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  • SENEGAL-MAROC-MEDIAS-SANTE / Maroc: la souveraineté sanitaire au menu de la 8ème Assemblée générale de la FAAPA

    SENEGAL-MAROC-MEDIAS-SANTE / Maroc: la souveraineté sanitaire au menu de la 8ème Assemblée générale de la FAAPA

    Dakar, 22 janv (APS) – La 8ème Assemblée générale de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA) qui s’est ouverte mercredi à Salé (Maroc) planche sur « Les Agences de presse africaines, leviers de promotion de la souveraineté sanitaire du continent ».

    Des Directeurs généraux de plusieurs agences de presse africaines, aux côtés d’experts des médias et de la santé, ainsi que d’éminentes personnalités de divers horizons prennent part à cette rencontre de deux jours.

    Un panel sous le thème : « Le rôle des médias dans la gestion des crises sanitaires en Afrique » a permis à plusieurs intervenants de mettre l’accent sur l’importance de l’Académie africaine des sciences de la santé (African Academy of Health Sciences/AAHS), rapporte l’Agence marocaine de presse (MAP).

    Cette institution dédiée à la recherche et au développement dans le domaine des sciences de la santé en Afrique a été ouverte le 23 novembre 2024 à l’Université Mohammed VI des Sciences et de la Santé à Dakhla (Maroc).

    Le directeur délégué de la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé, Youns Bjijou a déclaré que l’AAHS a ‘’pour ambition de contribuer activement aux efforts des pays africains visant à garantir une souveraineté sanitaire du continent’’.

    Pour sa part, le ministre ivoirien de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Amadou Coulibaly, a déclaré que les agences de presse africaines doivent devenir des lieux de valorisation des initiatives africaines dans le domaine de la santé en faisant rayonner les découvertes et travaux des chercheurs du continent.

    Le renforcement des capacités des agences de presse en matière de journalisme scientifique et de santé s’impose comme une exigence de spécialisation, a estimé M. Coulibaly.

    Soulignant la pertinence de la thématique retenue pour ce conclave portant sur la souveraineté sanitaire, il a hautement salué la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en matière de santé.

    Il s’est, par ailleurs, félicité de la création de l’Académie Africaine des Sciences de la Santé à Dakhla, qui a pour mission de promouvoir une coopération Sud-Sud fédératrice, mobilisatrice pour une souveraineté sanitaire africaine.

    M. Coulibaly a également appelé à une mutualisation des informations sanitaires par la mise en place d’un réseau d’échanges entre les agences de presse africaines, relevant qu’il s’agit là d’”une réalité qui s’impose davantage en raison des périodes de crise que nous avons traversées et que nous traverserons toujours”.

    En effet, l’impact des réseaux sociaux et les risques de désinformation et de manipulation de l’information renforcent davantage l’importance des agences de presse reconnues comme “gardiennes” de l’information de proximité, a soutenu le ministre ivoirien.

    “La récente crise sanitaire de la Covid-19, avec ses armées d’adeptes des théories complotistes et autres antivaccins, ont créé un flux important de contenus, d’où l’impérieuse nécessité d’avoir des supports sûrs offrant une information fiable, produite selon les règles d’éthique et de déontologie de la presse”, a-t-il ajouté.

    Dans ce sillage, “les agences de presse doivent devenir des remparts solides contre la diffusion de fausses informations, notamment en développant des services de fact-checking, mais également en contribuant à la sensibilisation des populations à une utilisation responsable des réseaux sociaux”, a fait remarquer M. Coulibaly.

    Le Directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS), a salué cette ‘’excellente initiative’’ lancée par la Fondation Mohammed VI.

    Momar Diong n’a pas manqué de plaider pour un encadrement afin de rendre l’information ‘’fiable et sûre’’ et lutter contre ‘’le flux de désinformation et de manipulation en période de crises sanitaires’’.

    Pour sa part, Rainatou Euphrasie Véronique Adjami Barry, le médecin chargé de mission au cabinet du ministre de la santé publique du Burkina Faso a souligné la nécessité de renforcer les moyens de communication et la collaboration entre les parties prenantes (médias, pouvoirs publics et populations).

    Elle estime que ces efforts vont permettre d’assurer la diffusion fiable et efficace de l’information scientifique et médicale en situation de crises sanitaires.

    Dans sa communication, Semgue Samba Kone, président de l’Autorité nationale de la presse (ANP) de Côte d’Ivoire, a affirmé que le développement de la souveraineté sanitaire à l’échelle continentale représente un défi majeur qui interpelle toutes les forces vives du continent, dont les médias et notamment les agences de presse nationales.

    Pour lui, les médias ‘’doivent œuvrer ensemble à relier des informations fiables, lutter contre les fake news et sensibiliser le public quant aux questions de santé publique, dans le cadre d’une approche de coopération et de développement commune’’.

    Le directeur général de l’Agence de presse du Ghana (GNA), Albert Kofi Owusi a mis l’accent sur la nécessité de former des journalistes spécialisés dans le domaine de la santé pour aider les pays africains à faire face aux situations épidémiques.

    La Fédération atlantique des agences de presse africaines est une plateforme professionnelle regroupant une trentaine d’agences de presse et de membres observateurs avec l’ambition de promouvoir la coopération et l’échange d’expériences entre les agences de presse africaines dans tous les domaines d’intérêt commun, dont l’information, la formation, le digital et les produits multimédias.

    FD/OID

  • SENEGAL-SANTE-TIC / L’absence de cadre réglementaire constitue un obstacle à la digitalisation des données médicales, selon un officiel

    SENEGAL-SANTE-TIC / L’absence de cadre réglementaire constitue un obstacle à la digitalisation des données médicales, selon un officiel

    Dakar, 22 jan (APS) – Le coordonnateur de la cellule de la santé numérique au ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), docteur Ibrahima Khalillouah Dia, a estimé, mercredi, que l’absence de cadre règlementaire constitue un obstacle à la digitalisation du système de santé.

    ‘’En l’absence de cadre réglementaire, on ne peut pas procéder à la digitalisation des données sanitaires. Donc, je pense que ça c’est quand même le premier défi à relever’’, a-t-il dit.

    Le docteur Dia s’exprimait ainsi au cours de la séance académique de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) dont le thème a porté sur: ‘’transformation numérique du secteur de la santé : états des lieux, contraintes et défis’’.

    Selon lui, un autre défi réside dans l’adoption d’une gouvernance efficace et la levée des cloisonnements entre les différents services pour arriver à une digitalisation efficace.

    ‘’Un diagnostic est en cours au niveau du ministère pour aller dans le sens de renforcer le concept de la santé numérique’’, a annoncé le coordonnateur de la cellule de la santé numérique au MSAS.

    Il a par en ce sens rappelé le projet piloté par le ministère du numérique et financé par la Banque mondiale, qui va permettre de démarrer la numérisation des données médicales dans quatre ou cinq régions.

    ‘’Le ministre de la Santé est en train de voir comment trouver les financements pour élargir le projet à d’autres régions’’, a signalé Dr Dia, qui s’est par ailleurs réjoui de l’adhésion des soignants.

    ‘’Je pense qu’il faut saluer l’adhésion des soignants. La digitalisation des données leur apportera une valeur clinique dans l’exécution de leur travail’’, a-t-il ajouté, rappelant que la dématérialisation du système sanitaire entre dans le cadre de la souveraineté numérique.

    ‘’On ne peut pas digitaliser et laisser nos données en dehors du Sénégal. On ne peut pas aussi digitaliser tous les systèmes avec l’argent des étrangers’’, a défendu le médecin.

    Le Sénégal a pour ambition de numériser les dossiers médicaux dans 50% des centres de soins de santé d’ici 2029, pour un coût de 30 milliards de francs CFA.

    ‘’Un document sur un projet de loi et de décret sur la santé numérique a été transmis au Secrétaire général du gouvernement qui devra statuer sur la question’’, a en outre signalé le coordonnateur de la cellule de la santé numérique au MSAS.

    NSS/ABB/SKS/OID

  • SENEGAL-ENFANCE-SANTE / Lutte contre la malnutrition: près de 5000 enfants âgés de 0 à 24 mois suivis à Kédougou

    SENEGAL-ENFANCE-SANTE / Lutte contre la malnutrition: près de 5000 enfants âgés de 0 à 24 mois suivis à Kédougou

    Kédougou 22jan (APS) – Quelque 4958 enfants âgés de 0 à 24 mois ont bénéficié d’un suivi en 2024 dans le cadre du programme nutritionnel de l’ONG Caritas, dans le département de Kédougou (sud-est), a indiqué Mamadou Lamine Diallo, agent de développement communautaire dudit programme.

    “Nous avons touché 4958 enfants de 0 à 24 mois en 2024 pour améliorer l’état nutritionnel et le suivi de la croissance par rapport au pesage dans les zones urbaines et rurales très pauvres du département de Kédougou”, a-t-il déclaré.

    Il intervenait, mardi, au village de Boussra Peul dans la commune de Dindéfélo, où des enfants sont retombés dans la malnutrition alors que l’intervention de Caritas avait pris fin en décembre dans cette zone.

    Mamadou Lamine Diallo a révélé que 11 188 enfants ont été dépistés en 2024 dans le cadre de la lutte contre la malnutrition aigüe et modérée.

    “Nous avons dépisté également 11 188 enfants âgés de 5 ans sur la malnutrition et le programme a couvert tous les sept communes du département de Kédougou”, a-t-il indiqué en rappelant que plus de 17.000 enfants étaient ciblés pour le dépistage durant l’année dernière.

    Pour la prise en charge de la malnutrition aigüe modérée, a-t-il précisé, “nous faisons une recherche d’enfants malnutris au niveau des ménages et quand nous les découvrons, nous les prenons en charge avec de la farine enrichie. Et d’autres sont conduits au niveau du poste de santé de la commune quand il s’agit de  la malnutrition sévère”.

    L’agent de développement communautaire a rappelé que le programme qu’il a coordonné au niveau communautaire vise à améliorer l’état nutritionnel des populations particulièrement les enfants âgés de 5 ans dans les zones reculées ou pauvres.

    “C’est un rôle d’assurer un état nutritionnel des populations particulièrement les enfants de moins de 5 ans, les femmes en âge de procréer et des adolescents”, a-t-il souligné.

    M. Diallo a signalé que l’arrêt du programme de la Cellule de la lutte contre la malnutrition (CLM) a entraîné des conséquences alimentaires chez les enfants dans le département de Kédougou.

    “Nous avons déjà des conséquences au niveau communautaire parce que les enfants commencent à retomber dans la malnutrition. Et c’est un danger pour les enfants qui vont avoir la diarrhée durant la saison sèche qui est causée le plus souvent dans les zones pauvres par un manque d’eau et la forte chaleur”, a-t-il dit.

    Il a invité l’Etat du Sénégal à poursuivre le programme de lutte contre la malnutrition qui vise à améliorer l’état nutritionnel des populations au niveau communautaire.

    “La nécessité de continuer ce programme est fondamentale aujourd’hui pour l’Etat du Sénégal, afin de développer des initiatives de diversification alimentaire au niveau des ménages et généraliser les greniers de l’enfant en renforçant la participation effective des collectivités territoriales aux activités de nutrition communautaire”, a-t-il plaidé.

    PID/ABD/SKS/SBS/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE / Des acteurs formés à l’utilisation du guide pratique de mobilisation et d’organisation communautaire 

    SENEGAL-SANTE / Des acteurs formés à l’utilisation du guide pratique de mobilisation et d’organisation communautaire 

    Ziguinchor, 22 jan (APS) – Un atelier de formation des formateurs intervenants communautaires sur l’utilisation du guide pratique de mobilisation et d’organisation communautaire s’est ouvert, mercredi, à Ziguinchor (sud) , à l’initiative de la direction de l’action médico-sociale et en partenariat avec le projet COVID 19, a constaté l’APS.

    « Cette session de formation organisée à l’intention des acteurs de l’action sociale des régions de Sédhiou, Ziguinchor et Kolda, s’inscrit dans une dynamique de former des intervenants (…) », a expliqué le chef de la division de la prophylaxie sociale et de l’accompagnement psychosocial, à la direction de l’action sociale, Amar Niang.

    Selon lui, ces intervenant, à leur tour,  »vont former les communautés à la base, c’est-à-dire les acteurs communautaires de soin, les acteurs communautaires de prévention et de promotion de la santé, pour ensemble identifier les problèmes rencontrés dans leur localité et trouver des solutions durables ».

    Cet atelier de formation de quatre jours a été présidé par l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé du développement, Alsény Bangoura. Il s’est ouvert en présence d’assistants sociaux, de sociologues, de psychologues, d’acteurs communautaires de soins et communautaires de prévention et de promotion de la santé.

    Amar Niang a expliqué que la mise en œuvre du guide pratique de mobilisation et d’organisation communautaire permet d’assurer une bonne prise en charge des problématiques sociales pour améliorer les conditions de vie et d’existence des communautés.

    « Cette session de formation est également en phase avec les agendas internationaux, notamment la Charte d’Otowa de 1986 et la Charte de Genève de décembre 2021, qui reconnaissent l’importance et l’implication des communautés dans l’identification des problèmes et des solutions qu’il faut tirer au développement durable », a-t-il ajouté.

    L’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Alsény Bangoura, a expliqué que cet exercice consiste à renforcer les capacités des intervenants sociaux sur l’utilisation du guide pour sa démultiplication au niveau des leaders communautaires de leur localité respective .

    Il a indiqué que la pandémie de COVID-19 est un bel exemple qui atteste de l’importance de cette approche dans la gestion des catastrophes.

    M. Bangoura a rappelé que, durant la période de COVID 19, « la direction l’action médico -sociale avait élaboré une guide d’organisation et de mobilisation communautaire ». Ce guide « reste un instrument pertinent pour les intervenants sociaux, notamment les travailleurs sociaux, les assistants sociaux, les sociologues, les psychologues, les acteurs communautaires de soin ainsi que les acteurs communautaires de prévention et de promotion de la santé », a-t-il indiqué.

    « Le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de la Santé et de l’Action sociale, avait pris plusieurs initiatives allant dans le sens d’encourager l’adhésion des populations dans une approche multisectorielle », a-t-il rappelé.

    Le directeur de l’action sociale de Ziguinchor, Seydou Nourou Thiam, a relevé que cette session de formation à l’intention des formateurs intervenants sociaux des services déconcentrés de l’action sociale « permet de faire face à une éventuelle pandémie ».

    MNF/ASG

  • SENEGAL-SANTE  / Un officiel souligne l’importance de la phase pratique dans la formation des sages-femmes et des infirmiers

    SENEGAL-SANTE  / Un officiel souligne l’importance de la phase pratique dans la formation des sages-femmes et des infirmiers

    Dakar 21 jan(APS)- Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye, a insisté, mardi, sur l’importance de la phase pratique dans la formation des sages-femmes et des infirmiers.

    ‘’Les structures de formation au niveau national et régional et le secteur privé font des efforts pour améliorer la formation académique mais la formation ne saurait complète si elle n’est pas accompagnée d’une phase pratique qui devrait même prendre le dessus’’, a déclaré M. Mbaye.

    Il s’exprimait à l’atelier de clôture du Projet d’amélioration de stage clinique des sages-femmes et des infirmiers (AQSIS) mis en oeuvre par le ministère de la Santé en partenariat avec l’Agence japonaise de coopération internationale au Sénégal (JICA).

    Revenant sur l’importance de la formation chez les personnels du secteur de la santé, M. Mbaye a affirmé qu’ ‘’une offre de santé de qualité rime certes avec des infrastructures modernes mais aussi surtout, avec des ressources humaines de qualité ».

    Selon lui, un agent de santé qui sort d’une école de formation doit immédiatement être opérationnel d’où l’importance du projet AQSIS qui pendant trois ans, a essayé d’apporter une amélioration à ce qui existait déjà en terme d’outils mais également, d’élaborer de nouveaux outils qui ont permis véritablement de faciliter la formation et d’articuler ce qui se passe dans les écoles où les stages se déroulent.

    Le Directeur des ressources humaines du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Malick Diallo, a indiqué que ‘’le projet AQSIS vient à son heure du fait de la baisse de niveau notée des étudiants issus des écoles de formation en santé’’.

    Il a rappelé que le projet visait la formation de ces étudiants en leur dotant de documents adaptés et aussi former en même temps les encadreurs des centres et structures de santé.

    « Pour se faire, la JICA a mis à notre disposition onze documents, et aussi elle nous a aidé à former les formateurs qui se trouvent dans les écoles et centres de formation sanitaire du pays », a t-il annoncé.

    Quant à Muraoka Takayuki, premier adjoint au représentant résident de la JICA au Sénégal, il a rappelé l’objectif du projet AQSIS qui vise non seulement le renforcement des ressources humaines chez les sages-femmes mais aussi chez les infirmières.

    Le projet a grandement contribué au développement de la qualité de la ressource humaine dans le domaine de la santé, a t-il salué.

    Lancé en avril 2022 pour une période de trois ans, le projet AQSIS va prendre fin en mars 2025. Son objectif était de bien former des prestataires de santé dotés de compétences pratiques renforcées dans les régions de Dakar et Thiès.

    PD/SKS/OID/SBS

  • SENEGAL-SANTE / Cancer: une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients à l’Hôpital Dalal Jamm (étude)

    SENEGAL-SANTE / Cancer: une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients à l’Hôpital Dalal Jamm (étude)

    Dakar, 21 jan (APS)  Une étude  »transversale analytique » réalisée entre janvier et décembre 2023 au service de cancérologie du Centre Hospitalier National Dalal Jamm, fait état d’une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients admis dans ledit service.

    L’étude dont l’APS a eu connaissance a concerné 122 proches aide-malades, dont l’âge médian était de 35 ans (27-43) avec des extrêmes de 16 à 70 ans. Elle précise que 63,1 % étaient des femmes. La prévalence de l’anxiété était de 30,3 % et celle de la dépression de 26,2 %.

    L’étude a été réalisée par le psychiatre El Hadji Makhtar Ba, Amacoumba Fall, interne en cancérologie et Sidy Ka chef de service de cancérologie à l’hôpital Dalal Jamm.

     »Le cancer est une maladie chronique et complexe. Elle affecte profondément non seulement les patients, mais également leur entourage, en particulier les proches aidants. Ces derniers, en jouant un rôle central dans l’accompagnement physique, émotionnel et organisationnel des patients, font face à une charge psychologique considérable, souvent marquée par l’anxiété et la dépression », note le rapport de l’étude.

    Les jeunes de moins de 35 ans présentaient plus d’anxiété (36,7 % contre 23,3 %), tandis que la dépression était plus fréquente chez les aidants de 35 ans et plus (29 % contre 23,3 %), souligne le document.

    La même source soulignent que les femmes étaient significativement plus touchées que les hommes, avec des taux d’anxiété et de dépression de 35,1 % et 32,5 %, contre 22,2 % et 15,6 % chez les hommes.

    Les médecins notent que ‘’les enfants des patients étaient les plus exposés, avec des prévalences d’anxiété et de dépression de 35,3 % et 31,4 %, tandis que les fonctionnaires et employés privés présentaient les taux d’anxiété les plus élevés (62,5 % et 43,8 %)’’.

    ‘’Notre objectif était d’étudier les facteurs prédictifs des troubles anxieux et dépressifs chez les proches aidants des patients hospitalisés en cancérologie’’, expliquent les auteurs de l’étude.

    Ils soulignent dans le document que les critères d’inclusion étaient d’être un accompagnant principal d’un patient en fin de séjour hospitalier.

    ‘’Les proches aidants étaient interrogés en fin de séjour hospitalier. L’anxiété et la dépression étaient évaluées avec l’échelle HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale).

    Les autres variables étudiées étaient les variables sociodémographiques des patients et des proches-aidants, et les variables relatives au séjour intra-hospitalier des proches aidants’’, selon les auteurs de l’étude.

    Ils sont arrivés à la conclusion que l’anxiété et la dépression constituent un problème majeur de santé mentale chez les proches-aidants en cancérologie.

     »A cet effet, un accompagnement psychologique spécialisé devrait être systématiquement apporté à tout proche aidant d’un patient hospitalisé en cancérologie’’, recommande le rapport.

    NSS/ADL/OID/SKS/SBS

     

  • SENEGAL-SANTE / Kaolack : un officiel annonce un projet d’appareillage orthopédique de 2,4 milliards francs CFA

    SENEGAL-SANTE / Kaolack : un officiel annonce un projet d’appareillage orthopédique de 2,4 milliards francs CFA

    Kaolack, 21 jan (APS) – L’Etat du Sénégal a inscrit dans son budget une enveloppe de 2,4 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre d’un projet sur l’appareillage orthopédique, pour la période 2024-2026, a annoncé, lundi, à Kaolack (centre), Mamadou Lamine Faty, directeur de la promotion et de la protection des personnes vivant avec un handicap.

    ‘’Depuis l’année dernière, l’Etat du Sénégal a inscrit dans le budget national, un important projet sur l’appareillage orthopédique, d’un coût total de 2,4 milliards de francs CFA pour la période 2024-2026 », a-t-il dit.

    M. Faty a ajouté qu’“au niveau des Comités régionaux multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance, la dimension appareillage est fortement prise en compte’’.

    Lamine Faty intervenait lors d’une réunion du Comité régional de développement consacrée à l’orientation du Comité régional multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance, en présence de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara.

    La rencontre entre dans le cadre d’une mission conjointe impliquant le Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO), la Direction générale de l’action sociale (DGAS) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour le suivi de l’installation des Comités régionaux multisectoriels de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance.

    Le Comité régional de Kaolack a été installé depuis le 20 août 2024. La réunion du CRD a été une occasion de partager des ‘’informations importantes’’ sur l’état de mise en œuvre des projets de l’Etat et des partenaires techniques et financiers, parmi lesquels figurent celui de la carte d’égalité des chances, ‘’un mécanisme phare d’inclusion du handicap’’.

    ‘’A ce jour, l’Etat du Sénégal, sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a distribué 98 126 cartes d’égalité des chances et certificats de handicap, adossés à des programmes de filets sociaux multisectoriels tels que les bourses de sécurité familiale et la couverture médicale universelle (CMU)’’, a signalé M. Faty.

    Selon lui, cette carte est articulée à d’autres services, comme le transport, l’emploi, l’éducation, entre autres.

    D’après le médecin-colonel Seydina Ousmane Bâ, directeur du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO), cette réunion avait pour but principal de ‘’redynamiser’’ le Comité régional multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance de Kaolack.

    ‘’En 2013, des comités régionaux ont été mis en place sur l’ensemble du territoire national, malheureusement, ils sont restés en léthargie faute de moyens, de plans d’actions et même de suivi’’, a fait noter Dr Bâ, spécialiste de la médecine physique et en réadaptation orthopédique.

    Dans le cadre de la stratégie nationale de gestion du handicap pour la période 2012-2023, d’un coût global de 32 milliards 811 millions 800 mille CFA, il a été relevé que le Sénégal est passé de 800 mille personnes vivant avec un handicap à 1 million 210 mille 736, soit un taux de prévalence de 7,3%, selon Ndèye Arame Fall, cheffe du service social du CNAO.

    L’objectif recherché par les pouvoirs publics, c’est d’arriver à enrôler 373 931 bénéficiaires de cartes d’égalité des chances, 705 000 à l’horizon 2029, renseigne-t-elle, ajoutant que 11 525 personnes ont bénéficié d’appareillages orthopédiques.

    De son côté, le directeur régional de l’action sociale de Kaolack, Saer Seck a indiqué que dans cette région, le taux de prévalence des personnes vivant avec un handicap se situe à 7,5%, plus que la moyenne nationale.

    Cette situation s’explique par la présence du phénomène des motos-Jakarta avec son lot d’accidents violents, a-t-il avancé.

    Mais, les autorités ont fait des efforts dans le cadre des cartes d’égalité des chances, puisque 5870 bénéficiaires ont été répertoriés dans cette région, dont 4999 bénéficiaires de bourses de sécurité familiale et 872 de la couverture médicale universelle.

    Médecin colonel Seydina Ousmane Bâ, directeur du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO)
    Ndèye Arame Fall, chef du service social du CNAO

    ADE/ADL/ASB/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Matam a enregistré 252 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2023 (DRS)

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Matam a enregistré 252 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2023 (DRS)

    Matam, 20 jan (APS) – La région de Matam a enregistré 252 décès maternels pour 100 000 naissances en 2023 alors que la moyenne nationale tourne autour de 153 décès, a indiqué, lundi, le Directeur régional de la Santé (DRS), docteur Moustapha Faye.

    Pour les enquêtes démographiques de santé, au niveau régional,  »nous avons 252 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, alors que la moyenne nationale est de 153. Les causes sont dues à des hémorragies, des dissocies et des infections », a-t-il dit.

    Docteur Faye intervenait à l’occasion d’une réunion du Comité régional de développement (CRD) sur le lancement du Plan stratégique de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, de l’adolescent et de la nutrition (PS SRMNIAN-N), en présence de l’adjoint au préfet de Kanel, Abdou Aziz Mbodj et de plusieurs acteurs de la santé.

    Moustapha Faye a expliqué que l’objectif de ce plan stratégique est de “réduire ce nombre à moins de 150 au niveau de la région”.

    Il a laissé entendre qu’il y a une panoplie de causes qui ont été identifiées pour les décès maternels, ajoutant que pour les cas morbidité néonatale, l’asphyxie reste la principale cause.

    “Tout cela a été décliné ensemble pour permettre aux acteurs d’aborder clairement les plans opérationnels qui seront déroulés. On s’est fixé des objectifs stratégiques clairs  pour la région afin de réduire la mortalité maternelle, infantile, infanto-juvénile, mais aussi le retard de croissance”, a-t-il précisé.

    Pour atteindre ces objectifs d’ici 2028, plusieurs activités vont être déroulées dans la région dans le but de relever le défi en terme de morbidité maternelle, néonatale, infantile et de planification familiale, selon lui.

    AT/MK/ASB/OID 

  • SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Kédougou : 154 cas de tuberculose recensés en 2024 (responsable)

    SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Kédougou : 154 cas de tuberculose recensés en 2024 (responsable)

    Kédougou 20 jan (APS) – Cent cinquante-quatre cas de tuberculose, dont deux chroniques, ont été enregistrés dans le district sanitaire de Kédougou (est) durant l’année 2024, a appris l’APS, de la chargée du traitement de la maladie dans ledit district sanitaire, Ramatoulaye Faye.

    ‘’En 2024, nous avons recensé 154 cas de tuberculose et, chaque année, les cas doublent au niveau du district sanitaire de Kédougou ‘’, a-t-elle dit, ajoutant que les hommes sont les plus touchés par cette maladie.

    S’exprimant dans un entretien accordé à l’APS, Ramatoulaye Faye précise que dans les 154 cas recensés, les 124 personnes sont touchées par la tuberculose bactériologie confirmée.

    ‘’La plupart des maladies que nous recevons sont des hommes qui fument et qui prennent de l’alcool. Le tabagisme est un facteur qui favorise la maladie’’, a-t-elle fait savoir.

    L’infirmière d’État a en outre indiqué que le taux de guérison dans le district s’élève à 75,86% des cas. Mais, a-t-elle signalé, 20, 68% de l’effectif des patients sous traitement sont aujourd’hui perdues de vue.

    Elle indique que le district sanitaire a élaboré un plan d’action pour la recherche de ces cas à travers l’organisation d’une campagne de sensibilisation.

    ‘’Nous allons organiser très prochainement une vaste campagne de sensibilisation sur la prévention, le dépistage et le suivi traitement et tenir des causeries en ville et dans les différents villages avec les organisations communautaires de base et les +Bajenu gox+ pour essayer de retrouver les patients perdus de vue’’, a annoncé Ramatoulaye Faye.

    PID/ABD/ABB/ASB

  • SENEGAL-SANTE-GENRE / Dépression post-partum : une étude révèle une prévalence supérieure aux estimations mondiales

    SENEGAL-SANTE-GENRE / Dépression post-partum : une étude révèle une prévalence supérieure aux estimations mondiales

    Dakar, 20 jan (APS) – Une étude menée dans deux services de gynéco-obstétrique à Dakar révèle que 25,41% de femmes ont eu à subir une dépression post-partum (DPP) au cours de leur vie, un pourcentage élevé comparé à l’estimation mondiale comprise entre 10 et 15%.

    ‘’L’étude a inclus 122 participantes avec une prévalence élevée de DPP (25,41%) au Sénégal, significativement supérieure aux estimations mondiales. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime sa prévalence entre 10 et 15% chez les femmes en post-partum’’, selon le rapport de l’étude réalisé par un groupe de chercheurs sénégalais en spécialisation en gynécologie.

    Le groupe de médecins est composé des docteurs Sokhna Seck, Djeinaba Bassine Baldé, Momar Camara et El Hadj Makhtar Ba.

    La dépression post-partum (DPP) constitue le trouble psychiatrique le plus fréquent de la période périnatale, explique le rapport.

    ‘’La tranche d’âge la plus représentée était celle de 24-29 ans. 40% des participantes étaient d’ethnie Peulh, suivie des Wolofs. Les femmes mariées représentaient 93% de l’échantillon. Le taux de scolarisation était de 89%. La majorité des participantes n’exerçaient pas d’activité professionnelle rémunérée. La violence conjugale était présente dans 14% des couples’’, informe le document.

    Selon l’étude, ‘’28% des mères ont déclaré avoir vécu un événement stressant pendant leur grossesse’’, alors que 22% des femmes présentaient une pathologie médicale chronique, dont 55% souffraient d’hypertension artérielle.

    Le rapport signale également que ‘’1% des femmes rapportaient des psychiatriques personnels et 5% des psychiatriques familiales’’.

    La plupart des femmes avait entre deux et quatre enfants vivants en bonne santé, note le document.

    En Afrique, particulièrement au Sénégal, les données épidémiologiques sur la DPP restent limitées. Cette étude vise à évaluer la prévalence de la DPP et à identifier les facteurs sociodémographiques et cliniques associés dans le contexte sénégalais, selon le groupe de chercheurs.

    Cette situation s’explique, selon eux, par plusieurs facteurs notamment ‘’l’insatisfaction du suivi prénatal et l’exposition à des événements stressants’’ pendant la grossesse.

    La grossesse était non désirée dans 17% des cas et 12% des participantes avaient eu une complication. Selon le rapport toujours,  »6% étaient insatisfaits de la qualité de leur suivi prénatal. Le taux de césarienne était de 18%’’.

    Concernant les facteurs associés, l’étude relève le statut matrimonial célibataire, le manque de soutien du conjoint, la violence conjugale, les conflits avec la belle-famille, l’apparition d’un événement de vie stressant pendant la grossesse, la présence d’antécédents médicaux personnels, l’insatisfaction du suivi de la grossesse et le mode d’accouchement par césarienne.

    ‘’Deux facteurs apparaissent particulièrement déterminants: ces résultats soulignent l’importance d’un dépistage systématique et d’une approche biopsychosociale intégrée dans la prise en charge périnatale’’, ont conclu les médecins.

    NSS/ADL/OID/SKS