Catégorie : Revue de Presse

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la mort de l’étudiant Matar Diagne

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la mort de l’étudiant Matar Diagne

    Dakar, 12 fev (APS) – Les circonstances de la mort de l’étudiant Matar Diagne dont le corps a été découvert dans sa chambre au campus de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis sont largement commentées par les quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Un corps, une lettre et des interrogations’’, écrit Le Soleil, qui souligne qu’’une mauvaise nouvelle a plongé les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dans la tristesse et la consternation’’.

    En effet, ‘’Matar Diagne a été retrouvé mort dans sa chambre (…). La victime était de la promotion 31 de l’Ufr des Sciences juridiques et politiques. Le drame est survenu dans la nuit du lundi 10 février dernier. La Compagnie d’incendie et de secours de Saint-Louis et la gendarmerie se sont dépêchées sur les lieux, dès l’annonce de la nouvelle. Pour l’heure les causes exactes du décès ne sont pas connues, mais les spéculations avancent la thèse d’un suicide’’, rapporte le journal.

    Le Soleil signale que le procureur de la République de Saint-Louis a publié hier un communiqué dans lequel il annonce l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de ce décès.

    Le Quotidien évoque un ‘’suicide’’. ‘’Le décès de l’étudiant Matar Diagne a plongé l’université Gaston Berger de Saint-Louis dans un désarroi absolu. Affligés, ses collègues de l’UFR Sciences juridiques et politiques se souviennent d’un étudiant studieux, mais très réservé. En l’absence de ses colocataires, il a décidé de mettre fin à ses jours dans sa chambre du campus universitaire. A titre posthume, le natif de Guinaw Rails a laissé une poignante lettre d’adieu dans laquelle il explique son mal être, ses souffrances et ses espoirs déçus. Mais il a voulu garder ses raisons’’, écrit le journal.

    Le quotidien L’As se fait écho de cette ‘’lettre bouleversante’’. ‘’Je ne serai plus vivant quand vous lirez ce texte. J’ai décidé de mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans le déshonneur. (…) Je veux mourir en paix, sans haine. Donc, je pardonne à tout le monde, ceux qui m’ont blessé, consciemment ou inconsciemment. Et je demande pardon à toutes les personnes que j’ai eu à causer du tort’’.

    EnQuête parle d’un ‘’triste destin’’. ‘’Préférant mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans la douleur, l’étudiant Matar Diagne a laissé pour la postérité une lettre-testament qui retrace un pan des maux dont souffre la société sénégalaise’’, souligne le journal.

    ‘’Malade, isolé, calomnié, Matar aurait finalement choisi la mort plutôt que de continuer à vivre dans cet enter. L’isolement, additionné à la souffrance de la maladie, a eu des conséquences néfastes sur lui’’, selon EnQuête, qui ajoute : ‘’Le verdict est implacable. Les crimes de la société sont dévoilés sans fard, sans haine, avec plein d’humanisme’’.

    ‘’Matar, une lumière dans l’obscurité’’, dit Libération. ‘’II savait que cette société, si prompte à dire et médire, allait le juger, peut-être même le maudire ; et, tel souvent, présenter son passage à l’acte comme le braquage armé de cette vérité, non vraie parfois, instaurant que l’être humain doit toujours se courber et encaisser les crachats cruels de ce qu’on appelle le destin’’, écrit le journal.

    Il ajoute : ‘’Par anticipation aux destructions buccales, Matar a écrit ses cris précisant que, même leurré, il est demeuré, jusqu’au moment où il mettait l’alliance à son cou, croyant ; mais la +fuite+ inspirée de la trompette du cygne qui s’étire puis se tire comme un tir, était pour lui la seule option adoptée d’ailleurs par ces +indésirables+ évoqués dans le titre de son projet de roman transmis, en versets versés, aux éditions L’Harmattan’’.

    L’Observateur rend hommage au guitariste du Super Etoile, Jimmy Mbaye, décédé mardi soir.

    ‘’Il est parti comme il a vécu, discrètement, sur la pointe des pieds. Le virtuose du Super Etoile s’est éteint à l’âge de 68 ans. La cérémonie de levée du corps est prévue ce mercredi 13 février 2025 à 14h 30 à l’hôpital Principal de Dakar, suivie de son enterrement au cimetière musulman de Yoff. Durant sa riche carrière, Jimmy Mbaye s’est distingué comme un guitariste hors norme, auteur, compositeur et chanteur également. Il a particulièrement marqué les esprits au sein du Super-Étoile dont il a été l’un des membres fondateurs, avec Youssou N’Dour et Mbaye Dièye Faye. De son vrai nom Mamadou Mbaye, il est né à Dakar en 1957. Malgré ses origines griottes, son père, un fervent dévot, interdit à ses enfants de pratiquer la musique. Cette interdiction ne freine pas pour autant l’enthousiasme grandissant de Jimmy Mbaye qui, à seulement 10 ans, a créé sa première guitare en utilisant un fil de pêche et des canettes’’, écrit L’Obs qui note que ‘’la légende de la guitare s’est éteinte’’.

    OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la première production de gaz naturel et l’affaire Farba Ngom

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la première production de gaz naturel et l’affaire Farba Ngom

    Dakar, 11 fév (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) traitent principalement de sujets relatifs au démarrage de la production de gaz naturel liquéfié du projet gazier Grand Tortue Ahméyim (GTA) à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie et la convocation du député-maire des Agnam Farba Ngom dans une affaire portant sur plus de 125 milliards de francs CFA.

    ‘’Kosmos annonce la première production de gaz naturel liquéfié de GTA’’, titre Le Soleil. ‘’Kosmos Energy, partenaire de l’opérateur British petroleum (BP) dans ce projet gazier que partagent le Sénégal et la Mauritanie, a annoncé hier, dans un communiqué que la première production de gaz naturel liquéfié (GNL) a été réalisée dans le cadre du projet Grand Tortue Ahméyim (GTA) exploité’’, écrit le journal.  

    Selon le  journal,  »le gaz  naturel de la première phase du GTA a commencé, depuis le 31 décembre 2024, à s’écouler des puits vers le navire flottant de production de stockage et de déchargement dans le cadre du processus de mise en service’’.

    ‘’Après le pétrole, le gaz made in Sénégal arrive’’, dit L’As, soulignant  qu’’’au moment où notre pays a entamé une nouvelle phase dans sa souveraineté énergétique avec le raffinage de son pétrole brut par la Société africaine de raffinage (SAR), Kosmos Energy annonce la première production de gaz naturel liquéfié (GNL) du gisement Grand tortue ahméyim (GTA), situé à la frontière entre le Sénégal et Mauritanie’’.   

    L’Info annonce que  »la production de gaz naturel liquéfié (est) officiellement lancée’’.

     »En 2025, la production pétrolière et gazière, (est) locomotive de la croissance de l’économie sénégalaise’’, dit Sud Quotidien, soulignant que  »l’économie nationale devrait bénéficier d’une conjoncture internationale plus favorablement caractérisée par une détente des cours de produits de base’’.

    ‘’A l’échelle nationale, elle devrait être principalement soutenue par l’entrée en pleine production des ressources pétrolière et gazière ainsi que par leurs effets indirects sur l’économie du pays selon le rapport économique et financier de la Direction générale de la planification et des politiques économiques’’, rapporte la publication.    

    Sud met également en exergue dans sa livraison du jour, la convocation, jeudi, du député-maire des Agnam, Farba Ngom, devant le juge du Pool financier pour être entendu sur des transactions portant sur plus de 125 milliards de francs CFA soulevés par le rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

    ‘’Présent lundi dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC) en compagnie de ses conseillers pour récupérer sa convocation, le député-maire des Agnam doit faire face au juge d’instruction du pool judiciaire, ce jeudi’’, informe le journal parlant de ‘’48 heures chrono’’. 

     »En compagnie de ses conseils, Farba Ngom était hier à la Division des investigations criminelles (Dic) pour récupérer la convocation du Collège des juges d’instruction financier », rapporte également Libération, qui annonce que l’homme d’affaires Tahirou Sarr, patron de la Sofico, est aussi attendu devant le Collège des juges d’instructions du Pool judiciaire financier.

     »Tahirou sommé de s’expliquer ce jeudi’’, titre L’Observateur.

    AB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le nouveau cadre de l’opposition et la vague de licenciement au menu des journaux

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le nouveau cadre de l’opposition et la vague de licenciement au menu des journaux

    Dakar, 10 fév (APS)-  Le lancement du nouveau cadre de l’opposition dénommé Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) et les licenciements engendrés par la fermeture des bases militaires françaises mais également, dans d’autres structures publiques de l’Etat sont entre autres, les sujets en exergue, dans les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’L’opposition lance le FDR’’, affiche Sud Quotidien.  ‘’Plusieurs partis politiques issus de l’ancienne coalition au pouvoir et de la coalition Yewwi Askan Wi ont procédé, dimanche, au lancement d’un nouveau front politique dénommé Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR)’’, écrit le journal.

    ‘’Ce nouveau cadre politique qui a pour but de donner forme à la résistance du peuple sénégalais contre les politiques néfastes du pouvoir a été cependant, boycotté par le Parti démocratique sénégalais (PDS)’’, précise Sud.

    ‘’L’opposition fait bloc : 71 engagés, le PDS grand absent’’, met en une Vox Populi.  ‘’Le leader de  Taxawou Sénégal, Khalifa Sall, profitant du lancement du Front pour la défense de la démocratie et de la République, a annoncé que la récréation est terminée et que c’était le début des hostilités contre les tenants actuels du pouvoir’’, rapporte le journal.

    ‘’Plus de 70 partis pour faire face à Pastef’’, constate En Quête. ‘’Le FDR voit le jour et se dresse contre le régime’’, note de son côté Libération.

     ‘’L’opposition renait de ses cendres’’, signale L’As, expliquant que ‘’le FDR se donne comme vocation de rassembler l’ensemble des  forces vives de la nation en vue de donner forme et contenu à la résistance du peuple sénégalais contre les +politiques néfastes+ du pouvoir en place’’.

     Selon Souce A ‘’les noms de plusieurs ténors de l’arène politique sont aperçus dans la liste validée parmi lesquels, Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale, Mahmoud Saleh de l’APR, Oumar Sarr, ancien président du Conseil économique social et environnemental, Idrissa Seck du parti Rewmi, Aissata Tall Sall, députée et ancienne ministre (…)’’.

    Toutefois, ‘’Amadou Ba casse le front’’, précise Le Quotidien, expliquant que ‘’le leader de la +Nouvelle responsabilité+ ne veut pas s’allier à des partis qui l’ont trahi’’.

    ‘’Amadou Ba et la +Nouvelle responsabilité+ ne font pas partie du Front pour la défense de la démocratie et de la République. L’ancien candidat à la dernière présidentielle et ses camarades déclarent qu’ils ne peuvent pas se retrouver dans une même entité avec des hommes politiques qui leur ont tourné le dos lors des deux scrutins majeurs de l’année 2024’’, ajoute la publication.  

     La même publication s’intéresse aux licenciements engendrés par la fermeture des bases militaires françaises, indiquant que ’’du fait de cette fermeture, dans la douleur des bases françaises au Sénégal, 162 sénégalais vont être licenciés’’.

    ‘’162 sénégalais licenciés le 1er juillet prochain’’, annonce Les Echos. Le journal relève que ‘’le licenciement collectif de l’ensemble du personnel employé par les éléments français du Sénégal, c’est la première conséquence de la fermeture des bases militaires françaises au Sénégal’’.

    ‘’Selon le général de brigade Yves Aunis, 162 sénégalais seront licenciés le 1er juillet prochain. Le commandant des éléments français du Sénégal a saisi à cet effet, l’Inspection régionale du travail pour un accompagnement. Un coup dur pour les futurs chômeurs’’, souligne la publication.

    L’Info affirme que  »la procédure de licenciement de 162 sénégalais (est) engagée’’.

    WalfQuotidien souligne de son côté que ’le taux de chômage, déjà préoccupant, est parti pour connaitre une hausse considérable, dans le mois à venir’’.

    ‘’Ce, à cause des licenciements collectifs avec la fermeture des bases militaires françaises au Sénégal et des congés administratifs imposés par l’USAID. Ces personnels des organismes étrangers viennent s’ajouter à la longue liste d’agents remerciés par des structures de l’Etat’’, relève Walf.

     AB/SBS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le gel de l’aide américaine et d’autres sujets au menu des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le gel de l’aide américaine et d’autres sujets au menu des quotidiens

    Dakar, 8 fév (APS) – Les quotidiens parvenus, samedi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent divers sujets se rapportant au gel de l’aide américaine, la division de l’opposition sénégalaise ou encore la sortie en salle du conte musical ‘’Birima’’ de Youssou Ndour.

    Sud quotidien parle des ‘’menaces sur le processus de paix à Ziguinchor’’ suite à la décision des nouvelles autorités américaines de geler les activités de l’USAID.  »Ex-combattants, les populations déplacées et autres acteurs, brutalement sevrés de l’intervention américaine en Casamance s’inquiètent et sont préoccupés par la capacité de l’Etat du Sénégal à prendre le relai de cet accompagnement dont ils étaient les bénéficiaires », écrit le journal.

    Pour le journal, ‘’il reste à savoir si le plan Diomaye pour la Casamance peut être une réponse nationale ambitieuse pour combler le vide laissé par le gel de l’aide américaine’’.

    ‘’Suspension de l’Usaid, la société civile dans un brouillard’’, affiche à la Une WalfQuotidien.  »Un lendemain sombre guette les organisations de la société civile, à cause du gel des activités de l’Usaid. Beaucoup d’entre elles risquent de disparaître à cause de leur dépendance vis-à-vis des fonds américains, si Trump décide de sa suppression », écrit Walf.

    Selon L’Observateur,  »l’arrêt des projets plonge les populations dans le désarroi et la détresse ».  »La suspension pour 90 jours de l’aide internationale décidée par le président des Etats-Unis, Donald Trump, est un véritable coup de massue. Au Sénégal, dans certaines régions , l’arrêt des projets porte un sacré coup à leur épanouissement », écrit L’Obs.

    En politique, EnQuête note qu’au Sénégal, ‘’le parti Pastef, porté par la popularité de Sonko et Diomaye, semble naviguer sans opposition significative depuis son arrivée au pouvoir, malgré quelques critiques isolées’’.

    ‘’L’opposition, minée par des divisions internes et des querelles d’ego, peine à se constituer en un contrepoids crédible. Malgré la récente formation du Front pour la défense de la démocratie, conduite par Khalifa Sall, elle peine à se réinventer et à proposer une alternative cohérente face à un régime Pastef en pleine ascension. Son histoire récente, marquée par des scissions et des difficultés de leadership, ajoute à la complexité de la situation’, écrit le journal.

    Dans Le Quotoidien, l’opposant Thierno Alassane Sall (TAS), président du parti La République des valeurs, ‘’s’en prend à la gestion du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, lors d’un live sur Facebook’’. ‘’TAS qualifie l’attelage du leader du parti Pastef de +gouvernement sans solutions+. M. Sall les invite à laisser la place aux compétents, s’ils sont +incapables de diriger ce pays+’’, écrit le quotidien.

    Le Soleil met en exergue la sortie en salle du conte musical ‘’Birima’’ de Youssou Ndour et affiche à la Une  »Un nectar passé sur grand écran’’.

    ‘’L’essentiel du tout-Dakar culturel était, le mardi 4 février, au Complexe Pathé Dakar. Au cinéma ce soir-là, la captation de +Birima+ passait en avant-première sur grand écran. Ce conte musical de grand art a été présenté en septembre 2023 sur quatre jours (du 20 au 23), au Théâtre du Châtelet de Paris (France). Idée originale de Pape Oumar Ngom et Youssou Ndour, dramaturgie et mise en scène assurées par Majaw Njaay, +Birima+ est une sublime ode à notre patrimoine culturel et à notre cher principe de vivre ensemble, mais aussi une tribune pour Youssou Ndour de rappeler qu’il reste le roi du jeu. Le film est à l’affiche pour toute cette semaine au Cinéma Pathé Dakar’’, rapporte la publication.

    FKS/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La nouvelle liste des médias reconnus, un des sujets en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La nouvelle liste des médias reconnus, un des sujets en exergue

    Dakar, 7 fév (APS) – La livraison de vendredi de la presse quotidienne traite d’une variété sujets dont la question de la régulation de la presse, avec la publication, la veille, d’une liste des médias reconnus par l’Etat à travers le ministère de la Communication et de l’Economie numérique.

    « Deux mois après une première liste qui adoubait 112 médias, le ministère de la Communication et de l’Economie numérique est allé au bout de son exercice de régulation du secteur de la presse », en publiant une nouvelle liste, renseigne le journal Le Quotidien.

    Il ressort de ce travail que sur 639 médias déclarés, 258 sont conformes aux dispositions du code de la presse, 380 ne respectant « toujours pas les dispositions nécessaires », précise le quotidien Le Soleil.

    Vox Populi reprend la même information et parle de 40,5% de médias conformes, à savoir « 26 télévisions, 30 radios commerciales, 102 radios communautaires, 28 journaux de la presse écrite, 48 médias de presse en ligne, 22 web TV ».

    Le CDEPS et APPEL contre « la validation ‘de la racaille’ ».

    Selon cette publication, « les récalcitrants » s’exposent à de sanctions telles que le blocage des sites web et web TV, le retrait de fréquence et de licence et même à des poursuites judiciaires. « Un second niveau de contrôle sera entrepris avant la distribution » du Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP), signale le journal.

    Source A rappelle que la proclamation de la première liste avait suscité des contestations de la part des médias recalés ou non encore déclarés. Un délai de 72 heures avait été accordé pour toute réclamation ou nouvelle soumission.

    « A la suite de ce délai, 307 nouveaux médias se sont déclarés. Ce qui donne un cumul de 689 unités », ajoute ce quotidien, en signalant que l’inspection du travail et le Conseil national de régulation des médias (CNRA) avaient été mis à contribution pour effectuer des vérifications additionnelles.

    Walfquotidien note que la nouvelle liste publiée par les autorités sur les médias reconnus par l’Etat n’agrée pas tous les acteurs de la presse, ajoutant que le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) et l’association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL), par exemple, « rognent contre la validation ‘de la racaille’ ».

    « Diomaye demande aux enseignants d’épouser sa vision »

     »Malgré les critiques, attaques et autres contestations, le ministre chargé de la Communication fonce dans sa volonté d’exiger » de toutes les entreprises de presse exerçant au Sénégal, « le respect de la réglementation » en vigueur. « Ce qui, du reste, était une exigence phare des assises nationales de la presse », relève le quotidien Enquête.

    Pour le reste, l’anniversaire du décès de l’historien et savant sénégalais Cheikh Anta Diop, disparu il y a de cela 39 ans,  fait la une de quelques quotidiens dont L’As, qui titre : « Cheikh Anta, l’immortel ». Le quotidien Enquête, de son côté, affiche :  »L’héritage vivant de Cheikh Anta ».

    « De la science à la médecine, les fils de Cheikh Anta Diop incarnent la rigueur et l’engagement de leur père », écrit la même publication, non sans faire observer que « 39 ans après sa disparition, le combat de Cheikh Anta Diop pour l’unité et la dignité africaine continue ».

    Le Soleil s’intéresse au Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, remis jeudi à Dakar, à l’occasion d’une cérémonie solennelle présidée par Bassirou Diomaye Faye . « Des lauriers aux enseignants », affiche le journal, avant de reprendre sur la même page des propos du chef de l’Etat.

    « Personne n’est mieux indiqué que vous, enseignantes et enseignants, pour incarner l’œuvre salvatrice, patriotique et citoyenne de Jub Jubbal Jubbanti […] », c’est-à-dire de redressement national, a lancé le président  Faye aux acteurs de l’enseignement. « Diomaye demande aux enseignants d’épouser sa vision », souligne le quotidien L’As, pendant que Sud Quotidien note que le président Faye a évoqué, comme  »un impératif majeur », la question de la revalorisation de la fonction enseignante.

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les thématiques économiques et sociales en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les thématiques économiques et sociales en exergue

    Dakar, 6 fév (APS) – Les quotidiens parvenus, jeudi, à l’APS traitent principalement de thématiques économiques et sociales, plusieurs titres s’intéressant, notamment, à l’impact de la suspension de l’aide publique américaine sur les programmes de développement du Sénégal.

    Selon Sud Quotidien, le Compact électricité du Millenium Challenge Corporation (MCC), un « important projet visant à sortir les zones rurales du noir, risque une ‘électrocution’ à plus de 380 milliards de FCFA », après la décision du nouveau gouvernement américain de geler l’aide financière qui soutenait, au Sénégal, « ce projet vital pour l’accès à l’universel de l’électricité ».

    « Mca II, le court-circuit », affiche également Le Soleil, à propos du même programme qui « devrait impacter 12 millions de Sénégalais et assurer l’électricité pour 12.700 ménages… ». La suspension de l’aide publique américaine est un « changement de paradigme [qui] met en lumière la fragilité et la dépendance [des pays africains dont le Sénégal] aux financements extérieures […] », écrit cette publication.

    Le Soleil ajoute que ce constat « soulève une question cruciale : comment l’Afrique peut-elle transformer cette contrainte en opportunité pour renforcer son autonomie économie et politique ? ».

    Le journal Le Quotidien souligne que la suspension de l’aide publique américaine suscite déjà des inquiétudes en Casamance (sud), où 300 familles vivent « dans l’angoisse » de se retrouver « sans toit digne de ce nom ».

    De retour au bercail après des années d’exil lié à l’insécurité prévalant dans cette région au plus fort de la crise née des revendications indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ces familles comptaient sur un programme humanitaire américain pour reconstruire leurs maisons, selon Le Quotidien.

    Comme une réponse implicite à toutes ces préoccupations, Vox Populi, rapporte que le Premier ministre Ousmane Sonko précise les modalités de mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029 du nouveau référentiel des politiques publiques  « Sénégal 2050, un agenda national de transformation ».

    Dans ce cadre, rapporte Vox Populi, « 276 projets et programmes » vont être exécutés, dont 60 considérés comme prioritaires. Le chef du gouvernement demande par ailleurs au Groupe de travail mis en place à cet effet « de proposer des mesures de rationalisation, en vue des fusions et des suppressions » desdits projets et programmes, ajoute Vox Populi.

    « Le travail de déclinaison stratégique [réalisé par les services compétents] a abouti à un portefeuille global de 276 projets et programmes, dont 60 considérés comme prioritaires, ainsi qu’à une quarantaine de réformes structurelles à entreprendre », relève de son côté le quotidien 24 Heures, citant le chef du gouvernement sénégalais.

    La bonne nouvelle économique du jour semble venir des Industries chimiques du Sénégal (ICS), un des fleurons de l’industrie sénégalaise, dont plusieurs quotidiens soulignent l’impact économique et social à travers ses derniers résultats.

    Selon un rapport d’évaluation dont les conclusions sont relayées par L’info et d’autres quotidiens, cette société spécialisée dans la production d’engrais phosphatés a payé en 2022 près de 54 milliards de francs CFA aux fournisseurs locaux dont le nombre a presque triplé en 10 ans.

    L’étude réalisé par Price Waterhouse Coopers Advisory Sénégal, filiale du cabinet international Price Waterhouse Coopers a montré que la contribution des ICS au PIB du Sénégal tourne autour de 120 milliards de francs CFA, indique L’info.

    « Attaquées de toutes parts, les ICS se défendent et publient leurs états financiers. L’entreprise a réalisé un bénéfice record de 230 milliards FCFA en 2022 et plus de 500 milliards de francs CFA de chiffres d’affaires », renseigne de son côté le quotidien Enquête. 

    « Les ICS brillent de mille feux », renchérit le quotidien L’As, en évoquant les résultats de la même étude réalisée par le cabinet Price Waterhouse Coopers. Le journal note que les responsables des Industries chimiques sénégalaises « ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et veulent continuer à booster l’économie sénégalaise ».

    Dans ce cadre, poursuit le quotidien L’As,  »ils prévoient de mettre en place une nouvelle usine de production d’acide phosphorique » dont le coût est estimé à 240 milliards de francs CFA.

    Le quotidien L’As revient sur la  »bataille juridique » pour la réforme du Code de la famille, devenue une nécessité aux yeux des militants de la cause féminine, qui dénoncent le cadre juridique actuellement en vigueur, lequel  »laisse les femmes, en particulier les mères divorcées et célibataires, dans une situation de vulnérabilité et d’impuissance […] ».

    BK/FKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques fortement en vue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques fortement en vue

    Dakar, 5 fév (APS) – Les sujets politiques, marinés à la sauce judiciaire, semblent damer le pion à toute autre thème d’actualité dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.

    Plusieurs journaux, dont Sud Quotidien, reviennent largement sur une éventuelle levée de l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre et député Amadou Ba. Cette rumeur circule depuis quelques jours dans les médias.  

    Amadou Ba  »n’est pas encore officiellement convoqué par la justice. Mais son nom figurerait sur la liste d’anciens dignitaires du régime qui sont dans le viseur de la justice ». Cela a suffi à ses partisans et soutiens pour dénoncer  »une instrumentalisation de la justice » et une  »chasse aux opposants », écrit Walfquotidien.

    « Face à la presse, mardi 4 févier 2025 », La Nouvelle responsabilité, coalition formée autour de l’ancien Premier ministre, « a dénoncé une ‘tentative manifeste de liquidation politique’ de son patron avant d’annoncer une tournée nationale dans les prochains jours pour s’adresser aux Sénégalais », rapporte Sud Quotidien.

    L’As évoque des « tirs de barrage des amis »  du chef du gouvernement de l’ancien président Macky Sall. Le journal souligne que pour ses camarades, une éventuelle demande de levée de l’immunité parlementaire d’Amadou Ba constitue une « manœuvre politique visant à écarter un futur adversaire à la présidentielle de 2029 ».

    Le quotidien Enquête, citant « des sources proches du dossier », donne un peu plus de consistance à cette rumeur, en soulignant cependant que « le juge n’est pas sur la même longueur d’onde que le parquet sur ce dossier ».

    « En clair, ajoute cette publication, la levée de l’immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara risque de recevoir une fin de non-recevoir de la part du juge en charge du dossier ».

    Il n’empêche. Les partisans de l’ancien Premier ministre « ont décidé de prendre les devants pour assurer la défense de leur leader » et faire face, avec en tête l’ancien ministre Cheikh Oumar Anne, signale le quotidien Les Echos.

    « La Nouvelle responsabilité, vent debout », peut-on lire sur le même sujet à la une du quotidien Source A. Et ce journal de citer les déclarations de l’ex-ministre Moïse Sarr, selon qui Amadou Ba, en 33 ans de carrière dans l’administration sénégalaise, « n’a jamais été cité dans un quelconque scandale ».

    Il ajoute qu’en conséquence, « tous les militants et sympathisants [de l’ancien Premier ministre] d’ici et de la diaspora se sont mobilisés pour faire face » à une éventuelle procédure visant la levée de l’immunité parlementaire de leur leader politique.

    Comme un dossier pouvant en cacher un autre, L’Observateur affirme que la justice « resserre son étau » autour du député Farba Ngom, dont l’immunité parlementaire a été déjà levée dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent portant sur quelque 125 milliards de francs CFA.

    Le député-maire des Agnam, dans la région de Matam (nord), se trouve « suspendu à une convocation imminente ». Ce document, « arrivé hier mardi au Parquet du pool judiciaire financier », ouvre la porte aux auditions dans cette affaire, selon L’Observateur.

    Le journal assure que « plus aucun obstacle ne s’oppose à l’audition du député-maire des Agnam qui pourrait faire face au magistrat instructeur dans les prochains jours, voire les prochaines heures ».

    Dans ce contexte, Walfquotidien fait état d’un « essoufflement des opposants et activistes ». « Malgré la crise économique et malgré le chômage des jeunes avec comme conséquence directe la migration irrégulière, le tandem Diomaye/Sonko continue de bénéficier d’un capital sympathie », écrit le journal.

    Le Quotidien et Source A relaient la déception de certaines familles de personnes impactées par les violences politiques enregistrées au Sénégal de 2021 à 2024. « La complainte des oubliés de l’assistance de l’Etat », titre le premier de ces deux journaux.

    La mesure d’indemnisation annoncée par le gouvernement  »continue de soulever controverses et polémiques, du fait d’une sélection qui met à l’épreuve d’autres impactés par ces évènements », constate Le Quotidien, avant d’ajouter : « Pour l’instant, aucune compensation n’a été proposée aux gérants de stations-service, qui ont vu leurs matériels de service cassés et brûlés par des pillards ». 

    Les vendeurs, les banquiers et les grandes surfaces n’ont pas non plus été approchés pour bénéficier d’une compensation, ajoute le journal. Source A donne la parole à l’épouse de l’ancien procureur Alioune Ndao, mère d’un « ex-détenu politique », « déléguée pour porter la colère » de familles concernées.

    Selon Sokhna Ndèye Diop Diaratoulakh, communément appelée Ya Seyda, les  »détenus politiques », les personnes concernées  »s’étaient battus pour un projet, mais pour …500.000 francs CFA », soit le montant de la compensation financière qu’elles sont appelées à recevoir.

    Le Soleil annonce que les angles ont été  »arrondis » entre la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN HLM) et le Syndicat professionnel des entrepreneurs de BTP au Sénégal, au sujet d’un projet de 25.000 logements qui aurait été attribué à des entreprises étrangères.  »Je ne privilégierai jamais une entreprise étrangère », assure à propos Bassirou Kébé, directeur général de la SN HLM, dont les propos sont cités par le journal.

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dissèquent les conséquences de la suspension de l’aide publique américaine

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dissèquent les conséquences de la suspension de l’aide publique américaine

    Dakar, 4 fév (APS) – La décision de la nouvelle administration américaine de suspendre l’aide publique de son pays compte parmi les sujets les plus en exergue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne dont plusieurs titres reviennent sur l’impact de cette nouvelle sur les projets de développement du Sénégal.

    Selon Sud Quotidien citant le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, un projet de l’Etat du Sénégal, financé par les Etats-Unis d’Amérique, « à plus de 500 millions de dollars (plus de 300 milliards de francs CFA), fait partie du lot des programmes impactés par le gel de l’aide publique américaine décidé par Donald Trump ».

    Cette décision « ne manque pas d’impacter le Sénégal », a souligné Sud Quotidien. Les « coupes sombres » décidées par le président américain concernent « de nombreux projets portant sur la santé ou le développement de l’agriculture », note le journal Le Quotidien.

    Il insiste sur « le gel d’un programme américain du Millenium Challenge Account (MCA) qui concerne le financement de l’électrification, d’un montant d’environ 316 milliards FCFA (500 millions de dollars) ».

    « Lutte contre le terrorisme, santé, industrie extractive, électricité…Trump chamboule tout et met plusieurs organisations – publiques et privées – dans l’embarras », fait observer le quotidien Enquête.

    « Même s’il dit militer pour une politique souverainiste, le Premier ministre Ousmane Sonko regrette le blocage de près de 316 milliards de francs destinés à des programmes courants », relève Walfquotidien.

    « Nous ne nous développerons jamais avec l’aide extérieure »

    Source A évoque le même sujet. « Coup dur pour notre électricité », titre ce quotidien à sa une avant de rapporter des déclarations du chef du gouvernement sénégalais. « A travers l’appui sur l’électricité, explique Ousmane Sonko, nous recevions plus de 500 millions de dollars, soit plus de 319 milliards de francs CFA […] », avance-t-il.

    Avec la décision prise par le président américain de suspendre le programme pour une durée de trois mois, « nous avons tout perdu […] », ajoute Ousmane Sonko. Mais le Premier ministre semble écarter dans le même temps tout fatalisme. « Nous ne nous développerons jamais avec [l’aide extérieure] », assène-t-il à la une du quotidien L’info.

    Dans des propos relayés par le quotidien 24 Heures, il pointe « la nécessité de mobiliser les ressources locales, d’encourager l’industrialisation et de renforcer les capacités nationales pour ne plus dépendre des aides étrangères ».

    Si l’on en croit l’économiste Pape Demba Thiam, cité par le même journal, les choses risquent de se compliquer pour « beaucoup de dirigeants-bureaucrates-politiciens occidentaux et africains », « prisonniers d’un système économique qui ne pense plus et n’a plus les moyens de se penser ». 

    « Un désastre pour leurs populations, parce que Donald Trump est un redoutable stratège, Ceux qui essaient de le peindre en ‘farfelu’, n’ont jamais rien compris des nouvelles dynamiques géostratégiques du 21e siècle », alerte cet économiste.

    Selon Walfquotidien, les « dégâts d’une guerre commerciale » que mènerait Trump pourrait toucher également le pétrole sénégalais, d’autant que les Etats-Unis vont faire les possibles pour baisser ou faire baisser les prix des produits pétroliers dont ils sont grandement dépendants.

    « Niveler les conditions d’accès à l’eau potable »

    Pour le reste de l’actualité, Source A signale que la question de l’indemnisation des personnes considérées comme des victimes des violences politiques enregistrées au Sénégal entre 2021 et 2024, continue de diviser jusqu’au sein de l’Assemblée nationale.

     »Indemnisation ou assistance, l’argent qui sera distribué aux ex-détenus et autres familles des personnes décédées » suite à ces violences,  »divise le Parlement sénégalais », fait remarquer Source A, évoquant les  »avis divergents » des députés sur la question.

    L’info pointe en particulier  »la charge foudroyante » du député Mbaye Dione de l’opposition, lequel  »s’est joint au concert de désapprobation, en publiant un texte au vitriol.  »Levée de boucliers », peut-on aussi lire, sur le même sujet, à la une du quotidien L’As.

    La décision du gouvernement d’accorder une enveloppe de 5 milliards de francs CFA en guise d’assistance  financières aux ex-détenus et autres victimes des manifestations politiques de la période 2021-2024  »semble souiller la loi d’amnistie souhaitée par [le Premier ministre Ousmane] Sonko et Cie », écrit L’As.

    Le Soleil s’intéresse aux investissements engagés par l’Etat dans le domaine de l’hydraulique, à travers le Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, dont la deuxième phase des travaux a été lancée par le Premier ministre, hier lundi, dans le département de Kébémer.

     »L’eau de l’équité », affiche le quotidien Le Soleil, selon lequel ce projet d’approvisionnement en eau  »vise à niveler les conditions d’accès à l’eau potable entre le milieu rural et le milieu urbain ».

    BK/FKS/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’indemnisation des victimes des manifestations politiques, sujet de débat

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’indemnisation des victimes des manifestations politiques, sujet de débat

    Dakar, 3 fév (APS) – Le débat suscité par la décision des autorités d’accorder des compensations financières à des citoyens considérés comme des victimes des violences politiques enregistrées au Sénégal entre 2021 et 2024 fait partie des sujets les plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

    « De chèques et des questions », titre bien à propos le journal Le Quotidien, qui relaie l’opinion selon laquelle l’Etat devrait passer par la voie judiciaire « pour procéder à l’indemnisation des victimes des violences politiques de mars 2021 à février 2024 ».

    L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème par exemple, dont les propos sont repris par Le Quotidien, fait partie des personnalités qui défendent cette position. Il observe que « le soutien à un homme politique ne doit pas faire bénéficier des privilèges de nature à rompre l’égalité des citoyens devant la loi ».

    Le député Abdou Mbow de l’opposition, cité par le même journal, pose une question qui peut fâcher : « Pourquoi n’indemniser que ceux qui ont soutenu [Ousmane Sonko, l’actuel Premier ministre alors leader de l’opposition], avec l’argent de tous les Sénégalais ? ».

    « Les casseurs indemnisés, les FDS zappées »

    Le député Amadou Ba du parti Pastef au pouvoir répond, par le même canal, à toutes ces interrogations. « Les familles endeuillées [suite aux violences politiques de 2021-2024] vont recevoir une assistance, pas une indemnisation », tient-il à préciser.

    Mais rien n’y fait, « tous râlent », constate Source A. « Le Sénégal pays des paradoxes », titre Tribune avec de l’ironie, avant de préciser sa pensée : « Les casseurs indemnisés, les FDS blessés lors [de ces violences politiques] zappées, les investisseurs oubliés », mentionne le journal.

    Le quotidien L’info note que « aussi bien dans la forme que dans le fond, les mesures du gouvernement sont contestées [sur cette question], par des victimes, notamment des ex-détenus, ainsi que des acteurs politiques et de la société civile ».

    « Les FDS, les parents pauvres », affiche le quotidien Enquête avec une petite pensée pour la situation des forces de défense et de sécurité. « Souvent présentées comme les mauvais et les méchants, les hommes de main de politiciens sans foi ni loi », policiers et gendarmes « prennent de plus en plus la parole et laissent apparaître leur galère et leur amertume », écrit le journal.

    Dans ce contexte, Vox Populi pointe un « défi titanesque » que l’opposition est appelée à surmonter, à savoir « fédérer ses différentes sensibilités au sein d’un front pour faire face au régime Pastef », le parti au pouvoir. Source A évoque sur cette question la position du dernier Premier ministre de l’ancien président Macky Sall. « Le ‘oui, mais’ de Amadou Ba et Cie », lit-on à sa une.

    « Le vol de bétail nourrit la criminalité »

    Le Soleil et Walfquotidien reviennent sur la décision du chef de l’Etat d’observer une pause dans l’organisation de la Journée nationale de nettoiement « Setal Sunu Rew », qui se déroule le premier samedi de chaque mois.

    Bassirou Diomaye Faye, présidant la 9e édition ce samedi à Guédiawaye, dans la grande banlieue dakaroise, « a annoncé qu’une réflexion est en cours pour avoir un nouveau format dans l’organisation de cette initiative », rapporte Le Soleil.

    « Diomaye range son balai », titre Walfquotidien. « Pause des journées Setal Sunu Rew. Après neuf mois, les nouvelles autorités, flairant sans doute l’enthousiasme décroissant des populations, ont décidé de suspendre ces coups de balai présidentiels qui cherchaient à prêcher par l’exemplarité », peut-on lire dans les colonnes de cette publication.

    Le quotidien Les Echos révèle, concernant le départ des troupes françaises présentes au Sénégal, que « trois emprises ont déjà été vidées », sachant que tous les militaires français doivent quitter le pays « en septembre au plus tard ».

    Sud quotidien ouvre sur « le cercle vicieux » du vol de bétail, un phénomène « à l’origine de pertes annuelles estimées à 2 milliards de FCFA », qui « alimente la commercialisation incontrôlée de la viande destinée à la consommation ». Il « nourrit également la criminalité dans la sous-région minée par une insécurité grandissante », informe le journal.

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’Appel des Layènes et l’assistance aux victimes des évènements survenus entre 2021 et 2024

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’Appel des Layènes et l’assistance aux victimes des évènements survenus entre 2021 et 2024

    Dakar, 1er fév (APS) -La  cérémonie de clôture de la 145ème  édition de l’appel des Layènes et l’assistance aux victimes des évènements survenus au Sénégal entre 2021 et 2024 occupent une large place dans les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    L’As revient sur les propos du porte-parole de la famille Layène, Mamadou Laye Lamine Laye, qui a déclaré que  »l’Etat n’a pas rempli ses obligations envers » eux lors de la célébration de la 145é édition de l’Appel de Seydina Limamoulaye.

    ‘’Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation et d’engagement dans l’organisation de l’Appel. Ce qui fait qu’elle n’a pas jamais tendu la main. Certes l’Etat n’a pas rempli ses obligations envers nous. Nonobstant l’absence de son soutien, nous avons réussi notre Appel’’, a dit le porte-parole dans ses propos relayés par le quotidien L’As.

    L’Observateur se fait également écho de la déclaration du responsable religieux:  »malgré l’absence du soutien de l’Etat, l’Appel s’est fait ».

    Sud Quotidien souligne de son côté que le porte-parole de la famille des Layènes a insisté sur  »le culte du travail afin d’asseoir le développement du pays’’.

    Dans son discours de clôture de la 145 édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, Mamadou Lamine Laye a également invité la classe politique à  »se mettre au travail et d’éviter le bavardage », rapporte Sud.

    Lors de cette cérémonie officielle, le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, venu représenter l’Etat, a déclaré que  »le message de paix et de solidarité que Seydina Limamou Laye a porté doit guider nos pas’’, a rapporté L’Info.

    WalfQuotidien souligne que  »le ministre de l’Intérieur a salué l’esprit de paix qui anime les layènes traduisant, selon l’autorité, par le +blanc, symbole de la pureté et de la paix+.

    Le même journal évoque l’indemnisation des victimes des violences politiques et annonce ‘’dix millions de francs à chaque famille de personne décédée’’.

     »C’est le bulletin d’information et de communication du gouvernement (Big) qui donne l’information. Le ministre de la Famille et des Solidarités annonce de nouvelles mesures pour les +ex détenus et autres victimes+ des événements survenus au Sénégal entre 2021 et 2024. Un montant de 10 millions de francs Cfa sera octroyé à chaque famille de personne décédée », écrit Walf.

    Selon Le Quotidien,  »L’Etat sort ses chèques’’, précisant que ‘’10 millions seront versés aux familles de chacun des 79 décédés’’.

    Dans le journal, la ministre de la Famille et des Solidarités a déclaré que  »l’Etat va octroyer un  montant de 10 millions de FCFA à chaque famille de personne décédée assorti de l’admission des orphelins mineurs au statut de pupilles de la Nation, en plus de l’enrôlement dans les programmes sociaux’’.

    Le Soleil signale que  »chaque famille de personne décédée lors des évènements politiques entre 2021 et 2024 va percevoir 10 millions de francs assortie de l’admission des enfants mineurs des disparus au statut de pupilles de la Nation ». Selon L’Info,  »le gouvernement sort son chéquier’’.

    SKS/OID