Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE-INVESTISSEMENTS / « 350 milliards » de FCFA nécessaires pour la relance de l’industrie pharmaceutique (expert)

    SENEGAL-SANTE-INVESTISSEMENTS / « 350 milliards » de FCFA nécessaires pour la relance de l’industrie pharmaceutique (expert)

    Par Khadydiatou Sakho

    Dakar, 3 juil (APS) – Le plan arrêté pour la relance de l’industrie pharmaceutique au Sénégal va nécessiter un budget de 350 milliards de francs CFA, dont 200 sont déjà mobilisés, a-t-on appris du responsable de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, le professeur Professeur Yérim Mbagnick Diop.

    « Le budget du plan de relance de l’industrie pharmaceutique, c’est quelque 350 milliards de francs CFA pour les projets publics et privés, et les 200 milliards sont déjà mobilisés », a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.

    « Le Sénégal veut aller plus loin et être souverain. Nous allons proposer à l’État, aux décideurs de dire que […] d’ici décembre 2025, nous n’allons plus […] importer » une centaine de molécules, mesure qui sera mise en œuvre de concert avec la Pharmacie nationale d’approvisionnement par exemple », a déclaré le professeur Diop.

    « C’est une affirmation engageante, s’ils [les industriels] savent que sur les 100 molécules, ils peuvent produire et avoir un retour d’investissements. C’est la prochaine étape sur laquelle nous sommes en train de travailler avec la PNA qui entre temps a changé de statut. C’est important parce que la Pharmacie nationale a tout le marché public, les hôpitaux, il a un rôle à jouer », a-t-il expliqué.

    « On voudrait que sur les besoins de la PNA, on s’affirme. Cela peut permettre à l’existant qui est en train de battre de l’aile, de reprendre un souffle sur les médicaments essentiels », a ajouté le professeur Diop.

    Le responsable de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, communément appelé Delivery Unit (DU), a rappelé qu’en janvier  2024 déjà, le ministère de la Santé avait sorti un arrêté, appelé « arrêté de la corrélation », pour réduire les importations de produits pouvant être fabriqués localement, à condition que le fabricant puisse satisfaire la demande locale.

    « Quand nos industriels du médicament vont fabriquer [des produits], il va falloir au moins qu’ils aient le marché sénégalais, qu’ils soient compétitifs. C’est difficile d’être compétitif devant un Indien qui a des matières premières », a-t-il relevé en guise d’exemple.

    Selon cet enseignant-chercheur à la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, « des mesures incitatives, notamment fiscales et même [en matière de] foncier » doivent être prises pour aider les industries à s’implanter.

    « Dans le projet des Zones économiques spéciales (ZES), il y avait la création d’un parc pharmaceutique. C’est également intéressant pour la relance de l’industrie pharmaceutique », a-t-il rappelé, ajoutant : « Ce qui est constant et important, c’est l’engagement et la volonté politique manifeste de l’État à aller vers la souveraineté pharmaceutique ».

    Produire localement 20 % de nos médicaments en 2025

    S’agissant des objectifs assignés au plan de relance arrêté, il a fait savoir qu’il a été convenu d’aller d’abord vers la production de « 50% de nos médicaments en 2035, et en 2025 avoir  20 % de nos propres produits ».

    « C’est-à-dire qu’en 2025, il faut que dans ce que nous consommons comme médicaments ou produits de santé, les 20 % soient produits localement. Il y a un objectif intermédiaire en 2030, avec 30 % de la production de 10 médicaments au moins à partir de nos plantes. Il y a de la matière », a-t-il dit.

    Pour ce faire, il a suggéré la mise en place de certains « mécanismes et leviers. Il faut se baser sur l’existant si on leur assigne de produire certaines molécules. Le problème, c’est le marché, mais le savoir-faire est là. Il faut juste réguler le marché », a-t-il dit, avant d’évoquer la question de l’accessibilité financière du médicament.

    « Nous espérons que la proximité du médicament avec son lieu de production va rendre accessibles les coûts des médicaments », a déclaré le professeur Diop.

    « Nous devons aller vers la géo-diversification avec nos voisins. C’est-à-dire que quand le Sénégal va produire des vaccins, la Côte d’Ivoire, par exemple, va produire un autre médicament, et c’est une répartition des tâches. Chacun va se charger d’une aire thérapeutique », a expliqué le responsable de la Delivery Unit.

    Selon lui, il revient aux responsables du plan de relance de mettre également en œuvre « ce dialogue inter-État, car en 2050, l’Afrique sera le plus gros marché avec 2,5 milliards d’habitants », une raison de plus pour que les gouvernants s’arment pour produire leurs propres médicaments ».

    Il note qu’au Sénégal, en dehors des autres industries, « il y a au moins six projets privés qui sont en cours » de mise en œuvre, sur les vaccins, les médicaments, les dispositifs médicaux, entre autres.

    Le professeur Diop annonce que le Sénégal attend d’ici la fin de l’année 2024, la déclaration officielle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) confirmant que le pays a atteint le « niveau maturité 3 » en matière de production pharmaceutique.

    Ce quitus « va impliquer qu’il n’y ait plus de médicaments de la rue. On ne peut vouloir développer une industrie pharmaceutique et laisser les médicaments de la rue. C’est une condition pour sécuriser le marché », a-t-il prévenu.

    SKS/BK/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Un universitaire revient sur l’importance du paiement numérique des agents de la santé

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Un universitaire revient sur l’importance du paiement numérique des agents de la santé

    Dakar, 3 juil (APS)– Adama Faye, professeur titulaire en santé publique, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), est revenu mercredi, sur l’importance du paiement numérique des agents de la santé notamment dans la traçabilité et la sécurisation des opérations.

    ‘’La digitalisation vous permet de bénéficier de services tout en étant sur place. Il y a beaucoup d’avantages sur le paiement numérique et nous  gagnerions à accélérer l’implémentation de cette stratégie’’, a-t-il déclaré.

    Pr Faye, s’adressait à des journalistes, lors d’un atelier de dissémination nationale des travaux de recherche scientifique du projet de digitalisation des paiements des agents de santé en Afrique Subsaharienne.

    Cette rencontre enregistre la participation de plusieurs chercheurs et autres acteurs du secteur, venus de quelque pays d’Afrique notamment le Togo, l’Ouganda, etc.

    Selon lui, les travaux ont montré que le paiement digital, demeure ‘’sûr et sécurisant’’ pour les agents de la santé, qui se trouvent partout au Sénégal, notamment dans les coins les plus reculés du pays.

    ‘’Un infirmier ou un acteur communautaire qui se trouve à Fongolemi ou à Matam, au lieu d’attendre qu’on lui amène de l’argent, à travers le paiement numérique, dès qu’il finit ses activités, il pourra bénéficier de ses ressources’’, a-t-il expliqué.

    Pr Faye a soutenu que ce processus, améliore la rétention au niveau des endroits les plus éloignés du pays, tout en insistant sur la motivation du gouvernement pour le rendre effectif.

    ‘’Cela nous permet de gagner du temps et de ne pas en perdre dans d’autres activités qui sont des activités annexes par rapport à notre mission principale’’, a pour sa part, indiqué, le vice-doyen de la faculté de médecine, pharmacie et obstétrique et gynécologie de l’UCAD, Pr Momar Kodé Bâ.

     

    Il a rappelé que le deuxième intérêt, est que cela permet de vérifier  »l’efficacité et la traçabilité » des actions menées.

    ‘’Quand nous avons la traçabilité, il y a aussi un moyen de contrôle beaucoup plus efficace’’, a-t-il laissé entendre.

    D’après Pr Bâ, lorsqu’il s’agit d’évaluer la réduction des comptes, comme c’est le cas du terme, il y a lieu de le faire avec ‘’beaucoup d’efficacité’’.

    AMN/SKS/SBS/ADL

  • SENEGAL-SANTE-FORMATION / Ibrahima Sy parrain d’une licence professionnelle de l’ENSEPT

    SENEGAL-SANTE-FORMATION / Ibrahima Sy parrain d’une licence professionnelle de l’ENSEPT

    Dakar, 2 juil (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a été choisi comme parrain de la première promotion d’une licence professionnelle en éducation et promotion de la santé, apprend-on d’un communiqué transmis à l’APS.

    Il signale qu’au terme de cette formation délivrée par l’École normale supérieure d’enseignement technique et professionnel (ENSETP) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la cérémonie de remise de diplômes a eu lieu le lundi 1ᵉʳ juillet dernier. 

    Selon le communiqué, l’ambition de ce cursus est de « créer la possibilité pour les professionnels ou futurs professionnels de se former, se qualifier et développer leur pouvoir d’agir sur les questions de santé et de répondre efficacement et durablement aux besoins des populations et des communautés ».

    L’École normale supérieure d’enseignement technique et professionnel, la chaire UNESCO et le centre collaborateur OMS Éducation & Santé « se sont engagés dans la mise en place de cette licence professionnelle en éducation et promotion de la santé (EPROS) », indique la même source.

    SKS/BK

  • SENEGAL-SANTE / Paludisme : un taux de prévalence de 100 cas pour 1.000 habitants à Tambacounda

    SENEGAL-SANTE / Paludisme : un taux de prévalence de 100 cas pour 1.000 habitants à Tambacounda

    Tambacounda, 2 juil (APS) – La région de Tambacounda (est) se trouve toujours dans la zone rouge en matière de lutte contre le paludisme, avec un taux de prévalence estimé à plus de 100 cas pour 1.000 habitants, a appris l’APS, mardi, du coordonnateur régional de la lutte contre cette maladie, Samba Ndiaye.

    « Si on compare l’évolution des données entre 2019 et la dernière année où il y a des données consolidées », à savoir 2021, « la région est à plus de 100 cas pour 1.000 habitants », a indiqué M. Ndiaye.

    Il ajoute que « les décès enregistrés pour la dernière année sont à 63 cas de décès liés au paludisme ».

    Samba Ndiaye, superviseur de soins de santé également, fait observer que le « contexte de rétention de l’information sanitaire […] fait qu’on n’a pas une complétude des données à l’échelle de la région, concernant l’année 2023 ».

    La prise en charge des cas, la prévention non médicamenteuse, la distribution massive de moustiquaires imprégnées, dont bénéficient gratuitement les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, sont les axes de la stratégie de lutte dans cette région, selon M. Ndiaye.

    BT/BK/ESF

  • SENEGAL-HADJJ-SANTE / Coronavirus : 147 pèlerins testés positifs sur un effectif de 590

    SENEGAL-HADJJ-SANTE / Coronavirus : 147 pèlerins testés positifs sur un effectif de 590

    Dakar, 30 juin(APS)- Le ministère de la Santé et de l’Action sociale annonce avoir détecté quelque cent quarante-sept cas positifs au Covid-19 sur un échantillon de 590 pèlerins Sénégalais de retour de la Mecque durant la période du 21 au 27 juin.

    « Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale informe que dans la période du 21 au 27 juin 2024, 590 pèlerins de retour des Lieux Saints de l’Islam ont été testés à leur arrivée à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) », lit-on dans un communiqué reçu dimanche à l’APS.

    « Les résultats ont révélé 147 cas positifs de Covid-19 », précise la même source, ajoutant qu’ « aucun cas grave n’a été enregistré, ni pris en charge dans les structures sanitaires ».

    Selon le document « suite aux examens de confirmation effectués sur les tests positifs, il ressort que l’ensemble des cas sont dus à différentes souches du variant omicron déjà connu et circulant au Sénégal depuis plusieurs mois ».

    « La grande majorité de ces souches figurent dans la base de données du laboratoire national de référence de la grippe et des virus respiratoires qui assure la surveillance génomique régulière du Covid-19 »,  poursuit le texte.

    Les services du ministre de la Sante indiquent que les variants omicron identifiés jusqu’à présent « ne montrent pas de sévérité clinique particulière de la maladie, et entraînent souvent des infections bénignes ».

    Ils rappellent que « les pèlerins testés ont été suivis pour notification de leur résultat et prescription thérapeutique pour les cas confirmés. Ils font l’objet d’un suivi sanitaire dans leurs localités de résidence ».

    Dans une perspective d’éviter un risque d’épidémie dans le pays, le communiqué mentionne que « le  MSAS a instruit ses services techniques de renforcer la surveillance épidémiologique », laquelle est élargie à toutes les infections respiratoires.

    « A la fin de la phase retour du pèlerinage, la surveillance épidémiologique de routine sera maintenue à l’aéroport et sur l’ensemble du territoire, conformément à la politique nationale de santé », souligne le document.

    Il note que le dispositif spécial à l’AIBD est destiné à renforcer le service permanent du contrôle sanitaire aux frontières aériennes jusqu’à l’arrivée du dernier vol retour prévu le 30 juin 2024.

    Le ministère de la Santé et de l’Action sociale invite toutefois les populations « à la vigilance et à la sérénité ».

    SKS/SMD

  • SENEGAL-MONDE-SANTE-RECHERCHE / La génomique, un élément capital pour une bonne surveillance sanitaire (spécialistes)

    SENEGAL-MONDE-SANTE-RECHERCHE / La génomique, un élément capital pour une bonne surveillance sanitaire (spécialistes)

    Dakar, 30 juin (APS) – Des universitaires et chercheurs travaillant sur la génomique, ont présenté, mercredi, dans la capitale sénégalaise, cette discipline de la biologie moderne comme un outil devant permettre de faire une « détection à temps réel des pathologies infectieuses » et ainsi se prévaloir d’une « bonne surveillance sanitaire ».

    En permettant de déceler notamment les agents responsables (parasites, virus, bactéries, champignons entre autres), « la génomique est devenue un élément capital pour disposer d’une bonne surveillance sanitaire et aussi proposer une intervention efficace », ont relevé les participants  au terme d’une journée scientifique organisée, mercredi dernier, par le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Cette rencontre scientifique qui a réuni des pharmaciens, des médecins, des biologistes, des bio-informaticiens et des entomologistes a notamment porté sur le thème « utilisation des outils génomiques et bio-informatiques dans la surveillance sanitaire ».

    Organisée en collaboration avec le département de Santé publique de l’université de Harvard et de l’université de Californie, elle devrait aider à fournir une « plateforme d’échanges et de discussions scientifiques (…) pour présenter des recherches innovantes et des avancées récentes ».

    Selon le communiqué des organisateurs transmis à l’APS, « pour connaitre l’efficacité du traitement et voir s’il n’y a aucune résistance, la science nous montre que l’outil génomique permet de surveiller l’impact, la rapidité et la fiabilité des résultats ».

    Cela prouve, affirme la même source, que « c’est un outil de surveillance à temps réel et de prise de décision rapide et efficace dans la prévention ».

    Le communiqué s’est aussi félicité du fait que la plupart des études qui ont été présentées lors de cette journée scientifique, sous couvert de l’IRESSEF, de l’Institut Pasteur, de l’ISRA, du CIGASS, ont été réalisées à partir de « plateformes bien sénégalaises ».

    « C’est pour dire que le Sénégal est devenu une sorte de laboratoire de recherche et d’intervention pour l’Afrique et le monde. C’est un pays bien outillé qui regorge de compétences pour faire face aux défis sanitaires », s’est encore réjoui le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire dirigé par l’universitaire sénégalais et agrégé de Parasitologie, Daouda Ndiaye.

    Le texte insiste également sur l’importance de toujours axer nos décisions sur « les évidences scientifiques », une perspective qui devrait permettre de mettre le Sénégal à l’abri, « quelles que soient les pandémies ou les pathologies ».

    SMD

  • SENEGAL-SANTE / Paludisme : la première campagne d’administration de masse de médicaments prévue à Bakel

    SENEGAL-SANTE / Paludisme : la première campagne d’administration de masse de médicaments prévue à Bakel

    Bakel, 28 juin (APS) – Le district sanitaire de Bakel a été choisi pour la première campagne d’administration de masse de médicaments (AMM) au Sénégal dans le cadre de la lutte contre le paludisme, a déclaré à l’APS son médecin chef, Goumba Lô.

    « Il s’agit de la première campagne AMM au Sénégal. Le district sanitaire de Bakel a été choisi pour explorer la phase pilote (…) », a souligné le Dr Lô.

    Il s’exprimait, jeudi, lors d’une rencontre de partage d’information sur la campagne avec des journalistes, les délégués de quartier et les ‘’bajenu gox’’ (marraines de quartier).

    Dr Lô a précisé que  »le premier passage de la campagne’’ est prévu du 06 au 09 juillet 2024. La durée du traitement est de trois jours avec ‘’un intervalle de six semaines avant le deuxième passage », a-t-il indiqué.

    Il a expliqué le choix de Bakel par le fait que ‘’beaucoup a été fait’’ dans ce département dans la lutte contre le paludisme.

    ‘’Quelque années avant, nous avions  beaucoup de cas graves  et des décès. Mais ces deux dernières années, il y a une diminution et nous avons une transition modérée », a ajouté le médecin chef de Bakel.

    Il a néanmoins reconnu que  »beaucoup reste encore à faire »

    « Pour cette campagne, la cible c’est toute personne âgée de trois mois et plus. Les personnes avec un paludisme confirmé et celles vivant avec des maladies chroniques sont exclues » précise le Dr Lo.

    Il a souligné que ce sont des médicaments à base de dihydroartémisinine pipéraquine et de primaquine qui seront administrés pour réduire le paludisme.

    Des relais communautaires seront formés à partir du 1er  juillet, pour faire porte-à-porte après le lancement de la campagne.

    Le district sanitaire de Bakel a été choisi pour la première campagne d’administration de masse de médicaments (AMM) au Sénégal dans le cadre de la lutte contre le paludisme, a déclaré à l’APS son médecin chef, Goumba Lô.

    AND/ASG/SKS/OID

  • SENEGAL-SANTE / La DG de l’ARP liste les bons points du pays en matière de réglementation pharmaceutique

    SENEGAL-SANTE / La DG de l’ARP liste les bons points du pays en matière de réglementation pharmaceutique

    Dakar, 28 juin (APS) – Le Sénégal, en attendant de recevoir le quitus de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), considère avoir atteint le « niveau de maturité trois » permettant aux pays producteurs de vaccins de commercialiser leurs produits, à travers le projet « Madiba », a-t-on appris de la directrice générale de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP).

    Le « niveau de réglementation trois » permet également de bénéficier d’une reconnaissance sur le plan international, a indiqué docteur Oumou Kalsoum Ndiaye Ndao, jeudi, lors d’une journée consacrée à l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), dans le cadre de la 10e édition du Salon international du médicament et des produits pharmaceutiques (SENPHARMA).

    Cette rencontre se tient au centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), sur le thème « La prise en charge intégrée du patient ».   

    Le « niveau de maturité trois » atteint par le Sénégal, en lien avec la mise en oeuvre du projet MADIBA, est une garantie de la crédibilité des médicaments, a déclaré la directrice générale de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique.

    Le projet « Madiba » est une initiative visant l’autosuffisance en vaccins en Afrique et au Sénégal où ce partenariat est mis en oeuvre de concert avec l’Institut Pasteur de Dakar. Il implique la mise en place et le développement d’une main-d’œuvre de classe mondiale pour soutenir la fabrication de vaccins

    « Nous sommes du niveau de maturité trois à travers l’évaluation interne du Sénégal. Nous avons soumis et nous attendons le retour complet de l’Organisation mondiale de la santé pour être officiellement déclaré. Le processus de l’OMS, ce n’est pas une quittance d’une journée, mais un processus », a souligné la directrice de l’ARP.

    Le Sénégal « est dans la maturité 3, car il a intégré l’ensemble de ses neuf fonctions réglementaires », à savoir les inspections, les essais cliniques, l’octroi des licences, la surveillance des marchés.

    Les autres fonctions concernent le contrôle des médicaments, « le niveau des vigilances », les vaccins et la surveillance des marchés, selon la DG de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique.

    Le « niveau de maturité trois » implique plusieurs « résultats impactants », avance-t-elle.

    « La première chose pour un pays producteur de vaccins, c’est le fait de commercialiser des vaccins. Tout qui se fait dans le cadre du projet  Madiba, avec  l’Institut Pasteur, est soutenu par ce niveau de maturité 3 », a expliqué docteur Oumou Kalsoum Ndiaye Ndao.

    La deuxième chose, « c’est le marché commun sous-régional qui donne le quitus à la crédibilité du médicament », a indiqué la directrice générale de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique. « Quand une agence est de niveau de maturité 3, elle atteint le seuil d’être vulgarisée et  est reconnue sur le plan national et international. C’est un quitus pour le pays », a ajouté Mme Ndao. 

    « En  2021, on nous avait sorti du niveau de maturité 1 avec plus de 187 recommandations » à propos desquelles « le Sénégal a réagi immédiatement avec un plan d’action intégré […] ». Il en  a découlé « des recommandations phares sur les 9 fonctions réglementaires », signale-t-elle.

    Le nombre de recommandations a été réduit à partir de 2022, à un niveau où « nous sommes passés à 33 », en mai 2023. « En décembre de cette même année, on était à une seule recommandation qui consistait à rendre les clés du laboratoire de contrôle qui était en réfection avec le laboratoire bio vacci », a-t-elle poursuivi.

    L’auto-évaluation du Sénégal a finalement « donné un niveau de maturité 3 sur les 9 fonctions réglementaires », en attendant « la confirmation de l’OMS sur l’étiquette officielle avec un retour de rapport », a renseigné Mme Ndao.

    « Aujourd’hui, nous sommes dans l’expertise nationale. À l’heure où je vous parle, nos inspecteurs sont en Inde, ils sont aussi dans la sous-région pour transférer nos compétences en termes de maturité 3 », a conclu la DG de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique.

    SKS/SBS/BK/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Coronavirus: aucun virus  »Omicron XBB » en circulation (ministère de la Santé)

    SENEGAL-SANTE / Coronavirus: aucun virus  »Omicron XBB » en circulation (ministère de la Santé)

    Dakar, 27 juin (APS) – La direction de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) a démenti l’information faisant état de l’existence d’un virus Omicron XBB qui serait cinq fois plus dangereux que la variante delta du coronavirus avec  »un taux de mortalité plus élevé ».

     »Il est fait état dans les réseaux sociaux de ce jeudi 27 juin 2024, d’un message WatsApp affirmant l’existence d’un virus Omicron XBB cinq fois plus dangereux que la variante delta et a un taux de mortalité plus élevé’’, a relevé la direction de la prévention dans un communiqué.

    La même source signale que le ministère de la Santé et de l’Action sociale  »n’est pas l’auteur de ce message malveillant de nature à installer le doute et la désinformation au sein de l’opinion ».

    La direction de la prévention ajoute que le ministère  »prendra toutes les dispositions afin que de pareils messages ne puissent continuer à semer le doute dans l’opinion ou à discréditer le travail en cours’’. Elle invite les populations à la ‘’vigilance, à la sérénité et surtout à ne pas céder à la panique’’.

    Des cas de Covid-19 ont été enregistrés chez des pèlerins de retour du pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, récemment.

    NSS/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE-REMBOURSEMENT / Le ministre de la Santé reçoit un chèque de près de 3 milliards de FCFA au titre de la dette due à la PNA

    SENEGAL-SANTE-REMBOURSEMENT / Le ministre de la Santé reçoit un chèque de près de 3 milliards de FCFA au titre de la dette due à la PNA

    Saly, 27 juin (APS) – La ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye a remis, jeudi à Saly, un chèque de près de trois milliards de FCFA à son homologue de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, au titre de la dette que l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (SEN-CSU) doit à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), dans le cadre de la prise en charge des personnes sous dialyse, a constaté l’APS.

    La ministre Maïmaouna Dièye a remis un chèque d’un montant de 2.946.546.005 francs CFA à son collègue Ibrahima Sy pour éponger une partie des sommes dues à la PNA, lors d’une rencontre consacrée aux conditions d’accès à la dialyse, dans le cadre du programme de Couverture sanitaire universelle.

    Cette rencontre témoignait, a dit Maimouna Dièye, de leur “engagement collectif à améliorer le système de protection sociale en santé et plus particulièrement, à répondre efficacement aux besoins des patients souffrant d’insuffisance rénale ».

    Selon le professeur Abdou Niang, responsable de la chaire de néphrologie de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop, « 850 mille Sénégalais ont une maladie rénale, mais le grand problème, c’est que la grande majorité ignore leur situation rénale ».

    « Ce qui nous fait peur aujourd’hui, c’est que le nombre de malades qui est en dialyse est d’environ deux mille », a relevé M. Niang, par ailleurs président de la Société sénégalaise de dialyse et de la transplantation

    « Chaque année, il y a plus de milles sénégalais qui arrivent au stade final de la maladie et qui ont besoin de dialyse », a-t-il renseigné, regrettant le fait que, “malheureusement“, il “ne peuvent pas avoir accès à la dialyse pour diverses raisons ».

    Maimouna Dièye a jugé “impératif d’optimiser les coûts et de trouver des solutions pour que les importantes ressources investies par l’Etat, conformément à l’orientation du Gouvernement du Sénégal de faire bénéficier à un plus grand nombre de patients de séances de dialyse, de manière durable et pérenne ».

    Pour cela, Mme Dièye estime qu’ « il est nécessaire que la Pharmacie nationale d’approvisionnement, l’Agence de la couverture sanitaire universelle et les prestataires de dialyse, tant publics que privés, travaillent en synergie, pour garantir l’efficacité, afin d’assurer une amélioration durable de l’accès aux soins de dialyse ».

    Le ministre de la Santé et de l’Action sociale Ibrahima Sy, a rassuré que son département travaille avec les plus hautes autorités du pays et l’ensemble des acteurs, pour trouver des solutions durables aptes à soulager les malades.

    Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, un ensemble de propositions sont à l’étude au sein de son département.

    Le nouveau gouvernement en fait une “priorité absolue », a-t-il rassuré.

    La ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye, a remis, jeudi à Saly, un chèque de près de trois milliards de FCFA à son homologue de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, au titre de la dette que l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (SEN-CSU) doit à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), dans le cadre de la prise en charge des personnes sous dialyse.

    DOB/ADI/OID