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  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / La santé publique doit être une priorité pour les organisations internationales, selon Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / La santé publique doit être une priorité pour les organisations internationales, selon Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 25 oct (APS) – La répétition des épidémies et des pandémies montre qu’il est nécessaire d’inscrire les questions de santé publique dans l’agenda des institutions internationales, a soutenu le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, vendredi, à Dakar.

    ‘’C’est un combat commun que nous devons tous mener. La recrudescence des épidémies et des pandémies nous rappelle notre vulnérabilité commune et la nécessité d’inscrire en permanence les questions de santé publique dans l’agenda international’’, a dit M. Faye en présidant la cérémonie de clôture de la septième édition du Forum Galien Afrique.

    Des chercheurs, des experts en climat, des dirigeants d’organisations internationales et des étudiants prenaient part à cette rencontre depuis mardi.

    Bassirou Diomaye Faye juge ‘’crucial d’investir dans la recherche et l’innovation pour faire face aux défis présents et futurs, dans un environnement climatique de plus en plus difficile’’.

    Il signale que ‘’les périls liés au réchauffement climatique affectent nos pays et se sont même aggravés dans plusieurs régions du continent’’. 

    M. Faye estime que c’est une priorité de combattre ces périls, car les inondations, par exemple, compromettent l’éducation des enfants et compromettent les récoltes.

    ‘’Le Sénégal n’échappe à ces calamités’’, a-t-il souligné en saluant l’engagement du Forum Galien Afrique en faveur de la promotion des politiques de santé publique.

    ‘’Les recommandations de vos échanges sont prometteuses. Elles viendront assurément enrichir le travail entamé par les acteurs multisectoriels nationaux et continentaux de la recherche’’, a poursuivi le chef de l’État.

    La réunion du Forum Galien Afrique portait sur ‘’les actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales’’. Les sept éditions de son forum annuel se sont déroulés à Dakar.

    ADL/SBS/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Le Forum Galien Afrique appelle à tenir compte du changement climatique dans les politiques de santé publique  

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Le Forum Galien Afrique appelle à tenir compte du changement climatique dans les politiques de santé publique  

    Dakar, 26 oct (APS) – Le Forum Galien Afrique, une organisation préoccupée par les ‘’problématiques majeures de santé publique’’ dans le continent, a plaidé, vendredi, dans une déclaration dite de Dakar, pour la prise en compte des questions relatives au changement climatique dans les politiques de santé publique.

    Il préconise ‘’des politiques de santé publique intégrant la dimension du changement climatique et de l’environnement’’, a dit sa présidente, Awa Marie Coll Seck, à la fin d’une rencontre annuelle du Forum Galien Afrique.

    S’exprimant en présence du chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, elle a souhaité que les pouvoirs publics fassent des ‘’investissements adéquats dans des infrastructures résilientes’’.

    Le Forum Galien Afrique appelle aussi à promouvoir ‘’un système de santé robuste, une agriculture adaptée, un système d’approvisionnement en eau et en assainissement de qualité’’.

    La déclaration invite au ‘’respect de notre environnement’’ et appelle à ‘’faire la promotion de l’éducation, de la recherche et de l’innovation dans le domaine de la santé environnementale, pour anticiper et atténuer les effets des crises climatiques sur la santé des populations en Afrique’’.

    Le Forum Galien Afrique recommande aussi de ‘’promouvoir la confiance, le dialogue intergénérationnel, l’innovation et l’utilisation des outils modernes par les jeunes […] pour renforcer leurs compétences techniques’’.

    Cette organisation propose aussi d’‘’améliorer la prise en charge des urgences sanitaires et la sécurité alimentaire, pour réduire la vulnérabilité des populations’’.

    Des experts en santé, environnement et climat, des étudiants et des chercheurs ont pris part à la rencontre du Forum Galien Afrique, qui se tenait à Dakar depuis mardi.

    ‘’Les actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique’’ était le thème de cette réunion, dont la première édition a eu lieu en 2018. Toutes les sept éditions se sont déroulées à Dakar.

    ADL/SBS/ESF

  • SENEGAL-SANTE-LOGISTIQUE / Matam : une ambulance offerte au poste de santé de Séno Palel

    SENEGAL-SANTE-LOGISTIQUE / Matam : une ambulance offerte au poste de santé de Séno Palel

    Séno Palel, 25 oct (APS) – La Fondation de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) a fait don d’une ambulance au poste de santé de Séno Palel, un appui logistique qui devrait faciliter les évacuations sanitaires de ce village vers d’autres structures de la région de Matam (nord).

    Cette ambulance réceptionnée vendredi va contribuer à soulager les populations de Séno Palel et des villages que le poste de santé polarise, dans le département de Kanel.

     »Souvent, on utilisait des charrettes ou des voitures d’occasion pour évacuer nos malades. Cette ambulance vient à son heure », a dit Momar Fall, infirmier chef de poste (ICP), à l’occasion de la cérémonie de remise, en présence de Hannibal Ndjim, un natif du village et conseiller à la présidence de la République.

    Selon le secrétaire général de la LONASE, Seydou Mboup, cette ambulance est venue « satisfaire une vieille doléance des villageois ».

     »Nous sommes venus remettre cette ambulance pour leur permettre d’assurer la mobilité des malades et de faire face aux évacuations vers d’autres structures sanitaires de la région », a déclaré M. Mboup.

    Le choix de Séno Palel s’explique, selon lui, par un besoin qui s’est fait sentir depuis plusieurs mois.

    AT/ADL/BK

  • AFRIQUE-SANTE-ENVIRONNEMENT / Une approche multisectorielle préconisée dans la réponse aux maladies liées au climat

    AFRIQUE-SANTE-ENVIRONNEMENT / Une approche multisectorielle préconisée dans la réponse aux maladies liées au climat

    Dakar, 25 oct (APS) – Un forum scientifique a mis en exergue, vendredi à Dakar, la nécessité d’une approche multisectorielle dans la réponse aux maladies vectorielles, hydriques et zoonotiques, étroitement liées aux changements climatiques.

    Cette rencontre, organisée dans le cadre de la 7ᵉ édition du Forum Galien Afrique, portait sur « les actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales ».

    « On ne peut séparer le climat de la santé, puisque les changements climatiques entraînent des maladies vectorielles dans des zones qui ne connaissaient pas le paludisme, la dengue et des maladies zoonotiques comme la mpox ou variole du singe », a déclaré le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), docteur Jean Kaseya.

    Il intervenait, en même temps que plusieurs autres experts, lors d’un débat organisé sur ce thème, dans le cadre de la 7ᵉ édition du Forum Galien Afrique.

    De six pays affectés au début, la variole du singe ou mpox touche désormais 18 pays du continent avec déjà 2000 morts, alors que jusque-là, seuls cinq décès avaient été enregistrés après son apparition en 2022, a relevé docteur Kaseya.  

    Il a insisté sur la nécessité de « trouver des solutions à caractère multisectoriel en liant la santé, l’agriculture, l’éducation aux changements climatiques pour une réponse holistique ».

    « Le climat affecte nos pays, et nous devons trouver des solutions à impact direct sur le bien-être et la santé des populations en réduisant par exemple l’infestation des moustiques dans les zones de drainage des eaux », a-t-il dit.

    Il a suggéré « un changement des programmes dans les écoles avec des enseignements sur la conservation des eaux pour la réduction des maladies hydriques, l’hygiène alimentaire, l’éducation climatique et d’autres thématiques de prévention et de préservation de l’environnement ».

    « Les enseignements sur l’éducation climatique ne remontent pas à longtemps dans beaucoup pays, tandis que d’autres n’ont pas encore franchi le pas », a-t-il fait observer.

    « Nous devons travailler ensemble pour des infrastructures adaptées et des financements conséquents », a poursuivi le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies.

    Il a préconisé l’approche « One Health » (Une seule santé), pour « une dimension holistique de la réponse en mettant sur le même pied la santé, l’environnement, l’agriculture et l’élevage ».

    Dans cette perspective, « tous les secteurs sont interpellés, les jeunes, les femmes, la société civile, les institutions académiques, les institutions internationales, les leaders politiques, les décideurs », a de son côté souligné le président de la Fondation Kofi Annan, relevé pour sa part El Hadj As Sy, qui a prononcé la leçon inaugurale de cette rencontre.

    « Au moment où nous parlons, une partie de notre pays est sous les eaux, au Tchad également des régions où on n’attendait pas des pluies sont actuellement inondées et là où on l’attendait, la pluie se fait rare », a-t-il fait observer.

    Sur la base de ce constat, il préconise une plus grande promotion de la multsectorialité au niveau national et régional.

     »Il faut se préparer, avoir une réponse précoce, en s’assurant de laisser au niveau des communautés impactées des capacités qui vont leur permettre la prochaine fois de résister au choc, mais combien de fois revient-on dans la même région avec les mêmes communautés, les mêmes problèmes ? « , s’est-il interrogé.

    Selon El Hadj As Sy, « la multisectorialité doit consister à avoir cette alliance qui permettrait d’être là avant, pendant et après les chocs, et d’avoir un accompagnement continu qui prendra en compte les différentes dimensions [de cette question], soit pour renforcer les capacités, soit pour changer le mode d’habitat, le mode d’évacuation des eaux ou trouver dans la recherche et l’innovation des plantes résistantes aux changements climatiques ».

    La 7ᵉ édition du Forum Galien sera clôturée par la remise du Prix Galien Afrique 2024, sous la présidence du chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

    Cette rencontre, axée sur l’innovation et l’excellence dans le domaine médical, avait démarré mardi dernier.

    ADL/SKS/BK

  • SENEGAL-SANTE / Cancers : 8 500 décès recensés parmi les 12 000 nouveaux cas diagnostiqués par an, selon la présidente de la LISCA

    SENEGAL-SANTE / Cancers : 8 500 décès recensés parmi les 12 000 nouveaux cas diagnostiqués par an, selon la présidente de la LISCA

    Dakar, 25 oct (APS) – Au moins, 8 500 décès sont dénombrés parmi les 12 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année au Sénégal, a indiqué le docteur Fatma Gnénoune, présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA).

     »L’augmentation du dépistage a mis en lumière le nombre croissant de cas, avec environ 12000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année au Sénégal, entraînant plus de 8 500 décès », a-t-elle dit.

    Elle intervenait jeudi à une table ronde organisée pour sensibiliser les travailleurs du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, sur les mesures de prévention des cancers du sein et du col de l’utérus.

    “Les cancers gynécologiques sont parmi les plus fréquents, avec 2069 cas de cancers du col de l’utérus et 1838 cas de cancers du sein, avec un nombre de décès équivalent” a-t-elle ajouté. 

    La présidente de la LISCA a indiqué que la maladie progresse au Sénégal, expliquant qu’une telle situation était en partie dû au fait que les gens n’avaient plus peur de se faire dépister.  »Au sud du Sénégal, il y a une nette augmentation des consultations », a-t-elle salué.

    Elle n’a pas manqué d’évoquer la campagne  »Octobre Rose » 2024’’ en avançant par exemple depuis le lancement de la campagne que 569 anomalies, dont 186 cas de tumeurs du sein et 76 suspicions de cancer du col de l’utérus, ont été répertoriés par la LISCA.

    AN/AB/SKS/AKS

  • SENEGAL-SANTE / Cancer : un million FCFA du ministère de l’Énergie pour soutenir la LISCA

    SENEGAL-SANTE / Cancer : un million FCFA du ministère de l’Énergie pour soutenir la LISCA

    Dakar, 24 oct (APS) – Le directeur de cabinet du ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Pr Meïssa Diakhaté, a remis, jeudi, un don d’un montant d’un million de francs CFA à la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (LISCA) en vue de soutenir ses efforts dans la lutte contre cette pathologie.

    “Le sens de ce geste s’inscrit dans la politique du ministère en matière de genre’’, a-t-il dit.

    Il a souligné l’engagement du ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, à soutenir toutes les structures de son ministère, notamment à travers sa cellule genre et équité.

    Il intervenait lors d’une table ronde destinée à sensibiliser les femmes travailleuses de ce département ministériel sur les mesures de prévention des cancers du sein et du col de l’utérus.

    Lors de la cérémonie, le Pr Diakhaté a souligné l’importance de renforcer les actions sociales pour le bien-être des populations, notamment celles touchées par ces pathologies silencieuses.

    Fatma Guénoune, la présidente de la LISCA, a exprimé sa gratitude pour ce geste du ministère.

    “C’est un excellent geste, car la LISCA n’a pas de moyens et nous comptons sur les dons. Notre objectif est de dépister de nombreuses femmes, mais lorsqu’il y a des cas détectés, il est essentiel de les accompagner”, a-t-elle dit.

    “Quand nous appelons les femmes à se dépister et que nous trouvons une tumeur, il est impératif que la LISCA les accompagne, car la majorité de la population est démunie’’, a-t-elle ajouté.

    Selon elle, 80 % de cette population ‘’n’a pas de prise en charge médicale”. 

    AN/ASG/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le leadership féminin doit s’affirmer davantage face aux défis sanitaires et climatiques (universitaires)

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le leadership féminin doit s’affirmer davantage face aux défis sanitaires et climatiques (universitaires)

    Dakar, 24 oct (APS) – Le leadership des femmes dans le domaine des sciences, technologies, ingénieries et mathématiques doit être mis à profit pour des réponses holistiques aux défis sanitaires et climatiques désormais étroitement liés, ont plaidé plusieurs intervenants lors d’un panel tenu jeudi à Dakar dans le cadre de la 7ᵉ édition du Forum Galien Afrique.

    « L’apport des femmes des sciences dans l’action climatique et les défis sanitaires a été déterminant, leur participation et leur leadership sont associés à d’excellents résultats tant en matière de gouvernance, si elles arrivent à accéder à des postes de décision, qu’en matière de gestion de ressources, en faisant des choses qui impactent sur la société de manière positive », a souligné le recteur de l’université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse, Ndèye Coumba Touré Kane.

    Pourtant, malgré ce constat, les femmes de sciences, note-t-elle, « sont absentes la plupart du temps des postes de prise de décision face aux crises climatiques qui engendrent des épidémies et sont à l’origine des maladies ré-émergentes ».

    « Quand on parle de leadership des femmes, la situation est décourageante parce qu’elles sont sous-représentées dans les postes de décision », a-t-elle souligné.

    Et pourtant, les femmes « sont au cœur du dispositif pour faire face à des catastrophes », selon l’enseignante-chercheure.

     »Il faut que ces femmes soient considérées, il faut les mettre devant afin qu’elles offrent l’ensemble des connaissances et des expériences qu’elles ont acquises pour une meilleure adaptation des populations vis-à-vis des changements climatiques », a souligné Ndèye Coumba Touré Kane, membre du groupe « One Health » de l’Académie des sciences et techniques du Sénégal.

    Cette pharmacienne biologiste spécialisée en bactériologie virologie a travaillé sur l’impact des changements climatiques sur l’alimentation et la santé, en utilisant une nouvelle approche de changement de la qualité de l’air pour la détection d’agents pathogènes.

    À l’université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass, les résultats montrent que 80% des majors dans les différentes filières sont des filles, alors que ces dernières, dit-elle, ne font 47% des effectifs. 

    Les femmes de sciences « ont des difficultés à se faire entendre », affirme de son côté la présidente de l’Association des femmes médecins du Sénégal, professeur Fatou Samba Ndiaye.

    Mme Ndiaye, par ailleurs enseignante-chercheure à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a évoqué des contraintes liées au statut de femme tout court, de femmes scientifiques, de mère de famille.

    Elle a cité une étude de l’Unesco, selon laquelle, malgré une augmentation du nombre de femmes dans les filières scientifiques, sur trois chercheurs, on ne compte qu’une seule femme.

    Durant la pandémie de la covid-19, « les femmes ont été en première ligne pour affronter les problèmes sans précédent. Cependant, bien que leur contribution soit essentielle pour faire face aux urgences actuelles, les femmes scientifiques ne sont pas encore suffisamment visibles et nombreuses », selon professeur Fatou Samba Ndiaye.

    Elle a rapporté que sur les 133 dirigeants mondiaux ayant participé à la Cop 28, aux Émirats arabes unis, il n’y avait que 15 femmes.

    « Mais alors qu’elles sont exclues de ces postes de décision de l’agenda climatique mondiale, ce sont elles qui sont les plus vulnérables », a-t-elle relevé lors de ce panel axé sur le rôle des femmes de sciences dans les crises climatiques et environnementales.

    L’ancienne ministre de la Famille, Ndioro Ndiaye, présidente du Réseau pour l’égalité homme-femme et modératrice de ce débat, a insisté sur l’importance de la mise en réseau des femmes de sciences qui doivent se positionner en modèles et mentors pour encourager la jeune génération.

    « Les femmes ont un leadership inné, mais elles doivent s’affirmer pour être visibles, pour faire entendre leurs voix et faire prévaloir leurs compétences », a plaidé le professeur Ndioro Ndiaye.

    Venue du Collège universitaire des sciences de la santé de Makeréré, une école de santé publique en Ouganda, Suzanne Kiwanuka a relevé également la nécessité pour les femmes scientifiques de « bâtir des alliances fortes entre elles en Afrique, pour faire partie des solutions face aux crises sanitaires engendrées par les changements climatiques ».

    « Les femmes scientifiques doivent être en mesure de donneur leurs solutions face à ces nombreux défis parce qu’elles sont les plus vulnérables », a soutenu l’universitaire, maitre de conférences au département planification et gestion des politiques de santé du Collège universitaire des sciences de la santé de Makeréré.

    Plusieurs intervenants, dont le président de l’École des Hautes études économiques, commerciales et d’ingénierie du Maroc, le professeur Moulay Ahmed Lamarani, ont soutenu l’idée de voir les femmes scientifiques jouer « leur rôle avec ou sans l’appui des hommes ». De par leurs compétences et leurs connaissances, les femmes ont un rôle à jouer dans la préservation des valeurs de la société africaine, a-t-il indiqué.

    Le Forum, ouvert mardi pour « promouvoir l’excellence et l’innovation en matière de recherche », est axé sur le thème « Actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique ».

    Il prend fin vendredi avec l’attribution du Prix Galien Afrique, édition 2024.

    ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE / Un économiste suggère de rendre obligatoire l’adhésion au programme de couverture maladie universelle

    SENEGAL-SANTE / Un économiste suggère de rendre obligatoire l’adhésion au programme de couverture maladie universelle

    Dakar, 24 oct (APS) – L’économiste Abdoulaye Diagne, directeur du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES), a proposé, jeudi, à Dakar, que de nouvelles orientations soient données au programme de couverture maladie universelle (CMU) mis en œuvre par l’État du Sénégal, l’adhésion obligatoire des citoyens par exemple à cette initiative de santé publique.

    « Il faut que de nouvelles orientations soient données à la couverture maladie universelle, afin que l’accès aux soins de santé […] soit [garanti à] toutes les Sénégalaises et [à] tous les Sénégalais », a soutenu M. Diagne.

    Il intervenait à un débat sur le développement du capital humain au Sénégal, à l’initiative du CRES et du Consortium pour la recherche économique en Afrique, basé à Nairobi.

    Les deux centres de recherche ont organisé cette rencontre à la suite de travaux consacrés au développement du capital humain.

    Garantir une couverture maladie à tous les Sénégalais revient à « se saisir d’un certain nombre de résultats et de conclusions de recherches », estime le directeur du CRES, un centre de recherche basé à Dakar.

    Abdoulaye Diagne pense que le libre choix laissé aux populations d’adhérer au programme de CMU ou de ne pas le faire empêche l’enrôlement des personnes ne disposant pas d’une assurance maladie.

    L’État doit faire en sorte que chaque citoyen puisse se soigner, a plaidé M. Diagne, suggérant que l’adhésion à l’initiative de couverture maladie universelle soit une obligation pour tout le monde.

    « Nous avons noté une amélioration de la prise en charge des personnes bénéficiaires de la CMU », a signalé Fanta Ndioba Sylla, chercheure au CRES.

    Selon elle, le programme de couverture maladie universelle suscite peu d’engouement chez les personnes évoluant dans l’économie dite informelle, alors même que ces dernières sont la principale cible de ce programme de santé publique, a rappelé Mme Sylla.

    MYK/ESF/BK

  • SENEGAL-SANTE / Pathologies pédiatriques : un spécialiste insiste sur le dépistage précoce pour éviter la lourde mortalité

    SENEGAL-SANTE / Pathologies pédiatriques : un spécialiste insiste sur le dépistage précoce pour éviter la lourde mortalité

    Dakar, 24 oct (APS) – Le professeur Ousmane Ndiaye, président d’honneur de la Société sénégalaise de pédiatrie, a souligné, jeudi, l’importance d’un dépistage précoce des pathologies pédiatriques afin d’éviter la lourde mortalité qui plombe les objectifs de développement durable (ODD).

    ‘’Dans nos pays, souvent, il y a un retard de dépistage ou de diagnostic de ces pathologies qui empêche le progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable’’, a déclaré le pédiatre, membre du conseil d’administration de l’Association des pédiatres de langue française.

    Il intervenait dans le cadre du 10e  congrès de la Société sénégalaise de pédiatrie (Soseped), couplé à celui de l’Association des pédiatres de langue française.

    Plusieurs thèmes seront abordés au cours de ces deux congrès : la néonatologie, l’endocrinologie-diabétologie-métabolisme, la pneumologie-allergologie, la néphrologie, la gastro entérologie, la nutrition, les maladies infectieuses et la vaccinologie, la cardiologie, l’hématologie et l’oncologie.

    D’après le professeur Ndiaye, ils offrent l’occasion de mutualiser les connaissances et les compétences.

    Le dépistage précoce de ces pathologies permet de mettre en place très tôt des stratégies pour les prendre en charge afin d’éviter cette lourde mortalité.

    Le pédiatre précise que l’objectif des deux congrès vise à passer en revue beaucoup de pathologies, des thématiques extrêmement importantes pour la survie d’un enfant.

    Le professeur Ousmane Ndiaye a également rappelé le problème lié aux ressources humaines.  »D’ailleurs, c’est le principal problème en ce qui concerne les médecins, mais surtout les pédiatres, où nous ne parviendrons pas à couvrir tous les besoins au niveau du territoire national’’, a t-il dit.

    Il espère que, ‘’dans les années à venir (…), nous pourrons quand même couvrir la plupart des zones prioritaires et essayer de limiter les problèmes qui sont dans ces zones’’.

    Il a rappelé que  »l’accès à des soins de qualité en pédiatrie en général est un droit » et par conséquent,  »une question d’équité ».

    Ndeye Ramatoulaye Diagne Guèye, présidente de la Soseped, a souligné l’importance de renforcer le partenariat avec les sociétés savantes.

    Elle a invité à réfléchir sur les pistes permettant de mettre en place un système de santé pérenne mais surtout des solutions  »adaptées à notre pratique quotidienne et à nos réalités socio-culturelles ».

    ‘’Au Sénégal et partout en Afrique subsaharienne (….), la mortalité néonatale, infantile, juvénile, reste encore élevée (….) », a-t-elle souligné. Pour réduire ce fardeau lié à la mortalité infantile, la pédiatre a insisté sur la nécessité d’un renforcement de la formation et des partenariats entre les universités et les structures hospitalières.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Une formation continue des médecins est nécessaire pour mieux prendre en charge les maladies systémiques (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE / Une formation continue des médecins est nécessaire pour mieux prendre en charge les maladies systémiques (spécialiste)

    Dakar, 24 oct (APS) – Le professeur de médecine interne Mamadou Mourtalla Ka a préconisé, mercredi, à Dakar, l’ajustement des curricula de formation des médecins et l’amélioration des plateaux techniques des hôpitaux en vue d’une bonne prise en charge des maladies de système en Afrique.

    Il présentait un exposé sur ‘’les maladies de système en Afrique’’, dans le cadre des activités de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).

    ‘’La présentation clinique des maladies systémiques est polymorphe. Ce sont des infections d’un diagnostic extrêmement difficile, et qui demandent des explorations complémentaires parfois, qui n’existent pas au Sénégal’’, a expliqué M. Ka.

    ‘’Il faut continuer à publier, à faire des études pour mieux les connaître et mieux les prendre en charge’’, a-t-il recommandé.

    Les maladies de système sont des maladies diffuses, qui affectent plusieurs organes à la fois. ‘’Cela peut être à la fois le cœur, le poumon, le système nerveux, les articulations…’’

    Selon Mamadou Mourtalla Ka, ces maladies ‘’sont de mieux en mieux connues, même si au départ on ne les diagnostiquait pas suffisamment, parce que le mode de présentation est souvent inhabituel, atypique et variable’’.

    ‘’Il faut continuer le travail, les études, les formations continues des médecins, mais aussi organiser des séances de formation médicale continues pour attirer l’attention des gens sur ces maladies’’, préconise-t-il.

    M. Ka signale l’existence de plusieurs catégories de maladies de système, dont les auto-immunes et les auto-inflammatoires.

    Il précise qu’elles ‘’n’ont pas forcément les mêmes pathogénies, les mêmes origines, les mêmes évolutions’’. Ces maladies ‘’évoluent par poussée et rémission’’, a expliqué le professeur de médecine interne.

    ‘’Le plus typique, c’est le lupus systémique, une infection qui intéresse huit fois sur 10 la femme et se manifeste par des troubles divers pouvant commencer par les articulations, des signes dermatologiques…’’

    Cette maladie entraîner ‘’des manifestations cardiaques, pulmonaires, rénales et du système nerveux’’, a poursuivi M. Ka.

    Selon lui, les maladies de système sont désormais mieux diagnostiquées qu’auparavant. ‘’Il y a de plus en plus de spécialistes d’organes et de spécialistes de médecine interne qui s’en occupent, et donc ça va mieux par rapport à ce qu’on avait.’’

    Mamadou Mourtalla Ka fait toutefois observer que ‘’les hypothèses sont variables quant aux causes de ces maladies de système’’. ‘’C’est un dysfonctionnement immunitaire, il y a des facteurs génétiques, des facteurs environnementaux qui contribuent à ces pathologies-là’’, a-t-il dit.

    M. Ka ajoute que les symptômes des maladies de système ‘’sont polymorphes : une affection cardiaque, une affection articulaire, cutanée, un accident vasculaire cérébral, des troubles de la grossesse, etc.’’

    ‘’Il faut pouvoir tout mettre dans un contexte, analyser les situations et, à partir de cela, arriver à approcher le diagnostic, le confirmer et commencer sans délai le traitement’’, a-t-il recommandé.

    AFD/BK/ESF