Catégorie : Revue de Presse

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le drame de l’émigration irrégulière et le processus électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le drame de l’émigration irrégulière et le processus électoral

    Dakar, 1er mars (APS) – Le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis avec son lot de morts et les spéculations sur une reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’Etat sortant, sont au menu des quotidiens reçus vendredi à l’APS.

    Le Soleil met en exergue le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et note que ‘’le bilan macabre s’alourdit’’. Les recherches ont permis pour l’instant de retrouver 27 corps et 47 rescapés, dont plusieurs ressortissants de la sous-région, rapporte le journal.

    ‘’L’hécatombe se précise’’ avec un bilan de 26 morts, souligne de son côté Libération.

    Les quotidiens s’intéressent à une éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril.

    Le chef de l’Etat sénégalais a réaffirmé, jeudi, sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, correspondant à la fin officielle de son mandat, assurant que la date de son départ ‘’reste absolument ferme’’.

    ‘’Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois, je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat, le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme’’’, a déclaré Macky Sall sur X.

    Selon WalfQuotidien, ‘’l’annonce de départ du pouvoir de Macky Sall, le 02 avril prochain sans l’organisation de la présidentielle, crée un désordre institutionnel. Il s’agit, entre autres, du choix de celui qui doit assurer son intérim’’.

    Alors que Macky Sall ‘’persiste qu’il va partir, Sidiki Kaba dessine les scénarii de l’après 2 avril’’, indique Vox Populi. A en croire M. Kaba, ministre de l’Intérieur, si le président de l’Assemblée nationale assure la transition, ‘’il n’y a plus de droits acquis, plus de 19 candidats, donc tout le processus va reprendre’’.

    L’As relève que ‘’(…) devant les journalistes hier pour parler des conclusions du dialogue national, Sidiki Kaba a fait savoir que le processus électoral sera complètement repris, si le président de l’Assemblée nationale remplace le président de la République et que l’élection présidentielle se tiendra au plus tard dans un délai de 90 jours, à compter de la date de prise de fonction du président de l’Assemblée nationale en tant que chef de l’État’’.

    EnQuête estime qu’avec ‘’ce départ programmé, le président de la République et son gouvernement semblent convaincus qu’il n’y a plus d’obstacle à la réalisation de leur vœu : tenue de l’élection au-delà du 2 avril, revoir la liste des candidats. À partir de là, la question qui se pose est de savoir qui pour assurer l’intérim après le 2 avril’’.

     »Dr Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, 5ème président de la République ?’’, s’interroge le quotidien Kritik, qui souligne que ‘’l’exception sénégalaise est totalement en lambeaux’’ à cause de cet ‘’imbroglio politique autour de la présidentielle’’.

    Selon ce journal, ‘’avec une tradition ancrée de démocratie achevée, fort de ses alternances démocratiques et souvent vanté comme le laboratoire africain des bonnes pratiques démocratiques et citoyennes, le Sénégal patauge, depuis quelque temps dans un sombre destin, dans l’incapacité de fixer une date pour l’élection présidentielle’’.

    L’Info annonce que ‘’le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 (FC25), les Forces vives du Sénégal (F24), Aar Sunu Election et le Front pour la défense de la démocratie (FDD) ont mis en place un cadre de lutte dénommé ‘’Fippu’’ pour ‘’engager ensemble l’assaut final contre le régime du président Macky Sall’’.

    OID/AB/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La mort de 24 migrants et les conclusions du dialogue national à la Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La mort de 24 migrants et les conclusions du dialogue national à la Une

    Dakar, 29 fev (APS) – La mort de 24 migrants lors du chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et la suite à donner aux conclusions du dialogue national censé sortir le Sénégal de la crise politique née du report de l’élection présidentielle sont en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.

    Le quotidien Vox Populi met en exergue le chavirement d’une pirogue transportant des migrants irréguliers et annonce un bilan d’au moins 24 morts.

    Et ce bilan risque de ‘’s’alourdir’’, selon la publication qui s’interroge : ‘’Qu’est devenu le reste des 327 passagers à bord ?’’.

    ‘’Une pirogue chavire et fait 24 morts et 45 blessés’’ au large de Saint-Louis, titre L’As, soulignant que ‘’malgré les pertes en vie en mer, les candidats à l’émigration ne déchantent toujours pas. Ils continuent de braver les dures conditions de la traversée de la mer pour rejoindre les côtes espagnoles’’.

    L’application des conclusions du dialogue national censé sortir le Sénégal de la crise politique née du report de l’élection présidentielle préoccupe les quotidiens.

    Le Soleil annonce que les conclusions de ce dialogue seront remises au chef de l’Etat, dans quatre jours. Et le président de la République saisira ensuite le Conseil constitutionnel pour ‘’recueillir son avis sur la teneur du document’’, rapporte la publication.

    Bës Bi rapporte que Macky Sall a annoncé, mercredi, en Conseil des ministres, la saisine du Conseil constitutionnel sur les conclusions du dialogue dont il recevra le rapport lundi prochain.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier. Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

     »Macky Sall, au défi du Conseil constitutionnel’’, titre Sud Quotidien qui écrit : ‘’Après deux jours de conclave, le dialogue national initié par le chef de l’Etat Macky Sall pour échanger sur le processus électoral de la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier et la nouvelle date issue des conclusions, est loin de créer l’unanimité’’.

     »Le contenu de certaines propositions de ces conclusions qui remettent en question les décisions déjà rendues par le Conseil constitutionnel concernant cette élection peinent à passer. On risque même de connaitre une crise institutionnelle tant redoutée surtout si le Conseil constitutionnel venait à nouveau à prendre le contre-pied des +dialogueurs+’’, ajoute le journal.

    L’Observateur note que ‘’le Président Macky Sall tient à ses principes et à son +Code d’honneur’’. ‘’Il ne compte rien lâcher jusqu’au bout. Face à son Gouvernement hier en Conseil des ministres, le chef de l’Etat s’est montré intransigeant. Il n’entend pas se plier à une éventuelle injonction du Conseil constitutionnel lui imposant une date pour la tenue de l’élection présidentielle de 2024’’, rapporte L’Obs.

    Pour EnQuête, ‘’Ça passe ou ça casse !’’. ‘’Le président de la République va saisir le Conseil constitutionnel, la semaine prochaine, pour recueillir son avis sur les conclusions du dialogue. De la réponse des sept sages dépend en grande partie l’issue de la crise inédite à laquelle est confrontée le pays depuis le 3 février, à la suite de la décision du président d’annuler le scrutin du 25 février’’.

     »Macky Sall s’en va le 2 avril’’, dit Le Quotidien. ‘’Le Président Sall a décidé ne pas rester à la tête de l’Etat une minute de plus. Sa décision est irrévocable, car il va notifier au Conseil constitutionnel dès aujourd’hui. Ce sera aux 7 Sages de trouver le président qui va assurer la transition. Comme il l’a dit en Conseil des ministres, il va les saisir pour avis dans le cadre des conclusions du dialogue national qui ont proposé la tenue de la Présidentielle, le 2 juin. En ce sens, il propose le début de la campagne électorale, le 13 mai aussi. Désormais la balle est dans le camp des 7 Sages’’, écrit le journal.

    OID/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, les conclusions du Dialogue national sur le processus électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, les conclusions du Dialogue national sur le processus électoral

    Dakar, 28 fev (APS) – Les conclusions du Dialogue national convoqué par le chef de l’Etat pour sortir le Sénégal de la crise politique née du report de l’élection présidentielle sont largement commentées par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Le Dialogue national propose le 2 juin prochain’’ pour la tenue de l’élection présidentielle, affiche à la Une Le Soleil qui résume les conclusions à l’issue de deux jours de concertations : ‘’Gestion du pouvoir après le 2 avril,  plusieurs membres de la commission en charge de la question sont pour l’application de l’article 36 alinéa 2 qui permet au Président de la République de poursuivre son mandat jusqu’à l’installation de son successeur. Le maintien de la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel et l’ouverture partielle du processus électoral’’.

    Les Echos parlent de ‘’trois mois cadeaux offerts à Macky Sall’’ et de ‘’forcing pour Karim Wade’’.

    Selon WalfQuotidien, ‘’Macky fait réintégrer Karim’’ dans le jeu électoral. ‘’Une bataille gagnée par Karim Wade. En effet, c’est sans surprise que les participants au Dialogue national, boycotté par 17 candidats sur les 19 admis à la présidentielle et la société civile, ont proposé sa réintégration dans la course à la présidentielle’’, souligne Walf.

    ‘’L’élection présidentielle aura lieu le 2 juin prochain. Si et seulement si le président Macky Sall approuve cette proposition faite par la Commission politique, hier, au deuxième jour du Dialogue national qui se tient à Diamniadio. Mais il y a surtout l’aval du Conseil constitutionnel qui peut être saisi. Cette commission présidée par Ismaila Madior Fall a également plaidé pour que le chef de l’Etat reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur’’, écrit le quotidien Bës Bi.

    La publication ajoute : ‘’Sur cette question, le chef de l’Etat avait indiqué qu’il va saisir le Conseil constitutionnel pour avis. Une interprétation de l’article 36 de la Constitution dont dépendra cette vacance du pouvoir ou non. Car les 7 Sages vont décider si Macky Sall doit poursuivre et organiser l’élection, ου si le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, sera sur le fauteuil pendant 90 jours. La limite’’.

    Sud Quotidien aussi signale que ces conclusions seront soumises au Conseil constitutionnel, lequel, rappelle le journal, dans le considérant 14 de sa décision annulant le report de l’élection présidentielle, avait souligné que ‘’la date de l’élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat’’.

    Le Quotidien aussi relève que ‘’si le président Macky Sall doit mener la transition, il va sans dire qu’il va proroger son mandat’’. Et le journal de s’interroger : ‘’Que dira le Conseil constitutionnel ? C’est la question que tout le monde se pose’’.

    Kritik rappelle que les 7 Sages du Constitutionnel, ‘’ultimes arbitres’’ du jeu électoral, sont ‘’encore sur pied’’. ‘’Incontournables durant tout le processus électoral et seuls habilités à rendre des décisions Irrévocables, les Sages du Conseil constitutionnel lorgnent de loin les enjeux autour du Dialogue initié par le chef de l’Etat. En charge, in fine, de valider ou de décider, le Conseil Constitutionnel, même saboté, tient encore debout du fait de ses attributions et du rôle attendu pour une distribution légale de la justice’’, écrit le journal.

    Dans le quotidien L’Observateur, Pr Ameth Ndiaye, Maître de conférences titulaire en droit public à l’UCAD déclare que ‘’si on touche à la liste des candidats validés par le Conseil constitutionnel, on touche à son pouvoir régalien et on remet en cause par la même occasion son autorité’’.

    OID/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le dialogue national et les premières annonces du chef de l’Etat

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le dialogue national et les premières annonces du chef de l’Etat

    Dakar, 27 fev (APS) – L’ouverture du dialogue national censé sortir le Sénégal de l’impasse politique née du report de l’élection présidentielle du 25 février et les premières annonces du chef de l’Etat sont largement commentées par les quotidiens reçus mardi à l’APS.

    Macky Sall a présidé, lundi, l’ouverture des travaux du dialogue national qu’il a convoqué et a déjà fait part de son vœu d’organiser, ‘’avant l’hivernage”, la présidentielle initialement prévue le 25 février et de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. 

    ‘’Macky dialogue avec Macky’’, selon La Tribune qui souligne que ‘’les principaux acteurs politiques et sociaux ont boycotté’’ cette rencontre.

    Selon Source A, ‘’de toute évidence, en dépit du nombre d’acteurs politiques et de la société civile qui l’ont honoré en s’y présentant, force est de constater que l’absence de 17 candidats officiellement désignés, de centrales et d’organisations syndicales autonomes, sans compter les organisations de la société civile ne milite pas favorablement à valider la moindre conclusion qui serait différente de ce que les absents demandent’’.

    Le Soleil rapporte que ‘’le président Macky Sall a, dans son discours de clôture, déclaré que le choix de la date de la prochaine élection présidentielle ne doit pas poser de problème, elle ne devrait pas dépasser +deux ou trois mois+’’.

     Selon Sud Quotidien, ‘’Macky Sall impose son dialogue’’ en suggérant une date avant l’hivernage et en annonçant une loi d’amnistie.

    ‘’Macky Sall prend date avant l’hivernage pour la présidentielle convoquant le ramadan, le Daaka et la loi organique sur les délais de la campagne. Et de révéler que le projet de loi d’amnistie sera adopté ce mercredi en Conseil des ministres pour être soumis à l’Assemblée nationale’’.

    A propos des évènements de mars 2021, juin 2023 et février 2024, ‘’Macky Sall veut tout effacer’’, dit Le Quotidien.

    ‘’Au dialogue de la réconciliation nationale ouvert au Cicad de Diamniadio, le président Macky Sall a annoncé qu’il va saisir l’Assemblée nationale dès mercredi pour un projet de loi d’amnistie sur les faits découlant des manifestations politiques entre 2021 et 2024. Le président Sall a aussi remis sur la table son souhait de voir le scrutin présidentiel se tenir avant le début de l’hivernage’’, écrit le journal.

    L’Info met en exergue ‘’les vérités crues de l’Eglise à Macky Sall’’. Le président du Conseil national du laïcat du Sénégal, Philippe Tine, a demandé aux leaders politiques prenant part au dialogue national de veiller à la poursuite du processus électoral et à l’organisation de l’élection présidentielle avant le 2 avril prochain.

    EnQuête livre ‘’les grandes tendances’’ du dialogue. ‘’Si l’on se fie aux différentes interventions à la cérémonie d’ouverture, hier, du dialogue national, il y a peu de chances qu’il y ait élection avant le 6 mai. Les acteurs ont aussi plaidé pour une ouverture de la liste des candidats tout en préservant les acquis des 19 déjà validés. En ce qui concerne le sort du président, il dépend du consensus des acteurs’’, écrit le journal.

    WalfQuotidien parle de ‘’l’impossible consensus’’ et note qu’’’avec l’absence des différentes forces de l’opposition, ces concertations se sont finalement transformées en une grande mascarade où il a été question de flatteries de flagorneries…envers le chef de l’Etat. Macky Sall se retrouve avec d’illustres inconnus. Hormis le Sg du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et le représentant de l’Eglise catholique qui ont mis le couteau dans la plaie en posant le débat sur le respect du calendrier électoral, l’essentiel des déclarations a porté sur des propos flatteurs envers Macky’’.

    OID/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le dialogue national initié par Macky Sall

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le dialogue national initié par Macky Sall

    Dakar, 26 fev (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’APS s’intéressent à l’ouverture du dialogue national initié par le président Macky Sall pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril, une rencontre boycottée par 16 des 19 candidats et une bonne partie de la société civile.

    ‘’Dialogue sur fond de division, de quoi va-t-il accoucher en l’absence de 16 des 19 candidats retenus, de la majorité des candidats dits spoliés et d’une bonne partie de la société civile?’’, s’interroge à la Une Vox Populi.

    Les Echos note que ‘’Macky Sall est boycotté par la majorité des acteurs’’. ‘’Parmi les candidats retenus, seuls Idrissa Seck, Mahammad Boun Abdallah Dionne et Amadou Ba sont partant ; le front des candidats à la présidentielle (FC25) refuse catégoriquement de participer ; la majorité des candidats spoliés font la politique de la chaise vide ; la société civile et Aar sunu élection lui tournent le dos’’, résume le journal.

    Selon Libération, ‘’le FC 25 persiste et signe’’ dans son refus de participer au dialogue national.

    ‘’Les pro et les anti-dialogue : Prime à la radicalité’’, dit EnQuête qui écrit : ‘’Le dialogue national qui s’ouvre aujourd’hui va se faire sans l’opposition significative qui regroupe l’écrasante majorité des candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Le chef de l’État pourra compter sur le collectif pour la défense de l’inclusivité électorale et la démocratie regroupant des candidats dits +spoliés+ et aussi les candidats Amadou Ba, Mahammad Boun Dionne et Idrissa Seck’’.

    Selon Bës Bi, ‘’Macky Sall invite, FC25 évite’’. ‘’Le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba a annoncé, samedi, que le président de la République recevra, ce lundi, en prélude du dialogue national, les 19 candidats à l’élection présidentielle avant de s’entretenir, avec ceux qui ont été recalés. Cependant, le FC25, qui regroupe les candidats retenus par le Conseil constitutionnel, a d’ores et déjà indiqué qu’il ne participera pas à ces concertations’’, rapporte le journal.

    Pour Le Quotidien ‘’Macky Sall marche sur un fil’’.

    ‘’Si le déroulé du processus électoral a provoqué un gros malaise entre la classe politique et le Conseil constitutionnel, c’est Macky Sall qui s’est retrouvé dans une position inconfortable. Il va devoir trouver la bonne formule en tentant de recoller les morceaux avec un dialogue qui n’emporte pas l’adhésion de tout le monde. Comment créer un consensus fort dans ces conditions? Ou faut-il garder le statu quo? Questions pour un Président’’, écrit le journal.

    L’As note que ‘’Macky Sall joue carte sur table’’ et souligne que ‘’malgré l’absence annoncée des membres du Front des candidats à l’élection présidentielle (FC25), le dialogue initié par le président Macky Sall débute aujourd’hui dans l’après-midi’’.

     »Prévu pour deux jours, trois candidats retenus dans la liste du Conseil constitutionnel y participeront. Il s’agit d’Amadou Ba, d’Idrissa Seck et de Mahammad Boun Abdallah Dionne. Des membres de la société civile tels qu’Alioune Tine et le Forum du Justiciable ont également béni l’appel de l’actuel locataire qui veut jouer carte sur table avant de fixer la nouvelle date de la présidentielle. Il faut souligner également que le porte-parole du Mouvement des Doomu Daara Patriotes (Mod- dap), Imam Dramé, a fait une sortie pour exprimer son adhésion au dialogue’’, écrit L’As.

     »Focus sur la date » de l’élection présidentielle, titre WalfQuotidien. ‘’Alors qu’il est fortement attendu sur une date pour la tenue de la présidentielle avant son départ, le chef de l’Etat convie la classe politique à un énième dialogue. Une diversion dont les recommandations, quelles qu’elles soient, ne peuvent être au-dessus de la décision du Conseil constitutionnel qui demande une date dans +les meilleurs délais+’’, estime la publication.

    Le Soleil met en exergue ‘’les décisions fortes’’ du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de la CEDEAO sur les crises politiques au Sénégal, au Niger, en Guinée et au Mali. ‘’Dakar conforté, Niamey, Bamako et Conakry soulagés’’, affiche le journal, qui note que ‘’la CEDEAO a annoncé, plusieurs mesures, dont la levée des sanctions contre le Niger, le Burkina et la Guinée, lors du Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement samedi 24 février à Abuja’’.

    Les chefs d’Etats  »préconisent » le dialogue au Sénégal et  »félicitent » le président Macky Sall pour ses réalisations en faveur du développement, souligne le journal.

    OID/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le rejet du dialogue initié par Macky Sall

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le rejet du dialogue initié par Macky Sall

    Dakar, 24 fév (APS) – Le refus de l’opposition et de la société civile de dialoguer avec le président Macky Sall sur la date de l’élection présidentielle est le principal sujet au menu des quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Vers un rejet boycott massif’’ du dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat, selon Sud Quotidien qui s’interroge : ‘’avec qui le président de la République va-t-il dialoguer le lundi 26 et mardi 27 février prochains sur la question de la nouvelle date de l’élection présidentielle et celle relative à la transition du pouvoir exécutif après la date du 2 avril prochain marquant la fin de son mandat ?’’.

    L’Info rapporte que ‘’sur les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel, les 16 ont décidé de ne pas prendre part au dialogue initié par le président Macky Sall et qui s’ouvre lundi’’. Le journal titre : ‘’Macky Sall boycotté’’.

    Vox Populi aussi note que ‘’16 candidats retenus disent +non+ au chef de l’Etat’’ tandis que 18 organisations de la société civile se déclarent ‘’non partantes’’ et Aar Sunu élection dénonce ‘’un refus catégorique d’appliquer la décision du Conseil constitutionnel’’.

    Selon WalfQuotidien, ‘’l’opposition et la société civile déchirent le carton d’invitation’’.

    ‘’Le fiasco guette le dialogue convoqué par Macky Sall. Sauf retournement de situation, il risque de se retrouver seul. A l’exception de Boun Dionne, Idrissa Seck et du Premier ministre Amadou Bâ, les 16 candidats retenus, à savoir Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye, Boubacar Camara, Aliou Mamadou Dia, Mamadou Lamine Diallo, El Hadji Mamadou Diao, Déthié Fall, Anta Babacar Ngom, Serigne Mboup, Aly Ngouille Ndiaye, Daouda Ndiaye, Khalifa Sall, Thierno Alassane Sall, Pape Djibril Fall, Habib Sy et Malick Gakou ont décidé de le boycotter’’.

    Le quotidien Bës Bi parle de ‘’rejet massif du dialogue’’ lancé par le chef de l’Etat. En effet, la plateforme Aar Sunu élection, Sos Paix et 16 candidats ont décidé de ne pas répondre à l’appel du président de la République, selon le journal.

    ‘’Macky Sall esseulé, l’opposition et la société civile disent niet’’ au dialogue, dit Les Echos.

    L’As titre ‘’la fin de non-recevoir’’ et souligne que ‘’le dialogue se fera sans le Front des candidats à l’élection présidentielle de 2024 (FC25), qui regroupe 16 des 19 candidats’’.  

    Selon Le Quotidien, Macky Sall fait ‘’face au refus’’ des 16 candidats et d’une bonne partie de la société civile.

    L’Observateur parle de ‘’dialogue sans voie’’. ‘’Le Président Macky Sall tient à son dialogue. L’ouverture de ces deux jours de consultation se fera, lundi prochain. Mais ce sera sans 16 des candidats retenus par le Conseil constitutionnel et plusieurs associations de la Société civile. Du plomb déjà dans l’aile d’un dialogue dont les résolutions pourraient souffrir d’une grave légitimité’’, écrit L’Obs.

    ‘’Le dialogue proposé par le président Macky Sall n’a pas encore eu d’écho favorable au sein des candidats retenus par le conseil constitutionnel : 16 des 19 ont rejeté l’appel au dialogue. Une grande partie de la société civile a aussi décliné cette main tendue du chef de l’Etat. A l’heure actuelle, seuls trois partis proches du régime et des candidats recalés ont décidé de répondre à ce dialogue qui semble être l’ultime espoir du président pour décrisper l’atmosphère politique’’, souligne le quotidien EnQuête.

    OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux à fond sur les dernières déclarations du président Sall sur la situation politique nationale

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux à fond sur les dernières déclarations du président Sall sur la situation politique nationale

    Dakar, 23 fév (APS) – Les quotidiens reviennent largement, vendredi, sur l’entretien accordé la veille par le chef de l’Etat à plusieurs médias sénégalais, un face-à-face très attendu au cours duquel Macky Sall s’est exprimé sur plusieurs sujets relatifs à la situation politique du pays résultant principalement du report de la présidentielle initialement prévue le 25 février. 

    « Cette sortie était très attendue depuis sa décision de repousser l’élection présidentielle du 25 février », indique le quotidien L’Observateur, selon lequel « Macky Sall a fait d’importantes précisions sur la fin de son mandat, la nouvelle date de l’élection présidentielle et les conditions de la concertation nationale qui démarre ce lundi ».

    « Le président [de la République] rassure le pays », titre Le Soleil à ce sujet, illustrant sa Une d’une photo montrant Macky Sall visiblement détendu. « A partir de lundi, il entamera un dialogue national porteur de larges concertations pour trouver une date consensuelle de tenue de la présidentielle », confirme le journal en évoquant les déclarations du chef de l’Etat.

    Le Conseil constitutionnel, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, a annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    La haute juridiction a, dans le même temps, jugé « contraire à la Constitution », une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.

    Sur fond de soupçons de corruption de juges du Conseil constitutionnel, le président avait justifié le report de la convocation des électeurs le 25 février par des divergences sur le processus préélectoral qui laissaient, selon lui, craindre des contestations post-électorales.

    Macky Sall « dans le clair-obscur »

    Les juges du Conseil constitutionnel, en invalidant le report de la présidentielle, avaient demandé aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour la tenue du scrutin « dans les meilleurs délais » possibles.

    L’entretien du président Macky Sall avec les médias étaient donc attendu autour de cette question. Walfquotidien estime qu’il reste « toujours dans la dilatoire ». « Attendu […] sur la date précise de la tenue de l’élection présidentielle », le président de la République […] verse dans le clair-obscur […] », écrit ce journal.

    Il annonce par exemple le démarrage de concertations, lundi 26 février, « un dialogue forcé pour ne pas organiser l’élection », estime Walfquotidien. Enquête précise que la date de l’élection, un éventuel intérim après la fin de son mandat, le 2 avril, ainsi que la liste des candidats sont les sujets au menu de ce dialogue.

    Le chef de l’Etat est revenu, au cours de cet entretien, « sur les questions brûlantes de l’heure. Si certaines ont trouvé des réponses claires, nettes et précises, d’autres n’ont pu trouver que quelques débuts de réponse », ajoute le quotidien Enquête.

    Il a par exemple tranché, selon Vox Populi, la question de la fin de son mandat, en assurant : « Le 2 avril 2024, je vais quitter mes fonctions, ma mission se termine à la tête du Sénégal ».

    Le journal Le Quotidien rebondit sur cette assurance donnée par Macky Sall, non sans relever qu’il « laisse le dialogue décider de la date de l’élection et du nombre de candidats ».

    « Saut vers l’inconnu ! »

    « La date du scrutin suspendue au dialogue de Macky [Sall] », souligne Tribune à sa Une. « Macky entretient le flou », renchérit Bès Bi Le jour, Kritik’ résumant la question en affichant : « Ni date, ni délai ! »

    Le point de vue du quotidien L’info est que le président Sall « souffle le chaud et le froid ». Le chroniqueur du journal note que le chef de l’Etat « maîtrise à merveille l’art de maintenir le suspense, souffler le chaud et le froid, jouer à se faire peur et à faire peur à ses concitoyens ».

    « Après avoir érigé le dilatoire en mode de gestion machiavélique […], il a finalement rejoint ce train de l’Histoire qui roule actuellement à la vitesse grand V », écrit le chroniqueur de l’Info, qui semble plutôt rassuré par la sortie du président Sall.

    Le point de Sud quotidien est tout autre, qui affiche « Saut vers l’inconnu ! ».

    Selon l’As, l’actuel locataire du palais de la République considère qu’il « appartiendra aux parties prenantes du dialogue de trouver un consensus pour déterminer ce qui se passera au-delà du 2 avril si un nouveau président n’est pas élu avant cette date ».

    « A défaut de quoi », poursuit le journal, « il reviendra au Conseil constitutionnel de statuer sur la question », le Sénégal ne pouvant ‘’pas rester sans président de la République ».

    Plusieurs titres, dont Le Quotidien, signalent par ailleurs que le président a remis sur la table la question de l’amnistie pour effacer des infractions liées aux troubles politiques de ces derniers mois au Sénégal.

    « Si nous devons passer par une loi d’amnistie, nous prendrons nos responsabilités », a-t-il dit dans des propos relayés par Enquête.

    BK/FKS

      

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les attentes autour de la présidentielle toujours au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les attentes autour de la présidentielle toujours au menu

    Dakar, 22 fév (APS) – La livraison de jeudi de la presse quotidienne s’intéresse principalement à la « prise de parole » très attendue du président de la République, qui doit s’entretenir avec des médias nationaux, à 19 heures, dans un contexte politique caractérisé par un « flou » autour de la présidentielle dont la nouvelle date n’est pas encore connue.

    « Une prise de parole qui intervient après [que le chef de l’Etat] a pris acte de la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection présidentielle », indique Le Soleil.

    Le Conseil constitutionnel, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, a annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    La haute juridiction a, dans le même temps, jugé « contraire à la Constitution », une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.

    Bès Bi Le jour, revenant sur le face-face annoncé entre le président Sall et des médias nationaux, précise qu’il s’agira d’un entretien, « en direct, avec la RTS, iTv, Seneweb et Le Soleil », et non d’une adresse à la nation « comme il l’avait fait le 3 février dernier ». « Pendant une heure, écrit ce quotidien, Macky Sall répondra aux questions des journalistes ».

    « Va-t-il organiser l’élection avant le 2 avril, date de l’expiration de son mandat ? Va-t-il grignoter quelques semaines ? Va-t-il concéder aux dates du 3 mars ou 10 mars proposées par l’opposition et la société civile ? Va-t-il démissionner ? Dans quelques heures, l’on saura +les meilleurs délais+ pour le président de la République, comme l’y invite le Conseil constitutionnel », ajoute le journal.

    La date de la présidentielle fixée « très prochainement »

    « Vers une reprise du processus électoral », affiche à ce sujet Tribune, anticipant sur d’éventuelles annonces du président de la République. Vox Populi revient sur des « mesures » prises par le président Sall « avant sa prise de parole », tout en soulignant que la sortie médiatique « cruciale du chef de l’Etat […] va déterminer le climat socio-politique ».

    Selon le même journal, le chef de l’Etat a instruit le ministre de l’Intérieur, hier mercredi en Conseil des ministres, de « prendre toutes les dispositions pour une bonne organisation de l’élection à une date qui sera fixée très prochainement ».

    Libération retient également ce point, quand Le Quotidien affiche : « Macky dans le brouillard », « se donne le temps », constate ce journal, avant d’ajouter : « Le chef de l’Etat tient à organiser d’abord un processus inclusif de dialogue et de concertation avant de déterminer une date pour la présidentielle ».

    « Certains le critiquent, d’autres l’adulent. La constante est que tout le monde est à son écoute pour la tenue de l’élection présidentielle. Le président Macky Sall est au cœur du jeu et de la manœuvre politique », commente L’Observateur.

    « Macky Sall n’est pas dans l’urgence de la promulgation du décret convoquant le corps électoral, le président sortant semble vouloir s’entourer de toutes les garanties avant de jeter les dés pour sa succession », analyse le quotidien Kritik’.

    « Stratégie de terreur »

    Sud Quotidien interroge à ce sujet le professeur Kader Boye, agrégé de droit et ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. La conviction de cet universitaire et observateur de la scène politique sénégalaise est que le Sénégal « risque de faire un saut vers l’inconnu si l’élection présidentielle n’est pas tenue avant l’expiration du mandat du président de la République, le 2 avril prochain ».

    Pendant ce temps, Amadou Ba, candidat à la présidentielle pour le compte de la coalition de la majorité Benno Bokk Yaakaar « remobilise ses troupes », selon le quotidien L’As. « Toutes les conditions sont réunies pour une campagne électorale victorieuse », dit-il dans des propos relayés à sa Une par L’Info.

    Walfquotidien, sur le même sujet, évoque la dispersion des caravanes des candidats de l’opposition à la présidentielle. « Stratégie de terreur », soutient le journal, selon lequel l’Etat « souffle le chaud et le froid ».

    Le même journal s’intéresse à « la guerre, longtemps larvée, mais désormais ouverte » entre deux tendances du mouvement national des femmes de l’Alliance pour la République (APR, le parti au pouvoir). « Vers une scission », affiche à ce propos le quotidien L’Info.

    BK/FKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les explications d’Aïssata Tall Sall sur la vague de libérations de détenus en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les explications d’Aïssata Tall Sall sur la vague de libérations de détenus en exergue

    Dakar, 21 fév (APS) – Les précisions de la garde des Sceaux concernant la vague de libérations de personnes détenues depuis plusieurs mois, à la suite de manifestations ou d’activités politiques, sont évoquées par la plupart des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.

    Le ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a annoncé, lors d’une conférence de presse donnée la veille, que « plus de 500 détenus avaient obtenu la liberté provisoire, soit 344 détenus déjà libérés et 272 autres qui vont suivre dans les jours à venir », rapporte Le Soleil.

    « Ces libérations massives traduisent […] la volonté de l’État de baisser la tension politique », écrit Sud Quotidien sur la base d’explications fournies par Aïssata Tall Sall.

    Les dossiers des personnes concernées ont été examinés « au cas par cas » par les procureurs avant leur libération, note L’Observateur en relayant les propos de la ministre de la Justice.

    « Il n’y a pas eu de […] libération à la tête du client », a-t-elle dit. Une précision relayée par le journal Le Quotidien, lequel rappelle que ces libérations surviennent dans « un contexte politique tendu ».

    « C’est une Aïssata Tall Sall qui s’est présentée en tant qu’avocate, plutôt que sous les habits d’une ministre de la Justice, pour parler notamment de la vague de libérations de détenus ‘politiques »’, commente WalfQuotidien.

    La garde des Sceaux « s’est défendue [des] critiques faites contre la libération en masse, sans procès, des détenus », souligne le même journal, notant que certains ont raillé la procédure « en parlant de ‘journées portes ouvertes des prisons’ ».

    « C’est toujours l’inconnu »

    « Ces libérations, c’est pour désengorger les prisons et lutter contre les longues détentions », insiste la ministre de la Justice, citée par le quotidien Bès Bi Le Jour, selon lequel, c’est le « suspense », s’agissant de l’élargissement des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.

    Ce sujet n’élude pas totalement les attentes relatives à la nouvelle date de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février et reportée au 15 décembre prochain par l’Assemblée nationale, une décision annulée par le Conseil constitutionnel.

    Le chef de l’État s’est engagé, vendredi, à « faire pleinement appliquer » la décision prise la veille par le Conseil constitutionnel, qui annule le report de l’élection présidentielle et le décret qu’il a signé, samedi 3 février, pour renoncer à la convocation des électeurs aux urnes.

    La haute juridiction, après avoir jugé que la loi adoptée par l’Assemblée pour reporter l’élection présidentielle du 25 février était « contraire » à la Constitution, a demandé aux autorités concernées, le président de la République notamment, de tenir le scrutin « dans les meilleurs délais ».

    « C’est toujours l’inconnu », en ce qui concerne la nouvelle date, relève Libération, Vox Populi affichant que « 16 candidats se dressent contre ‘le sabotage en cours de l’élection ».

    Le même journal, citant ces candidats, note le « refus du président [de la République] de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente ».

    « Le fichier électoral, qui devait être disponible à quinze jours du scrutin, a été mis à la disposition d’un seul candidat, Bassirou Diomaye Faye, par l’intermédiaire de son mandataire national, Amadou Ba, vingt-quatre heures avant les autres candidats », écrit WalfQuotidien.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La présidentielle, sujet cristallisant pour les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La présidentielle, sujet cristallisant pour les quotidiens

    Dakar, 20 fév (APS) – Les sujets relatifs à la présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée, continuent de cristalliser l’intérêt de la presse quotidienne, sur fond de décrispation de l’atmosphère politique.

    Plusieurs quotidiens parvenus mardi à l’APS annoncent que Rose Wardini, l’une des 20 candidats retenus pour cette élection, a finalement décidé de jeter l’éponge. Une décision liée à « ses déboires judiciaires sur sa supposée double nationalité », explique Sud Quotidien.

    Les soupçons autour de la double nationalité supposée de la présidente du mouvement « Sénégal nouveau » avaient conduit la Division des investigations criminelles à convoquer Mme Wardini pour l’entendre, le 2 février dernier.

    Elle a animé une conférence de presse pour annoncer le retrait de sa candidature et promettre que « le jour finira par se lever très bientôt […] » sur cette affaire, rapporte le quotidien L’info. Mme Wardini « entend mettre à la disposition du juge, toutes les preuves de la renonciation à sa nationalité française, attestant de la sincérité de sa déclaration sur l’honneur », ajoute le journal.

    Les quotidiens Libération et Bès Bi Le jour précisent qu’après le retrait de Rose Wardini il ne reste plus que 19 candidats à la présidentielle dont une seule femme, en la personne de Anta Babacar Ngom, « porte-étendard des femmes » à cette élection, indique Walfquotidien.

    Mais si elle renonce à sa candidature, Rose Wardini « exige la tenue du scrutin avant le 2 avril », selon Vox Populi. Il y a aussi que 16 des candidats retenus par le Conseil constitutionnel « mettent la pression sur l’Etat », ajoute le même journal.

    « Après la décision du Conseil constitutionnel en date du 15 févier, annulant la loi et le décret portant report de l’élection au 15 décembre, les acteurs politiques s’interrogent sur la nouvelle date à retenir pour l’organisation du scrutin », écrit Vox Populi.

    « En attendant le chef de l’Etat à qui le dernier mot revient, les spéculations vont bon train », mais les candidats de l’opposition et les organisations de la société civile réunis au sein du F C25, le Front des candidats à la présidentielle, « exigent le respect du calendrier républicain, considérant que le mandat du président sortant finit le 2 avril », rapporte ce quotidien.

    Et Vox Populi d’ajouter que les membres de ce front ont signé un communiqué « pour inviter le président de la République […] à presser le pas pour organiser le scrutin dans les +meilleurs délais+, tel que suggéré par le Conseil constitutionnel ».

    Mais alors que le mandat du président de la République prend fin le 2 avril, « le report du scrutin et la libération annoncée d’Ousmane Sonko ont fait rebattre les cartes », estime le quotidien Enquête.

    « Les cartes se brouillent », affiche cette publication, selon laquelle le dialogue politique « devrait permettre de trouver des consensus forts. C’est la seule issue devant les contraintes posées par le Code électoral ».

    « Ça manœuvre dans tous les sens », affiche de son côté Tribune, en faisant observer que la date de la tenue de la présidentielle « divise la classe politique. L’Assemblée nationale qui prône le dialogue et la redéfinition des règles du jeu est soutenue par certains candidats validés, spoliés et recalés ».

    « Ce camp fait face au nouveau collectif FC 25 qui regroupe 15 candidats qui réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril », renseigne Tribune.

    Selon Bès Bi Le jour, ces 15 candidats « exhortent la population à poursuivre la mobilisation pour faire respecter la Constitution », alors que d’autres publications, dont le journal Le Quotidien, reviennent sur la « libération continue des détenus +politiques+ ».

     »Dans le cadre de la supposée pacification de l’espace public, une vaste opération de libération  de détenus est en cours. Pour l’instant, une certaine opacité entoure entoure le processus poussant la ministre de la Justice à briser le silence cet après-midi. Pour le procureur de la République, ce sont bien les juges d’instruction, qui ont signé les ordonnances de mise en liberté », écrit Le Quotidien.

     »Depuis jeudi dernier, des dizaines de détenus dits +détenus politiques+ sortent de prison », un  »vent d’apaisement ayant commencé à souffler » sur le Sénégal, avec la décision du régime en place de « desserrer l’étau autour de ces personnes interpellées » lors de manifestations politiques, indique Les Echos. Mais selon le journal,  »le procédé du parquet pour libérer les détenus » interroge.

    Sans compter que  »leur libération obtenue sur fond de négociations, les détenus politiques ont toujours la même hargne. Ils ne baissent pas les bras, +la lutte continue !+ clament-ils tous », note L’Observateur, qui s’interroge : « Macky Sall aurait-il perdu le pari de la décrispation ? »

    BK/SKS