Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la CAP24 investit Alioune Sarr

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la CAP24 investit Alioune Sarr

    Dakar, 14 mai (APS) – L’ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a été investi candidat à la présidentielle de 2024 par ses partisans de la Convergence pour une alternance progressiste (CAP24), a constaté l’APS.

    ‘’Avec humilité et une grande ouverture, je vous dis oui. J’accepte d’être votre candidat à l’élection présidentielle en 2024’’, a-t-il déclaré samedi dans un discours prononcé après qu’il a été désigné candidat par ses partisans.

    Alioune Sarr a pris récemment ses distances avec ses camarades de l’Alliance des forces de progrès (AFP, mouvance présidentielle). Vendredi, la formation politique dirigée par l’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse a fait savoir dans un communiqué que le parti n’avait pas encore désigné un candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Dans son allocution d’investiture, M. Sarr a assuré avoir accepté de briguer la présidence en raison de son caractère décisif, alors que le pays se trouve dans un contexte de ‘’tension politique réelle, aggravée par une crise multiforme induite par les effets de la géopolitique mondiale, avec ses conséquences politique, économique, sécuritaire, sanitaire et alimentaire’’.

    Le Sénégal a besoin, ‘’tout en consolidant ses acquis, de mettre en place de nouveaux instruments et de nouvelles stratégies pour les juguler, en puisant les avantages des nombreux atouts que nous offrent nos terroirs’’, a-t-il préconisé.

    Alioune Sarr a ainsi émis l’idée de promouvoir des réformes essentielles adossées ‘’aux valeurs cardinales africaines et sénégalaises d’’honnêteté, de loyauté, de respect et de solidarité’’.

    Le candidat déclaré à la prochaine présidentielle s’est ainsi engagé à s’inspirer des conclusions des Assises nationales pour engager ‘’des réformes en profondeur, afin d’arriver à un équilibre des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire’’.

    Cela permettra, selon lui, de positionner notre pays dans le cercle restreint des démocraties majeures, où ‘’seuls deux mandats seront possibles pour le président de la République’’.

    Il s’agit d’une des principales mesures proposées par les participants à ces Assises dites nationales organisées en 2007 par les partis d’opposition qui avaient boycotté les élections législatives de cette année-là.

    ‘’Abondance’’

    S’appuyant toujours sur les recommandations de ces assises, le maire de Notto Diobass (ouest) promet de proposer que le cumul de la fonction de chef de l’Etat et du statut de chef de parti soit déclaré incompatible.

    ‘’Notre conviction est que l’Etat doit être au-dessus des organisations partisanes pour des raisons que nous connaissons tous’’, a-t-il fait valoir.

    Il a dans la foulée fait part de son engagement, s’il accédait à la magistrature suprême, à faire en sorte que le chef de l’Etat ne préside plus le Conseil supérieur de la magistrature, afin de ‘’renforcer l’indépendance de notre justice’’.

    L’ancien ministre du Tourisme a également assuré qu’il allait proposer la création d’une Cour constitutionnelle dont les membres seraient élus par leurs paires, en remplacement du Conseil constitutionnel.

    Il a par la suite fait noter qu’il allait initier une  »démarche concertée », dans le but d’‘’augmenter le nombre de députés sur la liste proportionnelle, lors des élections législatives’’.

    Il a fait la promesse de proposer une réforme de la ‘’fiscalité locale’’ pour aller vers ‘’une autonomie financière’’ des collectivités territoriales. M. Sarr estime que le Sénégal post-2024 devra être celui de l’‘’abondance’’, grâce à la mise en valeur d’‘’une agriculture résiliente et durable’’.

    L’après-2024 devrait permettre de ‘’consolider nos acquis’’, avec la création d’‘’une classe moyenne agricole, à travers la mise en place de nouveaux instruments comme l’assurance agricole et la promotion de jeunes entrepreneurs agricoles’’.

    Ingénieur en informatique de gestion, Alioune Sarr était membre influent de l’AFP, avait intégré le gouvernement en 2013 en tant que ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, avant de diriger à partir de 2019 le département du Tourisme et des Transports aériens, jusqu’en septembre 2022.

    CS/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : l’AFP précise n’avoir encore désigné aucun candidat

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : l’AFP précise n’avoir encore désigné aucun candidat

    Dakar, 12 mai (APS) – L’Alliance des forces de progrès (AFP) déclare n’avoir pas encore désigné un candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’L’Alliance des forces de progrès réaffirme avec force et clarté que, sur la question des candidatures à l’élection présidentielle de février 2024, le parti ne s’est pas encore prononcé’’, affirme l’AFP dans une déclaration parvenue vendredi à l’APS.

    ‘’En temps utile, ajoute la formation dirigée par Moustapha Niasse, ce dossier fera l’objet d’un débat démocratique dans les instances appropriées, débat à l’issue duquel la décision du parti sera rendue publique.’’

    Ce parti politique membre de la majorité présidentielle déclare que ‘’toute tentative de cultiver la confusion’’ en son sein, en ce qui concerne les candidatures à l’élection présidentielle, ‘’n’engage que ses auteurs’’.

    ‘’L’AFP réaffirme son ancrage dans l’idéal qui a conduit à la création de BBY (la coalition de partis politiques de la majorité présidentielle) en 2012, pour réaliser ensemble les objectifs contenus dans le PSE (Plan Sénégal émergent) au profit des populations sénégalaises’’, lit-on dans la déclaration.

    La Convergence pour une alternative progressiste en 2024 a annoncé vouloir investir l’ancien ministre Alioune Sarr, un militant de premier plan de l’AFP. La cérémonie d’investiture est prévue samedi 13 mai à Dakar.

    Contre l’avis de son mentor, Moustapha Niasse, l’ex-président de l’Assemblée nationale, M. Sarr mobilise des militants depuis plusieurs semaines autour de sa candidature.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Une foule nombreuse au rassemblement du F24 contre une troisième candidature de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Une foule nombreuse au rassemblement du F24 contre une troisième candidature de Macky Sall

    Dakar, 12 mai (APS) – Des milliers de personnes ont pris part vendredi au rassemblement tenu par le Mouvement des forces vives de la nation-F24 pour protester contre une éventuelle candidature de Macky Sall à un troisième mandat à l’élection présidentielle de février 2024 et réclamer la libération des détenus politiques.

    La manifestation autorisée par le préfet de Dakar s’est déroulée à la place de la Nation (ex-place de l’Obélisque), de 15 h à 19 h, devant une foule nombreuse, selon des images diffusées par des télévisions et des plateformes de réseaux sociaux.

    Constitué d’une centaine d’organisations, dont des partis politiques et des organisations de la société civile, le F24 a été lancé le 16 avril dernier à Dakar pour notamment s’opposer à une candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024.

    Plusieurs leaders de l’opposition, dont Khalifa Sall, Abdourahmane Diouf, Déthié Fall, Abdoul Mbaye, Cheikh Tidiane Dièye, Cheikh Bamba Dièye, Papa Djibril Fall et Guy Marius Sagna ont pris part au rassemblement. Le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, n’y a pas participé.

    ‘’Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme’’

    Les leaders politiques, en prenant à tour de rôle la parole, ont notamment relevé ‘’le ‘non- droit’ à une troisième candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024’’. Ils ont rejeté aussi son appel à un dialogue politique, dont l’objectif, selon eux, est d’empêcher les principaux leaders de l’opposition d’entrer en lice au prochain scrutin présidentiel.

    El Hadji Malick Gackou, le leader du Grand Parti, a par exemple parlé d’un ‘’dialogue-deal’’ en faisant allusion à l’appel au dialogue politique lancé par le chef de l’Etat à la veille de la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.

    ‘’Je reste ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la nation, dans le respect de l’Etat de droit et des institutions de la République, pour un Sénégal uni, un Sénégal de paix, de stabilité et de cohésion nationale’’, avait-il déclaré dans le traditionnel discours à la nation.

    Le chef de l’Etat avait réitéré son ouverture au dialogue avec tous les segments de la nation, le 22 avril dernier, à l’occasion de la fête marquant la fin du ramadan, le mois du jeûne musulman.

    ‘’Profitant de cette journée, je renouvelle mon appel à toutes les forces vives de la nation. Un appel au dialogue et à la concertation, dans le respect de l’Etat de droit’’, avait-il déclaré.

    Profitant du rassemblement organisé par le F24, Alioune Ndao, un ancien procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, a appelé à la ‘’libération des détenus et [à] l’organisation d’une élection libre, démocratique et transparente’’.

    De nombreuses arrestations ont eu lieu lors des manifestations survenues en marge du procès en diffamation entre le ministre Mame Mbaye Niang, militant de l’APR, le parti politique du chef de l’Etat, et l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud). L’opposition considère les personnes arrêtées comme des prisonniers politiques, ce que conteste vigoureusement Macky Sall.

    ‘’On viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté […] Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques’’, a-t-il déclaré dans une interview accordée à la radio privée RFM, le 22 avril.

    Face aux composantes du F24 réunies à la place de la Nation, le leader de l’Alliance démocratique PÉNCÓO, Moussa Tine, a plaidé pour une ‘’unité de l’opposition’’, dont une bonne partie des leaders est réunie par la coalition Yewwi Askan Wi.

    ‘’Nous nous battons pour le même objectif’’

    ‘’Nous pouvons avoir des divergences internes dans nos approches mais nous nous battons pour le même objectif, contre la candidature du président Macky Sall’’, a-t-il déclaré devant une foule déchaînée, qui scandait les noms de certains leaders avec force et enthousiasme au moment de leur prise de parole, là où d’autres étaient chahutés.

    Le rassemblement s’est tenu quelques jours après que l’opposant Ousmane Sonko a été condamné à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injures publiques. Le leader de Pastef-Les patriotes était jugé en appel pour diffamation dans une affaire l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    La cour d’appel a par ailleurs confirmé la condamnation de M. Sonko en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Le leader de Pastef-Les patriotes et maire de Ziguinchor avait été condamné en première instance à deux mois de prison avec sursis et à payer 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Ousmane Sonko pourrait être convoqué de nouveau par la police judicaire ou un tribunal pour les faits de viol dont l’accuse Adji Sarr, une jeune dame.

    Il est placé sous contrôle judiciaire depuis plus de deux ans, dans le cadre de l’instruction de cette affaire. Il nie les accusations de la plaignante.

    Le F24 réunit ‘’112 entités’’, selon ses dirigeants. Il s’agit de partis politiques et de coalitions de partis, ainsi que d’organisations de la société civile, dont la RADDHO et la LSDH, deux des principales associations de défense des droits de l’homme au Sénégal.

    Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, Ousmane Sonko, Abdourahmane Diouf, le professeur Mary Teuw Niane, l’ancienne Première ministre Aminata Touré et l’ancien ministre Cheikh Bamba Dièye font partie de ses leaders.

    Le coordonnateur du Mouvement des forces vives de la nation-F24, Mamadou Mbodj, est un professeur de philosophe à la retraite. Docteur en sciences de l’éducation, M. Mbodj a dirigé le M23, un mouvement de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile à la pointe de la contestation de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012.

    SMD/ASG/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le préfet de Dakar autorise le rassemblement du Mouvement F24

    SENEGAL-POLITIQUE / Le préfet de Dakar autorise le rassemblement du Mouvement F24

    Dakar, 12 mai (APS) – Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a autorisé le rassemblement du Mouvement des forces vives du Sénégal (F24) contre une troisième candidature de Macky Sall prévu ce vendredi à 15 h à la place de la Nation, à Dakar.

    Dans un arrêté consulté par l’APS, l’autorité administrative précise que le rassemblement se tiendra entre 15 h et 19 h.

    Mor Talla Tine a prévenu que ‘’cet arrêté exclut tout débordement susceptible de perturber la circulation des personnes et des biens’’.

    Il ajoute que ‘’le commissaire central de Dakar a la charge de l’exécution’’ de l’arrêté, qui ‘’sera notifié aux déclarants’’ de la manifestation.

    Le Mouvement des forces vives du Sénégal F24, constitué d’une centaine d’organisations, dont des partis politiques et des organisations de la société civile, a été lancé le 16 avril à Dakar pour s’opposer à une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024.

    ABD/OID

  • Les recommandations d’Afrikajom Center contre le ‘’déclin’’ de la démocratie sénégalaise  

    Les recommandations d’Afrikajom Center contre le ‘’déclin’’ de la démocratie sénégalaise  

    Dakar, 11 mai (APS) – Afrikajom Center, un centre de recherche et de formation fondé et dirigé par le militant des droits de l’homme Alioune Tine, ‘’recommande’’ aux pouvoirs publics sénégalais d’entreprendre plusieurs mesures et réformes pour mettre fin au ‘’déclin’’ démocratique du pays.

    Parmi les mesures proposées figure ‘’la libération sans condition de tous les détenus politiques et de tous les détenus d’opinion’’.

    Libérer les personnes arrêtées au cours de récentes manifestations de l’opposition peut aider à ‘’décrisper une situation politique trop tendue’’, affirme le centre de recherche basé à Dakar dans un rapport consacré au Sénégal.

    Selon les opposants Barthélémy Dias et Ousmane Sonko, respectivement maires de Dakar et de Ziguinchor, 300 à 400 personnes, des militants de partis d’opposition pour la plupart, sont placées en détention depuis plusieurs semaines.

    Ces données n’ont été confirmées ou contestées par aucune source indépendante ou gouvernementale.

    Dans ce document intitulé ‘’Le Sénégal : un modèle démocratique africain en déclin’’, dont l’APS a obtenu une copie, Afrikajom Center conseille aux autorités sénégalaises de ‘’régulariser l’éligibilité des candidats à l’élection présidentielle’’.

    ‘’Au président [de la République] de respecter les dispositions de l’article 27 [de la Constitution], de respecter sa parole en déclarant publiquement dans les meilleurs délais qu’il ne sera pas candidat, pour mettre’’ fin à une situation ‘’qui installe un climat politique lourd, délétère et tendu’’, affirme le centre de recherche.

    ‘’A l’opposition sénégalaise, et particulièrement à Ousmane Sonko de mettre un terme à toute tentative d’insurrection qui contribuerait à aggraver la vulnérabilité du pays, notamment dans un contexte où le Sénégal est entouré de pays voisins en conflit’’, recommande-t-il.

    Réformer profondément la justice

    Le rapport invite ‘’toute la classe politique [à] aller vers un dialogue politique sincère et inclusif, pour contribuer au renforcement des institutions et des mécanismes démocratiques’’.

    Les leaders politiques sénégalais sont également priés de ‘’construire ensemble une représentation partagée de l’Etat de droit, de la démocratie et des droits humains, pour aller en 2024 à une présidentielle transparente, démocratique et apaisée’’.

    L’adoption d’un nouveau code électoral consensuel et le renforcement des institutions judiciaires et des institutions chargées de lutter contre la corruption et les infractions assimilées font partie des recommandations faites par Afrikajom Center aux pouvoirs publics sénégalais.

    Le centre de recherche appelle aussi à ‘’réformer profondément la justice pour la rendre indépendante et l’émanciper […] de tous les pouvoirs et de tous les groupes de pression’’.

    Il préconise en même temps la ‘’refondation du Conseil constitutionnel pour plus d’indépendance et d’impartialité vis-à-vis des autres pouvoirs’’.

    Le rapport appelle à ‘’définir et [à] donner un vrai contenu au statut de l’opposition’’.

    De même recommande-t-il la ‘’cessation des arrestations arbitraires d’opposants politiques, de militants des droits de l’homme, d’activistes, de journalistes et de membres de la société civile’’.

    Il est également conseillé aux autorités du pays d’‘’instaurer des politiques publiques plus adaptées et efficaces pour lutter contre le chômage […] et l’émigration clandestine’’.

    Le rapport en appelle au ‘’respect des engagements régionaux et internationaux en matière de protection des libertés individuelles et collectives et en matière de respect de l’Etat de droit et de la gouvernance publique’’.

    Ses auteurs proposent d’‘’harmoniser et [d’]adapter les textes relatifs aux ressources naturelles et énergétiques’’, d’‘’anticiper sur les conflits fonciers’’ et de ‘’promouvoir l’équité entre les territoires’’.

    ‘’Un mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits’’

    Afrikajom Center invite les dirigeants sénégalais à ‘’garantir l’effectivité et la célérité des poursuites par les autorités judiciaires compétentes pour les faits présumés de fraude, de corruption, de concussion, de pratiques assimilées et d’infractions connexes’’.

    Il lance un appel au ‘’respect de la liberté d’expression, d’opinion, de réunion, de mouvement et de manifestation’’, en même temps qu’il demande aux pouvoirs publics de ‘’dépénaliser les délits de presse’’.

    ‘’Lutter efficacement contre l’impunité des auteurs de répressions abusives et de tortures, qui souvent ont entrainé la mort de manifestants pacifiques, par l’ouverture systématique d’enquêtes judiciaires pour juger et punir ces actes qui constituent des crimes internationaux’’ est l’une des recommandations faites par le centre de recherche.

    Il propose de ‘’créer un mécanisme national de prévention, de gestion et de règlement des conflits’’.

    ‘’S’il a toujours été un modèle de démocratie en Afrique, et particulièrement en Afrique de l’Ouest, force est de constater que la gouvernance démocratique du Sénégal a connu un déclin perceptible depuis plus d’une décennie’’, déclare Afrikajom Center.

    ‘’Ce modèle en déclin dysfonctionne pour plusieurs raisons : il est affecté par des faiblesses institutionnelles et structurelles qui touchent pratiquement tous les aspects de la gouvernance politique, économique et sociale. Au plan politique, économique ou administratif, la gouvernance a connu une dégradation dans la gestion transparente des élections’’, observe-t-il.

    ESF/ASG

  • La CNDT lance son programme annuel de formation des acteurs du développement territorial

    La CNDT lance son programme annuel de formation des acteurs du développement territorial

    Dakar, 11 mai (APS) – La Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) a lancé son programme de formation des acteurs et élus du développement territorial pour l’année 2023 et présenté sa plateforme numérique dédiée à la coopération territoriale, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.

    Une conférence inaugurale consacrée à « la correction des incohérences territoriales » s’est tenue dans ses locaux.

    « Il est important que nous puissions faire une mise à niveau des projets et programmes, mais surtout des textes qui régissent la décentralisation », a expliqué Benoit Sambou, le président de la CNDT.

    Revenant à cette occasion sur les objectifs de la Commission nationale du dialogue des territoires, il annonce que « conformément à sa mission », la CNDT a mis en place une plateforme numérique de formation, d’échange et d’information.

    La plateforme des acteurs de la coopération territoriale (PACT) va offrir aux élus et acteurs du développement territorial l’expertise nécessaire, qui leur permettra d’assurer leurs missions, selon M. Sambou.

    « La plateforme des acteurs de la coopération territoriale permet un échange permanent entre les acteurs et assure aux citoyens l’information nécessaire sur l’organisation des collectivités territoriales », a-t-il souligné.

    « Nous allons partager le contenu de la formation et faire en sorte que la plateforme puisse être à la disposition des acteurs territoriaux », a assuré Benoit Sambou.

    Magatte Wade, le maire de Ngaye Méckhé (ouest) et représentant de l’Association des maires du Sénégal, estime que « le cours inaugural a porté sur un sujet d’intérêt stratégique pour le développement de notre pays ».

    « Il n’y a pas de viabilité ni de résilience des territoires sans une délimitation » des collectivités territoriales, sans équité et cohérence entre elles, a-t-il souligné.

    « L’Etat devrait poursuivre les réformes les plus courageuses pour […] délimiter les territoires », a poursuivi M. Wade, estimant que la CNDT est « un maillon important de la chaîne ».

    La Commission nationale du dialogue des territoires et l’Union des associations des élus locaux (UAEL) ont signé une convention de partenariat lors du lancement du programme de formation des acteurs et élus du développement territorial.

    « Les incohérences territoriales doivent être corrigées, mais dans le dialogue, parce que c’est ensemble que nous sommes forts », a dit Mamadou Oury Diallo, le président de l’UAEL, laissant entendre que le partenariat scellé va aider à y arriver.

    MFD/ESF/BK

  • SENEGAL-ELECTIONS-FICHIER / La commune de Mbacké enregistre 2050 nouvelles inscriptions et 507 modifications (officiel)

    SENEGAL-ELECTIONS-FICHIER / La commune de Mbacké enregistre 2050 nouvelles inscriptions et 507 modifications (officiel)

    Mbacké, 10 mai (APS) – Quelque 2050 nouvelles inscriptions et 507 modifications ont été enregistrées dans la commune de Mbacké (centre) à l’issue de la révision exceptionnelle des listes électorales, a indiqué mercredi à l’APS le président de la commission administrative de la commune, Mamadou Kassé.

    La commission administrative de la commune de Mbacké a siégé du 6 avril au 6 mai. Les inscriptions se sont déroulées du 6 avril au 2 mai et la période du 3 au 6 mai a été consacrée à la phase contentieuse. A l’issue de ces opérations, a fait savoir M. Kassé, la commission a enregistré 2050 inscriptions, 507 modifications et un changement de statut. ‘’Maintenant pour les radiations, on n’en a pas eu’’, a-t-il précisé.

    Selon lui, les primo votants représentent un pourcentage élevé des inscriptions lors de cette révision exceptionnelle des listes électorales au niveau de la commune de Mbacké. ‘’L’écrasante majorité des inscrits, c’est des jeunes. Ce qu’on appelle les primo votants, des gosses de 2004, 2005 et 2006 qui sont venus en masse. Même le jour de la clôture, on était assailli par cette bande de jeunes’’, a-t-il souligné.

    Malheureusement la loi c’est la loi, c’est dur mais c’est la loi. Le 2 mai à 18 heures, on était obligé d’arrêter et quel que soit maintenant le mécontentement suscité’’, a-t-il ajouté, soulignant que les jeunes venaient massivement chaque jour pour s’inscrire sur les listes électorales.

    La campagne de sensibilisation menée par les partis et coalitions de partis a joué un rôle déterminant sur le rush des jeunes noté dans certaines commissions, à en croire Mamadou Kassé.

    A propos de cet engouement des jeunes, il signale que certains partis ou coalitions de partis ont donné des consignes à leurs militants et sympathisants, en leur demandant d’aller s’inscrire. ‘’Il y a également le tapage médiatique au niveau des radios, des télévisions, des réseaux sociaux pour pousser les gens à aller s’inscrire sur les listes électorales’’, a-t-il dit.

    Et je trouve que c’est une bonne chose également pour la vitalité de la démocratie sénégalaise, pour la vitalité tout court de la démocratie’’, a-t-il salué.

    Au Sénégal, la révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 a démarré le 6 avril et s’est poursuivie jusqu’au le 2 mai dernier. Elle s’est déroulée sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger.

    CGD/MD/ADC

     

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Communiqué du Conseil des Ministres du 10 mai 2023

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Communiqué du Conseil des Ministres du 10 mai 2023

    Dakar, 10 mai (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 10 mai 2023 au Palais de la République, sous la
    présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué la dynamique d’émergence de l’économie sociale et solidaire à l’occasion de la tenue à Dakar de la 6e édition du Forum mondial sur l’économie sociale et solidaire sur le thème : « la transition de l’économie informelle vers des économies collectives et durables pour les territoires ».

    Le Président de la République a salué la réussite de l’organisation de cette importante manifestation internationale qui a fait de Dakar, la capitale internationale de l’économie sociale et solidaire.

    A ce titre, le Chef de l’Etat a félicité la Ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire, Madame Victorine Anquediche Ndèye, le Maire de la Ville de Dakar, Monsieur Barthélemy Toye DIAS, et l’ensemble des organisateurs et participants qui ont assuré le succès de cet évènement d’envergure.

    Le Président de la République a réitéré son ambition de faire de l’économie sociale et solidaire un catalyseur de transformation économique et un facteur d’inclusion sociale et de solidarité nationale.

    Le Chef de l’Etat a ainsi initié le « PSE Economie sociale et solidaire » pour faire du sous-secteur, un instrument de promotion de l’entreprenariat, de l’emploi décent des jeunes, de l’autonomisation économique des femmes et du développement humain durable.

    A cet égard, le Président de la République a rappelé la nécessité pour le Gouvernement d’accentuer la vulgarisation des opportunités offertes par la loi d’orientation n° 2021-28 du 15 juin 2021 relative à l’économie sociale et solidaire et ses textes d’application, en tenant compte, d’une part, des programmes et dispositifs publics d’encadrement et de financement existants et, d’autre part, de nos modes et valeurs traditionnels de solidarité et d’entraide.

    Dans cet élan, le Chef de l’Etat a engagé le Premier Ministre à renforcer la cohérence et la complémentarité des actions publiques (et celles développées par les collectivités territoriales et la société civile) afin d’assurer un ciblage efficace des interventions et une optimisation des ressources et de l’exécution des projets sectoriels financés.

    Dans le même esprit, le Président de la République a indiqué l’urgence d’une évaluation des activités des structures de microfinance, les mutuelles d’épargne et de crédit en particulier, et des taux pratiqués par les Systèmes financiers décentralisés (SFD) en liaison avec le déploiement de la stratégie nationale d’inclusion financière.

    Ainsi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Economie sociale et solidaire de prendre toutes les mesures idoines pour l’installation prochaine du Conseil national de l’Economie sociale et solidaire, cadre de dialogue inclusif pour impulser le développement soutenu du sous – secteur.

    Enfin, le Président de la République a informé le Conseil de sa décision, d’instaurer, chaque année, une quinzaine de l’Economie sociale et solidaire avec l’implication de toutes les parties prenantes.

    Revenant sur le soutien de l’Etat et du secteur privé au développement de la lutte, le Chef de l’Etat a informé de l’audience qu’il accordée ce 08 mai 2023 aux représentants de la grande famille des acteurs de la lutte, dirigée par le Président du Comité national de Gestion (CNG), pour rappeler au Gouvernement, le statut de Sport national populaire par excellence de la lutte et son rôle primordial
    dans la valorisation de notre culture et l’épanouissement des populations.

    A ce sujet, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de finaliser, en liaison avec le CNG, le statut de l’Arène nationale et son mode de gestion devant assurer la maintenance durable de l’infrastructure sportive.

    En outre, le Chef de l’Etat a invité le Premier Ministre à accentuer l’assistance et l’accompagnement aux acteurs de la lutte via le développement du sponsoring des manifestations par des sociétés privées et certaines entreprises et structures publiques. Dans cet élan, le Président d la République a indiqué au Gouvernement, au Ministre chargé des finances notamment, l’urgence de la mise en place d’un Fonds de Promotion de la Lutte pour impulser le développement de la discipline.

    Dans la même dynamique, le Président de la République a demandé au Ministre chargé de l’Economie d’assurer la mise en place au niveau du FONGIP de lignes de garantie, d’un montant de 500 millions de FCFA pour favoriser, à l’initiative des promoteurs, l’organisation régulière des combats, dans une optique d’asseoir l’émergence d’une véritable économie autour de la Lutte.

    Par ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé, au Ministre chargé de Développement Communautaire, de la Solidarité nationale et de l’équité sociale et territoriale de soutenir, la mise en place, avant fin juin 2023, d’une Mutuelle de Santé pour les acteurs de la lutte.

    Le Président de la République a demandé, également, aux Ministres en charge de l’Agriculture et de l’Urbanisme, d’accélérer la constitution de la coopérative d’habitat des acteurs de la lutte en vue de faciliter l’accès à la propriété foncière et immobilière des sociétaires.

    Au demeurant, le Chef de l’Etat a souligné l’importance qu’il accorde à l’appui aux écoles et écuries de lutte qui sont estimés au nombre de 152 actuellement et regroupant plus de 10. 000 jeunes, à travers les dispositifs adaptés de formation professionnelle avec le 3 FPT, d’apprentissage, de financement de projets et d’activités génératrices de revenus avec la DER/FJ.

    Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et Ministre des Sports de veiller au suivi de l’application effective de ces décisions.

    Abordant le suivi-évaluation de la mise en œuvre du programme « XEYU NDAW NI », le Président de la République a félicité le Premier Ministre et le Ministre de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi pour les résultats appréciables réalisés par le Programme « XEYU NDAW NI » avec, à date, 80.233 emplois créés sur un objectif de base de 65.000 recrutements spéciaux, dont 14.000 formations dans le cadre de la convention Etat-employeurs, 141.000 bénéficiaires de financements injectés par la DER/FJ et 31.000 formations déroulées par le 3FPT.

    Dans cette perspective, le Président de la République a demandé au Premier Ministre et au Ministre de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi de poursuivre dans les régions et départements, le processus de partage, d’évaluation et d’extension vers de nouvelles cibles du Programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes.

    S’agissant de la consolidation des efforts de modernisation de l’état civil, le Chef de l’Etat a rappelé le rôle important joué par l’Etat civil dans le renforcement de la citoyenneté et l’efficacité des politiques publiques. Il s’est également félicité des avancées notables réalisées par le Gouvernement, avec le concours de ses partenaires, pour moderniser et améliorer la gestion de l’Etat civil au Sénégal.

    Le Chef de l’Etat a salué la création de l’Agence nationale de l’Etat civil (ANEC) et demande au Ministre des Collectivités territoriales de prendre toutes les mesures requises, en relation avec les communes, afin d’accélérer la mise en œuvre optimale de la Stratégie nationale de modernisation de l’état civil, en veillant à la digitalisation intégrale des procédures et documents, à la sensibilisation des populations, ainsi qu’à la formation permanente des élus et administrations concernés.

    Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur les
    sujets suivants :
     les préparatifs de la 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine : en demandant au Gouvernement de prendre toutes les dispositions sécuritaires et logistiques requises, en relation avec les organisateurs, en vue du bon déroulement des processions et célébrations (au niveau du nouveau sanctuaire moderne) prévues à l’occasion de cet évènement national qui mobilise des milliers de fidèles, les jeunes en particulier ;
     le développement et la régulation de la filière anacarde : en demandant au Premier Ministre et aux Ministres en charge de l’Agriculture, du Commerce, des Transports terrestres, de l’Industrie de mettre en œuvre, en relation avec l’interprofession du cajou, et la DER/FJ, un dispositif de protection et d’accompagnement de la filière anacarde, dans la perspective de sa contribution à l’émergence de l’Agropole Sud, à la préservation des écosystèmes, au développement économique des zones de production et à la création d’emplois au niveau
    des localités polarisées.

    Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité
    gouvernementale en évoquant :
     la journée d’échanges avec les jeunes sur le programme « XËYU NDAW ÑI » ;
     la réunion sur la situation de l’eau dans la région de Tambacounda et sur le système de tarification ;
     le conseil interministériel sur la préparation de la Tabaski 2023 ;
     la rencontre avec une délégation de la Chambre des Représentants des Etats-Unis d’Amérique ;
     la réunion avec la mission du FMI ;
     la réunion sur le recrutement des travailleurs dans le cadre de la migration circulaire.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

     le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a fait une communication sur les rapports périodiques du Sénégal sur la mise en œuvre de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples ;
     le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
     le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait un point sur la préparation de la campagne agricole 2023-2024 et le suivi des exportations horticoles.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

    Le Conseil a examiné et adopté :
     le projet de décret portant organisation du Ministère du Tourisme et des Loisirs ;
     le projet de décret fixant les modalités de coopération des collectivités territoriales ;
     le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Projet Mobilier national.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
     Monsieur Abdoulaye DIOUF, aménagiste – planificateur, précédemment Directeur du Développement urbain durable et de la planification au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, est nommé Directeur général de l’Urbanisme et de l’Architecture, poste vacant.
     Monsieur Aliou Ousmane SALL, Géographe, précédemment Directeur de l’Etat civil, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de l’Etat civil (ANEC).
     Monsieur Babacar DIAGNE, Ingénieur en génie civil, est nommé Président du Conseil de Surveillance de la Haute Autorité des Aéroports du Sénégal (HAAS), poste vacant.

    Fait à Dakar, le 10 mai 2023
    Le Ministre du Commerce, de la Consommation
    et des Petites et moyennes Entreprises,
    Porte-parole du Gouvernement
    Abdou Karim FOFANA

  • SENEGAL-JUSTICE-REACTION / YAW dénonce une décision de justice visant à « éliminer » le candidat Ousmane Sonko de l’élection présidentielle

    SENEGAL-JUSTICE-REACTION / YAW dénonce une décision de justice visant à « éliminer » le candidat Ousmane Sonko de l’élection présidentielle

    Dakar, 9 mai (APS) – La coalition Yewwi Askan Wi (YAW) a dénoncé, mardi, à Dakar, une décision judiciaire visant à « éliminer un potentiel candidat » à l’élection présidentielle, après la condamnation d’Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injures publiques.

    M. Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024, va perdre son éligibilité si la décision rendue ce lundi par la cour d’appel de Dakar est confirmée en cassation, a déclaré Me Baboucar Cissé, l’un des avocats de la partie civile.

    « La cour l’a condamné à six mois de prison avec sursis pour deux infractions et a confirmé les 200 millions francs CFA de dommages et intérêts qu’il doit payer au plaignant. Donc, si cette décision est définitive, M. Ousmane Sonko va évidemment perdre son éligibilité », a dit Me Cissé à la presse, à sa sortie du palais de justice de Dakar.

    « Personne ne peut être d’accord avec cette décision » pouvant « éliminer un potentiel candidat » à l’élection présidentielle, a déclaré Khalifa Sall, l’un des leaders de YAW, lors d’un point de presse.

    « Yewwi Askan Wi veut organiser une manifestation internationale pour dire non à la condamnation d’Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis et à 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts », a-t-il ajouté en présence d’autres dirigeants de YAW.

    « Nous sommes une famille […] Ensemble, nous allons nous battre pour que cette campagne […] ne passe pas », a poursuivi l’ancien maire de Dakar en considérant la condamnation de M. Sonko comme une décision visant à l’empêcher à être candidat à l’élection présidentielle.

    Déthié Fall, leader du Parti pour le rassemblement du peuple, membre de YAW, soutient que la coalition d’opposition ne va pas se contenter de la dénonciation de la condamnation du maire de Ziguinchor (sud) à une peine susceptible de l’empêcher d’être éligible.

    « Nous allons nous battre pour une élection inclusive, pour la participation de tous les acteurs concernés. Pour cela aussi, nous invitons les populations à se mobiliser », a dit M. Fall.

    Cheikh Tidiane Youm, le représentant du Parti de l’unité et du rassemblement, a assuré ses alliés de Yewwi Askan Wi du refus de cette formation politique de participer au dialogue politique souhaité par le président de la République, Macky Sall.

    « Nous refusons catégoriquement de dialoguer alors que nos frères et sœurs sont en prison », a soutenu M. Youm en faisant allusion aux militants de l’opposition arrêtés lors de récentes manifestations.

    La Task Force républicaine, une instance de l’Alliance pour la République (APR), le parti politique de Macky Sall, « se réjouit du triomphe du droit sur la politique, dans l’affaire qui oppose le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko ».

    « La magistrature de notre pays vient de le montrer […] la justice rend toujours son verdict en mettant en avant les principes sacro-saints de la balance, signe de l’équité », a-t-elle commenté dans une déclaration parvenue mardi à l’APS.

    « Par ce verdict, les juges montrent clairement que les hommes politiques, quel que soit leur bord, ne sauraient être au-dessus des lois. Le nombre de renvois et le verdict en première instance prouvent […] l’indépendance de la justice, sans laquelle il n’y a pas de démocratie », ajoute la Task Force républicaine de l’APR.

    Elle « réitère la nécessité […] pour tous les acteurs politiques de répondre à l’appel au dialogue lancé par […] le président de la République, Macky Sall ».

    Mame Mbaye Niang, qui a obtenu de la cour d’appel de Dakar la condamnation d’Ousmane Sonko, est un militant de premier plan de l’APR.

    DOB/ESF/BK

  • SENEGAL-ELECTIONS-FICHIER / Listes électorales : Diourbel enregistre 4537 nouvelles inscriptions et 1383 modications

    SENEGAL-ELECTIONS-FICHIER / Listes électorales : Diourbel enregistre 4537 nouvelles inscriptions et 1383 modications

    Diourbel, 9 mai (APS) – Au total, 4537 nouvelles inscriptions et 1383 modications ont été enregistrées dans le département de Diourbel (centre) à l’issue de la révision exceptionnelle des listes électorales, à indiqué à l’APS, le préfet du département, Mamadou Khouma.

     »Sur les 13 commissions, nous avons comptabilisé 4537 inscriptions nouvelles, dont 2814 à Diourbel (62%), 517 à Ndindy (13%) et 1146 à Ndoulo (25%), a-t-il fait savoir.

    le préfet du département de Diourbel a fait état de  1383 modifications au cours de la période de révision exceptionnelle des listes électorales.  »Et à ce niveau, la commune de Diourbel revient toujours en tête avec 53% des modifications, suive par l’arrondissement de Ndoulo avec 27% et celui de Ndindy avec 25% », a énuméré Mamadou Khouma.

    L’autorité préfectorale a fait remarquer « qu’aucune décision judiciaire n’a été enregistrée dans le département, durant la période contentieuse ».

    M. Khouma s’est par ailleurs réjoui de l’implication des acteurs, notammet les différents états-majors politiques pour la « qualité dans le travail de sensibilisation du début jusqu’à la fin du processus ».

    MK/MTN