Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour une reconnaissance officielle de la polyarthrite rhumatoïde comme une MNT

    SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour une reconnaissance officielle de la polyarthrite rhumatoïde comme une MNT

    Dakar, 7 fév (APS) – L’association « Polyarthrite Rhumatoïde Sénégal », une structure regroupant des patients des 14 régions du pays, appelle les autorités à reconnaître de manière officielle la polyarthrite rhumatoïde comme une maladie non transmissible (MNT), afin d’assurer une prise en charge correcte des personnes affectées.

    « Nous appelons les autorités à reconnaître officiellement la polyarthrite rhumatoïde comme une maladie non transmissible, handicapante et prioritaire dans les politiques de santé nationale », a plaidé sa présidente, une blogueuse qui signe sous le pseudonyme Dédé Didi.

    Dans un entretien avec l’APS, elle demande également « un soutien financier pour faciliter l’accès aux soins et aux médicaments pour les malades ».

    La présidente de l’association espère, à travers cet appel,  »pouvoir établir un dialogue avec le gouvernement pour mettre en place des solutions durables en faveur des patients souffrant de cette maladie ».

     » À ce jour, nous ne bénéficions d’aucun soutien institutionnel, que ce soit du gouvernement, des autorités sanitaires ou du privé », informe-t-elle, soulignant que le  »seul appui vient des bénévoles et des donateurs anonymes qui répondent ».

    Selon la présidente de l’association  « Polyarthrite Rhumatoïde Sénégal »,  »cette maladie n’est pas mentionnée dans la budgétisation nationale des MNT ».

    Se voulant plus claire, la bloggeuse soutient que « l’association n’a aucune relation avec les autorités sanitaires du pays. La polyarthrite rhumatoïde n’est même pas mentionnée dans la budgétisation nationale des maladies non transmissibles ».

    Cela en dépit de la cherté de la prise en charge, de l’absence de subvention et du caractère handicapant de la maladie. « Cette maladie ne figure pas non plus sur la liste officielle des maladies non transmissibles reconnues par les autorités de santé comme le cancer, le diabète ou les maladies néphrétiques bénéficiant de subventions et de campagnes de masse », a-t-elle insisté.

    Les autres problèmes récurrents sont liés au handicap invisible ne bénéficiant pas des programmes nationaux sur le handicap, aux besoins constants de médicaments et de financement pour les analyses et les soins, fait savoir Dédé Didi.

    « L’accès aux médicaments et au matériel liés au handicap reste un défi majeur pour nos membres. Beaucoup d’entre eux ne sont pas autonomes et, par conséquent, ne peuvent pas s’acheter les traitements nécessaires. Nous devons constamment chercher des financements pour leur venir en aide », a-t-elle déclaré.

    S’y ajoute la limite de structures spécialisées appartenant à l’association pour une prise en charge adéquate de la maladie.

    Elle déclare que   »leur problème le plus urgent » est le cas d’Aicha Elisabeth, une patiente atteinte du syndrome de Gougerot-Sjögren, qui a entraîné une perte totale de la vue en plus de sa polyarthrite.

    « Elle nécessite une opération qui coûte un million de francs CFA. Nous avons lancé des campagnes pour collecter des fonds, mais nous avons encore besoin de soutien pour couvrir les frais », a-t-elle fait savoir.

    « De manière générale, beaucoup de femmes de notre groupe manquent de moyens pour accéder aux soins médicaux essentiels », confie Dédé Didi.

    L’association regroupe un grand nombre de membres à travers les 14 régions du Sénégal.

    Elle a une forte présence sur les plateformes digitales où sont menées des échanges et des discussions régulières sur la maladie. L’association encourage les malades à sortir de leur isolement et à se regrouper. Elle a pour mission d’informer, de sensibiliser et d’accompagner les personnes atteintes de cette maladie.

    NSS/SKS/HK/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PROFIL / Elisabeth Diallo Seck, une vie désarticulée par la polyarthrite rhumatoïde

    SENEGAL-SANTE-PROFIL / Elisabeth Diallo Seck, une vie désarticulée par la polyarthrite rhumatoïde

    Par Ndeye Suzanne Sy 

    Dakar, 10 fév (APS) – Atteinte de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie chronique inflammatoire touchant plusieurs articulations, Elisabeth Diallo Seck, la quarantaine révolue, vit avec cette pathologie depuis 23 ans.

    « Ma foi s’est renforcée au cours de 23 ans de vie avec cette pathologie », déclare-t-elle, sur un ton triste, dans un entretien avec l’APS.

    « C’est une condamnation à vie, avec une transformation des articulations qui se détruisent au fil des ans », explique cette polyptote, qui cohabite depuis plus de deux décennies avec la polyarthrite rhumatoïde. « Depuis que je suis atteinte de cette maladie, je la vis avec ma foi qui s’agrandit de jour en jour. Je me suis davantage rapprochée de Dieu », confie-t-elle.

    Cette habitante de Keur Mbaye Fall, née le 6 octobre 1980 à Dakar, n’avait jamais entendu parler de la maladie avant d’en être victime.

    Au début, sa mère l’aidait beaucoup, mais, avec le poids de l’âge, elle n’y parvenait plus.

    ‘’Il s’agit d’une maladie méconnue. Je n’en avais jamais entendu parler avant. Le jour où on m’a intégrée dans le groupe des polyptotes, j’ai pleuré. J’ai réalisé que j’étais la seule à souffrir de cette pathologie incurable’’, rappelle Mme Seck.

    Elle a été contrainte de cesser ses activités professionnelles pour se soigner.

    Au fil du temps, dit-elle, ‘’j’ai appris qu’on ne guérit pas de la polyarthrite rhumatoïde. A ma première consultation chez le rhumatologue, je n’avais pas vraiment pris au sérieux le traitement comme il s’agit d’une maladie qui ne se soigne pas’’.

    De ce fait, ‘’je m’efforçais toujours de prendre juste les calmants pour supporter les douleurs atroces. Mais j’ai eu la peur de ma vie, lorsque j’ai perdu la vue entre temps’’, raconte Elisabeth Diallo Seck.

    A 22 ans, le début d’un long calvaire

    Classée dans la famille des maladies auto-immunes, où l’immunité elle-même agresse le corps de la personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde, Elisabeth Diallo a su apprendre à vivre avec au fil des ans, grâce à sa foi grandissante.

    ‘’La maladie continuait son cours. Je prenais des calmants pour m’efforcer d’aller travailler. C’est Dieu qui m’a aidée à faire face à la maladie et à l’accepter’’, confie Mme Seck, quelque peu résignée.

    ‘’A l’époque, j’avais 22 ans. En 2001, j’ai commencé à travailler et, l’année suivante, je suis tombée malade’’, se rappelle-t-elle.

    ‘’Il y a cinq ans à peine, en 2020, j’ai su qu’il s’agissait d’une maladie auto immune. Mon médecin traitant ne m’en avait pas parlé. Il m’avait juste prescrit des médicaments à prendre’’, dit Elisabeth Diallo.

    Douleurs ‘’intenses’’

    D’après elle, il s’agit d’une maladie extrêmement difficile à gérer, marquée par des douleurs intenses.

    ‘’En l’espace de 4 mois, tout mon corps a sombré dans la douleur. Lorsque je devais aller au travail, ma mère me donnait de l’aspirine à prendre pour calmer la douleur.’’.

    ‘’Au début, c’était très difficile. Je m’enfermais dans ma chambre pour pleurer parce que mes parents me reprochaient d’être devenue paresseuse’’, se remémore Mme Seck.

    ‘’Ma famille entière ne pouvait pas me comprendre. Parce qu’avant la survenue de la maladie, je marchais de la cité Port à l’avenue Jean Jaurès où se situait mon école.’’

    Selon Mme Seck, plus la maladie évoluait, plus elle commençait à en sentir le poids.

    Une maladie qui déforme le corps

    Ce qui a fait qu’elle finit par abandonner son travail car sa santé déclinante ne lui permettait plus d’exercer sa profession correctement.

    ‘’Je ne sais pas faire le linge, même balayer ma chambre devenait un fardeau irréalisable. Ne serait-ce que laver mes sous-vêtements est devenu une tâche difficile’’, explique Elisabeth Diallo Seck.

    ‘’Au début, je pensais que c’était lié au fait que je tapais au clavier de l’ordinateur. Mais au fil du temps, des enflures sont survenues et mes doigts se sont déformés, tout comme mon genou droit. Ce qui fait que je boite’’, dit-elle l’air abattu.

    Son employeur ainsi que sa famille minimisaient ce qui lui arrivait. ‘’Lorsqu’ils ont vu l’évolution de la maladie, ils ont su que c’était très sérieux avec mes membres déformés’’, explique-t-elle.

    Après 5 ans en service dans une entreprise comme secrétaire, Mme Seck a été contrainte d’arrêter le travail à cause des douleurs atroces qu’elle peinait à supporter.

    Toutefois, elle n’a pas baissé pas les bras. Elle a essayé une solution thérapeutique, loin de sa famille qu’elle finit par abandonner.

    ‘’Je me suis rendue en Gambie pour prendre un traitement par les plantes. J’avais senti une légère amélioration de mon état de santé. Par la suite, je suis revenue au Sénégal’’, témoigne Elisabeth Diallo.

    Elle décide de poursuivre le métier qu’elle avait choisi et pour lequel elle avait des compétences.

    ‘’L’entreprise au sein de laquelle je travaillais m’a licenciée. Les indemnités que j’ai pu obtenir m’ont permis de faire du commerce. Après, j’ai trouvé un autre travail en 2017 comme secrétaire toujours dans un daara [école coranique], mais la maladie devenait plus compliquée’’, raconte-t-elle.

    En dépit de la douleur persistante causée par la polyarthrite rhumatoïde, Elisabeth n’a pas perdu l’envie de travailler.

    ‘’J’avais repris le travail. Je voulais exercer mon art mais, les matins, avant d’aller au travail, j’avais une vision floue. Je ne voyais rien, et ça persistait‘’, déclare-t-elle.

    C’est ainsi qu’elle décide de faire une consultation ophtalmologique. ‘’L’ophtalmologue me demandait souvent si je n’avais pas une maladie particulière qui affectait mes os. Je servais souvent comme réponse : J’ai une arthrose’’, confie-t-elle.

    Des troubles visuels à la cécité

    Outre les articulations, la polyarthrite rhumatoïde affecte également d’autres parties du corps, en l’absence d’un traitement médical approprié. Elisabeth en a fait les frais.

    Si elle a vu sa foi grandir, ses facultés visuelles quant à elles ont fini par diminuer.

    ‘’En consultation chez un ophtalmologue, on m’oriente vers un rhumatologue mais faute de moyens, je ne pouvais pas y aller. Je restais chez moi, ma vision devenant de plus en plus floue. A mon deuxième rendez-vous, l’ophtalmologue m’a appris que j’avais la polyarthrite rhumatoïde’’, se remémore-t-elle.

    La polyarthrite affecte les os et, si elle n’est pas bien traitée, elle touche tous les organes du corps.

    ‘’Actuellement, elle m’a rendue aveugle. On me conseille d’aller à l’étranger pour bénéficier d’une greffe de cornée. Je ressens plus la maladie en période de froid à cause des crampes.’’

    Si Elisabeth ne sent pas le poids de sa maladie, c’est parce qu’elle a un mari sur qui compter.

    ‘’Je me suis mariée il y a 3 ans (en 2022). Dieu m’a donné un mari formidable. Il est ma source d’apaisement, un homme bien. Je parviens à surmonter le poids de la maladie grâce à lui’’, se réjouit-elle.

    ‘’C’est à l’âge de 42 ans que je me suis mariée. Je n’ai pas encore d’enfants. Et j’espère en avoir un jour’’, prie Mme Seck.

    La polyarthrite rhumatoïde, une maladie au traitement onéreux

    Pour sa prise en charge, elle est assistée par son mari et sa belle-famille. Un de ses beaux-frères l’a mise en rapport avec un spécialiste qui était à l’hôpital Aristide Le Dantec. Il reçoit ses malades à son bureau, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    ‘’Le coût de mes analyses avoisinaient 300 000 francs CFA, une somme que je ne parvenais pas à avoir, mais grâce à l’appui de mon époux, de ma famille et de mes amis, j’ai pu faire toutes les analyses’’, explique Mme Seck.

    Toutefois, elle lance un appel aux autorités publiques, pour la mise en place d’un centre de prise en charge des polyptotes, qui sera financé par l’Etat du Sénégal.

    Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde est long et difficile, car nécessitant des analyses de temps à autre. Il faut voir le rhumatologue deux fois par trimestre. Il s’agit en effet d’un traitement de fond’’, fait remarquer Elisabeth Diallo Seck.

    ‘’Je peux attendre six mois avant de voir le rhumatologue grâce au traitement qui atténue la douleur’’, indique-t-elle, un peu soulagée.

    NSS/ SKS/SBS/HK/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Polyarthrite rhumatoïde : les femmes en âge de procréer plus touchées (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE / Polyarthrite rhumatoïde : les femmes en âge de procréer plus touchées (spécialiste)

    Dakar, 10 fev (APS) – La polyarthrite rhumatoïde touche surtout les femmes en âge de procréer, indique la rhumatologue Dr Coumba Diouf, évoquant une pathologie inflammatoire sévère qui touche les articulations.

     »Ce sont les femmes en âge de procréer qui sont les plus touchées », a dit à l’APS le Dr Diouf, rhumatologue et chef du service de médecine interne de l’hôpital régional de Fatick.

    Si la prise en charge médicale des malades est souvent assurée par le rhumatologue,  »il  arrive parfois qu’elle soit pluridisciplinaire, faisant ainsi intervenir l’orthopédiste, le pneumologue, le cardiologue, le néphrologue, entre autres », fait-elle remarquer.

    Elle a rappelé que la polyarthrite rhumatoïde est une pathologie inflammatoire sévère qui affecte les articulations.

     »Elle se manifeste par des signes cliniques parmi lesquels une polyarthrite chronique, périphérique, bilatérale symétrique, poly synoviale avec parfois des déformations et des ankylosantes », explique la rhumatologue.

    A cela s’ajoutent  »des manifestations articulaires fréquentes. Mais, en résumé, tous les organes – les poumons, le cœur, les reins, la peau, etc.- peuvent être atteints », relève-t-elle

    Selon le docteur Diouf, la polyarthrite rhumatoïde se manifeste également par des signes para cliniques.  »Il s’agit, entre autres, de syndrome inflammatoire biologique non spécifique, de signes de destruction osseuse à l’imagerie et de la positivité des auto-anticorps », précise-t-elle.

    Elle indique que l’étiologie exacte est inconnue.  »Cependant, il y a des facteurs étiologiques qui ont été décrits, regroupant les facteurs génétiques (gènes du système HLA) et environnementaux (infections, hormones) », déclare-t-elle.

    La rhumatologue précise, par ailleurs, que  »la guérison de cette maladie ne se produit pas comme si on traite une infection bactérienne ou parasitaire ».  »Cependant, on peut mettre en rémission la maladie et éviter qu’elle évolue vers des complications », rassure-t-elle.

    Trois cent vingt malades reçus chaque mois à l’hôpital régional de Fatick

    De l’avis de la spécialiste, cette pathologie peut  »engager le pronostic fonctionnel du patient avec des déformations articulaires handicapantes. Le pronostic vital peut-être atteint également, s’il y a une atteinte viscérale ».

    Le manque criant de spécialistes constitue l’un des principaux maux auxquels sont confrontés les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde. De plus,  »il n’y a pas de programme dédié malgré la complexité de la maladie », se désole Dr Diouf.

     »Il n’y a pas assez de spécialistes pour prendre en charge la maladie, parce qu’il n’y a que deux régions qui sont officiellement servies en spécialistes au Sénégal, à savoir Dakar et Fatick », affirme-t-elle.

    A l’hôpital régional de Fatick,  »320 malades sont reçus en consultation pour motif de polyarthrite rhumatoïde, une auto-immune dont les données officielles ne sont pas encore connues du grand public pour mesurer l’ampleur de cette pathologie », renseigne la rhumatologue.

     »A ma connaissance, il n’y pas encore une étude qui a évalué la fréquence de la polyarthrite rhumatoïde au Sénégal. Cependant, des études sur la polyarthrite rhumatoïde ont été effectuées dans certains services de rhumatologie à Dakar », souligne le chef du service de médecine interne de l’hôpital régional de Fatick.

    NSS/SKS/HB/OID/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Kédougou : 91% des femmes âgées de 15 à 49 ans victimes des mutilations génitales

    SENEGAL-SOCIETE / Kédougou : 91% des femmes âgées de 15 à 49 ans victimes des mutilations génitales

    Kédougou 8 fév (APS) – La région de Kédougou a un taux de prévalence de 91% de femmes âgées de 15 à 49 ans victimes de mutilations génitales, a indiqué à l’APS la coordonnatrice en santé de la reproduction à la Direction régionale de la santé, Fatoumata Traoré.

     »Nous avons enregistré un taux de prévalence de 91 % au niveau de la région de Kédougou de femmes âgées de 15-49 ans qui sont victimes des mutilations génitales féminines », a-t-elle déclaré.

    Fatoumata Traoré s’exprimait en marge de la commémoration de la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines dans le cadre du projet  »Engagement communautaire pour l’abandon des MGF à Kédougou ».

    Elle a révélé que beaucoup de jeunes et de femmes souffrent d’infections telles que l’hépatite B, le VIH la tétanos et d’autres complications à cause de la pratique des MGF.

    La coordonnatrice a expliqué que certaines filles et femmes âgées de 15-49 ans ont des douleurs liées à la pratique de l’excision.

     »Le plus souvent c’est une pratique qui est faite au niveau des domiciles  avec des instruments ne sont pas propres. Et durant la pratique l’enfant ou la fille court un risque d’hémorragie et des infections très graves’’ a-t-elle-indiqué.

    Mme Traoré a signalé que certaines femmes souffrent de fistules obstétricales. ‘’Ces femme perdent les urines et elles ne peuvent ne peut pas les contrôler. Ces cas sont nombreux dans la région de la région de Kédougou et elles ne viennent pas au niveau des structures pour se soigner », a t-il expliqué.

    Elle a évoqué également le problème de la sexualité de la femme. ‘’Par rapport à l’excision, il y a des parties qu’on enlève comme le clitoris, le bouchon et d’autres éléments et qui jouent un rôle important (…). Et ce sont des éléments qui sont importants dans l’accouchement et qui protègent la femmes des déchirures », a-t-elle dit non sans relever l’impact physique et psychologique des MGF.

    PID/ABD/OID

  • SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Goudomp : pose de la première pierre du poste de santé de Niagha

    SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Goudomp : pose de la première pierre du poste de santé de Niagha

    Goudomp, 9 fév (APS) – La mairie de Niagha, dans le département de Goudomp, a procédé, vendredi, au village de Bantagnel, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau, à la pose de la première pierre d’un poste de santé.

     »Cette cérémonie marque le début des travaux de construction d’un poste de santé moderne destiné à offrir des soins de meilleure qualité aux habitants de Niagha et des villages environnants », a déclaré, vendredi, Idrissa Baldé, maire de la commune de Niagha.

    Il intervenait lors de la cérémonie de pose de la première pierre qui a rassemblé les autorités locales et des membres de la communauté.

    Selon lui, cette journée marque une avancée significative pour la commune de Niagha dans le domaine de la santé.

    L’investissement dans les infrastructures de santé et d’autres projets et programmes permet un accès équitable et de qualité aux services sociaux de base, a t-il soligné.

    Le sous-préfet de l’arrondissement de Simbandi Birasssou, Jean Paul Diatta,  a exprimé sa gratitude, soulignant l’importance de cette infrastructure stratégique, située à quelques kilomètres de la Guinée Bissau. Elle polarise également plusieurs villages.

    Les acteurs de la santé ont réitéré leur engagement à travailler ensemble pour le bien-être de la population locale.

    Ils ont également souligné l’importance de la coopération pour atteindre des objectifs communs et améliorer l’accès aux soins de santé.

    La cérémonie a été marquée par la réception d’une ambulance offerte  »Bamtaré Fouladou Birasssou » de la diaspora.

    Docteur Babacar Valentin Badji, médecin chef du district de Goudomp, s’est réjoui de ce don,  »une avancée majeure », selon lui, pour renforcer la capacité de réponse aux urgences médicales.

     »Cet ajout crucial au parc de véhicules médicaux de Niagha permettra un transport rapide et sécurisé des patients vers les centres de soins, améliorant ainsi la prise en charge des urgences et sauvant des vies », a-t-il affirmé.

    Selon Idrissa Baldé, maire de la commune de Niagha,  »la construction de ce nouveau poste de santé et l’arrivée de l’ambulance représentent un pas en avant vers l’amélioration des conditions de vie et de la santé publique » dans sa collectivité territoriale.

    OB/FKS/OID

  • SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITES / Kaffrine : des élus territoriaux s’engagent à mobiliser des ressources pour le financement de la santé maternelle et infantile

    SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITES / Kaffrine : des élus territoriaux s’engagent à mobiliser des ressources pour le financement de la santé maternelle et infantile

    Kaffrine, 7 fév (APS) – Des élus territoriaux de la région de Kaffrine (centre) se sont engagés, vendredi, à mobiliser des ressources pour assurer le financement de la santé de la mère et de l’enfant, a constaté l’APS.

    ‘’Nous avons décidé de nous engager davantage pour la mobilisation de ressources domestiques pour assurer le financement de la santé, surtout celle relative à la mère et à l’enfant’’, a déclaré Abdoulaye Wilane, président du Conseil départemental de Kaffrine.

    Pour ce faire, ces élus territoriaux souhaitent mettre en place un programme de sensibilisation des citoyens, afin de faciliter la mobilisation des ressources domestiques et locales, a indiqué M. Wilane.

    Il s’exprimait au terme d’un atelier régional de plaidoyer avec les collectivités territoriales pour un engagement au financement de la planification familiale, la santé maternelle néonatale infantile et des adolescents.

    L’activité a été présidée par le gouverneur de la région, Moustapha Diaw, en présence du secrétaire général du Cadre de concertation, de coordination et d’actions (3 CAP Santé), Dr Karim Diop, et de plusieurs acteurs territoriaux.

    Le secrétaire général de 3 Cap Santé, pour sa part, a souligné que cette rencontre, organisée en partenariat avec l’Union des associations d’élus locaux (UAEL) du Sénégal, vise à renforcer l’accès aux soins de santé maternelle, néonatale, infantile et de la planification familiale (PF/SRMNIA) et à améliorer la qualité de vie des populations.

    ‘’Au moment où nous faisons face à l’arrêt des programmes de l’Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le développement international -USAID, le Sénégal a fait des progrès significatifs en matière de santé maternelle et infantile, mais ces avancées sont menacées par la dépendance excessive aux financements externes’’, a relevé Dr Diop.

    Il estime ‘’crucial’’ que les collectivités territoriales prennent les devants, en allouant des budgets spécifiques à la santé de la mère et de l’enfant.

    Dans cette perspective, il a encouragé les collectivités territoriales à inscrire un ‘’budget significatif’’ pour la planification familiale et la santé maternelle et infantile dans leurs plans de développement locaux.

    CTS/ADE/SKS/ASB/ABB

  • SENEGAL-PHARMACIE-REGULATION / Thiès : l’ARP vulgarise la loi sur la circulation des médicaments

    SENEGAL-PHARMACIE-REGULATION / Thiès : l’ARP vulgarise la loi sur la circulation des médicaments

    Thiès, 7 fév (APS) – L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) a organisé, vendredi, à Thiès, un atelier de vulgarisation de la nouvelle loi pharmaceutique qui encadre la circulation des médicaments au Sénégal, à l’intention des acteurs du secteur, a constaté l’APS.

    ‘’L’atelier prend tout son sens, à travers les nouvelles lois qui encadrent les volontés de nos autorités et qui nous permettent de vulgariser les notions, les concepts, la compréhension, avec un point d’attention sur l’inspection pharmaceutique », a expliqué Dr. Alioune Ibnou Abitalib Diouf.

    L’inspection pharmaceutique vérifie les entorses au règlement, les punit le cas échéant et définit les politiques de prévention.

    Selon le docteur Diouf, les inspecteurs assermentés de l’ARP interviennent « sur tout le territoire national, afin de réprimer tout ce qui est trafic illicite dans le domaine pharmaceutique ».

    Il précise qu’ils font ce travail en relation avec les forces de défense et de sécurité, ainsi qu’avec la justice sénégalaise, qui a commencé à s’imprégner des lois et règlements qui régissent le secteur de la pharmacie.

    Le responsable a cité une récente infraction portant sur des boulettes, et dont l’auteur a écopé d’une peine de prison ferme, estimant que cette condamnation « pourrait dissuader d’autres de se lancer dans des entreprises illicites ou périlleuses ».

    ‘’Nous sommes en train de sensibiliser les acteurs à la nouvelle loi, (pour) leur dire que nous ne pouvons pas agir seuls », a poursuivi le docteur Alioune Ibnou Abitalib Diouf.

    Il s’agit d’encourager la communauté à jouer un « rôle de veille et d’alerte » en leur remontant les « infractions ou informations sensibles » dans le domaine sanitaire.

    Selon lui, « l’ARP a des pouvoirs de police judiciaire qu’elle va exercer, afin de désactiver tous les trafics possibles sur le territoire, pour rendre le médicament sûr et à la portée des Sénégalais ».

    Il a évoqué l’apparition de nouveaux phénomènes de trafic, avec des personnes qui présentent comme des médicaments des produits qui ne rentrent pas dans cette définition.

    ‘’Notre rôle, c’est d’appréhender ces personnes, de les traduire devant la justice et de protéger les Sénégalais », a affirmé le docteur Diouf.

    ‘’La nouvelle loi réaffirme que l’ARP a neuf fonctions réglementaires assignées par l’État et qu’elle-même doit assumer et remplir, d’où le niveau de maturité trois que nous avons obtenu à travers l’évaluation de l’OMS », renseigne le directeur général de l’ARP.

    Le Sénégal est le « premier État africain francophone à avoir ce niveau de maturité’’, a-t-il-révélé.

    BT/ADI/ASB/OID

  • SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Mutilations génitales : une baisse de 25 à 20% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (étude)

    SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Mutilations génitales : une baisse de 25 à 20% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (étude)

    Dakar, 7 fev (APS) – Le taux de femmes âgées de 15 à 49 ans ayant subi des mutilations génitales a baissé au Sénégal de 2019 à 2023, passant de 25% à 20%, a t-on appris du Secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, Ndiaga Diouf, se basant sur les données d’une étude sur cette question.

    ‘’Au Sénégal, l’enquête démographique et de santé continue de 2023 a montré une baisse de la prévalence des mutilations génitales, qui est passée de 25% en 2019 à 20,1 % à 2023 chez les femmes âgées de 15-49 ans’’, a-t-il dit.

    Le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités s’exprimait ainsi, jeudi, lors de la commémoration de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E), célébrée le 6 février de chaque année.

    Le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, Ndiaga Diouf

    L’évènement s’est tenu à la Mairie de Grand-Yoff, à Dakar, en collaboration avec UNICEF, UNFPA, ENABEL et ACTIONAID, en présence d’officiels et de notables religieux et coutumiers.

    Le thème de cette édition a porté sur: ‘’Accélérer le rythme : renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines’’.

    La même tendance baissière est également observée s’agissant de la prévalence des MGF/E  chez les filles de moins de 15 ans, qui est passée de 16,1% à 12,9%, selon le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités.

    Toutefois, ‘’dans les grandes villes, qui concentrent des populations venues de divers horizons et tentées par la reproduction, les mutilations continuent à être pratiquées souvent avec l’aide d’exciseuses mobilisées pour la circonstance’’, a-t-il souligné, citant les régions de Sédhiou, Kédougou, Matam et Kolda comme étant des ‘’épicentres des MGF/E’’.

    Pour lutter contre cette pratique, le ministère de la Famille et des Solidarités a élaboré une stratégie nationale pour son abandon à l’horizon 2030, avec comme cri de ralliement : ‘’un Sénégal sans MGF, où toutes les femmes et les filles jouissent de leur droit à l’intégrité physique’’, a fait savoir Ndiaga Diouf.

    Selon lui, cette ambition cadre avec l’axe 2 de l’Agenda Sénégal 2050, dénommé ‘’Capital humain de qualité et Equité sociale’’, qui met un accent particulier sur le renforcement des droits et la protection des femmes et des filles.

    Au Sénégal, l’excision est prohibée et sanctionnée par la loi 99-05 du 29 janvier 1999.

    Deux cent trente millions de femmes ont subi des mutilations génitales dans le monde, avec deux millions de cas de mutilations tous les ans, depuis l’institution de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) par les Nations unies en 2012.

    KM/ABB/SKS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Mortalité infantile : 317 décès enregistrés dans la région de Kaffrine en 2024 (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Mortalité infantile : 317 décès enregistrés dans la région de Kaffrine en 2024 (officiel)

    Kaffrine, 7 fév (APS) – La région de Kaffrine (centre) a enregistré 317 décès chez les nouveaux-nés en 2024, a-t-on appris du directeur régional de la santé (DRS), le docteur Mbaye Thiam.

    Le directeur régional de la santé s’exprimait, jeudi, au terme du lancement de la semaine nationale de la mère et de l’enfant, couplée à la campagne gratuite d’offres de services de planification familiale. La rencontre s’est tenue au district sanitaire de Niahène, dans le département de Malem Hodar.

      »27 décès maternels ont été enregistrés dans la même période », a-t-il précisé lors de cette rencontre présidée par le gouverneur de la région, Moustapha Diaw, en présence de différentes personnalités et de la communauté.

    Le docteur Mbaye Thiam a signalé que  »la santé de la mère et de l’enfant est inscrite en priorité par les nouvelles autorités ».

     »Donc, nous allons offrir des services surtout de planification familiale qui a été identifiée comme une stratégie, une intervention à fort impact de réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant’’, a-t-il assuré.

    Selon lui, l’objectif de cette journée, c’est de sensibiliser davantage les populations et de faire la promotion de l’offre de services.

    ‘’Le rôle des communautés dans l’amélioration des performances des programmes de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile de l’adolescent et de la nutrition’’, est le thème de cette année.

    CTS/ADE/SKS/ASB/OID

  • SENEGAL-SANTE / Lutte contre les maladies : un acteur communautaire souligne l’importance de la prévention

    SENEGAL-SANTE / Lutte contre les maladies : un acteur communautaire souligne l’importance de la prévention

    Dakar, 6 fev (APS) – Le président du réseau des acteurs communautaires pour la promotion et la prévention dans le domaine de la santé (ROCBAS), Baytir Samb, a rappelé, jeudi, l’importance de la prévention dans la lutte contre les maladies.

    ‘’Tant qu’il n’y a pas la prévention déjà, on aura toujours des malades. Donc, si les médecins le comprennent, jusqu’à dire qu’on va aller réduire les malades, discuter avec, connaître leurs croyances, connaître leurs comportements, voir leurs économies, cela va faciliter la prise en charge’’, a déclaré Baytir Samb, président du ROCBAS.

    Il prenait part à la 1ère édition du concept « Taataan ci Maam » , une initiative innovante visant à renforcer les relations intergénérationnelles en valorisant les expériences et les connaissances de nos aînés. Le thème choisi portait sur les fondamentaux de l’engagement communautaire.

    ‘’Tant qu’on investit plus sur des équipements, des ressources humaines, nous voyons de plus en plus que les gens sont exposés aux maladies, il y a une rupture de communication entre les chercheurs scientifiques et les communautés’’, a expliqué l’acteur communautaire.

    De l’avis du président du réseau des acteurs communautaires, ‘’la santé n’est pas toujours  le médical ».  »Mais la santé, c’est le bien-être, et le bien-être, c’est aussi la dimension sociale, économique, environnementale », a t-il relevé.

     »C’est cela qui nous amène à réellement coconstruire aujourd’hui, avec les différents acteurs qui sont là, pour voir comment développer des stratégies de co-construction et d’analyse, pour pouvoir proposer à l’État du Sénégal, au plus haut niveau, des réponses adaptées, mais en participant, accompagner les populations, dans tout ce qui est plus de décision’’, a-t-il fait valoir.

    NSS/SKS/OID/AB