Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : le ministère de Santé active le Centre des opérations d’urgence sanitaire

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : le ministère de Santé active le Centre des opérations d’urgence sanitaire

    Dakar, 22 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a annoncé avoir activé le Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), ‘’suite à la déclaration de l’urgence de santé publique de portée internationale sur le Mpox », également appelée variole du singe.

    Au vu ‘’des recommandations du Comité national de gestion des épidémies qui s’est réuni le 19 août 2024 et tenant compte de la situation épidémiologique du Mpox en Afrique, le Centre des opérations d’urgence sanitaire est activé au niveau 3 (niveau faible)’’, informe un communiqué reçu à l’APS.

    L’activation du COUS vise à ‘’renforcer les mesures de prévention et de contrôle afin de protéger la population et de limiter la propagation du virus’’, assure le MSAS.

    Le docteur Boly Diop, médecin-chef de la division surveillance et riposte vaccinale à la Direction de la prévention, est nommé gestionnaire de ‘’l’incident’’. Il est chargé, avec son équipe, de ‘’l’élaboration du plan de préparation et de riposte du MSAS contre le Mpox (variole du singe)’’, précise le communiqué.

    Vendredi dernier, le ministère de la Santé et de l’Action sociale avait annoncé une série de mesures pour faire face à cette épidémie, qui a été déclarée ‘’urgence de santé publique de portée internationale’’ par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 14 août dernier.

    Le docteur Boly Diop, médecin-chef de la division surveillance et riposte vaccinale à la direction de la prévention

    NSS/ABB

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-SANTE / Magal de Touba : déploiement d’un hôpital de campagne des Armées sénégalaises pour la couverture médicale

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-SANTE / Magal de Touba : déploiement d’un hôpital de campagne des Armées sénégalaises pour la couverture médicale

    Touba, 22 août (APS) – Les Armées sénégalaises ont déployé un hôpital de campagne et des postes médicaux, en guise de contribution à la couverture médicale du Grand Magal de Touba, prévu ce vendredi, a appris l’APS de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (DIRPA).

     »Grand Magal de Touba : les armées sénégalaises ont déployé un hôpital de campagne et mis en alerte un hélicoptère, en guise de contribution à la couverture médicale’’, informe la DIRPA sur le réseau social X (ex Twitter).

    Elle renseigne que des postes médicaux sont également déployés à Keur Serigne Touba, Keur Serigne Mourtada Mbacké, au quartier Guédé.

    Au cours de son déploiement, ajoute la DIRPA, l’équipe a porté secours à trois blessés dans un accident survenu sur l’autoroute à péage.

    Après les premiers soins, poursuit-elle, les blessés ont été remis aux Sapeurs-pompiers pour leur évacuation sur Thiès.

    La DIRPA informe qu’en plus de la couverture médicale, les armées ont déployé des unités de boulangerie, avec une capacité de dix mille pains par jour mais aussi une citerne d’eau de 10 000 litres pour soutenir les pèlerins.

    Le Grand Magal de Touba, événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon en 1895 de Cheikh Ahmadou Bamba sera célébré ce vendredi 23 août, correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar.

    CGD/ASB/OID

  • AFRIQUE-EPIDEMIE / Mpox : l’OIM recherche plus de 11 milliards FCFA pour renforcer la riposte en Afrique de l’Est et Australe

    AFRIQUE-EPIDEMIE / Mpox : l’OIM recherche plus de 11 milliards FCFA pour renforcer la riposte en Afrique de l’Est et Australe

    Dakar, 21 août (APS) – L’Agence des Nations unies pour les migrations (OIM) a annoncé, mercredi, avoir un besoin urgent de 18,5 millions de dollars, soit 11 milliards 100 millions de francs CFA, pour aider les migrants et les populations déplacées touchées par la variole du singe ou Mpox en Afrique de l’Est et en Afrique Australe.

    ‘’Les 18,5 millions de dollars nécessaires seront utilisés pour renforcer les capacités de réponse aux besoins des migrants, des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et des communautés d’accueil, en soutenant les mesures de lutte et de prévention des infections, en particulier aux frontières’’, rapporte un communiqué publié sur le site de l’OIM.

    Selon l’agence onusienne, ce fonds servira à renforcer les capacités du personnel de santé mais également à identifier les zones à haut risque afin de pouvoir circonscrire la maladie.

    ‘’La propagation de la variole du simienne (Mpox) en Afrique de l’Est, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique australe est très préoccupante, notamment pour les migrants en situation de vulnérabilité, les populations très mobiles et les communautés déplacées qui sont souvent laissées pour compte dans ces situations de crise’’, déclare la directrice générale de l’OIM, Amy Pope.

    Elle estime qu’il faut ‘’agir rapidement’’ en protégeant les personnes les plus vulnérables ‘’pour atténuer l’impact de cette épidémie sur la région’’.

    L’OIM a fait part de sa préoccupation face à la situation des migrants et des personnes déplacées qui s’exposent aux risques d’infection en raison de leur mode de vie mobile limitant leur accès aux soins médicaux.

    ‘’L’appel et le plan de préparation et de riposte de l’OIM sont conçus pour réduire le risque d’exposition à la maladie chez ces groupes en situation de vulnérabilité’’, indique le communiqué.

    Le texte ajoute que la levée de fonds va permettre à l’OIM de ‘’promouvoir des activités de sensibilisation auprès des migrants, des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et des communautés d’accueil, et renforcer la coordination transfrontalière dans le cadre de la riposte à la maladie’’.

    FD/ASG/ABB

  • SENEGAL-SANTE / L’AJS estime que l’application du protocole de Maputo va réduire les avortements à risque dans le pays

    SENEGAL-SANTE / L’AJS estime que l’application du protocole de Maputo va réduire les avortements à risque dans le pays

    Dakar, 21 août (APS) – L’Association des juristes sénégalaises (AJS), estime que l’application du Protocole de Maputo par le Sénégal permettra de réduire les avortements à risque.

    La législation sénégalaise considère l’avortement provoqué comme une infraction, alors que l’article 14 du Protocole de Maputo ratifié par Dakar, oblige les États-parties à donner accès à l’avortement médicalisé aux femmes et aux filles enceintes suite à un inceste, un viol ou toute autre forme d’agression sexuelle ou lorsque la santé mentale ou physique de la femme ou de la fille enceinte est en danger, ou encore lorsqu’il y a risque sur la vie de la femme, de la fille enceinte ou du fœtus.

    ‘’La législation sénégalaise considère l’avortement provoqué comme une infraction pénale alors que les conventions de protection des droits humains ratifiés par le Sénégal sont en faveur de l’avortement’’, a déclaré mercredi, à Dakar, Madjiguène Sarr, la chargée de communication de l’AJS.

    Elle prenait part à l’atelier de mise à niveau des membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement, organisé en collaboration avec l’Organisation non gouvernementale (ONG), Marie Stopes International (MSI).

    ‘’A cause de cette interdiction légale, de nombreuses femmes, souvent issues de milieux défavorisés, recourent aux avortements provoqués clandestins, notamment en cas de viol et d’inceste. Ce qui cause de grands drames’’, a souligné Mme Sarr.

    Selon elle, l’État du Sénégal devrait faire marche arrière, partant du constat d’une situation dramatique causée par l’interdiction de l’avortement, aux fins de l’autoriser.

    ‘’L’État du Sénégal ayant voté la loi de ratification du Protocole de Maputo, il est plus que temps que les dispositions de l’article 14 consacrant l’accès aux droits à la santé de la reproduction soient mises en œuvre’’, a lancé la juriste.

    Des activités de sensibilisation sont notamment en train d’être menées au niveau communautaire, a pour sa part rappelé la coordonnatrice de la ‘’Task Force’’ pour l’accès à l’avortement médicalisé en cas d’inceste et de viol au Sénégal, Aïssatou Ndiaye.

    NSS/ABB/ASG

  • SENEGAL-RELIGION-SANTE / Variole du singe : un « important dispositif » de surveillance épidémiologique mis en place à Touba (officiel)

    SENEGAL-RELIGION-SANTE / Variole du singe : un « important dispositif » de surveillance épidémiologique mis en place à Touba (officiel)

    Touba, 21 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a mis en place un  »important dispositif » de surveillance épidémiologique de la variole du singe, à l’occasion de la 130 e édition du grand Magal de Touba, assure le directeur régional de la santé de Diourbel.

    « Relativement à la surveillance épidémiologique, nous avons cette année mis l’accent sur les maladies à potentiel épidémique, surtout avec l’apparition de la variole du singe qui sévit dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest », a expliqué docteur Mamadou Dieng dans un entretien avec l’APS.

    Il a indiqué que les prestataires déployés sur le terrain ont été briefés sur les définitions des cas, afin de discuter des modalités de la surveillance et surtout, des dispositions à prendre. 

    « Des matériels de prélèvement ont été prépositionnés au niveau des différents points de prestation pour en cas de besoin faire des prélèvements sur des cas suspects qui pourraient survenir’’, a annoncé M. Dieng. Il a ajouté que « des espaces de confinement et d’isolement ont été déjà choisis au niveau des différentes structures sanitaires’’.

    Mamadou Dieng a assuré que des activités de sensibilisation ont été initiées auprès des populations et des éleveurs dans les foirails, sur les mesures de prévention.

    Selon lui, la direction régionale de la santé travaille conjointement avec le service régional de l’élevage pour mener des actions sur le terrain.

    « Aujourd’hui, nous pensons que nos services sont prêts à faire face, parce que, techniquement, nous avons partagé les procédures opérationnelles pour la gestion des cas. Des dispositions ont été prises pour que si un cas se présente,, on puisse le gérer conformément aux normes sanitaires », a-t-il fait valoir.

    Le directeur régional de la santé de Diourbel a assuré qu’un dispositif de 186 points de prestation a été mis en place dans le cadre de la couverture du Grand Magal de Touba prévu vendredi.

    De plus, Mamadou Dieng a indiqué que la tutelle a renforcé les services d’appui au diagnostic et a mis en place des postes médicaux avancés dans les quartiers qui polarisent d’importants rassemblements.

    MS/ASB/OID

  • SENEGAL-SANTE-POINT / VIH/ SIDA : la prise en charge des enfants va dans le sens de l’élimination de la maladie (acteur)

    SENEGAL-SANTE-POINT / VIH/ SIDA : la prise en charge des enfants va dans le sens de l’élimination de la maladie (acteur)

    Thiès, 21 août (APS) – La prise en charge des enfants infectés du VIH/SIDA était une stratégie importante pour aller dans le sens de l’élimination de la maladie, a soutenu, mercredi, le directeur exécutif de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), Massogui Thiandoum.

    « Nous avons compris très tôt que le fait d’amener les enfants au traitement était une stratégie importante pour aller dans le sens de l’élimination du VIH », a-t-il dit au dernier jour d’un atelier de formation des formateurs de « journalistes champions des droits humains ».

    Cette rencontre, ouverte lundi à Thiès, a été organisée par l’Alliance nationale des communautés pour la santé, en collaboration avec les journalistes spécialistes en santé et les chefs de desk santé.

    « Nous avons eu à former beaucoup de groupes de femmes issus des associations des personnes vivant avec le VIH pour faire en sorte que les enfants soient amenés à suivre leur traitement », a dit Massogui Thiandoum.

    Selon M. Thiandoum, le traitement des enfants vivant avec le VIH « rencontre beaucoup de difficultés, parce que beaucoup de pays ont atteint presque les trois 95 % des adultes vivant avec le VIH, mais quand on regarde la cohorte des enfants vivant avec le VIH, on se retrouve avec des taux de 40% à 50% parfois 58% ».

    « Cela signifie que les adultes vivant avec le VIH vont au traitement mais n’amènent pas leurs enfants. Et c’est quelque chose qu’il faut corriger le plus rapidement possible », a souligné le directeur exécutif de l’Alliance nationale des communautés pour la Santé.

    Selon les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la santé en matière de lutte contre le Sida, d’ici 2025, 95 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) doivent avoir un diagnostic, 95 % d’entre elles doivent suivre un traitement antirétroviral (TAR) salvateur et 95 % des PVVIH sous traitement doivent obtenir une suppression de la charge virale, tant pour améliorer leur état de santé que pour réduire la transmission ultérieure du VIH.

    « Nous avons développé aussi des stratégies spécifiques avec les médiateurs communautaires en santé pour que ces femmes issues de ces associations puissent accompagner les femmes enceintes lors des consultations prénatales », pour « qu’elles fassent les tests de VIH, et si elles sont positives, qu’on puisse les accompagner jusqu’à ce qu’elles donnent naissance à un enfant », a ajouté M. Thiandoum.

    Le but recherché par ces stratégies est de faire en sorte que « l’enfant soit aussi pris en charge dès les premiers mois dans le cadre du traitement ».

    « Nous avons aussi noué un partenariat avec l’association nationale des Bajenu Gox qui ont un rôle important à jouer dans l’identification, l’accompagnement et le maintien au traitement des enfants issus de couple séropositif », a poursuivi le directeur exécutif de l’ANCS.

    Il a évoqué des statistiques de la lutte contre le Sida selon lesquelles « sur les 41560 personnes vivant avec le VIH au Sénégal, nous avons des chiffres qui tournent autour de 3 500 enfants qui vivent avec le VIH, c’est à dire des enfants infectés du VIH ».

    Il précise que ces chiffres ne tiennent pas compte des enfants orphelins vivant avec le VIH, « parce qu’on considère les orphelins, même s’ils ne sont pas infectés, comme des groupes vulnérables parmi la catégorie d’enfants sur laquelle on faut prêter une attention particulière dans le cadre de la lutte contre le VIH ».

    « Il y a aussi la nécessité de bâtir des synergies entre les régions du monde notamment la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour combler les retards, notamment sur la question de la prise en charge des enfants », a souligné le directeur exécutif de l’Alliance nationale des communautés pour la santé.

    SKS/BK/MTN

  • SENEGAL-RELIGION-HYGIENE / Magal : 2027 concessions édifices et lieux de culte désinfectés

    SENEGAL-RELIGION-HYGIENE / Magal : 2027 concessions édifices et lieux de culte désinfectés

    De l’envoyé spécial de l’APS, Moussa Konté

    Touba, 21 août (APS) – Le service national de l’hygiène a procédé à la désinfection et à la désinsectisation de 2.027 concessions, édifices et lieux de culte en perspective de la 130e édition du Grand Magal de Touba, prévue vendredi, a indiqué le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall.

    ‘’Depuis le début des opérations dans la ville sainte de Touba, le service national d’hygiène a procédé à la désinfection et à la désinsectisation de 1.883 concessions, 83 daaras, 4 écoles, 57 lieux de cultes et autres, soit un nombre total de 2.027 », a-t-il déclaré.

    Selon le chef de la brigade régionale des services d’hygiène, capitaine El Hadji Niasse, ces résultats ont été obtenus grâce à un  »important dispositif logistique et de ressources humaines’’. Ce dispositif a été ‘’mis en place depuis le 1er août à Touba, dans le cadre de la couverture sanitaire du Grand Magal. »

     »Il s’agit de 119 éléments, composés de techniciens, de cadres, de personnels d’appui, mais aussi de 40 appareils motorisés, 15 appareils manuels et 17 véhicules tout terrain, qui nous ont permis de sillonner ainsi toute la ville », a-t-il souligné.

    Ce dispositif, dit-il, couvre les activités de prévention, c’est-à-dire la lutte anti-vectorielle et la prophylaxie, le contrôle des camions de vidange et des citernes d’eau, ainsi que celles relatives à la prévention et au contrôle de la qualité de l’eau des forages.

    M. Niassea a indiqué que le Service national de l’hygiène a aussi réalisé une opération de saupoudrage de grande envergure. Celle-ci a permis de toucher la cible vectorielle de toutes les artères de la ville de Touba, surtout dans les zones inondées, comme les quartiers de Nguiranène, Ndamatou, Keur Niang, Guédé et Sora, pour diminuer la population des moustiques qui se trouvent dans ces zones-là. »

    Depuis le début de leurs interventions, déclare-t-il, les agents du Service national de l’hygiène ont saisi plusieurs denrées impropres à la consommation, lors des contrôles au niveau des marchés et autres points de vente. 

    MK/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour l’inversion du modèle de financement des soins de santé primaires

    SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour l’inversion du modèle de financement des soins de santé primaires

    Dakar, 20 août (APS) – Des acteurs de la santé ont plaidé mardi pour une inversion du modèle de financement des soins de santé primaires (SSP), principalement supportés jusque-là par les ménages à hauteur de 55,9%.

    « Les ménages financent principalement les soins de santé primaires (SSP), alors qu’à la conférence d’Alma-Ata, les Etats s’étaient engagés à financer à hauteur de 15% les SSP. La santé devrait être un axe prioritaire en inversant le modèle de son financement », a déclaré Amadou Kanouté, directeur exécutif de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Africa).

    Il prenait part à une session des dialogues sur le thème « Les soins de santé primaires (SSP) au Sénégal : Quelles pistes pour un financement adéquat, équitable et pérenne ? »

    Selon Amadou Kanouté, les comptes de la santé pour 2017-2021 « révèlent que l’esprit de la déclaration d’Alma-Ata, [faite en 1978, aux Etats-Unis], a été dévoyé avec ce schéma de financement », suivant lequel « ce sont plutôt les ménages qui financent principalement les SSP et les Etats y participent ».

    Sous ce rapport, la Cicodev estime que « le système sanitaire devrait être un axe prioritaire de transformation systématique en inversant le modèle de son financement », selon son directeur exécutif.

    Il ajoute que « les SSP sont la porte d’entrée vers la [Couverture sanitaire universelle-CSU], dans ce sens, un financement adéquat à travers l’éducation à la santé et à la prévention ouvriraient la porte vers la CSU ».

    « Le référentiel économique, la souveraineté économique, pharmaceutique, cet esprit se retrouve dans la lettre d’Alma-Ata lorsque nos Etats se sont engagés à faire de la santé une priorité avec la participation communautaire à un coût qui leur est soutenable. D’où le sens de la campagne de plaidoyer pour un financement adéquat et pérenne des « soins de santé primaires », a expliqué Amadou Kanouté.

    Pour Isidore Siénellou, représentant la Banque mondiale à cette rencontre, « la logique voudrait qu’on ait des SSP financés par l’Etat avec une participation des ménages ».

    « Le Sénégal peut faire mieux parce qu’il a un niveau de richesse acceptable », a-t-il soutenu en martelant que « le financement par les ménages est régressif » et « entraine des iniquités et des inégalités ».

    « Nous lançons ce cri pour que les Etats mettent plus de ressources dans le financement des « soins de santé primaires, qui représentent 90% » des besoins sanitaires des populations, et « c’est pourquoi nous souhaitons que les SSP soient intégrés dans leur agenda », a-t-il plaidé.

    Marie Sarr Diop, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Action sociale, soutient qu’ »il est important de renverser la tendance ».

    « La mise en place des mécanismes de financement est nécessaire pour le financement durable des SSP, gage d’un système de santé pérenne », a-t-elle indiqué.

    « Dans le cadre du financement de la santé en 2024, le Sénégal se situe à 9,4% de l’objectif d’Abuja », selon les statistiques du ministère des Finances et du Budget.

    « Dans cette proportion, a ajouté M. Diop, il faut aussi prendre en compte les autres financements de santé dans les autres ministères », dans le cadre du budget alloué au secteur sanitaire.

    Elle a lancé « un appel à tous les acteurs », afin qu’ils ne ménagent « aucun effort » pour accompagner la mobilisation des ressources pour la prise en charge des soins de santé humaine.

    NSS/BK/ABB/AKS

  • SENEGAL-SANTE-POINT / La lutte contre le VIH toujours confrontée à des facteurs bloquants, dont la stigmatisation et la discrimination (experte)

    SENEGAL-SANTE-POINT / La lutte contre le VIH toujours confrontée à des facteurs bloquants, dont la stigmatisation et la discrimination (experte)

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Khadydiatou Sakho

    Thiès, 20 août (APS) – La lutte contre le VIH/SIDA, en dépit des  »avancées importantes enregistrées au Sénégal », continue de se heurter encore à plusieurs facteurs bloquants, dont la persistance de la stigmatisation et de la discrimination, indique la référente juridique en charge du plaidoyer à l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), Débia Dia.

    « Le Sénégal a fait des avancées importantes dans la lutte contre le VIH/Sida, mais il y a des défis qui freinent l’évolution de la lutte », a relevé Mme Dia, en citant les « disparités régionales dans l’accès aux soins et aux services de prévention ».

    Les difficultés notées pour atteindre les populations clés et les groupes marginalisés et la persistance de la stigmatisation et la discrimination figurent parmi ces défis, a-t-elle précisé.

    Débia Dia faisait lune présentation sur l’état des lieux de la lutte contre le VIH/ Sida au Sénégal, lundi, à Thiès, lors d’un atelier de formation de formateurs journalistes « champions des droits humains ».

    Cette rencontre dont les travaux ont été ouverts par le directeur technique de l’Alliance nationale des communautés pour la santé, Massogui Thiandoum, est organisée en collaboration avec les journalistes spécialistes en santé et les chefs de desks santé des organes de presse.

    Débia Dia note que « la recrudescence des nouvelles infections chez les jeunes, la faible prise en charge des enfants, la dépendance aux financements internationaux font aussi partie des facteurs bloquants ».

    S’y ajoutent « les inégalités entre les sexes et la violence basée sur le genre, les pratiques politiques et les lois répressives ».

    Elle soutient que « des résultats d’analyse situationnelle ont montré que les professionnels des médias s’alignent sur les tendances dominantes de la société ».

    Elle explique à ce propos que « les productions médiatiques reflètent ainsi des perceptions socioculturelles et religieuses négatives en direction des populations vulnérables ». Une situation contribuant à renforcer « la marginalisation et la vulnérabilité de ces groupes ».

    Ces groupes sont constitués des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (MSM), des professionnels du sexe, des pêcheurs, des camionneurs, des personnes vivant avec un handicap, des orpailleurs, entre autres.  

    Elle signale que l’Alliance nationale des communautés pour la santé « compte impulser une dynamique de lutte contre la stigmatisation et la discrimination ». La réussite de cette stratégie « passe nécessairement », selon elle, « par le renforcement de l’environnement juridique et politique afin d’accroître l’accès à la prévention, au traitement et aux soins et de réduire l’impact du VIH sur les populations vulnérables ».

    Elle précise que le Sénégal compte actuellement  41.560 personnes vivant avec le VIH dont 37.965 adultes et 3.605 enfants.

    En 2022, « le taux de prévalence national du VIH était de 0,3% », a rappelé Débia Dia, en faisant observer que pendant que chez les professionnels du sexe, une baisse de la prévalence est notée, on assiste à « une augmentation » de celle-ci « chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes ».

    Selon le directeur technique de l’Alliance nationale des communautés pour la santé, Massogui Thiandoum, « bien que des efforts ont été consentis pour une meilleure amélioration de la qualité des soins, la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des populations clés mais aussi des acteurs communautaires persistent ».

    SKS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Thiès : inauguration d’un poste de santé au quartier Keur Serigne Abdoulaye Yakhine

    SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Thiès : inauguration d’un poste de santé au quartier Keur Serigne Abdoulaye Yakhine

    Thiès, 18 août (APS) – Le maire de Thiès-Est, Ousmane Diagne a procédé, samedi, à l’inauguration d’un nouveau poste de santé au quartier Keur Serigne Abdoulaye Yakhine pour un coût de 39 millions de FCFA.

    « Je voudrais (…) rendre un vibrant hommage à l’ensemble des populations du quartier, pour leur engagement à nos côtés pour la réalisation de ce bijou », s’est félicité le maire en marge de la cérémonie d’inauguration du poste de santé.

    L’infrastructure sanitaire d’un coût de 39 millions de francs CFA permettra ainsi aux populations de Keur Serigne Abdoulaye Yakhine, de se soigner sur place, a dit Ousmane Diagne.

    Il juge « anormal » le fait que les habitants des quartiers populaires de sa commune devaient se rendre jusqu’à l’hôpital régional « pour des maladies bénignes », ajoutant qu’il fallait partir jusqu’au centre de santé du quartier 10e pour des échographies.

    Le maire a réaffirmé l’engagement du Conseil municipal de Thiès-Est consistant à doter chaque quartier d’un poste de santé. Il a aussi relevé que la santé et l’éducation « sont érigées en priorités parmi les nombreuses urgences » de cette commune citées parmi les plus grandes de la région, en termes de superficie et de démographie.

    En réponse à l’infirmière-cheffe de poste qui plaidait pour un personnel supplémentaire, notamment des sages-femmes, Ousmane Diagne a promis d’entamer les procédures requises « dès cette semaine ».

    ADI/SMD/ASB