Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Grève du SAMES : à Ziguinchor, des patients appellent les parties à des négociations 

    SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Grève du SAMES : à Ziguinchor, des patients appellent les parties à des négociations 

    Ziguinchor, 18 fév (APS) – Des patients interrogés par l’APS ont appelé mardi le gouvernement et le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) à s’asseoir autour d’une table pour trouver un consensus.

    Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) observe une grève de 48 heures, avec respect strict des urgences, sur tout le territoire national, pour réclamer de meilleures conditions de travail.

    « C’est un danger de venir à l’hôpital sans trouver aucun médecin. Nous sommes inquiets. Les autorités et les médecins doivent s’asseoir le plus rapidement autour d’une table pour trouver une solution », a plaidé un patient trouvé à l’hôpital régional de Ziguinchor.

    « Je suis désespérée. Je suis souffrante. Et arrivée à l’hôpital, l’on me dit que les médecins sont en grève. C’est dangereux. Le pouvoir doit appeler le SAMES autour d’une table et mener une discussion franche et résoudre ce problème. Il est inadmissible en 2025 de voir des médecins en grève », lance Dié Maty Diédhiou, rencontrée à l’hôpital la Paix de Ziguinchor.

    Mme Diédhiou exprime son opposition à ce mouvement social tout en reconnaissant qu’un travailleur  »a le droit de revendiquer ses droits ».  »C’est à l’État de mener des discussions franches avec tous les syndicalistes », renchérit-elle.

    Un tour des différents hôpitaux de Ziguinchor a permis de constater que la grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal est largement suivi.

    Les revendications du syndicat tournent essentiellement autour du recrutement des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique pour soulager les structures sanitaires,  la gestion démocratique des ressources humaines, à travers un appel à candidatures lors des nominations à des postes à responsabilités.

    Le SAMES a posé aussi le problème du régime indemnitaire qui, selon lui,  » souffre d’une incohérence et d’une injustice notoires au détriment des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes « .

    A cela s’ajoute la revalorisation de la pension de retraite.

    L’accélération de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle en passant tout d’abord par le remboursement de la dette CMU due aux structures sanitaires fait partie des points de la plateforme revendicative des blouses blanches.

    Ces dernières s’offusquent également du retard noté dans la matérialisation du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux, rendant ces « derniers très vulnérables sur le plan socioprofessionnel’’.

    MNF/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-POINT / « Il n’y a plus de cas Crimée Congo à Kaffrine », selon le DRS

    SENEGAL-SANTE-POINT / « Il n’y a plus de cas Crimée Congo à Kaffrine », selon le DRS

    Kaffrine, 18 fév (APS) – La région de Kaffrine ne compte plus de cas de fièvre de Crimée Congo, après la guérison des malades qui y ont été enregistrés, a assuré son directeur régional de la santé (DRS), le docteur Mbaye Thiam.

    « Il n’y a plus de cas de fièvre Crimée Congo dans la région de Kaffrine. Tous les malades sont guéris et sortis de l’hôpital. C’est fini maintenant pour cette maladie », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    Le docteur Thiam a salué la « forte implication » des acteurs de la santé et des autorités administratives en vue de l’éradication de cette maladie dans la région de Kaffrine.

    Deux cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo, dont un décès, avaient été enregistrés dans le district sanitaire de Birkilane. Une cinquantaine de cas contacts identifiés étaient également suivis dans cette région du centre du pays.

    La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie transmise de l’animal à l’homme à travers une piqûre de tiques du genre Hyalomma, avait rappelé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, après l’apparition du premier cas, fin avril dernier.

    Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. Sa transmission à l’homme se fait par contact direct avec du sang ou des tissus d’animaux infectés.

    CTS/ADE/HB/BK/SMD

  • SENEGAL-FRANCE–SANTE / Saint-Louis : une association française offre du matériel médical à l’hôpital régional

    SENEGAL-FRANCE–SANTE / Saint-Louis : une association française offre du matériel médical à l’hôpital régional

    Saint-Louis, 17 fév (APS) – L’association humanitaire française  »En avant roule » a offert, lundi, un important lot d’équipements et de matériels médicaux au Centre hospitalier régional de Saint-Louis (CHR).

    Les équipements sont composés, entre autres, de fauteuils roulants, de tables de consultations et de chirurgie, d’une table d’accouchement, et de couveuses.

     »Le matériel offert aujourd’hui, à l’hôpital et à la région de Saint-Louis représente deux années de quête, de recherche, de stockage, d’arrangement, de préparation au transport, tout ça dans la bonne humeur et bénévolement », a dit Christine Maeder, secrétaire du bureau de ladite association au nom de son président Christian Maeder, également son mari. 

    Mme Maeder s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de réception de ce matériel qui s’est déroulée dans les locaux du Centre hospitalier régional de Saint-Louis.

    Le Directeur du Centre hospitalier régional de Saint-Louis (CHR), Dr El Hadji Magatte Seck s’est dit heureux de réceptionner ce conteneur rempli de matériel médical.

    ‘’Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de plaisir et beaucoup d’enthousiasme que nous réceptionnons ce conteneur d’équipements médicaux de dernière génération venant de notre partenaire l’association +En avant roule+ », a-t-il déclaré.

    Il a souligné que ce conteneur estimé à 10 mille euros, soit environ 7 millions de FCFA avec ces équipements, nous permettra, d’assurer une meilleure prise en charge des populations.

      »L’hôpital régional, a-t-il  dit, est une structure qui accuse un petit retard dans l’investissement et ce genre d’action, nous permet de remettre à niveau notre offre de soins pour mieux prendre en charge les populations ».

    Le Directeur du Centre hospitalier régional de Saint-Louis (CHR) a remercié les donateurs.

     »Sur ce, je voudrais remercier au nom de monsieur le ministre de la Santé et de l’Action sociale, au nom du Président du conseil d’administration (PCA) du Centre hospitalier régional de Saint-Louis, (…) et de tout le personnel, l’association En avant roule relativement à leurs actions (…) », a dit M. Seck souhaitant que ce partenariat puisse être pérennisé au profit des populations.

     »En avant roule » est une association créée en Alsace, en France, en 2006 à la suite d’une action solidaire initiée au Sénégal en 2001 au profit des personnes à mobilité réduite et malvoyantes.

    CGD/AMD/AB/OID

  • SENEGAL-SANTE / VIH/Sida : le taux de prévalence estimé à 0,3% (officiel)

    SENEGAL-SANTE / VIH/Sida : le taux de prévalence estimé à 0,3% (officiel)

    Kaolack, 17 fév (APS) – La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Safiétou Thiam révèle que le taux de prévalence du VIH/Sida au Sénégal s’élève à 0,3% et que 70% des personnes vivant avec la maladie ont accès aux antirétroviraux (ARV).

    ‘’Les résultats prometteurs obtenus par le Sénégal dans la lutte contre le VIH/Sida ont permis d’atteindre une faible prévalence de 0,3% et un accès aux ARV pour 70% des personnes porteuses de la maladie’’, a-t-elle indiqué.

    La secrétaire exécutive du CNLS s’exprimait ainsi à Kaolack (centre), lors de la cérémonie de lancement officiel, samedi, de la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida, qui se déroule du 15 au 21 février 2025.

    La cérémonie a eu lieu en présence de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, entre autres personnalités.

    Ces ‘’résultats prometteurs’’ sont, de l’avis du Dr Thiam, le fruit de l’engagement collectif, des efforts du gouvernement du Sénégal, mais aussi et surtout, de l’engagement de la jeunesse sénégalaise.

    Elle a toutefois noté qu’ils cachent des disparités, puisque chez les jeunes, ‘’nous observons de plus en plus de nouvelles infections dans la tranche d’âge 15-24 ans’’.

    Une vue de la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida, à Kaolack

    La secrétaire exécutive du CNLS a dans le même temps relevé qu’au Sénégal, ‘’sept sur dix nouvelles infections sont survenues chez des jeunes de moins de 35 ans’’.

    Safiatou Thiam a, en outre, pointé ‘’plusieurs vulnérabilités’’ détectées chez les jeunes filles et garçons, et qui les exposent au VIH, notamment le silence qui entoure la santé sexuelle des jeunes filles vivant avec cette épidémie mondiale.

    ‘’L’étude de la vulnérabilité des jeunes et adolescents, réalisée il y a quelques années par le ministère de la Jeunesse, avait montré une faible utilisation de préservatifs, surtout chez les jeunes filles’’, a-t-elle signalé, soulignant que la même étude montre que les jeunes hommes sont de plus en plus victimes de violences sexuelles.

    La secrétaire exécutive du CNLS a également fait savoir que les populations jeunes vivant avec le VIH restent encore stigmatisées, marginalisées et leur accès aux services de santé est limité. Elle plaide par ailleurs pour que la ‘’Semaine jeunes-sida’’ soit un moment qui nécessite la mobilisation de toutes les franges de la jeunesse face à la maladie.

    ‘’La semaine de mobilisation des jeunes contre le VIH/Sida offre, une fois de plus, l’occasion de faire le point sur la situation de l’épidémie, de sensibiliser et de promouvoir les dépistages volontaires auprès des jeunes en particulier, mais également de promouvoir l’adoption de comportements responsables afin de les protéger du Sida’’, s’est en outre réjouie l’ancienne ministre de la Santé et de la Prévention.

    ADE/MT/ABB/ASG

  • SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Le SAMES en grève générale mardi et mercredi

    SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Le SAMES en grève générale mardi et mercredi

    Dakar, 17 fev (APS) – Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) va observer une grève de 48 heures à partir de mardi, avec respect strict des urgences, sur tout le territoire national, pour réclamer de meilleures conditions de travail, a annoncé, lundi, Diabel Dramé, son Secrétaire général chargé des Affaires médicales.

    ‘’Devant l’absence d’action concrète du gouvernement allant dans le sens d’un dialogue et d’un consensus pour solutionner nos revendications, le SAMES est au regret de poser, ce jour (mardi), le premier acte de son plan d’action qui consiste en une grève générale de 48 heures avec respect strict des urgences sur le territoire national les 18 et 19 février 2025’’, a déclaré Diabel Dramé.

    Il s’exprimer lors d’une conférence de presse au siège de l’Ordre national des médecins du Sénégal pour informer l’opinion du plan d’action que le SAMES a adopté suite à sa réunion extraordinaire élargie à tous les secrétaires généraux de zones et de sections du Bureau exécutif national (Ben), samedi.

    Selon lui,  »le SAMES ne réclame que de meilleures conditions de travail pour une offre de santé de qualité pour les populations. Cet état de fait a motivé les revendications ».

    Les revendications du syndicat tournent essentiellement autour du recrutement des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique pour soulager les structures sanitaires ; la gestion démocratique des ressources humaines à travers un appel à candidatures lors des nominations à des postes de responsabilités.

    Diabel Dramé a posé aussi le problème du régime indemnitaire qui, selon lui, « souffre d’une incohérence et d’une injustice notoires au détriment des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes ».

    A cela s’ajoute la revalorisation de la pension de retraite.

    « Un médecin qui part à la retraite devient un ancien fonctionnaire très vulnérable et précaire car se retrouvant avec une pension de retraite dérisoire’’, se désole M. Dramé, réclamant par ailleurs la construction progressive de nouveaux hôpitaux dans les départements.

    L’accélération de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle en passant tout d’abord par le remboursement de la dette CMU due aux structures sanitaires fait partie des points de la plateforme revendicative des blouses blanches.

    Ces dernières s’offusquent également du retard noté dans la matérialisation du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux, rendant ces « derniers très vulnérables sur le plan socioprofessionnel’’, a dit Diabel Dramé.

    Le Secrétaire général du SAMES, Mamadou Demba Ndour, a relevé qu’ils ont rencontré le gouvernement à 14 reprises sans que des solutions ne soient apportées à leurs problèmes. La dernière en date remonte au jeudi 13 février dernier avec le ministère de la Santé et de l’Action Sociale en l’occurrence.

    NSS/HB/HK/OID

  • SENEGAL-USA-SANTE / Gel de l’aide américaine : les risques de résurgence du VIH appellent une réflexion sur des financements domestiques (responsable)

    SENEGAL-USA-SANTE / Gel de l’aide américaine : les risques de résurgence du VIH appellent une réflexion sur des financements domestiques (responsable)

    Dakar, 17 fév. (APS) – La suspension de l’aide publique américaine doit être vue comme une opportunité pour réfléchir à des financements domestiques dans le secteur de la santé, surtout contre les risques de résurgence du VIH/ SIDA au Sénégal, affirme la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Safiatou Thiam.

    ‘’Cette décision est une alerte qui doit être prise comme une opportunité de réfléchir à des financements domestiques, une occasion pour nous de voir dans quelle mesure pérenniser les acquis de notre riposte’’, a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.

    Dès son entrée en fonction le 20 janvier dernier, le Président américain Donald Trump a suspendu des centaines de millions de dollars de dons d’aide étrangère pendant 90 jours, paralysant de nombreux secteurs économiques dans le monde, notamment la santé et particulièrement la lutte contre le VIH/Sida dont les activités ont été suspendues, y compris au Sénégal.

    Face à cette situation, Safiatou Thiam prévient qu’‘’il y a un grand risque de résurgence du VIH’’. Le monde est un village globalisé, a-t-elle rappelé, relevant que ces risques ne concernent donc pas seulement le Sénégal, mais aussi le monde entier.

    Elle a toutefois rappelé que la lutte contre le VIH/Sida au Sénégal a eu de bons résultats qu’il faut pérenniser en définissant les priorités d’investissement dans le cadre de la santé de manière générale.

    ‘’Il faut faire en sorte que ces priorités d’investissement soient prises en compte avec des ressources nationales, cela peut être le budget de l’État, des partenariats qu’on met en place avec le secteur privé ou en tout cas des financements innovants qu’il faut amener’’, a t-elle précisé.

    L’exploitation des recettes des hydrocarbures pour la souveraineté sanitaire

    Elle a rappelé les opportunités liées à l’exploitation des recettes issues des hydrocarbures au Sénégal, pour concrétiser la souveraineté sanitaire prônée par le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    ‘’ Notre rêve serait qu’une partie, peut-être, des ressources pétrolières (..) soit allouée justement à la santé dans notre pays. Donc, ce sont des décisions comme ça qu’il faut prendre pour vraiment avoir cette souveraineté sanitaire’’, a indiqué la secrétaire exécutive du CNLS.

    La suspension de l’aide humanitaire américaine dans la lutte contre le SIDA a eu des répercussions directes sur les travailleurs sénégalais impliqués dans certains projets financés par l’USAID, l’agence américaine pour le développement international, premier pourvoyeur mondial d’aide humanitaire.

    Considéré comme un partenaire stratégique au Sénégal depuis 1961, l’USAID intervient dans de nombreux programmes de santé, en plus de la lutte contre le VIH, comme la lutte contre le paludisme, la tuberculose, pour le renforcement du système de santé et de la santé maternelle et néonatale.

    ‘’Dans le court terme, l’impact de la suspension des financements américains va surtout toucher les travailleurs de ces programmes-là, à qui on a demandé d’arrêter. Donc, ce sont des pères et des mères de famille, qui certainement n’auront pas de salaire pendant trois mois », a révélé Safiatou Thiam qui a tenu à exprimer la solidarité du CNLS à leur égard.

    D’après le rapport annuel du CNLS, en 2021, près de 73,5 % des ressources consacrées à la lutte contre le sida proviennent de donateurs étrangers. Pour la mise en œuvre des programmes de lutte contre le Sida,  le CNLS a mobilisé en 2022 , un financement global de plus de 6,2 milliards de FCFA, dont 4,8 milliards du Fonds mondial et 1,2 milliard représentant la contrepartie de l’Etat du Sénégal.

    Des craintes sur la distribution des ARV si le retrait de l’aide américaine se prolonge

    Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) et le Plan d’urgence présidentiel de lutte contre le Sida (PEPFAR), constituent les principaux bailleurs de la riposte au VIH/Sida au Sénégal.

    Le PEPFAR est financé à plus de 5 milliards de FCFA par an au Sénégal, selon la secrétaire exécutive du CNLS.

    Mme Safiatou Thiam a toutefois exprimé ses craintes dans le long terme face à l’arrêt de toutes les activités liées à la lutte contre le VIH, financées par l’aide américaine malgré la ‘’dérogation humanitaire d’urgence’’ accordée par le Département d’État américain, qui permettra aux personnes de continuer à accéder au traitement du VIH.

    ‘’Dans le long terme, il faut vraiment craindre pour tous les pays, y compris le Sénégal. Parce que nous sommes financés à 50% par le Fonds mondial pour l’achat des antirétroviraux (ARV), qui lui-même est financé par l’aide américaine. Donc, si l’arrêt se prolonge, il y a un risque pour le Fonds mondial et donc un risque direct sur les ARV au Sénégal’’, a-t-elle expliqué.

    L’Agence des Nations unies chargée de la lutte contre VIH/Sida (ONUSIDA) avait déclaré, il y a quelques  jours, qu’il y a ‘’beaucoup de confusion, en particulier dans les communautés, sur la manière dont la dérogation sera mise en œuvre’’, même si elle devrait permettre à 20 millions de personnes vivant avec le VIH et dont le traitement dépend de l’aide américaine de continuer à prendre leurs médicaments.

    Au Sénégal, l’on estime à 41 560 le nombre de personnes vivant avec le VIH. La prévalence au sein de la population générale de 15 à 49 ans est de 0,31%. Selon le Dr Safiatou Thiam, ce taux est certes faible au niveau national, mais élevé pour les groupes très à risque, dont les professionnels du sexe ( 5,8% en 2019), ou encore les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (27,6% en 2017).

    Résurgence de nouvelles infections à VIH chez les jeunes

     »L’USAID nous permettait justement d’intervenir pour la prévention et la prise en charge auprès de ces groupes à risque’’, a-t-elle relevé, évoquant de nouvelles infections à VIH chez les jeunes.

    ‘’Depuis quelques années, nous voyons que les nouvelles infections sont en train de revenir à travers les jeunes, mais aussi à travers la transmission mère-enfant du VIH’’, a soutenu Safiatou Thiam. Selon elle, le CNLS avait prévu d’intensifier ses programmes de prévention pour améliorer l’information et la communication en direction des jeunes.

    Toutefois, des mesures ont été prises par la division Sida du ministère de la Santé depuis l’annonce du gel de l’aide publique américaine. Elle est en train ainsi de travailler sur un plan de contingence sur trois mois, a annoncé Mme Thiam.

    ‘’Quatre-vingt-dix jours, c’est tenable, mais on reste dans une expectative ouverte ou active pour, justement, nous préparer à une éventualité d’un arrêt définitif’’, a indiqué la secrétaire exécutive du CNLS.

    MF/SKS/HB/HK/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PRECISIONS / Arrêt de l’appareil de radiothérapie de Dalal Jamm : la tutelle évoque des « pannes répétitives » et « une instabilité électrique »

    SENEGAL-SANTE-PRECISIONS / Arrêt de l’appareil de radiothérapie de Dalal Jamm : la tutelle évoque des « pannes répétitives » et « une instabilité électrique »

    Dakar, 17 fév (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a justifié la mise à l’arrêt de l’appareil de radiothérapie de l’hôpital de Dalal Jamm de Guédiawaye (Dakar) par « des pannes répétitives » et « une instabilité électrique résultant des fluctuations de l’alimentation du réseau local », des problèmes qui, selon la tutelle, ne garantissaient pas la qualité et la sécurité nécessaire à la fourniture du service dédié.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, le ministère de la Santé a fait état de « pannes répétitives [enregistrées] au niveau des installations de la radiothérapie de Dalal Jamm », lesquelles « sont liées pour l’essentiel à l’environnement avec les embruns marins qui attaquent les pièces des appareils et le réseau informatique ».

    S’y ajoute « une instabilité électrique résultant des fluctuations de l’alimentation du réseau local ».

    Des difficultés qui ont motivé la décision de mettre à l’arrêt l’appareil « pour faire face à cette situation qui ne permettait plus de garantir la qualité et la sécurité nécessaire à la fourniture du service de la radiothérapie », précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    La radiothérapie est un traitement locorégional du cancer qui utilise des radiations ou des rayonnements pour détruire des cellules cancéreuses.

    Le communiqué assure toutefois que « les dispositions nécessaires ont été prises pour que les patients qui ont besoin de radiothérapie soient pris en charge au niveau du deuxième centre de traitement situé au centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim ».

    « À la fin du mois de décembre 2024, après la dernière cohorte de patients pris en charge, le ministère de la Santé a mobilisé les ressources nécessaires pour régler définitivement cette problématique de disponibilité fonctionnelle continue des accélérateurs de Dalal Jamm », ajoute-t-il.

    De même, la mise aux normes des réseaux électrique et informatique « a été réalisée en attendant la construction d’un nouveau poste transformateur. La source de curiethérapie a également été régénérée et le contrat pour l’upgrade des accélérateurs est en cours de signature ».

    Selon le ministère en charge de la Santé, ces interventions permettront de renforcer la qualité des traitements, tout en augmentant la capacité de prise en charge en la faisant passer de 60 à 120 patients par jour.

    La reprise des activités du centre de radiothérapie est prévue la semaine prochaine, annonce le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans son communiqué, se disant conscient des difficultés auxquelles les patients atteints de cancer sont confrontés, tout en leur manifestant sa « compassion ».

    « Les dispositions nécessaires sont en train d’être prises pour trouver une solution durable. Ainsi, l’ouverture prochaine du centre national d’oncologie et celui de l’hôpital Aristide Le Dantec constituera une solution et améliorera la prise en charge des cancers au Sénégal », a rassuré le ministère de la Santé.

    NSS/MT/HB/BK/ASG

  • SENEGAL-ELEVAGE-SANTE / Kaolack : une randonnée pédestre pour préparer la neuvième journée nationale de l’élevage

    SENEGAL-ELEVAGE-SANTE / Kaolack : une randonnée pédestre pour préparer la neuvième journée nationale de l’élevage

    Kaolack, 16 fév (APS) – Le comité régional préparatoire de la neuvième édition de la journée nationale de l’élevage a initié, dimanche, à Kaolack (centre), une randonnée pédestre en prélude de cet évènement socioéconomique prévu le samedi  prochain, sous la présidence du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a constaté l’APS.

    Les randonneurs ont sillonné plusieurs artères de la capitale du Saloum, en présence du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, des membres des organisations faitières du secteur de l’élevage, des chefs de services déconcentrés de l’Etat, des collectivités territoriales et des différents clubs de randonneurs de la zone centre du Sénégal.

    Le thème retenu pour l’édition 2025 de cette journée nationale de l’élevage porte sur ‘’La valorisation des produits d’origine animale, un stimulateur pour la souveraineté alimentaire au Sénégal’’, a rappelé le ministre, pour qui, la randonnée pédestre est une innovation apportée à l’agenda.

    En plus de cette randonnée pédestre, la journée nationale de l’élevage de cette année sera marquée par des activités variées avec des innovations dont l’organisation de courses hippiques et de sauts d’obstacles, de panels sur des thématiques majeures liées à l’élevage, a annoncé le ministre, évoquant également la décoration d’éleveurs méritants.

    ‘’Nous devons assurer une mobilisation exceptionnelle, pour dire merci au président de la République et au Premier Ministre, d’avoir placés l’agriculture et l’élevage au cœur des priorités de l’Agenda national de transformation +Sénégal 2050+’’, a-t-il indiqué.

    Au niveau de son département, a soutenu M. Diagne, le référentiel des politiques publiques sera opérationnalisé, à travers la stratégie de souveraineté alimentaire en cours de finalisation et par la mise en œuvre de programmes et projets dans les Coopératives agricoles communautaires (CAC).

    ‘’Les CAC vont constituer le cadre par excellence de mise en œuvre des politiques d’agriculture et d’élevage’’, a-t-il fait valoir.

    ADE/ASB/SMD

  • SENEGAL-SANTE / Tambacounda : des soins prodigués à des patients souffrant de fistules obstétricales et de pathologies urologiques

    SENEGAL-SANTE / Tambacounda : des soins prodigués à des patients souffrant de fistules obstétricales et de pathologies urologiques

    Tambacounda, 15 fév (APS) – Le Centre hospitalier régional de Tambacounda en partenariat avec l’Association sénégalaise d’urologie, a organisé, une campagne chirurgicale du 13 au 15 février, en faveur des patients souffrants de fistules obstétrical et de pathologies urologiques.

    ‘’Nous sommes très satisfaits de cette campagne par ce que les patients qui ont été pris en charge soufraient de pathologies lourdes. Pour les patients qui souffraient de fistules obstétricales, six personnes ont été opérées avec succès et 18 patients qui souffraient d’autres pathologies urologiques ont été également opérés »,  a déclaré,   Mamadou Sylla, directeur du Centre hospitalier régional de Tambacounda.

    ‘’Nous avons mené ces activités chirurgicales durant trois jours  dont deux consacrés à la prise en charge des femmes porteuses de fistules mais également des autres patients souffrants de pathologies urologiques’’, a-t-il expliqué, au terme de la campagne chirurgicale organisée en collaboration avec l’Association sénégalaise d’urologie.

    Dans le cadre de cette campagne, la prise en charge des fistules obstétricales était gratuite, a fait savoir le directeur du Centre hospitalier régional de Tambacounda.

    S’agissant des autres patients, la prise en charge n’était pas  gratuite mais comme, il s’agit de pathologies assez compliquées, avec l’accompagnement des experts de l’Association sénégalaise d’urologie, on les a pris en charge de la manière la plus adéquate possible’’, a-t-il-indiqué.

    Selon Papa Ahmadou Fall, l’Association qu’il dirige, regroupe des urologues sénégalais dans le but de rendre service aux populations.

    M. Fall,  également chef de service urologie de l’hôpital Dalal Jamm de Dakar, a salué le bon déroulement de la campagne chirurgicale, plaidant pour le renforcement du matériel logistique nécessaire à la prise en charge des pathologies urologiques.

    « Dans le cadre de l’association, on se met au diapason des nouvelles technologies, et maintenant en chirurgie et particulièrement en urologie, on opère sans ouvrir, on fait de la chirurgie endoscopique, c’est-à-dire dire, on va opérer à l’intérieur du rein, mettre une petite caméra miniaturisée, passer le canal par lequel la personne urine et aller jusqu’au niveau du rein pour traiter la maladie sans pour autant inciser. On l’a fait pour certains patients ici à  Tambacounda », a-t-il expliqué.

    « On a fait aussi des chirurgies de la prostate sans inciser, là où le patient pouvait rester une semaine à l’hôpital au bout deux jours, il sort guéri, […] lui-même peut se demander s’il a été opéré mais il va ressentir un bien réel en urinant normalement […]  et donc ce sont ces  nouvelles  techniques que nous avons pu apporter à Tambacounda et c’est le lieu de faire un plaidoyer pour que nos différents hôpitaux soient dotés de ce matériel », a-t-il martelé.

    ABD/ASB/SMD

  • SENEGAL-SANTE-SENSIBILISATION / Kaolack : Khady Diène Gaye lance officiellement la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida

    SENEGAL-SANTE-SENSIBILISATION / Kaolack : Khady Diène Gaye lance officiellement la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida

    Kaolack, 15 fév (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a officiellement lancé, samedi, à Kaolack (centre), la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida, qui se tient du 15 au 21 février 2025, a constaté l’APS.

    La cérémonie de lancement s’est tenue au Centre départemental d’éducation populaire et sportive (CDEPS) de Kaolack, en présence de l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, de la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Safiétou Thiam, des autorités médicales et une forte mobilisation des jeunes de la région.

    ‘’Je magnifie la pertinence du thème retenu à savoir : ‘Suivons le chemin des droits’, qui est manifestement une invite pour approfondir durant une semaine, la réflexion nécessaire à une bonne appropriation des droits afférents au VHI/SIDA’’, a souligné Khady Diène Gaye.

    Elle ajoute que le sous-thème : ‘’les clubs de jeunes filles se mobilisent pour la promotion des droits…’’, va permettre de réaffirmer l’engagement des jeunes dans le cadre de la riposte, à travers des causeries, des séances de dépistage, des visites à domicile, des dialogues intergénérationnels, des sketchs didactiques et des vidéos de sensibilisation.

    ‘’Cette semaine constitue également une précieuse occasion, de se projeter dans l’avenir pour définir les voies et moyens d’éradiquer les nouvelles infections chez les jeunes à l’horizon 2030. L’édition de cette année se tient dans un contexte d’inquiétudes, malgré les efforts fournis par tous les acteurs étatiques, les partenaires qui nous accompagnent et les mouvements de jeunesse’’, a rappelé la ministre.

    Selon Khady Diène Gaye, le bilan des activités des centres et bureaux conseils pour adolescents et jeunes de l’année 2024 a permis de constater le nombre important de cas positifs recensés chez les jeunes et adolescents.

    ‘’Une telle situation nous interpelle tous et requiert de notre part une réaction rapide et concertée à l’effet d’éliminer le VIH/SIDA d’ici à l’horizon 2030’’, a-t-elle insisté.

    Elle soutient que la jeunesse a toujours apporté une ‘’contribution significative’’ dans cette lutte, à travers des actions de sensibilisation et de dépistage menées par les organisations de jeunesse, en sus des sessions de renforcement de capacités pour l’adoption de comportements responsables vis-à-vis de cette pandémie.

    ‘’Malgré tous ces efforts, la recrudescence de cas positifs chez les adolescents et jeunes demeure un défi à relever. Plusieurs facteurs ont favorisé cette situation, parmi lesquels on peut citer la pauvreté et la survenue de la COVID-19 qui a absorbé l’essentiel des ressources initialement destinées à la lutte contre cette pandémie du Sida’’, a-t-elle relevé.

    Fort heureusement, ‘’connaissant l’engagement des jeunes et leur détermination à relever les défis, je demeure convaincue que des efforts nécessaires seront consentis pour éviter de nouvelles infections’’, espère Mme Gaye.

    « Le combat de cet avenir sans Sida repose sur vos épaules »

    L’évolution de la science, la disponibilité des médicaments antirétroviraux (ARV) et l’accompagnement psycho-social constituent autant de raisons d’avoir confiance quant à l’issue de la riposte, a fait valoir Mme Gaye.

    Selon elle, l’élimination du SIDA à l’horizon 2030 est une ‘’responsabilité communément partagée’’ et exige une ‘’mobilisation exceptionnelle’’ de tous les acteurs

    ‘’Mais, il va sans dire que dans cette lutte, les jeunes porteurs d’espoirs et d’avenir d’un Sénégal que nous voulons juste et prospère, ont la responsabilité d’être des modèles de comportements et du sens du devoir. Vous avez les moyens et les solutions pour contribuer significativement à l’atteinte des objectifs sanitaires que nous nous sommes fixés pour l’éradication de cette pandémie.’’, a-t-elle lancé à l’endroit des jeunes.

    La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Safiétou Thiam a réaffirmé l’engagement du Sénégal allant dans le sens d’éliminer les nouvelles infections et à mettre fin au Sida d’ici 2030, en citant des initiatives comme le Projet de promotion des jeunes (PPJ) et les centres de conseils pour adolescents (CCA).

    « Cet objectif se concrétisera par un engagement fort de votre secteur’’, a-t-elle dit, en s’adressant à la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.

    Madame Thiam a aussi évoqué la nécessité d’assurer aux jeunes un ‘’accès équitable’’ à l’information, à l’éducation et aux services de santé adaptés, leur permettant de bénéficier, sans jugement, de soins médicaux, de dépistages et de conseils.

    En investissant dans la santé des jeunes, il y va l’opportunité de créer une ‘’génération informée et résiliente’’, à mesure de ‘’construire une société plus saine’’ , a fait savoir l’ancienne ministre de la Santé.

    ‘’Chers jeunes, votre contribution est déterminante dans cette lutte votre leadership, votre motivation et votre engagement sont essentiels pour mettre fin au Sida, a-t-elle martelé, ajoutant que le combat de cet avenir sans Sida repose sur les épaules des jeunes.

    ADE/ASB/SMD