Catégorie : Politique

  • AFRIQUE-POLITIQUE-ASSISES / CEDEAO : la garantie d’un processus électoral transparent est un facteur de stabilité (spécialiste)

    AFRIQUE-POLITIQUE-ASSISES / CEDEAO : la garantie d’un processus électoral transparent est un facteur de stabilité (spécialiste)

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdou Kogne Sall

    Banjul, 25 mai (APS) – Paul Ejimé, expert en communication et spécialiste des relations internationales, a invité les parties prenantes des élections dans la région ouest-africaine à davantage œuvrer pour des processus électoraux transparents afin de garantir la stabilité politique dans l’espace communautaire.

    ‘’Les gouvernements des Etats membres de la CEDEAO doivent œuvrer à l’amélioration des processus devant mener à des élections libres, justes et transparentes dans la région’’, a-t-il notamment déclaré.

    Intervenant lors d’une conférence internationale consacrée dans la capitale gambienne aux changements anticonstitutionnels, Paul Ejimé, a insisté sur le fait que l’élection constituait une entreprise multipartite qui exige que chaque acteur joue efficacement son rôle.

    ‘’Il est important de noter que les parties prenantes qui devraient faciliter des élections libres, équitables et transparentes peuvent saper le processus par leur conduite, actions ou inactions’’, a-t-il rappelé.

    Le spécialiste des relations internationales a souligné que l’absence d’élections libres, équitables et transparentes était une des principales sources de conflit dans la région.

    Il a ainsi fait part de la nécessité pour les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest de respecter leurs obligations conventionnelles, en déplorant que dans de nombreux cas, les gouvernements censés mettre en place des mécanismes garantissant des élections libres, ‘’’sapent souvent le processus pour des intérêts égoïstes et politiciens ».

    M. Ejimé s’est ainsi élevé contre la propension de certains gouvernants à truquer des élections pour conserver le pouvoir à travers la limitation des moyens financiers des commissions électorales, la vassalisation des pouvoirs législatifs et judiciaires, la modification des constitutions et des lois électorales, le rétrécissement de l’espace démocratique et les violations des droits de l’homme.

    La pression exercée sur les organes chargés d’organiser ou d’arbitrer les élections et la répression de toute forme d’opposition sapent l’exercice d’élections libres, équitables et transparentes dans l’espace communautaire, a-t-il encore souligné.

    Le consultant a dans le même temps déploré que de nombreuses commissions électorales de la région soient tout sauf indépendantes ou autonomes en ayant des membres nommés par le gouvernement et qui les place dans des situations qui ne leur permettent pas de résister aux pressions du gouvernement.

    Selon lui, les entraves à un processus électoral transparent pouvaient également provenir des organisations de la société civile, des médias, de l’électorat et des partenaires au développement.

    Cela crée une situation qui favorise l’incursion des militaires dans l’espace politique de l’Afrique de l’Ouest, a expliqué Paul Ejimé.

    La tolérance zéro de la CEDEAO à l’égard des changements de gouvernement par des moyens anticonstitutionnels est le thème d’une conférence qui s’achève ce jeudi au Centre international Dauda Kairaba Jawara de Banjul.

    Quelque 200 participants en provenance des pays de la région ouest-africaine, des juristes, militants des droits de l’homme entre autres participent à cette rencontre annuelle de la Cour de justice de la CEDEAO.

    AKS/ASB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le retour annoncé d’Ousmane Sonko à Dakar et d’autres sujets à la Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le retour annoncé d’Ousmane Sonko à Dakar et d’autres sujets à la Une

    Dakar, 25 mai (APS) – Le retour annoncé de Ousmane Sonko à Dakar après la tenue de son procès pour viol et d’autres sujets sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Sonko annonce la bataille finale à Dakar (…)’’, affiche à la Une L’As.

    L’opposant Ousmane Sonko, qui séjourne à Ziguinchor (sud), ville dont il est maire, depuis le 2 mai, a annoncé mercredi son retour à Dakar dans le but de mener ‘’l’ultime combat’’.

    Il en a fait l’annonce en présence d’un public nombreux et acquis à sa cause, rassemblé devant son domicile au quartier Néma Kadior.

     »Je vais rentrer à Dakar. Je vais partir par la route en faisant un Némékou tour que je vais nommer +Caravane de la Liberté+. Je vais partir en sillonnant toutes les villes sur mon passage et je viendrai ici sans aucune égratignure’’, a-t-il promis à ses militants.

    Ousmane Sonko ‘’annonce une +caravane de la liberté’’, selon Le Quotidien. ‘’Sonko à l’assaut de Dakar (…)’’, commente Vox Populi.

    Au lendemain du procès Sweet Beauté, Ousmane Sonko est ‘’en route pour Dakar’’, dit le quotidien Bës Bi.

    ‘’Ousmane Sonko a décidé de lever le blocus à Ziguinchor et de rentrer sur Dakar par une caravane. Il appelle à la mobilisation dans la capitale où se jouera +le combat final+’’, écrit le journal.

    ‘’Polo vert, casquette de soldat, sourires par moments… Ousmane Sonko est sorti hier dans les rues de Ziguinchor. Au milieu d’une foule compacte, qui chante et danse, le leader de Pastef alterne sourires et colères. Au lendemain du procès Sweet Beauté, il a décidé de lever le blocus autour de sa maison. Il a rappelé les raisons de son choix de ne pas comparaitre devant la Chambre criminelle qui sont, entre autres, l’absence de garanties de sécurité et la poursuite des barricades autour de son domicile’’, décrit la publication.

    WalfQuotidien note qu’’après une dizaine de jours dans son fief de Ziguinchor, Ousmane Sonko a écidé de rentrer à Dakar pour mener +le combat final+. Mieux, il a décidé de rentrer par la route. Un retour qu’il nomme la caravane de la liberté’’.

    Le Soleil met en exergue les annonces du chef de l’Etat en conseil des ministres au sujet de l’exploitation du pétrole et du gaz.

     ‘’Le gouvernement est appelé à se tenir prêt’’ pour l’exploitation du pétrole et du gaz à partir de fin 2023, souligne le journal.

    Lors du conseil des ministres, de mercredi, le président de la République a rappelé ‘’l’entrée du Sénégal en fin 2023 dans le cercle des pays producteurs et exportateurs d’hydrocarbures (…)’’ et invité le gouvernement à ‘’prendre toutes les mesures adéquates pour assurer un suivi particulier de cette période fondamentale dans la configuration de l’économie nationale’’.

    ‘’Macky Sall veut veiller au grain’’, estime EnQuête. Selon L’As, ‘’Macky Sall dresse une feuille de route au gouvernement’’.

    WalfQuotidien signale que le dialogue national sera lancé le 30 mai prochain. ‘’Le président de la République en a fait l’annonce, hier, en conseil des ministres. Seulement, le communiqué sanctionnant cette rencontre hebdomadaire est muet sur les contours de ce dialogue, à neuf mois de la présidentielle’’, souligne Walf.

    AB/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-CONCERTATIONS / Le président Sall lance le dialogue national le 30 mai prochain

    SENEGAL-POLITIQUE-CONCERTATIONS / Le président Sall lance le dialogue national le 30 mai prochain

    Dakar, 24 mai (APS) – Le chef de l’Etat a annoncé mercredi avoir décidé d’organiser le lancement du dialogue avec les différentes composantes de la nation, le 30 mai prochain, au palais de la République, afin de « bâtir des consensus durables » sur des questions relatives à la vie nationale et à l’avenir du pays.

    Macky Sall, présidant le même jour la réunion du Conseil des ministres, est revenu « sur le Dialogue national, [rappelant] au gouvernement son engagement permanent, depuis 2012, à consolider le dialogue avec toutes les forces vives de la Nation, afin d’asseoir la paix et la stabilité sociale dans le cadre de notre marche résolue vers un Sénégal émergent à l’horizon 2035 ».

    « Dans l’esprit de la journée du dialogue national, instaurée en 2016 – et des acquis des travaux du Comité de pilotage du dialogue national, freinés par la pandémie de COVID-19 – le président de la République a décidé d’organiser, le mardi 30 mai 2023 au palais de la République, le lancement du dialogue avec les représentants des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, des chefs religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes, afin d’échanger et de bâtir des consensus durables sur des questions majeures relatives à la vie nationale, et à l’avenir du pays », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    L’opposition se trouve partagée sur la question du dialogue nationale, certains de ses leaders étant farouchement opposés à l’idée d’aller répondre à l’invite du chef de l’Etat, quand d’autres sont plus disposés et favorables à cette idée mais posent des conditions à leur participation éventuelle.

    BKMTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-MEMOIRE / Un écrivain évoque le caractère actuel des recommandations de Thierno Souleymane Baal

    SENEGAL-POLITIQUE-MEMOIRE / Un écrivain évoque le caractère actuel des recommandations de Thierno Souleymane Baal

    Matam, 24 mai (APS) – Mamadou Youri Sall, professeur en informatique à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, juge  »très actuelles » les recommandations de Thierno Sileymani Baal relativement à l’alternance au pouvoir, à la transparence et à l’éthique en politique.

    « Les recommandations de Thierno Souleymane Ball sont très actuelles. Elles concernent la circulation du pouvoir avec l’alternance, la gestion des deniers publics, à savoir la transparence et l’éthique en politique. Ce sont les trois thèmes que le fondateur de l’Almamya au Fouta a appliqués dans [la partie nord] du Sénégal », a-t-il dit.

    Mamadou Youri Sall, auteur d’un livre sur Thierno Souleymane Baal, animait un panel portant sur le thème : « L’actualité des recommandations de Thierno Sileymani Baal », à l’occasion de la première édition du Salon international du livre de Matam (SILIMA).

    Thierno Souleymane Baal est un chef de guerre et un lettré musulman peul du 18e siècle à l’origine d’un grand mouvement de réforme islamique en créant un État théocratique fondé sur un idéal de justice. Il fut une grande figure du Fouta Toro, région située au nord de l’actuel Sénégal, à cheval sur les deux rives du fleuve du même nom.

    L’enseignant a souligné « le caractère extraordinaire » de cette figure historique dont la vision demeure « actuelle » et peut opérer encore aujourd’hui, dit-il, précisant qu’ »il est rare de voir parmi nos ancêtres quelqu’un qui a cette pensée ».

    « Cette pensée a eu des résultats avec la création de l’Almamya, un régime politique basé sur des principes démocratiques comme l’élection. Durant toute l’existence de l’Almamya, il était interdit aux Almamis d’hériter le pouvoir ou encore d’installer une dynastie », a expliqué l’écrivain.

    M. Sall, par ailleurs directeur du Centre de recherche et du patrimoine intellectuel Baajordo, a fait savoir qu’il est en train de travailler « pour que l’UNESCO prenne en charge la reconnaissance de l’Almamya, afin de faire connaître les valeurs intellectuelles » du Sénégal des 17e et 18e siècles, période selon lui méconnue.

    Il a laissé entendre qu’on parle souvent des résistances armées et pacifiques du 19e siècle, menées par la dernière génération, « mais celle de Thierno Sileymani Baal est la meilleure des générations que l’Afrique de l’Ouest ait connue, une génération intellectuelle qui a changé pacifiquement de régime, après avoir mis fin à l’agression des maures et saltigués ».

    « Cette génération a mis en place des normes qui peuvent être utilisées jusqu’à nos jours », a soutenu professeur Mamadou Youri Sall.

    En 1776, Thierno Sileymani Baal a mis en place un régime intellectuel dénommé l’Almamya et qui régnait sur toute l’étendue du Fouta, avec pour capitale Thilogne, et Abdoul Kader Kane de Dabia comme premier Almamy, selon l’enseignant à l’UGB.

    Il rappelle que durant 114 ans, l’Almamya a connu 34 Almamy qui ont tous été élus par les membres du parlement que composaient les citoyens des sept provinces du Fouta de l’époque que sont le Bosséa, le Nguénar, le Toro, le Laaw, le Halaybé, le Damga et le Yirlaabé.

    AT/BK/ASG

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE  / Ousmane Sonko annonce son retour à Dakar pour « poursuivre le combat »

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Ousmane Sonko annonce son retour à Dakar pour « poursuivre le combat »

    Ziguinchor, 24 mai (APS) – L’opposant Ousmane Sonko, qui séjourne à Ziguinchor (sud), ville dont il est maire, depuis le 2 mai, a annoncé mercredi son retour à Dakar dans le but de mener « l’ultime combat ».

    Il en a fait l’annonce en présence d’un public nombreux et acquis à sa cause, rassemblé devant son domicile au quartier Néma Kadior. Le leader de Pastef (opposition), poursuivi pour viol présumé par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage dakarois, est revenu sur son « repli stratégique » dans la ville dont il est le maire.

    « Nous avons marqué un point important. Nous avons gagné une bataille importante. Si j’étais resté à Dakar, on n’aurait pas cette victoire. On a déjoué leurs plans. Maintenant, nous allons à Dakar pour l’ultime combat », a lancé Ousmane Sonko devant des militants qui l’ont acclamé.

    « Je vais quitter Ziguinchor pour aller terminer le combat à Dakar », a lancé le président du Pastef.

    Il a par ailleurs remercié les jeunes qui se sont hérigés en bouclier humain depuis plusieurs jours devant son domicile pour « le protéger ».

     

     

    « Je vais rentrer à Dakar. Je vais partir par la route en faisant un Némékou tour que je vais nommer +Caravane de la Liberté+. Je vais partir en sillonnant toutes les villes sur mon passage et je viendrai ici sans aucune égratignure », a-t-il promis à ses militants.

    La chambre criminelle du tribunal de Dakar a mis en délibéré le verdict de son procès pour viol présumé au 1er juin prochain.

    Le parquet a requis dix ans de réclusion criminelle à son encontre lors d’une audience spéciale, qui s’est tenue au tribunal de Dakar.

    Cette audience spéciale s’est ouverte mardi matin en l’absence du maire de Ziguinchor (sud), qui est accusé de viol et de menaces de mort par l’ex-masseuse Adji Sarr.

    M. Sonko, après avoir déclaré qu’il ne coopérerait plus avec la justice sénégalaise dans cette affaire, s’est retiré depuis plusieurs jours à Ziguinchor.

    L’audience marathon s’est poursuivie jusqu’à mercredi à l’aube (vers 3 h 20), a constaté l’APS, dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.

    A la suite des débats qui ont duré près de dix-huit heures, le procureur a requis dix ans de réclusion criminelle contre l’accusé Ousmane Sonko pour les faits de viol.

    Dans ses réquisitions, il a demandé que M. Sonko soit condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme pour corruption de la jeunesse, à titre subsidiaire, autrement dit, si les faits de viol ne sont pas retenus contre lui.

    Le procureur a demandé une autre année d’emprisonnement ferme pour des faits de menaces de mort et a réclamé que deux millions de francs CFA soient versés par le principal accusé en guise d’amende.

    A l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauté’’ où se seraient passés les faits de viol, le procureur a requis cinq années d’emprisonnement pour complicité de viol et un an d’emprisonnement ferme pour diffusion d’images obscènes et incitation à la débauche.

    Le parquet a également réclamé le versement par Mme Ndiaye de 100.000 francs CFA en guise d’amende.

    Elle avait été inculpée d’incitation à la débauche dans cette affaire.

    Les avocats de la partie civile ont réclamé 1,5 milliard de francs CFA pour les dommages et intérêts de leur cliente.

    ‘’L’accusé, qui a fui les débats, est un grand manipulateur’’, a soutenu le procureur en parlant d’Ousmane Sonko.

    ‘’Contrevérités’’

    L’audience s’est déroulée sans la présence de ce dernier, dont les avocats, comme ceux de Ndèye Khady Ndiaye, ont boudé la salle d’audience après avoir demandé vainement le renvoi du procès.

    Le ministère public déclare être persuadé que les faits racontés par la plaignante sont ‘’constants’’.

    Les avocats de la partie civile ont insisté sur les délits constitués de viol et d’incitation à la débauche.

    Me El Hadji Diouf, l’un d’entre eux, estime que ‘’c’est un procès qu’on a voulu politiser, alors qu’il s’agit d’une simple infraction de viol’’.

    Me Ousmane Thiam soutient que ‘’le délit de complicité de viol est largement constitué’’.

    Des témoignages à charge et à décharge envers les deux prévenus – Ndèye Khady Ndiaye et Ousmane Sonko – ont été faits devant la chambre criminelle.

    Seynabou Ngom, par exemple, a rapporté des faits qui donnent du crédit à la thèse soutenue par Adji Sarr, selon laquelle il y a eu des actes de débauche dans le salon ‘’Sweet Beauté’’.

    Ndèye Khady Ndiaye a récusé ce témoin, en estimant que c’est au tribunal qu’elle la rencontre pour la première fois. L’époux de la propriétaire du salon de massage, comparaissant comme témoin, a soutenu le propos de son conjoint.

    Ndèye Fatou Sène, qui a employé Adji Sarr dans sa boutique, déclare avoir pris la décision de se séparer d’elle en raison des ‘’contrevérités’’ relatives à la grossesse dont la plaignante lui a fait part à la suite de l’accusation de viol.

    Adji Sarr l’a démentie et a soutenu que Mme Sène a fait un témoignage à décharge envers les accusés en raison de supposés liens de parenté entre elle et Ousmane Sonko.

    Une ‘’faute contre l’honneur’’

    L’officier de gendarmerie Seydina Oumar Touré, le premier à avoir auditionné Adji Sarr à la suite de sa plainte, a fait un témoignage qui disculpe M. Sonko.

    M. Touré, arrêté pendant plusieurs semaines avant d’être radié de la gendarmerie pour ‘’faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux du militaire’’, en lien avec l’enquête qu’il a menée dans cette affaire, a écarté la possibilité d’un viol dans les lieux qu’il a visités – le salon ‘’Sweet Beauté’’ – en tant qu’enquêteur.

    L’affaire judiciaire Ousmane Sonko-Ndèye Khady Ndiaye contre Adji Sarr tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021.

    M. Sonko est inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis lors.

    Des manifestations survenues à la suite de son interpellation dans cette affaire ont engendré la mort d’une quinzaine de personnes et d’importants dégâts matériels en 2021.

    Deux personnes ont trouvé la mort dans des violences survenues la semaine dernière à Ziguinchor, en marge de son procès pour viol.

    Dans une autre affaire judiciaire, Ousmane Sonko a été condamné, lundi 8 mai, à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    La cour d’appel a confirmé sa condamnation en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Si la décision de la cour d’appel est confirmée en cassation, le chef de l’opposition deviendra inéligible et ne pourra donc pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    Selon plusieurs médias, il s’est pourvu en cassation en espérant obtenir l’invalidation de la décision de la cour d’appel de Dakar.

    MNF/MTN/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 mai 2023

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 mai 2023

    Dakar, 24 mai (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 24 mai 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations aux lionceaux du Football U17, champions d’Afrique, et à leur encadrement, après la brillante victoire du Sénégal lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations de la catégorie, qui s’est déroulée en Algérie. Le Chef de l’Etat a aussi félicité le Premier Ministre, et Ministre des Sports, la Fédération sénégalaise de Football (FSF), les dirigeants de clubs, les encadreurs et éducateurs sportifs, pour le travail remarquable accompli afin de positionner le football national au sommet du Football africain, avec cinq (5) sacres continentaux obtenus en moins de deux ans.

    Le Président de la République a réitéré ses directives pour l’accroissement de l’accompagnement de l’Etat au développement du football local dans toutes ses composantes.

    Abordant la célébration de la fête de la Pentecôte, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion de ce Conseil, pour adresser ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne et demander au Gouvernement de veiller, avec les organisateurs, au bon déroulement du Pèlerinage marial de Popenguine.

    Revenant sur le Dialogue national, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement son engagement permanent, depuis 2012, à consolider le dialogue avec toutes les forces vives de la Nation, afin d’asseoir la paix et la stabilité sociale dans le cadre de notre marche résolue vers un Sénégal émergent à l’horizon 2035. Dans l’esprit de la journée du dialogue national, instaurée en 2016 – et des acquis des travaux du Comité de pilotage du dialogue national, freinés par la pandémie de COVID 19 – le Président de la République a décidé d’organiser, le mardi 30 mai 2023 au Palais de la République, le lancement du dialogue avec les représentants des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, des chefs religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes, afin d’échanger et de bâtir des consensus durables sur des questions majeures relatives à la vie nationale, et à l’avenir du pays.

    S’agissant de la maitrise stratégique du développement du secteur pétrolier et gazier, le Président de la République a rappelé l’entrée du Sénégal, en fin 2023, dans le cercle des pays producteurs et exportateurs d’hydrocarbures, avec la phase d’exploitation de nos différents projets pétroliers et gaziers (Sangomar, Grand Tortue Ahmeyin (GTA), Yakaar/Teranga…). Dès lors, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement, l’urgence de prendre toutes les mesures adéquates pour assurer un suivi particulier de cette période fondamentale dans la reconfiguration de l’économie nationale, au regard des opportunités et enjeux signalés.

    A cet effet, le Chef de l’Etat a rappelé la tenue de plusieurs concertations qui ont eu lieu en 2018 et 2021 pour renforcer le consensus national autour de la gouvernance inclusive du secteur et de la gestion des recettes issues de l’exploitation des ressources nationales d’hydrocarbures avec la validation de deux (2) principes directeurs fondamentaux :

    1. l’impératif de l’affectation intégrale des fonds collectés dans le budget de l’Etat ;
    2. la création d’un Fonds intergénérationnel confié au FONSIS, par le biais d’un mandat express de l’Etat, conformément à la loi n° 2022-09 du 19 avril 2022 relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.

    Le Président de la République a, par ailleurs, signalé l’urgence de stabiliser les projets et les tracés du Réseau gazier du Sénégal (RGS), ainsi que le projet de Document de Stratégie nationale de développement du secteur pétrolier et gazier. A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre du Pétrole et des Energies de finaliser, en relation avec le Secrétariat permanent du COS – PETROGAZ, la préparation de la prochaine session de l’instance qu’il présidera prochainement, avec l’implication de tous les partenaires de l’Etat.

    Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur les sujets suivants :

    • la situation dans les universités publiques : en demandant au Premier Ministre et au Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, d’engager sans délais des concertations avec les recteurs et les directeurs des CROUS, en vue d’accélérer la réalisation et la mise en service des nouvelles infrastructures académiques et sociales programmées.

    Le Chef de l’Etat a en outre invité le Gouvernement à veiller à l’amélioration du cadre de vie dans les campus et à la stabilité sociale dans les universités publiques ;

    • le suivi du projet des classes préparatoires aux grandes écoles : en demandant au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, d’initier un plan national de développement des classes préparatoires, tenant compte de l’actualisation de nos programmes de formation, de l’installation fonctionnelle des lycées d’excellence, de la montée en puissance de nos écoles d’ingénieurs et d’autres projets de classes préparatoires accompagnés par l’Etat à travers un cadre de partenariat public-privé juridiquement maitrisé.

    Poursuivant sa communication, le Président de la République a magnifié l’initiative du Sénégal ayant conduit à l’adoption, par acclamation, le vendredi 20 mai au Conseil exécutif de l’Unesco, d’une importante résolution sur l’eau, intitulée « 9ème Forum Mondial de l’Eau » de Dakar, présentée par la Délégation Permanente du Sénégal auprès de l’UNESCO.

    Le Chef de l’Etat a salué ce succès diplomatique majeur, qui confirme le leadership du Sénégal sur les thématiques visant à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau (ODD 6).

    Au chapitre de la coopération et partenariats, le Président de la République s’est félicité de la visite de la Princesse Astrid, conduisant une très forte délégation d’entrepreneurs belges en mission économique au Sénégal.

    Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :

    • le Conseil interministériel sur la prévention et la gestion des inondations ;
    • le Salon de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Mobilité ; · les missions à l’étranger des agents de l’Etat ;
    • la séance de questions orales à l’Assemblée nationale. 3 Communiqué du Conseil des Ministres du 24 mai 2023

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

    • le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait un point sur les prévisions pluviométriques, la préparation de la campagne agricole 2023/2024 et le suivi des exportations de produits horticoles ;
    • le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement et le Ministre en charge de la Prévention et de la gestion des inondations ont fait une communication sur le processus de formulation du Programme décennal de Gestion des Inondations 2023-2032.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

    Le Conseil a examiné et adopté :

    • le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole (ANIDA).

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    • Monsieur Mouhamed Mahmoud DIOP, Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, précédemment, Secrétaire général du Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public.
    • Monsieur Amath SALL, Ingénieur informaticien, est nommé Directeur des Systèmes d’Informations au Ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public, poste vacant.
    • Monsieur Ibrahima WANE, Expert financier, précédemment Conseiller Technique financier au Ministère des Mines et de la Géologie, est nommé Secrétaire technique en charge des Mines du Comité national de Suivi du Contenu local.
    • Monsieur Saloum Ndiaye, Expert en développement territorial, est nommé Coordonnateur national du Projet Mobilier national.

    Fait à Dakar le 24 mai 2023

    Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des petites et moyennes Entreprises, Porte-parole du Gouvernement

    Abdou Karim FOFANA

  • Le journaliste Serigne Saliou Guèye déféré au parquet (avocat)

    Le journaliste Serigne Saliou Guèye déféré au parquet (avocat)

    Dakar, 24 mai (APS) – Le journaliste Serigne Saliou Guèye, directeur de publication du quotidien privé Yoor-Yoor, arrêté pour les délits d’outrage à magistrat, d’usurpation du métier de journaliste et de complicité de ces faits, a été déféré au parquet mercredi matin, a appris l’APS de Me Moussa Sarr, son avocat.

    ‘’Il a fait l’objet d’un retour de parquet, ce qui veut dire qu’il va passer la nuit au commissariat central de police de Dakar’’, a expliqué Me Sarr.

    ‘’Demain (jeudi), il sera devant le procureur, qui avisera’’, a ajouté l’avocat.

    Serigne Saliou Guèye, professeur de français, exerce en même temps le métier de journaliste depuis une vingtaine d’années, selon l’un de ses confrères et amis contacté par l’APS.

    Il a été correspondant du journal Le Témoin (privé) en dehors de Dakar.

    Guèye a ensuite été rédacteur en chef du célèbre magazine people Icône (privé), qui a cessé de paraître.

    Pendant plusieurs années, il a dirigé le service politique du journal Le Témoin, l’une des plus anciennes publications de la presse sénégalaise.

    Le quotidien Yoor-Yoor, qu’il dirige depuis sa création il y a plusieurs mois, a publié récemment un article consacré à la magistrature sénégalaise, l’une des raisons de son arrestation, selon Me Moussa Sarr.

    ESF/MTN/ASG

  • AFRIQUE-POLITIQUE-ASSISES / Plus de 48 % des coups d’Etat dans le monde enregistrés en Afrique (juriste)

    AFRIQUE-POLITIQUE-ASSISES / Plus de 48 % des coups d’Etat dans le monde enregistrés en Afrique (juriste)

    +++Envoyé spécial de l’APS, Abdou Kogne Sall++++

    Banjul 24 mai (APS) – Au moins, 48, 3 % des coups d’Etat militaires ayant abouti dans le monde depuis 1950 ont été localisés sur le continent africain, a souligné l’ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme du Nigeria, Chidi Odinkalu.

    Intervenant à la conférence internationale consacrée aux changements anticonstitutionnels de gouvernement ouverte lundi dans la capitale gambienne, le militant nigérian des droits de l’homme a fait remarquer que 169 tentatives de coup d’Etat ont été répertoriés en Afrique de l’Ouest, depuis 1950.

    Le Burkina Faso a enregistré le plus grand nombre de coups d’État sur le continent, avec huit réussis sur neuf, suivis du Bénin et du Nigeria, a laissé entendre le juriste.

    Il a ainsi appelé à ne pas considérer les coups d’Etat militaires comme des schémas pouvant favoriser la restauration de la démocratie, alors que le continent africain cherche des solutions à l’incursion des militaires sur le champ politique.

    Il ne faut pas faire du coup d’Etat une ‘’illégalité auto-légalisante’’, a-t-il averti.

    Il s’est élevé contre les difficultés liées à l’efficacité des cadres juridiques de prévention de l’incursion des militaires.

    Chidi Odinkalu a dans le même temps dit que la condamnation des soldats ayant empiété sur l’espace démocratique devrait être étendue aux ‘’aventuriers politiques, auteurs de coups d’Etas constitutionnels et politiques à travers des ordonnances judiciaires pour l’allongement des mandats et la subversion des constitutions nationales’’.

    Au troisième jour de la conférence internationale de Banjul sur le thème de la tolérance zéro aux changements de gouvernement, les participants planchent entre autres sur le rôle des juridictions nationales et de la juridiction communautaire dans la protection des droits humains et sur l’environnement juridique de l’intégration de la CEDEAO.

    La conférence internationale organisée au Centre internationale de conférence Dauda Kairaba Jawara de Banjul à l’initiative de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, s’achève jeudi.

    AKS/OID

  • AFRIQUE-POLITIQUE-ASSISES / La ratification du Protocole de Malabo préconisée pour lutter contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement

    AFRIQUE-POLITIQUE-ASSISES / La ratification du Protocole de Malabo préconisée pour lutter contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdou Kogne Sall

    Banjul, 24 mai (APS) – Le professeur Chidi Odinkalu, ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme du Nigeria, a appelé à une ratification du Protocole de Malabo qui étend les compétences de la Cour africaine des droits de l’homme.

    Intervenant à la conférence internationale de Banjul consacrée aux changements anticonstitutionnels de gouvernement dans la sous-région ouest africaine, le militant nigérian des droits de l’homme a fait savoir que la ratification de ce protocole allait permettre d’inclure les crimes relevant du droit international dans les compétences de la Cour africaine des droits de l’homme.

    ‘’Le Protocole de Malabo confère à la Cour la compétence de juger 14 crimes différents, dont le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, et est issu d’un processus rigoureux conçu pour renforcer la compétence de la Cour en réponse à la dynamique de l’environnement international’’, a rappelé Chidi Odinkalu.

    Insistant sur le fait qu’aucun pays africain n’a jusque-là ratifié le Protocole près de dix ans après son adoption, il a invité la Gambie qui abrite le siège de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à donner l’exemple en devenant le premier pays à ratifier ce protocole.

    Il a laissé entendre que la ratification du Protocole de Malabo par les Etats africains va ouvrir la voie à son opérationnalisation et ainsi dissuader davantage les militaires tentés par des coups d’Etat sur le continent.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE  / Dix ans de réclusion criminelle requis contre Ousmane Sonko, le verdict mis en délibéré au 1er juin

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Dix ans de réclusion criminelle requis contre Ousmane Sonko, le verdict mis en délibéré au 1er juin

    Dakar, 24 mai (APS) – La chambre criminelle du tribunal de Dakar a mis en délibéré le verdict du procès d’Ousmane Sonko pour viol présumé au 1er juin prochain, a constaté un reporter de l’APS.

    Le parquet a requis dix ans de réclusion criminelle contre le chef de l’opposition.

    L’audience spéciale de l’affaire ‘’Sweet Beauté’’ s’est ouverte mardi matin sans la présence du maire de Ziguinchor (sud), qui est accusé de viol et de menaces de mort par l’ex-masseuse Adji Sarr.

    M. Sonko, après avoir déclaré qu’il ne coopérerait plus avec la justice sénégalaise dans cette affaire, s’est retiré depuis plusieurs jours à Ziguinchor.

    L’audience marathon s’est poursuivie jusqu’à mercredi à l’aube (vers 3 h 20), a constaté l’APS, dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.

    A la suite des débats qui ont duré près de dix-huit heures, le procureur a requis dix ans de réclusion criminelle contre l’accusé Ousmane Sonko pour les faits de viol.

    Dans ses réquisitions, il a demandé que M. Sonko soit condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme pour corruption de la jeunesse, à titre subsidiaire, autrement dit, si les faits de viol ne sont pas retenus contre lui.

    Le procureur a demandé une autre année d’emprisonnement ferme pour des faits de menaces de mort et a réclamé que 2 millions de francs CFA soient versés par le principal accusé en guise d’amende.

    A l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauté’’ où se seraient passés les faits de viol, le procureur a requis cinq années d’emprisonnement pour complicité de viol et un an d’emprisonnement ferme pour diffusion d’images obscènes et incitation à la débauche.

    Le parquet a également réclamé le versement par Mme Ndiaye de 100.000 francs CFA en guise d’amende.

    Elle avait été inculpée d’incitation à la débauche dans cette affaire.

    Les avocats de la partie civile ont réclamé 1,5 milliard de francs CFA pour les dommages et intérêts de leur cliente.

    ‘’L’accusé, qui a fui les débats, est un grand manipulateur’’, a soutenu le procureur en parlant d’Ousmane Sonko.

    ‘’Contrevérités’’

    L’audience s’est déroulée sans la présence de ce dernier, dont les avocats, comme ceux de Ndèye Khady Ndiaye, ont boudé la salle d’audience après avoir demandé vainement le renvoi du procès.

    Le ministère public déclare être persuadé que les faits racontés par la plaignante sont ‘’constants’’.

    Les avocats de la partie civile ont insisté sur les délits constitués de viol et d’incitation à la débauche.

    Me El Hadji Diouf, l’un d’entre eux, estime que ‘’c’est un procès qu’on a voulu politiser, alors qu’il s’agit d’une simple infraction de viol’’.

    Me Ousmane Thiam soutient que ‘’le délit de complicité de viol est largement constitué’’.

    Des témoignages à charge et à décharge envers les deux prévenus – Ndèye Khady Ndiaye et Ousmane Sonko – ont été faits devant la chambre criminelle.

    Seynabou Ngom, par exemple, a rapporté des faits qui donnent du crédit à la thèse soutenue par Adji Sarr, selon laquelle il y a eu des actes de débauche dans le salon ‘’Sweet Beauté’’.

    Ndèye Khady Ndiaye a récusé ce témoin, Mme Ngom, en estimant que c’est au tribunal qu’elle la rencontre pour la première fois. L’époux de la propriétaire du salon de massage, comparaissant comme témoin, a soutenu le propos de son conjoint.

    Ndèye Fatou Sène, qui a employé Adji Sarr dans sa boutique, déclare avoir pris la décision de se séparer d’elle en raison des ‘’contrevérités’’ relatives à la grossesse dont la plaignante lui a fait part à la suite de l’accusation de viol.

    Adji Sarr l’a démentie et a soutenu que Mme Sène a fait un témoignage à décharge envers les accusés en raison de supposés liens de parenté entre elle et Ousmane Sonko.

    Une ‘’faute contre l’honneur’’

    L’officier de gendarmerie Seydina Oumar Touré, le premier à avoir auditionné Adji Sarr à la suite de sa plainte, a fait un témoignage qui disculpe M. Sonko.

    M. Touré, arrêté pendant plusieurs semaines avant d’être radié de la gendarmerie pour ‘’faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux du militaire’’, en lien avec l’enquête qu’il a menée dans cette affaire, a écarté la possibilité d’un viol dans les lieux qu’il a visités – le salon ‘’Sweet Beauté’’ – en tant qu’enquêteur.

    L’affaire judiciaire Ousmane Sonko-Ndèye Khady Ndiaye contre Adji Sarr tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021.

    M. Sonko est inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis lors.

    Des manifestations survenues à la suite de son interpellation dans cette affaire ont engendré la mort d’une quinzaine de personnes et d’importants dégâts matériels en 2021.

    Deux personnes ont trouvé la mort dans des violences survenues la semaine dernière à Ziguinchor, en marge de son procès pour viol.

    Dans une autre affaire judiciaire, Ousmane Sonko a été condamné, lundi 8 mai, à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    La cour d’appel a confirmé sa condamnation en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Si la décision de la cour d’appel est confirmée en cassation, le chef de l’opposition deviendra inéligible et ne pourra donc pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    Selon plusieurs médias, il s’est pourvu en cassation en espérant obtenir l’invalidation de la décision de la cour d’appel de Dakar.

    SMD/MTN/ESF