Catégorie : Politique

  • SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : appel à une poursuite du processus électoral ‘’dans un esprit de sérénité’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : appel à une poursuite du processus électoral ‘’dans un esprit de sérénité’’

    Dakar, 29 sept (APS) – Des personnalités se réclamant d’un comité ad-hoc de facilitation du dialogue entre les parties prenantes au processus électoral ont appelé, dimanche, à une poursuite, dans la sérénité, des opérations devant déboucher sur la tenue des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.

    Dans un communiqué rendu public le même jour, les membres de ce comité ad-hoc de facilitation ’’appellent toutes les parties prenantes à poursuivre le processus électoral dans un esprit serein, constructif et républicain, pour une démocratie mûre et apaisée’’.

    Ils font en même temps part de leur préoccupation à la suite du rejet du consensus minima obtenu au terme d’efforts collectifs de la société civile et des autorités publiques au sujet d’un allongement de la période de dépôt des listes de candidatures à ces joutes électorales.

    Le comité ad-hoc constitué de personnalités telles qu’Alioune Tine, une des figures de la société civile du Sénégal, rappelle avoir saisi le ministre de l’Intérieur et les représentants des partis politiques pour faciliter le retour à la table de négociation, après que des opposants ont boycotté une précédente rencontre avec Jean-Baptiste Tine.

     »Une nouvelle rencontre a permis, samedi, de réunir les acteurs du processus électoral, le 28 septembre, à la salle de conférence du ministère de l’intérieur. Elle a donné lieu à ‘’un consensus à minima sur la nécessité de repousser de 72h à une semaine le délai de dépôts des listes de candidatures au scrutin du 17 novembre prochain », a indiqué ledit comité. 

    Il signale que les délibérations se sont déroulées de façon démocratique dans la sérénité et dans un esprit constructif de tous les acteurs du processus électoral.

    Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a, dans un communiqué, annoncé le maintien ce dimanche 29 septembre 2024 à minuit, au plus tard, de la date butoir pour le dépôt des listes de candidatures aux élections législatives à venir.

    AKS/ABB/ADC

  • SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : la date de clôture du dépôt des listes de candidatures maintenue au dimanche 29 septembre, à minuit (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : la date de clôture du dépôt des listes de candidatures maintenue au dimanche 29 septembre, à minuit (officiel)

    Dakar, 29 sept (APS) – Le ministère de l’Intérieur a confirmé, dans un communiqué, le maintien au plus tard ce dimanche 29 septembre 2024, à minuit, de la date de clôture du dépôt des listes de candidatures aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.

    La confirmation de la période de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives à venir a été annoncée après que beaucoup d’acteurs présents à une rencontre tenue samedi avec le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, ont émis le souhait de voir repousser la date butoir afin de surmonter quelques difficultés administratives.

    ‘’Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique informe les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques et les entités regroupant des personnes indépendantes que la période de dépôt des listes n’a pu être allongée comme souhaitée par la plupart des acteurs présents à la rencontre tenue le 28 septembre’’, rapporte le communiqué dudit ministère.

    Le département ministériel en charge de l’organisation des élections au Sénégal souligne, par conséquent, que la période de dépôt est fixée du samedi 28 au dimanche 29 septembre à minuit.

    AKS/ABB/ADC

  • SENEGAL-POLITIQUE / Vers l’instauration d’un ‘’cadre permanent de concertation’’ entre le ministère de l’Intérieur et les partis politiques

    SENEGAL-POLITIQUE / Vers l’instauration d’un ‘’cadre permanent de concertation’’ entre le ministère de l’Intérieur et les partis politiques

    Dakar, 29 sept (APS) – Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, a annoncé, samedi, la création prochaine d’un ‘’cadre permanent de concertation’’ entre son ministère et les partis politiques pour ‘’approfondir le dialogue et perfectionner le dispositif institutionnel’’, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Je pense qu’il faut avoir, comme les acteurs politiques l’ont proposé, selon une certaine périodicité, un calendrier et un contenu précis, des discussions entre la classe politique et le ministère de l’Intérieur pour en permanence approfondir le dialogue, perfectionner le dispositif institutionnel et qu’on ne revienne pas sur les mêmes questions chaque année’’, a-t-il déclaré.

    Le ministre de l’Intérieur s’adressait à la presse au terme d’une rencontre d’échanges avec les acteurs politiques et les membres de la société civile sur le processus électoral relatif aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.

    ‘’Il faut noter que des points positifs sont retenus lors la rencontre comme l’instauration d’un cadre permanent de concertation entre le ministère de l’intérieur et les partis politiques. Ce n’est pas juste à la veille des consultations électorales qu’il faut discuter’’, a déclaré Jean-Baptiste Tine

    Il a en outre souligné la nécessité d’avoir une loi ou un arrêtée qui va fixer définitivement des lieux, qui seront aménagés et qui vont accueillir les manifestations politique ou autres, car, a-t-il ajouté, ‘’certains endroits ne peuvent pas abriter des manifestations au risque d’entraver la libre circulation des personnes et des biens’’.

    ‘’Cela va calmer le débat politique et donner la possibilité à toute personne ou entité politique qui désire manifester de pouvoir le faire sans contrainte et sans débordement’’, a estimé le ministre.
    AFD/ABB/ADC

  • SENEGAL-POLITIQUE / Législatives : des acteurs politiques demandent le changement de la date de dépôt des listes

    SENEGAL-POLITIQUE / Législatives : des acteurs politiques demandent le changement de la date de dépôt des listes

    Dakar, 28 sept (APS) – Des acteurs politiques, membres de l’opposition, ont sollicité, samedi, le changement de la date de dépôt des listes de candidature aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, a appris l’APS de source officielle. La date de dépôt des listes est fixée à dimanche, zéro heure.

    ‘’Je viens de rencontrer les acteurs politiques et les membres de la société civile pour discuter essentiellement du processus électoral concernant les prochaines élections législatives anticipées. Le premier point d’attention est relatif à l’allongement de la date de dépôt des listes sollicité par les acteurs politiques’’, a déclaré Jean-Baptiste Tine, ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, au sortir de cette rencontre d’échanges.

    Concernant cette demande des acteurs politiques de l’opposition, il a dit avoir retenu d’emblée ‘’un consensus sur la nécessité d’allonger très légèrement la durée de dépôt des listes’’. ‘’Nous allons y travailler parce qu’il y a un impact technique sur l’impression du bulletin’’, a assuré le ministre, indiquant qu’il rendra compte au président de la République et au Premier ministre, afin d’‘’examiner la faisabilité’’.

    Il a dans le même temps promis ‘’d’apporter des réponses claires sur cette question’’ d’allongement de la date de dépôt des listes des candidatures aux élections anticipées du 17 novembre prochain.

    Lors de cette rencontre, les acteurs politiques ont soulevé des difficultés liées à l’obtention d’un casier judiciaire dans certaines localités ; ce qui constitue, selon eux un ‘’problème majeur dans le processus de dépôt des dossiers de candidature’’.

    Le format du bulletin de vote qui sera retenu pour ces législatives anticipées a aussi fait l’objet de débat entre les acteurs politiques, les membres de la société civile et le ministre de l’intérieur.

    Jean-Baptiste Tine a par ailleurs salué ‘’le climat de sérénité qui a prévalu durant les discussions, l’esprit de dialogue vraiment constructif et la disponibilité de la société civile qui a joué une belle partition pour permettre, encore une fois un dialogue entre la classe politique et le ministère de l’Intérieur’’.

    Babacar Ba du Forum du justiciable et membre de la société civile s’est également réjoui de ‘’l’ambiance dans laquelle s’est déroulée la rencontre’’ avec le ministre de l’Intérieur. « Nous avons tenu une très bonne réunion, où chacun des parties prenantes a pu exprimer ses inquiétudes par rapport au processus », a-t-il souligné.

    AFD/ABB/ADC

  • SENEGAL-MONDE-CONFLIT / Le Hezbollah confirme la mort de son chef, Hassan Nasrallah

    SENEGAL-MONDE-CONFLIT / Le Hezbollah confirme la mort de son chef, Hassan Nasrallah

    Le Hezbollah a annoncé, samedi, dans un communiqué, la mort de son chef Hassan Nasrallah, après que l’armée israélienne a déclaré, plus tôt, l’avoir tué, ont indiqué plusieurs médias.

    ‘’Le maître de la résistance’’, Hassan Nasrallah, ‘’s’est déplacé aux côtés de son Seigneur en tant que grand martyr », a déclaré le mouvement chiite libanais po-iranien, ajoutant qu’‘’il a rejoint la caravane des martyrs de Karbala » et « ses compagnons, les immortels martyrs dont il a dirigé la marche pendant trente ans, les menant de victoire en victoire ». 

    Samedi, Israël avait déclaré avoir tué le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe la veille sur la banlieue sud de Beyrouth.

    Dans son communiqué, le Hezbollah s’est engagé à ‘’poursuivre la guerre sainte contre l’ennemi et en soutien à la Palestine’’. Hassan Nasrallahj avait 64 ans.

    ABB/ADC

  • SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : le caractère obligatoire de la parité dans l’établissement des listes rappelé

    SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : le caractère obligatoire de la parité dans l’établissement des listes rappelé

    Dakar, 27 sept (APS) – L’Observatoire national de la parité (ONP) a rappelé vendredi aux partis politiques, coalitions et entités indépendantes, projetant de participer aux élections législatives leur obligation de respecter la parité dans l’établissement et le dépôt des listes de candidats.

    ‘’L’ONP exhorte les partis politiques, les coalitions de partis et les entités regroupant des personnes indépendantes, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter la Parité au moment du dépôt des listes de candidats’’, indique la structure dans un communiqué.

    L’Observatoire national de la parité les appelle ainsi à veiller au respect des dispositions du Code électoral relatives à la parité.

    Il fait remarquer que le non-respect de la parité constitue un motif de rejet de la liste en cause, conformément aux dispositions du Code électoral et à la jurisprudence du Conseil constitutionnel en matière électorale (Décision n°14/E/2022 du 03 juin 2022)’’.

    L’ONP a fait par ailleurs part de sa disponibilité à accompagner les formations politiques ou coalitions et personnes indépendantes dans le processus de confection de listes paritaires.

    FD/AKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : Déthié Fall explique son choix d’intégrer la coalition Samm Sa Kadu

    SENEGAL-POLITIQUE / Législatives anticipées : Déthié Fall explique son choix d’intégrer la coalition Samm Sa Kadu

    Dakar, 27 sept (APS) – Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP), Déthié Fall, a déclaré vendredi avoir entrepris d’intégrer « Sam Sa Kadu », une coalition de l’opposition, après être resté six mois sans avoir de contacts avec les tenants du nouveau pouvoir.

    ‘’Il est évident que ces six derniers mois, je n’ai pas eu de contacts ni avec le Premier ministre, Ousmane Sonko ni avec le président Bassirou Diomaye Faye et je comprends qu’ils ont de hautes responsabilités’’, a-t-il avancé.

    Déthié Fall, qui s’est illustré par son opposition farouche au régime de Macky Sall dit n’avoir ‘’aucun problème avec le nouveau régime’’.

    Il considère que l’absence de contacts avec ses anciens alliés a déterminé son choix de former la coalition « Samm Sa Kadu » avec d’autres formations et entités politiques de l’opposition.

    ‘’A l’approche de la constitution des coalitions pour les législatives, les contacts (avec Pastef) n’ont pas existé, les tentatives n’ont pas abouties et (…) nous avons naturellement travaillé à faire une jonction avec d’autres camarades qui étaient déjà ensemble pour voir comment avoir une liste’’, s’est défendu l’ancien parlementaire.

    Selon lui, cette démarché entre dans le cadre d’une alliance électorale devant offrir une tribune pour défendre les préoccupations des Sénégalais.

    ‘’Il n’y a aucune envie de faire mal, aucune envie de faire sombrer le travail de qui que ce soit. Nous avons entrepris cette démarche uniquement pour avoir cette représentation et avoir la possibilité de donner notre point de vue à l’Assemblée nationale’’, a tenu à faire savoir Déthié Fall.

    FD/AKS

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE /  »L’engagement multilatéral » des Etats-Unis réaffirmé à l’Assemblée générale de l’ONU (diplomate)

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE /  »L’engagement multilatéral » des Etats-Unis réaffirmé à l’Assemblée générale de l’ONU (diplomate)

    Dakar, 27 sept (APS) – A la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, les États-Unis d’Amérique ont réaffirmé leur engagement en faveur du multilatéralisme comme moyen de relever les défis auxquels le monde est confrontés, a déclaré à l’APS, Johann Schmonsees, le porte-parole francophone du département d’Etat américain.

    ‘’La semaine de haut niveau de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies est l’occasion de mettre en lumière la façon dont le leadership des États-Unis à l’ONU favorise la coopération pour résoudre les défis mondiaux’’, a notamment dit le diplomate lors d’un entretien en ligne.

    Il a insisté sur le fait que l’engagement multilatéral des Etats-Unis d’Amérique est guidé par les pierres angulaires de la Charte des Nations unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) tout en étant motivé par une volonté de rendre les organisations internationales plus réactives, plus efficaces et davantage plus adaptées.

    La 79e Assemblée générale des Nations unies (AGNU), qui se déroule du 24 au 30 septembre, est axée sur le thème : ‘’Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures’’.

    A cette occasion, Joe Biden a décliné les trois priorités des Etats-Unis, dans son dernier discours à la tribune des Nations unies, en tant que président américain.

    ‘’Ces trois priorités portent sur la paix dans le monde, une plus grande efficacité du système humanitaire et la réforme du système international (qui) appellent une réponse collective’’, a relevé le porte-parole francophone du département d’Etat américain.

    Selon Johann Schmonsees, les menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales exigent une action collective et concertée de la part des États membres. Il a assuré que les États-Unis s’engagent à travailler avec leurs partenaires et l’ONU pour promouvoir la stabilité dans la perspective d’un monde libre, ouvert, sûr et prospère.

    Le diplomate américain a en outre réitéré l’appel du gouvernement américain à ‘’revitaliser un système humanitaire débordé’’, ‘’confronté à un nombre sans précédent de crises et à des besoins humanitaires d’une ampleur inédite’’.

    ‘’En leur qualité de principal pays donateur du système humanitaire de l’ONU, les États-Unis s’engagent à faire leur part pour que le système humanitaire soit à la hauteur des enjeux actuels’’, a-t-il fait savoir.

    Répondant à une question sur la réforme du système international, Johann Schmonsees a signalé que ‘’les États-Unis sont fermement convaincus que l’ONU, y compris le Conseil de sécurité, doit être ouverte à tous pour être crédible, légitime et efficace’’.

    Le 12 septembre dernier, les Etats-Unis ont exprimé leur soutien à la création de deux sièges de membres permanents pour les pays africains, au Conseil de sécurité des Nations unies, mais sans droit de véto.

    ‘’Nous sommes en train de négocier les modalités de l’élargissement du Conseil de sécurité avec les autres membres permanents. Ce processus suivra son propre cours et nécessitera un délai supplémentaire’’, a souligné le porte-parole francophone du département d’Etat américain.

    ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le PSD d’Aly Ngouille Ndiaye ne briguera pas de sièges de député (communiqué)

    SENEGAL-POLITIQUE / Le PSD d’Aly Ngouille Ndiaye ne briguera pas de sièges de député (communiqué)

    Dakar, 27 sept (APS) – Le Parti pour la souveraineté et le développement (PSD, Njarine), récemment mis sur pied par Aly Ngouille, une des figures du régime de Macky Sall (2012-2024), a annoncé sa décision de ne pas participer aux élections législatives anticipées du 17 novembre.

    ‘’Le PSD Njarin a pris la décision souveraine de ne pas se présenter aux prochaines élections législatives du 17 novembre 2024’’, indique la formation politique dans un communiqué rendu public vendredi.

    Le parti de l’ancien ministre de l’Intérieur et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle souligne que cette décision découle d’une analyse sérieuse de facteurs déterminants pour une participation efficiente à ces joutes électorales.

    Le PSD a ainsi évoqué un manque de temps, d’un consensus fort sur certains aspects purement politiques et l’absence de convergences de vues avec les sensibilités politiques avec lesquelles la formation politique était en discussion.

    Le parti fait toutefois part de sa détermination à faire participer ses militants et sympathisants au choix des députés de la quinzième législature.

    AKS/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Comptes publics : le gouvernement dénonce la publication de ‘’données erronées’’ par les ex-dirigeants du pays

    SENEGAL-ECONOMIE / Comptes publics : le gouvernement dénonce la publication de ‘’données erronées’’ par les ex-dirigeants du pays

    Dakar, 26 sept (APS) – Des membres du gouvernement, dont le Premier ministre, Ousmane Sonko, ont dénoncé, jeudi, à Dakar, la publication de ‘’données erronées’’ par leurs prédécesseurs, Macky Sall et d’anciens ministres, concernant les comptes publics du pays, la dette et le déficit budgétaire notamment.

    ‘’Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et aux partenaires en […] fournissant des données erronées’’, a soutenu le chef du gouvernement lors d’un point de presse.

    Les données en question ont été publiées de 2019 à 2023, selon Ousmane Sonko.

    Un ‘’surfinancement d’environ 605 milliards de francs CFA…’’

    ‘’Le régime du président Macky Sall a tripatouillé les données pour donner une image économique, financière et budgétaire qui n’avait rien à avoir avec la réalité. C’est d’une extrême gravité’’, a-t-il martelé en présence du secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, des ministres de la Justice, Ousmane Diagne, de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et de l’Enseignement supérieur, El Hadji Abdourahmane Diouf.

    Ousmane Sonko a fait état notamment de ‘’600 milliards de francs CFA qui auraient dû être dépensés à partir du 1er janvier 2024’’. ‘’Mais le régime sortant les a dépensés avant notre arrivée au pouvoir (en mars 2024), c’est-à-dire pour l’exercice 2023, ce qui est extrêmement grave […] Au moment où je vous parle, nous ne trouvons aucune trace de l’utilisation de ces fonds’’, a soutenu le Premier ministre.

    Selon lui, les anciens ministres des Finances Amadou Ba (également ancien Premier ministre), Mamadou Moustapha Ba et Abdoulaye Daouda Diallo, ainsi que Macky Sall, l’ex-président de la République, font partie de ceux qui sont à l’origine de la publication des ‘’données erronées’’.

    ‘’Le rapport sur la situation des finances publiques révèle que la dette publique du Sénégal et le déficit budgétaire sont plus élevés que ce qui a été publié et communiqué à nos partenaires par les autorités sortantes, de 2019 à 2023’’, a soutenu le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Abdourahmane Sarr affirme que ‘’le déficit budgétaire a été annoncé à une moyenne de 5,5 % du PIB durant la période 2019-2023’’. ‘’Mais, en réalité, il a été en moyenne de 10,1 %, soit près du double’’, a-t-il dit.

    ‘’La dette publique a été annoncée en moyenne de 65,9 % du PIB durant la période 2019-2023 mais, en réalité, elle a été en moyenne de 76,3 % du PIB en raison des déficits publics plus élevés que ce qui a été publié’’, a signalé le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Toutes les conséquences judiciaires seront rigoureusement tirées

    ‘’À la fin de l’année 2023, la dette de l’État […] hors secteur parapublic était de 15.664 milliards, soit 83,7 % du PIB, alors qu’elle était annoncée à 13.772 milliards, soit 73,6 % du PIB. Il s’agit donc d’un supplément de dettes contractées et non publiées de près de 1.892 milliards, soit 10 % de plus du PIB’’, a dénoncé M. Sarr.

    Concernant l’année 2023, ‘’le déficit budgétaire corrigé […] s’établirait aux alentours de 10 % du PIB, si on intègre les tirages sur ressources extérieures et les prêts auprès des banques, alors que le déficit annoncé était de 4,9%’’, a-t-il relevé.

    Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr

    ‘’Au-delà de ces chiffres sur le déficit et la dette, l’audit fait par le gouvernement révèle que le surfinancement du Trésor public d’environ 605 milliards de francs CFA à la fin de 2023 […] a été utilisé pour payer des dépenses non budgétisées et des dettes connues de l’État, contrairement à ce qui avait été communiqué aux partenaires’’, a poursuivi Abdourahmane Sarr.

    ‘’La non-disponibilité de ce surfinancement en 2024 a nécessité des emprunts non initialement programmés, notamment l’émission d’eurobonds par placement privé de 750 millions de dollars américains en juin 2024, et des crédits commerciaux syndiqués de 300 millions d’euros au troisième trimestre’’, a-t-il ajouté.

    Les faits découlant du ‘’rapport que vient de nous présenter le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération sont d’une gravité certaine et semblent revêtir une qualification pénale, que les autorités judiciaires compétentes saisies vont devoir déterminer au moyen d’investigations qu’elles jugeront appropriées’’, a dit le ministre de la Justice.

    Une ‘’détérioration grave’’ des finances publiques

    ‘’Il est vrai qu’il ne m’appartient pas […] de juger de l’effectivité des faits. Il appartiendra aux autorités judiciaires et policières de les déterminer. C’est leur travail. Ce que je peux dire, c’est que ce sera fait avec le maximum de rigueur, de transparence et sous réserve des règles du principe de la présomption d’innocence’’, a assuré Ousmane Diagne.

    ‘’Toutes les conséquences judiciaires seront rigoureusement tirées, les faits seront décortiqués de manière […] transparente, claire et objective, les responsabilités situées, et les personnes susceptibles d’avoir eu à commettre des faits contraires [à] la loi pénale en subiront les conséquences’’, a-t-il soutenu.

    Le point de presse des membres du gouvernement a eu lieu une dizaine de jours après l’installation officielle du Pool judiciaire financier (PJF), une juridiction créée par Macky Sall et ses collaborateurs, en remplacement de la Cour de répression de l’enrichissement illicite.

    Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne (au milieu)

    Le PJF est chargé des affaires relevant de la corruption et des pratiques assimilées : les faits de détournement et de soustraction de deniers publics, d’escroquerie et de faux monnayage, les infractions liées au financement du terrorisme, au trafic de migrants et à la réglementation bancaire, etc.

    Le 12 septembre, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a promis de faire en sorte que ‘’les responsabilités [soient] situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique’’, concernant la gestion des finances publiques par les ex-dirigeants du pays.

    Un audit mené par la Cour des comptes a dévoilé une ‘’détérioration grave’’ des finances publiques, avait-il dit dans un discours adressé au peuple sénégalais, le même jour.

    ESF/MTN/AKS