Catégorie : Revue de Presse

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la candidature de Amadou Ba et la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la candidature de Amadou Ba et la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales

    Dakar, 13 mars (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS s’intéressent largement à la candidature d’Amadou Ba, qui a dû écourter sa campagne, mardi, pour rencontrer Macky Sall, et la perspective de la réintégration de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales.

    ‘’Entre mystère, doute et cacophonie, le déroulement de la campagne du candidat officiellement désigné par le pouvoir a fini de semer un autre suspense dans le suspense de cette Présidentielle. Mieux, Amadou Ba, en pleine mobilisation à l’intérieur du pays, hier, a été invité à rappliquer d’urgence à Dakar pour une rencontre avec le Président Macky Sall. Une audience qui suscite des commentaires les plus fous’’, rapporte le quotidien Bës Bi qui affiche à la Une : ‘’Campagne de déstabilisation’’.

    ‘’Amadou se Ba seul’’, dit Le Quotidien, soulignant que le candidat, lâché par l’Alliance pour la République (APR) a été rappelé à Dakar ‘’pour concertation avec Macky Sall’’. En conséquence, les étapes de sa campagne à Louga et Saint-Louis ont été annulées.

    EnQuête parle de ‘’fortes pressions sur Amadou Ba’’. ‘’Amadou Ba a écourté hier sa campagne pour rallier la capitale. Il a eu une entrevue avec le chef de l’Etat, dans la nuit. Le candidat fait face à un boycott des responsables de l’APR qui ne mouillent pas le maillot. Des audios vicient l’atmosphère’’, écrit le journal.

    Le Témoin précise que ‘’contrairement à ce qui a été dit hier, Amadou Ba n’a pas été convoqué par le président de la République. C’est lui qui a demandé à être reçu par ce dernier pour solliciter son soutien’’.

    Vox Populi parle de ‘’vent de dégel entre Macky Sall et Amadou Ba’’’’ et annonce que ‘’le président va siffler la fin de la récréation et renouveler son soutien’’ au candidat de Benno Bokk Yaakaar.

    L’Observateur relève que ‘’la journée d’aujourd’hui sera décisive dans les relations entre Macky Sall et son candidat (…)’’. ‘’Un tête à tête entre les deux hommes devrait faire tourner la page de la crise. Dans un sens ou dans un autre. Pour le moment, le président fait face à une défiance ouverte de la part des cadres de son parti et d’alliés de la coalition’’, rapporte L’Obs.

    Les quotidiens ont également mis l’accent sur la décision de l’Etat du Sénégal de renoncer à son pourvoi devant la Cour suprême contre la décision du Tribunal d’instance de Dakar sur la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales.

    ‘’L’Etat renonce à son pourvoi’’, indique le Soleil qui écrit : ‘’L’Etat du Sénégal s’est désisté de son pourvoi devant la Chambre administrative de la Cour suprême, relatif à la décision du Tribunal hors Classe de Dakar, ordonnant l’annulation de la radiation de Ousmane Sonko et sa réintégration dans les listes électorales’’.

    Le journal estime que  »cet acte posé par l’Agent judicaire de l’Etat (AJE) est un grand pas pour la réhabilitation de Ousmane Sonko dans ses droits civiques et politiques’’.

    Pour Les Echos, le régime ‘’poursuit sa dynamique de pardon et de réconciliation’’. ‘’Après la loi d’amnistie votée à l’Assemblée nationale. Il restait le pourvoi de l’Agent judiciaire de l’Etat par rapport à l’ordonnance du juge d’instance de Dakar, Ousmane Racine Thione qui avait ordonné la réinscription du nom de Ousmane Sonko sur les listes électorales’’, rapporte le journal.

    Selon Libération, ‘’l’Agent judicaire de l’Etat abdique’’.

    AB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La fièvre électorale au menu des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La fièvre électorale au menu des quotidiens

    Dakar, 12 mars (APS) – Les journaux reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) sont à fond dans la fièvre électorale avec les promesses de campagne des candidats à la présidentielle du 24 mars, les scènes de violences et les assurances du tout nouveau ministre de l’Intérieur.

    Lancée samedi, la campagne électorale se poursuit sur toute l’étendue du territoire. Les 19 candidats sont à l’assaut des électeurs munis de leurs programmes et promesses.

    ‘’Les candidats entre piques et promesses’’, titre Les Echos, soulignant que Anta Bacacar Ngom demande aux ‘’18 autres candidats de dire ce qu’ils ont fait pour le pays, avec leurs propres moyens, comme nous’’. Amadou Ba de Benno Bokk Yaakaar promet de régler le problème de l’eau dans la zone de Mbacké tandis que Mahammad Boune Abdalllah Dionne propose la création d’’’une inter-coalition avec le bloc républicain et démocratique’’.

    Source A note que la coalition ‘’DiomayePrésident’’, maitresse de la rue, ‘’eu égard à sa capacité de mobilisation, a fait fort hier à Pikine, dans la banlieue de Dakar’’.

    ‘’Idrissa Seck, après sa rencontre avec le secteur informel, promet un soutien ferme de l’Etat envers ceux qui entreprennent. Amadou Bâ, accueilli par un monde fou à Mbacké, a promis ciel et terre aux populations de Mbacké : branchement de Touba au Lac de Guiers, emploi des jeunes, Banque du gouvernement, tout y passe’’, ajoute la publication.

    EnQuête parle d’’Opérations de séduction’’. ‘’Idrissa Seck promet un soutien conséquent au secteur informel. Aly Ngouille Ndiaye s’engage à redynamiser le secteur de la pêche. DiomayePrésident étale ses ambitions pour changer la gestion des ressources naturelles. Boubacar Camara propose une éducation gratuite pour les enfants de 6 à 25 ans’’, écrit le journal.

    Dans cette valse de promesses, la violence aussi ‘’bat campagne’’, ironise Le Quotidien évoquant des échauffourées entre militants de l’Alliance pour la République (APR) et ceux de la coalition ‘’DiomayePrésident’’. ‘’Après les Parcelles Assainies, Pikine prend le relais’’, dit le journal.

    Mais le quotidien Bës Bi constate qu’entre candidats issus de la coalition ‘’Yewwi askan wi’’, il n’y a ‘’pas de scènes de pugilat d’ordre politique depuis le démarrage de la campagne’’. ‘’Ils sont comme liés par un pacte de non-agression inspiré des termes de la charte de cette coalition. Malick Gakou, Déthié Fall, Diomaye Faye (épaulé par Habib Sy et Cheikh Tidiane Dièye) font du tous contre Amadou Ba’’, note le journal.

    Selon Vox populi, Makhtar Cissé, le nouveau ministre de l’Intérieur ‘’rassure sur le strict respect des règles du  jeu en tant que garant de la paix et de l’ordre public’’.

    Intervenant lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur Sidiki Kaba, promu chef du gouvernement, il a invité ‘’les différents états-majors politiques en compétition à s’abstenir de tout acte, propos ou comportements violents en ne s’affrontant que sur le terrain des idées et des programmes qui les soutiennent’’.

    Libération rapporte que ‘’le matériel électoral a été déjà déployé’’.

    AB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le démarrage de la campagne électorale à la Une des quotidiens 

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le démarrage de la campagne électorale à la Une des quotidiens 

    Dakar, 11 mars (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) se font largement écho du démarrage, sur fond de violence, de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 mars 2024.

     »Le Sénégal a vécu ce week-end le démarrage de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain. Plusieurs candidats sur les 19 retenus par le Conseil constitutionnel avaient anticipé en démarrant leur campagne dans l’après- midi de la journée du samedi dernier. Dans leur course vers la magistrature suprême, ces divers candidats ont 14 jours pour convaincre les suffragants des Sénégalais’’, écrit Sud Quotidien qui affiche à la Une : ‘’14 jours pour convaincre’’.

    Selon Libération,  »les candidats (sont partis) à l’assaut des électeurs’’.

    Le quotidien EnQuête note qu’à peine ouverte,  »les coups commencent à pleuvoir entre les candidats ».

     »Amadou Ba candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar, brocarde une opposition insouciante et incompétente. Le candidat de Taxawou, Khalifa Sall charge la coalition Diomaye et ses soutiens. Idy sort de sa réserve et signe +Pacte+. Les candidats entre promesses et séduction’’, rapporte le journal, s’exclamant à la Une : ‘’Pas de quartier !’’.

    Vox Populi met en exergue  »les premiers heurts de la campagne’’, notamment aux Parcelles assainies où il y a eu des affrontements entre ‘’Diomayistes et partisans d’Amadou Bâ’’.

    ‘’Le deuxième jour de la campagne a  été marqué par des scènes de violences d’une rare intensité à l’unité 7 des Parcelles Assainies de Dakar. Les endroits étaient le théâtre de violents affrontements entre des partisans du candidat de la majorité présidentielle, Amadou Ba, et ceux de l’opposant, le plus craint, Bassirou Diomaye Faye’’, écrit le journal.

     »Démarrage de la campagne sur fond de violences’’, déplore Bës Bi, qui écrit : ‘’Le top de départ de la campagne a été marqué, samedi et dimanche, par des scènes de violence. A la permanence du parti présidentielle, la réunion convoquée par Amadou Ba était le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et +marrons du feu+, agents de sécurité affiliés à l’Apr. Alors qu’en caravane dans les rues de Dakar, Khalifa Sall et ses compagnons se sont heurtés à des jets de pierres. Ou encore hier, des affrontements entre militants de Benno et de Diomaye Président’’.

    Selon Source A,  »des affrontements qui ont eu lieu au quartier Rebeuss de Dakar entre Khalifistes et patriotes ont fait des blessés de part et d’autre sans compter les dégâts matériels. Hier aussi des affrontements ont eu lieu entre les éléments de la sécurité du candidat Amadou Ba et des jeunes de la coalition Bassirou Diomaye Faye’’.

    ‘’Démarrage de la campagne sur fond de violences’’, dit Bës Bi, qui écrit : ‘’Le top de départ de la campagne a été marqué, samedi et dimanche, par des scènes de violence. A la permanence du parti présidentielle, la réunion convoquée par Amadou Ba était le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et +marrons du feu+, agents de sécurité affiliés à l’Apr. Alors qu’en caravane dans les rues de Dakar, Khalifa Sall et ses compagnons se sont heurtés à des jets de pierres. Ou encore hier, des affrontements entre militants de Benno et de Diomaye Président’’.

    WalfQuotidien note que ‘’Pastef fait carton plein’’. ‘’La coalition DiomayePrésident a démarré sa campagne électorale par un méga meeting au terrain Acapes des Parcelles assainies. Un rassemblement qui s’est mué en une démonstration de force politique du parti dissous et ses alliés. Un véritable raz-de-marée humain au cours duquel militants et alliés ont réaffirmé leur détermination à élire le candidat Diomaye Faye’’, écrit la publication

    AB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux commentent le dernier remaniement

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux commentent le dernier remaniement

    Dakar, 9  mars (APS) – La livraison des quotidiens de ce samedi revient largement sur la nouvelle équipe gouvernementale dont la composition a été rendue publique vendredi par le Premier ministre, Sidiki Kaba.

    Le nouveau gouvernement de 34 ministres est marqué essentiellement par cinq départs et trois retours ainsi que la fusion de certains départements ministériels comme l’Economie et les Finances, l’Education nationale et l’Enseignement supérieur.

    Les quotidiens se sont notamment attardés sur le retour de Mankeur Ndiaye aux Affaires étrangères et l’arrivée de Mouhamadou Makhtar Cissé au ministère de l’Intérieur en charge de l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain.

    « De 39 à 34 ministres, Macky compresse son dernier gouvernement », titre à sa une Vox Populi.

    Le journal le Quotidien analyse pour sa part « les dernières cartes de Macky »,  en faisant allusion à la nouvelle équipe gouvernementale et relevant en manchette que « les proches d’Amadou [ont été] virés ».

    La même publication constate que « les partis de gauche sont hors du gouvernement ». De même fait-il observer que « les partisans du report (de la présidentielle) sont renforcés, avec la création de super ministères ».

    Le journal L’Obs analyse « les calculs derrière ce remaniement », en relevant « un coup de balai » pour l’ancien Premier ministre. Il relève que les ministres qui lui sont proches  « sont écartés ».

    Le Soleil a ouvert ses colonnes au Premier ministre Sidiki Kaba qui dévoile « les priorités de son gouvernement dont une bonne organisation de l’élection présidentielle ».

    Le journal Enquête dresse le portrait du nouveau ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation de la présidentielle, décrit comme un « réformateur, travailleur et post-moderne ».

    Précédemment directeur de cabinet du président de la République, il a été nommé vendredi ministre de l’Intérieur, en remplacement de Sidiki Kaba qui a hérité de la Primature, après le départ d’Amadou Ba, candidat de la coalition BBY à l’élection présidentielle du 24 mars prochain.

    Un « inspecteur général d’Etat pour organiser la présidentielle » écrit à son tour Vox Populi.

    Mouhamadou Makhtar Cissé aura la charge de l’organisation de l’élection présidentielle dans « des conditions tumultueuses et stressantes, du fait du temps très court et de la demande insistante de la société civile, d’une bonne partie de l’opposition  et des candidats pour qu’une personnalité neutre soit nommée à la tête du ministère de l’Intérieur chargé de l’organisation de l’élection », commente le même journal.

    « Nommé au ministère de l’intérieur, Makhtar Cissé hérite de la patate chaude », renchérit WalfQuotidien.

    SMD/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La date de démarrage de la campagne à la présidentielle, un des sujets en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La date de démarrage de la campagne à la présidentielle, un des sujets en exergue

    Dakar, 8 mars (APS) – L’intérêt des quotidiens parvenus vendredi à l’APS se trouve partagé à part presque égale entre l’annonce officielle du démarrage de la campagne pour la présidentielle prévue le 24 mars et la commémoration de la Journée internationale de la femme.

    Le Conseil constitutionnel s’étant accordé avec le président de la République pour la tenue du scrutin le 24 mars, la campagne électorale démarre samedi à zéro heure, annonce Le Soleil.

    Le journal relève que le Conseil constitutionnel, qui avait fixé la date de la présidentielle au 31 mars, finalement « s’aligne sur le président de la République pour l’organisation du scrutin à la date du 24 mars 2024″.

    « De la confusion à la délivrance », affiche L’Observateur en allusion à la crise politique suscitée au Sénégal par le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.

    « Du 20 janvier, date de la publication de la liste des candidats retenus pour la présidentielle au mercredi 6 mars où le président Macky Sall a choisi une nouvelle date pour l’élection, il y a eu plusieurs décisions ou initiatives qui ont fait craindre le pire », écrit le journal.

    Dans cet intervalle de quelques semaines, « l’on est passé par plusieurs émotions. Plusieurs réactions. 4 morts », rappelle L’Observateur, en revenant dans le détail sur les évènements ayant conduit à cette crise politique.

    Le chef de l’État avait annoncé le 3 février dernier l’abrogation du décret convoquant les électeurs aux urnes, le 25 février, à moins de 24 heures du démarrage de la campagne électorale.

    Macky Sall avait invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais à l’encontre de deux membres du Conseil constitutionnel, après le rejet du dossier de candidature de Karim Wade – le candidat du PDS – pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    « Quinze jours pour convaincre »

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Le 16 février, dans un communiqué, le chef de l’Etat s’est engagé à pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités concernées à fixer la date de l’élection présidentielle.

    Il a ensuite organisé un dialogue national en prélude au choix de la date du scrutin.

    Les participants à cette concertation ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier, avant d’être reportée sine die.

    Ils proposent également que le président de la République sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, continue à diriger le pays jusqu’à l’élection de son successeur.

    Mais toutes ces préconisations ont été rejetées par le Conseil constitutionnel qui a maintenu sa dernière liste de candidats – arrêtée à 19 – et fixé la date de l’élection au 31 mars, avant de se rallier à celle choisie par le chef de l’Etat.

    Les quotidiens notent que le Conseil constitutionnel s’est aligné sur la date du 24 mars et annonce dans le même temps que la campagne électorale débute le 9 mars, avec « 3 mn par jour pour chaque candidat », comme précisé par Le Quotidien.

    « 15 jours pour convaincre », affiche à ce sujet le même journal, pendant que Vox Populi titre : « La présidentielle en 16 jours chrono ! ». Et le dernier quotidien nommé de signaler que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a réactualisé « sa décision du 31 janvier, fixant le temps d’antenne des candidats à l’élection présidentielle ».

    « Le pouvoir change de camp »

    « Le Conseil constitutionnel s’est rangé derrière la date du 24 mars. La campagne électorale débute le samedi 9 mars 2024 à 00 heure pour se terminer le vendredi 22 mars 2024 à minuit », précise le quotidien Libération.

    Mais à moins de 20 jours du scrutin, « il n’y a aucune lisibilité dans les agendas des candidats », estime le quotidien Enquête, avant d’ajouter : « En sus de l’effet de surprise, les candidats sont confrontés au défi des moyens et du temps ».

    Walfquotidien pointe lui la fin de mandat « difficile de Macky Sall ». « Les Sénégalais pensaient qu’il allait finir en beauté [avec sa décision de ne pas briguer un troisième mandat]. Mais ses derniers mois au pouvoir sont mouvementés. Macky Sall vit actuellement une fin de mandat difficile à cause de ses manœuvres visant à interrompre le processus électoral », résume ce journal.

    Malgré le poids de l’actualité politique, les quotidiens n’oublient pas de célébrer la gent féminine, en cette Journée internationale de la femme, à l’image de Sud Quotidien, qui titre : « Le pouvoir change de camp ». « Fabuleux destins des héroïnes de l’ombre », renchérit L’Observateur, lequel quotidien dresse le portrait de différents profils de femmes qui, à force de volonté, sont parvenues à arracher leur autonomie.

    Le Quotidien L’As ouvre sur la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ndiaye Ngom, décrite comme « un modèle de résilience et de performance ».

    Bés Bi Le jour fait focus sur les femmes de médias. « Voix précieuses », indique le journal à sa une, en revenant sur le parcours de Maïmouna Ndour, Absa Hane, Aminatou Diop, Annette Mbaye D’Eerneville, Nafissatou Diouf.

    L’Info donne la parole à Zahra Iyane Thiam, une femme politique fort remarquée au sein du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, là où Kritik’ revient sur la condition des femmes dans les zones minières.

    Selon ce journal, dans le cadre du programme pour la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif (TRACES), le Forum civil organise, ce 8 mars, un atelier de renforcement de capacités sur le contenu local et l’autonomisation des femmes dans le secteur extractif.

    « Un prétexte » pour interpeller le coordonnateur du Forum civil « sur la situation des femmes dans les collectivités minières. Plaidant pour moins de festivités et davantage d’actions, Birahim Seck n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour décrire, lamentablement, les conditions des femmes dans les zones minières », selon le journal.  

     

    BK 

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent sur les derniers rebondissements du processus électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent sur les derniers rebondissements du processus électoral

    Dakar, 7 mars (APS) – La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite notamment des derniers « rebondissements » du processus électoral, le Conseil constitutionnel ayant imposé la tenue de la présidentielle avant le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin de mandat du président Macky Sall.

    Les juges constitutionnels, saisis par le président sortant pour avis, « n’ont pas donné une suite favorable aux conclusions du Dialogue national tenu les 26 et 27 février derniers ».

    Cette concertation devait notamment fixer une nouvelle date pour la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier avant d’être reportée sine die, une décision du président Sall qui a plongé le pays dans une crise politique.

    Les participants au Dialogue national avaient proposé au chef de l’État de convoquer par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

    Les sept « sages » ont donc rendu leur avis sur ces propositions en rejetant « en bloc la date du 2 juin retenue ainsi que le réexamen de la liste des candidats de même que l’avis concernant l’alinéa 2 de l’article 36 sur la continuité de l’Etat », rapporte Le Soleil.

    Le Conseil constitutionnel « va se ranger sur la date du 24 mars »

    « Le Conseil constitutionnel est resté droit dans ses bottes, rejetant les principales conclusions du Dialogue national », constate L’info. « Les 7 intransigeants », affiche Bés Bi Le Jour en parlant des juges constitutionnels et de leurs dernières décisions.

    Selon le journal Le Quotidien, la présidentielle devrait finalement se tenir le 24 mars prochain, suivant la nouvelle date fixée par Macky Sall.  »Le président de la République veut par-là se conformer aux décisions du Conseil constitutionnel. Qui lui impose la tenue du scrutin avant le 2 avril », écrit ce journal.

    « Alors que Macky Sall propose le 24 mars », le Conseil constitutionnel « a fixé la date du 1er tour au 31 mars », note le quotidien Enquête, selon lequel les sept  »sages », finalement, pourraient « se ranger sur la date du 24 mars ».

    Il reste que ce mercredi 6 mars 2024  »sera une date gravée dans la mémoire des Sénégalais, avec l’adoption de la loi d’amnistie, le rejet des propositions du Dialogue national par le Conseil constitutionnel et la fixation de deux dates pour le scrutin présidentiel : les 24 et 31 mars 2024″, ajoute Enquête.

    « Le Conseil consacre la crise », souligne d’abord le quotidien L’As à sa une, avant d’ajouter que les sept  »sages » ont « finalement pris acte de la décision du président Macky Sall d’organiser le scrutin » le 24 mars prochain. 

    « C’est fini ! », affiche Walfquotidien. « Game over ! » (La partie est terminée), renchérit Sud Quotidien, pour dire que le Conseil constitutionnel « siffle la fin de la récréation ».

    Un « grand chamboule-tout »

    L’Observateur précise qu’une décision du Conseil constitutionnel est « attendue aujourd’hui pour se conformer au 24 mars », la date fixée par le président Macky Sall pour la tenue de la présidentielle. « Le Conseil s’aligne sur le 24 mars […] », relève à son tour Bés Bi Le Jour.

    « Aux urnes le 24 mars en plein carême et en plein ramadan », indique Les Echos, pendant que Vox Populi évoque un « grand chamboule-tout », au sujet la date de la présidentielle, de la dissolution du gouvernement et du vote de la loi d’amnistie.

    « Remue-ménage au sommet », note Libération, avant de signaler que le président Sall  »prend acte » des dernières décisions du Conseil constitutionnel et dissout le gouvernement.

    Le vote de la loi d’amnistie portant sur les soubresauts politiques survenus entre février 2021 et février 2024 est l’autre sujet majeur traité par la livraison du jour des quotidiens.

    Avec cette loi, les délits présumés d’hier sont « effacés », « les geôles vidées de leurs détenus politiques », « une indemnisation brandie comme sucette pour les victimes et leurs familles », détaille Source A.

    « Malgré la pertinence de l’exposé des motifs qui renseigne [sur] des attentes nourries par l’initiative présidentielle de tourner une page sombre de la vie récente de notre nation, l’urgence n’est pas pour les populations de sécher les larmes », avance le quotidien Kritik’. 

    Et d’ajouter : « Les victimes, les familles éplorées, les Sénégalais en masse demandent que justice soit faite sur trois années de folie meurtrière d’une classe politique qui a touché le fond. Les députés n’auraient jamais dû tremper dans la +mare de sang+ ».

    « C’est parce qu’il y a eu des faits extrêmement graves qu’on demande une amnistie », répond le garde des Sceaux, ministre de la Justice, qui a défendu cette loi au nom du gouvernement. Le quotidien Tribune ne semble pas plus convaincu que cela, qui titre : « 86 morts entre 2021 et 2024, Macky s’offre une amnistie ». 

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La plénière de l’Assemblée nationale sur la loi d’amnistie à la une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La plénière de l’Assemblée nationale sur la loi d’amnistie à la une

    Dakar, 6 mars (APS) – L’édition de mercredi de la presse quotidienne constate les suspicions et l’absence de consensus entourant le débat sur le projet de loi d’amnistie, jusqu’au sein des députés appelés à voter ce texte portant sur des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, au Sénégal comme à l’étranger, en lien avec des manifestations ou ayant des motivations politiques.

    « Vote aujourd’hui du projet d’amnistie : polémiques, tensions et calculs », résume Vox Populi. « Le pays est divisé, les députés de l’ex-Pastef dos au mur », souligne Les Echos, en allusion au fait que ce projet, s’il est voté, devrait bénéficier à l’opposant Ousmane Sonko, en détention depuis juillet dernier et empêtré dans des affaires judiciaires qui assombrissent son horizon politique.

    De fait, s’ils disent n’avoir pas été demandeurs d’une amnistie pour leur leader, les députés de l’ex-Pastef se sont abstenus lors de l’examen du texte en commission parlementaire, alors que les députés membres de Taxawu, l’autre pôle de l’opposition, ont voté non à ce projet.

    « De la radicalité à la neutralité », relève Walfquotidien en revenant sur la situation de l’ex-Pastef, dont les députés  »se sont abstenus à la surprise générale », lors de l’examen du texte par la commission des lois de l’Assemblée nationale.

    Walfquotidien ne se fait pas prier pour enfoncer le clou : « Neutralité suspecte de Pastef », alors même que les députés sont mis « face à leurs responsabilités », selon Sud Quotidien. Cette loi proposée par le chef de l’Etat « est fortement décriée par des familles des victimes des manifestations politiques de mars 2021 à nos jours qui parlent de stratagèmes pour soustraire de la justice des personnes qui ont tué ou commis des bavures », écrit le journal.

    « Un vote sur fond de suspicion », note le quotidien L’As, Source A faisant remarquer que le  »paradoxe » des députés de l’ex-Pastef peut s’expliquer « raisons inavouées ». Le journal ajoute que le vote de ce projet de loi « est une aubaine pour les détenus politiques qui ont assez souffert dans les prisons ».

    Il n’empêche que le président Macky Sall, à l’initiative de ce projet de loi dans une perspective de « réconciliation » et de « pacification » de l’espace politique sénégalais, se retrouve « seul contre tous », selon le journal Le Quotidien.

     »Un rejet du projet de loi d’amnistie par l’Assemblée. Un tel cas de figure pourrait se produire aujourd’hui, si les députés du PDS s’alignent sur une proposition de rejet du texte par leurs collègues de Yewwi Askan Wi et de Taxawu, en plus de l’absence d’un bloc soudé et favorable à la loi au sein du groupe BBY » regroupant le pouvoir et ses alliés, écrit Le Quotidien.

     »La séance plénière de ce mercredi clarifiera les positions », note L’Observateur, tablant sur des « heurts de vérité » à l’Assemblée nationale. Les députés, censés représenter le peuple,  »brillent pour leur positionnement politique, et cette législature en cours n’échappe pas à la logique du vote de la majorité mécanique », analyse Tribune.

    « Naguère applaudisseurs et obligés de porter à l’aveuglette les instructions politiques du palais [de la République], les parlementaires sont désormais réduits aux tâches sombres, à la sale besogne quand il s’agit de poser des actes contre la volonté populaire », ajoute le même journal.

    BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue le projet de loi d’amnistie

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue le projet de loi d’amnistie

    Dakar, 5 mars (APS) – La mise en branle de la procédure parlementaire pour l’examen d’un projet de loi d’amnistie est le sujet le plus en vue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.

    Le chef de l’Etat,  »par décret signé le 1er mars », a  »ordonné la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi portant amnistie. Dans la foulée, la commission des lois va se réunir ce matin, à la suite de la réunion d’hier de la conférence des présidents [des groupes parlementaires] pour se pencher sur le texte qui va atterrir prochainement en séance plénière », écrit L’As.

     »L’Assemblée nationale saisie en procédure d’urgence » pour l’examen d’un projet de loi d’amnistie, annonce Libération.

    Le Quotidien précise que cette loi d’amnistie, si elle est votée, va couvrir « la période février 2021-février 2024 ».

    Sud Quotidien revient sur le contenu de ce texte, selon lequel « sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que les auteurs aient été jugés ou non ».

    Vox Populi, d’un ton caustique, renchérit : « La blanchisserie va nettoyer à sec ‘tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques… »

     »Quelle honte ! » s’exclame Tribune en parlant à ce sujet d’une  »immunité pour les politiciens ».  »Macky Sall chercherait-il à couvrir ses proches cités dans le recrutement de nervis armés ? » s’interroge le journal.

    Selon le quotidien Kritik’, ce projet de loi « vise l’apaisement du climat politique et social, le renforcement de la cohésion nationale, la consolidation du dialogue national mais aussi la réhabilitation de certains acteurs politiques en maille avec la justice ».

    « A qui profite le projet de loi d’amnistie ? »

    « Si elle est votée par l’Assemblée nationale, qui est saisie en procédure d’urgence, ajoute le journal, la loi de l’Etat s’appliquera sans égard de la plainte populaire sur les droits des victimes. » Ce qui va « enterrer les droits des victimes en effaçant des faits indélébiles dans la mémoire collective ».

    Bés Bi Le Jour s’interroge : « A qui profite le projet ? »

    Il évoque ensuite « une fenêtre de sortie pour l’éligibilité d’[Ousmane] Sonko », le principal opposant de Macky Sall, incarcéré depuis juillet dernier.

    « Ousmane Sonko pourra retrouver son éligibilité, si les députés adoptent le projet de loi portant amnistie des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024″, note Le Quotidien.

     »Macky rend à Sonko son éligibilité », affiche le quotidien EnQuête, selon lequel « l’affaire Sonko contre Mame Mbaye Niang », qui a valu à l’opposant la perte de son éligibilité,  »n’échappe pas au champ du projet de loi d’amnistie ».

    En mai dernier, un tribunal condamnait l’opposant à six mois de prison avec sursis, au terme d’un procès en appel pour diffamation. Il était accusé par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, de « diffamation, injures et faux ».

    De l’aveu même de ses avocats à l’époque, cette peine rendait inéligible Ousmane Sonko, qui a ensuite été condamné en juin 2023 pour « corruption de la jeunesse » par une chambre criminelle. Cette dernière l’avait acquitté des accusations de viols et menaces de mort.

    « Macky Sall lave à l’eau de Javel Sonko et Cie », reprend Les Echos, concernant le projet de loi d’amnistie soumis à l’Assemblée nationale, un texte de « tous les dangers », selon L’Observateur, dans la mesure où il contribue à affaiblir « la norme pénale ». Le journal cite un spécialiste du droit pénal.

    Il reste la Cour pénale internationale,  »l’autre obstacle », souligne WalfQuotidien. Des juristes interrogés par ce journal affirment que l’adoption du projet de loi d’amnistie des délits et crimes commis lors des évènements survenus entre 2021 et 2024  »ne peut [être un] blocage [pour] la Cour pénale internationale », si cette juridiction décide de plancher sur les violences politiques commises au Sénégal entre 2021 et 2024.

    « Macky Sall s’en remet aux sept ‘sages’ »

    Le Soleil, sur un tout autre sujet, annonce que le président de la République va demander au Conseil constitutionnel son avis sur les conclusions du dialogue national, dont le rapport lui a été remis lundi.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier, avant d’être reportée sine die.

    Ils proposent également que le président de la République sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, continue à diriger le pays jusqu’à l’élection de son successeur.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’État a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant les électeurs aux urnes, le 25 février.

    Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais à l’encontre de deux membres du Conseil constitutionnel, après le rejet du dossier de candidature de Karim Wade – le candidat du PDS – pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Le 16 février, dans un communiqué, le chef de l’Etat s’est engagé à pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités concernées à fixer la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé un dialogue national en prélude au choix de la date du scrutin.

    « Le président transfère le dossier aux sept ‘sages’ », note Le quotidien, concernant la décision du chef de l’Etat de saisir le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur la date du 2 juin proposée pour l’élection présidentielle.

    Il demande aussi l’avis de cette juridiction sur l’après-2 avril, la date marquant la fin de son mandat.

    « Macky Sall s’en remet à la sagesse des sept », écrit Bés Bi Le Jour. D’autres journaux abordent ce sujet, EnQuête parlant d’une  »saisine imminente du Conseil constitutionnel ».

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dans l’attente de la suite à donner au processus électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dans l’attente de la suite à donner au processus électoral

    Dakar, 4 mars (APS) – Les sujets politiques semblent définitivement installés dans les quotidiens, en lien avec les attentes, développements et contradictions nés de la non-tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier.

    ‘’Une semaine décisive’’, affiche à ce sujet le quotidien EnQuête en annonçant que le président sortant va recevoir ce lundi les conclusions du dialogue national qu’il a organisé pour déterminer la nouvelle date de la présidentielle et discuter des voies et moyens d’organiser une élection inclusive.

    ‘’Dans la foulée [de la réception des conclusions du dialogue national, Macky Sall] va saisir le Conseil constitutionnel des propositions’’ faites par les participants à cette concertation tenue les 26 et 27 février, annonce le quotidien EnQuête.

    Les participants ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

    Selon le quotidien EnQuête, la volonté de Macky Sall de quitter son poste le 2 avril, date de la fin de son mandat, ‘’risque de poser un vide juridique, car la Constitution n’a rien prévu concernant ‘l’absence définitive du titulaire du mandat présidentiel en cours, sans que son successeur soit élu’’’.

    ‘’Une semaine décisive pour la suite du processus électoral’’

    ‘’Une grande bataille juridico-politique risque d’éclater sur la notion de ‘vacance du pouvoir’ et la possible reprise du processus électoral’’, indique le même journal, pendant que Kritik’ s’attend à une ‘’bataille épistolaire entre le palais et le Conseil constitutionnel’’, pour déterminer ‘’la date et les modalités de la passation du pouvoir’’.

    ‘’Une semaine décisive qui pourra voir l’organe suprême retenir ou récuser les propositions [qui lui seront faites]. Dans tous les cas, ajoute le quotidien Kritik’, c’est le flou total et la décision [des juges constitutionnels] aura son pesant d’or sur la suite du processus électoral.’’

    Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’État a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant le corps électoral aux urnes, le 25 février.

    Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais à l’encontre de deux juges membres du Conseil constitutionnel, au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Wade, pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Le 16 février, dans un communiqué, le chef de l’État s’est notamment engagé à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé un dialogue national, préalablement au choix de la date du scrutin.

    ‘’Pro-Sonko et pro-Khalifa s’étripent violemment’’

    Selon le journal Le Quotidien, le président sortant se trouve désormais ‘’soumis à des pressions par une partie de ses proches qui le pousseraient à la démission afin de provoquer l’installation rapide du président de l’Assemblée nationale’’.

    ‘’C’est la meilleure stratégie pour provoquer la reprise intégrale du processus électoral et permettre de nouvelles candidatures’’ au sein de son parti, l’Alliance pour la République, rapporte le même journal en citant des proches de Macky Sall.

    Dans une interview publiée par Sud Quotidien, l’ancienne Première ministre Aminata Touré, une ex-alliée politique de Macky Sall, a fait part de son intime conviction que ‘’le président Macky Sall n’a pas envie de fixer la date de l’élection parce qu’il ne veut pas faire une passation de service avec son successeur’’.

    De nombreux quotidiens, dont L’As, reviennent sur le rassemblement tenu ce week-end à Dakar par le Front pour la défense de la démocratie, en vue de la tenue de la présidentielle avant le 2 avril prochain.

    Les organisateurs étaient bien partis ‘’pour réussir une belle manifestation. Sauf qu’une scène de pugilat est venue émailler [ce rassemblement]’’, écrit L’As, selon lequel les partisans des opposants Ousmane Sonko et Khalifa Sall ‘’s’étripent violemment’’.

    Une ‘’rude rivalité […] qui risque de disloquer la dynamique de l’opposition, qui cherche à réunir toutes ses forces pour faire face au pouvoir finissant de Macky Sall’’, souligne L’Observateur, Vox Populi rapportant, concernant le même sujet, que les altercations entre les deux camps ‘’ont poussé les forces de défense et de sécurité à disperser la foule par des tirs de gaz lacrymogènes’’.

    ‘’Les sauvageons de l’opposition gâchent la manif’’, titre L’Info, Tribune notant : ‘’Une opposition qui se déchire face à Macky Sall, qui consolide son jeu’’. ‘’Des mots aux projectiles’’, ‘’Taxawu et Pastef ravivent le feu de la violence’’, écrit WalfQuotidien en parlant de la rivalité entre partisans de Khalifa Sall (Taxawu) et ceux d’Ousmane Sonko (Pastef).

    Le Soleil, loin de tous ces sujets, revient sur le Forum des pays exportateurs de gaz, auquel Macky Sall a participé à Alger. ‘’Le Sénégal explicite sa stratégie’’, affiche le journal, avant de citer des déclarations du chef de l’État lors de cette rencontre au cours de laquelle il a plaidé ‘’pour une juste rémunération du gaz et une transition énergétique juste et équitable’’.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La presse crie son indignation après l’agression de Maimouna Ndour Faye

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La presse crie son indignation après l’agression de Maimouna Ndour Faye

    Dakar, 2 mars (APS) – L’indignation le dispute à la colère dans les colonnes des quotidiens sénégalais, ce samedi, au lendemain de l’agression dans la nuit de jeudi à vendredi de la présidente directrice générale de la télévision 7Tv, Maimouna Ndour Faye.

    Mme Faye, dont le pronostic vital n’est pas engagé, a été agressée près de son domicile au quartier Mamelles, à Dakar, après l’enregistrement d’une émission avec le député de la mouvance présidentielle, Farba Ngom.

    ‘’Maimouna Ndour Faye échappe à un meurtre’’, s’indigne Vox Populi, précisant que la victime a ‘’été poignardée devant chez elle’’. Le journal relève que le mobile de l’agression reste ‘’pour l’instant inconnue’’.

    ‘’Sauvagement blessée, la directrice de 7tv a reçu ‘’3 coups de couteau’’, indique pour sa part L’Observateur. Le quotidien du Groupe Futurs Médias (GFM), qui a recueilli des témoignages auprès d’anciens collègues et témoins des débuts de la journaliste, souligne que ‘’le mobile de l’agression laisse croire à une tentative d’assassinat’’.

    Selon le Soleil, ‘’le Président de la République, Macky Sall, a été le premier à condamner +cet acte de violence lâche et inexcusable’’. ‘’Aucune forme de violence ne saurait être tolérée et les responsables de cette agression devront répondre de leurs actes’’, a-t-il martelé sur le réseau social X (ex-Twitter).

    Sud Quotidien écrit en manchette que ‘’la liberté de presse [est] en danger’’.  Le quotidien du Groupe Sud Communication se fait l’écho de la réaction du président Macky Sall et de la levée de boucliers du CDEPS et de la classe politique. Il relève aussi que les organisations de défense des droits humains ‘’exigent une +enquête et un procès équitable contre l’auteur+’’.

    C’est l’’’indignation générale’’, constate le quotidien L’As, expliquant que ‘’journalistes, politiques et société civile élèvent la voix’’.

    ‘’Lâche et ignoble’’, condamne Enquête qui informe que ‘’l’enquête est entre les mains de la Section de recherches de Colobane’’. Il signale en outre que la journaliste a été auditionnée par les gendarmes.

    Libération confie que ‘’contrairement à certaines déclarations, [l’agresseur] s’est (…) emparé du sac de Maïmouna Ndour Faye’’. Le journal ajoute que le sac a été vidé de son contenu, à l’exception des pièces d’identité’’ et a été ‘’retrouvé par les gendarmes qui n’écartent aucune piste’’.

    ‘’Colère et incompréhension générale’’, évoque à son tour WalfQuotidien à propos de l’agression au couteau de la patronne de 7Tv, parlant d’une ‘’onde de choix’’ au siège de cette télévision.

    Bés Bi le jour évoque une barbarie, et rappelle que la patronne de 7Tv ‘’était en sursis’’ pour avoir été ‘’plusieurs fois menacée de mort’’.

    Le Quotidien, lui, appelle la victime à rester debout. ‘’Maïmouna, ne faiblit pas !’’, supplie-t-il, évoquant une condamnation unanime d’un acte+lâche et barbare+’’.

    Le même journal informe que le mouvement ‘’Y’en a marre’’ est opposée au projet de loi d’amnistie adopté mercredi dernier en conseil des ministres. ‘’Une +décision inattendue, non concertée et inopportune prise à la surprise générale+’’, selon le mouvement.

    L’info s’en fait lui aussi l’écho en titrant en une que ‘’Y’en a marre sonne la résistance’’.

    Evoquant le report de la présidentielle de 2024, WalfQuotidien indique en manchette que ‘’l’Ue (Union européenne] presse Macky’’. Le journal indique que son porte-parole lui ‘’demande’’ de ‘’tenir compte du fait que l’élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat présidentiel’’, conformément à une décision du Conseil constitutionnel.

    Sur un tout autre plan, le Soleil informe que le Sénégal vient d’intégrer le Forum des pays exportateurs de gaz. Le journal précise que son adhésion a ‘’eu lieu, vendredi 1er mars, à Alger, à l’issue d’une réunion ministérielle’’.

    ASG