Catégorie : Politique

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Ousmane Sonko acquitté des faits de viol et condamné à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Ousmane Sonko acquitté des faits de viol et condamné à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’

    Dakar, 1er juin (APS) – L’opposant Ousmane Sonko a été acquitté par la chambre criminelle du tribunal de Dakar des accusations de viol et de menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, mais il a été condamné à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, a constaté un reporter de l’APS.

    La juridiction l’a condamné à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été acquittée de l’accusation de complicité de viol.

    Mais elle a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche.

    La chambre criminelle a également condamnée Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, selon la décision rendue par la juridiction.

    M. Sonko, jugé par contumace, peut faire appel de la décision de la chambre criminelle dans un délai de quinze jours, si le procureur le fait arrêter ou s’il se constitue prisonnier, a expliqué à la presse l’avocat Ousmane Thiam, secrétaire général de l’Ordre des avocats du Sénégal.

    ‘’Inconcevable’’

    Les avocats d’Ousmane Sonko et ceux de Ndèye Khady Ndiaye ont demandé sans succès un renvoi du délibéré.

    Les premiers ont estimé qu’aucune convocation n’avait été dûment remise à leur client en vue de sa comparution devant la chambre criminelle.

    Cet argument a été rejeté par la juridiction, selon laquelle M. Sonko ‘’a juré’’ qu’il ne coopérait plus avec la justice et ‘’a joué au chat et à la souris avec les huissiers’’ chargés de lui remettre la convocation de la chambre, pour ne pas la recevoir.

    ‘’Il n’y a pas lieu de rabattre quoi que ce soit. La procédure est régulière’’, a argué le procureur avant de prier le juge de rendre sa décision sans délai.

    Les avocats de Ndèye Khady Ndiaye, après avoir boudé l’audience du 23 mai, ont estimé qu’un avocat devait être commis d’office pour les remplacer et défendre l’accusée.

    La chambre criminelle a soutenu avoir désigné un avocat chargé de la défense de Mme Ndiaye, ce que ses avocats ont nié.

    L’avocat désigné lors de l’audience du 23 mai avait estimé qu’il ne pouvait pas assurer la défense de la propriétaire du salon de massage Sweet Beauté, dans la mesure où il venait d’entrer en possession d’un dossier d’instruction de 471 pages.

    Le procureur a jugé ‘’inconcevable’’ l’abandon de l’audience par les avocats de Ndèye Khady Ndiaye.

    Le parquet avait requis dix ans de réclusion criminelle contre Ousmane Sonko pour les faits de viol.

    Le principal accusé, chef de l’opposition sénégalaise, ne s’est jamais présenté devant la chambre criminelle. Après avoir déclaré qu’il ne coopérerait plus avec la justice sénégalaise dans cette affaire, il s’était retiré à Ziguinchor (sud), la ville dont il est le maire.

    Dans ses réquisitions, le procureur avait demandé que M. Sonko soit condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, à titre subsidiaire, autrement dit, si les faits de viol ne sont pas retenus contre lui.

    Il avait demandé aussi qu’il soit condamné à une autre année d’emprisonnement ferme pour les faits de menaces de mort et avait réclamé que 2 millions de francs CFA soient payés par le principal accusé en guise d’amende.

    Diffusion d’images obscènes

    A l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye, le procureur avait requis cinq années d’emprisonnement pour complicité de viol et un an d’emprisonnement ferme pour diffusion d’images obscènes et incitation à la débauche.

    Le parquet avait également réclamé le paiement par Mme Ndiaye de 100.000 francs CFA en guise d’amende.

    La propriétaire du salon Sweet Beauté, qui employait Adji Sarr, avait été inculpée d’incitation à la débauche dans cette affaire.

    Les avocats de la partie civile réclamaient 1,5 milliard de francs CFA pour les dommages et intérêts de leur cliente.

    L’affaire judiciaire Ousmane Sonko-Ndèye Khady Ndiaye contre Adji Sarr tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021.

    M. Sonko a été inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire dès les premiers jours de l’enquête.

    Des manifestations survenues à la suite de son interpellation dans cette affaire ont engendré la mort d’une quinzaine de personnes et d’importants dégâts matériels en 2021.

    Deux personnes ont trouvé la mort dans des violences survenues la semaine dernière à Ziguinchor, en marge du procès.

    Dans une autre affaire judiciaire, Ousmane Sonko a été condamné, lundi 8 mai, à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    La cour d’appel a confirmé sa condamnation en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Si la décision de la cour d’appel est confirmée en cassation, le chef de l’opposition sera inéligible et ne pourra donc pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    Selon plusieurs médias, il s’est pourvu en cassation en espérant obtenir l’invalidation de la décision de la cour d’appel de Dakar.

    ESF/MTN/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall veut disposer des conclusions du dialogue national avant la fin de juin

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall veut disposer des conclusions du dialogue national avant la fin de juin

    Dakar, 31 mai (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a invité les participants au dialogue national à travailler vite pour lui faire parvenir leurs conclusions de cette concertation avant la fin du mois de juin.

    Les termes de référence du dialogue doivent être définis avant le week-end prochain, leur a-t-il dit en présidant la cérémonie officielle de lancement de ces pourparlers.

    Macky Sall a salué la ‘’diversité des points de vue’’ exprimés à l’ouverture officielle du dialogue national par les guides religieux, les leaders politiques et les représentants des autres segments de la société.

    Il a invité le ministère de l’Intérieur, chargé du secrétariat de la concertation, à ‘’consolider’’ les commissions spécialisées (politique, économie, environnement, etc.) du dernier dialogue de ce genre, pour gagner du temps.

    ‘’Je veux que l’on puisse finir avec les termes de références du dialogue d’ici au week-end prochain, et avec les recommandations avant la fin du mois de juin’’, a déclaré Macky Sall.

    Selon lui, le respect de ces délais permettra d’inclure les résultats du dialogue national dans le calendrier électoral, dont l’élection présidentielle du 25 février 2024 est le prochain événement.

    ‘’Ceux qui croient aux valeurs du dialogue’’ en répondant à son invitation ‘’ne seront pas déçus’’, a-t-il promis.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

    En même temps qu’il a invité l’opposition au dialogue, le chef de l’Etat a nié l’existence de ‘’détenus politiques’’ au Sénégal.

    Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté son appel au dialogue du chef de l’Etat.

    D’autres concertations similaires tenues entre 2016 et 2021 n’ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.

    L’ex-parti au pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, et la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, ont accepté de participer à la concertation.

    Macky Sall a évoqué la possibilité d’une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.

    C’est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.

    SMD/CS/ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : « Mon devoir, c’est de protéger la République »

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : « Mon devoir, c’est de protéger la République »

    Dakar, 31 mai (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a déclaré mercredi que son devoir était de ‘’protéger’’ la République contre ‘’ceux qui ont fait le choix de la détruire’’.

    ‘’Il y a une situation nouvelle dans notre pays où certains acteurs ont choisi de détruire la République. Face à un tel choix, mon devoir est de protéger la République’’, a-t-il soutenu lors de la cérémonie de lancement du dialogue national.

    Des leaders de l’opposition et d’organisations de la société civile ont pris part à la concertation, au palais de la République.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations.

    ‘’Nous ne pouvons pas accepter dans ce pays les menaces faites au quotidien contre des juges’’, a-t-il soutenu.

    Le chef de l’Etat a déploré le fait que des ‘’juges soient appelés au téléphone, recherchés et menacés’’.

    Il dit même craindre que, selon les points de vue exprimés au lancement du dialogue, que ‘’des gens soient tentés d’aller mettre le feu chez’’ des participants.

    ‘’Cela n’est pas acceptable dans une République. Et ça ne le sera pas’’, a-t-il martelé, déplorant ‘’des campagnes de diabolisation’’ au niveau international contre ‘’la République, contre les institutions et la démocratie sénégalaises’’.

    ‘’Si nous voulons avancer, soyons dans la vérité et le respect de la loi’’, a poursuivi le chef de l’Etat.

    Il assure que ‘’l’Etat ne démissionnera pas de sa responsabilité régalienne consistant à assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens’’.

    Il estime que ‘’le dialogue commence par le respect de la loi’’.

    Macky Sall a aussi demandé aux citoyens de ne pas se faire justice eux-mêmes.

    Il exhorte les Sénégalais à avoir foi en la justice et aux forces de défense et de sécurité.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

    En même temps qu’il a invité l’opposition au dialogue, le chef de l’Etat a nié l’existence de ‘’détenus politiques’’ au Sénégal.

    Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté son appel au dialogue du chef de l’Etat.

    D’autres concertations similaires tenues entre 2016 et 2021 n’ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.

    L’ex-parti au pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, et la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, ont accepté de participer à la concertation.

    Macky Sall a évoqué la possibilité d’une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.

    C’est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.

    CS/SMD/OID/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE  / La politique ne doit pas être un facteur de division, selon Moundiaye Cissé

    SENEGAL-POLITIQUE  / La politique ne doit pas être un facteur de division, selon Moundiaye Cissé

    Dakar, 31 mai (APS) – La politique ne doit pas être un facteur de division, a affirmé, mercredi, le directeur de l’ONG 3D Moundiaye Cissé, à l’ouverture des travaux du dialogue national.

    Prenant la parole au nom de la société civile, M. Cissé a dit regretter le fait que « la politique arrive aujourd’hui à diviser des familles, des collègues de travail ». Il a souligné que la société civile sénégalaise se félicite de l’ »ambiance joviale » qui a prévalu ce mercredi lors du lancement du dialogue national. Il a appelé les leaders politiques à en faire un comportement de tous les jours.

     »On se félicite de l’ambiance, du comportement de tous les leaders politiques présents dans la salle », a magnifié Moundiaye Cissé.

    La solennité du moment ainsi que la dimension symbolique de la salle des banquets du Palais présidentiel n’a toutefois pas empêché le maître des lieux et les participants d’enrober leurs propos de traits d’humour.

    Par moments, provoqués par les leaders politiques de l’opposition ou de la majorité présidentielle ou par un intervenant, le président de la République s’est souvent prêté au jeu en faisant rire l’auditoire.

     »C’est de ce genre de comportements dont les Sénégalais ont besoin », a souligné Moundiaye Cissé, demandant aux leaders politiques d’inculquer ces valeurs à leurs militants et mêmes aux citoyens.

    Le directeur de l’ONG 3D a également invité le président Macky Sall à prendre « des gages pour respecter les consensus qui seront issus de ces concertations nationales ». Il s’agira selon lui de dégager des consensus forts pour apaiser les tensions.

    Le représentant de la société civile a aussi exhorté le président de République à  »encourager » la révision des articles L 29 et L30 du code électoral.

    Il a aussi prôné une « amélioration » du système de parrainage, relevant que des leaders disposant d’une certaine légitimité populaire sont souvent éliminés par ce système.

    Moundiaye Cissé a par ailleurs demandé la libération des détenus d’opinion comme Aliou Sané, Bassirou Diomaye Faye, Fadhilou Keita. Il a cependant a dénoncé les comportements de personnes qui  »brûlent, cassent comme ils veulent ».

    SMD/CS/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Au dialogue national, Baïdy Agne déplore les perturbations de l’activité économique

    SENEGAL-POLITIQUE / Au dialogue national, Baïdy Agne déplore les perturbations de l’activité économique

    Dakar, 31 mai (APS) – Le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne, a déploré mercredi la perturbation des activités économiques par les violences politiques.

    S’exprimant à l’ouverture du dialogue national au nom du secteur privé, M. Agne a invité les leaders politiques à ‘’se parler’’.

    Il estime que ‘’plus l’échéance électorale de février 2024 se rapproche, plus elle suscite intérêt et passion, ainsi que des convoitises’’.

    ‘’Arrêtons de jouer avec le feu ! Arrêtons de jouer avec le feu ! […] Ne dormons pas sur nos lauriers. Si nous dormons sur nos lauriers, nous allons le regretter’’, a averti pour sa part le représentant de l’Eglise catholique, Philippe Abraham Birane Tine.

    ‘’Parlons de la crise des valeurs. Je ne sais pas si elle vous interpelle, mais elle m’interpelle’’, a-t-il ajouté.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre les leaders politiques du pays, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

    En même temps qu’il a invité l’opposition au dialogue, le chef de l’Etat a nié l’existence de ‘’détenus politiques’’ au Sénégal.

    Plusieurs leaders politiques, dont le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ont rejeté son appel au dialogue du chef de l’Etat.

    D’autres concertations similaires tenues entre 2016 et 2021 n’ont pas abouti à des acquis démocratiques pour le pays, selon M. Sonko.

    L’ex-parti au pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, et la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, ont accepté de participer à la concertation.

    Macky Sall a évoqué la possibilité d’une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.

    C’est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, leurs leaders, ayant été condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.

    CS/SMD/ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national : Khalifa Sall appelle à discuter des véritables raisons du boycott d’une frange de YAW

    SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national : Khalifa Sall appelle à discuter des véritables raisons du boycott d’une frange de YAW

    Dakar, 31 mai (APS) – Le dialogue national ouvert cet après-midi offre l’occasion de discuter des ‘’véritables raisons’’ de l’absence à cette concertation de la ‘’frange radicale’’ de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), a déclaré le leader de Taxawu Senegaal (opposition), Khalifa Sall.

    ‘’Le dialogue national doit servir de cadre de discussion et de réflexion sur les véritables raisons qui ont poussé la frange radicale de YAW à boycotter cette rencontre’’, a-t-il dit à l’ouverture officielle de ces pourparlers, au palais de la République.

    ‘’L’une des raisons avancées pour certains est qu’il n’a y rien de nouveau pour la tenue d’un nouveau dialogue national. La question du troisième mandat et la participation de tous les candidats à la prochaine élection présidentielle doivent être au menu de cette rencontre, de même que les [difficultés liées au] parrainage des candidats à la dernière élection présidentielle’’, a souligné M. Sall.

    Il considère également que le Code électoral doit faire l’objet d’une discussion lors du dialogue national.

    En outre, la libération des manifestants emprisonnés, parmi lesquels des hommes politiques et des journalistes, doit être au cœur des discussions, a recommandé Khalifa Sall.

    Il estime que les participants à ce dialogue ‘’doivent accepter de se dire des vérités pour la bonne marche du pays vers la paix et le développement’’.

    L’ancien maire de Dakar a réaffirmé son appartenance à Yewwi Askan Wi, la coalition de l’opposition dite radicale.

    Il précise toutefois qu’il prend part à ce dialogue en tant que leader de Taxawu Senegaal.

    ‘’Si j’ai tenu à prendre part à ce dialogue au nom de Taxawu Senegaal, une coalition de l’opposition membre de YAW, c’est parce qu’il s’agit du Sénégal’’, a dit Khalifa Sall.

    En réaction à la position de l’ancien maire de Dakar, le président de la République, Macky Sall, a dit qu’il n’y avait pas de sujet tabou à ce dialogue national. ‘’Le troisième mandat et tous les sujets peuvent être abordés à cette tribune’’, a-t-il ajouté, remerciant Khalifa Sall pour sa participation à ce dialogue en tant que membre de l’opposition.

    Mamadou Decroix Diop, lui, souligne que le dialogue est fondamental dans un pays. ‘’La situation actuelle du pays nous impose le dialogue.’’

    Il a demandé à Macky Sall de sortir des tiroirs les conclusions du dialogue précédent, celui qui a eu lieu après l’élection présidentielle de 2019 et a été interrompu par la pandémie de Covid-19.

    SMD/CS/AB/ASG/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les attentes d’Idrissa Seck pour le dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Les attentes d’Idrissa Seck pour le dialogue national

    Dakar, 31 mai (APS) – L’ex-président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Idrissa Seck, a déclaré mercredi s’attendre à ce que le dialogue national aboutisse à ‘’une démocratie renforcée’’ pour le Sénégal et à une élection présidentielle libre, transparente et inclusive en février 2024.

    ‘’J’attends de ce dialogue les conclusions suivantes : une démocratie renforcée, des élections […] libres, transparentes et inclusives, des résultats incontestables’’, a déclaré M. Seck, leader du parti Rewmi.

    Il a dit souhaiter que les résultats du prochain scrutin présidentiel ‘’reflètent l’exacte expression de la volonté et du choix du peuple sénégalais, le seul habilité à dire à qui il confie son mandat’’.

    Idrissa Seck a demandé aux participants au dialogue national, aux Sénégalais en général, de servir leur pays comme l’a fait le défunt ambassadeur Bruno Diatta (1948-2018), ‘’un modèle de serviteur de l’Etat, un modèle de serviteur de la nation’’.

    Chef du protocole de la présidence de la République pendant plusieurs décennies, le défunt était connu pour sa ‘’discrétion’’, son ‘’talent’’ et sa ‘’courtoisie’’, a rappelé Idrissa Seck.

    ‘’Il était devenu le visage, dans le monde, de la teranga (hospitalité) sénégalaise’’, a-t-il ajouté.

    ‘’Notre devoir à tous, à vous Monsieur le président de la République en premier, est de rester fidèles et loyaux à ces deux mots dans chacun de nos actes et dans chacune de nos paroles : le verbe servir et le substantif service’’, a poursuivi M. Seck.

    Si les Sénégalais servaient leur pays comme l’a fait Bruno Diatta, ‘’notre pays serait-il sous la menace de jeunes en colère, manipulés par des leaders politiques qui s’en servent comme boucliers pour leur propre ambition ?’’ s’est demandé l’ex-président du CESE.

    CS/SMD/ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’intégralité du discours du chef de l’Etat à l’ouverture des travaux du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / L’intégralité du discours du chef de l’Etat à l’ouverture des travaux du dialogue national

    Dakar, 31 mai (APS) – Voici le discours prononcé par le chef de l’Etat, mercredi, à l’ouverture des travaux du dialogue national

    Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

    Monsieur le Premier Ministre,

    Madame la Présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales,

    Monsieur le Président du Conseil économique social et environnemental,

    Madame la Présidente du haut Conseil du dialogue social,

    1. le Haut Représentant du Président de la République,

    Mesdames, messieurs les leaders de partis et coalitions de partis politiques,

    Mesdames, messieurs les représentants du patronat, des centrales syndicales et de la société civile,

    Chères autorités religieuses et coutumières,

    Mesdames, messieurs en vos rangs, titres et qualités,

    Mes chers compatriotes d’ici et de la diaspora,

    Je souhaite d’abord vous remercier toutes et tous, mesdames, messieurs, d’avoir bien voulu répondre à mon appel à ce dialogue national ; appel que j’avais lancé dans mon message à la nation, à l’occasion de la fête de l’indépendance, et que j’ai réitéré le jour de la Korité.

    Cette rencontre n’est pas une première, parce que le diisso fait partie de notre identité socio culturelle.

    C’est pourquoi j’ai érigé le dialogue en principe de gouvernance qui, transcendant le face à face pouvoir-opposition, intègre toutes les forces vives de la nation ; parce que la vie nationale ne peut être monopolisée par les seuls antagonismes politiques, au détriment d’autres priorités d’intérêt commun.

    Voilà pourquoi nos concertations nationales antérieures ont porté sur des domaines variés comme :

    • l’avenir de l’Enseignement supérieur ;
    • la réforme des Institutions, à l’origine du référendum constitutionnel de mars 2016 qui a conféré à l’Assemblée nationale les nouvelles prérogatives d’évaluation des politiques publiques, et la désignation de deux (2) membres du Conseil Constitutionnel par le Président l’Assemblée nationale ;
    • les Collectivités territoriales (ce qui a abouti à l’Acte 3 de la décentralisation) ;
    • le dialogue politique, qui a permis la réforme du Code électoral, dont l’élection des maires et des présidents de conseil départemental au suffrage universel direct constituent deux innovations majeures ;
    • le dialogue social, qui a donné naissance au Haut Conseil du dialogue social et aux conférences sociales ;
    • et tout récemment les concertations nationales sur la lutte contre la vie chère.

    C’est dans le même esprit que j’ai instauré le 28 mai comme Journée du dialogue national.

    Aujourd’hui, mes chers compatriotes, le besoin de concertation est encore plus pressant, alors que le monde entier continue de subir les conséquences cumulées de la pandémie COVID-19 et d’une guerre majeure, dont personne ne peut prédire ni l’étendue, ni la fin.

    S’y ajoutent pour nous, la menace immédiate liée à l’avancée du terrorisme dans le sahel, qui a fini d’atteindre des pays jusque-là épargnés.

    En outre, l’échéance électorale présidentielle de février 2024 s’impose d’elle-même comme sujet de dialogue.

    Je voudrais dire ici que le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour organiser une élection paisible, démocratique, libre et transparente, comme notre pays sait si bien le faire ; y compris en janvier et juillet 2022.

    Je n’oublie pas le défi de la jeunesse, de la formation, de l’emploi et de l’entreprenariat. Nous avons beaucoup fait dans le cadre d’instruments comme les Centres de formation, la Convention Etat-Employeurs, la DER/FJ, le 3FPT, l’ANPEJ et le Programme XËYU NDAW ÑI.

    Mais il reste évidemment beaucoup à faire pour améliorer l’employabilité des jeunes et vaincre le chômage.

    Autre défi qui mérite concertation : l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières.

    Toutes ces questions nous interpellent en tant que nation, au-delà de nos différences et de nos divergences.

    Il est donc de notre devoir de nous retrouver pour délibérer sur nos affaires communes, dans le respect de nos acquis démocratiques, le respect des règles qui fondent la nation sénégalaise, l’Etat de droit, la République et ses Institutions, le respect de notre Justice, le respect de nos Forces de défense et de sécurité, le respect des biens publics et de la propriété privée, le respect de nos confessions religieuses et de leurs guides.

    C’est tout cela qui forme notre modèle de société que nous avons la responsabilité individuelle et collective de faire vivre et protéger.

    Le régime de liberté que nous avons choisi va de pair avec l’exigence de responsabilité. Il n’y a pas de démocratie sans liberté, comme il ne peut y avoir de liberté sans responsabilité. Toute liberté a comme contrepartie la responsabilité qui en limite les abus.

    C’est dire que ce dialogue doit marquer notre engagement individuel et collectif de raviver les valeurs qui fondent notre vivre ensemble dans la paix, la stabilité et l’harmonie sociale.

    Adhérer à ces valeurs, c’est bannir la violence physique et verbale, ainsi que les discours haineux et la stigmatisation.

    Chaque violence physique, chaque violence verbale, chaque mot de haine, chaque bien privé ou public saccagé, et au-dessus de tout, chaque sénégalais tué laisse une blessure profonde à notre pays, à notre humanité, et à la nation sénégalaise.

    Je saisis l’occasion pour renouveler mes condoléances émues aux familles endeuillées, et souhaiter prompt rétablissement aux blessés.

    Si besoin en était, je voudrais vous rassurer que l’Etat est et restera debout, pour protéger la nation, la République et ses Institutions.

    Ensemble, avec toutes les composantes socio politiques éprises de paix, de stabilité et de cohésion nationale, nous avons le devoir solidaire de défendre notre modèle de société, qui nous ressemble et nous rassemble.

    C’est l’une des raisons d’être fondamentales de ce dialogue national.

    Il y va de notre intérêt commun. Comme je l’ai rappelé dans mon message du 31 décembre 2022, nous sommes parce que le Sénégal est. Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation qui nous abrite tous.

    Mesdames messieurs,

    Ici et maintenant, c’est la nation qui nous parle, car elle exige la paix. C’est chacune et chacun de vous qui parle avec votre Sénégal que vous aimez, car vous prolongerez ici par vos mots, par vos suggestions, par votre respect des valeurs du dialogue, notre aspiration à la paix, à la démocratie et au Sénégal de progrès économique et social qui saura prendre en charge son avenir.

    Mesdames, messieurs, distingués participants,

    D’autres défis nous interpellent, dont l’exploitation de nos ressources pétrolières, gazières et minières.

    L’expérience en Afrique prouve à suffisance que ces ressources suscitent souvent la convoitise, des rivalités géostratégiques et des actes malveillants, allant de la piraterie au sabotage, voire au terrorisme.

    Comme gouverner c’est prévoir, nous souhaitons le meilleur en nous préparant au pire.

    C’est pourquoi nous avons considérablement renforcé les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité, afin qu’en tout temps et en tout lieu, elles soient à la hauteur de leur mission de veille sur nos ressources naturelles.

    Je tiens à renouveler ici ma ferme détermination pour l’exploitation sécurisée, transparente, inclusive et durable de nos ressources.

    Ainsi, selon les dispositions de la Constitution issue du référendum de mars 2016, « Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables ».

    En application de cette norme constitutionnelle, le gouvernement a adopté une série de mesures, comprenant :

    • la révision de nos Codes minier, pétrolier et gazier, en intégrant les normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries extractives à laquelle j’ai fait adhérer notre pays en 2013 ;
    • les lois sur le partage des recettes tirées de l’exploitation future des hydrocarbures entre les générations actuelles et futures, et sur le contenu local, pour soutenir la participation du secteur privé national à l’exploitation de nos ressources naturelles ;
    • la création d’un registre des bénéficiaires effectifs dans le secteur extractif ;
    • et la modification du Code général des impôts pour étendre l’obligation de déclaration des bénéficiaires effectifs à l’ensemble des secteurs de la vie économique au Sénégal.

    Au demeurant, nos efforts en matière de gestion transparente des ressources extractives ont été reconnus par l’ITIE. Je ne reviendrai pas ici sur les excellentes appréciations dans l’évaluation d’octobre 2021 du Conseil d’administration de l’ITIE sur le Sénégal.

    Dans la même dynamique, nous avons mis en place en 2016 le Comité d’Orientation stratégique du pétrole et du gaz, COS-PETROGAZ, chargé de conseiller le Président de la République et le gouvernement sur toutes les questions liées aux filières pétrolière et gazière.

    Je présiderai d’ailleurs prochainement une réunion élargie du COS-PETROGAZ, pour faire le point sur :

    • l’état d’avancement des projets pétroliers et gaziers et la stratégie « gas to power », production d’électricité à partir du gaz domestique ;
    • le bilan et les perspectives de développement du contenu local dans le secteur des hydrocarbureset des Mines ;
    • les résultats, orientations et impacts économiques et sociauxattendus de la politique nationale  de gestion des ressources pétrolières et gazières ;
    • et la gouvernance des entreprises et agences publiques du secteur de l’énergie.

    Je rappelle également que nous avons créé en 2017 l’Institut national du pétrole et du gaz.

    L’INPG a formé à ce jour 78 ingénieurs et techniciens déjà opérationnels. Notre objectif est d’élargir le spectre des formations pour intégrer d’autres corps de métiers, y compris des juristes hautement qualifiés dans ce domaine complexe ; parce que si nous voulons maitriser au mieux l’exploitation de nos ressources, il nous faut disposer d’un capital humain diversifié et de qualité.

    En outre, à la faveur de la loi sur le contenu local, je souhaite que le secteur privé national investisse davantage dans la chaine de valeurs de la filière gazière et pétrolière afin de créer de nouvelles opportunités d’emplois et d’activités génératrices de revenus pour nos jeunes.

    Je veux redire ici la disponibilité constante du gouvernement à échanger sur l’exploitation de nos ressources naturelles sur une base saine, sereine et informée. Aucune question n’est tabou.

    De la même manière, en plus des questions politiques et celles spécifiques des ressources naturelles, ce dialogue national pourrait porter sur d’autres sujets, notamment économiques et sociaux.

    A l’épreuve de la pandémie COVID-19 et de la guerre en Ukraine, et malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement a pris un ensemble de mesures de soutien aux ménages et aux entreprises ; mesures d’ordre fiscal, subventions des prix de denrées de première nécessité et hausse des salaires, en plus de l’appui aux couches sociales les plus vulnérables à travers les Bourses de sécurité familiale.

    L’État a également fait un effort considérable de réduction des dépenses publiques, en particulier sur son train de vie.

    Au cours de ce dialogue, nous pouvons échanger sur les voies et moyens de mieux soutenir notre secteur privé, atténuer le coût de la vie et optimiser la dépense publique.

    S’agissant du format du dialogue, tirant parti de l’expérience passée, nous pourrions reconduire les mêmes Commissions, à savoir :

    • politique ;
    • économique et sociale ;
    • cadre de vie et environnement;
    • paix et sécurité ;
    • ressources naturelles ;
    • bonne gouvernance et lutte contre la corruption ;
    • administration, décentralisation et territorialisation des politiques publiques ;
    • enfin, Commission de synthèse.

    Sur le volet dialogue politique, je vous recommande de mener les concertations de façon à consolider nos acquis démocratiques par de nouveaux consensus sur le Code électoral, le processus électoral et les droits civiques et politiques.

    J’ai désigné mon Haut Représentant, Monsieur Moustapha Niasse, ancien Président de l’Assemblée nationale, pour me représenter au dialogue et en assurer la conduite si vous en convenez.

    S’agissant de sa structuration, je souhaite qu’elle soit inclusive, en intégrant aux blocs composés de la majorité présidentielle, de l’opposition et des non-alignés, les représentants des guides religieux et coutumiers, ainsi que ceux de la société civile.

    Je resterai, pour ma part, attentif à vos conclusions.

    Encore une fois, je vous remercie pour le temps et les efforts appréciables que vous allez consacrer à ces assises.

    C’est une grande cause, plus grande que chacun de nous ; parce qu’elle est nationale, qu’elle nous engage toutes et tous, et fait de chacun de nous un acteur indispensable de notre réussite collective.

    Je suis confiant que nous pouvons y arriver, si nous puisons dans la sagesse de nos anciens et le génie créateur de notre peuple.

    Je vous y encourage vivement et souhaite plein succès aux travaux du dialogue national.

     

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall propose Moustapha Niasse pour la conduite du dialogue national

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall propose Moustapha Niasse pour la conduite du dialogue national

    Dakar, 31 mai (APS) – Le président de la République a déclaré mercredi avoir chargé l’ex-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, de le représenter au dialogue national ouvert le même jour à Dakar et de le diriger si les participants le désirent.

    ‘’J’ai désigné mon haut représentant, monsieur Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale, pour me représenter au dialogue et en assurer la conduite si vous en convenez’’, a-t-il dit aux participants.

    M. Niasse, allié politique du chef de l’Etat depuis 2012, a pris part à l’ouverture de cette concertation en présence de leaders politique de la majorité présidentielle et de l’opposition, de chefs religieux et coutumiers, d’organisations syndicales, etc.

    Macky Sall dit souhaiter que le dialogue soit ‘’inclusif’’. Il a appelé les participants au dialogue national à faire en sorte qu’il aboutisse à la ‘’consolidation de nos acquis démocratiques’’ et à discuter de toutes les questions, y compris celle de sa troisième candidature.

    Le chef de l’Etat est d’avis que l’élection présidentielle du 25 février 2024 ‘’s’impose d’elle-même comme sujet de dialogue’’.

    Macky Sall dit être convaincu que ce scrutin ‘’va se passer comme le pays sait si bien’’ en organiser.

    ‘’La vie de notre pays ne pourrait être rythmé par les seuls antagonismes politiques, au détriment d’autres questions d’intérêt commun’’, a ajouté le président de la République.

    Le dialogue national survient dans un contexte dominé par ‘’la menace terroriste’’ dans les pays du Sahel et l’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières, a-t-il souligné.

    Macky Sall propose que le parrainage des candidats à l’élection présidentielle et les droits civiques des acteurs politiques fassent partie des sujets de discussion. Il a promis d’être ‘’attentif’’ aux conclusions du dialogue.

    SMD/CS/FD/ESF/OID