Catégorie : Politique

  • SENEGAL-PRESIDENT-MESSAGE / L’intégralité du discours à la Nation du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à la veille du nouvel an

    SENEGAL-PRESIDENT-MESSAGE / L’intégralité du discours à la Nation du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à la veille du nouvel an

    Sénégalaises Sénégalais Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, en cette terre africaine du Sénégal 

    Ce dernier soir de l’année est, comme à l’accoutumée, un moment propice pour une introspection individuelle et collective. Un moment pour se souvenir mais aussi, et surtout, pour se projeter vers un futur serein à construire par un effort collectif inédit.  

    Je formule pour vous mes vœux les plus ardents de paix, de santé et de prospérité. Puissent les mois à venir être un temps d’accomplissements pour chacun, pour vos familles, et pour le Sénégal tout entier.

    Mes pensées vont d’abord à celles et ceux qui nous ont quittés cette année. Je prie pour leur repos éternel et présente mes condoléances émues à leurs familles. J’adresse également un message de courage à tous ceux qui affrontent la maladie, les rigueurs carcérales ou l’adversité du quotidien : le Sénégal ne détournera jamais son regard de vos peines.

    Je rends un vibrant hommage à toutes les femmes du Sénégal, infatigables travailleuses et gardiennes du temple familial et de l’équilibre social de notre pays.

    Je salue nos compatriotes de la diaspora, dont l’engagement et la détermination font rayonner l’image de notre pays partout dans le monde. Je tiens à vous exprimer la reconnaissance de la nation. 

    Je rends aussi un hommage appuyé à nos Forces de défense et de sécurité : votre discipline, votre professionnalisme et votre courage garantissent notre souveraineté et contribuent significativement à la paix et à la sécurité dans le monde.  

     Mes cher(e)s compatriotes,  

    Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable. C’est pourquoi l’une de mes priorités reste la paix définitive en Casamance. C’est un impératif pour permettre à tous les projets de développement, portés par la Vision Sénégal 2050 dans le Pôle Économique Sud de voir le jour. Dans cette perspective, j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et de soutenir le processus de paix en Casamance.

    Je sais par ailleurs que chaque foyer sénégalais aspire à de meilleures conditions de vie, à une justice sociale accrue et à la certitude que l’État sert véritablement l’intérêt général. C’est pour répondre à cette légitime aspiration que le Premier Ministre, Monsieur Ousmane Sonko, à qui je réitère ma confiance absolue, a présenté devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de Politique Générale. Il y a détaillé les grandes orientations de notre programme de gouvernement, adossé à l’Agenda National de Transformation – Sénégal 2050, pour redresser le pays et replacer le citoyen au cœur de l’action publique.

    C’est dans ce même esprit que nous avons choisi la concertation et la consultation comme fil conducteur de notre gouvernance afin de faire de chaque citoyen un acteur décisif de la rupture et de de la construction nationale. Les Assises de la Justice et les Etats généraux du Transport ou de l’Industrie, déjà tenus, en témoignent éloquemment. Cette démarche se poursuivra à travers les Assises nationales des Daaras et les concertations sur l’Enseignement supérieur ainsi que dans d’autres secteurs, pour renforcer l’adhésion et la participation de tous. 

    Par ailleurs, au courant du premier trimestre de 2025, le Gouvernement lancera la plateforme Ligeeyal sa reew, qui permettra à chaque Sénégalais, d’ici comme de la diaspora, de déposer sa candidature aux postes publics en compétition ou de proposer des projets et opportunités d’investissement. 

    J’ai déjà instruit le Bureau Organisation et Méthode, de travailler à l’identification des postes clefs devant être mis en compétition, de proposer des modèles types de fiches de postes et des règles d’organisation et de fonctionnement du comité de sélection des candidats qui me seront soumis, au bout du processus, pour nomination. 

     Mes chers compatriotes, 

    Malgré les défis et les incertitudes rencontrés en 2024, cette année charnière aura surtout été marquée par l’expression d’aspirations majeures défendues au prix de grands sacrifices, par la vigueur de la raison démocratique et par l’émergence de perspectives porteuses d’espoir.

    En effet, le 24 mars 2024, vous m’avez largement accordé votre confiance, m’offrant ainsi le suprême honneur de présider aux destinées du peuple Sénégalais. Dans une logique démocratique et une belle cohérence électorale, vous avez confirmé et parachevé votre choix, dans les urnes, le 17 novembre dernier, en nous confortant d’une majorité parlementaire incontestable. Le mandat populaire est ainsi clair et sans équivoque. Il nous appartient de le dérouler avec rigueur, fidélité et dévotion. 

    Je m’y engage !

    A cet instant solennel, je voudrais rendre grâce à Dieu et remercier le vaillant peuple sénégalais pour sa grande maturité démocratique saluée et reconnue dans le monde entier.

    Pour ma part, j’ai minutieusement décrypté ce puissant message venu du fond des urnes : dans leur grande majorité, les sénégalais nous ont « prêté » les clés pour ouvrir les portes du changement systémique ainsi que les fenêtre de la transformation nationale, dans la droiture, la probité et l’exemplarité jub,

    jubal, jubbanti !

    C’est dans cette logique que j’ai pris un nouveau décret organisant le Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) pour y donner plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’ordre national des experts. J’entends ainsi garantir une exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale, et des générations actuelles et futures.

    Toutefois, force est de reconnaître, qu’aucun changement, aucune rupture n’est possible dans un environnement de corruption endémique. Si nous voulons le changement, nous devrons résolument être prêts à nous réformer nous-mêmes, dans nos comportements face au bien public, et dans notre manière de servir la collectivité. 

    Voilà pourquoi, au-delà de la modification de la loi portant statut général de la fonction publique, quatre (04) lois sur la transparence et la bonne gouvernance seront soumises à la représentation nationale. Elles portent sur la protection des lanceurs d’alerte, la réforme de l’organe de lutte contre la corruption, l’accès à l’information et la déclaration de patrimoine.

    Concernant la déclaration de patrimoine, elle sera généralisée à tous les agents de la fonction publique, sans exception, ainsi qu’à tous les postes électifs ou nominatifs impliquant une gestion budgétaire, quelle qu’en soit l’importance. Les modalités de publicité et de mise à jour des déclarations souscrites seront définies par la loi.  

     Mes chers compatriotes ; 

    Je suis pleinement conscient des difficultés que les Sénégalais ont traversé ces dernières années. C’est pourquoi, face à la vie chère et malgré une conjoncture économique plus que difficile, dès les premières semaines de mon mandat, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour soutenir les producteurs locaux et réduire le prix des denrées de premières nécessités. 

    D’un autre côté, les réformes institutionnelles en cours avec la suppression du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) se poursuivront au courant de l’année 2025. Le comité restreint que j’ai déjà mis en place pour l’identification des lois et décrets à prendre ou à abroger est à pied d’œuvre pour matérialiser les consensus forts issus des assises de la Justice. 

    Par ailleurs l’inflation notée des partis politiques, favorisée par une application trop laxiste des textes en vigueur, a conduit à une fragmentation excessive et une inflation préoccupante, préjudiciable à une respiration démocratique de qualité. 

    Dans un avenir proche, des concertations sur notre système politique se tiendront dans le but d’y apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation. 

    Toutes ces réformes, comme d’autres, visent uniquement à rapprocher l’État des citoyens, à mieux prendre en charge leurs aspirations et à asseoir les bases d’un Sénégal fier de ses valeurs et intransigeant sur sa souveraineté.

    La diplomatie sénégalaise, fidèle à sa doctrine, continuera à promouvoir les idéaux de paix et de justice tout en apportant sa solidarité agissante et son soutien actif aux peuples opprimés du monde. Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques, dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée.

    D’ores et déjà, j’ai instruit le Ministre des forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, impliquant, entres autres conséquences, la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025.

     Mes cher(e)s compatriotes,  

    Prenons le temps de nous regarder dans le miroir de notre histoire et de nos valeurs, pour nous rappeler qui nous sommes, d’où nous venons et où nous aspirons à aller.

    Au-delà des réformes et des politiques, arrêtons-nous un moment pour évoquer, en profondeur, ce qui nous unit. Cette exigence d’unité et de fraternité quasi existentielle pour bâtir l’avenir que nous voulons, nous rappelle l’importance de cette communion nationale autour de la même flamme de l’espoir, de la solidarité et du vivre-ensemble.

    C’est dans un esprit d’humilité et de détermination que nous construisons, pierre après pierre, le Sénégal que nous voulons. Cette œuvre exige la mobilisation de toutes les énergies et s’appuie sur un esprit de solidarité, de tolérance, de don de soi et de dépassement. 

    Des épreuves les plus dures de l’esclavage, aux luttes contemporaines pour l’indépendance et la démocratie en passant par la colonisation, nous avons démontré, avec constance, une résilience inébranlable. 

    C’est dans cet esprit et par devoir de mémoire, de vérité et de justice, que nous avons commémoré, pour la première fois l’anniversaire du massacre de Thiaroye. Nous avons voulu, d’une part, rendre hommage aux victimes et graver leur mémoire dans notre conscience collective. Et, d’autre part, jeter les bases de la restauration de la vérité historique sur cet épisode tragique de notre histoire.

    La même dette morale nous engage, aussi envers les victimes des évènements survenus entre mars 2021 et février 2024 et leurs familles. Nous ne pouvons rechercher la vérité sur des faits survenus il y a 80 ans et accepter l’omerta sur les évènements tragiques vécus ces quatre dernières années. 

    Ce faisant, il ne s’agira pas d’une revanche à prendre, mais d’une justice à rendre aux victimes et à leurs familles, de les apaiser, et de réaffirmer la sacralité de la vie humaine.

     Mes cher(e)s compatriotes,  

    Ma conviction profonde est que nous sommes un peuple singulier. Un peuple aux racines profondément ancrées dans la diversité de nos langues, de nos coutumes et de nos valeurs. Mais, qui a su faire de cette diversité une grande force.

    Forts de cet héritage, il nous appartient aujourd’hui d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire, où notre souveraineté est pleinement assumée, notre justice réellement vécue, et notre prospérité partagée par tous : lu ñëpp bokk ñëpp jotci ! 

    Pour cela, nous devons plus que jamais nous rappeler qui nous sommes. Et nous revêtir du majestueux manteau hérité de nos devanciers, fait des valeurs précieuses que nous avons pris l’engagement de remettre au cœur de notre projet de société et de promouvoir. 

    En ma qualité de gardien des institutions et garant de l’unité nationale, tout en encourageant l’expression libre, constructive et plurielle des idées, je resterai vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix, la stabilité et notre bien commun. Au demeurant, je garde à l’esprit que nous devons conjuguer fermeté sur les principes et ouverture d’esprit pour préserver l’équilibre de notre démocratie et la cohésion de notre pays.

    Mes cher(e)s compatriotes,  

    Grande est ma préoccupation quant à la montée du communautarisme et des discours de haine qui se propagent parfois dans les médias traditionnels et très souvent dans les réseaux sociaux. Ces dérives nourrissent la division et fragilisent ce socle commun que nous avons patiemment édifié : la cohésion sociale et la stabilité qui sont l’âme même de notre Nation.

    Nous devons tous prendre conscience que le Sénégal souverain, juste et prospère que nous travaillons à matérialiser pour le bien de tous, ne verra le jour que dans l’unité. Conscients de ce que nous sommes un peuple en compétition avec les autres, entretenons le culte du travail bien fait et de l’excellence, afin de prouver au monde, par des réalisations concrètes, que le Sénégal a les ressources humaines de qualité pour accomplir de grandes choses.

    A notre jeunesse, ardente et créative, je vous encourage à développer vos talents, à innover, à vous ouvrir au monde en restant ancrés dans nos valeurs. Votre énergie et votre détermination sont les véritables moteurs de notre pays. Le gouvernement sera à votre écoute et à vos côtés pour vous soutenir et vous aider à vous réaliser, à être utiles à vous-mêmes, à vos familles et à votre pays.

    Ensemble, prouvons que le Sénégal est une terre de promesses et de possibles et édifions un Sénégal uni, souverain, juste et prospère pour les générations actuelles et futures.

    Bonne et heureuse année 2025 !

    Que Dieu bénisse le Sénégal et l’Afrique ! 

    Dewenëti !

  • SENEGAL-POLITIQUE / Bassirou Diomaye Faye annonce des concertations sur le système politique sénégalais

    SENEGAL-POLITIQUE / Bassirou Diomaye Faye annonce des concertations sur le système politique sénégalais

    Dakar, 31 déc (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la tenue dans un avenir proche de concertations sur le système politique sénégalais.

    ‘’’Dans un avenir proche, des concertations sur notre système politique se tiendront dans le but d’y apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation’’, a-t-il indiqué mardi lors de son adresse à la nation.

    Il a insisté sur le fait que la pléthore de partis politiques, favorisée par une application trop laxiste des textes en vigueur avait conduit à ‘’’une fragmentation excessive et une inflation préoccupante, préjudiciable à une respiration démocratique de qualité’’.

    Le président Faye a dans le même temps souligné que les réformes institutionnelles en cours avec la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) allaient se poursuivre au courant de l’année 2025.

    Il a indiqué que le comité restreint mis en place pour l’identification des lois et décrets à prendre ou à abroger était à pied d’œuvre pour matérialiser les consensus forts issus des assises de la Justice.

    ‘’Toutes ces réformes, comme d’autres, visent uniquement à rapprocher l’État des citoyens, à mieux prendre en charge leurs aspirations et à asseoir les bases d’un Sénégal fier de ses valeurs et intransigeant sur sa souveraineté’’, a commenté le chef de l’Etat.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le Sénégal continuera à promouvoir la paix et la justice, selon Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le Sénégal continuera à promouvoir la paix et la justice, selon Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 31 déc (APS) – La diplomatie sénégalaise continuera de promouvoir les idéaux de paix et de justice par sa solidarité et son soutien actifs aux peuples opprimés, a assuré mardi soir le président Bassirou Diomaye Faye.

     »La diplomatie sénégalaise, fidèle à sa doctrine, continuera à promouvoir les idéaux de paix et de justice tout en apportant sa solidarité agissante et son soutien actif aux peuples opprimés du monde’’, a-t-il notamment souligné lors du traditionnel discours prononcé à la veille du nouvel an.

    Bassirou Diomaye Faye a insisté sur le fait que tous les amis du Sénégal seraient traités comme des partenaires stratégiques, dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée.

    AKS/ASG/OID

  • SENEGAL-MESSAGE-PAIX / Bassirou Diomaye Faye : ‘’La paix en Casamance reste une de mes priorités’’

    SENEGAL-MESSAGE-PAIX / Bassirou Diomaye Faye : ‘’La paix en Casamance reste une de mes priorités’’

    Dakar, 31 déc (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a réitéré son option de parvenir à une paix définitive dans la région naturelle de Casamance.

    ‘’Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable. C’est pourquoi l’une de mes priorités reste la paix définitive en Casamance’’, a-t-il rappelé lors de son adresse à la Nation.

    Pour le chef de l’Etat, la paix dans cette partie sud du pays est un impératif pour permettre à tous les projets de développement, portés par la Vision Sénégal 2050 dans le Pôle économique sud de voir le jour.

    ‘’Dans cette perspective, j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et de soutenir le processus de paix en Casamance’’, a rappelé le président de la République.

    Il n’a pas manqué de rendre un ‘’hommage appuyé’’ aux forces de défense et de sécurité dont la discipline, le professionnalisme et le courage garantissent selon lui la souveraineté tout en contribuant à la paix et à la sécurité.

    AKS/ASG/ADL/OID

  •  SENEGAL-INSTITUTION / Papa Thione Dieng, nouveau Directeur des moyens généraux à la Présidence de la République

     SENEGAL-INSTITUTION / Papa Thione Dieng, nouveau Directeur des moyens généraux à la Présidence de la République

    Dakar, 31 déc (APS) – Papa Thione Dieng, titulaire d’un DEA en Economie et d’un Diplôme supérieur comptable (DSC), a été nommé Directeur des Moyens généraux à la Présidence de la République, en remplacement de Monsieur Oumar Diagne, a-t-on appris de source officielle, mardi.

    ‘’Par décret n° 2024 3559 du 30 décembre 2024, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé Monsieur Papa Thione Dieng, Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Economie et d’un Diplôme Supérieur Comptable (DSC), Directeur des Moyens généraux à la Présidence de la République, en remplacement de Monsieur Oumar Diagne’’, indique le Secrétaire général de la Présidence dans un communiqué transmis à l’APS.

    Cheikh Oumar Diagne était au cœur de la polémique après avoir qualifié les Tirailleurs sénégalais de ‘’traîtres’’.

    Le Sénégal a rendu hommage aux Tirailleurs sénégalais le 1er décembre.

    Le 1er décembre 1944, plusieurs anciens combattants africains, de retour d’Europe après avoir participé à la deuxième Guerre mondiale, avaient été massacrés par des militaires français au camp de Thiaroye, dans la banlieue dakaroise, pour avoir réclamé leurs arriérés de solde et primes de démobilisation.

    Ils réclamaient leurs arriérés de solde et primes de démobilisation, après avoir participé à la libération de la France sous l’occupation nazie.

    Communément appelés “tirailleurs sénégalais”, ces soldats venaient des colonies françaises d’Afrique, du Sénégal, du Bénin, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, de la Centrafrique, du Niger, du Gabon et du Togo.

    Le Sénégal a rendu hommage à ses combattants le 1er décembre en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Gabon, Brice Oligui Nguéma, et des Comores Assoumani Azali.

    Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a annoncé cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais.

    ‘’Nous devons encourager cette dynamique pour restaurer la mémoire et la dignité des tirailleurs sénégalais. Pour ma part, j’initierai plusieurs mesures de réappropriation de cette histoire commune avec 16 pays africains frères’’, a-t-il déclaré dans son discours, à l’occasion de la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    Le chef de l’État sénégalais a notamment indiqué qu’un Mémorial en l’honneur des tirailleurs sera érigé à Thiaroye, ‘’pour servir de lieu de recueillement ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires’’, ainsi qu’un centre de documentation et de recherche dédié ‘’pour conserver la mémoire’’ de ces soldats africains ayant participé à la libération de la France du joug nazi.

    Le président Faye a également annoncé que des rues et places publiques porteront le nom de cet événement tragique, de ces soldats pour inscrire leur sacrifice dans notre quotidien.

    Il en en outre souligné que ‘’l’histoire de Thiaroye sera enseignée dans les curricula éducatifs’’, ajoutant que la Journée du tirailleur sera désormais célébrée le 1er décembre de chaque année.

    « Les générations futures grandiront avec une compréhension approfondie de cette épisode de notre passé’’, a soutenu chef de l’Etat.

    OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-RETRO / L’élection du président Bassirou Diomaye Faye, fait majeur de l’année 2024

    SENEGAL-POLITIQUE-RETRO / L’élection du président Bassirou Diomaye Faye, fait majeur de l’année 2024

    Dakar, 31 déc (APS)- L’élection et l’installation, samedi, par l’Assemblée nationale des membres de la Haute cour de justice, précédées le même jour du vote du budget pour l’exercice 2025 et la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, tenue, la veille, devant les députés élus lors des élections législatives du 17 novembre, ont ponctué une année 2024 principalement marquée par l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, le plus jeune président de la République du Sénégal.

    L’année finissant a notamment donné lieu à des évènements par moment tragiques mais ayant sans nul doute permis au Sénégal de démontrer à la face du monde la solidité de son système politique, de ses institutions, particulièrement du pouvoir judiciaire dont les actes et décisions ont été déterminants dans la préservation et la consolidation d’un modèle démocratique auquel les Sénégalais ont encore une fois démontré leur indicible attachement, au péril de leur vie.

    ‘’Devant Dieu et devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire, l’indépendance nationale et de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine’’, déclarait, le 2 avril 2024, à Diamniadio, Bassirou Diomaye Faye, devant les membres du Conseil constitutionnel, pour son investiture en qualité de nouveau président de la République.

    Une scène improbable d’un scénario dont bon nombre d’acteurs et d’observateurs pouvaient douter de l’épilogue à l’orée de l’année 2024. Vingt jours avant sa prestation de serment, le nouveau locataire du Palais de la République était en prison en compagnie de l’actuel Premier ministre. Ce dernier était en détention pour, entre autres, appel à l’insurrection. Dans le cadre de cette procédure, le ministère de l’Intérieur avait déjà prononcé la dissolution de son parti au point qu’il était acquis dans certains cercles que l’élection présidentielle allait se tenir sans un représentant des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).

    C’était sans compter avec la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle. Une telle décision a sans doute été à l’origine d’un enchainement d’évènements aussi surprenants qu’inattendus.

    Alors que le pays retenait son souffle en attendant le lancement de la campagne électorale pour l’élection présidentielle, le chef de l’Etat sortant, Macky Sall, rebat les cartes en annonçant, dans un discours prononcé le samedi 3 février 2024, avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février, ce qui implique que la présidentielle ne devrait plus se tenir à cette date.

    Il avait dans le même temps promis qu’il engagerait un dialogue national ouvert afin  »de réunir les conditions d’une élection libre, transparente inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié ».

    Le chef de l’Etat sortant s’était appuyé sur ce qu’il considérait comme un différend entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale sur fond d’accusations de corruption à l’encontre de membres de cette juridiction en charge des contentieux relatifs au processus électoral.

    Ces accusations avaient été portées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) à la suite du rejet du dossier de son candidat, Karim Wade, pour cause de double nationalité. 

    Sur la base d’une résolution en date du 31 janvier portée par le PDS soutenue par la coalition présidentielle, l’institution parlementaire avait acté la mise en place d’une Commission d’enquête pour éclairer sur le processus de vérification des candidatures et sur tout autre fait se rapportant à l’élection.

    Les sages, arbitres d’une partie de ‘’roulette russe’’

    ‘’Alors qu’il porte encore les stigmates des violentes manifestations de mars 2021 et de juin 2023, notre pays ne peut pas se permettre une nouvelle crise. J’ajoute qu’en ma qualité de Président de la République, garant du fonctionnement régulier des Institutions, et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit opposant le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire’’, faisait valoir Macky Sall. 

    C’était alors parti pour une crise politico institutionnelle sans précédent et qui pouvaient tout faire basculer sous les coups de boutoir d’acteurs politiques ayant le plus claire du temps tendance à jouer à se faire peur. Aussi, fallait-il des juges au courage et professionnalisme sans faille pour épargner le pays de certains soubresauts. 

    Les membres du Conseil constitutionnel avaient ainsi endossé le rôle d’arbitres d’une partie de ‘’roulette russe’’ entre acteurs du jeu politique dont l’issue pouvait être fatale pour le pays. Ils ont tour à tour rejeté l’abrogation du décret convoquant le corps électoral à la date du 25 février, cassé la modification de la Constitution ouvrant la voie à la tenue du scrutin le 15 décembre, contraignant le président Macky Sall à sortir une autre corde à son arc.

    Après avoir pris acte des décisions du Conseil constitutionnel, il annonce la tenue d’un dialogue national pour dénouer la crise qui va déboucher sur la proposition de la date du 6 juin pour organiser le scrutin. Droits dans leurs bottes, les membres du Conseil constitutionnel désavouent cette procédure et fixent la date du 31 mars pour la tenue du scrutin.

    Ils vont par la suite se plier à la décision du président sortant de convoquer le corps électoral le 24 mars.

    Pour beaucoup d’observateurs, la partie était déjà jouée après le vote par l’Assemblée nationale, le 6 mars, d’une loi d’amnistie ayant permis la libération de dizaines de détenus qui étaient en prison pour des faits en lien avec leurs activités politiques. Il est difficile de ne pas se souvenir de cette nuit de liesse du 14 mars accompagnant la libération des deux principaux leaders du parti Pastef.

    Les lumières braquées cette nuit-là sur la personne de Bassirou Diomaye Faye pendant que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, écarté de la course à la présidentielle, s’était éclipsé, donnaient une indication sur l’accomplissement irréversible d’une destinée. Celle du fils de Samba Faye qui allait devenir au soir du 24 mars 2024, le plus jeune président de la République du haut de ses 44 ans.

    AKS/OID/SBS

  • SENEGAL-MONDE-NECROLOGIE / Décès de Jimmy Carter : une journée de deuil national prévue le 9 janvier

    SENEGAL-MONDE-NECROLOGIE / Décès de Jimmy Carter : une journée de deuil national prévue le 9 janvier

    Dakar, 30 déc (APS) – Les Etats Unis d’Amérique vont observer le 9 janvier prochain une journée de deuil national en l’honneur de leur ex-président Jimmy Earl Carter décédé dimanche à l’âge de 100 ans, a annoncé la Maison Blanche.

    Joe Biden a invité les Américains à se rendre dans les lieux de culte respectifs, afin de rendre hommage à la mémoire du président James Earl Carter Jr, le 39e président des Etats Unis d’Amérique.

    Le président sortant a, dès l’annonce du décès de Carter, évoqué la ‘’disparition d’un dirigeant, d’un homme d’Etat et d’un humanitaire extraordinaire’’.

    L’ex locataire de la Maison Blanche (1977-1981), qui a reçu en 2002, le Prix Nobel de la paix pour son engagement en faveur des droits humains et à la cause humanitaire, aura droit à des funérailles nationales officielles dans la capitale fédérale.

    Jimmy Carter a été le premier président des États-Unis à se rendre en Afrique subsaharienne en visitant, en 1978, le Liberia puis le Nigeria.

    AKS/OID

  • SENEGAL-FAKENEWS-RETROSPECTIVE / L’année 2024 rythmée par des déclarations faussement attribuées au président Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-FAKENEWS-RETROSPECTIVE / L’année 2024 rythmée par des déclarations faussement attribuées au président Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 29 (APS) – Une rumeur attribuée au président Bassirou Diomaye Faye selon laquelle l’arabe deviendrait la langue officielle du Sénégal en remplacement du français a emballé les réseaux sociaux en 2024, de même qu’une autre aussi virale, laissant croire que le chef de l’Etat sénégalais aurait demandé à ses concitoyens de ne plus accrocher sa photo dans les bureaux de l’administration.

    Il y a eu, avant cette rumeur sur le choix de l’arabe comme langue officielle au Sénégal et celle sur la photo du président, une autre fakenews se rapportant au paiement des impôts des sociétés françaises implantées au Sénégal, en lien avec les orientations politiques et économiques des nouvelles autorités sénégalaises.

    Ces fakes news ont été largement partagées à travers le pays et même dans certains pays de la sous-région, via des plateformes se réclamant du panafricanisme en particulier.

    Dans des messages publiés en français, en anglais et en arabe, les personnes à l’origine de cette rumeur prétendent que « pour une première fois depuis son indépendance, [le Sénégal a] adopté en fin avril 2024 l’arabe comme langue officielle, en remplacement du français », soit quelques semaines après la prestation de serment du président Faye.

    Un compte Facebook identifié sous le nom Adam Chaibani, par exemple, en profitait pour appeler à « en finir avec la colonisation […]  » et faire de « la libération de l’Afrique notre combat ».

    Qu’en était-il réellement de la langue arabe au Sénégal ?

    Bassirou Diomaye Diakhar Faye a annoncé, le 17 avril 2024, à l’issue d’un Conseil des ministres, avoir décidé de créer une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’enseignement arabe, laquelle sera rattachée à la présidence de la République. Cette direction annoncée a été officialisé en septembre de la même année avec la nomination d’un directeur, le professeur Djim Dramé.

    Depuis cette nouvelle création institutionnelle, aucune autre décision n’a été prise sur les questions relatives à la langue arabe au Sénégal. S’il est vrai que la langue arabe a un fort ancrage sociologique et spirituel au Sénégal, il n’en demeure pas moins qu’il n’a jamais été question d’un changement de régime linguistique au Sénégal, dont la Constitution confère au français le statut de langue officielle.

    C’est peut-être dans la dynamique de formalisation de l’enseignement arabo-musulmane et du fait religieux au Sénégal entamée principalement à partir des années 2000 que le président de la République Bassirou Diomaye Faye a annoncé son intégration pleine et entière dans le système éducatif sénégalais. Mais jamais l’idée d’un changement de régime linguistique au Sénégal, matérialisant le passage du français à l’arabe, n’a été émise par les pouvoirs publics.

    En 2024 également, précisément entre juillet et août, les réseaux sociaux ont attribué au président Bassirou Diomaye Faye des propos selon lesquels il aurait demandé à ses compatriotes de ne plus accrocher sa photo dans leurs bureaux.

    Ces mêmes propos qui lui sont faussement prêtés, ont été tenus en 2019 par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, devant des députés de son pays à l’occasion de son investiture.

    ‘’Je ne veux vraiment pas mes photos dans vos bureaux, car le président [de la République] n’est ni une icône ni une idole. Accrochez plutôt les photos de vos enfants et regardez-les chaque fois que vous prenez une décision.’’ Un post Facebook devenu viral avait prêté ces propos au président sénégalais.

    Le message a été par moments repris par des militants du président sur des plateaux de télévisions locales et le post a été parfois partagé des centaines de fois et a suscité autant de commentaires sur les médias sociaux, sur Facebook surtout, avait observé l’APS, jeudi 1er août.

    La citation est extraite presque mot pour mot du discours d’investiture prononcé par le dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky, en juillet 2019. Ce dernier avait tenu ces propos devant des députés. Il parlait de la corruption dans son pays.

    Un contexte politique favorable à la prolifération de fakenews

    Voici la citation originelle, qui figure dans un discours disponible sur le site officiel du dirigeant ukrainien : ‘’Et pour cela, nous avons besoin de gens au pouvoir qui serviront le peuple. C’est pourquoi je ne veux vraiment pas que ma photo soit dans vos bureaux, car le président [de la République] n’est pas une icône ni une idole ou un portrait. Accrochez les photos de vos enfants à la place et regardez-les à chaque fois que vous prenez une décision.’’

    La rumeur est accompagnée de commentaires, dont le suivant : ‘’La première fois dans l’histoire. Vraiment, le Sénégal donne toujours des bons (sic) exemples contrairement à ma Guinée… Instructif et symbolique à la fois… Merci, en voilà un homme de Dieu, un vrai dirigeant. Le Sénégal et les Sénégalais sont bénis.’’

    Il s’agissait ainsi de la troisième déclaration devenue virale et faussement attribuée au président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, depuis son investiture en avril 2024. Il y a eu, avant cette rumeur relative à la photo officielle du président sénégalais dans les bureaux, une autre fausse nouvelle se rapportant au paiement des impôts des sociétés françaises implantées au Sénégal. Ces rumeurs diffusées sur les médias sociaux laissaient croire que des entreprises françaises opéraient au Sénégal sans payer des impôts, avant que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, annonce que ces impôts seront désormais payés au Trésor public sénégalais.

    Ces faknews les unes plus folles que les autres semblent trouver un terrain fertile dans le contexte géopolitique actuel, caractérisé par un sentiment dit ‘’antifrançais’’ et surtout, l’arrivée au Sénégal de nouveaux dirigeants annonçant une rupture systémique et préconisant des partenariats justes et équilibrés entre la France et ses anciennes colonies africaines.

    SMD/ASG/OID/FKS

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / RETROSPECTIVE / Massacre de Thiaroye : l’hommage enfin mérité pour les Tirailleurs 80 ans après

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / RETROSPECTIVE / Massacre de Thiaroye : l’hommage enfin mérité pour les Tirailleurs 80 ans après

    Dakar, 28 déc (APS) – L’année 2024 a connu une séquence mémorielle forte avec la commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs perpétré le 1ᵉʳ décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye par l’armée coloniale française.

    Au mois d’août, le gouvernement a mis en place un comité de commémoration présidé par l’historien Mamadou Diouf, enseignant-chercheur à l’université de Colombia (USA).

    Le 1er décembre 1944, plusieurs anciens combattants africains, de retour d’Europe après avoir participé à la deuxième Guerre mondiale, avaient été massacrés par des militaires français au camp de Thiaroye, dans la banlieue dakaroise, pour avoir réclamé leurs arriérés de solde et primes de démobilisation.

    Ils réclamaient leurs arriérés de solde et primes de démobilisation, après avoir participé à la libération de la France sous l’occupation nazie.

    Communément appelés “tirailleurs sénégalais”, ces soldats venaient des colonies françaises d’Afrique, du Sénégal, du Bénin, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, de la Centrafrique, du Niger, du Gabon et du Togo.

    Le Sénégal a rendu hommage à ses combattants le 1er décembre en présence de plusieurs chefs d’État africains, dont Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine (UA) et de la Mauritanie, et de ses homologues de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du Gabon, Brice Oligui Nguéma, et des Comores Assoumani Azali.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’institutions internationales accrédités au Sénégal, étaient présents à cette cérémonie.

    Des délégations de la France, du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso ont également pris part à cette commémoration.

    Dans une lettre qu’il a adressée au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, Emmanuel Macron a affirmé que ‘’la France se doit de reconnaître’’ qu’il y a eu un ‘’massacre’’ dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1er décembre 1944.

    Les commémoration du 80e anniversaire de ce massacre ont été marqués par un dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye, une cérémonie militaire et civile au camp lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, la représentation de la pièce de théâtre  ‘’Aube africaine’’ au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.

    Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a annoncé cinq mesures pour ‘’restaurer la mémoire et la dignité’’ des tirailleurs sénégalais.

    ‘’Nous devons encourager cette dynamique pour restaurer la mémoire et la dignité des tirailleurs sénégalais. Pour ma part, j’initierai plusieurs mesures de réappropriation de cette histoire commune avec 16 pays africains frères’’, a-t-il déclaré dans son discours, à l’occasion de la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    Le chef de l’État sénégalais a notamment indiqué qu’un Mémorial en l’honneur des tirailleurs sera érigé à Thiaroye, ‘’pour servir de lieu de recueillement ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires’’, ainsi qu’un centre de documentation et de recherche dédié ‘’pour conserver la mémoire’’ de ces soldats africains ayant participé à la libération de la France du joug nazi.

    Le président Faye a également annoncé que des rues et places publiques porteront le nom de cet événement tragique, de ces soldats pour inscrire leur sacrifice dans notre quotidien.

    Il en en outre souligné que ‘’l’histoire de Thiaroye sera enseignée dans les curricula éducatifs’’, ajoutant que la Journée du tirailleur sera désormais célébrée le 1er décembre de chaque année.

     »Les générations futures grandiront avec une compréhension approfondie de cet épisode de notre passé’’, a soutenu chef de l’État.

    Le comité de commémoration présidé par l’historien Mamadou Diouf remettra en avril 2025 un livre blanc au chef de l’Etat sur le massacre de Thiaroye.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Kolda : le conseil départemental adopte un budget de plus de 500 millions

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Kolda : le conseil départemental adopte un budget de plus de 500 millions

    Kolda, 28 déc (APS) – Le conseil départemental de Kolda (sud) a adopté, samedi, un budget d’un montant de plus de 500 millions de francs CFA, a constaté l’APS.

    ‘’Nous venons de procéder à l’exercice traditionnel consacré au vote du budget du conseil départemental pour l’année 2025. Et ce projet de budget s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 524 millions 438 mille 894 FCFA’’, a déclaré le président de l’institution, Pr Moussa Baldé.

    Sur ce montant gobal, 384 millions 971 mille 493 francs CFA sont dédiés au fonctionnement et 139 millions 467 mille 401 francs CFA aux investissements. Le Pr Baldé précise que les investissements vont toucher l’éducation, la santé, le social, la culture, etc.

    Le conseil départemental dit vouloir résorber les abris provisoires dans le moyen secondaire, au nombre de 28 actuellement.

    MG/ASG