Catégorie : sante
-
SENEGAL-SANTE-SOCIETE / CMU : plus de 4 millions de bénéficiaires enrôlés dans les mutuelles de santé (Bocar Mamadou Daff)
Dakar, 24 août (APS) – Les mutuelles de santé ont enrôlé plus de quatre millions de personnes à travers le territoire national, a indiqué, jeudi, à Dakar, le directeur de l’Agence nationale de la Couverture maladie universelle (ANCMU), Bocar Mamadou Daff.
»Plus de 4 millions de bénéficiaires sont enrôlés dans les mutuelles de santé », a -t-il notamment dit en présence du secrétaire général du ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l’Equité sociale et territoriale, Ndiogou Diouf.
Il intervenait lors de la deuxième édition de la journée nationale des agents de promotion des mutuelles de santé (APM), axée sur le thème : »Rôle des APM dans la mise en œuvre du programme de Couverture maladie universelle (CMU) ».
Bocar Mamadou Daff a indiqué que cette journée a pour but de faire un état des lieux exhaustif des activités menées par les APM, d’analyser l’apport des activités des APM sur le renforcement des mutuelles de santé communautaires et du programme de la CMU de manière générale et d’identifier les principales difficultés rencontrées par les APM dans l’exercice de leurs fonctions.
»Il s’agira également d’identifier les bonnes pratiques et les leçons apprises sur le terrain et d’identifier les perspectives pour renforcer l’apport des mutuelles de santé au développement de la CMU, à travers un meilleur rendement des APM et conformément aux orientations stratégiques de l’Agence de la CMU », a -t-il ajouté.
M. Daff a également souligné que le recrutement en bonne et due forme des APM ne saurait tardé. »'(…). C’est un processus que nous avons commencé, nous avons de bons résultats, nous pensons à leur devenir », a-t-il dit, promettant d’œuvrer davantage pour l’amélioration de la situation de ces agents.
En 2018, l’Agence nationale pour la CMU et l’Union nationale des mutuelles de santé communautaires (UNAMUSC) nouaient un partenariat stratégique visant à mettre des agents de promotion des mutuelles (APM) à la disposition des organisations mutualistes. Cela a débouché en 2021, sur une nouvelle convention de partenariat avec la Mutuelle nationale de santé des acteurs culturels (MNSAC), laquelle a permis le recrutement de 300 agents.
AN/OID/ASG
-
SENEGAL–SANTE-PORTRAIT / Hépatite : Ibrahima Guèye, le long combat d’un greffé du foie
+++ Par Sokhna Khadydiatou Sakho +++
Dakar, 24 août (APS) – Ibrahima Guèye vit avec le cœur débordant de gratitude depuis que sa fille, Ngoné, avec laquelle il entretient une relation fusionnelle comme tout bon père, a accepté de lui donner une partie de son foie lors d’une opération de greffe en 2021. Cette générosité agissante, pour ne pas dire ce sacrifice de soi, lui a permis de guérir complètement de l’hépatite B, une maladie dont il a été diagnostiqué positif en 1978. Depuis lors, il a fait de la lutte contre l’hépatite son cheval de bataille, surtout dans le cadre des activités de son association, ‘’Safara Hépatite’’, fondée en 2011.
Ibrahima Guèye ne peut s’empêcher de verser des larmes, à chaque fois que l’occasion lui est donnée d’évoquer l’histoire de sa maladie, qu’il a contractée en 1978, et la greffe du foie qui s’en est suivie en décembre 2021, à l’hôpital universitaire de Mansoura, en Egypte. Et son émotion est d’autant plus grande que son donneur n’est personne d’autre que sa propre fille aînée, Ngoné. Une preuve de générosité extrême qui a permis au seul greffé du foie connu au Sénégal de guérir complétement de l’hépatite.
‘’J’avais ma fille aînée Ngoné Gueye comme donneur et mon frère comme accompagnant en Egypte. Nous étions partis pour trois mois. Finalement, nous y sommes restés une année entière’’, raconte Ibrahima Guèye. Il indique qu’à leur arrivée en Egypte, lui ainsi que sa fille ont été contraints de refaire les tests. Entre temps, poursuit-il, Ngoné souffrait d’une inflammation et d’une anémie sévère.
‘’Il fallait trouver un autre donneur ou traiter la maladie du donneur initial’’, raconte le père de famille, qui, un moment, avait cru que la chance de guérir allait lui filer entre les doigts.
Versant de chaudes larmes, il s’empare d’un mouchoir en tissu avant de poursuivre son récit. ‘’La veille de l’opération, je ne cessais de penser à cette mère de famille, ma fille, qui avait laissé son mari et deux enfants pour me donner une partie de son foie.’’
Heureusement, Ngoné, qui tenait beaucoup à aider son père, sera traitée en trois mois au bout desquels ses soignants la déclarent apte à subir l’opération. Aujourd’hui encore, il se souvient de l’attente poignante, à deux jours de l’intervention chirurgicale. ‘’C’était le stress. Nous étions dans une même chambre et à chaque fois que je la regardais, j’étais pensif, mais c’est elle qui me réconfortait’’, déclare-t-il.
Selon lui, le plus dur a été le réveil après l’intervention chirurgicale. ‘’Après l’opération, le réveil a été difficile. La nuit vers 20 heures, la première chose que je voulais, c’était de me relever et savoir ce qu’était devenue ma fille. C’était pesant et nous sommes restés quatre jours sans nous voir’’, s’est souvenu Ibrahima Guèye.
Touché par le don de soi de sa fille, le père de famille est si ému qu’il ne sait pas comment décrire le sentiment qu’il ressent depuis lors. ‘’Je ne cesserai de prier pour ma fille, Ngoné Guèye. Son foie est en moi, je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens’’, dit Ibrahima Guèye, qui, 40 ans durant, s’est battu contre l’hépatite.
‘’Je suis complétement guéri, il n’y a plus aucune trace de l’antigène de l’hépatite, ni B ni D’’, assure-t-il. Il indique même avoir repris certaines activités sportives, notamment la marche et la natation.
Même s’il est devenu indemne de cette maladie, il reste que celle-ci et l’opération qu’elle a nécessitée ont complètement bouleversé sa vie. Il doit en effet désormais suivre un régime alimentaire particulier, à raison d’un seul repas par jour et qu’il doit prendre à 16 heures. ‘’Je commence ma journée par la prise de médicaments à 6 h du matin, à 10 h je prends un petit déjeuner léger et je ne prends un repas qu’à 16 heures. Le seul qui m’est permis jusqu’au lendemain’’, précise-t-il.
1978, année où tout a basculé
Bien que guéri, Ibrahima Guèye n’en a pas encore pour autant fini avec l’hépatite. Et pour cause, il doit suivre un traitement immunodépresseur au coût astronomique. Celui-ci est censé permettre à la greffe de résister à toute attaque.
‘’La boite de 100 comprimés, je l’achète en Egypte à 80.000 FCFA, contre 130.000 FCFA au Sénégal pour la boite de 50 comprimés’’, confie l’ancien pensionnaire de l’hôpital universitaire de Mansoura, situé à quelque 100 km du Caire, la capitale égyptienne
Aujourd’hui encore, Ibrahima Guèye se rappelle, comme si c’était hier, cette soirée de l’année 1978 où il vit sa vie basculer, après un match de football. Il venait d’apprendre qu’il était porteur du virus de l’hépatite. ‘’Je me suis réveillé à l’hôpital Le Dantec un soir de l’année 1978, alors que je jouais un match de finale pour les navétanes [championnats populaires d’hivernage]’’, raconte-t-il. Il garde encore en mémoire cette phrase d’un médecin qui l’a comme presque assommé : ‘’Vous ne pouvez plus donner du sang parce que vous avez le virus de l’hépatite B.’’
Le temps était comme suspendu quand il apprit la mauvaise nouvelle. Et celle-ci était d’autant plus terrifiante qu’à l’époque, ‘’la maladie n’était pas bien connue, avec une prise en charge pas du tout évidente’’.
Habillé d’un pantalon bleu assorti d’une chemise de la même couleur, le père de famille affirme que c’est en 1984 pendant son engagement dans l’armée, que sa maladie lui a été confirmée. Il s’apprêtait alors à faire un don de sang lorsque la mauvaise nouvelle lui fut annoncée.
Ibrahima Guèye qui vit au quartier Touba Ouakam, signale qu’il était de nouveau tombé malade en 2010 pendant six mois. Sa situation s’aggrava quand les spécialistes lui notifièrent qu’il souffrait d’une surinfection et qu’il était passé de l’hépatite B à l’hépatite D (Delta).
‘’Avec l’hépatite B, il y avait moins de problèmes, mais avec l’hépatite D, il fallait désormais une prise en charge adéquate dès l’instant que la maladie commençait à atteindre le foie’’, déclare-t-il.
En 2017, il avait subi une première opération du foie en Egypte, grâce notamment à une assistance généreuse et bienvenue de l’African Liver Patients Association, une structure d’aide de patients du foie basée en Egypte dont il est membre.
‘’C’est grâce à cette association dont je suis membre que je n’ai rien payé pour cette première intervention qui devait permettre au foie de résister pendant cinq ans’’, se félicite-t-il.
Il ajoute que c’est le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital universitaire de Fann (Dakar), Professeur Moussa Seydi, qui l’avait invité à emprunter la voie de la greffe.
‘’Il m’a dit textuellement : +J’ai vu tous les efforts que vous faites pour les patients membres de ton association, mais pense à toi-même. Pourquoi pas la greffe ?+’’, s’est-il souvenu.
Convaincu de l’efficacité de la greffe, l’universitaire et infectiologue lui avait dit de ne pas trop penser au coût, mais plutôt au résultat. ‘’C’est la seule chose qui pourra vous permettre d’avoir une nouvelle vie’’, se rappelle-t-il d’une voix empreinte de gratitude.
Coût exorbitant
Mais quelle ne fut sa surprise lorsqu’il se mit à se renseigner sur les coûts de la greffe de foie selon les pays. ‘’En France, c’était autour de 195 millions FCFA, en Suisse, 180 millions de francs CFA, au Japon, 80 millions FCFA », rappelle-t-il.
Finalement, il opta pour l’Egypte, où l’intervention coûtait 35 millions de FCFA et où il avait auparavant subi sa première opération du genre. ‘’Ce n’était pas aussi donné. C’était à 35 millions à l’hôpital universitaire Mansoura, et finalement, je me suis engagé avec l’aide de toute ma famille et des bonnes volontés’’, se souvient Ibrahima Guèye.
‘’Le traitement était difficile et très cher. Le médicament me revenait à 159.000 FCFA par semaine. Je l’ai pris pendant deux ans. Je peux dire que c’étaient les moments les plus pénibles de ma vie’’, raconte-t-il, les yeux embués de larmes.
Ibrahima Guèye estime que cette opération a été un »étouffement financier’’ pour lui, car l’ayant obligé à s’endetter pour recouvrer la santé, avec deux lignes de crédits. ‘’Je suis un croyant. Aujourd’hui, je ne regrette rien. C’était un investissement pour rester en vie. Je rends grâce à Dieu’’, affirme Ibrahima Guèye, l’air stoïque.
Le président de l’Association ‘’Safara’’ Hépatite se félicite toutefois de l’introduction, depuis 2016, au Sénégal du vaccin contre l’hépatite à la naissance. Il espère que grâce à ce vaccin, ‘’les générations futures ne connaîtront pas la gravité de l’hépatite.’’ Il insiste aussi sur l’importance du don de sang, qui devrait aider à diagnostiquer très tôt la maladie chez les porteurs.
SKS/SMD/ASG/ADC
-
SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITES / Matam : la mairie va soutenir financièrement la prise en charge sanitaire des jeunes (élu local)
Matam, 23 août (APS) – Le conseil municipal de Matam va allouer une somme importante de son budget à la prise en charge de la santé de la reproduction des jeunes de cette commune. a annoncé mercredi son secrétaire municipal, Malick Bâ.
‘’Nous allons travailler de sorte qu’un montant conséquent soit réservé désormais à la santé de la reproduction des jeunes de la commune de Matam comme ils le suggèrent. Sur les 10 millions de francs CFA consacrés aux médicaments, une partie sera prise pour l’orienter vers ce volet qui concerne les adolescents’’, a-t-il dit au cours d’une audience publique accordée aux jeunes à partir d’une initiative du Réseau des pairs éducateurs de Matam.
» (…) Nous allons y travailler en impliquant le médecin-chef de région (MCR) afin que cette problématique qui constitue une vieille doléance des jeunes soit réglée’’, a-t-il assuré.
Moustapha Bâ, un des adjoints au maire de la commune, a salué l’initiative, qui a consisté à réunir des élus locaux et des jeunes de la commune pour discuter des problèmes qui touchent ces derniers. »C’est la première fois qu’une audience de ce genre est organisée dans la commune de Matam depuis que je travaille à la mairie de cette ville, en 1996 », a-t-il magnifié.
Plusieurs jeunes, dont des éclaireurs et des bénévoles de la Croix-Rouge ont pris part à cette rencontre organisées en partenariat avec le programme »Power to Youth ».
AT/AB/ADC
-
SENEGAL-SANTE-SERVICE / Orbus Santé, une plateforme de consultation à distance lancée à Louga
Louga, 23 août (APS) – »Orbus Santé », une plateforme de téléconsultation et télé-expertise médicale au Sénégal a officiellement lancé ses activités à Louga lors d’un comité régional de développement, a constaté l’Agence de presse sénégalaise.
« Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour procéder au lancement de la plateforme ORBUS Santé qui est la plateforme de téléconsultation et téléexpertise médicale au Sénégal. Ce lancement. s’inscrit dans le cadre de la phase pilote qui se tiendra dans la région de Louga jusqu’au mois de mai 2024. C’est à l’issue de cette phase pilote que nous allons procéder à la généralisation de la plateforme sur toute l’étendu du territoire national », a déclaré à des journalistes Amadou Mbaye Diop, directeur exécutif sénior du Guichet unique électronique
Il a signalé qu’il était prévu dans le cadre de l’opérationnalisation de la plateforme de mettre le focus sur la santé reproductive maternelle néonatale, bien qu’en lien avec ses potentiels d’autres spécialités pourront être, en fonction des besoins des populations, intégrées progressivement.
« Cela justifie la mise en place de cette plateforme dans la mesure où l’on s’est rendu compte qu’il était très difficile pour les populations reculées d’accéder à des prestations médicales, et spécialités médicales », a-t-il expliqué.
Il a fait savoir qu’il était prévu d’enrôler dans la région de Louga 83 structures publiques de santé sur les 155 et 28 autres du privé.
Il a évoqué une contrainte liée au problème de connectivité, estimant qu’il s’agissait d’un problème crucial à prendre en charge par la région médicale en relation avec les fournisseurs d’internet au Sénégal.
« Nous avons également prévu de faire trois autres lancements dans les trois départements de la région de Louga et ses huit districts sanitaires.
« Cela va permettre d’embrasser le plus largement possible et véhiculer l’information au plus loin possible dans toute la région de Louga », a-t-il ajouté en annonçant la mise en place d’associations de malades, l’implication des relais communautaires dans la vulgarisation des informations liées à la santé de la reproduction.
« La plateforme va permettre de combler le manque qui existe au niveau de la pyramide sanitaire et créer une synergie entre le personnel de santé et des patients dans les structures sanitaires », a-t-il fait valoir.
DS/AKS
-
SENEGAL-SANTE-NUMERIQUE / Dakar, hôte d’un sommet sur les technologies dans le secteur de la santé en Afrique, le 29 août
Dakar, 23 août (APS) – Dakar abritera à partir du 29 août prochain un sommet sur les technologies dans le secteur de la santé en Afrique, axé sur le thème : ‘’Accélérer les innovations dans le domaine de la santé publique en Afrique’’, indique un communiqué reçu à l’APS.
Cette rencontre sera organisée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, la Fondation Novartis, et Health Tech Hub Africa, un accélérateur de technologies dans le domaine de la santé ayant son siège à Kigali (Rwanda), précise le texte.
Il souligne qu’elle ‘’vise à aider les gouvernements et les start-ups à collaborer sur des innovations basées sur les données et la technologie qui renforcent les systèmes de santé africains’’.
Le sommet s’inscrit dans la continuité du dialogue établi en mars de cette année à Kigali, au Rwanda, avec le lancement d’un groupe de travail intergouvernemental (IWG). Celui-ci vise à faciliter les discussions multilatérales entre les administrateurs de la santé publique et les innovateurs sur les solutions politiques pour accélérer les innovations technologiques dans les systèmes de santé publique des pays africains.
Selon le texte, ‘’l’Afrique est confrontée à d’importants défis sanitaires. Alors que le continent supporte 22% de la charge mondiale de morbidité, il ne possède seulement que 3 % des personnels de santé dans le monde et moins de 1 % des ressources financières mondiales. La technologie s’est révélée être l’outil le plus puissant pour conclure ces écarts en matière de santé et d’emploi’’.
Le sommet de Dakar, Health Tech Africa, permettra de réunir les organismes de réglementation, les décideurs et les innovateurs pour examiner les expériences découlant de la mise en œuvre de solutions technologiques dans les systèmes de santé publique des pays africains.
Cette rencontre de haut niveau réunira des responsables gouvernementaux de plusieurs pays africains, des startups et des investisseurs.
SKS/ASG
-
SENEGAL-SANTE / Les responsables de la SEN-PNA invités à travailler pour rendre les médicaments accessibles (ministre)
Dakar, 22 août (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a appelé mardi les responsables de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SEN- PNA) à travailler à rendre les médicaments accessibles et disponibles aux populations.
‘’Nous voulons que les médicaments soient disponibles si nous avons changé le statut de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA). Il faut vraiment que vous réglez tous ces problèmes sinon, on revient à l’ancien statut de la PNA ou vous nous laissez gérer nous-mêmes la PNA’’, a lancé Mme Ndiaye, à l’endroit des nouveaux responsables de la SEN-PNA.
Elle s’exprimait en marge des activités de la deuxième réunion semestrielle du Comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), de l’année 2023.
‘’Si nous avons changé le statut de la PNA, vous devez aller à la recherche des partenaires et des relations. Quand on travaille avec l’Etat, il faut être fort. L’Etat a besoin de médicaments accessibles et disponibles. Les choses doivent marcher’’, a-t-elle fait savoir; expliquant que quand ‘’on dit qu’un médicament n’est pas disponible, nous devons avoir son équivalence ».
»Nous ne voulons pas qu’on parle trop d’argent dans le secteur de la santé. Nous savons que la santé consomme beaucoup de moyens, mais nous voulons avoir cette technicité qui fera que nous ne puissions pas constater des ruptures de médicaments’’, a-t-elle encore soutenu.
La ministre a demandé aux responsables de la SEN-PNA » d’aller emprunter des médicaments dans des pays de la sous-région en cas de rupture au Sénégal. Il est arrivé, dit-elle, que nous prêtions des médicaments à d’autres pays. Selon elle, »le malade qui arrive dans une structure sanitaire et y sortir sans médicament, c’est insensé ‘’.
D’après elle également ‘‘un malade s’il doit prendre de l’insuline, il le prend. Il ne faut pas être dans le commercial de trop et il faut faire aussi de la communication pour aider les malades à comprendre ».
Elle trouve que se lever un beau matin pour dire que les diabétiques n’ont pas d’insuline ou d’autres médicaments, »est inadmissible’’.
Pour sa part, le représentant de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SEN-PNA), Max Canon Ndiour, a indiqué que les montants souscrits pour les programmes de gratuité comme la césarienne, la prise en charge chez l’enfant de moins de 5 ans et le plan sésame; s’élèvent à plus de 5,7 milliards de FCFA.
»Mais sur ce montant à date, nous n’avons reçu que 1,5 milliard de FCFA ’’, a-t-il précisé, soulignant que ‘’cela va effriter notre trésorerie et nous aurons des soucis pour payer les fournisseurs. Donc, ce sera des ruptures de médicaments’’ .
La Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) a changé récemment de statut en devenant une Société nationale, SEN-PNA.
SKS/SBS/AB
-
SENEGAL-SANTE- DEVELOPPEMENT / ODD : le Sénégal classé 14ème sur 52 pays d’Afrique (OMS)
Dakar, 22 août (APS) – Le Sénégal est classé 14ème sur 52 pays d’Afrique avec un score de 56,96 % dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) a révélé, mardi, Vincent Sodjinou, représentant résident par intérim de l’Organisation mondiale de la santé au Sénégal.
‘’L’échéance de 2030 pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) est proche. Le Sénégal est classé 14e sur 52 pays d’Afrique avec un score de 56,96%’’, a dit M. Sodjinou qui prenait la parole au nom des partenaires du secteur de la santé, au cours d’une réunion du comité interne du suivi du Programme national de développement sanitaire et social (PNDSS) 2019/ 2028.
‘’Je voudrais attirer l’attention sur le contexte particulier au cours duquel se tient la présente réunion. Nous sommes à la veille du sommet mondial sur les objectifs du développement durable (ODD) prévu en septembre 2023’’ a-t-il ajouté.
Selon lui ‘’certes, des résultats encourageants sont perceptibles notamment pour l’ODD 3. Mais la santé est fortement liée aux autres ODD dont elle constitue un déterminant pour certains ou un effet pour d’autres’’.
C’est pourquoi, ‘’nous encourageons vivement le Sénégal à renouveler et renforcer ses engagements afin de s’inscrire dans la dynamique mondiale actuelle visant à renforcer la centralité de la santé et l’offre à nos populations des services socio-sanitaires de base de qualité adéquate’’.
»Cela est indispensable pour le renforcement des dispositifs institutionnels nationaux pour la couverture sanitaire universelle mais aussi pour la prévention et la réponse aux futures pandémies et le renforcement d’un meilleur état de bien-être et de bien-être des populations’’, a insisté le représentant résident de l’OMS.
SKS/SBS/ADC
-
SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Les acteurs du système sanitaire appelés à mutualiser leurs efforts
Dakar, 22 août (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a appelé mardi, les acteurs du système sanitaire à mutualiser leurs efforts et à aller ensemble pour la réussite des réformes entreprises dans le secteur.
‘’Nous devons rationnaliser, mutualiser et surtout aller ensemble pour que toutes les réformes notamment l’érection des directions régionales de la santé, le changement de statut de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), la nouvelle loi relative aux médicaments, aux autres produits de santé, puissent connaître un succès’’, a dit Mme Ndiaye.
La ministre de la Santé présidait la deuxième réunion semestrielle du Comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), de l’année 2023.
Au mois de juin 2023, a-t-elle rappelé, l’Assemblée nationale a adopté trois projets de lois relatifs à l’abrogation des villages de reclassement social et au traitement de la lèpre, aux médicaments, d’autres produits sanitaires et à la pharmacie, et à l’exercice de la chirurgie dentaire.
» Le 12 juillet 2023 lors du Conseil des ministres, des décisions relatives à la réforme de l’organisation du MSAS ont eu lieu et la nomination de directeurs régionaux de la santé et Directeurs régionaux de l’Action sociale’’, a-t-elle poursuivi.
Selon elle, ces réformes visent »à accompagner l’efficacité et la résilience du système de santé avec des interventions pérennes qui bénéficient en priorité aux populations’’.
« Cette seconde réunion du CIS de l’année 2023 permet de passer en revue les principales actions et activités inscrites dans le déroulement du PNDSS, notamment la mise en œuvre de réformes majeures pour l’amélioration continue du système de santé et de l’action sociale de notre pays’’, a-t-elle rappelé.
Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a par ailleurs annoncé un autre réforme, pour le secteur de la santé consistant à dresser »la feuille de route pour la mise en œuvre pleine et complète du budget programme au sein du ministère, conformément aux lois et règlements et à la redevabilité attendue ».
Le représentant Résident par intérim de l’OMS au Sénégal, Vincent Sodjinou, a soutenu que ‘’ (…) des actions majeures ont été prises dans le cadre de la réforme ».
»Nous félicitons vivement le Gouvernement du Sénégal pour ce processus de réformes et pour votre leadership dans son exécution au niveau du secteur de la santé’’, a-t-il lancé, soulignant que ‘’les actions courageuses en cours dans le secteur pharmaceutique et l’engagement du pays dans des démarches de production locale de vaccins en constituent quelques exemples.
»Ces réformes, a-t-il encore souligné, impactent positivement la mise en œuvre de toutes les lignes d’actions stratégiques identifiées dans le PNDSS, cadre pour adresser les cibles de l’ODD 3’’.
Il a soutenu que ‘’les projections nous autorisent à dire qu’en 2030, (57.7%) soit près de 12 millions de sénégalais auront facilement accès à un service de santé de qualité ».
»Les partenaires techniques et financiers vous réaffirment leur soutien pour approfondir ces réformes et arriver aux résultats assignés visant l’amélioration des indicateurs de santé au Sénégal’’, a assuré M. Sodjinou.
Revenant sur le bilan de la première réunion du Comité interne de suivi (CIS) tenue janvier dernier, le directeur de la Planification, de la recherche et des statistiques, Dr Babacar Guèye a indiqué que ‘’ sur les neuf recommandations formulées, il y a 44% de taux d’activités réalisées et un taux de 56 % d’activités en cours de réalisation’’.
SKS/AB/ASB
-
SENEGAL-SANTE / Matam : la rétention des données sanitaires jugée ‘’inadmissible’’ par le gouverneur
Matam, 22 août (APS) – Le gouverneur de la région de Matam, Mohamadou Moctar Watt, a qualifié mardi d’’’inadmissible’’ la rétention de données sanitaires par certains militants syndicaux du secteur de la santé exerçant dans la région.
‘’Au niveau de la région de Matam, nous faisons face à une situation difficile, qui est spécifique à cette zone. Depuis deux ans, il y a une rétention des données sanitaires, ce qui est inadmissible. Rien ne peut justifier cette démarche des syndicalistes, que je ne partage peu’’, a-t-il dit.
S’exprimait lors de la revue annuelle conjointe régionale (RAC) de la santé, il a relevé que cette situation qui ne concernait que le centre hospitalier régional de Ourossogui (CRHO), ‘’s’est maintenant élargie à l’hôpital régional de Matam et à l’ensemble de la région’’.
Mohamadou Moctar Watt estime que les données sanitaires, qui sont publiques, n’appartiennent ni à ceux qui les produisent, ni à un syndicat encore moins à ceux qui sont chargés de les administrer
‘’Aujourd’hui, on n’a pas un niveau de complétude satisfaisant pour ce qui concerne les données sanitaires. S’il en manque autant, on ne peut pas savoir le sens dans lequel nous évoluons au plan de la santé. On ne peut pas aussi savoir est-ce que nous allons dans le sens de la performance ou de l’insuffisance’’, a-t-il déclaré.
Pour lui, le droit de grève ne donne pas la latitude aux syndicalistes de faire dans la rétention de données sanitaires.
A Matam, les syndicalistes affiliés au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) refusent, depuis deux ans, de publier les données sanitaires dans plusieurs établissements de santé de la région, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.
Si les indicateurs de la santé restent indisponibles, dans les autres secteurs comme l’éducation, l’agriculture, l’électricité, la gouvernance ou encore la sécurité, ils sont plutôt jugés satisfaisants par le chef de l’exécutif régional.
AT/ASG/ASB