Catégorie : Politique

  • SENEGAL-JUSTICE-REFORMES / De nouvelles institutions judiciaires annoncées, dont une Cour constitutionnelle

    SENEGAL-JUSTICE-REFORMES / De nouvelles institutions judiciaires annoncées, dont une Cour constitutionnelle

    Dakar, 4 juil (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé, jeudi, à Dakar, la création prochaine d’une Haute Autorité de la justice et d’une Cour constitutionnelle, ainsi que l’instauration d’un juge des libertés et de la détention, des réformes censées matérialiser la rupture qu’il a promis d’apporter dans le fonctionnement du système judiciaire sénégalais.

    « La rupture sera également opérée par la création de nouvelles institutions comme la Haute Autorité de la justice, la Cour constitutionnelle, ainsi que l’instauration d’un juge des libertés et de la détention », a déclaré M. Faye en recevant, au palais de la République, le rapport final des assises de la justice (28 mai-4 juin).

    « L’heure des transformations systémiques de notre justice a sonné. Il est impératif de donner un contenu clair à ces […] propositions afin de rétablir la relation de confiance et de respect mutuels entre la justice et les justiciables », a-t-il ajouté en parlant des recommandations du rapport qu’il a reçu des mains du professeur Babacar Guèye, facilitateur général de cette concertation.

    Bassirou Diomaye Faye a invité l’ensemble des acteurs du système judiciaire à soutenir les efforts du gouvernement qui, « à lui seul, ne peut pas apporter ces changements significatifs attendus par le peuple sénégalais ».

    Le chef de l’État dit magnifier surtout les propositions de ce rapport relatives à la « transformation digitale, avec la dématérialisation et la numérisation », qui permettront d’anticiper les besoins du secteur, à travers une « bonne appropriation de l’intelligence artificielle ».

    Il a insisté sur le fait que l’administration pénitentiaire fera l’objet d’une « attention particulière », avec l’amélioration des conditions de détention et la préservation de la dignité des détenus.

    FD/SMD/BK/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE-REFORMES / Bassirou Diomaye Faye : ‘’Je ne fais pas de ma présence au Conseil supérieur de la magistrature une obsession’’

    SENEGAL-JUSTICE-REFORMES / Bassirou Diomaye Faye : ‘’Je ne fais pas de ma présence au Conseil supérieur de la magistrature une obsession’’

    Dakar, 4 juil (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a tenu à préciser, jeudi, à Dakar, que le fait de siéger au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et de le présider, l’une de ses fonctions, n’était pas une « obsession » pour lui.

    Si la plupart des acteurs du système judiciaire veulent que le président de la République quitte cette instance, « je ne resterai plus dans le Conseil supérieur de la magistrature. Je n’en fais pas une obsession », a soutenu M. Faye en recevant au palais de la République le rapport final des assisses de la justice (28 mai-4 juin).

    « Je veux préciser que je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature », a insisté le chef de l’État.

    Les arguments avancés par les magistrats en vue de la présence du président de la République au CSM doivent être davantage étayés, selon Bassirou Diomaye Faye. « Mais je pense que les raisons pour lesquelles les magistrats veulent que le président de la République y reste méritent d’être » prises en compte, a-t-il signalé.

    « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants », a précisé le chef de l’État, proposant que « l’on puisse approfondir la réflexion » à ce sujet.

    De l’avis de Bassirou Diomaye Faye, la décision à prendre doit découler d’arguments convaincants. « Si on mène des discussions sans » prendre une décision concernant « ma présence au Conseil supérieur de la magistrature, je n’y resterai pas », a-t-il soutenu.

    Des acteurs du système judiciaire sénégalais et des spécialistes du droit soutiennent souvent que la présence du chef de l’État au CSM et le fait qu’il dirige cette instance constituent une menace pour l’indépendance de la magistrature.

    M. Faye a invité le professeur Babacar Guèye, qui a dirigé les assises de la justice, ainsi que les collaborateurs de ce dernier, à entamer les démarches préalables aux réformes concernant la Cour constitutionnelle, le juge des libertés, les longues détentions préventives, etc.

    Les réformes doivent garantir la flexibilité du système judiciaire 

    « Je tiens à dire au professeur Babacar Guèye que les travaux issus des assisses de la justice ne seront pas rangés dans les tiroirs », a assuré le président de la République.

    Les efforts fournis par les participants aux assises ne seront pas vains, a-t-il dit, laissant entendre que les réformes prévues seront menées.

    Celles qui vont nécessiter une incidence financière importante devront toutefois être approuvées par le ministère des Finances et du Budget avant d’être menées, selon Bassirou Diomaye Faye.

    « Concernant les réformes n’entraînant pas une incidence financière, sur lesquelles les acteurs se sont mis d’accord lors des assises de la justice, on peut dès demain voir les voies et moyens de les matérialiser », a-t-il assuré.

    M. Faye est d’avis que les réformes doivent garantir la flexibilité du système judiciaire et le protéger des perturbations.

    « Le pays traverse une situation en raison de laquelle on doit aborder d’une douce façon l’application de toutes les réformes », a-t-il ajouté.

    D’autres assisses auront lieu, concernant la vie politique et le système de rémunération des fonctionnaires et des agents de l’État, a annoncé le président de la République.

    « Le peuple sénégalais peut […] sentir le besoin de revoir toutes les réformes engagées parce que les objectifs poursuivis n’ont pas été atteints », a-t-il relevé, estimant que les changements attendus doivent s’opérer dans « une démarche inclusive, constructive et consciencieuse ».

    FD/ESF/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-INTEGRATION / Le SATI-BFS va renforcer la résilience et le développement des villes frontalières, selon Moussa Bala Fofana

    SENEGAL-AFRIQUE-INTEGRATION / Le SATI-BFS va renforcer la résilience et le développement des villes frontalières, selon Moussa Bala Fofana

    Dakar, 4 juil (APS) – La mise en œuvre du Schéma d’aménagement transfrontalier intégré du bassin du fleuve Sénégal (SATI-BFS) va permettre de renforcer la résilience et d’accélérer le développement des villes frontalières, a estimé, jeudi, le ministre sénégalais de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.

    Le Schéma d’aménagement transfrontalier intégré du bassin du fleuve Sénégal ‘’permettra de renforcer la résilience et d’accélérer le développement de nos villes frontalières qui constituent des lieux où se consolident les liens sociaux entre les peuples, devenant ainsi de grands centres d’activités économiques et de socialisation au niveau des espaces transfrontaliers, consolidant les relations sous régionales’’, a notamment déclaré M. Fofana, qui participait, à Dakar, à la réunion de validation politique du SATI-BFS, en présence de son homologue du Mali.

    Le bassin du fleuve Sénégal est un espace géographique que partagent la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

    Parlant des avantages du SATI-BFS, le ministre sénégalais a indiqué qu’il ‘’contribuera à promouvoir des politiques d’urbanisme et d’aménagement des territoires qui favorisent la cohésion sociale, la résilience face aux changements climatiques, et le développement économique équitable pour tous’’.

    L’engagement du ministre

     Pour sa mise en œuvre efficiente, le Conseil des collectivités territoriales de l’Union économique et monétaire ouest africaine -UEMOA (CCT-UEMOA), qui est le maître d’œuvre du Programme de coopération transfrontalière locale (PCTL), souhaite une plus grande mobilisation de ressources financières, notamment de la part des Etats et de leurs partenaires.

    ‘’Concernant le SATI du bassin du fleuve Sénégal, un des grands défis demeure dans la mobilisation des ressources humaines et financières pour assurer la mise en oeuvre des projets prioritaires identifiés’’, a ainsi souligné Oumar Ba, le président du CCT-UEMOA.

    Le commissaire chargé du département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports (DATC) de l’UEMOA estime qu’avec cinq schémas d’aménagement transfrontalier intégré réalisés, le ‘’plus important’’ et le ‘’plus urgent’’ demeurent ‘’la mise en œuvre’’ du SATI-BFS.

    Le ministre sénégalais de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a dans ce sens pris l’engagement, au nom de ses pairs ministres, d’exécuter ce schéma.

    ‘’Au-delà de la validation de ces documents, notre engagement, et c’est l’engagement de l’ensemble des ministres ici présents, c’est de contribuer à renforcer et exécuter ce schéma-là, et de ne pas s’arrêter à l’élaboration d’un cadre stratégique. Il s’agit surtout de le mettre en œuvre et d’en tirer les bénéfices au profit de nos populations’’, a insisté Moussa Bala Fofana.

    ABB/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT-REFORMES / Les ministères vont élaborer 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté

    SENEGAL-GOUVERNEMENT-REFORMES / Les ministères vont élaborer 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté

    Dakar, 3 juil (APS) – Les autorités gouvernementales vont élaborer 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté, dans le cadre des réformes publiques, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 3 juillet.

    En intervenant à la réunion hebdomadaire du gouvernement, « le Premier ministre a engagé les ministres […] à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté », rapporte le document.

    Ousmane Sonko « a rappelé la nouvelle doctrine en la matière », qui consiste à « fixer comme préalable à l’examen d’un projet de loi en Conseil des ministres l’élaboration des projets de décret et d’arrêté d’application ».

    « À cet effet, il a invité les ministres à assurer le bon fonctionnement des services juridiques dans les ministères en veillant à leur renforcement en ressources humaines et en équipements », poursuit le communiqué rendant compte de la réunion hebdomadaire du gouvernement.

    Il annonce que « le Premier ministre a demandé aux ministres de veiller scrupuleusement à l’usage optimal, par leurs collaborateurs concernés, de l’application mise à leur disposition par la primature ».

    « Cet outil permettra de renforcer la culture d’évaluation des performances, par le biais de reportings trimestriels implantés, qui seront soumis [au] président de la République. »

    Une accélération des projets d’électrification rurale 

    En ce qui concerne « la gouvernance des archives et des documents administratifs, le Premier ministre a exhorté les ministres à veiller à la mise en place d’un dispositif d’archivage des activités [ministérielles] par leurs services et agents ».

    Il a invité le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public, le secrétaire général du gouvernement aussi, à « finaliser, dans les plus brefs délais, le projet d’arrêté relatif à la mise en place de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la révision du Programme d’appui à la modernisation de l’administration ».

    Ousmane Sonko a demandé au ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines d’ »entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’accélération des projets en cours en matière d’électrification rurale et de renforcement des mesures d’accès […] des ménages à l’énergie solaire ».

    Le communiqué du Conseil des ministres affirme que le Premier ministre a « insisté sur les modalités de réalisation, dans les meilleurs délais, d’un pipeline de gaz entre Saint-Louis et Dakar », dans le cadre de l’exploitation du gisement Grand Tortue Ahmeyim, qui renferme du gaz naturel.

    Ousmane Sonko « a souligné la nécessité de veiller à l’approvisionnement conséquent » des ménages en énergie électrique durant la « période de chaleur », qui est « caractérisée par des pics de consommation d’électricité ».

    « En vue de la réoccupation progressive des locaux du building administratif Mamadou-Dia, dans les meilleurs délais, le Premier ministre a fait part des développements survenus dans la gestion du contrat de remise en état de cet édifice », ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    ESF/BK

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 3 juillet 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 3 juillet 2024

    Dakar, 3 juin (APS) – Le  Chef  de  l’Etat,  Son  Excellence  Monsieur  Bassirou  Diomaye  Diakhar  FAYE  a présidé, ce mercredi 03 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur la deuxième édition de la Journée nationale de mobilisation sociale « SETAL SUNU REW » prévue le samedi 06 juillet 2024. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le succès de cette seconde journée d’engagement citoyen pour l’amélioration de notre cadre de vie en veillant à l’implication des collectivités territoriales, des forces vives de la Nation et de toutes les parties prenantes, publiques comme privées.

    Evoquant la question de l’accompagnement du secteur informel et de la modernisation de l’urbanisme commercial, le Chef de l’Etat a rappelé que le secteur informel occupe une frange importante de la population du Sénégal. Il a demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les différents mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’Etat et de ses démembrements. Dans cet esprit, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’accélérer la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des marchés (PROMOGEM), structure majeure d’accompagnement de la transformation du secteur informel et de l’urbanisme commercial au Sénégal.

    Il a souligné l’impératif de nouer un partenariat solide et permanent entre l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur privé, national en particulier, pour assurer une mise en œuvre concertée des programmes d’amélioration du cadre de vie des populations à travers notamment :

    – le respect des règles d’urbanisme, de construction et d’habitat ; – l’organisation concertée de la propreté des espaces publics ;

    – l’aménagement adéquat et la sécurisation optimale des marchés et des espaces publics et commerciaux dans les différentes communes, à la satisfaction des populations et des acteurs de la vie économique et sociale.

    Le Chef de l’Etat est ensuite revenu sur la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal qui devra améliorer la mobilité urbaine et interurbaine ainsi que les systèmes de transport des voyageurs et des marchandises dans la sécurité. Il a insisté sur le renouveau de la gouvernance des transports terrestres avec la relance et le développement du transport ferroviaire qui demeurent une priorité au regard des défis d’aménagement du territoire et de l’accélération de l’urbanisation du pays notés ces dernières années.

    Le Président de la République a invité le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à veiller, avant tout, à la préservation du domaine ferroviaire et de ses emprises. Il a également demandé au ministre de préparer, sous la supervision du Premier Ministre, un schéma national de développement ferroviaire avec la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et garesferroviaires incluant un mode de financement pertinent du secteur.

    Le Chef de l’Etat a souligné dans la même lancée, l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA).

    Le Président de la République a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de procéder à un pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER) dont la gouvernance intégrée appelle une coordination systématique au niveau interministériel. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de veiller avec le Ministre en charge des Transports terrestres, à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).

    Enfin, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de présider un Comité stratégique du ferroviaire, un cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a engagé les Ministres et notamment le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de lois, 294 projets de décrets et 110 projets d’arrêtés. Il a rappelé la nouvelle doctrine en la matière consistant à fixer comme préalable à l’examen d’un projet de loi en Conseil des ministres, l’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application. À cet effet, il a invité les ministres à assurer le bon fonctionnement des services juridiques dans les ministères, en veillant à leur renforcement en ressources humaines et en équipements.

    Abordant le suivi des directives de Monsieur le Président de la Républiques issues des réunions du Conseil des Ministres et celles ressortant des Conseils et réunions interministériels qu’il a eu à présider, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de veiller scrupuleusement à l’usage optimal, par leurs collaborateurs concernés, de l’application mise à leur disposition par la Primature. Cet outil permettra de renforcer la culture d’évaluation des performances par le biais de reportings trimestriels implantés qui seront soumis à Monsieur le Président de la République.

    Évoquant spécifiquement la directive présidentielle relative au renforcement de la gouvernance des archives et des documents administratifs, le Premier Ministre a exhorté les ministres à veiller à la mise en place d’un dispositif d’archivage des activités par leurs services et agents.

    Il a invité le Ministre chargé de la Fonction publique, en rapport avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, à finaliser, dans les plus brefs délais, le projet d’arrêté relatif à la mise en place de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la révision du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA). Par ailleurs, le Premier Ministre a engagé le Ministre chargé de l’Energie à entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’accélération des projets en cours en matière d’électrification rurale et de renforcement des mesures d’accès facilité des ménages à l’énergie solaire.

    Il a également insisté sur les modalités de réalisation, dans les meilleurs délais, d’un pipeline de gaz de Saint-Louis à Dakar tiré de l’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). S’agissant de la gestion de la période de chaleur, caractérisée par des pics de consommation d’électricité, il a souligné la nécessité de veiller à l’approvisionnement conséquent du réseau.

    En vue de la réoccupation progressive des locaux du building administratif « Mamadou DIA » dans les meilleurs délais, le Premier Ministre a fait part des développements intervenus dans la gestion du contrat de remise en état de cet édifice.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    · Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur l’initiative des Autoroutes de l’Eau ;

    · Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait une communication sur les conditions d’accès à la dialyse ;

    · Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur le Forum de GAVI tenu le 20 juin 2024 à Paris.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    Au titre de la Présidence :

    · Monsieur Lansana Gagny SAKHO, titulaire d’un doctorat en Business Administration, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), en remplacement de Monsieur Abdou FALL ;

    · Monsieur Fall MBAYE, titulaire d’un doctorat en Génie électronique, est nommé Directeur Général de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), en remplacement de Monsieur Aguibou BA.

    Au titre de la Primature :

    · Le Colonel Amadou Ousmane BA de la Gendarmerie nationale, précédemment Directeur du Contrôle, des Etudes et de la Législation au Ministère des Forces Armées, est nommé Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol, en remplacement du Colonel Papa Saboury NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de l’Intérieur :

    · Monsieur Abdoul Wahabou SALL, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur général Adjoint de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Modou DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de la Justice :

    · Monsieur Aliou NDIAYE, titulaire d’un master professionnel en sciences de gestion, matricule de solde n° 602 214/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SY, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :

    · Monsieur Pape Abdourahmane DABO, Ingénieur des Travaux Publics est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD SA, en remplacement de Monsieur Abdoulaye TIMBO.

    · Monsieur, Atoumane SY, Spécialiste Sécurité Routière et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (D.E.A) en Géographie et Aménagement du territoire, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité Routière (ANASER), en remplacement de Cheikh Oumar GAYE.

    · Monsieur Ibrahima SALL, Ingénieur Géotechnicien – Expert Routier, est nommé Directeur Général de la Société Autoroutes du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Aubain SAGNA, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :

    · Le Colonel Ibrahima GUEYE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Directeur des Parcs nationaux, en remplacement de Monsieur Bocar Thiam admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

    · Monsieur Aliou NDIAYE, professeur assimilé en biotechnologie végétale, est nommé Directeur exécutif de l’autorité nationale de Biosécurité, en remplacement de Monsieur Ousseynou KASSE, appelé à d’autres fonctions ;

    · Le Colonel Lamine KANE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Secrétaire permanent de l’Autorité nationale de Biosécurité, poste vacant ;

    · Monsieur Modou Fall GUEYE, titulaire d’un doctorat en biologie végétale est nommé Directeur du Centre d’Education et de Formation environnementales, en remplacement de monsieur Gora NIANG, appelé à d’autres fonctions.Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :

    · Monsieur Serigne Mbacké LO, Ingénieur informaticien est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Thiès, en remplacement de Monsieur Cheikh SALL ;

    · Monsieur Jean Birane Gning, maître de conférence titulaire, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales du Sine Saloum, en remplacement de Monsieur Ousseynou Diop ;

    · Madame Fama Dieng, juriste spécialiste en logistique et management portuaire, est nommée Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Diamniadio, en remplacement de Moussa Hamady SARR;

    · Monsieur Salif Baldé, titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Sana MANE.

    Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

    · Monsieur Momar Talla GUEYE, Directeur de recherches CAMES, précédemment Directeur de la Recherche et du Développement de l’Institut de Technologie Alimentaire, est nommé Directeur de l’Institut de Technologie Alimentaire, en remplacement de Mamadou Amadou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

    · Madame Assiah DIOP, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur en Industrialisation spécialiste en Financement de l’Entreprenariat, est nommée Directeur général du Développement communautaire et de la Promotion de l’Equité, en remplacement de Monsieur Mousse Bar Faye ;

    · Madame Fatoumata Bintou DIEDHIOU, titulaire d’un Master 2 en management de Projets, est nommée Directeur de l’Equité Sociale en remplacement de Madame Fatou DIAGNE ;

    · Monsieur Ely Paul BIAGUI, précédemment directeur régional du pôle sud du Développement communautaire, est nommé Directeur du Développement Communautaire, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;

    · Madame Saye CISSÉ, titulaire d’un Master 2 en Biogéographie, est nommée Directeur de l’Equité Territoriale en remplacement de Monsieur Abiboulaye LO ;

    · Madame Fatou BA, titulaire d’un Master 2 en Droit Ingénierie financière et fiscalité, est nommée Directeur de Promotion des droits et de la Protection des Enfants en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE ;

    · Madame Nancy NDOUR titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’éducation, est nommée Directeur de l’Autonomisation Économique des Femmes, poste vacant ;

    · Monsieur Edmond KAMARA, Administrateur civil, matricule de solde n° 624 555/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Famille et des Solidarités.

    Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires :

    · Monsieur Baye NIASS, Ingénieur de conception en BTP, option Ponts et Chaussées, est nommé Directeur général de l’’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics, en remplacement de monsieur Hamady DIENG ;

    · Monsieur Serigne Cheikh BAKHOUM, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, matricule de solde n° 659 489/E, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;

    · Madame Sophie DIONE, expert environnementaliste, est nommée directeur du Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED), en remplacement de Monsieur Cheikhou Oumar GAYE ;

    Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :

    · Monsieur Ousmane CISSE, titulaire d’un doctorat en médecine, est nommé Directeur général de la santé, en remplacement du docteur Barnabé GNING ;

    · Monsieur Seydou DIALLO, titulaire d’un doctorat en pharmacie, est nommé Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), en remplacement du docteur Fatou Faye Ndiaye DEME ;

    · Madame Fatou Bara NDIONE, ingénieure biomédicale, matricule de solde n°613.850/E, est nommée Directeur des infrastructures, des Équipements et de la Maintenance au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Monsieur Amad DIOUF ;

    · Monsieur Malick DIALLO, titulaire d’un doctorat en gestion des ressources humaines, est nommé Directeur des ressources humaines au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Awa Fall DIAGNE.

    Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

    · Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Economiste, matricule de solde n° 610 992/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.

    Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire :

    · Monsieur Abdou Diaw, titulaire d’un doctorat en finance islamique, est nommé coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique, en remplacement de Madame Aminata DIAO.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Violences politiques en Mauritanie : le ministère de l’Intérieur annonce la mort de trois personnes

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Violences politiques en Mauritanie : le ministère de l’Intérieur annonce la mort de trois personnes

    Dakar, 3 juil (APS) – Le ministère mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation a annoncé le décès de trois personnes en marge de heurts survenus dans la nuit de lundi à mardi, à Kaédi, une localité du sud du pays, en proie à des violences nées de la réélection annoncée du président Mohamed Ould Chaikh El Ghazouani.

    “Tard dans la nuit du lundi à mardi, la ville de Kaédi a été le théâtre d’actes violents de pillage et de vandalisme visant des citoyens pacifiques, des biens, des installations publiques et des forces de sécurité dans la ville les obligeant à les affronter et à arrêter certains groupes d’émeutiers en flagrant délit’’, relate le ministère mauritanien de l’Intérieur dans un communiqué rendu public mardi.

    Il souligne qu’en raison de l’effet de surprise, de l’heure tardive et du nombre élevé de manifestants, et dans l’objectif de contrôler la situation, les unités de sécurité ont été forcées de détenir les émeutiers arrêtés dans les lieux de détention disponibles.

    ‘’Dans ces circonstances, trois manifestants sont malheureusement décédés, deux d’entre eux en présence de leurs codétenus et dans le lieu de détention, tandis que le troisième est décédé plus tard à l’hôpital’’, explique le ministère mauritanien de l’Intérieur, qui déplore deux blessés graves dans les rangs des forces de l’ordre.

    Il promet qu’une enquête transparente et approfondie sera menée pour déterminer les causes et les circonstances des décès, tout en s’engageant à rendre publics les résultats dans les meilleurs délais.

    La République islamique de Mauritanie est en proie à des violences depuis la proclamation par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des résultats provisoires de l’élection présidentielle de samedi.

    D’après les résultats provisoires proclamés lundi par la CENI, le chef de l’Etat sortant, candidat à sa propre succession, a été réélu dès le premier tour, devançant notamment son principal challenger, le militant anti-esclavagiste, Biram Dah Abeid, crédité de 22, 10 %.

    La proclamation de ces résultats a notamment été suivie d’échauffourées entre les forces de l’ordre et des partisans du principal candidat de l’opposition, dans certains endroits de la capitale.

    Lundi, le siège du directoire de campagne de M. Abeid a été encerclé par les forces de l’ordre qui ont procédé à nombreuses arrestations.

    L’opposant a déclaré qu’il contestait les résultats proclamés par la CENI. Il a invité ses compatriotes à faire de même, de manière pacifique.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Aliou Gningue installé dans ses nouvelles fonctions de maire de Sandiara

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Aliou Gningue installé dans ses nouvelles fonctions de maire de Sandiara

    Sandiara, 2 juil (APS) – Le sous-préfet de Sessène, Richard Birame Faye, a installé officiellement, lundi, Aliou Gningue, dans ses nouvelles fonctions de maire de Sandiara (Ouest), en remplacement de Serigne Guèye Diop, démissionnaire suite à sa nomination au poste de ministre de l’Industrie et du Commerce.

    ‘’ J’ai un sentiment de fierté et de responsabilité. Les conseillers m’ont choisi pour cet espoir qu’ils portent sur moi pour travailler au service des populations de Sandiara’’, a-t-il dit après son installation.

    Aliou Gningue a obtenu 40 voix sur les 55 conseillers que compte la commune de Sandiara, au terme du vote des conseillers municipaux.

    Il a dit considérer  »cette élection comme un sacerdoce ».

    M. Gningue s’est engagé à être ‘’le maire de toute la population de Sandiara. ‘’Je serai à leurs côtés, pour travailler à satisfaire leurs besoins’’, a t-il rassuré encore.

    Aliou Gningue a promis d’œuvrer pour ‘’l’accès universel aux services vitaux de base à savoir l’électricité, l’eau, l’assainissement, la santé et l’éducation’’.

     »Il est extrêmement important que ces services soient mis à la disposition des populations de Sandiara », a-t-il souligné

    Pour cela, l’édile de Sandiara compte s’inscrire dans la continuité.

     »Le plan que nous avons pour le développement de Sandiara s’articule autour de la continuité, en y apportant des changements très significatifs pour le développement de la commune dans les trois prochaines années’’, a-t-il déclaré, tout en soulignant que la commune de Sandiara regorge  »un potentiel extrêmement important en (matière) d’agriculture et d’élevage ».

    DOB/ADI/OID

  • SENEGAL-MAURITANIE-ELECTION-REACTION / Bassirou Diomaye Faye a félicité Mohamed El Ghazouani pour sa réélection, selon l’AMI

    SENEGAL-MAURITANIE-ELECTION-REACTION / Bassirou Diomaye Faye a félicité Mohamed El Ghazouani pour sa réélection, selon l’AMI

    +++De l’envoyé spécial de l’APS : Abdou Kogne Sall+++

    Nouakchott, 2 juil (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a félicité son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, lors d’un entretien téléphonique, à la suite de l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle de samedi en Mauritanie, a annoncé l’Agence mauritanienne d’information (AMI).

    ‘’Son excellence le président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu, lundi après-midi, un appel téléphonique de Son Excellence le Président de la République du Sénégal, Monsieur Bassirou Diomaye Faye’’, a notamment indiqué l’agence officielle d’information de la République islamique de Mauritanie.

    L’AMI a ainsi fait savoir que le président sénégalais a félicité son homologue mauritanien ‘’à l’occasion de sa réélection à la tête de la République islamique de Mauritanie’’.

    Le média officiel mauritanien a fait savoir que Bassirou Diomaye Faye a exprimé en même temps sa ‘’détermination à approfondir et à diversifier les relations de coopération, de fraternité et d’amitié entre les deux pays et les deux peuples frères’’.

    Mohamed El Ghazouani, donné gagnant de l’élection présidentielle avec 56, 12 % par la Commission électorale nationale indépendante, a, de son côté, remercié son homologue sénégalais pour son appel et ses félicitations, soulignant sa volonté de renforcer les relations de coopération et de fraternité entre les deux pays frères, selon l’Agence mauritanienne d’information.

    D’après les résultats provisoires proclamés lundi par la CENI, le chef de l’Etat sortant, candidat à sa propre succession a été réélu dès le premier tour, devançant notamment son principal challenger, le militant anti-esclavagiste, Biram Dah Abeid, crédité de 22, 10 %.

    La proclamation des résultats devant être validés par le Conseil constitutionnel a été suivie d’échauffourées entre les forces de l’ordre et des partisans du principal candidat de l’opposition, dans certains endroits de la capitale.

    Le siège du directoire de campagne de M. Abeid a été encerclé par les forces de l’ordre qui ont procédé à nombreuses arrestations, ont rapporté des témoins.

    L’opposant a déclaré qu’il contestait les résultats proclamés par la CENI. Il a invité ses compatriotes à faire de même, de manière pacifique.

    Prés de deux millions de Mauritaniens étaient appelés aux urnes samedi pour élire un président de la République parmi sept candidats.

    Le taux de participation est estimé de 55, 26 % par la CENI.

    La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) a déclaré, le même jour, à Nouakchott, avoir ‘’pris note’’ de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle mauritanienne et a invité les candidats désireux de les contester à recourir aux voies légales.

     »Aux candidats, nous recommandons de faire preuve de retenue en toutes circonstances et à recourir aux voies légales en cas d’éventuelles contestations. Ils devraient en même temps promouvoir le dialogue et la recherche de consensus en vue du renforcement de la paix et de la sécurité du pays’’, a souligné le chef de la mission d’observation électorale de l’UA.

    Intervenant à une conférence de presse donnée à Nouakchott, Domitien Ndayizeye a demandé au gouvernement mauritanien de poursuivre les efforts visant à renforcer la confiance entre les candidats à l’élection présidentielle.

    AKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Présidentielle mauritanienne : la mission d’observation de l’UA dit avoir ‘’pris note’’ de la proclamation des résultats provisoires

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Présidentielle mauritanienne : la mission d’observation de l’UA dit avoir ‘’pris note’’ de la proclamation des résultats provisoires

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdou Kogne Sall

    Nouakchott, 1er juil (APS) – La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) a déclaré, lundi, à Nouakchott, avoir ‘’pris note’’ de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle mauritanienne et a invité les candidats désireux de les contester à recourir aux voies légales.

    Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la Mauritanie, Mohamed Vall Ould Belal, a proclamé, le même jour, les résultats provisoires du scrutin.

    Ils ouvrent la voie à une réélection de Mohamed Cheikh El Ghazouani, le chef de l’État sortant, s’ils venaient à être validés par le Conseil constitutionnel.

    Le candidat à sa propre succession, avec 56,12 % des suffrages valablement exprimés, selon les résultats provisoires de la CENI, devance largement le principal opposant, le militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, qui s’est retrouvé avec 22,10 %.

    La Commission électorale nationale indépendante a proclamé ces résultats lors d’une conférence de presse qui s’est tenue dans ses locaux.

    La proclamation des résultats a été suivie d’échauffourées entre les forces de l’ordre et des partisans du principal candidat de l’opposition, dans certains endroits de la capitale.

    Le siège du directoire de campagne de Biram Dah Abeid a été encerclé par les forces de l’ordre.

    L’opposant a déclaré qu’il contestait les résultats proclamés par la CENI. Il a invité ses compatriotes à faire de même, de manière pacifique.

    ‘’Aux candidats, nous recommandons de faire preuve de retenue en toutes circonstances et à recourir aux voies légales en cas d’éventuelles contestations. Ils devraient en même temps promouvoir le dialogue et la recherche de consensus en vue du renforcement de la paix et de la sécurité du pays’’, a souligné le chef de la mission d’observation électorale de l’UA.

    Intervenant à une conférence de presse donnée à Nouakchott, Domitien Ndayizeye a demandé au gouvernement mauritanien de poursuivre les efforts visant à renforcer la confiance entre les candidats à l’élection présidentielle.

    La responsable de la mission d’observation de l’Organisation internationale de la Francophonie, la Tchadienne Mahamat Nour, a fait observer, pour sa part, que la campagne électorale et le vote s’étaient généralement déroulés de manière apaisée, malgré quelques incidents.

    Elle aussi a invité les candidats à recourir aux voix légales, s’ils veulent contester les résultats du scrutin.

    AKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le scrutin du 24 mars a permis à la démocratie sénégalaise de franchir un nouveau pallier, selon le Pr Babacar Guèye

    SENEGAL-POLITIQUE / Le scrutin du 24 mars a permis à la démocratie sénégalaise de franchir un nouveau pallier, selon le Pr Babacar Guèye

    Dakar, 1er juil (APS) – Le scrutin présidentiel du 24 mars a permis au Sénégal de franchir un nouveau pallier dans l’enracinement de sa démocratie malgré la crise politique qui a fragilisé la cohésion nationale, a salué, lundi, à Dakar, le professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE).

    ‘’Le scrutin présidentiel du 24 mars 2024 a incontestablement permis à notre pays de franchir un nouveau pallier dans l’enracinement de sa démocratie’’, a-t-il dit lors d’une table ronde nationale d’évaluation du processus électoral, notamment de l’élection présidentielle du 24 mars.

    Selon lui, la présidentielle s’est déroulée dans d’excellentes conditions en dépit du fait que ‘’la crise politique, la vulnérabilité du cadre légal, les divisions de la classe politique et de la société civile ont impacté le vivre ensemble au Sénégal et fragilisé la cohésion nationale’’.

    Le professeur de droit constitutionnel à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD) a salué la ‘’maturité’’ du peuple sénégalais qui a su faire un bon usage de la carte d’électeur pour élire démocratiquement un nouveau président de la République au premier tour.

    Il considère que ‘’l’organisation de la dernière élection présidentielle, malgré les imperfections notées ici et là, est au fond une manifestation de la capacité de notre société à assimiler cette forme de modernité que représente la démocratie électorale’’.

    Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a également participé à toutes les étapes de ce processus au bout duquel il y a eu une ‘’victoire de la démocratie’’, a t-il dit.

    ‘’Mais son action la plus novatrice, la plus emblématique, a été sa contribution décisive à une élection présidentielle libre, transparente et apaisée, à travers le programme Nietti Élections’’, a-t-il notamment indiqué à l’ouverture de cette rencontre de deux jours.

    M. Guèye a réaffirmé l’engagement résolu du COSCE à mettre à la disposition des parties prenantes, son expérience capitalisée depuis 1999 dans l’accompagnement des projets de réformes électorales, en vue de promouvoir des élections libres et transparentes.

    Birame Sène, venu présider la cérémonie au nom du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, s’est réjoui de l’engagement et du professionnalisme dont le COSCE a fait montre tout au long du processus électoral menant à l’élection présidentielle du 24 mars 2024.

    Le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections a réaffirmé l’engagement du ministère chargé de l’organisation des élections à maintenir ‘’le cap’’ pour la réussite des futures joutes électorales.

    ‘’L’administration électorale se soumet à l’exigence de maintenir le cap, redoubler d’efforts sur certains aspects et renforcer davantage les missions des acteurs institutionnels et non institutionnels’’, a-t-il assuré.

    L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal, Michael Rayner, a loué l’engagement durable du peuple sénégalais en faveur de la démocratie et des institutions démocratiques.

    ‘’Pendant des décennies, le Sénégal a été cité comme un modèle de gouvernance stable et démocratique dans la région, une réputation bien méritée et dont le peuple sénégalais peut légitimement en être fier’’, a-t-il souligné.

    La table ronde sera marquée par un panel sur la revue du modèle de gestion du système électoral au Sénégal depuis le Code consensuel de 1992. Elle sera co-animée par l’enseignant-chercheur en droit public, Ngouda Mboup, et le directeur de formation et de la communication, Birame Sène.

    Le deuxième panel va porter sur la surveillance du processus électoral et sera co-animé par Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’Ong 3D et Sadikh Niass, sécrétaire exécutif de la RADDHO.

     »Le Conseil constitutionnel sénégalais et le contentieux de l’élection présidentielle » est la troisième thématique de la journée sous la direction de El Hadji Oumar Diop, maître de conférences titulaire à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’UCAD.

    L’expert électoral, Ndiaga Sylla, va animer le thème :  »La consolidation du processus électoral Sénégal : le défi de la mise en œuvre des recommandations des missions d’observation électorale ».

    Penda Mbow, présidente du mouvement citoyen, va présenter une communication sur les leçons apprises de l’élection présidentielle du 24 mars 2024.

    Les conclusions de cette table ronde sont attendues lors de la deuxième journée.

    La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du directeur pays du National democratic Institute (NDI), Alain Ayodokoun, de l’ambassadeur de la Grande-Bretagne, des missions diplomatiques et consulaires, des candidats à l’élection présidentielle, des présidents des groupes parlementaires.

    FD/OID/ASG