Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / Des mutuelles de santé veulent l’abrogation du décret portant création de l’agence de la CSU

    SENEGAL-SANTE / Des mutuelles de santé veulent l’abrogation du décret portant création de l’agence de la CSU

    Kaolack, 24 juin (APS) – L’union nationale des mutuelles de santé communautaire du Sénégal (UNAMUSC), par la voix de son président du Conseil d’administration, demande l’abrogation du décret n° 2024-832 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (SEN-CSU)

    ‘’Ce décret bouleverse totalement ce qui se faisait ici au Sénégal en matière de couverture maladie universelle. Nous le déplorons et demandons aux nouvelles autorités d’abroger ce décret. Ce qui va se mettre en place doit être aligné sur le projet du président de la République Bassirou Diomaye Faye », a notamment indiqué le PCA de L’UNAMUSC, André Demba Wade.

    Ses camarades et lui suggèrent au président de la République et à son Premier ministre la tenue de concertations pour pouvoir définir le cadre institutionnel ‘’plus approprié’’ dans le domaine de la politique de couverture maladie universelle au Sénégal.

    M. Wade intervenait au terme d’un atelier de deux jours tenu ce week-end à Kaolack (centre). La rencontre a regroupé les membres et collaborateurs des mutuelles de santé communautaire venus de l’ensemble des régions du pays pour réfléchir et partager sur la signature, le 27 mars dernier, par le président sortant, de ce décret instituant la SEN-CSU.

    Les participants ont échangé sur les défis et les enjeux de la mutualité ainsi que sur les perspectives de leur organisation qui a pour mission d’arriver à une meilleure couverture sanitaire des populations

    ‘’Nous avons tenu cet atelier dans un contexte de changement avec un nouveau gouvernement qui a une volonté de poursuivre ce qui se faisait, en décidant de s’appuyer sur les mutuelles de santé pour dérouler la politique de couverture sanitaire universelle », a soutenu le PCA de L’UNAMUSC.

    ‘’Nous ne pouvons pas continuer à verser de l’argent des populations à l’Agence de la couverture maladie universelle qui doit 36 milliards de francs CFA aux mutuelles de santé. Nous demandons à l’Etat de procéder au paiement des ressources qui ont affaibli les mutuelles de santé pour qu’elles soient viables », a insisté André Demba Wade.

    Selon lui,  »les mutuelles de santé ont des difficultés pour payer les salaires de leurs employés. Nous demandons à la tutelle, le ministre de la Famille et des Solidarités de diligenter le paiement des subventions des salaires de leurs employés et le versement des subventions de 2021 à 2023, conformément à l’accord de Kaolack ».

    ‘’Avec l’ANACMU, cet accord qui a été obtenu à l’issue d’un atelier d’articulation prévoyait que l’Agence continuait à appuyer les mutuelles de santé. Mais, malheureusement, nous constatons un faible appui technique de sa part vis-à-vis des mutuelles de santé », a-t-il déploré.

    Il a assuré que les mutuelles de santé, qui sont dans une logique d’amélioration des conditions de vie des Sénégalais, sont dans une perspective d’offrir aux populations une protection sociale universelle notamment les travailleurs de l’économie informelle et du monde rural.

    ‘’Nous avons en perspective d’offrir au secteur informel la pension de retraite, les prestations familiales, la couverture de l’accident du travail et même donner des primes liées au décès ainsi que la prise en charge du ticket modérateur par une cotisation que les populations verseront pour accéder à 100% des prestations’’,  a promis M. Wade.

    ADE/SKS/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Dengue, chikungunya, Zika et fièvre jaune : l’absence de financement, principal obstacle à la lutte antivectorielle

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Dengue, chikungunya, Zika et fièvre jaune : l’absence de financement, principal obstacle à la lutte antivectorielle

    Dakar, 24 juin (APS) – La lutte antivectorielle dans l’espace CEDEAO est confrontée principalement à un défi de financement ainsi qu’à l’absence d’un programme de lutte dédié au moustique aedes, vecteur de la dengue, du chikungunya, du Zika et de la fièvre jaune, des maladies qui prennent de l’ampleur dans l’espace communautaire, estime un expert.

    ‘’Pour ces maladies, il n’y a pas de programme national pour les aedes. L’aspect financement pose plus de problème’’, a déclaré le docteur Mawlouth Diallo, responsable de zoologie médicale à l’institut Pasteur de Dakar et entomologiste de formation.

    Il prenait part à la 4e réunion annuelle du Réseau ouest africain de surveillance et de lutte contre les aedes. Cette réunion se tient à Dakar de lundi à vendredi, sur le thème du diagnostic et de la génomique pour améliorer le système de surveillance des moustiques vecteurs de ces maladies.

    ‘’Depuis 2009, en plus du paludisme, nous avons d’autres maladies, comme la dengue, le chikungunya, le Zika, la fièvre jaune qui ont commencé à prendre le dessus’’, a relevé le docteur Mawlouth Diallo.

    Il a rappelé que ‘’ces maladies sont non seulement transmises par les anophèles qui transmettent le paludisme, mais aussi par d’autres vecteurs qu’on appelle les aedes’’.

    Cela montre à l’en croire l’importance de prendre en compte l’aspect ressources humaines qui est très important.

    ‘’Pendant longtemps, les entomologistes de l’Afrique étaient essentiellement formés pour lutter contre les vecteurs du paludisme. C’est maintenant qu’on a commencé à former des gens pour mieux former sur les aedes. Dans beaucoup de pays, il y a maintenant des experts qui travaillent dans ce domaine’’, a ajouté le responsable de la zoologie médicale de l’institut Pasteur de Dakar.

    Il a précisé que ‘’ces maladies n’ont ni traitement spécifique, ni vaccin efficace’’, ajoutant que ‘’le contrôle antivectoriel est une des mesures de lutte contre ces maladies’’.

    ‘’Nous butons sur la question du financement. Il s’agit de maladies négligées. C’est pourquoi il faut beaucoup de plaidoyer, parce que les gens connaissent mieux le paludisme [car] il y a un programme national’’, a expliqué l’entomologiste.

    Mawlouth Diallo estime que les stratégies de lutte déployées sont ‘’efficaces’’, indiquant que le problème qui se pose est que ces maladies ont été tout le temps  ‘’négligées’’.  ‘’Il n’y a que le paludisme qui nous mobilisait’’, a-t-il fait remarquer.

     »Maintenant tout le monde a pris conscience qu’au-delà du paludisme, il y a ces maladies qui sont d’intérêt en santé publique mais également en santé vétérinaire. Donc, nous mettons met l’accent sur des moyens de lutte’’, a dit Mawlouth Diallo.

    La mise en place du Réseau ouest africain de surveillance et de lutte contre les aedes a pour but de connaître le comportement de ces vecteurs et de développer des stratégies de contrôle antivectorielle.

    NSS/SKS/ASG/OID

  • SENEGAL-HAJJ-SANTE / Coronavirus : 78 cas positifs détectés parmi les pèlerins sénégalais de retour de La Mecque

    SENEGAL-HAJJ-SANTE / Coronavirus : 78 cas positifs détectés parmi les pèlerins sénégalais de retour de La Mecque

    Dakar, 24 juin (APS) – Soixante-dix-huit cas positifs au coronavirus ont été détectés après des prélèvements effectués sur des pèlerins sénégalais de retour de La Mecque, a appris l’APS du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Ces cas positifs ont été dépistés après la réalisation de 124 tests de diagnostic rapide à l’arrivée de ces pèlerins à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, indique le ministère dans un communiqué parvenu à l’APS.

    ‘’Sur les 124 tests de diagnostic rapide réalisés sur les pèlerins à leur arrivée à l’aéroport, 78 cas ont été détectés positifs au SARS-COV 2 dont 36 cas confirmés par le PCR’’, précise-t-il

    Le communiqué assure qu’‘’afin d’éviter un risque d’épidémie dans notre pays, le ministère de la santé a recommandé plusieurs mesures’’.

    L’une de ces mesures porte sur la pré-identification, à l’AIBD, par les équipes médicales, de pèlerins de retour de La Mecque présentant des symptômes de syndromes grippaux (difficultés respiratoires, toux, fièvres, douleurs).

    Le ministère ajoute qu’il a été décidé de procéder à un dépistage systématique des cas suspects. Il préconise par ailleurs le port systématique d’un masque au départ de l’aéroport et le signalement de tout cas de complication lié à un retour de pèlerinage.

    Le ministère de la Santé appelle les populations ‘’ à la vigilance, à la retenue et à plus de sérénité pour éviter une épidémie.

    Selon le communiqué, la COVID est considérée comme une grippe sous surveillance épidémiologique depuis la fin de la pandémie avec quelque cas enregistrés parfois au sein de la population.

    Suite aux nombreux cas de décès enregistrés lors du pèlerinage et du retour du pèlerinage dans certains pays, le ministère de la Santé a renforcé son dispositif de surveillance aux frontières.

    Il a ainsi mis en place à l’AIBD une équipe de dépistage volontaire ou symptomatique des pèlerins de retour  des lieux saints de l’Islam.

    SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Pèlerins positifs au coronavirus : Ibrahima Sy appelle les populations  au respect strict des mesures préventives

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Pèlerins positifs au coronavirus : Ibrahima Sy appelle les populations  au respect strict des mesures préventives

    Diass,  (Mbour) 23 juin (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action a invité dimanche les populations et les familles à respecter les mesures sanitaires et préventives contre la Covid-19, pour éviter toute propagation de cette maladie, liée au retour de pèlerins positifs au coronavirus.

    ‘’Nous appelons les populations à éviter d’organiser, pour le moment, des cérémonies de rassemblement pour accueillir leurs parents ou proches qui viennent d’effectuer le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam, surtout ceux qui sont positifs au coronavirus  ’’, a-t-il lancé.

    Il a invité la population à ne pas s’alarmer, mais à s’investir dans la prévention et le respect des mesures préventives contre cette maladie.

    Le ministre a souligné que lors de ce pèlerinage, ses services ont été  alertés, par des cas ce décès de pèlerins à la Mecque.

    ‘’Au départ, on pensait que ces décès étaient causés par les phénomènes extrêmes de vagues de chaleur enregistrés cette année à la Mecque. Mais on s’est rendu compte que les personnes décédées présentaient des symptômes respiratoires aigus’’, a-t-il rapporté.

    ‘’Constatant cela, a-t-il poursuivi, on s’est dit qu’il y a probablement  une épidémie de type respiratoire et on a mis en place à l’AIBD,  un dispositif sanitaire de dépistage au Covid-19, pour surveiller les pèlerins dès leur retour au Sénégal’’.

    ‘’En plus de cela, a-t-il relevé,  le nombre élevé des décès enregistrés cette année au pèlerinage aux Lieux saints de l’islam,  nous a incités à mettre (en place) ce dispositif de dépistage, pour amener nos pèlerins, à se dépister volontairement contre le covid-19, dès leur arrivée à l’AIBD’’.

    Il a indiqué que ce dispositif de dépistage a permis de confirmer des cas positifs au coronavirus chez des pèlerins, que ses services sont en train de sensibiliser et d’encadrer, pour éviter une propagation de cette infection dans les foyers.

    Ibrahima Sy a indiqué, en outre, que  le  nombre de pèlerins positifs au coronavirus sera communiqué quand toutes les données sanitaires seront disponibles.

    La covid-19, est une maladie en recul dans le monde et au Sénégal, mais il y a toujours des cas qui surviennent, a rappelé le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

    AB/ADI

     

  • SENEGAL-PELERINAGE-SANTE / Hajj : un taux de positivité au coronavirus de 20% à 60% chez les pèlerins de retour d’Arabie Saoudite (médecin)

    SENEGAL-PELERINAGE-SANTE / Hajj : un taux de positivité au coronavirus de 20% à 60% chez les pèlerins de retour d’Arabie Saoudite (médecin)

    Diass (Mbour), 23 juin (APS) – Un taux de positivité au coronavirus variant entre 20% et 60%, a été diagnostiqué chez les pèlerins de retour des Lieux saints de l’islam, en fonction des vols, a indiqué dimanche, Charles Bernard Sagna, médecin-chef du service de contrôle sanitaire aux frontières aériennes de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).

    ‘’Nous recevons à l’instant des résultats du laboratoire qui effectue les tests de covid-19 et nous avons chez les pèlerins, un taux entre 20% et 60% de positivité au coronavirus, en fonction des vols de retour des Lieux saints de l’islam’’, a dit à l’APS M. Sagna.

    ‘J’ »invite  donc, les pèlerins qui vont quitter Djeddah en Arabie Saoudite à porter le masque avant d’entrer dans leurs aéronefs respectifs et de continuer de le porter, une fois au Sénégal, au sein de la communauté et à domicile, pour éviter une propagation de la maladie’’, a-t-il lancé.

    ‘’J’invite les pèlerins de retour de la Mecque à porter le masque de protection jusqu’au moins deux semaines’’, a-t-il insisté.

    Selon lui, » le but de ces mesures préventives contre cette maladie,  c’est d’éviter une épidémie incontrôlable, dans le pays ». ‘’Il y a donc des raisons de s’inquiéter par rapport aux pèlerins qui arrivent dans le pays’’, a-t-il alerté.

    Il a précisé que pour le moment, il lui sera très difficile de donner un chiffre exact du nombre de  pèlerins positifs au coronavirus, dès lors que le laboratoire en charge des tests travaille par séquence et que les résultats sont compilés et envoyés au ministère de la Santé, au fur et à mesure qu’ils arrivent.

    ‘’Donc, pour  le moment, à mon niveau, je ne peux pas dire exactement le nombre de cas positifs. Je ne peux que donner, le taux de positivité par vol’’, a-t-il ajouté.

    Le médecin a invité les pèlerins de retour à se rapprocher de la structure sanitaire la plus proche, si par malheur ils ont de la fièvre et des difficultés respiratoires.

    Il a indiqué qu’au niveau du hangar des pèlerins de l’AIBD,  où arrive le plus grand nombre de pèlerins de la Délégation générale au pèlerinage, un dispositif sanitaire est en place et des équipes mobiles se déplacent vers les avions pour fournir des masques aux pèlerins.

    ‘’Nous avons également mis en place un dispositif d’urgence qui permet de prendre en charge les cas compliqués, dès la descente d’avion (et) nous proposons aux pèlerins de se faire dépister’’, a-t-il encore expliqué.

    ‘’C’est une forte recommandation de l’autorité dans le strict respect des règles communes de vie dans le pays, car pour nous, il faut éviter une contamination à grande échelle dans le pays ’’, a-t-il insisté.

    Le médecin a assuré qu’il sera permis aux pèlerins de se faire dépister davantage contre le covid-19 et les  symptômes de la maladie.

    L’AIBD a enregistré à ce jour, sept vols de retour des Lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite.

    AB/ADI

  • SENEGAL-SANTE / La qualité des services sanitaires, « un processus continu et dynamique », selon la DG des établissements sanitaires

    SENEGAL-SANTE / La qualité des services sanitaires, « un processus continu et dynamique », selon la DG des établissements sanitaires

    Dakar, 21 juin (APS) — Le ministère de la Santé et de l’Action sociale travaille à améliorer l’offre de soins dans les établissements sanitaires sénégalais, en ayant conscience que la qualité est le résultat d’un processus « continu et dynamique » dans les services de santé, a déclaré, vendredi, à Dakar, la directrice générale des établissements de santé (DGES), docteur Fatou Mbaye Sylla.

    « La qualité est un processus continu et dynamique, la qualité est transversale », a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse organisée par les organisateurs de la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), prévue du 26 au 28 juin à Dakar.

    Selon docteur Fatou Mbaye Sylla, l’objectif poursuivi en matière de qualité des services de santé, « c’est comment faire pour que les populations se réconcilient avec les structures de santé ».

    « La stratégie qu’on va utiliser, c’est la démarche qualité. Aujourd’hui, tous les efforts qui sont en train d’être faits avec la construction des hôpitaux, la formation et le recrutement du personnel de qualité, seraient peine perdue si la démarche qualité n’est pas respectée », a indiqué la directrice générale des établissements de santé.

    La problématique de la qualité « est au centre des décisions »,  »de la porte de l’hôpital à la morgue », a-t-elle indiqué.

     »Ce sont des procédures et des normes édictées pour l’accueil, la prise en charge, la facturation, l’hospitalisation, les démarches administratives, etc. Si l’un des maillons ne tient pas, c’est tout le processus qui est faussé », a-t-elle expliqué.

    « Certes, il y a des services qui ont été labellisés, mais ce n’est pas suffisant, c’est un long processus qui doit toucher tout le secteur pour qu’il soit ressenti par les populations », a-t-elle relevé, en parlant des efforts déployés par le ministère de la Santé en matière de qualité.

      Il faut, dit-elle, arriver à « standardiser nos pratiques au niveau des hôpitaux ».

    Le directeur de l’hôpital « Dalal Jamm » de Pikine, Moussa Sam Daff, par ailleurs président de l’association sénégalaise des administrateurs des services de santé (ASAS), a également souligné la part selon lui importante de la qualité « dans le travail de tous les jours » des personnels sanitaires.

     »Les hôpitaux sont en train de faire beaucoup de choses que les gens ignorent, et il y a un effort de communication que les hôpitaux doivent faire pour se réconcilier avec les populations », a avancé M. Daff.

     »Sur le plan du plateau technique, l’hôpital sénégalais n’a rien à envier aux hôpitaux des pays de l’espace RESHAOC, mais sur le plan des comportements, des pratiques, il y a des choses à revoir », a-t-il reconnu.

    De fait,  »l’hôpital peut être bon sur les 10 caractéristiques et faillir sur une des caractéristiques, ce qui remet en cause toute la démarche », selon le directeur de l’hôpital « Dalal Jamm ».

    Près de 500 participants sont attendus à la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), en provenance de la sous-région ouest africaine et de la France.

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE / Un universitaire préconise  »un cadre normatif » pour la certification des établissements sanitaires

    SENEGAL-SANTE / Un universitaire préconise  »un cadre normatif » pour la certification des établissements sanitaires

    Dakar, 21 juin (APS) – L’enseignant-chercheur Mamadou Sarr, professeur de physiologie humaine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a souligné, vendredi, la nécessité de disposer d’un cadre normatif comme préalable à la certification des établissements sanitaires sénégalais, procédure devant déterminer la qualité de leurs prestations.

    « L’institutionnalisation, c’est la manière de bâtir une infrastructure nationale de la qualité. Il s’agit du cadre normatif en termes de référentiel qualité », a-t-il déclaré.

    Mamadou Sarr prenait part à la conférence de presse organisée par le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC), en prélude à la 12ᵉ édition des Rencontres hospitalières de cette structure.

    Prévue du 26 au 28 juin à Dakar, cette manifestation va porter sur le thème « La certification des établissements de soins : état des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du RESHAOC ».

    Selon M. Sarr, président du comité scientifique de ces journées, les parties prenantes doivent au préalable s’accorder à  »définir un cadre commun de fonctionnement normalisé en termes d’accueil, d’urgence, de fluidification des actes administratifs, en termes aussi de processus métier ».

    « Le cadre sera élaboré, partagé et accepté par toutes les parties prenantes, y compris les usagers. Après cela, il faut mettre en place une autorité de régulation », a expliqué l’enseignant-chercheur.

    Une fois ces organes de gouvernance de la qualité en place, Mamadou Sarr suggère la création de « comités d’évaluation » dont les membres sont appelés à inspecter les établissements de santé.

    Il a également suggéré la mise en place d’une « commission nationale de certification qualité », en notant qu’une seule direction « ne peut gérer tous ces aspects ». « L’enjeu est beaucoup plus important », a dit le professeur de physiologie humaine.

    Mamadou Sarr signale par ailleurs que dans la conduite des procédures de certification, « il y a des audits blancs, sorte de tests » permettant d’accompagner les établissements.

    « Quand les établissements sollicitent une accréditation, ils assemblent des éléments de preuve probants, produisent des rapports pour ceux qui vont faire l’évaluation », a-t-il précisé.

    « Après les audits blancs, des recommandations sont faites, et c’est à partir de ce moment que la vraie demande d’accréditation est formulée. Il s’ensuit un audit de certification sanctionné positivement ou négativement », a fait savoir M. Sarr.

    L’universitaire conclut : « Une fois accréditée ou certifiée, vous devez poursuivre les efforts parce qu’il y a un audit de suivi de la certification qui est le plus important. Il s’agit d’une condition de renouvellement de la certification ».

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-MONDE-SANTE / Le Forum de Paris veut accélérer la fabrication de vaccins en Afrique (organisateurs)

    SENEGAL-MONDE-SANTE / Le Forum de Paris veut accélérer la fabrication de vaccins en Afrique (organisateurs)

    Dakar, 20 juin (APS) – Renforcer la capacité de production de vaccins en Afrique pour assurer une réponse rapide et autonome aux besoins sanitaires est l’un des objectifs du Forum mondial de Paris sur la souveraineté et l’innovation vaccinale auquel prend part ce jeudi le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a-t-on appris des organisateurs.

    Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Al Ghazouani, président en exercice de l’Union africaine, son homologue français Emmanuel Macron et le président du conseil d’administration de l’Alliance du vaccin (Gavi), José Manuel Barroso vont participer au Forum. 

    Il s’agira ainsi de ‘’renforcer la capacité de production de vaccins en Afrique pour assurer une réponse rapide et autonome aux besoins sanitaires régionaux’’, indique Gavi, initiatrice de cet évènement, dans un document parvenu à l’APS.

    Le Forum mondial de Paris pour la souveraineté et l’innovation vaccinale, qui se tient ce jeudi à Paris, vise plusieurs objectifs parmi lesquels la promotion de l’initiative AVMA ou Accélérateur de la fabrication de vaccins africains, indiquent les organisateurs.

    Ils assurent que l’AVMA permettra de renforcer la souveraineté vaccinale africaine par le soutien à la phase de démarrage de la production pour leur assurer une viabilité financière et une compétitivité vis-à-vis des producteurs hors du continent..

    La manifestation sera l’occasion de lancer l’argumentaire d’investissement ‘’Protéger notre avenir’’ de Gavi, qui vise à vacciner un milliard d’enfants en dix ans, réduisant ainsi de moitié le temps nécessaire pour atteindre cet objectif par rapport à la période précédente à travers un financement durable et prévisible et la mobilisation des ressources nécessaires pour la période 2026-2030’’, fait savoir Gavi.

    L’Alliance du vaccin assure en même temps vouloir renforcer les partenariats régionaux pour une meilleure durabilité des programmes de santé.

    En soutenant la reprise post-pandémie des programmes de vaccination, Gavi, entend, via l’AVMA, ‘’aider les pays comme le Sénégal à rétablir et à renforcer leur couverture vaccinale après les perturbations causées par la COVID-19’’.

    ABB/AKS

  • SENEGAL-SANTE / Drépanocytose : Dalal Jamm espère recourir à l’allogreffe  »d’ici quelque temps »

    SENEGAL-SANTE / Drépanocytose : Dalal Jamm espère recourir à l’allogreffe  »d’ici quelque temps »

    Dakar, 19 juin (APS) – L’allogreffe sera pratiquée  »d’ici peu de temps » pour traiter et guérir les drépanocytaires, notamment les enfants atteints de cette maladies, a confié le chef du service d’hématologie et de greffe de moelle osseuse de l’hôpital « Dalal Jamm » de Guédiawaye, Pr Fatou Samba Ndiaye.

    « Pour le moment, on commence l’autogreffe pour les cancers, mais plus tard, d’ici quelque temps, on va migrer vers l’allogreffe qui est la thérapie qui peut traiter et guérir les drépanocytaires », a-t-elle dit mercredi en prenant part à la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, commémorée chaque année le 19 juin.

    La Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose vise à sensibiliser davantage le grand public sur la maladie, l’importance du dépistage mais également renseigner sur les possibilités de soins.

    Selon Pr Ndiaye, la greffe de la moelle osseuse est une vraie chance pour les patients enfants souffrant de drépanocytose.

    « On s’est rendu compte que dans le monde, la greffe pouvait guérir 90 % des enfants drépanocytaires. Donc, ce centre qui avait comme objectif de traiter des cancers du sein, va en profiter pour faire des greffes de la moelle osseuse dans le futur », a indiqué la praticienne.

    « Ce n’est pas seulement la greffe de moelle qu’on fera dans ce centre, il y a également les échanges ‘hériditocitaires’ qui est également une thérapie cellulaire pour diminuer au maximum les crises drépanocytaires chez les enfants et même chez les adultes », a ajouté professeur Fatou Samba Ndiaye.

    Mme Ndiaye précise toutefois que cette thérapie nécessite qu’une banque de sang soit disponible à l’hôpital Dalal Jamm. « C’est un plaidoyer que nous faisons, parce que pour faire l’échange ‘héréditocitaire’ qui est mensuelle, on a besoin de sang », a-t-elle souligné.

    « Nous interpellons le ministère de la Santé pour [que l’hôpital Dalal Jamm] puisse au moins disposer de ces kits par la Couverture sanitaire universelle, pour que les drépanocytaires puissent » en bénéficier, a lancé l’hématologue.

    Cela permettrait de parer aux « crises temporelles ». « Nous souhaiterions que nos patients puissent bénéficier des soins gratuits à l’image des autres pathologies chroniques », a insisté Mme Ndiaye en évoquant la cherté de la prise en charge.

    « Un kit coûte en moyenne 150 mille francs CFA. Beaucoup d’efforts ont été faits dans le cadre des dépistages, mais il y a des efforts encore à faire dans la prise en charge », a conclu Fatou Samba Ndiaye.

    Maguèye Ndiaye, président de l’association sénégalaise de lutte contre la drépanocytose, est revenu sur les avantages qu’offre ce centre de prise en charge pour les malades.

    « Nous faisons face à beaucoup de défis. Ce centre de greffe donnera beaucoup d’espoir à nous, malades du sang », a-t-il soutenu, avant de lancer un plaidoyer « pour que les autorités sachent qu’au-delà des douleurs, il y a des possibilités, avec le développement, de trouver des solutions pour aider ces patients », a déclaré M. Ndiaye.

    « Mais nous savons qu’avec la greffe, cela demande un certain moyen, donc raison pour laquelle nous faisons un plaidoyer auprès des autorités pour que la prise en charge des drépanocytaires soit introduite dans la prise en charge de la couverture sanitaire universelle pour alléger l’accès au traitement », a plaidé le président de l’association des malades drépanocytaires.

    NSS/BK/ADL

  • SENEGAL-SANTE-POINT / Drépanocytose : 4900 enfants suivis à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann (responsable)

    SENEGAL-SANTE-POINT / Drépanocytose : 4900 enfants suivis à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann (responsable)

    Dakar, 19 juin (APS) – L’unité de soins ambulatoires pour enfants et adolescents drépanocytaires de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, à Dakar, suit actuellement 4900 patients de cette catégorie, a-t-on appris mercredi du professeur Hindou Dème Ly, responsable de ce service.

    « Aujourd’hui, au niveau de l’unité de soins ambulatoires pour les enfants et adolescents drépanocytaires de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, c’est au total 4900 enfants qui sont suivis », a déclaré la pédiatre.

    Elle prenait part à Dakar à la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, axée cette année sur le thème « Prise en charge de la drépanocytose au Sénégal : défis et perspectives ».

    Selon l’Organisation mondiale de la Santé, près de 5% de la population mondiale sont porteurs d’un gène responsable d’une anomalie de l’hémoglobine.

    La majorité des personnes concernées vivent en Afrique noire où le taux de prévalence varie entre 10 et 40 %, précise l’OMS.

    Au Sénégal, une personne sur dix porte le gène de la drépanocytose. Ils sont appelés porteurs du trait drépanocytaire (AS), et de leur union naissent les enfants porteurs de la drépanocytose homozygote (SS).

    Des statistiques officielles indiquent que 2500 enfants naissent chaque année avec la drépanocytose au Sénégal.

    Selon le docteur Malick Anne, responsable de la division de la lutte contre les maladies non transmissibles, venu livrer le message du ministre de tutelle, « actuellement, près de 5000 enfants et 3000 adultes porteurs de la drépanocytose sont suivis dans les services [spécialisés] ».

    « C’est dire que la grande majorité des patients ne bénéficie pas d’une prise en charge adéquate, et que la drépanocytose contribue significativement à la mortalité infanto-juvénile dont la réduction est un des objectifs majeurs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 », a commenté le docteur Anne.

    Aussi, face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé d’inscrire la lutte contre la drépanocytose parmi ses priorités.

    « L’État du Sénégal, en collaboration avec les experts, les prestataires de santé, les partenaires et la société civile, met en œuvre des stratégies efficaces pour réduire la morbidité et la mortalité liée à cette pathologie invalidante », a souligné Malick Anne.

    « Des efforts sont en train d’être consentis, mais il n’en demeure pas moins que des défis subsistent », a relevé M. Anne, tout en assurant de l’engagement de son département à faire le nécessaire pour améliorer et à renforcer la prévention de la maladie.

    Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, le thème de cette journée, à savoir « Prise en charge de la drépanocytose au Sénégal : défis et perspectives », met en lumière les défis actuels auxquels le Sénégal se trouve confronté en matière de prise de cette maladie.

    Ce thème souligne en même temps les opportunités et les perspectives d’amélioration de la situation à travers des initiatives ciblées et des interventions appropriées, indique la tutelle.

    S’agissant de la lutte contre la drépanocytose, elle fait intervenir plusieurs acteurs, dont chacun « a un rôle à jouer, qu’il s’agisse des individus, de l’État, des experts, des partenaires techniques et financiers ou de la société civile », a indiqué docteur Anne en livrant le message du ministre Ibrahima Sy.

    « Il faudra des efforts combinés et une approche concertée pour parvenir à une prise en charge optimale », a-t-il conclu.

    NSS/BK/ADL