville de la capitale, avec des drapeaux et des casseroles pour célébrer la victoire, indiquent des sources médiatiques.

    ABB/MTN/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Tabaski : l’Etat prié d’assister les importateurs et les consommateurs

    SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Tabaski : l’Etat prié d’assister les importateurs et les consommateurs

    Dakar, 8 juin (APS) – L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo) suggère aux pouvoirs publics sénégalais d’assister les importateurs ayant subi des dommages matériels ou financiers à cause des récentes violences, pour éviter surtout un renchérissement des prix des marchandises à l’approche de la Tabaski.

    Certaines entreprises privées ayant ‘’connu des préjudices matériels extrêmement importants, il va falloir que l’Etat les soutienne’’, a d’abord souligné le secrétaire exécutif de l’Unacois-Jappo, Ousmane Sy Ndiaye, dans une interview avec l’APS.

    ‘’Les dernières commandes faites pour la Tabaski […] sont encore bloquées au port, si bien que les frais supplémentaires de […] magasinage et de prestation portuaire vont se répercuter sur les prix des marchandises’’, a argué M. Ndiaye.

    Il s’agit, selon lui, de produits horticoles, de tissus et d’intrants de la couture, les produits de mercerie, par exemple, dont la demande augmente fortement à l’approche de la fête musulmane de Tabaski (Aïd al-Adha), prévue vers la fin de ce mois.

    ‘’Pour le secteur privé, il va falloir d’abord faire en sorte que les conditions d’une Tabaski dans la paix […] soient retrouvées. Il faut ensuite voir comment on peut accompagner toutes les entreprises, qu’elles soient formelles ou informelles, qui ont été impactées par cette situation’’, a dit le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo.

    A cause des pillages, certaines entreprises privées auront nécessairement besoin d’‘’un minimum de soutien matériel et financier’’ pour sortir des difficultés, a plaidé Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Dans certains secteurs comme l’importation, durant ces trois jours, toutes les compagnies maritimes avaient fermé leurs portes. Aucune transaction, aucune opération de dédouanement, de débarquement ou de sortie de marchandises n’ont pu se tenir au port de Dakar’’, a-t-il déclaré.

    La suspension de l’activité des compagnies maritimes ‘’va se traduire par une situation de congestion, qu’on va encore revivre au port de Dakar. Les situations de congestion créent de la surenchère sur la structure des prix parce que les bateaux ne pouvant plus accéder au quai du port, ils sont obligés d’observer des moments d’attente souvent très longs’’, a expliqué Ousmane Sy Ndiaye.

    Selon lui, la suspension des opérations de dédouanement et de débarquement des marchandises ‘’renchérit les coûts’’ en engendrant des pénalités à payer par les importateurs.

    ‘’Le risque est gros. Le risque est là. Le marché était relativement assez bien approvisionné mais les dernières commandes faites pour la Tabaski […] sont encore bloquées au port, si bien que les frais supplémentaires de […] magasinage et de prestation portuaire vont se répercuter sur les prix des marchandises’’, a prédit l’opérateur économique.

    ‘’Il risque d’y avoir quelques soucis’’

    Si les frais de leurs opérations augmentent, ‘’la logique voudrait qu’ils se répercutent sur les prix […] Nous connaissons également les limites financières des consommateurs’’, a-t-il poursuivi.

    ‘’Ça risque d’être très lourd à supporter pour les populations […] Il va falloir, avec l’aide de l’Etat, que l’on fasse en sorte que les prix ne soient pas hors de portée des consommateurs par renchérissement’’, a suggéré M. Ndiaye. ‘’Le marché […] est menacé. La Tabaski est généralement une période de grande consommation. C’est […] la plus grande fête du pays, qui mobilise presque tous les consommateurs. »

    ‘’Il risque d’y avoir quelques soucis’’ pour l’approvisionnement en marchandises, a-t-il prévenu, ajoutant : ‘’Nous tenterons de les limiter.’’

    Les violences consécutives à la condamnation de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’ ont fait 16 morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon le ministère de l’Intérieur.

    De nombreux biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors de ces violences survenues du jeudi 1er au samedi 3 juin.

    Selon ses avocats, la peine requise est susceptible d’empêcher M. Sonko de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat.

    FD/ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE  / Le député Ibrahima Baba Sall élu premier vice-président de l’Assemblée nationale

    SENEGAL-POLITIQUE / Le député Ibrahima Baba Sall élu premier vice-président de l’Assemblée nationale

    Dakar, 8 juin (APS) – Le député Ibrahima Baba Sall, membre du groupe parlementaire Benno Book Yakaar (majorité), a été élu, jeudi, Premier vice-président de l’Assemblée nationale en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr nommé directeur général du Fonds souverain d’Investissements stratégiques (FONSIS).

    M. Sall est député-Maire de Bakel, dans la région de Tambacounda.

    Il a été élu avant le début de l’examen du Projet de loi n°01/2023 modifiant la loi n°2004-16 du 04 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale.

    Sur 105 votants, il a obtenu 93 voix. Deux députés ont voté contre. Il y a eu un bulletin nul. Neuf  se sont abstenus.

    Ibrahima Baba Sall était le seul candidat en lice.

    L’opposition n’a présenté aucun candidat pour le remplacement de Abdoulaye Diouf Sarr.

    CS/OID

     

     

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Les stations de mesure de la qualité de l’air sont fonctionnelles (ministre)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Les stations de mesure de la qualité de l’air sont fonctionnelles (ministre)

    Dakar, 8  juin (APS) – Les stations de gestion et de mesure de la qualité de l’air de Dakar demeurent fonctionnelles,  a assuré le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye.

    ‘’La gestion de la qualité de l’air est toujours fonctionnelle. Des éléments en parle, mais des stations continuent à mesurer la qualité de l’air à Dakar. D’ailleurs,  une nouvelle station de mesure est installée à Guédiawaye dans le cadre du BRT’’, a-t-il déclaré.

    M. Ndoye répondait mercredi aux préoccupations des députés, lors de l’examen du projet de la loi n°13/2023 portant sur le code de l’environnement.

    ‘’Le dispositif comprend des micro capteurs d’air ambiant qui permettent de suppléer les stations en cas de panne. ’’, a-t-il ajouté, annonçant la mise en œuvre d’ un projet pour renforcer le réseau de mesure et de gestion dc la qualité de l’air.

    ‘’ (…) Quand j’ai parlé du BRT, j’ai voulu rappeler que le gouvernement est en train autant que possible d’investir dans le transport de masse à énergie propre pour lutter contre la pollution’’, a-t-il précisé, ajoutant qu’il a investi sur le TER et le BRT pour mener à bien cette lutte.

    S’agissant de la prise en compte de la transition écologique dans le nouveau code de l’environnement, il a souligné que l’une des justifications de ce point, est d’interner certains engagements n’ayant pas été retenus dans le processus juridique.

    Il s’est félicité, du fait que le Sénégal soit un pays exemplaire en matière de mixte énergétique, avec 30% de taux de réalisation. ‘’Nous le clamons haut et fort dans nos échanges internationaux, parce que ceux qui souvent veulent nous donner la leçon ne sont pas à ce niveau-là’’, a-t-il soutenu, rappelant que le Sénégal, compte actuellement dans le cadre du mixte énergétique, 8 centrales de photovoltaïques, sans oublier des éoliennes et autres formes d’énergies développées à travers le pays.

    AMN/AB

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Ousmane Sy Ndiaye, de l’UNACOIS-Jappo : ‘’Les chaînes de production et de distribution ont été fortement endommagées’’

    SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Ousmane Sy Ndiaye, de l’UNACOIS-Jappo : ‘’Les chaînes de production et de distribution ont été fortement endommagées’’

    Dakar, 7 juin (APS) – Les violences politiques survenues au Sénégal du jeudi 1er au samedi 3 juin ont fortement endommagé les chaînes de distribution des marchandises, a déclaré le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Ce que nous avons constaté, c’est que toutes les chaînes de production, de distribution et de service ont été fortement endommagées’’, s’est alarmé M. Ndiaye dans une interview donnée à l’APS.

    ‘’A ce stade, a-t-il poursuivi, il est difficile pour nous d’évaluer tous les dégâts. Ce que nous ne pourrons jamais évaluer à sa juste valeur, ce sont les pertes humaines que notre pays a enregistrées. C’est cela qui fait surtout mal.’’

    Ousmane Sy Ndiaye ajoute, en parlant des régions les plus affectées, que ‘’toute les chaînes de distribution des régions de Dakar et de Ziguinchor ont été fortement endommagées, du gros au détail’’. ‘’C’est un volume de transactions s’élevant entre 50 et 100 milliards de francs CFA.’’

    Les violences ont fait 16 morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    M. Ndiaye estime que ‘’les préjudices matériels que le secteur informel a subis sont difficiles à évaluer’’.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été pillés, saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Cette peine est susceptible d’empêcher l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat.

    Les pertes subies par le secteur privé sont d’autant plus difficiles à évaluer que les acteurs économiques de ‘’notre pays sont majoritairement informels’’, a souligné le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo. Selon lui, c’est valable pour le commerce, l’artisanat, les transports, les services, etc.

    ‘’A ce stade, a ajouté M. Ndiaye, il est difficile de dresser un bilan précis mais il est incontestable que le pays vient de perdre plusieurs milliards de francs CFA. Ce sont plusieurs centaines de milliards que le secteur privé vient de perdre.’’

    ‘’Le bilan est forcément très lourd, si on tient compte également du préjudice subi et des difficultés vécues par le secteur bancaire’’, a-t-il dit.

    ‘’Se serrer la ceinture’’

    Le secteur privé doit toutefois se battre pour sortir des difficultés engendrées par les violentes manifestations, a laissé entendre Ousmane Sy Ndiaye. ‘’Cela ne va pas être facile mais nous allons continuer à nous battre. Ces événements sont survenus au moment où nous sommes en pleine relance économique, puisque nous sortons de la crise sanitaire’’, a-t-il souligné en parlant de la pandémie de Covid-19.

    ‘’Ce sera une relance aussi difficile que les événements que nous avons vécus mais nous estimons que notre pays a des ressorts suffisamment solides pour se relever et continuer sa marche’’, a assuré M. Ndiaye.

    Devant la crise à l’origine des violentes manifestations, ‘’la posture du secteur privé est surtout une posture de neutralité, qui rappelle à tous les protagonistes que l’entreprise ne doit être la victime ou la cible d’agressions de toutes sortes’’, a-t-il précisé.

    ‘’Il faut qu’on arrive à dissocier les événements politiques de la préservation de l’outil de production et des biens publics, qui sont le fruit du travail des Sénégalais, y compris les acteurs du secteur privé’’, a soutenu le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo, l’une des principales associations d’opérateurs économiques du pays.

    ‘’Ce sont des événements que nous avons très mal vécu. Ce sont des événements qui confirment que nous avons encore des défis importants à relever’’, a-t-il ajouté en parlant des violentes manifestations et leurs conséquences.

    Il invite les Sénégalais à ‘’se serrer la ceinture’’ à préserver ‘’la cohésion nationale nécessaire pour faire face à tous les défis qui se dressent devant nous’’.

    FD/ESF/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le président Sall va s’adresser à la Nation à l’issue du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Le président Sall va s’adresser à la Nation à l’issue du dialogue national

    Dakar, 7 juin (APS) – Le chef de l’Etat Macky Sall a informé mercredi qu’il s’adressera à la Nation après le dialogue national en vue d’en « partager les conclusions » et « donner les grandes orientations  »sur la ‘’consolidation de notre modèle démocratique et républicain’’, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Au terme du dialogue national, le président de la République a informé qu’il s’adressera à la nation pour partager les conclusions et donner les grandes orientations qui permettront la consolidation de notre modèle démocratique et républicain’’, indique le communiqué du conseil des ministres.

    Macky Sall a indiqué que les propositions et recommandations définitives du travail des commissions du dialogue national doivent lui parvenir ‘’avant le 25 juin 2023, en vue de la mise en œuvre rapide des conclusions et décisions présidentielles issues du dialogue national qu’il souhaite inclusif, constructif et prospectif’’.

    Le chef de l’Etat a renouvelé son engagement à accompagner le travail des commissions du dialogue national afin de trouver, avec les acteurs impliqués, les compromis nécessaires et les consensus attendus sur toutes les questions prioritaires et majeures abordées, explique le texte.

    Devant le gouvernement, Macky Sall a fait part de ses ‘’remerciements à tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, religieux et coutumiers, ainsi que les femmes et les jeunes qui ont répondu à son appel au dialogue’’.

    Le dialogue national a été lancé le 31 mai dernier, à Dakar, par le chef de l’Etat en présence d’importantes personnalités politiques, religieuses et coutumières.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

    En même temps qu’il a invité l’opposition au dialogue, le chef de l’Etat a nié l’existence de ‘’détenus politiques’’ au Sénégal.

    Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté son appel au dialogue du chef de l’Etat.

    D’autres concertations similaires tenues entre 2016 et 2021 n’ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.

    L’ex-parti au pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, et la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, ont accepté de participer à la concertation.

    Macky Sall a évoqué la possibilité d’une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.

    C’est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant été condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.

    Le président de la République a déclaré avoir chargé l’ex-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, de le représenter au dialogue national et de le diriger si les participants le désirent.

    ‘’J’ai désigné mon haut représentant, monsieur Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale, pour me représenter au dialogue et en assurer la conduite si vous en convenez’’, a-t-il dit aux participants.

    Il a appelé les participants au dialogue national à faire en sorte qu’il aboutisse à la ‘’consolidation de nos acquis démocratiques’’ et à discuter de toutes les questions, y compris celle de sa troisième candidature.

    Le professeur Babacar Kanté, agrégé de droit public et de science politique, a été nommé président de la commission politique du dialogue national, selon un communiqué de Moustapha Niasse, haut représentant du président de la République.

    M. Kanté est doyen honoraire de l’unité de formation et de recherche en droit de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord).

    MTN/ASG

  • SENEGAL-MANIFESTATIONS-REACTION / Manifestations violentes : Macky Sall ordonne ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques »

    SENEGAL-MANIFESTATIONS-REACTION / Manifestations violentes : Macky Sall ordonne ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques »

    Dakar, 7 juin (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités’’ liées aux manifestations qui ont secoué plusieurs villes du pays, en particulier les régions de Dakar et Ziguinchor à la suite de la condamnation, le 1er juin dernier, de l’opposant Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse, dans l’affaire dite Sweet Beauté.

    ‘’Devant la gravité sans commune mesure des faits, le Président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs, et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements’’, rapporte le communiqué du conseil des ministres, qui s’est réuni mercredi.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Des édifices publics, des commerces et des banques ont été attaqués à l’occasion de ces manifestations qui ont causé la mort de seize personnes.

    A l’entame de sa communication lors du conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République ‘’s’est incliné devant la mémoire des personnes décédées lors des incidents graves notés ces derniers jours, plus particulièrement, dans les régions de Dakar et de Ziguinchor’’. ‘’En cette circonstance douloureuse, le Conseil des ministres a observé une minute de silence à la mémoire des victimes des évènements’’, signale le communiqué ayant sanctionné la rencontre.

    Il signale qu’il a ‘’saisi l’occasion pour présenter ses condoléances attristées à la nation et aux familles des victimes et leur a assuré du soutien et de la présence de l’Etat à leurs côtés’’.

    ‘’Le Président de la République a aussi souhaité un prompt rétablissement aux blessés civils, policiers et gendarmes’’, informe le communiqué.

    Il sgnale aussi qu’il a ‘’saisi l’occasion pour saluer le professionnalisme remarquable et la posture républicaine efficace des forces de défense et de sécurité qui ont permis de maitriser, malgré tout, la violence sans précédent des attaques malveillantes, et d’arrêter les actes de vandalisme et de grand banditisme relevés’’.

    Il a ‘’condamné fermement ces agressions caractérisées extrêmement graves contre l’Etat, la République et ses institutions et contre la nation sénégalaise à travers des violences humaines, des actes de saccages contre des biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux, dont l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays’’.

    Il a ‘’rappelé au Gouvernement l’impérative nécessité de protéger notre République et de préserver notre nation face aux attaques qui sont devenues récurrentes et multiformes visant la paralysie de notre économie, la mise à mal de l’image de marque de référence de notre pays, le Sénégal, qui demeure, avant tout, une grande démocratie’’.

    ‘’Au regard de la situation, souligne le communiqué, le Président de la République a demandé au Gouvernement de préparer un Mémorandum complet sur les décès, actes de vandalisme et défiance vis-à-vis de l’Etat perpétrés à l’occasion de ces manifestations.’’

    Il a aussi ‘’invité le Gouvernement à faire un bilan exhaustif des pertes économiques et des dégâts matériels causés pour avoir une évaluation exacte des préjudices subis’’.

    Il a ‘’tenu particulièrement à rassurer nos compatriotes et les hôtes étrangers qui vivent parmi nous, sur les dispositions prises pour préserver la stabilité du pays et la sécurité des personnes et des biens’’.

    Il a par ailleurs ‘’demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assister les familles des victimes, ainsi que les personnes et les entités ayant subies des préjudices’’.

    ASG 

  • SENEGAL-USA-POLITIQUE / Antony Blinken a échangé avec Macky Sall sur la situation politique au Sénégal

    SENEGAL-USA-POLITIQUE / Antony Blinken a échangé avec Macky Sall sur la situation politique au Sénégal

    Dakar, 7 juin (APS) – Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré s’être entretenu mercredi avec le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall sur la situation politique qui prévaut au Sénégal après les manifestations violentes qui ont secoué le pays à la suite de la condamnation, à deux ans de prison, de l’opposant Ousmane Sonko.

    ‘’Je me suis entretenu aujourd’hui au téléphone avec le président Macky Sall. Nous avons discuté de la situation politique au Sénégal’’, a déclaré le secrétaire d’Etat américain sur son compte Twitter.

    Lors de sa conversation téléphonique avec le chef de l’Etat, le chef de la diplomatie américaine a présenté ses ‘’condoléances pour ceux qui ont été tués lors des récents troubles’’. Washington a aussi ‘’réitéré son soutien au peuple sénégalais et aux valeurs démocratiques’’.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Dans la foulée de la condamnation du principal opposant au régime en place, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Samedi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré que 15 personnes avaient été tuées au cours des violentes manifestations survenues entre jeudi et vendredi.

    Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé un nouveau décès causé par les émeutes.

    Antoine Diome a par ailleurs fait état d’une infiltration des manifestants à Dakar et dans d’autres régions.

    La Police nationale a révélé que quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des étrangers, ont été interpelés jeudi et vendredi dans plusieurs régions du pays, au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    ‘’Cinq cent personnes ont été appréhendées aux cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des étrangers. Ces individus étaient […] armés et dangereux”, a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique.

    MTN/ASG