Catégorie : Politique

  • SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’État s’engage à ‘’situer les responsabilités’’ de la gestion des ex-dirigeants

    SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’État s’engage à ‘’situer les responsabilités’’ de la gestion des ex-dirigeants

    Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a promis, jeudi, de faire en sorte que ‘’les responsabilités [soient] situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique’’, concernant la gestion des finances publiques par les ex-dirigeants du pays.

    Un audit mené par la Cour des comptes a dévoilé une ‘’détérioration grave’’ des finances publiques, selon M. Faye.

    ‘’Les manquements notés ont entraîné une détérioration grave du cadre des finances publiques de notre pays […] D’ores et déjà, je tiens à assurer que les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique’’, a-t-il déclaré dans un discours adressé à la nation.

    M. Faye a parlé d’un audit de la Cour des comptes ayant dévoilée ‘’une gestion publique empreinte de légèretés’’, lesquelles ‘’ont occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des finances publiques, avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette’’.

    Il a déploré ‘’une non-maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures’’, en parlant de la manière dont Macky Sall, son prédécesseur, et les collaborateurs de ce dernier se sont occupés des finances publiques.

    ‘’Le gouvernement, après des échanges avec les partenaires techniques et financiers, reviendra largement sur le sujet, et le rapport approuvé par la Cour des comptes fera l’objet d’une publication’’, a annoncé le chef de l’État.

    AKS/ESF

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Voici l’intégralité du message à la Nation du chef de l’Etat

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Voici l’intégralité du message à la Nation du chef de l’Etat

    Mes chers compatriotes,

    Le 24 mars 2024, le Peuple Sénégalais a fait le choix de la rupture et de la transformation systémique en m’élisant au premier tour de l’élection présidentielle. Ce scrutin historique, tenu dans un contexte de recul de nos droits fondamentaux les plus élémentaires, fut imposé par un Peuple debout ; Un Peuple qui a préféré le courage à la résignation.

    Cette confiance populaire m’honore et inspire la détermination de la politique de la Nation que la Constitution me confère. Elle m’inspire dans la mission que j’accomplis pour penser notre avenir commun et pour rompre d’avec les méthodes de gouvernance anachroniques, au regard des exigences renouvelées de notre société politique.

    Dès mon installation, j’ai entrepris de faire l’inventaire, comme m’y oblige l’article 1.7 de la loi portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques. Les résultats de l’audit soumis à ce jour à la Cour des Comptes pour validation font ressortir une gestion publique empreinte de légèretés qui ont occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des finances publiques, avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette, une non maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures.

    Les manquements notés ont entrainé une détérioration grave du cadre des finances publiques de notre pays. Le gouvernement, après échanges avec les partenaires techniques et financiers et les autres partenaires reviendra largement sur le sujet et le rapport approuvé par la Cour des comptes fera l’objet d’une publication.

    D’ores et déjà, je tiens à assurer que les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique.

    Mes chers compatriotes,

    Mon serment, devant Dieu et la Nation, d’honorer nos institutions est trempé du sang des sénégalais tombés, l’idéal national en bandoulière, lors des nombreuses luttes pour notre démocratie.

    Malheureusement, la majorité parlementaire a décidé de ramer à contrecourant de la volonté du peuple Sénégalais, pourtant clairement exprimée au soir du 24 mars 2024.

    D’abord, en refusant, le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire pourtant obligatoire, pour le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique. Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances aura gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales.

    Ensuite, en rejetant, le jeudi 29 août 2024, le projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse que j’ai faite au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques.

    Enfin, en allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement !

    Mes chers compatriotes

    En imposant, par la force du Droit, la date du 13 septembre 2024 pour la Déclaration de politique générale, il ne s’est pas agi de duper le Peuple Sénégalais mais simplement d’asseoir fermement l’autorité de la Loi. Et de rappeler, par les actes que « L’ordre politique, sous mon magistère, ne supplantera jamais l’ordre légal. ».

    Il y allait donc de mon devoir juridique, éthique et moral de ne céder la moindre parcelle de tolérance aux contempteurs de la Loi.

    J’en ai donc conclu, que le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire, dans le seul intérêt du peuple Sénégalais était une illusion. Celle-ci ayant décidé de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du Projet sur la base duquel j’ai été élu.

    Voilà pourquoi, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024.

    Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise.

    Aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat. L’article 3 de notre Constitution rappelle que la souveraineté nationale appartient au peuple. Ce faisant, le peuple est invité à reprendre ses titres d’habilitation et à décider souverainement si l’Assemblée nationale doit refléter les aspirations profondes de changement qui se sont exprimées au soir du 24 mars 2024 ou si elle doit demeurer encore le dernier avatar bloquant d’un régime déchu.

    En tout état de cause, le gouvernement garantit la bonne organisation des élections et l’expression libre et démocratique du choix du peuple et que le meilleur gagne ! Vive la République, Vive le Sénégal.

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les élections législatives fixées au 17 novembre

    SENEGAL-POLITIQUE / Les élections législatives fixées au 17 novembre

    Dakar, 12 sept (APS) – Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue le 17 novembre prochains d’élections législatives anticipées.

    Le président de la République en a fait l’annonce à l’occasion d’un discours à la nation, jeudi soir.

     »En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024 », a dit le chef de l’Etat. 

    AKS/ABB

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le chef de l’État annonce la dissolution de l’Assemblée nationale

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le chef de l’État annonce la dissolution de l’Assemblée nationale

    Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé, jeudi soir, dans un message à la nation, la dissolution de l’Assemblée nationale.

     »En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024 », a dit le chef de l’Etat. 

    Il a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale pour  »demander au peuple souverain les moyens institutionnels » qui lui permettront  »de donner corps à la transformation systémique » qu’il avait  »promise ».

    Rappelant que le 24 mars 2024, ‘’le Peuple Sénégalais a fait le choix de la rupture et de la transformation systémique’’ en l’’élisant au premier tour de l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye a dit avoir constaté ‘’malheureusement, [que] la majorité parlementaire a décidé de ramer à contrecourant de la volonté du peuple Sénégalais (…)’’.

    Selon lui, cette majorité a d’abord, refusé, le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire pourtant obligatoire, pour ‘’’le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique’’. 

    ‘’Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances aura gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales’’, a-t-il ajouté.

    Elle a ensuite rejeté, le jeudi 29 août 2024, ‘’le projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse’’ qu’il avait faite‘’ au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques’’.

    ‘’Enfin, a t-il relevé, en allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement !’’.

    Bassirou Diomaye Faye a souligné qu’en imposant, ‘‘par la force du Droit, la date du 13 septembre 2024 pour la Déclaration de politique générale, il ne s’est pas agi de duper le Peuple Sénégalais mais simplement d’asseoir fermement l’autorité de la Loi’’.

    Il dit vouloir rappeler, par les actes, que ‘’l’ordre politique, sous (son) magistère, ne supplantera jamais l’ordre légal’’.

    ‘’Il y allait donc de mon devoir juridique, éthique et moral de ne céder la moindre parcelle de tolérance aux contempteurs de la Loi’’, a déclaré le chef de l’Etat, qui dit en avoir conclu, que ‘’le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire, dans le seul intérêt du peuple Sénégalais était une illusion’’. 

    ‘’Celle-ci ayant décidé de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du Projet sur la base duquel j’ai été élu’’, a-t-il déploré.

    Selon lui, ‘’aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat’’.

    ‘’L’article 3 de notre Constitution rappelle que la souveraineté nationale appartient au peuple. Ce faisant, le peuple est invité à reprendre ses titres d’habilitation et à décider souverainement si l’Assemblée nationale doit refléter les aspirations profondes de changement qui se sont exprimées au soir du 24 mars 2024 ou si elle doit demeurer encore le dernier avatar bloquant d’un régime déchu’’, a-t-il dit.

    Il a assuré qu’en tout état de cause, ‘’le gouvernement garantit la bonne organisation des élections et l’expression libre et démocratique du choix du peuple et que le meilleur gagne’’.

    OID/ABB

  • SENEGAL-INSTITUTION / Le président de la République va s’adresser à la Nation à 20h (officiel)

    SENEGAL-INSTITUTION / Le président de la République va s’adresser à la Nation à 20h (officiel)

    Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye va s’adresser à la Nation ce jeudi à partir de 20h, a t-on appris de source officielle.

    Sur son compte X (ex Twitter), la présidence sénégalaise annonce un  »message à la Nation de S.E. Monsieur Bassirou Diomaye Faye, ce jeudi 12 septembre 2024 à 20h », sans plus de précisions.

    Alors que le Premier ministre doit faire sa Déclaration de politique générale (DPG) devant les députés, vendredi, l’incertitude plane sur le sort de l’Assemblée nationale.

    En effet, conformément à la Constitution, le chef de l’Etat peut dissoudre l’Assemblée nationale ce jeudi 12 septembre.

    OID

  • AFRIQUE-GUINEEBISSAU-ELECTION / Guinée-Bissau: Umaro Sissoco Embalo renonce à briguer un nouveau mandat

    AFRIQUE-GUINEEBISSAU-ELECTION / Guinée-Bissau: Umaro Sissoco Embalo renonce à briguer un nouveau mandat

    Dakar, 12 sept (APS) – Le président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé, mercredi, qu’il ne briguerait pas un deuxième mandat au terme de son quinquennat en 2025, a appris l’APS de sources médiatiques

    « Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », a-t-il déclaré à des journalistes à l’issue du Conseil des ministres.

    Le chef de l’Etat a assuré que les principaux opposants à son régime ne lui succéderont pas mais plutôt une personne qui a les capacités de diriger le pays. ‘’C’est ce que mérite la Guinée-Bissau’’, a-t-il estimé.

    Umaro Sissoco Embalo a été élu en décembre 2019 pour un mandat de cinq ans, des résultats constatés par ses adversaires.

    FD/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Bassirou Diomaye Faye va rendre visite à plusieurs chefs religieux, à partir de ce mercredi

    SENEGAL-INSTITUTIONS-RELIGIONS / Bassirou Diomaye Faye va rendre visite à plusieurs chefs religieux, à partir de ce mercredi

    Dakar, 11 sept (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va effectuer ‘’des visites de courtoisie’’, ce mercredi, auprès des guides religieux de Médina Baye, Léona Niassène (centre), Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane (ouest), a annoncé, mardi, le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    ‘’Le chef de l’État a informé qu’il se rendra, à l’occasion de la célébration du Maouloud, respectivement à Kaolack, Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane pour des visites de courtoisie aux khalifes généraux et chefs religieux de ces localités’’, a écrit M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Bassirou Diomaye Faye est attendu à Kaolack (centre), ce mercredi. Il va visiter l’esplanade de Médina Baye, un quartier de ladite ville, et s’entretenir avec le khalife de Médina Baye, Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass.

    Le président de la République se rendra ensuite à Léona Niassène, dans la ville de Kaolack, puis à Tivaouane, Ndiassane et Thiénaba, dans la région de Thiès.

    Dans les prochains jours, les communautés musulmanes de ces villes vont célébrer le Maouloud, l’anniversaire de la naissance du prophète.

    MTN/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE / Les interdictions de sortie du pays peuvent ‘’miner la confiance dans les institutions’’, selon des organisations de la société civile

    SENEGAL-JUSTICE / Les interdictions de sortie du pays peuvent ‘’miner la confiance dans les institutions’’, selon des organisations de la société civile

    Dakar, 10 sept (APS) – L’interdiction faite à certains Sénégalais de sortir du territoire national, ‘’en dehors de toute décision administrative ou judiciaire’’, risque de ‘’miner la confiance dans les institutions’’ du pays et de ‘’porter atteinte’’ aux droits des personnes concernées, soutiennent des organisations de la société civile.

    Des personnalités proches de l’ex-président de la République, Macky Sall, auraient été renvoyées de l’aéroport Blaise-Diagne de Diass (ouest), lorsqu’elles tentaient de se rendre à l’étranger.

    Les nouvelles autorités du pays ont déclaré vouloir ordonner des enquêtes judiciaires sur la manière dont M. Sall et ses collaborateurs ont gouverné le pays, la gestion des deniers publics notamment.

    ‘’Des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire préalablement notifiée aux intéressés’’, affirment 13 organisations de la société civile dans un communiqué.

    Afrikajom Center, l’organisation non gouvernementale Démocratie, droits humains et développement, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et le Dialogue citoyen font partie des auteurs du communiqué.

    Même si des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux sont prises, elles ‘’risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées’’, selon ces organisations.

    Elles appellent ‘’toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable en garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux’’.

    AKS/MTN/ESF

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mardi 10 septembre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mardi 10 septembre 2024

    Dakar, 10 sept (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 10 septembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    Le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des victimes du naufrage le dimanche 8 septembre 2024 d’une pirogue au large de Mbour et de l’accident de la route survenu le lundi 9 septembre 2024 dans la commune de Ndangalma dans le département de Bambey. Il a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

    Evoquant la célébration prochaine du Maouloud, le Chef de l’Etat a adressé ses meilleurs vœux à la Oummah islamique notamment à la communauté musulmane du Sénégal. Il a rappelé au Gouvernement la nécessité de prendre toutes les dispositions sécuritaires, sanitaires et logistiques adéquates au regard de l’importance de cet évènement marqué par l’afflux de nombreux fidèles vers les cités religieuses.

    Le Président de la République a réitéré l’engagement de l’Etat à ne ménager aucun effort pour asseoir le respect du culte et perpétuer la mémoire de nos mémorables guides religieux qui ont fortement contribué à la consolidation de l’unité nationale, à l’intégration africaine et au rayonnement international du Sénégal.

    Le Chef de l’Etat a informé qu’il se rendra, à l’occasion de la célébration du Maouloud, respectivement à Kaolack, Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane pour des visites de courtoisie aux Khalifs généraux et Chefs religieux dans ces localités.

    Abordant la question du principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l’accent sur les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.

    L’article 55 de la Constitution stipule : « le Gouvernement est responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution ». Voilà pourquoi il attache du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République. Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations.

    Par conséquent, le Président de la République a fait valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat. A cet égard, il a invité le Gouvernement à poursuivre sans relâche la préparation et l’exécution de son programme politique, économique, législatif et budgétaire afin de mieux répondre aux urgences sociales ainsi qu’aux aspirations et préoccupations légitimes des populations. Il s’agit aussi et surtout de préparer l’avenir face notamment aux défis de sécurité, de l’emploi, de la jeunesse, de l’assainissement de nos finances publiques et de l’exploitation souveraine et transparente de nos ressources pétrolières et gazières.

    Parlant du renforcement permanent des compétences des corps de contrôle et de l’ancrage d’un Gouvernement de résultats, le Chef de l’Etat a dit accorder une priorité soutenue à l’utilisation optimale des ressources nationales, à la préservation du patrimoine public et à l’importance de l’ancrage d’une culture systématique de contrôle de gestion, de reddition des comptes et de lutte contre la fraude et la corruption. Dans cette dynamique, il a engagé le processus d’élargissement et de renforcement des compétences des organes et corps de contrôle en matière d’audit et de contrôle des comptes publics, dans un esprit de consolidation des efforts de transparence de la gouvernance publique, mais surtout, de promotion d’un Gouvernement de résultats.

    Par ailleurs, le Président de la République est largement revenu sur l’appropriation nationale du concept innovant « Sétal Sunu Reew » et de consolidation d’une gouvernance d’écoute et de proximité. Il a salué le succès national de la 4ème édition de l’initiative présidentiel « Sétal Sunu Reew » qui révèle la pertinence du concept mis en valeur par la mobilisation citoyenne de toutes les forces vives de la Nation. Il s’est réjoui de la territorialisation progressive des activités nationales de cette initiative et a félicité le Premier Ministre pour le bon déroulement de son déplacement dans la région de Matam, territoire au potentiel naturel et minier exceptionnel, dont la valorisation industrielle rapide, demeure une priorité. Dans ce même chapitre, il a indiqué au Premier Ministre l’urgence d’amorcer la configuration technique et la mise en place consensuelle et inclusive des Pôles-Territoires indiqués dans le PROJET.

    L’emploi des jeunes constitue une forte demande sociale. C’est l’un des points clés du « rebasing social » annoncé depuis la formation du Gouvernement. Ainsi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’accélérer avec les Ministres et acteurs publics et privés concernés, la mise en œuvre de la nouvelle politique de promotion de « l’employabilité et de l’emploi des jeunes », thème de la 4ème Conférence sociale en perspective.

    Enfin, le Président de la République a fait le compte rendu de sa visite d’Etat en République populaire de Chine et de sa participation au 4ème Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) du 02 au 08 septembre 2024.

    Le Premier Ministre a d’abord a adressé à Monsieur le Président de la République, au nom du Gouvernement, ses félicitations pour les résultats fructueux de sa visite d’Etat en République populaire de Chine et de sa co-présidence de la réunion du FOCAC 2024.

    Abordant le premier thème de sa communication, le Premier Ministre a attiré l’attention du Ministre de la Santé et de l’Action sociale sur la vigilance renforcée à exercer en matière de surveillance épidémiologique concernant la variole du singe ou Mpox, dans le contexte de mobilité transfrontalière accrue des personnes vers le Sénégal à l’occasion de la célébration du Maouloud.

    Le Premier Ministre a ensuite évoqué la préparation des deux prochains Conseils interministériels, consacrés respectivement à la rentrée scolaire 2024-2025 ainsi qu’au retour et à l’insertion des déplacés de Casamance.

    Concernant la rentrée scolaire, il a demandé au Ministre de l’éducation nationale de veiller au caractère inclusif de la réunion préparatoire et à la qualité des recommandations qui en ressortiront. En particulier, l’accent devra être mis sur la disponibilité des salles de classe sur l’ensemble du territoire national et la mobilisation de la logistique y afférente, en relation avec le Ministre chargé des finances.

    S’agissant du retour et de l’insertion des déplacés de Casamance, le Premier Ministre a invité les Ministres concernés à identifier de manière exhaustive, à l’issue de la réunion préparatoire du Conseil interministériel, les actions à mettre en œuvre dans l’immédiat puis à court et moyen termes, en vue de l’amélioration des conditions socio-économiques des déplacés de retour au niveau des différentes localités ainsi que des conditions sécuritaires et de mobilité.

    Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’évaluation des mesures de baisse des prix des denrées de première nécessité prises en juin 2024, conformément à l’engagement du Gouvernement d’y procéder tous les trois mois. À cet égard, il a demandé aux Ministres chargés du Commerce et des Finances ainsi qu’au Secrétaire général du Gouvernement, d’engager les actions relatives à cette évaluation et à lui soumettre les résultats et les recommandations qu’ils suscitent au plus tard fin septembre 2024.

    Enfin, le Premier Ministre s’est appesanti sur la réalisation rapide de l’évaluation de l’état des cultures en cette période d’hivernage, en rapport avec le stress hydrique et les inondations au niveau de certaines zones du pays, ainsi que sur la préparation de la campagne de production horticole. Il a, dans ce sens, demandé au Ministre chargé de l’Agriculture, en rapport avec le Ministre chargé de l’Intérieur, de dresser la situation exhaustive des risques pesant sur les cultures en perspective d’une réunion interministérielle sur cette question.

    Concernant la campagne de production horticole, le Premier Ministre a insisté sur l’urgence attachée à l’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des opérateurs horticoles et à l’accélération de la délivrance des agréments. Il en est de même de l’appui aux organisations de producteurs et aux coopératives, en vue de la structuration de programmes de dotation en infrastructures de stockage de la production horticole, notamment d’entrepôts frigorifiques.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait une communication sur le domaine forestier classé du Sénégal ;
    • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
    • Le Ministre de l’Education nationale a fait le point sur les résultats des examens scolaires 2024. 

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris la décision suivante :

    • Madame Aminata NIANG DIENE, Professeur titulaire des Universités, vice-recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD), est nommée Recteur par intérim de l’UCAD en remplacement de Monsieur Amadou Aly MBAYE.

    Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-POLITIQUE / Louga : la coordination régionale du parti « Awalé » exprime son soutien à la suppression du HCCT et du CESE

    SENEGAL-POLITIQUE / Louga : la coordination régionale du parti « Awalé » exprime son soutien à la suppression du HCCT et du CESE

    Louga, 10 sept (APS) – La coordination régionale de Louga (nord) du parti « Awalé » d’Abdourahmane Diouf a exprimé, lundi, son ‘’soutien’’ à la volonté du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, de supprimer le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), a appris l’APS.

    ‘’ Le parti Awalé exprime son soutien à la suppression du Conseil économique, social et environnemental et du Haut Conseil des collectivités territoriales, des institutions budgétivores’’, a déclaré Ahmadou Sow, le coordonnateur régional de cette formation politique alliée du président de la République.

    S’exprimant lors d’un point de presse, il a indiqué que ces institutions ne répondent pas aux préoccupations du peuple sénégalais et que leur dissolution est ‘’essentielle’’.

    Ahmadou Sow a dans le même temps réaffirmé ‘’l’engagement indéfectible ‘’de la délégation départementale d’Awalé auprès du chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

    ‘’Nous saluons le rôle prépondérant du chef de l’État dans la bonne marche des institutions de la République’’, a également fait savoir le coordonnateur régional dans la région de Louga du parti dirigé par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

    Les partisans d’Abdourahmane Diouf appellent ainsi les Sénégalais à  »soutenir le président de la République dans la mise en œuvre de son projet de développement national et dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles et sociales’’, qu’il entend mener.

    Parmi celles-ci, le coordonnateur régional d’Awalé cite la ‘’politique de transparence financière et la justice’’ qui, selon lui, sont ‘’des piliers essentiels de bonne gouvernance’’.

    Ahmadou Sow a par ailleurs félicité le Premier ministre Ousmane Sonko pour ses ‘’efforts en faveur de la reddition des comptes’’.

    ‘’La reddition des comptes est un mécanisme important qui permettra au Sénégal de mobiliser des ressources internes pour faire face aux défis urgents et alléger les souffrances des populations’’.

    DS/ABB/ASG