Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / De 20 % en 2013, le taux de couverture sanitaire est maintenant de 53,2 % au Sénégal (officiel)

    SENEGAL-SANTE / De 20 % en 2013, le taux de couverture sanitaire est maintenant de 53,2 % au Sénégal (officiel)

    Dakar, 12 oct (APS) – Le taux de couverture sanitaire au Sénégal est passé de 20 % en 2013 à 53,2 % cette année, a déclaré, jeudi, à Dakar, le directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle (ACMU), Bocar Mamadou Daff, en se réjouissant des résultats ‘’très satisfaisants’’ dans ce domaine.

    ‘’Nous sommes passés d’un taux de couverture sanitaire de 20 % à 53,2 %. Au moins un Sénégalais sur deux peut accéder à des soins de santé, grâce à ce programme’’, a-t-il dit en parlant de l’initiative de couverture maladie universelle mise en œuvre par les pouvoirs publics depuis une dizaine d’années.

    ‘’Le Sénégal a très bien réussi’’ sur ce plan, a soutenu le médecin, directeur général de l’ACMU, dans une interview avec l’APS.

    Le gouvernement s’était fixé un objectif de 75 % de taux de couverture sanitaire en cinq ans, a rappelé M. Daff, estimant qu’il y avait ‘’un peu d’utopie’’ chez les autorités du pays, ce but ne pouvant être atteint en une si courte période.

    ‘’Pour ceux qui connaissent l’assurance maladie, le Sénégal a très bien réussi. Si on passe à un taux de 53,2 % avec les moyens que nous avons, il faut s’en réjouir.

    Le Sénégal a fait des efforts’’, a-t-il insisté. Le Japon, selon Bocar Mamadou Daff, a lancé son programme de couverture sanitaire universelle en 1938.

    C’est vingt-quatre ans plus tard, en 1962, que les pouvoirs publics japonais sont arrivés à assurer une couverture sanitaire à tous les citoyens du pays, a-t-il dit.

    ‘’Nous sommes très satisfaits. Nous comprenons que ceux qui avaient fixé cet objectif étaient très ambitieux et voulaient tout de suite assurer une couverture sanitaire à tout le monde sans tenir compte de certains paramètres’’, a ajouté le médecin.L’ACMU doit surmonter ses limites pour augmenter le taux de couverture sanitaire, ce qui, selon son directeur général, passera par un ‘’système obligatoire’’ d’adhésion, par opposition au ‘’système de volontariat’’ en vigueur.

    ‘’Pour faire adhérer quelqu’un, il faut le sensibiliser et le convaincre de s’engager […] Nous sommes dans un système de volontariat’’, a expliqué M. Daff, estimant qu’‘’on ne sent la nécessité d’aller se faire soigner que lorsqu’on tombe malade’’.

    Le ‘’système obligatoire’’, en revanche, entraîne une adhésion massive aux mutuelles de santé et une augmentation du taux de couverture sanitaire, a-t-il laissé entendre.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Dettes dues aux hôpitaux : une preuve de l’adhésion à la CMU, selon Bocar Mamadou Daff

    SENEGAL-SANTE / Dettes dues aux hôpitaux : une preuve de l’adhésion à la CMU, selon Bocar Mamadou Daff

    Dakar, 12 oct (APS) – Les dettes dues aux hôpitaux dans le cadre de la gratuité de certains soins pour certaines catégories de la population reflètent l’adhésion des populations cibles au programme de couverture maladie universelle, a estimé le Directeur général de l’Agence de la Couverture maladie universelle, Bocar Mamadou Daff.

    « C’est important qu’il y ait ces dettes », a notamment déclaré M. Daff, qui était l’invité jeudi de la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise (l’APS).

    Les dettes réclamées par les structures sanitaires « montrent tout simplement que les personnes adhèrent à ce programme qui vise un accès aux soins de santé », a-t-il déclaré. Cette dette se chiffre actuellement à sept milliards de FCFA, a-t-il précisé.

    Ces gratuités concernent les enfants de moins de cinq ans, la césarienne et la dialyse, entre autres prestations. Il s’agit de la prise en charge à hauteur de 80% pour les prestations de soins au niveau des structures publiques et les médicaments génériques, a-t-il indiqué.  

    « Nous payons régulièrement, à chaque fois que les dettes sont certifiées. Certes, le processus est un peu lent », a reconnu le directeur général de l’ANACMU.

    Bocar Mamadou Daff a aussi annoncé que la structure qu’il dirige tend vers « l’achat de la prestation de santé », au lieu par exemple de mettre des kids de dialyse à la disposition des hôpitaux. Ce qui offre, selon lui, « plus de transparence ».

    Evoquant la gestion des risques et l’analyse du comportement du patient comme mécanismes, le Directeur général de l’Agence de la Couverture maladie universelle a préconisé l’ouverture de bureaux CMU à l’intérieur des structures de santé.

    Dans cette perspective, il a rappelé qu’à l’origine, l’ANACMU était partie avec l’idée d’installer une mutuelle de santé dans chaque commune.

    « Mais à la pratique, nous avons constaté que pour qu’une mutuelle soit plus efficace, il faut qu’il y ait 5 000 à 7 000 adhérents. C’est ainsi que nous l’avons élevé au niveau départemental’’, a-t-il expliqué, ajoutant que la couverture maladie est en perpétuelle réforme.

    Ainsi, à l’heure actuelle, « 41 sur 46 départements disposent de mutuelles de santé », renseigne M. Daff.

    « Ces mutuelles départementales permettent une meilleure prise en charge des cibles à travers notamment les services digitaux qui auront un impact sur la portabilité des patients et même d’avoir une idée sur le profil épidémiologique des Sénégalais », a-t-il souligné.

    SMD/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Assurance maladie : plus 4,5 millions de bénéficiaires recensés (DG ANACMU)

    SENEGAL-SANTE / Assurance maladie : plus 4,5 millions de bénéficiaires recensés (DG ANACMU)

    Dakar, 12 oct (APS) – Le directeur général de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU), Docteur Bocar Mamadou Daff, a indiqué jeudi que 4, 5 millions de personnes bénéficient d’une assurance maladie à travers le Sénégal.

    ‘’Actuellement, dans l’assurance maladie, nous avons intégré plus de 4, 5 millions personnes, dont les 204 700 viennent des bénéficiaires des bourses de sécurité familiale et des cartes d’égalité des chances, prises en charge avec leurs familles. Les 2.400.000 sont des bénéficiaires classiques qui viennent adhérer aux mutuelles’’, a expliqué M. Daff, invité de la rédaction de l’APS.

    Le programme de couverture maladie universelle ‘’avait pour ambition de permettre au  secteur informel et au monde rural d’accéder aux soins’’, a-t-il rappelé, en faisant le bilan de ce programme lancé en 2013.

    Selon lui, ‘’une étude avait constaté que 55 % des ressources qui viennent de la santé étaient payées par les ménages’’. L’étude avait aussi montré que seuls ‘’20 %  de la population’’ bénéficiaient d’un programme d’assurance maladie.

    ‘’Nous sommes intervenus à travers deux approches. La première, c’est de voir ceux qui peuvent contribuer et les insérer dans les mutuelles de santé. Et à partir de ce moment, nous avons dit une commune, une mutuelle de santé’’, a-t-il souligné.

    Il a  signalé que le chiffre de 676 mutuelles a été atteint, rappelant que ‘’le schéma qui a été retenu c’était une cotisation de 7 000 FCFA, dont les 50 % pris en charge par l’Etat’’.

    L’autre approche, ‘’c’était l’assistance médicale, communément appelée la gratuité des soins qui couvrait soit des cibles, soit des programmes, comme les enfants de moins de cinq ans, la césarienne, la dialyse et les personnes âgées’’.

    En ce qui concerne la gratuité, M. Daff a déclaré que ‘’sur une période de sept à huit ans, quelque 14.700.00 enfants ont été suivis dans les structures de santé, avec 75 % à 80 % des soins qui peuvent être pris en charge au niveau des soins de base, c’est-à-dire dans les postes et centres de santé’’.

    ‘’Nous avons réalisé 850.000 séances de dialyse pour une population de 5 300 patients et 147.000 césariennes depuis la mise en œuvre de ce programme’’, a-t-il par ailleurs ajouté.

    L’Agence de la couverture maladie universelle a été lancée le 10 septembre 2013 par le chef de l’Etat, Macky Sall.

    SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Assistance médicale : plus de 85 milliards versés pour les régimes de gratuité

    SENEGAL-SANTE / Assistance médicale : plus de 85 milliards versés pour les régimes de gratuité

    Dakar, 12 oct (APS) –  L’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU) a versé, depuis l’instauration de ce programme, 85 milliards 700 millions FCFA aux structures de santé  pour le paiement des régimes de gratuité, a annoncé le  directeur général de ladite agence, Docteur Bocar Mamadou Daff.

    ‘’Au total, quelque 85 milliards 700 millions de francs CFA ont été versés dans les structures de santé à travers les régimes de gratuité’’, a-t-il précisé.

    Les régimes de gratuité pris en charge par l’ANACMU ‘’concernent la prise en charge des enfants de moins de cinq ans, la césarienne, la dialyse, la prise en charge des personnes âgées de plus de soixante ans, entre autres’’.

    Il a aussi déclaré que ‘’l’agence a aussi appuyé, à hauteur de 25 milliards  FCFA, les mutuelles de santé  et  accompagné à hauteur de deux milliards FCFA  la formation, la supervision, l’appui- conseil aux mutuelles de santé’’.

    Toutes choses qui lui font dire que ‘’l’assurance maladie est un programme visible dédié à la population qui y a adhéré massivement’’.

    ‘’Si vous allez dans les mutuelles, les populations vont et viennent. C’est une réelle adhésion’’, a-t-il magnifié.

    SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Tambacounda : plus de 120 femmes dépistées du cancer ,10 cas suspects détectés

    SENEGAL-SANTE / Tambacounda : plus de 120 femmes dépistées du cancer ,10 cas suspects détectés

    Tambacounda, 12 oct. (APS) – Quelque cent-vingt femmes ont été dépistées, jeudi, du cancer du sein et du col à Tambacounda (est) dans le cadre de la campagne « Octobre Rose », a-t-on appris du chef de service de la maternité de l’hôpital régional.

    « Plus de 120 femmes ont été dépistées et le processus est en cours », s’est réjoui le docteur Beydi Diarra.

    Se félicitant de l’affluence des femmes à cette journée de dépistage, le gynécologue et obstétricien a relevé que ses services ont pu détecter « 10 cas suspects », autant de cas qui ont présenté des « lésions précancéreuses qui ont pu être traitées le même jour ».

    Il a noté que la région orientale présente en moyenne, 20 cas confirmés du cancer dans l’année dans la tranche d’âge située entre 30 et 60 ans.

    Beydi Diarra a toutefois déploré le fait que les femmes arrivent à des stades un peu avancés de la maladie.

    « C’est pourquoi cette année, nous avons voulu mettre l’accent sur la prévention, sur la sensibilisation mais également sur les journées de dépistage comme celle-ci, qu’il faudra répéter durant toute l’année pour pouvoir vraiment diminuer cette prévalence », a prôné Beydi Diarra.

    Le chef du service de la maternité de l’hôpital régional de Tambacounda a notamment insisté sur l’importance du dépistage qui permet de « déceler les lésions précancéreuses qui peuvent être prises en charge sur place, avant d’en arriver à des cas complexes, nécessitant très souvent « un transfert de la patiente sur Dakar ».

    BT/SMD/MTN

  • SENEGAL-SANTE / L’ANACMU a besoin de 53 milliards de francs CFA pour atteindre ses objectifs (DG)

    SENEGAL-SANTE / L’ANACMU a besoin de 53 milliards de francs CFA pour atteindre ses objectifs (DG)

    Dakar, 12 oct (APS) – Le programme de couverture maladie universelle a besoin de 65 milliards de francs CFA pour atteindre ses objectifs, a précisé jeudi le directeur général de l’Agence nationale de couverture maladie universelle (ANACMU), docteur Bocar Mamadou Daff.

    ‘’A l’état actuel où nous avons atteint 53% de couverture, nous estimons qu’il nous faut 65 milliards de francs CFA pour faire notre travail correctement’’, a dit M. Daff à l’APS dont il était l’invité de la rédaction, jeudi.

    A son lancement le 20 septembre 2013, par le président de la République, Macky Sall, le programme a bénéficié d’une allocation de 10 milliards de francs CFA, un montant porté aujourd’hui à environ 23 milliards de francs CFA.

    ‘’Cette somme ne couvre pas tous nos besoins, et des évaluateurs externes pensent qu’il nous faut 89 milliards FCFA’’, a ajouté le docteur Daff.

    Parmi les défis que le programme de la CMU doit relever, figure en priorité la ‘’soutenabilité’’, qui suppose la mise à la disposition de ressources nécessaires à la hauteur de ses objectifs.

    ‘’Le premier défi d’un programme de couverture maladie reste la soutenabilité, c’est-à-dire qu’il nous faut avoir les ressources nécessaires’’, a-t-il dit, suggérant de rendre obligatoire l’assurance maladie.

    ‘’L’assurance-maladie ne fait pas bon ménage avec la gratuité. Il faudrait donc trouver des mécanismes pour la rendre obligatoire, comme l’État l’a fait, par exemple, pour l’obtention du permis de conduire qui est assujetti à l’effectivité d’un test de groupe sanguin’’, a-t-il soutenu.

    Le directeur général du programme CMU reconnaît toutefois qu’’’il y a certains [qui] ne pourront jamais payer’’, arguant qu’’’il est de la responsabilité de l’État de les prendre en charge’’.

    En plus des défis relevés plus haut, le docteur Daff a insisté sur la digitalisation des process pour la ‘’génération des connaissances’’ sur les bénéficiaires et l’état des lieux de la CMU.

    ‘’Nous avons mis en place une plateforme digitale, mais nous devons aller plus loin en misant davantage sur la digitalisation, qui offre des facilités comme la portabilité qui pourra permettre à un patient immatriculé à Ziguinchor, par exemple, de pouvoir se faire soigner à Dakar sans encombre, l’instauration de carte pour les bénéficiaires avec un code QR, etc.’’, a-t-il proposé.

    ABB/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE-GENRE / Plus de 200 femmes dépistées du cancer du sein à l’AIBD

    SENEGAL-SANTE-GENRE / Plus de 200 femmes dépistées du cancer du sein à l’AIBD

    Diass, 12 oct (APS) – Deux-cent-soixante femmes en service à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) et  d’autres habitant les villages environnants de la plateforme aéroportuaire se sont fait dépister, jeudi, du cancer du sein,  lors d’une campagne organisée par l’Amicale des femmes de Limak-AIBD-Summa (AFLAS) .

    « Nous avons eu 260 femmes » dépistées, a dit à l’APS,  Marame Kébé Ndiaye, présidente de l’AFLAS, au terme d’une séance de dépistage  du cancer du sein élargie aux femmes des villages environnants de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass.

    Pour marquer le mois d’octobre consacré à la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus, les femmes de LAS ont tenu leur troisième séance de dépistage, en collaboration avec la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (LISCA), avec laquelle l’AFLAS est en partenariat depuis 2019.

    Cette rencontre tenue à la gare des pèlerins de l’AIBD, a aussi été un grand moment de sensibilisation sur ces affections féminines.

    Selon Mansour Niang, secrétaire général de la LISCA, une équipe de haut niveau a été mobilisée pour l’occasion, pour assurer un « dépistage de qualité » à « au moins 400 femmes ». Les cas positifs bénéficieront d’une mammographie  gratuite de la part de la LISCA, avait-il promis.

    Vu le caractère sournois des cancers de la femme, les plus fréquents au Sénégal, seuls la sensibilisation et le dépistage précoce permettent de les prévenir, a-t-elle relevé, non sans regretter le fait que la plupart des malades se rendent tardivement à l’hôpital.

    Dans un contexte de prolifération des facteurs de risque, comme la mauvaise alimentation, le défaut d’allaitement, le tabagisme, la sédentarité, etc., le dépistage doit être fait « tous les deux à trois ans », tout en étant couplé à la vaccination des jeunes filles contre la cancer du col de l’utérus, a-t-elle préconisé. Elle a toutefois mis en garde contre les  radiographies trop rapprochées qui peuvent causer un « cancer radio-induit ».

    La cheffe du service médico-social de LAS, docteur Aïcha Fall, a salué ce geste de solidarité des femmes de LAS qui, contrairement à l’année dernière, ont décidé pour la présente édition, d’élargir le dépistage aux femmes des villages riverains de l’aéroport, qui ne bénéficient pas pour la plupart de prise en charge médicale et ont des revenus limités.

    Une action qui, selon Samba Ndiaye qui représentait la direction générale de LAS à la cérémonie d’ouverture, pourrait être inscrite dans la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) de LAS.

    Elle a insisté sur le coût onéreux des soins du cancer, ainsi que ses conséquences économiques, sociales, psychologiques sur la famille, pour des maladies pourtant « très faciles à prévenir », grâce au dépistage précoce.

    Malgré des années de sensibilisation sur cette maladie, beaucoup de femmes, y compris d’un « haut niveau intellectuel », ne se font pas dépister, parfois par pure « peur », a-t-elle regretté.

    Il y en a qui découvrent très tôt leur maladie, mais préfèrent dans un premier temps aller consulter les charlatans, et quand ils arrivent à l’hôpital, « c’est trop tard », a relevé Mansour Niang.

    Le récit touchant de la dame Dimé Mbacké, une émigrée qui travaillait en France, a servi d’illustration pour la sensibilisation.

    Mme Mbacké a partagé l’expérience de son combat contre le cancer, qu’elle avait découvert, suite à une prise de sang, alors qu’elle allaitait son premier enfant, juste âgé d’un an.

    Elle a raconté comment, armée de foi, elle alliait, pendant un an, ses séances périodiques de chimiothérapie, son travail et sa famille. « Il fallait être lucide pour mener ce combat », s’est-elle souvenu, conseillant à ses congénères atteintes de cancer d’accepter leur maladie et de se soigner.

    Quant à celles qui sont épargnées pour le moment, elle les a invitées à se dépister régulièrement. « Une femme n’a pas le temps d’être malade », a dit cette mère en rémission depuis cinq ans.

    « Le Sénégal enregistre plus de 1 800 cas de cancer du sein chaque année, dont plus de 1 300 ne peuvent être sauvés », a dit Mansour Niang. Pour lui, certains types de cancer du col ne devraient plus exister au Sénégal, puisqu’il y a des moyens pour les guérir « en 45 seconde », s’ils sont détectés à temps.

    Il a rappelé l’objectif de la LISCA de dépister cette année 10.000 femmes.

    ADI/BK

  • SENEGAL-SANTE  / Yeumbeul : des dizaines de patients soignés lors d’un camp de chirurgie de la cataracte

    SENEGAL-SANTE  / Yeumbeul : des dizaines de patients soignés lors d’un camp de chirurgie de la cataracte

    Yeumbeul, 12 oct (APS) – Des dizaines de malades ont été consultés ou opérés, à l’occasion d’un camp gratuit de chirurgie de la cataracte, organisé au district sanitaire de Yeumbeul (banlieue de Dakar) par l’ONG humanitaire koweitienne Direct Aid Société, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a constaté ce jeudi l’APS.

    Le camp gratuit de chirurgie de la cataracte, ouvert dimanche dernier, sera clôturé vendredi. Les initiateurs se sont donnés pour objectif de toucher 2 000 patients grâce à une équipe de médecins ophtalmologistes égyptiens de « l’œil du monde ».

    Ces derniers s’appuient sur la nouvelle technologie phaco par laser en collaboration avec le Programme national de la santé oculaire du Sénégal.

    Le docteur Gabriel Massene Senghor, médecin-chef du district sanitaire de Yeumbeul, a magnifé l’organisation de ce camp gratuit de chirurgie de la cataracte.

    « Je salue la tenue de cette activité. Nous accueillons cette activité et dans ce cadre, nous avons mis nos locaux à la disposition des organisateurs, (bloc opératoire et salles d’hospitalisation) mais aussi notre personnel. Et le travail se fait en étroite collaboration », a-t-il indiqué.

    Il a rappelé que près de 550.000 malvoyants sont dénombrés au Sénégal. Il s’est cependant montré rassurant en précisant que sur ces 550.000 malvoyants, ‘’au moins 80% sont atteints de cécité évitable, comme la cataracte ».

    « Et ce sont ces genres de camps de chirurgie qui permettent de résorber le gap et ils permettent à ces malvoyants de pouvoir recouvrer la vue », a-t-il souligné.

    Ce camp de chirurgie de la cataracte a reçu plusieurs dizaines de patients depuis son démarrage, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    « Cette opération s’est très bien passée. Je n’ai pas senti de douleur comme je l’imaginais. C’est une aide très importante. Les équipes nous ont bien traités et je les félicite et je leur prie de multiplier cette initiative », a déclaré El hadji Papa Guèye Mboup, un patient qui venait juste de subir l’intervention chirurgicale. 

    SG/ASG/MTN

  • SENEGAL-SOCIETE-RECHERCHE / L’IRESSEF veut arriver à cartographier les innovations en matière sanitaire

    SENEGAL-SOCIETE-RECHERCHE / L’IRESSEF veut arriver à cartographier les innovations en matière sanitaire

    Diamniadio, 11 oct (APS) – Une biennale de l’innovation, de la recherche et de l’industrialisation en Afrique va se tenir en novembre prochain à Diamniadio (Dakar), en vue d’établir une cartographie des innovations en matière de recherche sur la santé, a-t-on appris jeudi des organisateurs.

    « L’idée est d’arriver à faire une cartographie globale des innovations en Afrique à partir des études faites et de résultats de recherche disponibles », a expliqué le directeur de l’innovation et de la valorisation de la recherche de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), Libasse Mboup.

    « A partir de cette cartographie, il s’agira d’identifier les points à adresser pour leur vulgarisation et leur mise à l’échelle », a-t-il ajouté lors d’un point de presse qu’il animait, en prélude du lancement de cette biennale, vendredi, à Dakar.

    Plusieurs communications et expositions sur des thématiques liées à la santé sont au menu de cette biennale qui se déroulera sur le site de l’IRESSEF à Diamniadio et au cours de laquelle cet institut sénégalais présentera les résultats de ses recherches.

    Il s’agit de produits des travaux du centre d’innovations érigé au sein de l’IRESSEF, dont des prototypes de matériel comme des drones, des outils pour moderniser le diagnostic, des automates permettant de limiter les erreurs et les expositions d’infections aux patients et au personnel de laboratoires.

    « Ces matériels servent à améliorer l’accès à la santé aux populations établies dans les zones reculées », a indiqué Libasse Mboup, selon qui cette biennale sera l’occasion d’exposer « tous ces prototypes ».

    Il a rappelé que cette biennale est un projet du ministère de l’Enseignement supérieur, de l’Innovation et de la Recherche, en partenariat avec l’IRESSEF, l’Université américaine des sciences et techniques de Dakar (DAUST) et le Groupe de recherche et d’études en médecine nucléaire.

    Il ambitionne de « favoriser des rencontres entre chercheurs, entrepreneurs, innovateurs du Nord et du Sud et offrir des opportunités de financement de la recherche », a souligné Libasse Mboup. Il ajoute que de cette manière, les organisateurs comptent offrir des opportunités de financement de la recherche, en vue de poser les jalons d’un partenariat durable autour de la science, de la technologie et de l’innovation.

     

    L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) espère, à terme, positionner le site de Diamniadio comme un hub de la recherche et de l’innovation, en profitant des « projets structurants » dont dispose l’Etat sur ce site.

    « Sur le long terme, l’ambition c’est de faire de Diamniadio un hub de l’innovation, parler de Silicon Valley est peut-être trop rêveur mais c’est dans cette dynamique que nous nous inscrivons en collaboration avec l’Etat et des partenaires », a soutenu Libasse Mboup.

    « En 2023, la médecine a beaucoup évolué dans les pays développés et même dans les pays intermédiaires », au point que désormais, la tendance, c’est d’essayer de « savoir qui sera malade demain et comment le soigner, c’est là où on parle de recherche et d’innovation », a expliqué docteur Badara Cissé, médecin à l’IRESSEF.

    « L’innovation, c’est la médecine de demain qui ne sera pas seulement les soins, mais c’est prévenir autrement, soigner autrement et même modéliser. Et c’est important que ces gaps qui ne cessent de s’élargir entre nos pays et les pays développés, soient neutralisés et rattrapés », a souligné docteur Cissé.

    Il soutient que pour ce faire, le Sénégal peut compter sur des jeunes « très compétents qui font des choses extraordinaires, innovantes ici et dans la diaspora (…) ».

    ADL/BK/MTN

     

  • SENEGAL-SANTE-FISCALITE / Plaidoyer pour un relèvement du taux de taxation du tabac

    SENEGAL-SANTE-FISCALITE / Plaidoyer pour un relèvement du taux de taxation du tabac

    Dakar, 12 oct (APS) – Le Forum civil préconise un relèvement du taux de taxation des produits du tabac, actuellement de 23 % au Sénégal, pour le porter « à des niveaux acceptables », les standards fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étant d’environ 70 pour cent.

    « Il faut augmenter le seuil de la taxation pour diminuer l’addition du tabac et allouer des ressources importantes » qui permettraient de « financer et impacter positivement le système de santé sénégalais », a déclaré Abdou Malicky Bousso du Forum civil.

    Il intervenait jeudi lors d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur l’impact de la taxation du tabac sur les politiques de santé au Sénégal, où le taux de taxation du tabac est d’environ « 23 %, là où les standards sont fixés à environ 70 % par l’OMS ».

    Le Forum civil dit avoir « un plan » pour arriver à relever le taux de taxation des produits du tabac au Sénégal, selon M. Bousso.

    « Nous croyons que ce plaidoyer va permettre aux acteurs de travailler dans le sens de rehausser la taxation sur le tabac à des niveaux acceptables », a-t-il dit, précisant que le Forum civil veut aller au-delà de la taxe spécifique actuellement en vigueur pour « d’autres systèmes de taxation ». Cela « va impacter sur le système de santé », a assuré Abdou Malicky Bousso.

    Le Sénégal « a très peu de ressources tirées du tabac, de son industrie et de sa commercialisation », alors que les ménages, les familles et l’Etat « consacrent des ressources extrêmement importantes à traiter les impacts et conséquences du tabac », a de son côté souligné l’expert fiscal Elimane Pouye, selon lequel en 2022, le tabac engendré 32 milliards de francs CFA de recettes.

    A l’en croire, il urge de mettre en place des dispositifs de traçabilité et de suivi de la taxation du tabac et de conduire un plaidoyer pour le renforcement de la taxation de ce produit, en faisant valoir que l’industrie du tabac « nous prend 122 milliards au moment où l’Etat supporte 71 milliards de francs CFA de charges liées aux problèmes de santé », les populations supportant « 55 milliards de francs CFA ».

    NSS/BK/ASG/MTN