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  • SENEGAL-SANTE-MEDIAS / Thiès : des journalistes formés aux nouveaux concepts du PEV

    SENEGAL-SANTE-MEDIAS / Thiès : des journalistes formés aux nouveaux concepts du PEV

    Thiès, 27 juin (APS) – La Direction régionale de la santé (DRS) de Thiès a formé jeudi des journalistes aux nouveaux concepts du Programme élargi de vaccination (PEV), afin de les mettre à contribution dans ce qui est considéré comme un “programme phare » du système de santé.

    Les nouveaux concepts du PEV d’enfant “zéro dose“, d’enfant “sous-vacciné“, de “communautés manquées“ ou encore de surveillance à base communautaire, ont été présentés à des acteurs des médias qui ont pris part à cette session dans les locaux de la Direction régionale de la santé.

    Le Programme élargi de vaccination a été introduit depuis 1979 au Sénégal, en ciblant à ses débuts sept maladies. Aujourd’hui, il est à 13 maladies en plus de la Covid-19 qui y a été intégrée.

    Les vaccinations sont subdivisées en Penta 1, Penta 2 et penta 3, qui doivent être prises selon l’âge de l’enfant.
    Un enfant zéro dose est un enfant qui n’a reçu le penta 1, les cinq premières doses de vaccin administrées à l’enfant âgé de 45 jours.

    Un enfant est dit “sous-vacciné“ quand il a pris juste la deux premiers penta. Les communautés manquées sont des groupes de personnes qui n’ont pu être vaccinés à cause de contraintes liées à leur situation économique l’accessibilité de leurs lieux de résidence ou encore leur mobilité, entre autres raisons.

    “On avait acquis le réflexe vaccinal il y a quelques années, mais avec l’avènement du covid, des réseaux sociaux, on a eu beaucoup de difficultés“, . D’où une présentation sur la gestion des rumeurs, lors de cet atelier.

    La région de Thiès “se porte bien“, même si les dernières données disponibles sur les performances vaccinales, remontent à 2021, vu la rétention des chiffres, observée depuis 2022 par le personnel de santé, dans le cadre d’une grève de certains syndicats du secteur.

    Elle s’est dite “confortée“ par les différentes activités menées depuis 2023, notamment concernant la vaccination HPV contre le cancer du col de l’utérus, et la Covid, grâce à l’appui de partenaires. Dans le cadre de l’octobre rose, une rupture de vaccins a été même notée en raison de la forte demande.

    La levée du mot d’ordre de rétention pourra donner une “vue claire“ de la situation. En 2021, la région avait de “bonnes performances“, mais la vaccination est un éternel recommencement, en raison de la naissance chaque année, d’enfants à vacciner et de nouveaux parents à sensibiliser.

    Après la formation de ses agents, avec l’appui de l’UNICEF et la direction de la prévention et de la diffusion de l’immunisation, ainsi que la coordination du programme de PEV, la direction régionale de la santé a jugé nécessaire de démultiplier une partie de ces connaissances au profit de la presse locale, afin de les imprégner des nouveaux concepts de la vaccination.

    Adja Bineta Guèye, responsable du bureau régional de l’éducation et de l’information pour la santé à la région médicale de Thiès a jugé “incontournable“ la contribution de la presse.

    Il est important, selon lui, que les journalistes soient informés des objectifs des autorités médicales concernant les “sous-vaccinés“, les “zéro dose“ et les communautés manquées, pour pouvoir appuyer les services sanitaires dans la sensibilisation des communautés, a-t-elle dit.

    L’implication des acteurs de la presse pourrait aider à mieux sensibiliser les mères et pères de familles, les religieux et les leaders d’opinion de manière générale, pour arriver au respect du calendrier vaccinal et que la région améliore davantage ses performances.

    ADI/OID

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Kaolack : la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier prévue du 5 juillet au 9 septembre

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Kaolack : la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier prévue du 5 juillet au 9 septembre

    Kaolack, 27 juin (APS) – La campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) se tiendra du 5 juillet au 9 septembre dans le district sanitaire de Kaolack (centre), avec comme cibles les enfants âgés de trois à 120 mois, a appris l’APS, jeudi, du coordonnateur de cette initiative communautaire, Seydouna Alioune Kébé, point-focal dudit district.

    Il a fait l’annonce lors d’une réunion de partage d’informations et de sensibilisation au profit des professionnels de l’information et de la communication et des membres de l’Association des réseaux câblés, au centre de santé de Kaznack, dans la capitale du Saloum, une zone où l’environnement et le climat sont favorables au développement du paludisme.

    Pour cette année, quelque 83 419 enfants sont ciblés dont 7889 âgés entre trois et onze mois et 41 565 âgés de douze mois à 5 ans, a précisé M. Kébé, précisant que cette campagne entre dans le cadre de l’exécution du plan d’action de la Direction de la lutte contre la maladie, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme.

     »Dans le cadre du PNLP, on a deux sortes de prévention : celles médicamenteuse et non médicamenteuse. La prévention non médicamenteuse fait allusion à la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) qui sont actuellement disponibles au niveau de tous les points de prestation du district sanitaire et des organisations communautaires de base (OCB) de Kaolack’’, a-t-il assuré.

    Durant la campagne, dans le district sanitaire de Kaolack, qui compte 31 postes de santé, seuls les 21 sont concernés. Et les interventions seront menées au niveau de 19 postes de santé de la commune de Kaolack et dans deux structures de santé de la commune de Kahone.

     »Les intrants sont disponibles au niveau des différents postes de santé concernés et la formation des infirmiers chefs de poste (ICP) se tiendra vendredi et samedi. On va, ensuite, passer à la formation des acteurs communautaires’’, a expliqué Seydouna Alioune Kébé.

    Soulignant que le même exercice a été fait pour les délégués de quartier, les religieux et les Associations sportives et culturelles (ASC), il a indiqué qu’un effectif de ‘’plus de mille relais communautaires’’ va être formé.

     »Les médicaments sont déjà mis en place au niveau des postes de santé concernés et l’administration se fera sur trois jours, avec un jour de ratissage ou de rattrapage’’, a signalé M. Kébé qui déplore les difficultés liées au refus de certains ménages de Kaolack.

     »Kaolack est une zone très endémique avec beaucoup de cas de paludisme, mais, parfois, le refus au niveau des ménages nous pose beaucoup de problèmes. C’est pourquoi, au niveau du district, on a un plan de communication avec des caravanes de sensibilisation, entre autres’’, a soutenu Kébé.

    ADE/OID

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Une spécialiste rappelle l’importance de la génomique dans la prévention des maladies infectieuses

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Une spécialiste rappelle l’importance de la génomique dans la prévention des maladies infectieuses

    Dakar, 26 juin (APS) – La professeure Sarah K. Volkman de l’université Harvard de Boston aux Etats Unis, a souligné, mercredi à Dakar, l’importance de recourir à la génomique dans le cadre de la prévention des maladies infectieuses.

    ‘’Cet outil de la génomique permet de voir les menaces en matière de maladies infectieuses qui circulent au Sénégal et ailleurs, anticiper ces infections mais également voir les outils qui sont utilisés dans le cadre du diagnostic, du traitement (…) », a déclaré Mme Volkman qui accompagne le Sénégal dans le cadre  du contrôle et la surveillance des maladies infectieuses.

    Elle prenait part au séminaire du Cigass  (centre international de recherche, de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire) axé sur  »l’utilisation des outils génomiques et bio-informatiques dans la surveillance sanitaire ».

    Pour le Sénégal, a-t-elle dit, il s’agit de voir, si la population est sauve par rapport aux maladies infectieuses. Au-delà, sur le plan clinique, il faut essayer de voir comment mesurer la symptomatologie même à la virulence de beaucoup d’agents pathogènes qui circulent.

    Sur ce point, Mme Volkman a estimé que ‘’le Sénégal a été leader en Afrique par rapport à ce domaine ».

    ‘’Dans la surveillance sanitaire, il y a cet outil parce que le Sénégal a d’excellents étudiants, spécialités, les universités du Sénégal à travers l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) fait un travail extrêmement bon’’, s’est-elle félicitée.

    ‘’Le Sénégal est devant et a un niveau tellement élevé. On peut dire qu’il est une référence dans cet outil avec la surveillance’’, a-t-elle ajouté.

    Toujours selon elle,   »la génomique est un outil extrêmement important qui permet de contrôler et de surveiller les maladies surtout en faisant un accès sur les outils de diagnostic que nous utilisons ».

    ‘’Il y a les médicaments utilisés en cas de problèmes dans le cadre du traitement et de la surveillance’’, a dit Sarah Volkman.

    Le professeur Daouda Ndiaye a, pour sa part fait observer que  »les pays qui n’ont pas d’outils génomiques, ne peuvent pas décider d’eux-mêmes’’.

    Il a rappelé, pour s’en féliciter, que ‘’le Sénégal a une souveraineté scientifique qui nous permet de dire l’année prochaine voici le médicament que nous allons utiliser contre le paludisme et l’outil de diagnostic que l’on utilise dans nos structures sanitaires’’.

    Le directeur du Cigass a indiqué qu’une formation en génomique dure 6 à 10 ans. 

    ‘’La génomique permet au Sénégal d’être autonome’’

    Parmi les avantages de cet outil ‘’complexe’’ est qu’il permet au Sénégal d’être autonome en matière d’expertise.

     »Il permet aux chercheurs que nous sommes de pouvoir avoir des outils, d’avoir assez de coudées franches pour dire à notre ministère de la Santé et aux pays africains en matière de santé, voilà ce qu’il faut utiliser », a listé, le professeur Daouda Ndiaye.

     »Vous n’avez pas besoin de copier-coller ce que les occidentaux et les américains font. Nous avons en Afrique les mêmes parasites, les bactéries qui circulent. Nos frontières sont poreuses et les populations bougent. Avec la génomique, on anticipe sur des choses qui vont venir. Chaque fois que nous avons une maladie inconnue, on peut sans risque de nous tromper, savoir de quoi il s’agit », a expliqué le parasitologue.

    En effet, a-t-il conclu,  »la génomique comme perspective, est d’aller vers de nouveaux vaccins et médicaments, elle est en avance sur beaucoup de choses’’.

    NSS/SBS/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE / Professeur Dieudonné Gnolossi : « Avoir des soins de qualité coûte beaucoup moins cher »

    SENEGAL-SANTE / Professeur Dieudonné Gnolossi : « Avoir des soins de qualité coûte beaucoup moins cher »

    Dakar, 26 juin (APS) – Le secrétaire exécutif du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (Reshaoc), Professeur Dieudonné Gnolossi, a souligné mercredi, l’importance de la qualité des soins, dont le coût est selon lui nettement inférieur à celui des soins ne répondant pas à cette norme.

    ‘’Il faut mieux évaluer le coût de la non-qualité par rapport à la qualité, parce que la non-qualité a un coût, des coûts 10 fois plus élevés selon mes études de la qualité’’, a déclaré le Professeur Gnolossi.

    Il prenait part aux 12e rencontres hospitalières du Reshaoc, organisées à Dakar de mercredi à vendredi, sur le thème : ‘’Certification des établissements de soins : état des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du Reshaoc’’.

    Selon Pr Gnolossi, la qualité a certes un coût, mais celui-ci ne peut pas renchérir les coûts de prestation dans les divers établissements de santé des pays membres du Réseau. C’est ce qui justifie l’utilité de faire en sorte que les soins se fassent dans des conditions ‘’sécurisées’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Celui qui se rend à l’hôpital se met dans les conditions psychologiques de quelqu’un qui part quelque part pour y trouver la guérison, et non un handicap à long terme, ou de la mort. La qualité s’inscrit dans cette démarche-là’’, a expliqué le secrétaire exécutif du Reshaoc.

    Assurance de la sécurité des soins

    ‘’Ce qui dirige notre vocation, c’est la prise en charge de la population avec une assurance de la sécurité des soins, gage essentiel pour les différents directeurs des établissements de santé’’, a expliqué le secrétaire exécutif du Reshaoc.

    Il a souligné que cette démarche a pour ambition de permettre aux populations d’avoir cette confiance vis-à-vis des établissements de santé, pour qu’ils ‘’soient le premier recours, et non la médecine traditionnelle’’.

    L’état des lieux de la démarche qualité n’est pas forcément ‘’reluisant’’ dans la mesure où la démarche qualité a commencé il n’y a pas longtemps, a toutefois tempéré Pr Dieudonné Gnolossi.

    S’y ajoute le fait que ‘’tous les hôpitaux ne se sont pas encore inscrits dans cette démarche-là’’, fait-il remarquer. Il relève que ‘’les quelques-uns qui sont dans cette démarche rencontrent un certain nombre de difficultés, notamment en termes de ressources humaines qualifiées en matière de démarche qualité, en matière de ressources financières mais aussi la motivation des professionnels de santé’’.

    Le professeur Mamadou Sarr, président du comité scientifique des 12e journées des rencontres hospitalières du Reshaoc, déclare que ‘’les enjeux de la certification pour les structures de santé’’ consistent à ‘’renforcer leur crédibilité’’, et pour les patients, à ‘’garantir la sécurité des soins et garantir leur efficacité et la qualité de ces soins’’.

    Il rappelle que l’’objectif final de ces travaux est de définir une feuille de route pour le Sénégal.


    NSS/ASG/ASB

  • SENEGAL-DEMOGRAPHIQUE / En 18 ans, l’indice synthétique de fécondité a reculé de 5, 3 à 4 enfants par femme (enquête)

    SENEGAL-DEMOGRAPHIQUE / En 18 ans, l’indice synthétique de fécondité a reculé de 5, 3 à 4 enfants par femme (enquête)

    Dakar, 26 juin (APS) – L’indice synthétique de fécondité a enregistré une baisse au Sénégal, passant de 5,3 à 4 enfants par femme entre 2005 et 2023, tandis que la mortalité des enfants a chuté à 40 pour mille naissances vivantes contre 121 pour mille naissances vivantes sur la même période, a indiqué mercredi le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

    Cette évolution a été mise en évidence par l’Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) de 2023, a précisé Abdou Diouf.

    ‘’Il y a une tendance baissière du nombre moyen d’enfants par femme à la fin de sa vie génésique’’, a-t-il d’emblée relevé, à l’atelier de restitution des résultats  l’EDS-Continue 2023, après deux années de pause due à la pandémie de Covid-19.

    Il a signalé que la fécondité a connu ‘’une nette baisse avec un indice synthétique de fécondité (nombre moyen d’enfants par femme à la fin de sa vie féconde) de 5,3 enfants par femme en 2005 contre 4,0 enfants par femme en 2023’’.

    Selon lui, ‘’les résultats de l’EDS-Continue 2023 montrent une continuité des progrès réalisés au Sénégal, particulièrement dans les domaines de la fécondité, de la santé maternelle et infantile et de la mortalité des enfants’’.

    Un document de l’ANSD relève ‘’une tendance baissière de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans’’, laquelle est passée ‘’de 121 en 2005 à 40 pour mille naissances vivantes en 2023’’.

    La mortalité infantile, quant à elle, a reculé de 61 à 31 pour 1000 naissances vivantes chez les enfants âgés de moins d’un an, et de 35  à 23 pour ceux de moins de vingt-huit jours (mortalité néonatale) durant la même période.

    ‘’L’EDS continue, réalisée en 2023 en partenariat avec le ministère de la Santé et avec l’appui des partenaires techniques et financiers, en est à sa 13ème édition’’, a rappelé Abdou Diouf.

    Elle a pour objet de recueillir un ensemble d’indicateurs sur la santé, principalement sur la santé maternelle et infanto-juvénile mais également sur des indicateurs de démographie afin d’analyser leur évolution mais aussi de voir l’impact des programmes nationaux comme internationaux mis en œuvre dans le pays. ‘’C’est une enquête qui fait partie d’un programme mondial d’enquêtes qui a débuté au Sénégal en 1986’’, a-t-il ajouté.

    8782 ménages enquêtés

    Présentant les principaux résultats, Lala Travaré, cheffe de la division recensement et statistiques démographiques  à l’ANSD, souligne que ‘’8782 ménages ont été enquêtés avec un taux de réponse de 98 %’’.

    ‘’Dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant, les niveaux des indicateurs sur les soins prénatals et postnatals restent élevés et stables depuis 2012. En effet, la grande majorité des femmes ayant eu une naissance vivante ont reçu des soins prénatals d’un prestataire qualifié (97%)’’, a-t-elle expliqué.

    Elle a ajouté que ‘’pour un peu plus de neuf d’entre elles sur dix (92%), l’accouchement s’est déroulé dans un établissement de santé et dans 83% des cas, les soins postnatals ont été reçus dans les deux premiers jours après l’accouchement’’.

    Le taux de planification familiale est de 27 % pour ‘’les femmes en âge de procréer [de 15 à 49 ans]’’.

    L’EDS-Continue du Sénégal de 2023 a été mise en œuvre par l’ANSD, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Elle a été réalisée avec l’appui financier et technique du gouvernement du Sénégal, de l’USAID, de l’UNFPA, de I’UNICEF, de la Banque mondiale, du PIPADHS, d’ISMEA, entre autres.

    La dernière Enquête démographique et de santé continue avait été réalisée en 2019.

    SKS/ASG/AKS

  • SENEGAL-SANTE-INNOVATION / Les avancées de la médecine personnalisée au menu d’un atelier à Dakar

    SENEGAL-SANTE-INNOVATION / Les avancées de la médecine personnalisée au menu d’un atelier à Dakar

    Dakar, 26 juin (APS) – Plus d’une centaine d’experts participent à la troisième réunion annuelle du consortium Europe-Afrique sur la médecine personnalisée, ouverte mercredi à Dakar, avec l’objectif de « faire le point » sur cette discipline, encore appelée médecine du futur.

    La médecine personnalisée regroupe « toutes les mesures diagnostiques, préventives et thérapeutiques optimisées en fonction de la pathologie présentée et des spécificités du patient ».

    L’objectif de cet atelier prévu pour deux jours est de « faire le point sur les avancées de la médecine personnalisée en général, et de faire le point également sur les possibilités de partenariat entre l’Europe et l’Afrique mais surtout entre Africains », a déclaré le professeur Souleymane Mboup.

    Le fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la 3e réunion annuelle du Consortium Europe-Afrique sur la médecine personnalisée.

    « La rencontre représente une opportunité unique de mettre en lumière les efforts collaboratifs entre l’Europe et l’Afrique dans le domaine de la médecine personnalisée, un secteur clé pour le futur de la santé globale », a-t-il expliqué.

    Selon le microbiologiste sénégalais, cette réunion est aussi l’occasion de discuter des « conclusions du projet, des stratégies de mise en œuvre et des perspectives d’avenir pour renforcer la coopération internationale dans ce domaine ».

    Il a appelé les Africains à « se mettre ensemble pour avancer dans la médecine personnalisée ».

    Le docteur Jean-Luc Sanne, ancien agent de la direction générale de la recherche et de l’innovation à la Commission européenne, estime que la coopération est fondamentale dans le développement du système sanitaire.

    « Il me semble que quand on veut développer un système de santé ou améliorer un système de santé, on est obligé de prendre en compte cette médecine personnalisée », croit-il.

    Il préconise le développement de la coopération avec le continent africain, « si on veut mieux comprendre les maladies et les traiter, mais aussi si on veut développer des médicaments qui soient plus efficaces en prenant en compte la diversité des populations ».

    L’Afrique est le continent présentant « la plus grande diversité génétique », a-t-il soutenu, en insistant sur l’importance d’avoir « des coopérations » en vue d’arriver à une santé globale.

    CS/BK/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Structures sanitaires : le programme Mtaps a permis d’installer de  »bonnes habitudes » (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Structures sanitaires : le programme Mtaps a permis d’installer de  »bonnes habitudes » (officiel)

    Dakar, 26 juin (APS) – Le Programme des médicaments, technologies et services pharmaceutiques (Mtaps) a réussi à installer, en six ans, des habitudes et des aptitudes permettant de changer les comportements dans les structures sanitaires sénégalaises, selon le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.

    ‘’Pendant toute la durée de sa mise en oeuvre, le programme a pu former le personnel de santé, installer des habitudes et des aptitudes qui permettent de changer les comportements au niveau des structures sanitaires et de mieux accueillir les populations‘’, a souligné M. Mbaye.

    Il présidait mardi, à Dakar, la cérémonie officielle de clôture du Mtaps, lancé en septembre 2018 avec comme objectif d’aider les pays à faible revenu et intermédiaire à renforcer leurs systèmes pharmaceutiques.

    Il a indiqué que ce projet ‘’a permis au ministère de la Santé de prendre des axes très forts de la lutte antimicrobienne, mais également la protection contre les infections avec des expériences dans les hôpitaux à Dakar et dans les régions’’.

    Serigne Mbaye a lancé un appel à tous les acteurs pour  »le maintien des acquis, des habitudes et des aptitudes acquises ».

    Il s’agit d’éviter de perdre tout ce qui a été fait depuis le début de ce projet, notamment les cinq millions de dollars d’investissement qu’il a nécessités, soit plus de trois milliards de francs CFA.

    Grâce à cet appui financier, le ministère a pu  »relever de nombreux défis, notamment dans l’utilisation rationnelle des antimicrobiens dans les établissements de santé et dans la gestion des déchets biomédicaux lors de l’épidémie de COVID-19′, a-t-il relevé.

    Il a ajouté que  »les initiatives de prévention et de contrôle des infections (PCI) mises en œuvre par le programme ont considérablement amélioré les capacités à prévenir les infections et à protéger nos populations’’.

    A travers ce projet, I’USAID a contribué à la préparation et à la riposte aux fièvres hémorragiques virales et à la riposte contre la COVID-19’’,

     »La clôture de ce projet ne marque pas la fin de notre engagement, mais plutôt le début d’une nouvelle phase de collaboration. Les fondations solides posées par le projet Mtaps constituent un tremplin pour de futures initiatives’’, déclare la directrice santé de l’USAID, Nora Madrigal

    Selon le rapport sur les résultats, 13 établissements de santé  de huit régions ont été dotés de comités sur la prévention contre les infections.

    Le projet a aussi permis de rendre disponibles 17 formateurs en gestions des antimicrobiens. Par ailleurs,  32 594 boîtes de sécurité COVID-19  ont été correctement éliminées dans six régions.

    Lancé en septembre 2018, le projet Mtaps est financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Il est mis en œuvre par l’organisation Management Sciences for Health (MSH).

    Il est considéré comme un « partenaire stratégique dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens et dans la prévention et le contrôle des infections »

    SKS/ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Hypertension artérielle : les taux de dépistage et de diagnostic ont augmenté de 91%, celui du traitement de 92 %

    SENEGAL-SANTE / Hypertension artérielle : les taux de dépistage et de diagnostic ont augmenté de 91%, celui du traitement de 92 %

    Dakar, 25 juin (APS) – Les taux de dépistage et de diagnostic de l’hypertension artérielle ont connu une hausse de 91 %, tandis que celui de son traitement a augmenté de 92 % dans la région de Dakar, grâce aux interventions menées de 2018 à 2024 par le projet Cardio4Dakar, a-t-on appris de source officielle.

    ‘’Les interventions menées de 2018 à 2024 par le projet Cardio4Dakar ont permis une augmentation de 91 % du dépistage et du diagnostic, ainsi qu’une augmentation de 92 % du traitement’’, a révélé le chef de la division des maladies non transmissibles au ministère de la santé, Dr Malick Hann.

    Il procédait, mardi, à la clôture du projet Cardio4Dakar dédié au renforcement de la prise en charge et de la prévention de l’hypertension artérielle et de ses complications.

    Dr Hann a indiqué que ‘’l’hypertension artérielle est un véritable problème de santé publique’’ au Sénégal. Cette situation s’explique par l’’’ampleur’’ prise par cette maladie, a-t-il dit, relevant qu’’’une personne sur trois est hypertendue’’.

    Il a précisé que ‘’les dernières estimations de l’OMS faites en 2022 font état d’une prévalence de 41% au sein de la population âgée de 30 à 79 ans’’.

    Le médecin a rappelé que la mise en œuvre de Cardio4Dakar a été ‘’rendue possible grâce à la collaboration avec la Fondation Novartis et l’ONG IntraHealth International’’.

     »Avancée significative contre les maladies cardiovasculaires »

    Ce projet ‘’représente une avancée significative dans notre combat contre les maladies cardiovasculaires’’, a-t-il souligné. ‘’Il a été mis en place pour répondre à un besoin crucial de notre système de santé’’, a-t-il précisé.

    Selon lui, ‘’son objectif principal’’ consiste à ‘’réduire l’incidence des événements cardiovasculaires majeurs au sein de la population des quatre districts sanitaires du département de Dakar, en luttant contre les facteurs de risque cardiovasculaires tels que l’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie’’.

    Il a souligné que ‘’les activités principales se sont concentrées sur le renforcement des capacités des prestataires de santé à travers des sessions de formation et de supervision, l’amélioration de la détection précoce (…)’’.

    S’y ajoute ‘’la capitalisation des données et des stratégies numériques avec le développement du tracker MNT et de la plateforme digitale Saytu Tension’’, a-t-il poursuivi.

    ‘’Ce projet s’est aligné aux stratégies de lutte contre les maladies cardio-vasculaires du ministère de la Santé et de l’Action sociale, et vise à améliorer la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge des patients hypertendus’’, a-t-il ajouté.

    Il a été déployé de 2022 à 2024. Il comprend cinq piliers, dont la qualité des soins, l’accessibilité du dépistage et de la prise en charge, et la gouvernance.

    ‘’Ce projet a été mis en place après l’enquête Step de 2015 qui avait montré que la prévalence de l’hypertension artérielle tournait autour de 29, 8%’’, a rappelé son directeur, Docteur Joseph Barboza.

    Il a relevé que l’accent a été mis sur ‘’l’amélioration de la prise en charge qui était centralisée au niveau des hôpitaux, des cliniques’’. ‘’Nous nous sommes dit que si nous voulons avoir des résultats, nous devons impliquer les prestataires de soins de santé qui sont à la base, notamment les médecins, les infirmiers qui sont au niveau des centres de santé’’, a-t-il justifié.

    Selon l’OMS en 2023, environ 1,3 milliard de personnes dans le monde souffrent d’hypertension. Un nombre qui a doublé, passant de 650 millions en 1990 à 1,3 milliard en 2019. De plus, près de la moitié de ces individus ignorent leur condition et plus des trois quarts vivent dans des pays à revenu faible et intermédiaire.

    SKS/SBS/ASG/OID

  • SENEGAL-SANTE / Centre hospitalier régional de Saint-Louis : le service d’accueil sera externalisé en 2025 (Directeur)

    SENEGAL-SANTE / Centre hospitalier régional de Saint-Louis : le service d’accueil sera externalisé en 2025 (Directeur)

    Saint-Louis, 25 juin (APS) – Le directeur du centre hospitalier régional de Saint-Louis, El Hadj Magatte Seck a décidé d’externaliser le service d’accueil à partir de l’année prochaine pour prendre en compte les recommandations formulées par les usagers dans une enquête de satisfaction.

    ‘’Nous avons eu à faire une enquête de satisfaction au niveau des usagers à l’issue de laquelle il y a eu des recommandations et nous avons décidé d’externaliser l’accueil à partir de 2025’’, a dit dans un entretien avec la presse M. Seck, soulignant la volonté du centre hospitalier ‘’d’améliorer le service rendu à la population’’.

    Concernant la relation entre médecin et malades, il a indiqué qu’une instruction a été donnée à la Commission médicale d’établissement de lui faire des propositions allant dans ce sens.

    Il a souligné que l’hôpital travaille depuis quelques années à améliorer l’accueil et l’orientation des malades qui sont cruciaux.

    Par rapport aux retards enregistrés dans la délivrance des certificats de genre de mort, il a signalé que ‘’ce n’est pas d’un acte anodin dont il s’agit et tous les médecins n’ont pas les connaissances requises pour déterminer la cause de la mort’’.

    ‘’L’hôpital fait beaucoup de sacrifices pour accompagner les populations sinon, on allait amener tous les corps à Dakar parce que nous n’avons pas de médecin légiste’’, a dit M. Sarr, soulignant que l’hôpital fait beaucoup d’efforts pour satisfaire les populations.

    Le directeur du centre hospitalier a affirmé que ‘’seuls deux médecins le font et ne sont pas toujours disponibles’’, ajoutant que ‘’si on respectait les délais pour sa délivrance, les populations allaient davantage souffrir’’.

    Concernant la garde, il a rappelé que ce point a été le premier auquel il s’est attaqué quand il a été nommé directeur en 2022 en la médicalisant.

    Ainsi les gardes sont assurées depuis par des médecins séniors mais ils sont accompagnés toujours de stagiaires étudiants de l’université avec qui l’hôpital a signé une convention.

    Pour le cas des hémodialyses, il a souligné que l’hôpital a également eu à réparer une trentaine de machines pour prendre en charge les malades car elles étaient toutes en panne.

    ‘’L’Hôpital a dégagé 49 millions pour réparer les générateurs en panne’’, a t-il dit.

    Dans son prêche de vendredi dernier, l’Imam de la mosquée Ihsan du Nord, Mouhamadou Abdoullah Cissé avait déploré les problèmes d’accueil ainsi que d’autres griefs rencontrés par les usagers au centre hospitalier régional de Saint-Louis.

    AMD/ASB/OID

  • SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / Avortements clandestins : une ONG insiste pour l’application du protocole de Maputo

    SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / Avortements clandestins : une ONG insiste pour l’application du protocole de Maputo

    Dakar, 25 juin (APS)- La directrice exécutive de l’ONG J-Gen, Maimouna Astou Yade,  a invité mardi l’Etat du Sénégal à appliquer le protocole de Maputo relatif aux droits de la femme en Afrique, qui offre notamment la possibilité de recourir à un avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste.

    L’avortement médicalisé devrait aussi être autorisé si la santé de la mère ou du fœtus est menacé, en vue d’arriver à plus de justice sociale et d’équilibre au sein de la société, a indiqué Mme Yade.

    « Le Sénégal a ratifié sans réserve le protocole de Maputo mais malheureusement nous constatons que l’Etat du Sénégal est très réticent à son application et son harmonisation. Les avortements clandestins constituent une violence, d’où l’importance d’harmoniser ces textes », a-t-elle déclaré.

    Elle intervenait lors d’un forum national sur les droits des femmes et la justice reproductive au Sénégal, une rencontre axée sur le thème « Conséquences des avortements clandestins au Sénégal: prévention, prise en charge holistique et défis politico-juridiques ».

    Selon la directrice exécutive de l’ONG J-Gen, l’objectif de ce forum est de mobiliser autour de cette question les différentes catégories de la population mais aussi les partenaires.

    Les femmes, les populations et les communautés sont invités, à travers ce forum, à écouter « pour en savoir beaucoup plus sur la démarche des acteurs de la nation qui sont réfractaires à cette possibilité que les femmes doivent avoir pour recourir à un avortement sûr et confidentiel et médicalisé si la femme est victime de viol ».

    « Il s’agit de voir comment les communautés peuvent porter ce plaidoyer pour le respect des droits des femmes », a indiqué la présidente exécutive de J-Gen, en rappelant que le plaidoyer pour l’application du protocole de Maputo par l’Etat du Sénégal a débuté en 2013, ce qui justifie à ses yeux la tenue de ce forum.

    « Nous nous sommes rendu compte que les avortements clandestins sont devenus une question réelle de santé publique. Et on ne peut pas observer de différenciation entre toutes les violences basées sur le genre et particulièrement les violences faites aux femmes », a-t-elle soutenu.

    Mme Yade a fait observer que l’Etat du Sénégal, malgré des années de plaidoyer, reste toujours « très réticent » pour l’application du protocole de Maputo et son harmonisation avec le droit national.

    Pour ce faire, l’Etat a la possibilité de « consulter toutes les forces vives de la nation. Il faudra déjà que la population soit d’accord pour qu’on puisse aller vers l’application de cette loi », a-t-elle indiqué.

    Sur cette base, Maimouna Astou Yade estime que « les textes internationaux ont une supériorité sur les lois nationales », ce qui doit conduire à l’harmonisation des différents textes relatifs à cette problématique.

    « Nous sommes à une étape où, nous voulons que l’Etat avance dans ce dossier. Pour nous, l’équilibre signifie l’équité, et l’équité pour nous signifie l’égalité, parce que s’il y a équité et égalité, il y a équilibre. Et cet équilibre émane de la justice sociale », a insisté la présidente exécutive de J-Gen.

    Le choix d’une femme violée ou d’une fille victime d’inceste de ne pas porter une grossesse, relève du principe de l’équilibre, a laissé entendre Mme Yade. « Il s’agit d’une question d’équilibre et de justice sociale », a insisté la militante des droits des femmes.

    « Nous devons mobiliser toutes les communautés afin d’amener l’Etat du Sénégal à sérieusement revoir cette question et à appliquer le protocole de Maputo », a insisté Mme Yade.

    NSS/BK/SBS/AKS