Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / « Beaucoup d’avancées » enregistrées dans l’offre de services sanitaires à Mbacké 

    SENEGAL-SANTE / « Beaucoup d’avancées » enregistrées dans l’offre de services sanitaires à Mbacké 

    Mbacké, 4 juillet (APS) – Le district sanitaire de Mbacké (centre) a enregistré « beaucoup d’avancées » en termes d’offre de services sanitaires, au point de se retrouver devant ceux de Bambey et Touba (centre) dans ce domaine, a-t-on appris, jeudi, de la sage-femme Awa Ndiaye.

    « Nous avons beaucoup d’avancées dans le district sanitaire de Mbacké. Lorsque nous présentons les données, nous sommes premiers devant les deux autres districts que compte la région, à savoir Bambey et Touba », a déclaré Awa Ndiaye à l’occasion de la « caravane de presse » organisée à Diourbel par la direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) et l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD).

    « Les sages-femmes et les infirmières sont ‘capacités’ en santé de la reproduction. Concernant les indicateurs, le district sanitaire de Mbacké n’est pas en rade », s’est-elle réjouie, ajoutant : « Par rapport au nombre de femmes ayant effectué quatre consultations prénatales entre janvier et mars 2024, nous en sommes à 42 %. »

    Elle affirme que 49,92 % des femmes enceintes du district de Mbacké ont « reçu les Sp3, c’est-à-dire les médicaments contre le paludisme ». « En ce qui concerne ceux qui dorment sous une moustiquaire imprégnée, nous sommes à 56,2%. »

    « Concernant les femmes qui ont été dépistées du VIH et de la syphilis, le taux est de 52,06 % », a précisé la sage-femme du district sanitaire de Mbacké.

    Elle signale que 46,2 % des femmes enceintes ont bénéficié de l’assistance d’un personnel qualifié lors de leur accouchement, que 53,5 % des enfants du district ont reçu un paquet de soins à la naissance.

    « Ces résultats ont été obtenus grâce à la sensibilisation »

    Mme Ndiaye note toutefois que « le nombre d’accouchées ayant effectué les trois consultations postnatales est au ralenti, à 15 % ». Cette situation nécessite que des stratégies soient mises en œuvre « pour booster les indicateurs » sur ce plan, a-t-elle dit.

    Dans le domaine de la planification familiale, le district sanitaire de Mbacké « enregistre un taux de 12 % ». Et pour la nutrition (diarrhée, vomissements, supplémentation en vitamine A), « nous sommes à 95 % » d’enfants traités aux solutions de réhydratation orales (Sr/Zinc), a fait savoir la sage-femme.

    « Nous avons des défis à relever mais nous sommes en train de faire des efforts. Auparavant, il y avait un problème d’accessibilité des autorités religieuses [et de] rupture des médicaments », a-t-elle relevé.

    « Ces résultats ont été obtenus grâce à la sensibilisation », s’est réjouie la sage-femme du district sanitaire de Mbacké en précisant que « les accouchements à domicile sont rares, même avec la rétention des données ».

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Kédougou : lancement de la douzième édition de la campagne de chimio-prévention du paludisme

    SENEGAL-SANTE / Kédougou : lancement de la douzième édition de la campagne de chimio-prévention du paludisme

    Kédougou, 4 juil (APS) – La gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré, a procédé jeudi au lancement officiel de la douzième édition de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier, a constaté APS.

     »Nous avons choisi la région de Kédougou pour symboliser le rôle qu’elle joue dans l’élimination du paludisme. Et il fait partie des défis que le ministère de la Santé doit relever par rapport aux indicateurs du paludisme qui est un grand problème de santé publique dans cette région », a expliqué le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), docteur  Doudou Sène.

    Il intervenait à Kédougou à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, couplée au lancement de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier, en présence du directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale et des autorités sanitaires de la région de Kédougou.

    La région de Kédougou a bénéficié cette année encore de cinq passages, a relevé le coordonnateur du PNLP, ajoutant qu’elle a un fort taux de prévalence du paludisme, à l’image des régions de Kolda et de Tambacounda.

     »Les prévalences dépassent la moyenne nationale, et je donne l’exemple du district sanitaire de Saraya qui a parfois des incidences qui dépasse 700 pour 1000 habitants. Et c’est la raison pour laquelle  le ministre de la Santé nous a instruits de venir à Kédougou pour célébrer la journée mondiale de lutte contre le paludisme », a expliqué le docteur Sène.

    Il a remercié la direction régionale de la santé de Kédougou et tous les acteurs communautaires des régions de Kolda et de Tambacounda.

    Il a rappelé que le ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses partenaires ont pris toutes les dispositions nécessaires pour réussir la journée mondiale de lutte contre le paludisme au Sénégal et accompagner la stratégie de la chimio-prévention saisonnière.

    La gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré, a lancé un message aux sociétés minières implantées dans la zone, leu demandant de soutenir la lutte contre le paludisme et la campagne de chimio-préventive qui a commencé l’administration des médicaments depuis début juin, dans toute la région.

    Elle a demandé à la direction régionale de la santé de Kédougou de considérer la lutte contre le paludisme comme une priorité dans la gestion des maladies transmissibles, avant d’inviter les communautés à rester mobilisées  et engagées pour atteindre l’objectif de l’élimination effective du paludisme.

    PID/ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE  / Dialyse: les patients ont entre 35 et 40 ans (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE  / Dialyse: les patients ont entre 35 et 40 ans (spécialiste)

    Dakar, 4 juil (APS) – La moyenne d’âge d’un patient dialysé au Sénégal se situe entre 35 et 40 ans, a affirmé le président de la Société sénégalaise de néphrologie, Professeur Abdou Niang, appelant au dépistage précoce de cette maladie qui touche une population jeune et active.

    ‘’Il nous faut faire tout pour diminuer le nombre de malades qui arrivent en hémodialyse, c’est le dépistage et la prévention. La moyenne d’âge d’un patient dialysé au Sénégal est entre 35 et 40 ans, alors qu’en France il est de 70 ans’’, a révélé le professeur Niang.

    Il intervenait, jeudi, à l’ouverture du 3e Cours international de dialyse, organisé par la Société sénégalaise de néphrologie en collaboration avec des sociétés savantes, dont la Société africaine de néphrologie et la Société internationale de dialyse péritonéale.

    Selon lui, ‘’les populations en dialyse sont très jeunes. C’est la partie de la population jeune et active qui est touchée.  Nous devons trouver les moyens de les traiter’’.

    Le néphrologue sénégalais relève que ‘’sur les 850 mille personnes souffrant de maladies rénales au Sénégal’’, la moitié d’entre elles ‘’ne savent pas’’ qu’elles sont atteintes de cette maladie.

    Il estime qu’‘’il va falloir éduquer cette population à se dépister tôt’’, une démarche qui ‘’permettra de réduire le nombre de malades qui va arriver en dialyse’’.

    1000 personnes sans accès à la dialyse

    Pour le président de la Société sénégalaise de néphrologie, ‘’les personnes qui sont en dialyse ne sont que la partie visible de l’iceberg’’. ‘’Aujourd’hui, il y a 1500 malades qui sont traités en dialyse au Sénégal, mais il faut savoir que chaque année, il y au moins 1000 Sénégalais qui vont détruire leurs reins et avoir besoin de dialyse’’, a-t-il révélé.

    ‘’Avec nos ressources limitées, ces malades n’auront pas accès à la dialyse.  C’est très cher. L’Etat du Sénégal dépense 6 milliards de francs CFA par an pour soigner 1500 malades. Si on avait les moyens, on aurait soigné les 1000 autres’’, a-t-il indiqué.

    C’est pourquoi il pense qu’‘’il faudra développer des techniques de prise en charge moins chères telles que la dialyse péritonéale comparée à l’hémodialyse, et aller vers la transplantation’’.

    ‘’La transplantation a des avantages. Après deux ans, elle coûte moins cher que de maintenir le patient en dialyse’’, fait-il remarquer.

    Venue représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, la directrice des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, a vanté les avancées du Sénégal dans la lutte contre la maladie rénale.

    ‘’Le Sénégal, depuis près de deux décennies, a beaucoup investi dans la lutte contre la maladie rénale avec des avancées significatives dans ce domaine, même si un grand chemin reste à faire’’, a-t-il rappelé.

    ‘’De 2 centres de dialyse, 3 néphrologues et 50 malades dialysés chroniques en 2005, nous sommes au début de l’année 2024 à 28 centres publics d’hémodialyse répartis dans les 14 régions du Sénégal et 5 unités de dialyse péritonéale prenant en charge plus de 1500 patients et plus de 50 néphrologues’’.

    Elle a souligné que ‘’le Sénégal est entré dans le cercle des pays ayant réalisé une transplantation rénale sur son territoire en novembre 2023, après  la mise en place d’un instrument de régulation, le Conseil national de don et de transplantation (CNDT)’’.

    SKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE-NUTRITION / Diourbel: la disponibilité des intrants, principal écueil dans la lutte contre mortalité maternelle (responsable)

    SENEGAL-SANTE-NUTRITION / Diourbel: la disponibilité des intrants, principal écueil dans la lutte contre mortalité maternelle (responsable)

    Diourbel, 4 juil (APS) – Le district sanitaire de Diourbel est confronté à un problème d’intrants dans sa lutte contre la malnutrition, une situation à l’origine de cas aigus et sévères, a indiqué le point focal de la nutrition et du suivi de l’enfant dans ledit district sanitaire, Sarata Sidibé Cissokho.

    ‘’Notre souci majeur, c’est la prise en charge, parce que nous avons des problèmes d’intrants. Nous sommes en ce moment en rupture d’amoxicilline et d’autres médicaments phares pour la malnutrition. (…)’’,  a t-elle déclaré.

    S’exprimant dans le cadre d’une caravane de presse pour la promotion de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents/jeunes, elle a relevé que Diourbel est un district où il y a ‘’beaucoup de cas de malnutrition aigüe et sévère ».

    ‘’La population est sceptique. Pour faire la préparation des farines, elle préfère les produits prêts à l’emploi. C’est pourquoi, quand les produits sont en rupture, on ne les voit pas, ce qui motive les abandons’’, a-t-elle expliqué.

    Elle a prévenu que la malnutrition a des conséquences néfastes, car pouvant même entrainer des décès.

    En fin 2023, a  t -elle souligné, il y a ‘’eu beaucoup de décès’’ dus à la malnutrition sévère parce qu’il n’y avait pas assez de lait à donner aux enfants’’.

    Privilégier l’allaitement exclusif

    Face à cette situation, le point focal nutrition du district sanitaire de Diourbel a exhorté les parents à privilégier l’allaitement exclusif pour les enfants de zéro à six mois. Elle recommande aussi de pratiquer, à partir de l’âge de six mois, ‘’l’alimentation complémentaire.

    ‘’Il faut emmener les enfants à la structure sanitaire la plus proche dès qu’ils présentent des signes anormaux’’, a-t-elle recommandé.

    Dans le centre de santé Médinatoul, ‘’10 accouchements sont enregistrés par mois’’, informe Fatoumata Bintou Ngom, maîtresse sage-femme dans cette structure sanitaire.

    Cela constitue un problème dans la mesure où l’on y observe un fort taux d’anémie, principale cause des décès maternels. ‘’Il y a une élévation du taux d’anémie chez les femmes’’, déclare-t-elle.

    Elle a expliqué que les femmes ‘’peinent à trouver des moyens pour acheter du fer’’.

    Sur une population de 34 850 cibles, dit-elle, 1200 femmes sont en âge de procréer.

    Elle a rappelé que ‘’la planification familiale n’est pas un sujet facile’’ en raison du poids de la religion.

    ‘’Les moyens ne sont pas fameux. Il arrive que les patientes ne payent pas leurs ordonnances par manque de moyens. La pauvreté également constitue un facteur bloquant. Nous avons des femmes qui ont des problèmes de tickets’’, a ajouté la maitresse sage-femme du centre de santé de Médinatoul.

    Elle signale que ‘’des femmes restent jusqu’à trois ou quatre mois de grossesse, sans aller se faire consulter’’. ‘’Les retards des CPN (consultations prénatales) constituent un problème’’, affirme Fatou Bintou Ngom.

     »La vaccination, quant à elle, est très respectée », assure-t-elle.

    NSS/SBS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Richard-Toll : des acteurs communautaires outillés pour mieux lutter contre la tuberculose

    SENEGAL-SANTE / Richard-Toll : des acteurs communautaires outillés pour mieux lutter contre la tuberculose

    Richard-Toll, 4 juil (APS) – Des acteurs communautaires des districts sanitaires de la région de Saint-Louis ont été formés pendant trois jours, à Richard-Toll, sur la lutte contre la tuberculose, à l’initiative du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a constaté l’APS.

    L’objectif  de cette formation est de  »sensibiliser et d’orienter de façon précoce les populations afin d’atteindre les indicateurs d’ici 2026 ».

    La formation dont ont bénéficié les acteurs de la lutte contre la tuberculose de la région a été financée par le Fonds mondial, a précisé Serigne Mbaye Wade, représentant de Plan international et chargé du projet de lutte contre la tuberculose. Il s’exprimait à la clôture mercredi de cette formation de trois jours.

    A la suite de cette session de formation, il est attendu des participants, des activités de sensibilisation contre la tuberculose, en vue d’orienter de façon précoce les gens présentant des signes de cette maladie, a-t-il expliqué.

    Sur une période de trois ans (2024-2026), les acteurs communautaires des districts sanitaires bénéficiaires de la formation vont mener la sensibilisation pour signaler des cas positifs et les cas de perte de vue pour les référer au niveau des structures sanitaires.

    Alassane Ba, un acteur communautaire, salue l’initiative et invite ses collègues à mener beaucoup d’activités de communication, notamment des causeries, des visites de domicile et des mobilisations sociales dans les lieux de travail, pour sensibiliser et pousser les populations à aller vers les structures sanitaires.

    Il invite également les collectivités territoriales à s’impliquer largement dans le projet, en collaborant avec les acteurs pour que l’objectif soit atteint.

    OG/AMD/ADL

  • SENEGAL-MEDICAMENTS-DISTRIBUTION / Diourbel : une séance de travail pour relancer la stratégie ‘’Yeksinaa’’

    SENEGAL-MEDICAMENTS-DISTRIBUTION / Diourbel : une séance de travail pour relancer la stratégie ‘’Yeksinaa’’

    Diourbel, 4 juil (APS) – La région de Diourbel (centre) a abrité, mercredi, une séance de travail des acteurs de la santé portant sur la relance de la stratégie ‘’Yeksi naa’’, qui vise à faciliter la distribution et l’accès aux médicaments dans les structures sanitaires de base.

    ‘’La relance de la stratégie +Yeksi naa+ répond à la vision du gouvernement, qui vise à améliorer la distribution des médicaments à l’échelle nationale. Il s’agit de mettre en place un modèle de distribution concerté et coordonné avec les districts sanitaires, qui permet d’approvisionner en produits de santé les structures sanitaires de base’’, a ainsi déclaré le docteur Souleymane Soumaré, secrétaire général de la SEN-PNA (Pharmacie nationale d’approvisionnement).

    Il s’exprimait au cours d’une réunion présidée par le directeur régional de la santé de Diourbel, Dr Mamadou Dieng. Cette rencontre s’est déroulée en présence des médecins-chefs de district de la région, de pharmaciens et d’une délégation de la SEN-PNA.

    ‘’La stratégie +Yeksi naa+ est un schéma de distribution, qui vise à assurer l’approvisionnement correct en médicaments au niveau des postes et des cases de santé’’, a expliqué le docteur Soumaré. 

    Les autorités sanitaires ont décidé de relancer la stratégie ‘’Yeksi naa’’ dans trois régions pilotes, dont Diourbel après avoir levé les obstacles notés dans la première phase lancée en 2016.

    ‘’L’objectif des autorités sanitaires est la pérennisation de la stratégie pour améliorer l’offre de soins’’, a indiqué le secrétaire général de la SEN-PNA.

    Pour le directeur régional de la santé de Diourbel, le schéma de distribution des médicaments  »Teksi naa » va également contribuer à la lutte contre le marché parallèle des médicaments. ‘’L’accessibilité et la disponibilité des médicaments est une préoccupation forte pour la région de Diourbel. Nous espérons que la relance de cette stratégie va contribuer à atteindre cet objectif’’, a souhaité le docteur Mamadou Dieng.

    MS/ABB/ASG

  • SENEGAL-ELEVAGE / Une réflexion engagée sur l’introduction du contrôle antidopage dans les courses hippiques

    SENEGAL-ELEVAGE / Une réflexion engagée sur l’introduction du contrôle antidopage dans les courses hippiques

    Diamniadio, 3 juil (APS) – Des acteurs de l’élevage et des courses hippiques ont convenu mercredi de la nécessité d’introduire le contrôle antidopage dans ces compétitions pour plus d’équité et une meilleure gestion de la santé des chevaux et des compétiteurs.

    « Nous souhaitons que les acteurs s’approprient la révision de l’arrêté antidopage pour le bien du secteur des courses hippiques », a déclaré le secrétaire général du ministère en charge de l’Élevage, Ousmane Mbaye.

    Il intervenait à la clôture d’un atelier organisé sur ce sujet à l’auditorium du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage à Diamniadio, en présence d’officiels et de spécialistes des courses hippiques.

    Il y avait aussi des représentants du conseil national de gestion (CNG) des courses hippiques, mais aussi des promoteurs de la discipline et divers autres acteurs liés au secteur.

    Le contrôle antidopage fait désormais partie du déroulement de toutes les compétitions de haut niveau, a appelé le directeur de cabinet du ministère en charge de l’Élevage.

    « Les deux objectifs poursuivis, c’est d’avoir l’équité entre compétiteurs, mais aussi veiller sur leur santé », a-t-il souligné.

    Il a assuré de l’engagement, de la disponibilité et de la volonté du ministre de tutelle de « porter très haut les courses hippiques », en collaboration avec son collègue des Sports et tous les acteurs concernés.

    Ousmane Mbaye a aussi annoncé l’intention du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage d’organiser une rencontre pour de larges discussions entre les acteurs à la fin de la saison hippique.

    SG/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / Des formations mises en place dans le cadre de la relance de l’industrie pharmaceutique (responsable)

    SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / Des formations mises en place dans le cadre de la relance de l’industrie pharmaceutique (responsable)

    Dakar, 3 juil (APS) – Des formations sur la réglementation pharmaceutique et le développement industriel du médicament ont été initiées pour rendre effective la relance de l’industrie pharmaceutique, a annoncé le responsable de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, le professeur Yérim Mbagnick Diop.

    « Après un an d’activités, nous avons pu mettre en place une formation en réglementation pharmaceutique, en biotechnologie. Il y a déjà des existants, la formation en développement industriel du médicament », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    Avec l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, « nous avons pu mettre en place des conjonctions de partenariat avec la Belgique, la France afin qu’on ait la souveraineté dans la formation d’un personnel de qualité pour l’industrie pharmaceutique et agro-pharmaceutique », a-t-il dit.

    Le Sénégal peut désormais concrétiser son objectif de former du personnel pour le secteur pharmaceutique industriel, selon Yérim Mbagnick Diop, pharmacien et professeur de chimie analytique.

    « Lorsque nous formons quelqu’un en biotechnologie, pour la pharmacie, il faut qu’il réponde à l’agrobusiness. Nous sommes en train d’adresser tout cela et à terme, nous allons avoir le personnel [qu’il faut] si nous commençons tôt », a expliqué le pharmacien.

    « Nous avions des ressources humaines qualifiées, mais nous n’avions pas cette ambition, c’est pourquoi on développe ces offres de formation en biotechnologie », a justifié le professeur Diop.

    Pour une meilleure prise en compte du volet recherche-développement, il est selon lui nécessaire de former des chercheurs.

    « Nous avons un groupe d’experts composé d’une vingtaine d’universitaires de haut niveau de Thiès, de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), de l’Institut africain de management (IAM), de l’université Rose Dieng, les instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) qui travaillent sur le projet », a-t-il fait savoir.

    Se positionner sur les médicaments innovants

    « Nous avons identifié des axes de recherche sur les plantes médicinales parce que nous voulons développer nos médicaments et phyto-médicaments, et nous positionner par rapport aux médicaments innovants comme les vaccins ARM messagers », a ajouté le responsable de la Delivery Unit, l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale.

    Il a rappelé, à ce titre, l’existence du projet « Madiba », positionné sur les vaccins pour l’agenda sénégalais et africain, en soulignant l’ambition du Sénégal de produire des médicaments comme l’insuline pour les diabétiques et des anticorps monoclonaux pour les thérapies sur le cancer.

    « Nous ne voulons pas nous arrêter sur les médicaments essentiels, ceux-là, nous pouvons le faire. Il s’agit des médicaments qu’utilisent la majorité pour se soigner, c’est le paracétamol, l’amoxicilline. Nous visons, en plus du marché africain, le marché mondial, il faut oser », a déclaré le professeur de chimie analytique.

    Il évoque à ce sujet un « gros challenge, une grosse ambition, nous pouvons y arriver, il faut adresser ces questions de recherche qui sont transversales qui touchent la formation ».

    « Les industriels nous disent qu’ils veulent bien s’installer, mais ils ont des gaps en termes de personnel. Déjà, l’Institut Pasteur de Dakar, avec le projet Madiba, aura besoin dans les deux prochaines années de près de 300 personnels qualifiés », a-t-il poursuivi.

    NSS/BK/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Industrie pharmaceutique : Yérim Mbagnick Diop insiste sur la nécessité d’un écosystème réglementaire

    SENEGAL-SANTE / Industrie pharmaceutique : Yérim Mbagnick Diop insiste sur la nécessité d’un écosystème réglementaire

    Dakar, 3 juil (APS) – Un bon écosystème réglementaire est nécessaire au développement d’une industrie pharmaceutique, affirme Yérim Mbagnick Diop, responsable de Delivery unit (DU), l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale.

    « Pour développer l’industrie pharmaceutique, il faut également un environnement réglementaire et un écosystème réglementaire aligné aux standards internationaux », a déclaré M. Diop, pharmacien et professeur de chimie analytique, dans un entretien accordé à l’APS.

    Fabriquer des médicaments au Sénégal implique aussi le respect des standards internationaux pour avoir des débouchés, compte tenu de l’étroitesse du marché intérieur qui ne favorise pas la rentabilité d’une industrie pharmaceutique, dit-il.

    « Un médicament, si nous le fabriquons au Sénégal pour 18 millions de Sénégalais, ce n’est pas rentable, et il ne va pas être compétitif. Il faut trouver un marché à l’étranger et pour cela, il faut que nos médicaments, nos produits de santé répondent aux qualités et standards internationaux pour qu’on puisse les vendre », a expliqué le professeur Diop.

    Pour réussir à vendre les médicaments à l’international, « il faut assurer leur qualité », insiste le pharmacien.

    « Pour produire un médicament, il y a beaucoup de choses à avoir au niveau de l’écosystème pharmaceutique, au niveau de l’environnement des affaires », a-t-il ajouté.

    « C’est le rôle de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique qui, nous l’espérons, aura sa déclaration officielle du niveau de maturité 3, délivrée par l’Organisation mondiale de la Santé, qui garantit la qualité du médicament au niveau mondial », a-t-il indiqué.

    Cette déclaration est en fait « une certification, un quitus qui permet de vendre au niveau international », a-t-il précisé.

    Le responsable de Delivery Unit (DU) rappelle que « le Sénégal est un pays pionnier » en la matière, car ayant accueilli, « il y a 70 ans », des industries comme Pfizer, Sipoa, etc. Ces industries ont par la suite « fermé boutique pour partir ».

    « Il y a eu un diagnostic pour savoir pourquoi ils sont partis.  Était-ce lié à l’environnement des affaires par rapport à la compétitivité ? », s’est-il interrogé.

    Yérim Mbagnick Diop recommande, entre autres propositions, d’ »adresser la question de l’environnement des affaires qui touche à l’accès à l’énergie, aux aspects de recherche-développement, aux ressources humaines, à l’innovation par rapport aux mesures incitatives fiscales, ou non fiscales ».

    « Le Sénégal se situe dans la région ouest, qui regroupe 15 pays de la Cédéao, et chaque pays a ses ambitions de souveraineté. Il faut que le Sénégal offre le meilleur cadre pour attirer les investisseurs dans ce domaine », a préconisé le responsable de Delivery Unit.

    À son avis, « toutes ces questions-là, il faut les adresser pour arriver à cette souveraineté ».

    NSS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE / Un expert prône « des réformes hardies » pour booster les investissements dans la production de médicaments

    SENEGAL-SANTE / Un expert prône « des réformes hardies » pour booster les investissements dans la production de médicaments

    Par Ndèye Suzanne Sy

    Dakar, 3 juil (APS) – Le responsable de l’unité de gestion de la relance de l’industrie pharmaceutique locale au ministère de la Santé et de l’action sociale, le professeur Yérim Mbagnick Diop, juge que le Sénégal doit engager des réformes pour assurer sa souveraineté pharmaceutique et attirer plus d’investisseurs dans ce secteur. 

    « Nous prenons tous les aspects positifs pour un industriel qui veut investir au Sénégal. Il s’agit de faire un plaidoyer pour que l’autorité prenne des mesures », a déclaré le pharmacien, professeur en chimie analytique.

    « Il faut attirer les investisseurs dans le secteur pharmaceutique » au Sénégal, a dit le responsable de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, appelé la Delivery Unit (DU).

    En ce qui concerne les réformes, « il y a de l’existant, ajoute-t-il, et notre rôle est d’optimiser tout ce qui existe dans les différents codes douaniers qui peuvent aider à accueillir les produits, le Code des impôts, le Code des investissements ».

    « Le facteur énergie est important pour le secteur pharmaceutique, donc l’autorité doit voir comment réduire le coût de l’électricité pour des industriels. Il faut oser démarrer ces réformes », a lancé M. Diop, notant que dans les systèmes d’achat de médicaments et d’approvisionnement, « on constate qu’on ne produit que 5% dans le pays, tout le reste est importé ».

    Pour Yérim Mbagnick Diop, cela ne signifie pas que les industries ne peuvent pas produire plus de 5% des médicaments dont le pays a besoin.

    « Il s’agit du processus de marché, s’ils fabriquent plus chers qu’ailleurs, les gens vont acheter ailleurs », a-t-il expliqué, d’où selon lui l’importance de prendre les mesures les plus appropriées pour produire « des médicaments de qualité et accessibles » pour les populations.

    La Couverture sanitaire universelle (CSU) doit accompagner tout ce processus pour que les médicaments trouvent acheteurs et assez facilement, a indiqué le spécialiste en médicaments.

    « Nous avons la charge de coordonner tout cela, de mettre les acteurs ensemble pour le même objectif, qui est de pousser un plaidoyer pour que les autorités prennent les bonnes réformes », a-t-il insisté.

    Concernant l’accès au financement, il fait observer qu’ »emprunter de l’argent coûte cher s’il n’y a pas de garantie », laissant entendre que cela peut avoir un impact négatif sur l’attractivité du pays.

    « En ce moment, l’État qui veut cette souveraineté », doit mettre « la main à la pâte », a tranché le pharmacien, avant de rappeler, pour s’en réjouir, que grâce à l’APIX, agence de promotion des investissements, « il y a beaucoup de choses qui ont été faites » pour attirer les investisseurs.

    « Sur la partie fiscalité, il y a des avantages sur les intrants des médicaments qui ne sont pas trop taxés à hauteur de 5%, le médicament par exemple à 0% », a-t-il avancé. « Une fois que nous allons produire au Sénégal, il va falloir qu’on revoie la taxation des importations ».

    Sans révision de cette taxation, « les médicaments importés vont devenir plus accessibles que les produits fabriqués localement », a prévenu le professeur Yérim Mbagnick Diop.

    NSS/BK/ASG