Catégorie : Revue de Presse

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La dégradation de la note souveraine du Sénégal et la paix en Casamance en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La dégradation de la note souveraine du Sénégal et la paix en Casamance en exergue

    Dakar, 24 fév (APS) – La dégradation de la note souveraine du Sénégal, conséquence de la situation difficile des comptes publics, la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) sont, entre autres sujets, au menu des quotidiens reçus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Le journal L’As annonce que l’agence Moody’s ‘’abaisse la note du Sénégal’’. ‘’L’agence de notation Moody’s Investors Service a sévèrement abaissé la note souveraine du Sénégal, la faisant chuter de B1 à B3, soit six niveaux sous la catégorie investissement, avec une perspective désormais négative’’, écrit le journal.

    Il rappelle que ‘’cette décision intervient après la publication du rapport de la Cour des comptes, le 13 février dernier, révélant une détérioration inquiétante des finances publiques sous la présidence de Macky Sall’’.

    Le Quotidien prévient qu’avec cette dégradation, ‘’le pays va s’endetter à des taux élevés’’ sur le marché.

    Pour WalfQuotidien, ‘’les choses semblent aller de mal en pis pour le Sénégal’’.

    Le journal Vox Populi salue, pour sa part, ‘’un nouveau jalon dans la recherche de la paix dans la région naturelle de Casamance en proie à un conflit depuis 1982’’.

    En effet, dimanche, ‘’le gouvernement sénégalais, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont signé, un accord de paix à Bissau, en présence du chef de l’Etat bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo’’.

    Le journal explique que ‘’l’accord vise à mettre fin aux hostilités, à assurer la démobilisation et la réinsertion des rebelles et à relancer le processus de paix pour garantir la stabilité et le développement de la région’’.

    ‘’L’Etat et le MFDC signent un accord de paix à Bissau’’, selon Le Soleil, soulignant que cet accord ‘’vient consolider le précédent signé en août 2022’’.

    Dans le journal, le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré que ‘’ce travail est le fruit d’une réunion du Comité de négociations qui est à pied d’œuvre depuis trois jours à Bissau. Cet accord constitue un grand pas pour un retour définitif de la paix en Casamance’’.

    Il a rappelé que ‘’le président Bassirou Diomaye Faye a un plan ambitieux, appelé Plan Diomaye pour la Casamance, un plan de développement économique et social qui ne peut être mis en œuvre sans une paix définitive. Pour cela, nous saluons l’engagement du chef d’État guinéen Umaro Sissoco Embaló en faveur d’une paix définitive en Casamance. Tout ce qui impacte le Sénégal impacte aussi la Guinée-Bissau et vice-versa’’.

    Le même journal met également en exergue la facture laitière du Sénégal estimée en 2023 à 126 milliards de francs Cfa.

    La publication qui affiche à la Une ‘’l’amer goût financier du lait’’, rapporte qu’en lançant la Journée nationale de l’Elevage, samedi dernier, à Kaolack, ‘’le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a indiqué que le Sénégal a dépensé plus de 126 milliards de FCfa en 2023 pour importer du lait. Ce qui, selon lui, n’est pas soutenable dans un pays qui aspire à la souveraineté alimentaire’’.

    Lors de cette Journée, Sud Quotidien note que le président Faye a annoncé ‘’la tenue imminente de concertations nationales sur le vol de bétail, devenu aujourd’hui un fléau à éradiquer d’urgence’’.

    Soulignant que la souveraineté alimentaire est au cœur politiques publiques et que le secteur de l’élevage occupe une place prépondérante, le président de la République, a annoncé des instructions pour ‘’l’évaluation de la loi d’orientation et agrosylvopastorale (LOASPH) ainsi que la préparation des décrets en attente’’.

    OID/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le passage du chef du gouvernement et des ministres à l’Assemblée nationale, sujet phare des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le passage du chef du gouvernement et des ministres à l’Assemblée nationale, sujet phare des quotidiens

    Dakar, 22 fev (APS) – Le passage du gouvernement à l’Assemblée nationale, hier, vendredi, pour une séance de ‘’Questions d’actualité’’, est le sujet mis en exergue par quasiment tous les quotidiens parvenus, ce week-end à l’APS.

    ‘’Ousmane Sonko, l’autre grand oral’’, affiche à sa Une Sud Quotidien en écho à la déclaration de politique du Premier ministre le 27 décembre dernier. Mais cette fois, le passage du chef du gouvernement et des autres ministres devant les parlementaires intervient une semaine après la publication par la Cour des comptes du rapport d’audit des finances publiques durant la période de 2019 à mars 2024.

    Une occasion pour Ousmane Sonko de faire plusieurs annonces, notamment des ‘’mesures correctives’’ allant dans le sens d’une gestion plus orthodoxe des deniers publics, comme l’indique L’As à sa Une.

    D’après Le Soleil, qui titre : ‘’Les fortes annonces d’Ousmane Sonko’’, le Premier ministre déclare que le gouvernement procèdera à la fusion et la suppression de certaines entités publiques, comme des agences, dans le cadre de la rationalisation du train de vie de l’Etat.

    Parmi ces annonces, figure, selon Sud Quotidien, ‘’une deuxième phase de réduction des prix des produits de première nécessité et un vaste programme de regroupement des agences d’exécution’’.

    ‘’Sonko enfonce le clou, annonce des mesures et appelle le peuple ‘’au sursaut’’, écrit Vox Populi pour faire dire au Premier ministre, que ‘’nous ne sommes pas dans l’austérité’’, comme l’indique Walfadjri dans un de ses appels à la Une.

    Les quotidiens de ce week-end se sont également intéressés au lancement, à Kougheul (centre) du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Nianija Bolong (PROMOREN), qui selon le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, ‘’permettra de régler la question de la souveraineté alimentaire’’, indique Le Soleil.

    ‘’Ce projet favorisera un net recul de la pauvreté’’, renchérit L’Enquête, qui chiffre le montant de ce projet à 36 milliards de francs CFA.

    En sports, ‘’Les ‘’Lions’’ valident leur billet pour ‘’Angola 2025’’’’, fait savoir Le Soleil, qui est revenu sur le match de qualification remporté par l’équipe de basket du Sénégal sur celle du Rwanda (96-73). Une victoire qui qualifie ainsi les Lions au prochain Afrobasket.

    ABB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens insistent sur l’état des finances publiques

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens insistent sur l’état des finances publiques

    Dakar, 21 fév (APS) – Les quotidiens, entre les craintes d’un ajustement structurel ou de politiques d’austérité, continuent de porter un intérêt particulier à la situation difficile des finances publiques du Sénégal, sujet parmi les plus en vue dans la livraison de vendredi.

    « Ni austérité, ni ajustement », tient pourtant à rassurer Walfquotidien, se basant sur le point de vue de l’économiste Demba Moussa Dembélé, selon lequel le gouvernement « n’est pas dans une dynamique d’ajustement structurel, contrairement à ce que pensent les syndicats d’enseignants et de la santé ».

    Demba Moussa Dembélé « se dit convaincu que le gouvernement ne va pas aller dans le sens d’une politique d’austérité encore moins d’ajustement structurel », perspective qui « serait contraire à leur philosophie et discréditerait le régime » du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

    Selon l’économiste, le Premier ministre Ousmane Sonko, attendu ce vendredi à l’Assemblée nationale pour répondre à des questions d’actualité des députés, « devrait édifier les Sénégalais sur les mesures que l’Etat va prendre pour le redressement des finances publiques ».

    L’Alliance pour la République (APR) persiste malgré tout à soutenir le contraire. Le parti de l’ancien président Macky Sall, désormais dans l’opposition, dit voir dans « les mesures d’austérité que le gouvernement veut prendre, une volonté de celui-ci de placer le pays sous ajustement structurel », rapporte le journal Le Quotidien.

    « Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’un placement du pays sous ajustement structurel », renchérit Vox Populi, en reprenant la position du secrétariat exécutif national de l’APR dont le leader était au pouvoir de 2012 à 2024. Le régime de Macky Sall est accusé par celui de son prédécesseur d’avoir falsifié les comptes publics.

    Le service de la dette et les intérêts « ont explosé »

    Un rapport d’audit de la Cour des comptes, portant sur la période allant de 2019 à 2024, a confirmé ces accusations et a fait état d’un déficit public plus important que celui rendu public.

    La Cour des comptes a également relevé une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser, du fait justement de l’état des finances publiques.

    Selon le quotidien Enquête, l’Etat sénégalais se trouverait même « au bord du précipice », en raison de l’importance de la dette publique. « Le service de la dette et les intérêts […] ont explosé au deuxième semestre 2024. Le Sénégal s’enfonce dans le rouge », semble alerter cette publication.

    Enquête en profite pour revenir sur le déplacement du chef du gouvernement à l’Assemblée nationale ce jour pour répondre à des questions d’actualité des députés.

    « Face aux parlementaires, écrit le journal, le Premier ministre Ousmane Sonko reviendra sans doute sur la situation difficile des finances publiques qui ne cesse de se détériorer depuis les révélations fracassantes de la dette cachée par l’ancien régime ».

    Cette stratégie est « basée sur la transparence », mais elle « fait peser sur le Sénégal de graves risques d’insolvabilité », indique Enquête, loin d’être le seul quotidien à nourrir des craintes à ce sujet.

    Le quotidien 24 Heures, aussi, pointe à sa une « les risques liées à la dette publique [du Sénégal] et aux garanties ». Le journal, citant un rapport des services du ministère des Finances et du Budget, fait état d’une « conjoncture internationale peu favorable, matérialisée par un maintien ou un durcissement des conditions financières […] ».

    S’y ajoutent « une inflation qui demeure relativement élevée, un endettement assez élevé et des tensions géopolitiques, commerciales qui risquent de s’exacerber, [sans compter les] aléas climatiques ».

    L’Etat se désengage de la prise en charge des compétitions africaines de clubs

    Dans ce contexte, les quotidiens anticipent, dans une certaine mesure, les réponses du Premier ministre aux questions des députés. L’As note que d’après les partisans de Macky Sall, « Ousmane Sonko viendra distiller des fake-news et des accusations puériles et sans fondement suite à la publication du rapport de la Cour des comptes » sur l’état des finances publiques.

    Selon L’info, il y a un risque que les échanges soient « à sens unique et en toute complicité entre le pouvoir et sa majorité », alors qu’il en est attendu « un débat contradictoire, garant d’un bon contrôle de l’action gouvernementale ».

    Le Premier ministre devant répondre à 10 questions des députés à cette occasion, Khalifa Sall, opposant politique et ancien maire de Dakar, demande qu’il soit permis à l’opposition « de pouvoir s’exprimer », rapporte Rewmi quotidien.

    L’Observateur et Tribune annoncent que l’Etat sénégalais a décidé de se désengager de la prise en charge des compétitions africaines de clubs. Le ministère des Sports en a informé les clubs, selon le premier des deux quotidiens cités.

    « Désormais, écrit-il, l’Etat du Sénégal n’aidera pas les clubs sénégalais qui participent à la Ligue des champions et la Coupe de la CAF ». « En clair, précise le quotidien Tribune, les services de Khady Diène Gaye ne sortiront plus aucun rond pour acheter le quota de 30 billets d’avion les matchs à l’extérieur ».

    Le Soleil s’intéresse aux rapports entre élevage et souveraineté alimentaire, en perspective de la Journée nationale de l’élevage, prévue ce samedi à Kaolack (centre), une manifestation au cours de laquelle le chef de l’Etat et les acteurs du secteur vont échanger « sur la valorisation des produits d’origine animale », selon cette publication.

     »Malgré son potentiel [au Sénégal], l’élevage reste […] sous-exploité et confronté à moult défis », constate Sud Quotidien, avant de se demander si les nouvelles autorités réussiront « à booster cette filière qui peut offrir de grandes opportunités en matière de revenus, d’emplois et de renforcement de la résilience face aux crises alimentaires ».

    BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les perspectives du dialogue social en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les perspectives du dialogue social en exergue

    Dakar, 20 fév (APS) – Les promesses de dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux font le menu de plusieurs quotidiens parvenus jeudi à l’APS, dont Le Soleil.

    Il annonce que le 27 février est la date retenue pour un « premier tour de table » entre les deux parties, le Premier ministre, Ousmane Sonko, considérant que « ce sera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique » avec les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société civile.

    Les différentes institutions de la République et les dirigeants d’entreprises vont également prendre part aux discussions, de même que des organismes nationaux, des associations et des amicales, indique Le Soleil.

    « Diomaye appelle au dialogue », affiche à ce sujet Le Quotidien, évoquant une « situation économique morose ». Le président de la République, ajoute-t-il, a demandé au Premier ministre de tenir des concertations avec tous les acteurs sociaux.

    « Malgré la publication du rapport très alarmant de la Cour des comptes sur la situation économique et financière, les pouvoirs publics ont des difficultés à convaincre l’opinion d’accepter les sacrifices éventuels qui seraient attendus », fait observer Le Quotidien.

    « La crise de confiance s’installe »

    De nombreux salariés « ne sont pas disposés à accepter des ponctions sur leurs salaires », en plus « des remous » signalés dans le secteur du travail. « Cela semble être la base de l’appel du chef de l’Etat à des concertations avec le gouvernement », selon Le Quotidien.

    Le quotidien Enquête note que les syndicats « exigent un partage équitable de l’effort, face aux réformes d’austérité annoncées ». Il y a aussi que l’absence de concertation « renforce les tensions », pointe le même journal, qui titre à propos : « La crise de confiance s’installe ».

    « Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, le gouvernement sénégalais est confronté à une grogne persistante. Grèves, revendications syndicales et critiques sur les réformes économiques et sociales mettent en lumière les difficultés de sa communication politique », analyse Enquête.

    L’info rapporte que le président de la République a instruit le Premier ministre « d’engager les concertations et de trouver les  »consensus adaptés ». Dans cette perspective, le rendez-vous du 27 février prochain entre le gouvernement et les partenaires sociaux s’annonce comme une « rencontre cruciale », estime le quotidien Libération.

    En attendant, Bassirou Diomaye Faye « appelle à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes’ », signale Libération. « L’Etat sonne la charge », affiche Sud Quotidien, pour dire que le président de la République et son Premier ministre ont annoncé, en Conseil des ministres, « plusieurs mesures pour rationaliser les dépenses publiques, suite aux conclusions du rapport de la Cour des comptes ».

    Des « mesures conservatoires et correctives » annoncées

    Intitulé « Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », ce rapport a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui faisait état d’un déficit public plus important que celui rendu public, concernant la période 2019-2023. La Cour des comptes y relève également une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.

    L’As annonce justement qu’en Conseil des ministres, « le chef de l’Etat et ses équipes ont évoqué les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des comptes ».

    « Pour corriger les anomalies constatées […], Bassirou Diomaye Faye a appelé ses hommes à appliquer des mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité du système économique, budgétaire, financier et comptable sénégalais », écrit L’As.

    Walfquotidien s’intéresse à la plénière de l’Assemblée nationale devant être consacrée à des questions d’actualité, vendredi. « Sonko refait les comptes », peut-on lire à la une du journal. Il affirme que les députés Pastef (pouvoir) « offrent au Premier ministre Ousmane Sonko une tribune pour qu’il annonce des  »mesures conservatoires et correctives contre les personnes incriminées par le rapport ».

    Pour le reste, les quotidiens annoncent la mort d’El Hadj Elimane Ndour, père de la star sénégalaise Youssou Ndour, à 98 ans. « Un sage s’en va », titre L’Observateur, quotidien du Groupe Futurs médias (GFM) dont Youssou Ndour est le propriétaire.

    Le quotidien Tribune titre le plus simplement possible : « Youssou Ndour a perdu son père Elimane Ndour ».

    BK/MK/HK

     

     

     

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La sortie du PM contre l’affairisme d’Etat fait le menu des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La sortie du PM contre l’affairisme d’Etat fait le menu des quotidiens

    Dakar, 19 fév (APS) – La sortie du Premier ministre Ousmane Sonko contre « l’affairisme d’Etat » fait la une des quotidiens parvenus mercredi à l’APS dont certains reviennent dans le même temps sur la décision du ministre de l’Intérieur d’arrêter, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte.

    M. Sonko, présidant mardi l’ouverture de la 4e édition du Forum de la PME-MPI, a assuré de son gouvernement est déterminé à mettre fin à certaines pratiques comme celle permettant à une partie du secteur privé de « s’enrichir grâce à des surfacturations sur des marchés attribués sans transparence, en entretenant des relations privilégiées avec les pouvoirs publics », rapporte Le Soleil.

    « Cette époque est révolue », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le même journal. « L’affairisme d’Etat, c’est terminé dans ce pays », a insisté Ousmane Sonko, tout en dévoilant l’agenda du gouvernement « visant à faire des PME-PMI un moteur du développement ».

    Comme Le Soleil, la plupart des quotidiens sont revenus sur cette sortie et ont mis en exergue cette phrase-choc du Premier ministre. L’As par exemple note que le chef du gouvernement « a profité du forum des PME-PMI pour siffler la fin de la récréation », concernant « le clientélisme et le népotisme sur les marchés publics ».

    « Ousmane Sonko a annoncé dans la même veine un nouveau paradigme économique. Pour y parvenir, le chef du gouvernement mise sur le secteur privé », écrit L’As. « Sonko sonne la fin de ‘l’affairisme d’Etat’ », affiche le quotidien Libération.

    Le privé local veut un changement dans ses rapports avec le pouvoir

    Le quotidien Les Echos assimile la sortie du Premier ministre à une mise en garde au secteur privé, avant de reproduire les propos suivants du Premier ministre : « Nous combattrons ceux qui s’enrichissaient à coups de surfacturations et de marchés grassement accordés ».

    Il n’y a cependant pas que des mises en garde dans les déclarations du chef du gouvernement. Ousmane Sonko a également promis soutien à « tous les acteurs privés qui veulent travailler sérieusement et honnêtement », selon le quotidien L’info.

    « Le vrai secteur privé, celui qui veut et sait entreprendre, aura tout le soutien, l’encadrement et la protection de l’Etat », a-t-il insisté dans d’autres déclarations relayées par la même publication. Un message qui semble avoir été bien entendu, si l’on en croit la réaction, en quelque sorte, du président de la Confédérations nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, lors du même forum.

    « Nous ne sommes pas de petits bras », a soutenu ce dernier, cité par Walfquotidien, selon lequel le secteur privé local « veut un changement dans ses rapports avec le pouvoir ».

    Et le même quotidien de rapporter que Adama Lam a soutenu, lors de cette rencontre, que les acteurs du privé, « s’ils sont unis, […] peuvent soulever des montagnes et réaliser de grandes choses, notamment exécuter les programmes du gouvernement ».

    De ce dialogue, Vox Populi tire la conclusion que le Premier ministre est « sur la même longueur d’ondes que ‘le vrai secteur privé national’ », d’autant que le chef du gouvernement « a manifesté le choix […] de faire de la préférence nationale » dans la conduite des projets de développement et l’exploitation des ressources minières du pays.

     »Vagues de licenciements » dans certaines entreprises et agences

    D’autres quotidiens, dont Enquête, reviennent sur la décision du ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, « de ne plus assurer la couverture sécuritaire des combats de lutte ». Décision « motivée par les manquements » du comité national de gestion de la lutte et des acteurs impliqués, relativement aux scènes de violence notées le week-end dernier, explique ce quotidien.

    Tribune pointe le non-respect des horaires de démarrage des grands combats de lutte, lesquels sont souvent suivis d’actes de vandalisme, d’agressions et de destructions de biens publics. La police, en conséquence, « décide d’arrêter, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats [de lutte] », signale Vox Populi.

    « La police ‘quitte’ l’arène », renchérit à ce sujet le quotidien Les Echos, en évoquant à son tour des violences  »avant, pendant et après les combats de lutte ».  »Plus de couverture sécuritaire, plus de combat de lutte », lit-on à propos à la une du quotidien Libération. 

    Le journal Le Quotidien s’intéresse plutôt à l’exploitation du gisement de gaz dénommé Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière avec la Mauritanie et développé par le britannique BP, avec l’américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen (Société Pétrolière du Sénégal).

    « Le Premier ministre a indiqué hier [mardi] que l’ancien régime avait pris l’option de ‘liquéfier presque tout ce gaz là et de l’exporter, en nous laissant dans une situation [incitant] à continuer à importer des hydrocarbures pour alimenter nos centrales’. Une option que son régime ne va pas suivre », écrit ce quotidien. Mais, selon Le Quotidien, « les données de la politique énergétique du temps de Macky Sall ne donnent pas raison à Ousmane Sonko ».

    Sud Quotidien traite des  »vagues de licenciements » dans certaines entreprises et agences, « avec l’activation de plans sociaux dans certains cas. Ce qui met en péril l’avenir des travailleurs dans un contexte difficile ». Le journal cite le cas du Grand Théâtre national, du Port autonome de Dakar et du ministère de l’Energie.

    BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens redoutent d’éventuelles mesures d’austérité

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens redoutent d’éventuelles mesures d’austérité

    Dakar, 18 fév (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne déborde de spéculations sur un éventuel plan d’austérité que le gouvernement compterait  mettre en oeuvre, pour prévenir les difficultés économiques pouvant résulter du déficit public révélé par un rapport de la Cour des comptes.

    Le gouvernement « a décidé de prendre des mesures fortes pour apporter des solutions à la situation sombre des finances publiques », parmi lesquelles « il y a la réduction des salaires de certains fonctionnaires, la suppression des subventions et des exonérations », croit savoir Sud Quotidien.

    Le journal, citant des économistes, soutient que « ces mesures vont avoir des impacts négatifs sur les Sénégalais notamment le niveau de consommation des ménages ».

    Mais alors que « le front social est déjà en ébullition, l’annonce d’un plan d’austérité est venue mettre de l’huile sur le feu », souligne Les Echos, qui rapporte que les organisations syndicales « ont décidé de faire face par tous les moyens » à cette situation.

    L’Observateur, analysant cette situation, juge que le « clash » entre l’Etat et les centrales syndicales est inévitable, d’autant que « tous les secteurs d’activité sont touchés. Des grèves sont décrétées, des préavis déposés, des brassards rouges fièrement arborés par les centrales syndicales ».

    « Les Sénégalais vont souffrir dans les années à venir »

    Concernant précisément le « projet de baisse des salaires » des fonctionnaires évoqué par plusieurs quotidiens, Source A, citant le Bureau d’information gouvernementale, affirme que la baisse des salaires « concerne uniquement les ministres et les directeurs généraux, pas les autres fonctionnaires ».

    De même, la suppression des subventions de l’électricité et de l’eau « va concerner uniquement les plus riches (industries et services) », ajoute le même journal, assurances toutefois contrebalancées par les inquiétudes exprimées par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

    « Ce que j’ai vu n’augure rien de bon. Les Sénégalais vont davantage souffrir dans les prochaines années », prédit-il dans des propos rapportés par Source A, lequel quotidien ajoute que l’ancien Premier ministre « propose la vente de l’avion présidentiel et siffle la fin de la pagaille dans la finance publique ».

    Le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) va plus loin dans les colonnes de Walfquotidien. M. Mbaye y appelle à « des sanctions sévères contre les personnes et les banques épinglées par le rapport de la Cour des comptes », intitulé « Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024 ».

    Ce rapport a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui faisait état d’un déficit public plus important que celui rendu public, concernant la période 2019-2023. La Cour des comptes y relève une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.

    L’info, sur le même sujet, donne la parole à l’ancien directeur des Moyens généraux de la présidence de la République, Cheikh Oumar Diagne. La situation du Sénégal « ne nécessite pas un plan d’austérité », assure ce dernier, avant d’ajouter : « Il nous faut de nouveaux instruments pour redynamiser l’économie, accroître la marge de manœuvre de l’Etat ».

    Les pôles territoires, pour développer les régions les plus reculées

    Si le train de vie de l’Etat est « un levier sur lequel il faudra faire quelque chose, un salaire est sacré [et] il faut respecter le pouvoir d’achat des travailleurs », poursuit Cheikh Oumar Diagne.

    Le journal Le Quotidien apporte sa contribution au débat en interrogeant l’administrateur civil Macodou Sène, ancien directeur de l’administration générale et de l’équipement de la Primature.

    « Il me semble nécessaire et urgent de redynamiser la commission d’évaluation des agences », suggère Macodou Sène, auteur d’un livre intitulé « L’administration d’Etat au Sénégal face au défi de la transformation, ces réformes incontournables ».

    Sur un tout autre sujet, le quotidien Libération annonce que le député Thierno Alassane Sall va déposer ce mardi une proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie relative aux manifestations politiques enregistrées au Sénégal entre 2021 et 2024.

    Le quotidien L’As revient sur cette information et laisse entendre que le député motive sa proposition de loi par le fait qu’ »aucun acte concret n’a été visiblement posé par l’actuel régime » sur cette question.

    « Les atrocités commises au Sénégal ces dernières années font partie de ces crimes qui ne peuvent rester impunis. Une nation ne peut avancer que si elle s’appuie sur la vérité et la justice », écrit Thierno Alassane Sall dans un message posté sur X et relayé par le quotidien Enquête.

    Le Soleil s’intéresse sur la mise en place des pôles territoires, une approche qui « devrait permettre de développer économiquement les régions les plus reculées du pays en se basant sur les opportunités et richesses de chaque terroir ».

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prédisent un réchauffement du front social

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prédisent un réchauffement du front social

    Dakar, 17 fév (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS prédisent un ‘’redressement économique’’ résultant de la situation des finances publiques du Sénégal, à la suite du rapport de la Cour des comptes faisant étant d’une dette publique et d’un déficit budgétaire bien plus élevés que ce qui a été communiqué aux partenaires par les ex-dirigeants du pays.

    Ce document intitulé ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’ a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui faisait état d’un déficit public plus important que celui rendu public, concernant la période 2019-2023.

    La Cour des comptes a relevé une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.

    ‘’Les Sénégalais sont avertis. Après la sortie du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, évoquant les faibles marges de manœuvre de l’État, c’est le tour du ministre, secrétaire général du gouvernement, de décrire une situation chaotique des finances publiques’’, rapporte L’Observateur.

    Ahmadou Al Aminou Lo ‘’a confirmé la situation chaotique des finances publiques révélée par le rapport de la Cour des comptes’’, avant d’en appeler à ‘’une responsabilité collective pour sortir de la crise’’, écrit le quotidien L’As.

    M. Lo ‘’a insisté sur le fait que le redressement économique nécessitera des efforts’’, ajoute le journal, selon lequel l’État ‘’prévoit de baisser les salaires’’. ‘’Des coupes sombres en vue’’, titre le quotidien Les Échos, ajoutant que les « goorgoorlu », les ménages les plus modestes, vont ‘’trinquer’’.

    ‘’Pour sortir de l’ornière, le gouvernement mise sur deux leviers principaux. D’abord une réduction drastique du train de vie de l’État, avec une rationalisation du nombre d’agences publiques, notamment. Ensuite, une meilleure mobilisation des recettes, particulièrement en matière d’impôt foncier et d’impôt sur le revenu’’, explique le quotidien Tribune, citant le ministre, secrétaire général du gouvernement.

    Ce dernier déclare, dans les colonnes du même journal, que les agents de l’État dont les salaires sont élevés seront amenés à faire ‘’un effort temporaire ou définitif’’. Autrement dit, leurs salaires seront réduits.

    Les petits salaires, en revanche, seront épargnés, note Tribune en citant Ahmadou Al Aminou Lo.

    ‘’Un pacte de stabilité sociale’’

    Certains journaux signalent que cet appel au sacrifice ne convient pas aux syndicats.  Ils évoquent une ‘’ébullition du climat social’’, selon la formule du quotidien EnQuête.

    ‘’Après le rapport de la Cour des comptes, place aux rapports de force. Face aux ‘promesses non tenues’, universitaires, étudiants et travailleurs […] adoptent une posture plus hostile pour espérer remporter la partie’’, ajoute EnQuête.

    Le même journal parle d’un ‘’bras de fer’’ entre le gouvernement et les syndicats.

    L’info estime que cette nouvelle donne compromet ‘’toute chance de sceller avec le gouvernement un pacte de stabilité sociale, comme le souhaite le chef de l’État’’, qui ‘’compte beaucoup sur la stabilité sociale pour mener sa mission à la tête du pays’’.

    Bassirou Diomaye Faye a ‘’donné des instructions dans ce sens. Sauf que sur le terrain, la réalité est loin d’aller dans le sens de la volonté du président de la République’’, les travailleurs s’étant déjà mis ‘’en ordre de bataille’’ pour protester contre le ‘’non-respect des accords’’ signés avec le gouvernement, ajoute L’info.

    Selon la même publication, les travailleurs dénoncent également ‘’l’indifférence des nouvelles autorités, les vagues de licenciements dans plusieurs secteurs, notamment l’administration publique’’. C’est dans ce contexte particulier que le quotidien Libération relaie les assurances du chef de l’État. ‘’Je demande aux Sénégalais de nous faire confiance. Les difficultés sont réelles mais nous les transformerons en opportunités’’, a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

    Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, ‘’tente de parer au plus pressé’’ pour apporter des réponses aux revendications des syndicats, lit-on dans les colonnes du journal Le Quotidien.

    ‘’Sous la pression des centrales syndicales’’, il ‘’a cherché à apporter des réponses à leurs revendications. Mais, en vérité, plusieurs questions restent en suspens’’, ajoute Le Quotidien.

    Les syndicats de l’enseignement supérieur et de la santé, par exemple, ‘’ont commencé leur cycle de grève’’, selon le même journal.

    ‘’Une Afrique plus souveraine, unie et prospère’’

    ‘’Le bras de fer’’ entre le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et le ministère de l’Enseignement supérieur ‘’se durcit. Les universités publiques sont à nouveau secouées par un mouvement de grève [à venir], mardi 18 et mercredi 19 février. L’inertie du gouvernement face aux revendications et la démarche [du ministère de tutelle] pour la résolution des problèmes de l’enseignement supérieur sont pointées du doigt’’, observe Sud Quotidien.

    Le rappel à Dieu de Serigne Moustapha Saliou Mbacké, à l’âge de 82 ans, fait la une de certains quotidiens. ‘’Une belle lumière s’est éteinte’’, titre WalfQuotidien.

    ‘’Connu pour son franc-parler, ses sorties étaient souvent attendues aussi bien par la communauté mouride que le reste de la [communauté] islamique’’,  écrit WalfQuotidien au sujet du défunt, fils de Serigne Saliou Mbacké (1915-2007), cinquième khalife général des mourides.

    ‘’Il a profondément influencé le califat de son vénéré père, Serigne Saliou Mbacké, en tant que porte-parole pendant plusieurs années’’, rappelle Le Soleil.

    Vox Populi évoque les circonstances de son décès en affirmant qu’il a été rappelé à Dieu ‘’après avoir dirigé’’ la quatrième prière de la journée.

    Le Soleil s’intéresse à la participation du président de la République au sommet de l’Union africaine, qui a eu lieu ce week-end à Addis-Abeba, en Éthiopie, une rencontre lors de laquelle Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé ‘’sa détermination à œuvrer pour ‘une Afrique unie et prospère’‘’.

    ‘’À Addis-Abeba où il a pris part aux travaux de la 38e session ordinaire de l’Union africaine, le président Bassirou Diomaye Faye a pris l’engagement ferme de matérialiser la volonté du Sénégal [d’œuvrer] pour une Afrique plus souveraine, unie et prospère’’, lit-on dans L’Observateur.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Des questions économiques et sociales dominent la livraison des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Des questions économiques et sociales dominent la livraison des quotidiens

    Dakar, 15 fév (APS) – Les quotidiens parvenus ce samedi à l’Agence de presse sénégalaise continuent de commenter le dernier rapport de la Cour des comptes, tout en s’intéressant également à des questions sociales.

    Sud-Quotidien donne le ton, en titrant « le parti PASTEF (au pouvoir) exige la traduction des brigands devant les juridictions ».

    Selon le journal, en conférence de presse la veille, le bureau politique de PASTEF appelle « la justice à faire son travail après la publication du rapport de la Cour des comptes, sur la gestion des finances publiques ».

    S’exprimant dans le même journal, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique également membre du mouvement des cadres de PASTEF, Daouda Ngom note que le rapport a fait état d’un « carnage financier sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal. Le contexte est effarant. Les faits extrêmement graves, pour ne pas dire criminels ».

    Le Soleil s’est aussi intéressé à ce sujet en faisant savoir que les cadres de PASTEF appellent à « sévir contre les brigands financiers ».

    WalfQuotidien part du prétexte du rapport pour lever le voile sur les douze ans de règne du régime sortant.

    « Ces scandales des années Macky », titre à sa Une WalfQuotidien, en citant notamment les affaires Petro-TIM, fonds force Covid, 94 milliards; cartes d’identités biométrique, la réfection du building administratif

    « A côté de son bilan matériel jugé bon, les douze ans de Macky Sall et son régime ont été marqués par des scandales », indique-t-il

    « Le rapport de la Cour des comptes, au-delà des anomalies relevées sur la gestion de l’ancien régime, met le Sénégal dans une situation inconfortable avec des risques de perte de confiance sur le marché financier, la fuite des investisseurs », croit-il savoir.

    Le même journal donne la parole à un spécialiste, Mamadou Samba Han, qui indique que « les indicateurs confirmés par la Cour des comptes montrent que le Sénégal est dans une situation économique compliquée. Les notes du Sénégal qui n’étaient pas favorables ne vont pas encore s’élever ».

    Le journal EnQuête s’est intéressé à la question de la surpopulation carcérale au Sénégal, en parlant d’une « bomme à retardement »

    Selon le journal, « plus de 14 milles détenus entassés dans des prisons conçus pour 4 milles ».

    Trois millions de Sénégalais sans données électorales

    L’EnQuête a aussi exploité le rapport spécial de l’ONU qui dénonce des « conditions indignes et inhumaines (…) un système judiciaire surchargé et des réformes pénales en attente ».

    « La surpopulation que j’ai vu dans les prisons est dramatique et inhumaine »,  a dit dans le même journal, Alice J. Edward rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture

    Dans le cadre de son séjour au Sénégal, cette dernière s’est aussi prononcée sur la loi d’amnistie.

    « Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie  qui accorde une immunité de poursuite aux personnes qui auraient été impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024”.

    Les journaux font également écho de la dernière sortie des centrales syndicales de même que celle du directeur général des Elections qui déplore dans Sud quotidien le fait que 3 millions de citoyens seraient sans données électorales sur leurs cartes d’identités biométriques CEDEAO

    « La coalition des confédérations syndicales du Sénégal annonce un préavis de grève générale au sortir d’une assemblée générale pour dénoncer les nombreux cas de licenciements abusifs, de fermetures d’entreprises, de violations des droits des travailleurs entre autres maux », peut-on lire dans L’AS quotidien.

    Le quotidien Quotidien évoque une « Grève générale en vue ».

    Il renseigne que les syndicalistes déplorent « l’absence de dialogue avec l’Etat ».

    Le secrétaire général de la Confédération nationales des travailleurs du Sénégal (CNTS) « exige la tenue d’un dialogue entre le gouvernement et les travailleurs. Si le dialogue ne suit pas, nous allons déposer un préavis de grève générale », dit-il dans le Quotidien.

    SMD/ASB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la réaction du gouvernement et la réplique de l’APR suite au rapport sur les Comptes publics

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la réaction du gouvernement et la réplique de l’APR suite au rapport sur les Comptes publics

    Dakar, 14 fev (APS) – La réaction du gouvernement après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques de 2019 à mars 2024 et la réplique de l’Alliance pour la République (APR) sont au menu des quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Irrégularités dans la gestion des finances publiques, vers la traque d’anciens ministres, DG…’’, selon L’Info qui rapporte que ‘’le gouvernement a annoncé hier des poursuites judiciaires pour élucider les irrégularités constatées par la Cour des comptes dans son rapport publié avant-hier. Des poursuites qui, selon le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, seront faites dans les règles de l’art’’.

    Ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    L’As rapporte que ‘’le ministre de la Justice a annoncé hier, lors de la conférence de presse du Gouvernement, que des poursuites judiciaires seront engagées contre les auteurs, coauteurs et complices des irrégularités et manquements constatés par la Cour des comptes dans son rapport d’audit sur les finances publiques portant sur la période de gestion 2019-2024’’.

    ‘’Vers une traque des auteurs présumés’’, selon Le Quotidien, notant que ‘’suite à l’audit de la Cour des comptes sur la gestion des finances publique dans la période 2019-mars 2024, à travers lequel une kyrielle d’irrégularités a été relevée, le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé que +des enquêtes exhaustives et approfondies seront diligemment menées pour retracer les finances illicites, identifier et entendre tous les auteurs, co-auteurs et complices présumés en vue d’engager des poursuites dans les juridictions compétentes, notamment la Haute cour de justice et le pool judicaire financier+’’.

    Le même journal signale que l’Alliance pour la République (APR), ancienne formation au pouvoir ‘’rejette le document et parle de +manipulation+’’.

    ‘’Le rapport de la Cour des comptes, portant sur la gestion des Finances publiques, durant la période allant de l’année 2019 à celle de 2024, fait l’objet de rejet de la part de l’Alliance pour la République (APR). Le parti de l’ex-Président Macky Sall accuse le gouvernement d’avoir fait dans la manipulation, à travers la publication dudit rapport, pour discréditer le régime précédent. Les responsables de ce parti l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse tenue hier à leur siège, à Mermoz’’, écrit Le Quotidien.

    WalfQuotidien relève que ‘’les accusations contenues dans le rapport de la Cour des comptes n’ébranlent en rien l’APR et ses responsables. Il s’agit plutôt, selon eux, d’une volonté de salir le bilan +positif+ du Président Macky Sall. C’est la conviction de Me Aïssata Tall et ses camarades qui ont animé une conférence de presse après celle du gouvernement’’.

    Dans le journal, la députée affirme que ‘’ce rapport a été fait pour jeter le gouvernement du Président Macky Sall à la vindicte populaire. On a voulu salir son bilan et nous n’allons jamais l’accepter’’.

    L’Observateur parle de ‘’guerre des chiffres’’ entre le pouvoir et l’APR. ‘’ La publication du rapport de la Cour sur la situation des finances publiques (…) continue d’alimenter les ébats. Le pouvoir et l’APR s’accusent mutuellement. En conférence de presse hier, chacune des deux parties a précisé pour sa chapelle en tentant d’analyser les chiffres de la Cour, à sa guise, augmentant ainsi la confusion. Une guerre de chiffres qui résonne au-delà des frontières et qui risque de remettre en cause la crédibilité de la signature du Sénégal auprès des bailleurs’’, d’après L’Obs.

    Face à cette situation ‘’chaotique’’ des finances publiques, Sud Quotidien annonce ‘’des remèdes de cheval’’. ‘’(…) le gouvernement s’engage à mener des réformes structurelles et ambitieuses pour renverser la tendance. L’annonce a été faite, jeudi, par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, lors d’une conférence de presse’’.

    Le Soleil met en exergue ‘’les trois axes de la rémission’’ déclinés par le gouvernement.  »Premièrement, il s’agit de renforcer le contrôle budgétaire et la gestion des investissements publics. Deuxièmement : la modernisation […] de la gestion des finances publiques. Troisièmement : les réformes structurelles à faire en vue d’une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette’’, a expliqué le ministre des Finances et du Budget.

    OID/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’état désastreux des Comptes publics

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’état désastreux des Comptes publics

    Dakar, 13 fev (APS) – Les irrégularités et anomalies décelées par la Cour des comptes dans son ‘’Rapport définitif sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 à mars 2024’’ sur largement commentées par les quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    La Cour des comptes confirme, dans le rapport publié mercredi, les allégations faites par le gouvernement en septembre dernier, selon lesquelles des ‘’’données erronées’’ ont été publiées entre 2019 et 2023.

    ‘’’Les travaux de la Cour [des comptes] ont permis de relever les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’, lit-on dans ce document de 57 pages.

     »Ahurissant !’’, s’exclame WalfQuotidien qui écrit : ‘’ Enfin il est tombé. Le fameux rapport tant attendu de la Cour des comptes a été publié hier. Et d’après ses conclusions, les magistrats de la Cour des comptes donnent raison au Premier ministre  Ousmane Sonko qui avait accusé le régime sortant d’avoir maquillé les chiffres des finances publiques..’’.

    Un rapport ‘’explosif’’, selon Libération. ‘’La Cour des comptes a rendu public l’audit du rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) sur la situation des Finances publiques (gestions de 2019 au 31 mars 2024). Les conclusions sont explosives’’.

    Le rapport qui ‘’accuse’’, titre EnQuête, soulignant que la Cour des comptes ‘’fait état d’une gestion peu orthodoxes des finances publiques’’.

    ‘’Le rapport des anomalies et des irrégularités’’, selon Le Soleil. ‘’ Il était très attendu. Le rapport de la Cour des comptes sur l’audit des finances publiques, publié hier, confirme les révélations faites par le gouvernement en septembre 2024 sur le +maquillage+ des chiffres. Mieux ou pis, le constat va au-delà de ce qu’avait annoncé le Premier ministre lors de sa fameuse conférence de presse du 26 septembre dernier’’, rapporte le journal.

    Selon la publication, ‘’le rapport nous renseigne que la dette publique se situe en réalité bien au-delà des 86% annoncés par le chef du gouvernement. (…) l’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de FCfa au 31 décembre 2023, soit 99,67% du Pib’’.

    Le Soleil souligne qu’après la publication du rapport, ‘’les euro-obligations du Sénégal chutent’’.

    Vox Populi relève que ‘’la Cour décompte de graves hors-pistes financiers’’. Parmi les ‘’détails explosifs’’ du rapport qui ‘’va au-delà des révélations du Premier ministre’’, le journal cite : ‘’encours de la dette déficits budgétaires, tirages sur ressources extérieures disponibilités du Trésor supérieurs à ceux annoncés, rattachements irréguliers de recettes, dette bancaire importante non retracée dans les comptes de l’Etat, situation non exhaustive des dépenses fiscales’’.

    Selon Sud Quotidien, ‘’la Cour des comptes accable la gestion de Macky Sall’’.  ‘’Les données issues de ce rapport ont confirmé les propos du Premier Ministre Ousmane Sonko, selon lesquels les chiffres brandis par l’ancien régime sur les comptes publics sont erronés’’.

    La Cour ‘’démackylle les comptes’’, dit Le Quotidien. ‘’Tant attendu, le rapport de la Cour des comptes est finalement publié hier. Dans le document, les magistrats de l’institution de contrôle ont embouché la même trompette que le Premier ministre, Ousmane Sonko qui, en présentant le rapport de l’Igf, en septembre 2024, a qualifié de +falsification+ des chiffres de l’économie par le régime de Macky Sall’’, écrit le joiurnal.

    Il signale que sur l’endettement, par exemple, ‘’la Cour des comptes relève que +l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18 558,91 milliards de francs Cfa au 31 décembre 2023, et représente 99,67% du Pib. L’encours de la dette bancaire au 31 mars 2024 et les charges futures (intérêts et autres frais à payer) s’élèvent respectivement à 2517,14 milliards de francs Cfa et 302, 61 milliards+’’.

    Selon L’Info, ‘’l’audit confirme le maquillage des données’’. ‘’L’attente a été longue. Mais le rapport de la cour des comptes sur les finances publiques, de 2019 à 2024, est tombé hier. Et ce sont beaucoup de cafards que les auditeurs ont sortis des placards. Entre irrégularité, dissimulations, manipulations comptables et procédurales. Tout y est. Un maquillage des données financières et économiques qui laissaient croire à une bonne tenue des finances publiques du pays, alors que la réalité des chiffres révélés par l’audit de la Cour des comptes montre une situation financière et économique catastrophique, durant les 5 dernières années du régime de Macky Sall’’, relève le journal.

    OID