Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUES / CESE : Huit membres du bureau décident de bloquer le fonctionnement de l’institution

    SENEGAL-POLITIQUES / CESE : Huit membres du bureau décident de bloquer le fonctionnement de l’institution

    Dakar, 18 avr (APS) – Huit des douze membres du bureau du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont annoncé, mardi soir, avoir décidé de bloquer le fonctionnement de cette institution jusqu’à l’arbitrage du président de la République, a appris l’APS.

    ‘’Nous avons décidé de bloquer le CESE, jusqu’à l’arbitrage du Président de la République, car, cela fait 2 mois que le bureau connait un manquement grave qui l’empêche de jouer son véritable rôle dans l’architecture institutionnelle sénégalaise’’, a déclaré son vice-président, Woula Ndiaye.

    Selon lui, ces dysfonctionnements sont causés par ‘’l’absentéisme » du président CESE, Idrissa Seck,  »qui visiblement ne le prend pas comme une charge par laquelle il participe au développement du Sénégal’’.

    ‘’Fort de ce constat regrettable, nous, 8 membres du CESE et membres du bureau qui en compte 12, avons décidé de ne pas assister à la réunion du bureau convoquée aujourd’hui par le président Idrissa Seck’’, a-t-il laissé entendre.

    Il a noté que les membres se sont concertés pour prendre la décision de ne pas participer à la rencontre et d’éviter d’atteindre le quorum du bureau.

    Le président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck, a dernièrement annoncé sa volonté de briguer à nouveau les suffrages des Sénégalais à l’élection présidentielle de 2024 tout en déniant au président Macky Sall le droit d’y participer, arguant que la constitution ne lui permettait de participer à ces prochaines joutes électorales.

    Des voix se sont élevés depuis cette sortie médiatiques du côté de la mouvance présidentielle pour réclamer le départ d’Idrissa Seck de la présidence de l’institution.

    AMN/OID/AKS

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Le procès en appel d’Ousmane Sonko renvoyé au 8 mai

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Le procès en appel d’Ousmane Sonko renvoyé au 8 mai

    Dakar, 17 avril (APS) – Le procès en appel du leader de Pastef-Les patriotes (opposition) et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour diffamation par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a été renvoyé au 8 mai prochain.

    M. Sonko avait été condamné en première instance à deux mois de prison avec sursis et à 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts, le 30 mars dernier. Une peine en dépit de laquelle le leader de l’opposition sénégalaise reste éligible à la présidentielle du 25 février.

    Mame Mbaye Niang, qu’il accuse d’avoir été épinglé par un rapport dans le cadre de la gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires, a fait appel de ce verdict prononcé après plusieurs reports de l’audience.

    Le procureur, qui avait requis deux ans de prison dont un an ferme à l’encontre de M. Sonko, a aussi interjeté appel.

    Me El Hadji Diouf, l’un des avocats de Mame Mbaye Niang, a salué le renvoi de l’audience au 8 mai par la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Dakar.

    C’est ‘’très rare’’ qu’une affaire soit jugée, par un tribunal ou une cour d’appel, dès la date fixée, a signalé Me Diouf, rappelant qu’il y a eu plusieurs renvois en première instance.

    Les conditions sont ‘’maintenant réunies pour l’enrôlement’’ du dossier, a-t-il ajouté.

    ‘’Le ministère public et la partie civile ayant interjeté appel, le rapport du procureur déposé et le dossier transmis à la cour d’appel, les conditions sont réunies pour l’enrôlement’’, a-t-il dit aux journalistes.

    Le renvoi consacre ‘’le respect de tous les droits de toutes les parties’’, a commenté El Hadji Diouf.

    ‘’Pour des raisons liées à notre stratégie de communication, nous avons décidé de ne pas nous prononcer sur ce renvoi’’, a dit à l’APS l’avocat Ousseynou Ngom, l’un des avocats d’Ousmane Sonko.

    ESF/CS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des leaders de l’opposition et de la société civile mettent sur pied le Mouvement forces vives du Sénégal F24

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des leaders de l’opposition et de la société civile mettent sur pied le Mouvement forces vives du Sénégal F24

    Dakar, 16 avr (APS) – Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 a été lancé dimanche à Dakar pour s’opposer à une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024 et obtenir la libération des ‘’détenus politiques’’, a appris l’APS de son coordonnateur, Mamadou Mbodj.

    La nouvelle structure réunit ‘’112 entités’’, selon ses dirigeants. Il s’agit de partis politiques et de coalitions de partis, ainsi que d’organisations de la société civile, dont la RADDHO et la LSDH, deux des principales associations de défense des droits de l’homme au Sénégal.

    Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud), Abdourahmane Diouf, le professeur Mary Teuw Niane, l’ancienne Première ministre Aminata Touré et l’ancien ministre Cheikh Bamba Dièye font partie de ses leaders.

    Le coordonnateur du Mouvement forces vives du Sénégal F24, Mamadou Mbodj, est un professeur de philosophe à la retraite. Docteur en sciences de l’éducation, M. Mbodj a dirigé le M23, un mouvement de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile à la pointe de la contestation de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012.

    ‘’Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 […] a pour mission de mobiliser les citoyens sénégalais pour obtenir […] le respect par le président Macky Sall de la Constitution et de la parole donnée’’, écrivent ses leaders dans une déclaration parvenue à l’APS.

    Ils font allusion à une promesse faite par l’actuel chef de l’Etat de ne plus se présenter à l’élection présidentielle, en vertu de la Constitution.

    Le Mouvement forces vives du Sénégal F24 exige ‘’son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime’’.

    Ses leaders réclament aussi ‘’la suppression des articles […] du Code électoral et de tous les artifices juridico-politiques […] ayant empêché et/ou susceptibles de rendre inéligibles des prétendants à l’élection présidentielle de 2024, en dehors de règles établies de manière consensuelle’’.

    Ils rejettent la loi instituant le parrainage des candidats à l’élection présidentielle.

    La nouvelle ‘’plate-forme’’ exige ‘’la libération des détenus politiques et la cessation des interdictions des manifestations’’.

    Ses dirigeants appellent les pouvoirs publics sénégalais à ‘’la création de conditions optimales et consensuelles d’une élection présidentielle apaisée, inclusive et transparente en 2024’’.

    Dans une interview donnée à l’hebdomadaire français L’Express, Macky Sall, sans dire s’il fera acte de candidature ou pas en 2024, a déclaré avoir le droit de se présenter en vertu de la Constitution.

    Auparavant, dans un livre autobiographique, il a estimé qu’il exerçait depuis 2019 le dernier des deux mandats auxquels il avait constitutionnellement droit.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-CITOYENNETE / Kaffrine : les femmes invitées à s’inscrire massivement sur les listes électorales

    SENEGAL-POLITIQUE-CITOYENNETE / Kaffrine : les femmes invitées à s’inscrire massivement sur les listes électorales

    Kaffrine, 16 avril (APS) – Des femmes politiques militantes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, mouvance présidentielle) ont invité samedi à Kaffrine (centre) leurs concitoyennes à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales, a constaté l’APS.

     

    ‘’Nous invitons nos camarades femmes à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales, avant la fin de la révision exceptionnelle des listes électorales prévue le 6 mai prochain’’, a lancé Ndeye Sylla, porte-parole d’un groupe de femmes dénommées ‘’les Amazones d’ASS’’.

     

    Ces femmes proches du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique Abdoulaye Seydou Sow, organisaient samedi la quatrième édition de leur conférence religieuse en période de ramadan sur le thème ‘’L’Islam à l’ère du numérique’’.

     

    Ndeye Sylla a par ailleurs lancé un appel à la jeunesse à ‘’faire preuve de responsabilité et d’engagement en vue de contribuer dans la dynamique de développement économique du pays’’.

     

    CTS/MTN

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    Kaolack : les populations invitées à s’inscrire massivement sur les listes électorales

    Kaolack, 10 avr (APS) – Le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Mariama Sarr, responsable de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), a exhorté lundi les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales.

    ‘’Nous exhortons les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales et accompagner les jeunes à pouvoir disposer de leurs extraits de naissance et/pièces d’identification nationale, pour une bonne préparation de la prochaine élection présidentielle de 2024’’, a lancé Mme Sarr.

    Elle s’exprimait lors d’une cérémonie de remise de kits alimentaires à des Kaolackois en appui aux dépenses liées au mois de ramadan et aux fêtes de Pâques.

    ‘’Il faut mettre les gens dans des conditions leur permettant de pouvoir voter, en mettant à leur disposition les moyens nécessaires pour y arriver. Et la première condition, c’est la carte d’électeur’’, a-t-elle dit.

    Elle a invité les différents responsables à recenser ceux qui n’ont jamais eu de cartes d’électeur, ceux qui en avaient mais qui les ont perdues, ceux qui doivent disposer d’extraits de naissance et même faire en sorte qui n’ont jamais eu d’actes de naissances d’en disposer à l’occasion des audiences foraines qui vont être organisées partout dans le pays.

    ‘’Nous appelons tous les parents à se rapprocher des services compétents pour permettre à leurs enfants de pouvoir disposer des pièces nécessaires pour leur inscription sur les listes électorales. Et le plus rapidement possible, parce qu’il y a un délai pour le faire’’, a signalé Mme Sarr.

    Profitant de l’occasion pour s’adresser à l’opposition, Mariama Sarr a tenu à rappeler que ‘’rien ne peut se faire sans la paix’’ et que les intérêts exclusifs du Sénégal doit être au-dessus de ceux individuels.

    ‘’Nous avons en priorité le Sénégal. Il faut que le pays soit en paix pour que les projets puissent se dérouler. Il faut qu’elle ‘l’opposition) mette en avant cet esprit-là pour qu’on puisse avancer dans un élan de solidarité pour l’intérêt exclusif du Sénégal’’, a insisté l’ancienne maire de Kaolack.

    Elle a invité les uns et les autres au sein de l’APR de la mouvance présidentielle dans la région naturelle du Sine-Saloum (Fatick, Kaffrine et Kaolack) à s’unir afin de pouvoir atteindre leurs objectifs qui sont aussi ceux du président de leur coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), Macky Sall.

    ‘’En plus, le président Macky Sall mérite bien que chacun taire ses amertumes et travailler à l’unisson, la main dans la main. C’est ça notre philosophie de loyauté et de discipline militantiste. Tous ceux qui sont avec le président de la République dans la sincérité, doivent pouvoir prôner l’unité autour de l’essentiel’’, a dit Mariama Sarr.

    ADE/ADC

     

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    Les organisations de la société civile chargées des élections rencontrent les journalistes, mardi

    Dakar, 10 avr (APS) – Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) va donner une conférence de presse, mardi à 10 heures, au Good Rade, à Dakar, sur plusieurs sujets dont la révision du fichier électoral, annonce un communiqué.

    ESF

  • Présidentielle 2024 : des proches de Macky Sall jugent sa candidature recevable

    Présidentielle 2024 : des proches de Macky Sall jugent sa candidature recevable

    Dakar, 1er avr (APS) – Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, ont défendu la légalité d’une candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 de Macky Sall, a constaté l’APS, vendredi soir, à Dakar.

    La possibilité pour l’actuel chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat présidentiel en toute légalité a été ‘’juridiquement’’ actée lors du référendum constitutionnel de 2016, a soutenu M. Fall.

    ‘’Non seulement, elle n’a pas de valeur juridique mais au plan éthique aussi, considérer que les circonstances ont changé et réexaminer sa position à la lumière d’un nouveau contexte et de données nouvelles procède du courage et de l’éthique’’, a-t-il fait valoir en parlant de la déclaration faite par Macky Sall, lors du référendum de 2016, de ne plus pouvoir être candidat s’il est réélu en 2019.

    Le garde des Sceaux prenait part à un débat sur ‘’la candidature du président Macky Sall en 2024’’, à l’initiative de la Task Force républicaine, une instance proche de l’APR, le parti politique du chef de l’Etat.

    ‘’L’opinion exprimée par le président de la République, quelle que soit sa solennité, ne peut valoir règle de droit dès lors qu’elle ne se traduit pas par un acte législatif’’, a argué Ismaïla Madior Fall.

    ‘’Cette déclaration en elle-même ne saurait en aucun cas constituer une source de droit’’, a-t-il soutenu en parlant encore des propos tenus par Macky Sall, selon lesquels il est en train d’exercer depuis 2019 le dernier du nombre de mandats que lui autorise la Constitution sénégalaise.

    La question de la candidature de l’actuel président de la République a été ‘’déjà tranchée lorsque le président Macky Sall a soumis le projet de révision [de la Constitution] au référendum de 2016’’, a insisté Ismaïla Madior Fall, un agrégé de droit qui a conseillé Macky Sall pour la réforme constitutionnelle de 2016.

    ‘’Le Conseil constitutionnel a exclu totalement le premier mandat du président de la République en considérant que sous le régime de la Constitution version 2016, le premier mandat du président est celui allant de 2019 à 2024’’, a déclaré M. Fall.

    Il affirme, en citant l’article 27 de la Constitution, que ‘’le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois’’, et que ‘’nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs’’.

    La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, son collègue chargé des Forces armées, Sidiki Kaba, et d’autres personnalités membres de l’APR ont pris la parole pour défendre la légalité de la candidature de Macky Sall au scrutin présidentiel de 2024.

    ‘’Nous sommes passionnés par une question politique qui revient de façon épisodique […] Quand nous accédions à l’indépendance, la durée du mandat était de sept ans. Trois ans plus tard, on l’a réduite à quatre ans. Dès 1967, [Léopold Sédar] Senghor l’a fixée à cinq ans. Avec le Code [électoral] consensuel de 1991, Abdou Diouf l’a fixée à sept ans’’, a rappelé le professeur agrégé de droit constitutionnel.

    Durant la présidence d’Abdoulaye Wade, la durée du mandat présidentiel a été ramenée à cinq ans, puis à sept ans, a poursuivi Ismaïla Madior Fall.

    Ensuite, Macky Sall, élu pour un mandat de sept ans, a fait réduire le mandat présidentiel à cinq ans, sans que cette modification relative à la durée ne s’applique à celui qu’il exerçait lors du référendum de 2016, a rappelé M. Fall.

    ‘’Je ne me dédis pas’’

    Macky Sall, en proposant cette réforme constitutionnelle, avait soutenu que le nombre de mandats présidentiels autorisés par la Constitution ne ferait plus l’objet d’aucune controverse au Sénégal.

    Les membres de la Task Force républicaine ont repris le plaidoyer qu’il a récemment fait dans une interview accordée à l’hebdomadaire français L’Express, dans laquelle le leader de l’APR soutient pouvoir légalement présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, malgré la promesse qu’il a faite d’éviter toute controverse relative aux mandats présidentiels.

    ‘’Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps. J’ai été élu en 2012 pour un mandat de sept ans. En 2016, j’ai proposé le passage au quinquennat et suggéré d’appliquer cette réduction à mon mandat en cours’’, a-t-il dit au journal.

    ‘’Avant de soumettre ce choix au référendum, nous avons consulté le Conseil constitutionnel. Ce dernier a estimé que mon premier mandat était intangible et donc qu’il était hors de portée de la réforme. La question juridique est donc réglée’’, a argué Macky Sall.

    Sera-t-il candidat ou pas ? La réponse ne dépend que de lui, a-t-il dit.

    ‘’Je ne me dédis pas. J’ai donné une opinion qui correspondait à ma conviction du moment. Celle-ci peut évoluer et les circonstances peuvent m’amener à changer de position. Nous sommes en politique’’, a répondu Macky Sall lorsque L’Express a évoqué son livre autobiographique dans lequel il affirme être en train d’exercer son ‘’deuxième et dernier mandat’’ depuis sa réélection en 2019.

    Selon Mamadou Kassé, la Task Force républicaine réunit 70 personnes proches du chef de l’Etat.

    En 2012, la candidature d’Abdoulaye Wade était contestée par les leaders de l’opposition, dont Macky Sall, qui estimaient qu’elle relevait d’une violation de la Constitution, même si le Conseil constitutionnel l’avait jugée recevable.

    La contestation de la candidature du président sortant avait engendré des violences à l’origine de la mort d’environ 12 personnes, selon la société civile.

    Depuis plusieurs semaines, l’opposition multiplie les rassemblements au cours desquels elle proteste contre l’éventualité d’une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024.

     

    CS/ESF/AKS

  • Le verdict du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang à la Une des quotidiens

    Le verdict du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang à la Une des quotidiens

    Dakar, 31 mars (APS) – ‘’Verdict d’apaisement’’, ‘’jugement à la Solomon’’, ‘’le juge coupe la poire en deux’’ : la presse quotidienne commente diversement la condamnation de Ousmane Sonko à deux mois de prison avec sursis pour diffamation et au paiement de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts dans le procès qui l’opposait au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un verdict qui ne prive pas l’opposant de ses droits civiques et politiques.

    Selon L’As, ‘’le juge Yakham Keïta sauve le leader de Pastef d’une disqualification’’. Le journal signale que ‘’de petits heurts ont été notés à la cité Keur Gorgui’’, zone de résidence de Ousmane Sonko, à Dakar.

    ‘’Le juge Keïta s’inspire du roi Salomon’’, dit Le Quotidien, qui écrit : ‘’C’est une décision qu’il faut qualifier d’intelligente. Mame Mbaye Niang a obtenu gain de cause en gagnant son procès en diffamation contre Sonko, lequel garde ses droits civiques et par conséquent conserve ses chances pour la présidentielle de 2024’’.

    ‘’Le juge coupe la poire en deux’’, dit le quotidien EnQuête, non sans relever que ce procès a été ‘’expéditif’’. ‘’Démarré à 9h 48 avec la lecture par le président du tribunal de l’assignation, le procès a pris fin à 11h 36’’, rapporte le journal.

    Sud Quotidien parle de ‘’verdict d’apaisement’’. ‘’Le dossier sur l’affaire des 29 milliards du Prodac a été vidé hier. Un verdict qui arrange tout le monde. Ou presque. Ousmane Sonko a été reconnu coupable de diffamation, mais reste encore éligible. Blanchi, Mame Mbaye Niang sauve son honneur (…)’’, écrit Sud.

    Selon L’Info, ‘’en attendant l’issue de l’affaire Sweet beauty l’opposant à la masseuse Adji Sarr, le leader de Pastef Ousmane Sonko, échappe au syndrome Khalifa Sall et Karim Wade, écartés de toutes les compétitions électorales à la suite de leur condamnation’’.

    ‘’En dépit de sa peine de deux mois de prison assortie du sursois en sus de 200 millions de francs Cfa de dommages et intérêts, Ousmane Sonko garde intacts ses droits civiques et politiques et est toujours dans la course pour la présidentielle de 2024’’, ajoute le journal.
    ‘’Ouf, Sonko sauve son éligibilité !’’, s’exclame Le Témoin qui parle de ‘’verdict pour la stabilité du pays’’. ‘’Sonko condamné, mais reste toujours éligible’’, selon Vox Populi. Le journal fait savoir que le parquet ‘’non satisfait’’ a décidé d’interjeter appel.

    ‘’En attendant de savoir si l’appel du parquet va modifier la sentence en première instance, Ousmane Sonko peut savourer une petite victoire. La peine qui lui a été infligée pour diffamation sur Mame Mbaye Niang ne devrait pas l’écarter des joutes présidentielles de 2024. Mais un autre procès pour +viols et menaces de mort+ plane sur la tête du leader de Pastef’’, rappelle le quotidien Bës Bi.

    WalfQuotidien revient sur les ‘’dégâts collatéraux’’ d’un procès qui a tenu en haleine tout un pays.

    ‘’Commerces, banques, boutiques de transfert d’argent, ambassades et autres institutions fermés, transport réduit au strict minimum. La capitale sénégalaise était méconnaissable, hier. Connue pour ses longs bouchons surtout la matinée, Dakar donnait l’air d’une ville fantôme. Les gens ne se bousculaient pas devant les arrêts cars et arrêts bus. Contrairement aux autres jours sur les grandes artères, les rares véhicules de transports notamment les cars rapides et autres +clandos+ cherchaient désespérément des clients qui se font désirer’’, rapporte Walf.

     

    OID/AKS

  • Ziguinchor : vers la signature de conventions de financements de plus de 937 millions de francs CFA entre le FERA et 30 communes

    Ziguinchor : vers la signature de conventions de financements de plus de 937 millions de francs CFA entre le FERA et 30 communes

    Ziguinchor, 17 fév (APS) – Le Fonds d’entretien routier autonome (FERA) et les 30 collectivités territoriales de la région de Ziguinchor (sud) vont signer en mars prochain un accord de financement de plus de 937 millions de francs CFA, dans le cadre du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes « Xëyu Ndaw Ni », a appris l’APS vendredi de son directeur général.

     

    « Le FERA, en tant qu’outil de financement de l’entretien routier au Sénégal, va signer au mois de mars prochain des conventions avec les 30 collectivités territoriales de la région de Ziguinchor pour l’enrôlement de près de 1.200 jeunes, avec des salaires annuels qui tournent autour de 937 millions de francs CFA », a révélé Papa Ibrahima Faye.

    Il s’exprimait au terme d’un comité régional de développement sur les modalités de mise en œuvre du programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes « Xëyu Ndaw Ni », à travers le financement de l’entretien des routes non classées avec une approche à haute intensité de main d’œuvre (HIMO).

    Cette rencontre a été présidée par l’adjointe au gouverneur de Ziguinchor chargée des affaires administratives, Safiyatou Joséphine Dieng, en présence des maires bénéficiaires du financement du FERA.

    Papa Ibrahima Faye a indiqué qu’un point focal sera déployé à Ziguinchor pour permettre aux 30 collectivités territoriales bénéficiaires du programme d’avoir un répondant technique qui puisse les appuyer. Il s’agit ainsi d’éviter que le fonctionnement normal de ce programme ne soit plombé par des difficultés.

    « Au-delà du programme Xëyu Ndaw Ni, le FERA finance l’entretien des routes et la réhabilitation des pistes au niveau des routes non classées. C’est à ce titre que pour l’année en cours, près de 600 millions de francs CFA sont engagés », a indiqué M. Faye.

    « Nous allons poursuivre cette dynamique. Le souci du chef de l’Etat, c’est de désenclaver la région sud. Au Sénégal, nous avons un patrimoine routier très important. Nous avons près de 50 mille kilomètres de route pour une valeur de 3000 milliards » CFA, a-t-il fait savoir.

    Le maire de la commune de Bignona, Bacary Diatta, a salué « la pertinence » de ce programme qui dit-il devrait permettre aux collectivités territoriales bénéficiaires d’engager des jeunes « dans le sens de la création d’emplois et de la prise en charge du désensablement au niveau des axes routiers […] ».

    Des maires ont décrié, lors de ce CRD consacré au financement de l’entretien du réseau routier, le retard de salaires des employés du Fonds d’entretien routier autonome (FERA) qu’ils jugent « chronique ».

    « Nous voulons que le problème de retard de salaires soit définitivement réglé. Et nous sommes conscients que la question de l’emploi des jeunes est centrale. Nous allons travailler pour régler toutes les difficultés rencontrées par les communes bénéficiaires de notre programme », a promis le directeur général du FERA, Papa Ibrahima Faye.

    Il assure être à l’écoute des acteurs pour matérialiser sur le terrain les directives du chef de l’Etat dans le cadre de la promotion sociale.

     

     

    MNF/MD/BK

  • Changements anticonstitutionnels : Moussa Faki Mahamat évoque les limites des sanctions

    Changements anticonstitutionnels : Moussa Faki Mahamat évoque les limites des sanctions

    Addis-Abeba, 18 fév (APS) – Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a souligné, samedi, à Addis-Abeba, la nécessité de réexaminer « le système de résistance » aux changements anticonstitutionnels, afin de le rendre plus efficace et davantage soucieux des conditions économiques et sociales des populations.

     

    « Il me parait nécessaire de réexaminer le système de résistance aux changements non constitutionnels pour le rendre plus efficace contre le mal et plus soucieux des conditions économiques et sociales des populations », a-t-il notamment déclaré à l’ouverture d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.

    Ce sommet se poursuit jusqu’à dimanche à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.

    Conformément à la charte de son Conseil de paix et de sécurité, l’UA prend systématiquement la décision de suspendre de ses instances les Etats membres dans lesquels surviennent un changement anticonstitutionnel.

    Le diplomate tchadien s’est ainsi interrogé sur la pertinence des sanctions imposées aux Etats membres à la suite de changements non constitutionnels de gouvernements.

    « A l’évidence, ces sanctions ne semblent pas produire les résultats escomptés. Bien au contraire, elles suscitent la défiance des Etats concernés et paraissent sanctionner davantage les populations et impacter négativement les économies des pays visés », a soutenu le président de la Commission de l’UA.
    Selon Moussa Faki Mahamat, il s’agissait là d’un des angles sous lequel la réforme du Conseil de paix et de sécurité de l’organisation africaine devrait être « sérieusement envisagée ».

    TAS/AKS/BK