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  • SENEGAL-SANTE-SITUATION / « La rougeole est revenue en force » (Docteur Boly Diop)

    SENEGAL-SANTE-SITUATION / « La rougeole est revenue en force » (Docteur Boly Diop)

    Thiès, 12 juil (APS) – La rougeole est « revenue en force », avec plus de 400 cas enregistrés à l’échelle nationale, a indiqué mercredi à Thiès, le Docteur Boly Diop, responsable de surveillance épidémiologique et post-vaccinale au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

     »Les performances pour le premier semestre ont révélé l’existence d’une épidémie de rougeole », a dit le Docteur Boly Diop, selon qui, Fatick est la seule des 14 régions du pays qui n’a pas encore enregistré de cas confirmé de rougeole.

     »En dehors de Fatick, toutes les régions ont des cas confirmés de rougeole et il y a des districts qui sont entrés en épidémie. Ça veut dire qu’aujourd’hui, la rougeole est revenue en force, il y a des cas confirmés et des épidémies qui sont enregistrées un peu partout dans les région », selon lui.

    Le Docteur Boly Diop s’adressait à la presse, en marge d’une réunion de coordination trimestrielle de surveillance épidémiologique, une rencontre qui se tient de façon tournante dans les régions.  Thiès, région hôte cette fois-ci, reçoit 90 participants, notamment des responsables sanitaires, venus des 14 régions du pays.

     »Pour le moment, on est à 410 cas confirmés de rougeole sur l’ensemble du pays », a dit le responsable, qui précise que la région de Diourbel arrive en tête avec  »plus de 200 cas ».

    La recrudescence de la rougeole  est  »notée au plan mondial », a précisé le Docteur Boly Diop, selon qui, elle s’explique par les  »contreperformances » des systèmes de santé, liées à l’impact de la covid. Le confinement a empêché les mères d’aller faire vacciner leurs enfants et les soignants s’étaient focalisés sur la vaccination contre la covid au détriment de celle de routine.

    A ce jour, des ripostes contre la rougeole sont organisées au niveau local par les districts, a-t-il renseigné, non sans annoncer que le pays a planifié une riposte  »d’envergure nationale », prévue courant mois de novembre.

     »Il va falloir commander plus de vaccins, avoir plus de moyens logistiques et financiers », a fait valoir le Docteur Boly Diop.

    Il a été préconisé de renforcer la surveillance de routine, tout comme le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine, consistant à rechercher les enfants pour les vacciner et les protéger contre la rougeole et les autres maladies évitables par la vaccination. C’est le cas de la poliomyélite, des méningites, de la fièvre jaune.

    La réunion trimestrielle de Thiès intervient dans un  »contexte particulier », avec la détection depuis avril du premier cas de fièvre Crimée Congo au Sénégal, notamment à Dakar, a relevé Boly Diop.

    Le Sénégal en est à son troisième cas de fièvre hémorragique Crimée Congo, confirmé lundi dernier, et qui est pris en charge actuellement à l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar. Selon lui, le malade détecté après les célébrations liées à la Tabaski, a été isolé de précocement et est  »dans les meilleures conditions pour être guéri ».

     »Les investigations sont en cours et le mal est bien cerné et les contacts sont en train d’être tracés », a-t-il rassuré.

    Aucun cas de poliomyélite, ni de fièvre jaune n’a été noté depuis le début de l’année, a-t-il dit.

    Ces réunions périodiques sont des moments de partage avec le niveau national sur les performances en matière de surveillance des maladies évitables par la vaccination. Il s’agit des cas de rougeole de poliomyélite, de fièvre jaune et d’autres maladies à potentiel épidémique, comme la fièvre hémorragique virale, la méningite, la diarrhée sanglante.

    Une fois les performances déclinées et partagées avec le niveau central, il s’ensuivra une phase d’  »analyse sans complaisance » de ces prouesses, ainsi qu’une identification des défis à relever pour les trois prochains mois.

    Il sera question de stratégies d’amélioration de la couverture vaccinale, en tenant compte des spécificités de chaque district, a-t-il dit, précisant que la solution viendra de ces districts, le niveau central, se contentant d’apporter les moyens financiers.

    En plus des cas de fièvre hémorragique, des cas confirmés de chikungunya ont fait l’objet d’une riposte.

     »L’OMS a déclassifié la covid qui n’est plus une urgence de santé publique, mais elle a recommandé aux pays d’être vigilants par rapport à cette surveillance », a dit le Docteur Boly Diop, qui note que le Sénégal a mis en place un dispositif de surveillance de la covid.

     »A l’heure où nous parlons, il n’y a pas de nouveau variant qui circule », a-t-il dit, relevant que le pèlerins qui reviennent de la Mecque avec des symptômes sont suivis. Le système reste alerte toutefois par rapport à la covid classique qui continue de circuler.

    ADI/OID

  • SENEGAL-SOCIAL / Le nombre de conflits individuels dans le monde du travail explose en 2022

    SENEGAL-SOCIAL / Le nombre de conflits individuels dans le monde du travail explose en 2022

    Dakar, 12 juil (APS) – Le nombre de conflits individuels dans le monde du travail au Sénégal est passé de 1.217 en 2021 à 3.629 en 2022, avec une hausse de 198,19 %, a-t-on appris de la direction générale du travail et de la sécurité sociale (DGTSS).

    En ce qui concerne le « climat social, le nombre de conflits individuels a suivi une trajectoire ascendante en atteignant le taux de 198,19 % par rapport à 2021 », écrit la direction des statistiques du travail, un organe de la DGTSS.

    Les conflits collectifs gérés par les inspections du travail et de la sécurité sociale (ITSS) ont baissé en revanche de 18,82 % en passant de 85 en 2021 à 69 en 2022, indique le Rapport annuel des statistiques du travail 2022.

    En 2022, détaille ce document, les tentatives de conciliation concernent 3.629 travailleurs, à savoir 3.023 hommes et 606 femmes.

    Les conflits ayant abouti à une conciliation totale opposent 1.961 travailleurs à leur employeur, soit 54,04 % de l’ensemble.

    Les tentatives de conciliation n’ayant pas connu de succès, 43,59 % de l’ensemble, opposent des employeurs à 1.582 travailleurs.

    Enfin, 86 travailleurs (2,37 % de l’ensemble) ont vu leur conflit se solder par une conciliation partielle.

    En 2022, ajoute le rapport, 1.040 des 3.629 conflits individuels enregistrés concernent des travailleurs appartenant à la branche construction, soit 28,66 %, 635 employés sont de la branche commerce, soit 17,50 %, 376 travailleurs sont actifs dans les services administratifs et d’appui, soit 10,36 %. Il y a, parmi d’autres, 223 agents de la branche activités extractives, soit 6,14 %.

    Dans des proportions plus faibles, des conflits individuels ont aussi été notés dans les branches activités d’hébergement et de restauration, avec 183 cas, soit 5,04 %.

    « Il y a lieu de faire remarquer que tant dans le cas des conflits individuels que dans celui des conflits collectifs, le taux de règlement à la suite de l’intervention des ITSS avoisine 55 % », affirment les auteurs du rapport.

    Ils constatent qu’ »au total, des dynamiques favorables et moins favorables ont été constatées au cours de l’année 2022, en particulier lorsqu’on se réfère à la situation du marché du travail en 2021″.

    ESF/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Démarrage à Nguidjilone des journées de vaccination contre le cancer du col de l’utérus et la Covid-19

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Démarrage à Nguidjilone des journées de vaccination contre le cancer du col de l’utérus et la Covid-19

    Nguidjilone (Matam), 10 juil (APS) – La Coalition nationale éducation pour tous (CNEPT) a démarré, lundi à Nguidjilone, dans le Dandé Maayo Nord, les journées sociales de mobilisation et de vaccination contre le cancer du col de l’utérus et la Covid-19, a constaté l’APS.

    ‘’Ces journées sont d’une importance capitale, car elles vont permettre aux populations de mener la lutte contre le cancer du col de l’utérus qui touche les jeunes filles et la Covid-19 qui est d’actualité », a dit le président de la Coalition nationale éducation pour tous (CNEPT), Soulèye Gorbal Sy.

    M. Sy intervenait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées sociales, de mobilisation et de vaccination contre la cancer du col de l’utérus et de la Covid-19.

    Étaient présents à cet événement le premier adjoint au maire de la commune de Nguidjilone, Demba Sy, et l’Infirmier chef de Poste (ICP), Docteur Babou Ndao.

    Il a salué la présence massive des habitants de Nguidjilone et des villages environnants, dont beaucoup de jeunes et de femmes.

    Silèye Gorbal Sy a annoncé que les journées vont se poursuivre, mardi, dans les villages de Aly Wouro et Kédéllé, dans la commune de Nguidjilone.

     »Le Cancer du col de l’utérus fait des ravages, et la seule solution est de se vacciner, de même que la pandémie du Covid-19 », a fait savoir le président de la CNEPT.

    De son côté, l’ICP de Nguidjilone, Docteur Babou Ndao a soutenu que la Covid-19 est toujours là, précisant qu’elle a été  »ralentie par les effets de la vaccination ».

     »Le cancer du col de l’utérus est aussi une maladie qui fait des ravages avec un traitement onéreux. J’invite les filles à aller se vacciner pour ne pas attraper la maladie », a t-il plaidé, invitant les citoyens à aller se vacciner pour renforcer davantage leur système immunitaire.

    AT/OID

  • SENEGAL-SANTE / Malicounda  : le maire vise une « couverture sanitaire totale » d’ici 2035

    SENEGAL-SANTE / Malicounda : le maire vise une « couverture sanitaire totale » d’ici 2035

    Malicounda 9 juil (APS) – Le maire de Malicounda a fait part dimanche de son objectif d’atteindre une « couverture sanitaire totale » d’ici à 2035, grâce à la mise en place, dans chacun des 22 villages de la commune, d’un poste de santé et d’une maternité. 

     ‘’Notre objectif, c’est d’ici 2035 d’avoir une couverture sanitaire totale. (…) Notre ambition est d’équiper tous les villages d’un poste de santé et d’une maternité’’, a-t-il dit, samedi, après l’inauguration de deux structures de santé dans les villages de Gagnabougou et Malicounda-Ngoukhouthie, en présence du directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye. 

    Il a indiqué que ces villages sont très enclavés, car pour accéder aux soins de santé primaires, les populations étaient obligées de parcourir au moins deux kilomètres pour aller à Nianing ou à Mboulème pour se faire soigner. 

     Sur les 22 villages de la commune, seuls deux ne sont pas encore dotés de poste de santé et de maternité. 

    ‘’L’objectif final est d’avoir une pyramide sanitaire complète dans les 22 villages, un centre de santé dans la zone sud et nord, le tout couronné par la construction du 2e hôpital du département de Mbour prévu à Fandal, dans un village de Malicouda’’, a-t-il précisé. 

     Cette ambition, elle n’est ‘’ni démesurée ni inaccessible’’, a martelé Maguette Sène. Il a assuré le ministère de la Santé et plusieurs partenaires sont prêts à accompagner ces projets. 

     

     

     

    Interpellé sur la décision du chef de l’Etat, Macky Sall, de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, Maguette Sène, qui dirige le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), dit avoir été ‘’agréablement surpris’’. 

     ‘’On aurait souhaité qu’il continue sa mission, mais quand il dit je m’arrête là pour permettre à d’autres de montrer leur expérience et leur expertise, c’est une excellente leçon qu’il donne à toute la classe politique et que nous saluons à sa juste valeur », a-t-il souligné. 

     C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le maire de Malicounda déclare avoir donné le nom du président Macky Sall au poste de santé de Gagnabougou pour avoir été séduit par la déclaration du chef de l’Etat, qui a fait ‘’un excellent travail’’ dans le domaine de la santé.  

    MF/ASG 

  • SENEGAL-SANTE / Doudou Sène invite les Etats à aller à l’action pour éliminer le paludisme en Afrique

    SENEGAL-SANTE / Doudou Sène invite les Etats à aller à l’action pour éliminer le paludisme en Afrique

    Dakar, 8 juillet (APS) – Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a appelé samedi à passer davantage à l’action pour parvenir à l’élimination du paludisme en Afrique.

    ‘’Je voudrais vous dire qu’il est temps qu’on passe plus à l’action, parce que les résultats obtenus montrent que le palu est en train de stagner un peu partout en Afrique’’, a déclaré le docteur Doudou Sène.

    Il prenait part au cinquième anniversaire de la campagne nationale ‘’Zéro palu ! Je m’engage’’, menée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, Speak up africa et Path/Macepa.

    ‘’Au niveau du Sénégal et même au niveau de l’Afrique, les résultats que nous avons engrangés n’évoluent pas beaucoup. Ils sont très fragiles [du fait] d’autres facteurs exogènes comme la Covid 19’’, a-t-il expliqué.

    Il a cependant fait état d’’’un recul important du paludisme’’, tout en relevant que ‘’la charge de morbidité reste encore très élevée’’. Il signale que ‘’50 % des cas se retrouvent entre le Nigeria, le Mali, le Burkina Faso et pratiquement tous les pays de la sous-région’’. C’est d’après lui la preuve qu’’’il y a encore beaucoup d’efforts à faire’’.

    Selon le docteur Sène, il s’agit d’une maladie qui concerne l’Afrique. ‘’Il est important que tous les fils du continent se mobilisent, pour que cette maladie puisse être un vieux souvenir’’, a-t-il lancé.

    Il est aussi essentiel à son avis que toutes les composantes de la société, que ce soient les politiques, les religieux, la jeunesse, se mobilisent pour que le paludisme soit ‘’un vieux souvenir’’. Il trouve ‘’inadmissible qu’encore des enfants (…) meurent du paludisme’’.  ‘’C’est une maladie qui peut être prévenue et également qui peut être guérie’’, a-t-il fait valoir.

    Selon Julio Rakotonirina, directeur de la santé et des affaires humanitaires de la commission de l’Union africaine (UA), en partant de l’objectif d’élimination du paludisme d’ici 2030, ‘’il est essentiel de renforcer la sécurité sanitaire et la stabilité socio-économique’’.

    ‘’Nous sommes en train de promouvoir le recrutement de deux millions d’agents communautaires’’, a-t-il informé. Il a précisé que ces agents ne vont pas se limiter seulement à la vaccination, mais vont aussi élargir leurs interventions à la lutte contre le paludisme et d’autres luttes au niveau sanitaire.

    Julio Rakotonirina juge qu’il est important que ‘’nous investissions dans le capital de la jeunesse prometteuse en tant que moteur de changements en lui fournissant les connaissances nécessaires dans ce sens’’. ‘’Nous pouvons mettre fin à cette maladie lorsque tout le monde se joint à la lutte contre le paludisme’’, a-t-il laissé entendre.

    Yacine Djibo, directrice exécutive de Speak up Africa, se dit pour sa part ‘’très optimiste’’ quant aux chances du Sénégal de parvenir à éliminer le paludisme. ‘’Je pense que nous nous donnons les moyens de pouvoir éliminer la maladie. Il est vrai qu’au sud, nous avons beaucoup de défis mais nous avons tous les outils dont nous avons besoin pour pouvoir éliminer le paludisme’’, a conclu Mme Djibo.

    NSS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Diourbel : la commune de Ngohé étrenne un nouveau poste de santé

    SENEGAL-SANTE / Diourbel : la commune de Ngohé étrenne un nouveau poste de santé

    Diourbel, 8 juil (APS) – Ngohé, une commune du département de Diourbel, a inauguré, samedi, un nouveau poste de santé financé sur fonds propres par la communauté locale, a constaté l’APS.

    ‘’Au-delà cette mobilisation communautaire, l’Etat a mis à la disposition de la municipalité une enveloppe financière pour continuer les investissements, ainsi qu’un lot d’équipements d’une valeur de 25 millions de francs CFA’’, a expliqué le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, en présidant la cérémonie en présence de plusieurs autorités religieuses, locales et administratives.

    Avec ce nouveau poste de santé, dit-il, ‘’l’offre et la carte sanitaire au niveau du département de Diourbel viennent d’être renforcées et diversifiées.’’

    Il a invité les populations à ’’fréquenter le poste de santé en respectant la pyramide sanitaire, afin de lui permettre  d’avoir les ressources nécessaires lui permettant d’être une structure de référence dans la région.

    MK/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE--GASTRONOMIE / Les restaurateurs invités à s’imprégner du processus de fabrication alimentaire pour le bien-être des consommateurs

    SENEGAL-AFRIQUE–GASTRONOMIE / Les restaurateurs invités à s’imprégner du processus de fabrication alimentaire pour le bien-être des consommateurs

    Dakar, 5 juil (APS) – L’expert en biotechnologie Mamadou Abdou Diagne a invité les restaurateurs, mercredi, à Dakar, à bien prendre connaissance du processus de fabrication alimentaire pour aider les consommateurs à s’alimenter sainement et à assurer leur bien-être culinaire.

    ‘’Les restaurateurs doivent connaître le processus de fabrication alimentaire pour aider les consommateurs à savoir comment s’alimenter sainement, comment contrôler et assurer un bien-être du point de vue culinaire’’, a-t-il dit.

    Mamadou Abdou Diagne intervenait à un point de presse tenu en prélude à la première édition du FESTIF, un festival gastronomique sénégalo-ivoirien prévu vendredi et samedi dans la capitale sénégalaise.

    Il a insisté sur l’importance, pour les restaurateurs, de prendre connaissance du processus de fabrication alimentaire, afin d’assurer la sécurité des consommateurs.

    M. Diagne fait remarquer que quand on parle d’aliment, on pense directement à la production agricole. ‘’Nous sommes à des niveaux inquiétants de prévalence, concernant les maladies dites émergentes. Il s’agit du diabète, de l’hypertension, les cancers et les insuffisances rénales’’, a-t-il relevé.

    Selon lui, cette problématique, nouvelle à ses yeux, est à lier aux systèmes de vie actuels sur le continent africain où ‘’on ne connaissait pas certains types d’alimentation’’.

    Il fait observer que le FESTIS devrait donner à ses participants et aux professionnels de la gastronomie l’occasion d’échanger leurs recettes et d’essayer de ‘’comprendre ce que fait l’un ou l’autre, ce qui est bon, et partager leur expérience’’.

    L’expert en biotechnologie signale que le contexte de changement climatique renvoie à ‘’l’écologie’’, ce qui a à voir avec les modes de consommation, d’habitat et de déplacement. Des choses liées à la question du bien-être, et ‘’dans ce cadre-là, le premier point, c’est l’alimentation’’.

    ‘’Nous n’avons pas l’habitude, dès le bas âge, de savoir ce qu’il faut manger avant de dormir […], ce qu’il faut manger pour recharger les énergies [en se levant]. Il s’agit d’une panoplie d’éléments que les restaurateurs sont appelés à comprendre pour être des conseillers en matière culinaire’’, a-t-il analysé.

    ‘’Mieux cultiver les rapports culinaires’’

    Il faut, selon Mamadou Abdou Diagne, arriver à une situation où ‘’en entrant dans un restaurant, le restaurateur puisse dire au client ‘on vous suggère quel plat’, cela par rapport à l’heure et à beaucoup d’autres choses’’.

    Les restaurateurs doivent essayer de ‘’se procurer cette nouvelle technologie, la biotechnologie, pour pouvoir améliorer et rentabiliser leur commerce et améliorer la conservation des aliments, tout en garantissant la sécurité du consommateur’’, a-t-il suggéré.

    D’où l’intérêt, selon M. Diagne, d’assurer la ‘’traçabilité dans les aliments’’. ‘’Il y a certains types de produits qui ne respectent pas les normes alors que ces dernières permettent de mieux protéger le consommateur’’, fait valoir l’expert en biotechnologie.

    ‘’Il ne suffit pas d’avoir un plat bourré d’aliments’’, l’idéal étant que les restaurateurs arrivent à proposer des plats nutritionnels qui apportent à l’organisme ce dont il a besoin. ‘’Et si nous le comprenons tous, nous allons mieux cultiver les rapports culinaires que nous avons’’, a dit M. Diagne.

    Il souligne que ‘’chaque type d’aliment a ses propriétés’’, raison pour laquelle prendre un kilo de viande, par exemple, conduit à émettre ‘’cinq à 10 fois plus de gaz à effet de serre que de produire un kilo de céréale’’. ‘’Donc, on a tendance à vouloir demander aux gens de manger peu le soir et utile, et de manger moins de la viande rouge à défaut de prendre de la viande blanche le soir.’’

    Selon l’expert, cette approche est sous-tendue par la possibilité de s’approvisionner en viande artificielle ‘’à base de céréales ou d’autres types de produits’’.

    Aussi préconise-t-il une réadaptation des habitudes culinaires en profitant du développement technologique.

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Infrastructures : Mamadou Talla juge les résultats du PACASEN très satisfaisants

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Infrastructures : Mamadou Talla juge les résultats du PACASEN très satisfaisants

    Dakar, 4 juil (APS) – Le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN), mis en œuvre depuis 2018 pour combler le déficit des collectivités territoriales en matière d’infrastructures de santé et d’éducation, a donné des résultats très satisfaisants, a déclaré mardi à Dakar son ministre de tutelle, Mamadou Talla.

    En raison de ses bons résultats, la durée de son exécution sera prolongée d’un an, selon le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires.

    ‘’Ce programme mis en œuvre depuis quatre ans nous donne satisfaction à tous points de vue […] Nous sommes très satisfaits, de même que les 124 collectivités territoriales bénéficiaires, qui ont constaté que beaucoup de réalisations ont été faites dans le domaine de l’éducation et de la santé’’ en termes d’infrastructures, a souligné M. Talla lors d’une réunion d’évaluation de ce programme gouvernemental.

    ‘’J’invite tous les participants à tirer les enseignements de cet exercice, surtout les structures qualifiées de performantes, qui doivent élaborer des stratégies de maintien et de pérennisation des acquis’’ du PACASEN, a-t-il dit lors de la réunion, en présence de membres du comité de pilotage du programme.

    Les structures concernées par sa mise en œuvre et qualifiées de ‘’moins performantes’’ pendant l’évaluation doivent, selon le ministre, ‘’identifier les difficultés’’ liées à l’exécution du programme.

    Le PACASEN est mis en œuvre depuis 2018 au profit de 124 collectivités territoriales, selon Mamadou Talla.

    Sa mission est de faciliter la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation, la réforme des collectivités territoriales en vigueur depuis 2014, en les dotant d’infrastructures sanitaires et scolaires, a-t-il rappelé.

    Le programme devait arriver à terme cette année, mais sa durée d’exécution sera prolongée jusqu’en 2024, selon le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires.

    ‘’Nous arrivons au terme de ce programme […] Il va être prolongé d’un an. A partir de 2026, une autre phase dénommée PACASEN 2 va être lancée’’, a-t-il dit.

    Le PACASEN est financé avec 130 milliards de francs CFA de l’Etat du Sénégal, de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement.

    Il a connu des ‘’avancées significatives’’, a souligné Mamadou Talla, ajoutant qu’‘’il n’est pas exclu d’inclure les départements dans ce programme’’.

    MFD/ESF/ASG

  • SENEGAL-SOCIAL / Il existe bien des sources de financement de la protection sociale au Sénégal (rapport)

    SENEGAL-SOCIAL / Il existe bien des sources de financement de la protection sociale au Sénégal (rapport)

    Dakar, 27 juin (APS) – Le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) de l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh-Anta-Diop met en exergue la capacité d’action dont dispose le Sénégal en matière de mobilisation de ressources internes et de financement de la protection sociale pour la période.

    « L’État sénégalais dispose de potentiels de mobilisation de ressources internes et pérennes permettant le développement et le financement de la protection sociale », écrit le LARTES dans un rapport consacré à ce sujet.

    Le document a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace ».

    L’Institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la citoyenneté, la consommation et le développement en Afrique (CICODEV Afrique), le conseil départemental de Rufisque (ouest) et la délégation de l’Union européenne au Sénégal ont pris part à l’élaboration du rapport intitulé « Identification et évaluation des nouveaux modes de financement des programmes non contributifs de la protection sociale au Sénégal ».

    L’étude, qui a été présentée récemment par ces trois entités, porte sur sept programmes sociaux mis en œuvre par l’État du Sénégal.

    Il s’agit du Programme national de bourses de sécurité familiale, de la gratuité des soins des enfants âgés de 0 à 5 ans, de la gratuité de la césarienne et de l’hémodialyse. Les chercheurs ont également étudié la carte d’égalité des chances, le plan sésame et les cantines scolaires.

    Au total, « le besoin de financement des sept programmes est estimé à 237,02 milliards de francs CFA en 2035, contre 121,1 milliards en 2023, soit un quasi-doublement en treize ans », renseigne le document.

    Concernant leurs mécanismes de financement, l’étude signale que les pouvoirs publics disposent de possibilités de prélèvement « indolores », qui devraient permettre de mobiliser un « volume de ressources suffisant pour couvrir la demande ».

    Il parle de « niches » que les pouvoirs publics pourraient exploiter sans « obérer » le pouvoir d’achat des consommateurs.

    Les auteurs du rapport font notamment allusion aux ressources naturelles (le pétrole et le gaz), aux machines et aux équipements, au logement et aux habitations, au transport et au tourisme, aux télécommunications, aux services financiers et aux jeux de hasard, aux administrations publiques, aux produits cosmétiques et à certains produits alimentaires.

    Le rapport recommande toutefois la mise en place d’un « fonds national de financement de la protection sociale ».

    Ce fonds doit avoir « un ancrage institutionnel très élevé », selon ses auteurs, qui font allusion à la présidence de la République et à la primature.

    Le rapport du LARTES préconise également la sensibilisation des décideurs, au plus haut niveau, sur le « faible volume de ressources financières nécessaires pour accroître la couverture et/ou le bénéfice des initiatives de protection sociale ».

    Le document insiste par ailleurs sur la nécessité de développer des stratégies de plaidoyer, afin que les ressources consacrées à la protection sociale soient perçues non pas comme une « dépense » mais « un investissement ».

    Les auteurs du document déplorent toutefois le fait que « la qualité des données demeure un frein à la recherche » sur la protection sociale.

    Ils relèvent l’existence de données « difficilement accessibles », d’une « forte variabilité inexpliquée » des coûts unitaires des services de protection sociale.

    De même, mettent-ils le doigt sur le « manque de centralisation » des données et des informations relatives aux coûts de la gestion.

    CICODEV Afrique, le LARTES et leur partenaire européen estiment que ces informations ne sont pas disponibles dans les rapports publics.

    SMD/ESF/BK

  • AFRIQUE-SENEGAL-RECHERCHE / Le continent dans le besoin d’une masse plus importante de chercheurs (experts)

    AFRIQUE-SENEGAL-RECHERCHE / Le continent dans le besoin d’une masse plus importante de chercheurs (experts)

    Dakar, 23 juin (APS) – Le continent africain ne peut compter que sur une faible masse de chercheurs pour mener des études d’impact pouvant répondre aux aspirations des populations africaines, a regretté, vendredi, à Dakar, le directeur de l’African Population and Health Reaserch Center (APHRC), Cheikh Faye.

    « La dernière étude que nous avons menée fait état de 100 à 120 chercheurs pour un million d’habitants, alors que les pays développés sont à 3.000 voire 4.000 chercheurs pour un million d’habitants », a-t-il déclaré en marge d’un panel portant sur le thème : « Développement et décolonisation de la recherche dans le contexte francophone. »

    « On peine à mettre 1% de nos budgets dans la recherche. Dans ces conditions, comment allons-nous mettre nos jeunes dans la recherche ? », s’est-il interrogé, en soulignant que les ressources financières dédiées à la recherche en Afrique « sont cadrées et difficiles d’accès ».

    L’Afrique a besoin d’une « masse critique de chercheurs » pour répondre aux aspirations de ses populations, et pour y arriver, il est nécessaire de « briser les barrières linguistiques », a plaidé le responsable de l’African Population and Health Reaserch Center.

    Il note qu’à ce sujet, trois points ont été mis en exergue, dont « l’absence de culture de la demande à faire des recherches », ajoutant que dans la plupart des cas, ce sont les pouvoirs publics qui « font la demande et qui définissent un agenda ».

    « Le deuxième point, c’est la création d’un environnement propice à la recherche. Une chose est de parler de l’Afrique, mais il faut que ce soit fait par des Africains », a dit M. Faye, avant de pointer le troisième point, qui concerne le mécanisme de la gouvernance. « Il faut, dit-il, des mécanismes qui puissent garantir la qualité de la recherche et le respect des procédures d’éthique et les standards ».

    De l’avis du chercheur sénégalais Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, « il est important d’avoir une masse critique de chercheurs de qualité ». Sinon, « il sera très difficile de faire de la recherche ».

    Il déplore une démarche « hyper élitiste » des universités africaines dans la publication des résultats de leurs recherches. « C’est rare même de voir certaines publications », a relevé M. Niane, mathématicien de formation et ancien recteur de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, la deuxième université publique sénégalaise.

    S’y ajoute que « le nombre de publications est faible par rapport à la possibilité de publier. Ce qui affaiblit les pays francophones ». De même juge-t-il « capital » le choix des thèmes de recherche. « Cela fait partie de la décolonisation. Il faut des thèmes qui nous mettent au cœur de la science », a insisté Mary Teuw Niane.

    « On choisit souvent des thèmes périphériques à la science », note-t-il par ailleurs, avant de proposer aux chercheurs d’orienter leurs travaux vers « des questions de fond, comme la biologie moléculaire, le numérique », etc.

    Le mathématicien sénégalais considère qu’il est « important de ne pas être absent des grands enjeux comme les changements climatiques ou l’érosion côtière qui impactent la vie de nos citoyens ». « On ne peut pas faire de la recherche en s’enfermant entre Africains. Il faut qu’on accepte entre médiocres de s’autoévaluer », a-t-il plaidé.

    « C’est dans ce type de relations qu’on pourra développer la recherche et par ricochet nos pays », a fait valoir Mary Teuw Niane. Il a en outre invité les États africains à motiver davantage les chercheurs pour limiter la fuite des cerveaux et leur permettre de se mettre au service de leurs pays.

    NSS/BK/ASG/MTN