Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / Une spécialiste assure que 80% des formes d’épilepsie de l’enfant sont guérissables

    SENEGAL-SANTE / Une spécialiste assure que 80% des formes d’épilepsie de l’enfant sont guérissables

    Dakar, 14 fév (APS) – La neuropédiatre et neuro physiologue Ajaratou Dieynaba Sow a donné jeudi des assurances concernant la prise en charge de l’épilepsie, affirmant que 80% des variantes de cette maladie sont guérissables à terme suite à un bon traitement de deux ans et un respect des prescriptions médicales.

    « Dans ces cas de figure, en dehors de certaines spécificités, il y a 80 % des formes d’épilepsie de l’enfant qui sont guérissables à terme », a déclaré la neurologue, lors d’une journée porte ouverte organisée par le service neurologique de l’hôpital de Fann de Dakar, dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre l’épilepsie.

    « Après deux ans de traitement bien mené, avec des explorations électro-encéphalographiques normaux, on peut déclarer une guérison et un suivi sur plusieurs années avant de libérer l’enfant pour éviter une décision. C’est ce qu’on appelle la guérison », a-t-elle expliqué.

    D’après cette spécialiste, l’épilepsie est une maladie de l’enfant, mais elle peut survenir à tout âge et concerne toutes les races et partout dans le monde.

    « On prévoit qu’il y aura 50 millions d’épileptiques d’ici à 2030 dont 40 millions [seront enregistrés en Afrique] », ce qui, dit-elle, fait de cette maladie un  »problème de santé publique en Afrique ».

    « L’intérêt de cette campagne, c’est de permettre au continent de pouvoir prendre en charge ses patients. L’autre problème majeur justement de l’épilepsie, c’est qu’au-delà de ce problème de santé publique, en Afrique, 80% des épileptiques ne sont pas diagnostiqués et 80% n’ont pas accès au traitement », a alerté la neurophysiologue.

    Adjaratou Dieynaba Sow regrette le manque de neurologues en Afrique, ce qui rend difficile la prise en charge correcte de cette pathologie dont les causes « sont multiples ».

    « Tout ce qui peut altérer la maturation du cerveau de l’enfant est potentiellement source d’épilepsie. Une simple anémie, une simple déshydratation peut être une cause d’épilepsie », explique la spécialiste, citant également des problèmes de santé de la reproduction « avec ce qu’on appelle la souffrance fatale aiguë qui représentant 60% des enfants qui sont rencontrés ».

    La neurophysiologue fait par ailleurs état d’un lien entre les crises épileptiques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

    « Étant une maladie du cerveau, s’il y a une lésion cérébrale qui altère le fonctionnement des neurones cérébraux, il y a une ischémie, c’est-à-dire qu’il y a une mort de cellule du cerveau, une mort de neurone qui entraîne une cicatrice. Et derrière, c’est cette cicatrice qui est pourvoyeuse de crise d’épilepsie », a expliqué Mme Sow.

    « La prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) permet également la prévention de ces crises d’épilepsie qui sont secondaires à tous ces événements vasculaires cérébraux qui pourraient survenir. Elle n’est pas mortelle », a-t-elle précisé à ce sujet.

    Pour prévenir les crises épileptiques, la neurologue recommande un suivi, une surveillance des femmes en âge de procréer pour une gestion optimale de l’accouchement et de toute cette périnatalité.

    « Il faudra éviter aussi les traumatismes cranio-encéphaliques en limitant les accidents de la voie publique, en prenant des précautions de ce genre », a-t-elle recommandé.

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE / L’épilepsie, deuxième motif de consultation en neurologie depuis 2005 (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE / L’épilepsie, deuxième motif de consultation en neurologie depuis 2005 (spécialiste)

    Dakar, 13 fév (APS) – L’épilepsie a connu une expansion au Sénégal à tel point qu’elle est devenue, depuis 2005, le deuxième motif de consultation en neurologie, alors qu’auparavant elle en occupait le sixième rang.

    ‘’Nous avons commencé les activités de lutte contre l’épilépsie en 2005. L’épilepsie est passée de la sixième place des consultations à la deuxième place, et donc, ça fait une augmentation significative’’, a déclaré Pr Marième Soda Diop, neurologue, secrétaire général de la Ligue sénégalaise de lutte contre l’épilepsie

    Elle s’entretenait avec la presse en marge de la journée portes ouvertes du service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Fann. Cette journée est organisée dans le cadre de la journée internationale de l’épilepsie. Le thème de cette journée mondiale, cette année, est ‘’Avançons ensemble pour un monde meilleur’’.

    ‘’Nous organisons chaque année des caravanes dans les régions du Sénégal. Et nous allons à la rencontre des patients et nous avons diagnostiqué et traité près de 5000 patients qui étaient épileptiques, qui ne le savaient pas et qui ont été découverts au cours de ces caravanes’’, a informé la spécialiste.

    Cela prouve selon elle qu’’’il y a eu une augmentation notable du nombre de patients épileptiques diagnostiqués et suivis’’.

    Pr Diop a rappelé que ‘’l’épilepsie est une maladie du cerveau qui se manifeste essentiellement par des crises multiples et variables’’. ‘’La plus connue, c’est la crise généralisée tonico-clonique avec un patient qui, au cours d’une activité normale, tombe, tout son corps tremble, les membres supérieurs, les membres inférieurs, les muscles du visage, et il a de la mousse qui sort de sa bouche, et parfois, il peut perdre des urines », a-t-elle décrit.

    La neurologue a signalé que  »c’est la crise la plus fréquente, la mieux connue’’. Cependant, ‘’il existe beaucoup d’autres formes de crise d’épilepsie’’, a expliqué la praticienne.

    ‘’Lorsque le patient n’est pas traité, les crises peuvent entraîner une dégradation des fonctions cérébrales, c’est-à-dire chez l’enfant avec des troubles cognitifs, un défaut de maturation, de croissance cérébrale’’, a-t-elle prévenu.

    Le cas échéant, l’enfant ‘’va présenter un déficit cognitif, c’est-à-dire des troubles mentaux qui seront des conséquences de ces crises d’épilepsie’’.

    ‘’Lorsqu’il est traité, on peut arriver à obtenir un contrôle excellent des crises, c’est-à-dire que le patient ne fera plus de crise et il mènera une vie normale. Si c’est un enfant, il pourra aller à l’école. Si c’est un adulte, il pourra aller au travail, avoir une vie sociale, se marier, avoir des activités tout à fait normales’’, a rassuré la neurologue.

    Pr Marième Soda Diop a également assuré qu’il est possible de soigner la maladie. ‘’Il existe des médicaments qui sont très efficaces et qui ne coûtent pas cher. On ne parlera pas de guérison, mais on arrivera à obtenir un contrôle optimal des crises de sorte que le sujet atteint va mener une vie parfaitement normale », a-t-elle rassuré.

    Elle a rappelé qu’ »il y a aussi des précautions à prendre avec une bonne hygiène de vie et les recommandations des médecins à suivre’’.

    NSS/SKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Touba: installation d’un camp de chirurgie pour opérer plus de 1000 malades de la cataracte

    SENEGAL-SANTE / Touba: installation d’un camp de chirurgie pour opérer plus de 1000 malades de la cataracte

    Touba, 13 fév (APS) – L’hôpital Cheikh Ahmadoul khadim de Touba (centre) abrite depuis mardi un camp de chirurgie gratuit dont les organisateurs ambitionnent d’opérer 1250 malades atteints de la cataracte d’ici à samedi.

    Ce camp de chirurgie organisé par l’ONG humanitaire koweitienne Direct Aid Society, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a démarré mardi dernier.

    « L’objectif de cette campagne est d’opérer 1 250 malades. Entre le premier jour et hier, nous avons déjà pris en charge 300 patients. Aujourd’hui [jeudi], nous avons l’ambition d’en opérer 400. D’ici à la fin de la campagne, prévue le 15 février, nous espérons atteindre notre objectif », a déclaré aux journalistes Mouhamadou Mouctar Dieng, chargé du partenariat à Direct Aid Society.

    Il a expliqué que la forte demande enregistrée dans la région de Diourbel, notamment à Touba, justifie l’organisation de ce camp gratuit pour la deuxième fois à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim.

    « Les patients opérés durant cette campagne ne paient absolument rien. De la consultation à l’opération, tout est gratuit grâce à notre partenariat avec le ministère de la Santé », a-t-il ajouté.

    La cheffe du service d’ophtalmologie de l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim, docteur Dieynaba Ba, s’est réjouie du succès de cette initiative.

    « Les patients viennent de plusieurs régions du pays pour bénéficier de ce camp gratuit de chirurgie de la cataracte, ce qui prouve à quel point cette campagne est importante pour les populations », a-t-elle souligné.

    La cataracte sénile, liée à l’âge, est la plus répandue au Sénégal, a-t-elle signalé, avant d’appeler les autorités à multiplier ce type d’initiatives, afin de faciliter la prise en charge des patients atteints de cataracte.

    MS/BK/ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE-URGENCES / / Diourbel : vers la mise en place d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences

    SENEGAL-SANTE-URGENCES / / Diourbel : vers la mise en place d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences

    Touba, 13 fév (APS) – La directrice générale des établissements de santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Fatou Mbaye Sylla, a présidé jeudi, à Diourbel, une rencontre axée sur l’installation d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences dans cette région, a constaté l’APS.

    ‘’Cette activité s’inscrit dans le cadre de notre feuille de route pour l’amélioration de la gestion des urgences au Sénégal’’, a-t-elle déclaré. Elle précise qu’’’elle concerne, entre autres, la mise aux normes des infrastructures, des équipements, la mobilisation de ressources humaines de qualité, la disponibilité des médicaments et la gouvernance pour une bonne régulation’’.

    Pour atteindre de tels objectifs, dit-elle, il est nécessaire d’organiser, au niveau de chaque région, la prise en charge des patients entre les hôpitaux et les centres de santé, avec une régulation efficace assurée par le SAMU, le Service médical d’assistance d’urgence.

    La directrice générale des établissements de santé  souligne qu’à l’issue de cette rencontre, les autorités souhaitent actualiser la feuille de route de la Direction des établissements de santé, afin d’améliorer la prise en charge des urgences.

    ‘’Dans la région de Diourbel, malgré les efforts fournis par les autorités sanitaires et les agents de santé, des défis restent à relever en ce qui concerne le plateau technique, les équipements, les ressources humaines et l’organisation’’, a-t-elle rappelé.

    La rencontre sur l’installation d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences s’est tenue à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba.

    Les responsables de la direction régionale de la santé de Diourbel, les chefs des districts sanitaires, des directeurs d’hôpitaux et des chefs des services ont pris part à cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’à vendredi.

    MS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Kédougou : lancement de la semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

    SENEGAL-SANTE / Kédougou : lancement de la semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

    Kédougou, 13 fév (APS) – La 5éme édition de la semaine nationale de la mère, de l’enfant et de l’adolescent a été officiellement lancée par la direction régionale de la santé de Kédougou, a constaté l’APS.

    Ce coup d’envoi a été donné lors d’une randonnée pédestre placée sous le signe de l’utilisation accrue et durable des structures sanitaires par les communautés.

    ‘’Nous voila réunis pour la cinquième édition de la semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent, et comme vous le savez, cette activité est célébrée dans tous les 79 district sanitaires du pays’’, a déclaré Oulimata Sané, coordonnatrice en santé et reproduction au niveau du district sanitaire de Saraya, dans la région de Kédougou.

    Elle s’exprimait à Kédougou à la fin de la randonnée pédestre organisée lors du lancement officiel de la semaine de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. Celle-ci a vu la présence d’Isamila Ndiaye, responsable du bureau régional de l’éducation et de l’information pour la santé, des sages-femmes, des  »badiénes gox » (marraines de quartier) et des matrones des districts sanitaires de la région.

    Elle a déclaré que des activités portant sur les services de planification familiale seront déroulées durant cette semaine dédiée à la mère, à l’enfant et à l’adolescent dans le cadre de l’amélioration de la santé de la reproduction.

    Dans ce même sillage, des émissions radiophoniques et des caravanes de sensibilisation sont prévues pour contribuer à réduire les cas de décès maternels.

    ‘’Nous allons offrir des activités de consultations gratuites de type prénatal, précoce : la planification familiale la vaccination des enfants et des filles de 9 à 14 ans ainsi que la supplémentation en vitamine A et le déparasitage’’, a-t-elle dit.

    Elle a salué le travail remarquable des  »badiénou gox » et des matrones pour l’amélioration des soins de santé au niveau communautaire, et surtout, des programmes de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent au niveau de la région de Kédougou.

    Ella a plaidé pour l’implication et l’engagement de la population pour aider les prestataires à atteindre les objectifs de cette semaine dédiée à la mère, à l’enfant et à l’adolescent.

    PID/ABD/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Epilepsies : les autorités invitées à rendre les traitements accessibles

    SENEGAL-SANTE / Epilepsies : les autorités invitées à rendre les traitements accessibles

    Dakar, 13 fév (APS) – La Ligue sénégalaise contre l’épilepsie, par la voix de sa secrétaire générale, a lancé, jeudi, un appel aux autorités afin qu’elles facilitent l’accès au traitement contre les épilepsies qui demeurent hors de portée de beaucoup de malades à cause de leur coût onéreux.

    « Nous profitons […] de l’occasion pour lancer un appel aux autorités, parce que les médicaments qui sont utilisés dans le cadre du traitement des épilepsies, sont des médicaments qui restent encore peu accessibles, qui coûtent cher », a déclaré Marième Soda Diop, lors d’une « journée portes ouvertes » du service neurologique de l’hôpital de Fann.

    « Les médicaments sont disponibles, mais ils coûtent très cher. [Leur coût tourne] autour de 50.000 francs le mois, et c’est énorme pour une famille », a-t-elle déploré au cours de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale consacrée à l’épilepsie.

    Elle a rappelé que les épilepsies nécessitent « un traitement long » dont le coût « peut être très important ».

    « Il y a eu une initiative lancée depuis le début de la mise en place de la Ligue sénégalaise contre l’épilepsie, qui consistait à mettre en place une banque de médicaments essentiels pour la prise en charge des crises d’épilepsie et de l’état du malade qui est en forme grave », a-t-elle signalé.

    Elle observe que « cette initiative n’a jamais vu le jour », relevant que les médicaments d’urgence « ne sont absolument pas disponibles au Sénégal ».

    En plus des médicaments, la praticienne évoque aussi le souci de l’exploration pour une meilleure connaissance de la maladie.

    « Le deuxième point, c’est de faciliter la formation des techniciens électroencéphalographes parce que vous le savez, l’exploration essentielle pour poser le diagnostic d’une épilepsie, c’est l’électroencéphalogramme », a-t-elle rappelé.

    La neurologue informe par ailleurs que dans le cadre du diplôme universitaire (DU) d’épileptologie, il y a une formation des médecins, neurologues et autres spécialistes dans la prise en charge de l’épilepsie et de son diagnostic.

    « Nous n’avons pas assez de techniciens, ils sont formés sur le tas et distribués dans les régions qui disposent d’appareils de diagnostic. Mais il n’existe pas de structure ni de formation formelle de ces techniciens-là, donc c’est un appel que nous faisons également dans ce sens », a-t-elle lancé.

    Elle recommande en même temps de « faciliter les échanges entre les patients, faire en sorte par exemple que des associations de patients regroupent, au-delà des praticiens, des médecins traitants, les patients. Parce qu’on s’est rendu compte que cela facilite l’expansion, l’écoute et l’accessibilité de certains produits », a-t-elle conclu.

    NSS/ASG/BK

  • SENEGAL–JUSTICE / Farba Ngom rentre chez lui après sa première comparution devant le collège des juges du PJF

    SENEGAL–JUSTICE / Farba Ngom rentre chez lui après sa première comparution devant le collège des juges du PJF

    Dakar, 13 fév (APS) – Le député, Mouhamadou Ngom dit Farba, dont l’immunité parlementaire a été levée par l’Assemblée nationale le 24 janvier dernier, est rentré libre, après sa première comparution, jeudi, devant le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) dans le cadre d’une enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux dont la valeur est estimée provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA, a constaté l’APS.

    ‘’Notre client rentre chez lui, avec nous, et nous espérons pouvoir nous reposer. Nous nous retrouverons avec les juges dans 15 jours pour poursuivre les éclairages que nous devons apporter à notre société’’, a déclaré Doudou Ndoye, l’un des avocats du mis en cause.  

    Répondant à la question de savoir quelles charges pèsent sur leur client, la robe noire a indiqué que ‘’les avocats sont tenus par le secret de l’instruction’’.

    ‘’Je ne vais pas révéler ici les charges retenues contre mon client. Je sais aussi que mes confrères ne divulgueront pas les détails de cette audition’’, a fait savoir Doudou Ndoye.

    Mouhamadou Ngom dit Farba est arrivé dans les locaux du PJF aux alentours de 10 heures et en est ressorti vers 13 heures, accompagné de ses conseils.

    Plusieurs de ses partisans s’étaient ressemblés aux alentours de la juridiction avant qu’ils ne soient dispersés par des jets de grenades lacrymogènes des Forces de défense et de sécurité.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Bilharziose féminine : un taux de prévalence de plus de 65% à Richard-Toll (étude)

    SENEGAL-SANTE / Bilharziose féminine : un taux de prévalence de plus de 65% à Richard-Toll (étude)

    Richard-Toll, 13 fév ( APS) – La prévalence de la bilharziose génitale féminine dans le district sanitaire de Richard-Toll est à un taux de plus 65% révèle une étude menée en 2024.

     »Cette étude montre que le taux de prévalence de la bilharziose féminine reste très élevé avec un taux de plus de 65%. Des cas sont détectés dans plusieurs villages situés aux environs de la commune de Richard-Toll’’, a dit Ismaila Mbaye, responsable du volet éducation et santé du district de Richard-Toll.

    Il s’exprimait mercredi lors de la présentation des résultats de cette étude initiée par le Programme nationale de lutte contre les maladies tropicales négligées. Docteur Ndèye Mbacké Kane, coordinatrice de ce programme du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a pris part, à cette cérémonie.

     »Cette étude a ciblé généralement les femmes, avec comme but aussi de voir si elles ne présentent pas d’autres maladies en dehors de la bilharziose comme ce fut le cas des résultats des précédentes études », a-t-il précisé.

    Il a appelé les femmes à participer aux prochaines études, surtout celles vivant en dehors de la circonscription communale de Richard-Toll.  »Ces études ont permis de détecter chez des femmes des cas d’infections sexuellement transmissibles (IST)’’, a-t-il signalé, informant que ces pathologies peuvent également favoriser la bilharziose.

    La Coordonnatrice du Programme de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), Dr Ndèye Mbacké Kane, a indiqué que le district sanitaire de Richard-Toll est considéré comme  »le berceau de la bilharziose’’.

    ‘’L’enquête menée en 2024 a confirmé que la bilharziose constitue une véritable problématique dans cette zone, d’où la nécessité, pour les femmes de se faire consulter pour prévenir certaines maladies, les infections et les complications de grossesse’’, a souligné la coordonnatrice.

    Elle a invité les responsables sanitaires, les acteurs locaux et les  »bajenou gox » à sensibiliser davantage la communauté locale pour que d’ici 2030 qu’on arrive à avoir une baisse considérable du taux de prévalence de la bilharziose génitale féminine dans le district sanitaire de Richard-Toll.

    OG/AT/ADL/AB/SKS

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 12 février 2025

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 12 février 2025

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général et à la Communauté mouride, suite au rappel à Dieu, le samedi 08 février 2025, de Serigne Bassirou Mbacké Anta NIANG, Khalif de Darou Mouhty. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions avec les organisateurs en vue du bon déroulement du Magal de Darou Mouhty qui sera célébré le vendredi 14 février 2025.

    Le Chef de l’Etat a largement évoqué le rapport d’audit de la Cour des Comptes relatif à la situation des finances publiques de la période de 2019 au 31 mars 2024 que le Premier Président de l’institution supérieure de contrôle des finances publiques lui a transmis. Ce rapport, basé sur des principes de transparence, offre une vue claire et exhaustive de la situation des finances publiques sur cette période et met en lumière plusieurs manquements graves qui nécessitent des actions immédiates. Tout d’abord, des rattachements irréguliers de recettes ont été identifiés. Certaines recettes ont été comptabilisées sur des exercices antérieurs, ce qui a faussé la réalité du déficit budgétaire pour certaines années. Cette situation a contribué à sousestimer les déficits budgétaires, créant ainsi un déséquilibre dans la présentation des comptes publics. Le déficit budgétaire, déjà préoccupant, a atteint des niveaux critiques au cours des dernières années. Il est passé de 9,85% en 2019 à 9,17% en 2020, 11,47% en 2021, 12,65% en 2022, et 12,30% en 2023. Cette progression rapide du déficit met en évidence la nécessité de réformes structurelles urgentes pour contenir et réduire ce déséquilibre financier historique.

    Ensuite, il a relevé que des dépenses importantes, notamment celles financées sur ressources extérieures, n’ont pas été correctement retracées dans les documents comptables et budgétaires. Ce manque de traçabilité crée des écarts importants dans le suivi budgétaire et nuit à la transparence des opérations financières de l’État. Le rapport souligne également des utilisations irrégulières des comptes spéciaux du Trésor. Des transferts budgétaires vers des services de l’État ont été réalisés sans justification claire, ce qui pose de sérieux problèmes de traçabilité des fonds publics. De plus, il a été constaté que certaines dépenses importantes ont été effectuées en dehors des procédures budgétaires établies, aggravant ainsi le manque de transparence.

    Par ailleurs, le rapport note des discordances dans la gestion de l’endettement public. Il a été révélé que des emprunts ont été contractés en excès, entraînant un sur-financement partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire. Cela expose les finances publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale. Ainsi, le taux d’endettement public a connu une croissance tout aussi alarmante sur la même période. En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59% du PIB, mais il est monté à 75,50% en 2020, 83,58% en 2021, 86,62% en 2022 pour se hisser à 99,67% en 2023.

    Le Président de la République a indiqué que cette trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme. Enfin, un autre point préoccupant est l’absence de rapport exhaustif sur les dépenses fiscales pour les années 2022 et 2023. Ce manquement notable contrevient aux directives de l’UEMOA qui exigent une évaluation régulière des exonérations fiscales accordées par l’État, rendant ainsi difficile une gestion efficace des finances publiques dans ce domaine.

    Le Chef de l’Etat a assuré que face à ces constats alarmants, des mesures conservatoires et correctives doivent être prises sans délai. Tout d’abord, il est impératif de mettre fin aux rattachements irréguliers de recettes et d’assurer que toutes les recettes et dépenses soient comptabilisées de manière transparente et régulière. Le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget devront prendre les dispositions nécessaires pour garantir que les pratiques budgétaires respectent strictement les règles en vigueur. Ensuite, un audit approfondi sera réalisé pour réconcilier les écarts observés dans la gestion des dépenses financées par des ressources extérieures.

    Le Président de la République a également souligné la nécessité de réformer la gestion des comptes spéciaux du Trésor afin de garantir que les transferts budgétaires soient effectués de manière conforme et transparente. En outre, il est essentiel de revoir la politique d’endettement de l’État afin d’éviter toute dette contractée en excès et de mieux gérer le surfinancement. Un suivi rigoureux des emprunts devra être mis en place pour s’assurer que les fonds sont utilisés conformément aux besoins budgétaires réels. Enfin, il est impératif de produire et publier les rapports sur les dépenses fiscales dans les délais légaux. Ces rapports doivent permettre une gestion transparente et rigoureuse des exonérations fiscales conformément aux directives de l’UEMOA. Ces réformes visent à renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques et à garantir une meilleure transparence au profit de la nation. Il a demandé au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de veiller à la mise en œuvre de ces réformes indispensables pour asseoir une gestion exemplaire des finances publiques et assurer la stabilité économique du pays.

    Face à la recrudescence des accidents de la route, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de veiller, avec les Ministres en charge des Transports terrestres, Forces armées, Intérieur et Sécurité publique, à l’application rigoureuse des décisions prises notamment la Circulaire primatoriale de recadrage et d’orientation en vue de prévenir les accidents de la route et d’assurer une meilleure circulation routière pour les usagers, les transporteurs et les Forces de Défense et de Sécurité.

    Le Président de la République a rappelé l’urgence de renforcer la formation des chauffeurs, d’assurer une réglementation rigoureuse de la circulation des cyclomoteurs, de faire respecter les horaires de circulation des véhicules de transport et de réorganiser le fonctionnement des gares routières, d’accélérer le renouvellement des parcs automobiles de transport et de gros porteurs mais aussi d’évaluer les actions et l’ancrage institutionnel de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER). Il a demandé au Premier Ministre de placer la sécurité routière au premier rang du Plan d’action du Gouvernement.

    Dans le même élan, le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre et le Ministre chargé des Infrastructures et des Transports terrestres de finaliser, avant fin mars 2025, l’évaluation rapide des projets routiers en vue du lancement prochain du nouveau « Programme national de développement des réseaux routier et autoroutier ». Il a appelé à l’équité dans le déploiement des programmes et projets routiers et autoroutiers et au développement maitrisé de la Société publique « Autoroutes du Sénégal », entité déléguée par l’Etat pour capitaliser et valoriser le patrimoine autoroutier national.

    Par ailleurs, le Président de la République a signalé l’urgence, pour l’Etat, de redéfinir le modèle économique de construction, d’exploitation et d’entretien des routes et autoroutes du Sénégal en actualisant la réglementation portant classement des infrastructures routières nationales et secondaires incluant les ouvrages de franchissement et en réexaminant les modalités de financement des infrastructures routières et de leur entretien. A cet égard, il a demandé au Ministre des Infrastructures et des transports terrestres de proposer une nouvelle politique d’entretien routier, intégrant la réhabilitation d’ouvrages de franchissement qui se sont particulièrement dégradés durant l’hivernage. A ce sujet, il a demandé au Premier Ministre de veiller au renforcement des moyens logistiques d’intervention du génie militaire qui vient toujours en appoint pour assurer avec les structures spécialisées de l’Etat la continuité de la circulation routière et le désenclavement de certaines zones du pays.

    Le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité d’une revue systématique des interventions du PUDC, du PROMOVILLES, du PUMA, du FERA, de l’AGETIP, de l’ADM et des différentes collectivités territoriales en termes de réalisation de pistes rurales et de la voirie urbaine. Il a indiqué au Gouvernement que le moment est venu de consolider l’ensemble des programmes routiers, autoroutiers, de pistes de désenclavement et de voirie urbaine en vue d’une cohérence d’ensemble et d’une mise en œuvre pragmatique de la politique de l’Etat en matière de réalisation d’infrastructures routières et autoroutières, selon un chronogramme, des axes, linéaires et financements maitrisés.

    Le secteur de l’Elevage et des productions animales demeure un des piliers de l’économie nationale. Le Président de la République salue l’engagement remarquable des éleveurs et autres acteurs du secteur qui doivent être davantage soutenus pour mieux valoriser la contribution de l’Elevage et des productions animales dans la nouvelle politique de souveraineté alimentaire. Il a rappelé au Gouvernement l’urgence de veiller à l’application effective et intégrale des dispositions du Code pastoral en vue d’asseoir une meilleure évolution du secteur de l’élevage dans l’écosystème du secteur primaire et dans la richesse nationale. Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail. Il s’agit aussi et surtout d’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, de développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants ainsi que l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents avec les éleveurs notés dans plusieurs localités du pays et au niveau des zones transfrontalières.

    Le Chef de l’Etat a souligné également, la nécessité d’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion à terme de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski, au regard des efforts significatifs déployés par l’Etat depuis l’année dernière.

    Il a, en outre, demandé au Gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux. Le Gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale.

    Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et le Secrétaire d’Etat chargé des coopératives et des organisations paysannes à prendre toutes les dispositions avec l’ensemble des éleveurs, acteurs et opérateurs de l’élevage et des productions animales, en vue du bon déroulement de la Journée nationale de l’Elevage qu’il présidera, le samedi 22 février 2024, à Kaolack.

    Evoquant son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa participation, à partir du jeudi 13 février 2025, au Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil de l’impératif de la rationalisation des agences d’exécution. En effet, la philosophie ayant guidé leur mise en place à travers la loi d’orientation en date du 04 mai 2009, a été dévoyée au fil des ans pour aboutir à une pléthore d’agences.

    Le Premier Ministre a informé qu’il a réactivé la Commission d’Evaluation des Agences d’Exécution (CEAE), dans le but de lui soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions de rationalisation des agences d’exécution, conformément à l’engagement de réduction du train de vie de l’Etat.

    Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’agenda des réunions et conseils interministériels, au nombre de douze (12) qu’il compte présider au cours du premier semestre 2025. Les sujets évoqués porteront notamment sur Air Sénégal, AIBD, l’éducation nationale, le pèlerinage à La Mecque édition 2025, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, le tourisme, le logement social, les programmes civiques et citoyens, les Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 ainsi que la lutte contre le trafic de bois et la déforestation. Cet agenda sera ajusté en fonctions des besoins d’organisation d’autres réunions.

    Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à l’exécution satisfaisante du calendrier législatif qui sera marqué par une activité intense en 2025 dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda de transformation systémique Sénégal 2050. Il a exhorté les Ministres à veiller scrupuleusement sur la qualité des avant-projets de textes préparés par leurs services juridiques et sur le strict respect du circuit de validation hiérarchique interne.

    Enfin, le Premier Ministre a demandé aux Ministres en charge des Infrastructures portuaires, de l’Energie, de l’Intérieur et de l’Environnement de prendre toutes les dispositions utiles pour la finalisation diligente des travaux du Port minéralier et vraquier de Bargny.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur le Projet Compact électricité du Sénégal avec le MCC suite à la décision prise par le Gouvernement américain le 03 février 2025 et sur l’Etat de la phase 1 du Programme d’urgence d’électrification rurale (PUELEC) ;
    • Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l’impact de la nouvelle politique étrangère américaine sur l’économie sénégalaise et son financement ;
    • Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait la situation des prix du marché du riz, de l’huile et des denrées de première nécessité ;
    • Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le suivi des infrastructures de proximité prévues dans le cadre de l’organisation des JOJ Dakar 2026 ;
    • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation agricole 2025.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

    Le Conseil a examiné et adopté :

    · Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau d’Intelligence et de Prospective économique (BIPE).

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-SANTE / Kaolack : en 10 ans, la mortalité maternelle a reculé à 176 décès pour 100 000 naissances vivantes (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Kaolack : en 10 ans, la mortalité maternelle a reculé à 176 décès pour 100 000 naissances vivantes (officiel)

    Kaolack, 12 fév (APS) – La mortalité maternelle a reculé de 378 à 176 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2013 et 2023, dans la région de Kaolack (centre), a révélé, mercredi, l’adjoint au gouverneur de cette région chargé du développement.

    Mamadou Habib Kamara a aussi déclaré que la mortalité néonatale est passée de 44 à 11 pour 1000 naissances vivantes entre 2005 et 2023.

    ‘’La région de Kaolack a enregistré des résultats notables dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile’’, s’est-il félicité.

    Il intervenait au lancement officiel de la cinquième Semaine de la santé de la mère, de l’enfant et des adolescents dans la région de Kaolack.

    ‘’Le rôle des communautés dans l’amélioration des performances des programmes de la santé reproductive, maternelle, infantile, des adolescents et de la nutrition’’ est le thème de la présente semaine qui s’est tenue, à Kaolack, au poste de santé des Abattoirs Ndangane.

    Mamadou Habib Kamara observe par ailleurs que ‘’la mortalité infanto-juvénile s’est nettement améliorée avec un taux qui est passée de 79% des naissances vivantes en 2005 à 19% des naissances vivantes en 2023’’.

    ‘’Malgré ces progrès importants, des efforts restent à faire pour accélérer la baisse des taux de mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile qui demeurent encore un problème majeur’’, a-t-il affirmé.

    Selon l’autorité administrative, le premier objectif sectoriel du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS 2019-2028) porte sur la réduction du ‘’fardeau’’ de la morbidité et de la mortalité maternelle et infanto-juvénile.

    ADE/ASG/SMD