Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE-COVID / L’immunité vaccinale collective, un objectif toujours pas atteint (médecin)

    SENEGAL-SANTE-COVID / L’immunité vaccinale collective, un objectif toujours pas atteint (médecin)

    Dakar, 2 fév (APS) – Le docteur Ibou Guissé du Service national pour l’éducation et l’information sur la santé (SNEISS), a souligné la nécessité d’une meilleure prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la Covid-19 dont le taux est de 30 pour cent au Sénégal, ce qui ne permet pas au pays d’atteindre l’immunité vaccinale collective, correspondant à un taux de vaccination de 70%.

    « Pour atteindre l’immunité vaccinale collective, il faut que 70% de la population soit vaccinée. Actuellement, le taux vaccinal est de moins 30% mais on ne peut pas considérer cela car la protection ne dure que 6 mois », a déclaré le médecin.

    Le docteur Guissé s’exprimait en marge d’un atelier d’information et de partage sur l’intégration de la vaccination contre la Covid 19 dans les soins de santé primaires, à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD) et du projet USAID Breakthrough Action.

    « En un moment donné, tout le monde s’est relâché, même dans nos structures sanitaires, on ne faisait plus le Test de diagnostic rapide [TDR] », a déploré le médecin, selon lequel le virus de la Covid-19 « a besoin de nous pénétrer, de se fixer, d’utiliser le matériel génétique qui se trouve sur nos cellules pour se multiplier ».

    « Nous avons mené une enquête de prévalence qui a montré que 90% de la population était en contact avec le virus. Plus les gens sont vaccinés, plus la circulation du virus est moyenne », a-t-il dit, en faisant état d’un « nouveau virus de la Covid-19 qui fait que la personne ne tousse pas, n’a pas de fièvre ».

    Il note toutefois, pour rassurer, que le vaccin contre la COVID 19 est intégré dans le programme élargi de vaccination (PEV).

    « Nous avons eu à faire avec un virus qui est un micro-organisme qui n’est pas visible à l’œil nu, malgré qu’il soit redoutable et qu’il a réussi à détruire le tissu socio-économique mondial », note-t-il.

    « La circulation des rumeurs n’a pas facilité les choses, et cela a créé le flou chez les populations. Malgré tout, il a été démontré que ces vaccins sont inoffensifs, sûrs et efficaces. Le seul but de ces vaccins est d’aider le corps humain à développer des anticorps » a expliqué docteur Guissé.

    Le vaccin n’est pas obligatoire, cependant il faut aider les gens à prendre conscience de l’importance de cette vaccination, dit-il.

    Eugène Kaly, président de l’Association des journalistes en santé population et développement, a rappelé que « le rôle du journaliste, c’est toujours d’informer ».

    « Cette session de formation est une opportunité pour tous les membres de [cette association] de pouvoir sensibiliser davantage les populations sur la vaccination contre la COVID 19. Il faut rappeler aux Sénégalais que la maladie est là et qu’il est important de se faire vacciner’’, a insisté le journaliste.

    NSS/BK/SKS

  • SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Une étude veut aider à prévenir la survenue et l’aggravation du pied diabétique

    SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Une étude veut aider à prévenir la survenue et l’aggravation du pied diabétique

    Dakar, 1 fév (APS) – Une étude conduite par le ministère de la Santé et de l’Action sociale à partir d’un échantillon de 450 malades diabétiques met en exergue l’importance de la sensibilisation et des mesures de prévention, dans le cadre d’un projet de recherche sur l’évaluation des facteurs de risque podologique de survenue et d’aggravation du pied diabétique.

    Ce projet vise, à terme, l’élaboration d’un nouveau modèle innovant de prise en charge des patients diabétiques au Sénégal. Sa première phase a concerné des patients du centre anti-diabète Marc Sankalé de l’hôpital Abbas Ndao (Dakar) et du centre de prise en charge des diabétiques de Kaolack.

    « Cette étude est assez importante car elle va permettre d’harmoniser et de décentraliser la prise en charge. Ils ont commencé par Kaolack mais j’espère que cela va s’étendre à tout le pays, de sorte qu’un patient ne va plus faire 400 ou 500 kilomètres pour venir à Dakar pour se faire amputer », a déclaré professeure Anna Sarr, en service au centre anti-diabétique Marc Sankalé.

    Elle intervenait jeudi lors d’une cérémonie de réception d’équipements médicaux d’une valeur de 40 millions de francs CFA, dans le cadre de ce projet de recherche sur l’évaluation des facteurs de risque podologique de survenue et d’aggravation du pied diabétique.

    Les résultats de cette étude « multicentrique » et de type descriptif marquent « une étape importante » dans la prise en charge du diabète en amont, sur la base d’un bilan vasculaire du membre inférieur, selon Mme Sarr.

    « La prévention, c’est aussi la sensibilisation sur les mesures de prévention pour éviter qu’il y ait une lésion au niveau du pied », a estimé la praticienne, signalant que ce projet initié par le ministère de la Santé bénéficie de l’appui de LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la coopération au développement. 

    Il consiste à « faire l’état des lieux d’abord sur les lésions du pied au niveau de deux centres : Marc Sankalé et le centre régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack. La première phase est passée, 450 malades ont été inclus en faisant le point sur l’état des pieds sans lésion », a-t-elle expliqué.

    C’est dans ce cadre que s’est tenue une cérémonie de réception d’appareils médicaux pour le renforcement des plateaux techniques de ces deux centres, un appui d’un montant global de 40 millions de francs CFA entièrement déboursé par la coopération luxembourgeoise (LuxDev) qui a aussi financé l’étude.

    Ce matériel « va permettre de faire l’état vasculaire déjà, de faire des prises en charge en amont qui vont éviter que le pied s’installe », a indiqué Anna Sarr, avant de revenir sur les résultats de l’étude qui ont montré que « la prévention est efficace ».

    Le pied diabétique « est source d’amputation », a-t-elle assené, en précisant que la majeure partie des amputations non traumatiques sont liées à l’atteinte du pied chez le diabétique.

    « Malheureusement, a ajouté professeure Anna Sarr, nous constatons que les patients arrivent à l’hôpital avec des lésions avérées qui vont nécessiter une prise en charge très chère qui doit être multidisciplinaire et qui dans la majeure partie des cas va aboutir à des amputations mineures ou majeures ».

    Une telle situation n’est pas sans conséquence, puisqu’elle contribue à grever les budgets des familles et de l’Etat, sans compter qu’elle induit un « retentissement psychologique important puisque le sujet va être handicapé ».

    Selon ses initiateurs, ce programme devrait contribuer à faire du centre hospitalier El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack un hub de prise en charge du diabète dans la zone centre du Sénégal.

    NSS/BK

  • SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENT / Centre de santé Massamba Sall de Tivaouane : le personnel mobilisé autour d’une ambulance pour la maternité

    SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENT / Centre de santé Massamba Sall de Tivaouane : le personnel mobilisé autour d’une ambulance pour la maternité

    Tivaouane, 31 jan (APS)– Au centre de santé Massamba Sall de la ville de Tivaouane, l’état de vieilles bâtisses qui menacent ruine, cache une autre réalité tout aussi inquiétante : l’absence d’ambulance depuis le 25 avril 2023.

    Cette situation a, récemment poussé le personnel de la structure sanitaire à entamer un mouvement d’humeur.

    Selon la maîtresse sage-femme Ndiouck Ngom Diouf, depuis avril 2023, le personnel fait des va-et-vient incessants, pour emprunter une ambulance tantôt à l’établissement public de santé (EPS), tantôt au poste de santé de Ndiassane, tantôt à celui de  Mboro2.

    “Quand notre ambulance est tombée en panne en avril 2023, nous nous sommes tournés vers Ndiassane”, raconte la sage-femme.

    “Le procédé est honteux, on demande à l’ambulancier de Ndiassane de venir au centre de santé prendre notre malade, pour l’emmener, soit à l’EPS, soit à Thiès”, poursuit-elle.

    Même si la maternité du centre Massamba Sall ne devrait pas référer sur Thiès, elle se résigne à y évacuer des femmes enceintes souffrant de certaines pathologies, depuis l’incendie à la maternité de l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh.

    “Comme nous n’avons pas d’ambulance, on en empruntait à Ndiassane”, dit Ndiouck Ngom Diouf, peinée de devoir faire toute une gymnastique pour évacuer ses malades.

    L’unique ambulancier de Ndiassane venait après ses heures de travail donner bénévolement un coup de main à la structure sanitaire, raconte l’agent de santé.

    “La maternité payait le carburant”, précise Mme Diouf.

    Finalement, ne pouvant plus supporter cette surcharge de travail, le chauffeur a fini par arrêter. La maîtresse sage-femme se tourne alors vers le poste de santé de Mboro 2. La demande est accordée, mais une fois à Tivaouane, l’ambulancier dit qu’il ne peut pas aller jusqu’à Thiès.

    La solution était alors d’utiliser leur véhicule, en rappelant tout le temps aux autorités sanitaires l’urgence de trouver une ambulance, dit Ndiouck Ngom.

    “Lorsque la ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom est venue avant le Gamou de Tivaouane, elle nous avait dit qu’elle allait nous doter d’une ambulance’’, se souvient-elle, disant toujours attendre ce véhicule.

     »A notre grande surprise, à la veille du Gamou de Pire, une ambulance toute neuve est donnée au poste de santé de Pire, avec du matériel, alors qu’on avait formulé notre besoin depuis très longtemps”, se désole Ndiouck Ngom Diouf.

    Ce véhicule a été affecté à la maternité de Pire qui disposait déjà d’une ambulance, même si elle tombe fréquemment en panne.

    C’est par la suite que le médecin-chef a entrepris des démarches pour récupérer l’ancienne ambulance de la maternité de Pire, en attendant une hypothétique ambulance venant du ministère.

    L’incident qui a outré le personnel, s’est produit le lundi 22 janvier. En pleine évacuation vers l’hôpital régional de Thiès, l’ambulance empruntée au poste de santé de Pire, tombe en panne.

    L’infirmière accompagnant la patiente appelle chez elle pour qu’on lui trouve une voiture pouvant poursuivre le reste du trajet jusqu’à Thiès. Les gens ont aussi appelé au centre de santé, pour un véhicule de liaison pour finir l’évacuation.

    Des vidéos montrant la panne de l’ambulance avaient été partagées sur les réseaux  sociaux.

    “Ordre a été dès lors donné par la hiérarchie d’arrêter d’utiliser tout bonnement les véhicules de liaison”,  raconte Mme Ndiouck Ngom Diouf.

    C’est la mort dans l’âme que la maîtresse sage-femme a supplié l’infirmière qui avait accompagné la patiente lors de l’évacuation jusqu’à l’hôpital régional, de prendre un véhicule de transport en commun avec sa blouse, pour revenir à Tivaouane.

    La coupe était pleine. Le lendemain, le personnel sonne la mobilisation et se rassemble dans l’enceinte du centre de santé, pour fustiger cette situation et dire “stop”.

    Selon la maîtresse sage-femme, ses collègues avaient renoncé au mois de décembre à tenir un point de presse, après qu’un adjoint au maire, au parfum de ce qui se tramait, leur avait annoncé qu’un important projet était inscrit dans le budget pour 2024, pour le compte du centre de santé Massamba Sall. C’était pour les convaincre de laisser tomber.

    Seulement, les agents ne pouvaient plus se contenter du même type de promesse que celle qui leur avait été faite l’année précédente.

    La mairie est revenue à la charge en leur adressant une correspondance dans laquelle elle rassurait que tout allait rentrer dans l’ordre, avant le 4 janvier 2024.

    Depuis lors, se désole Mme Ndiouck Ngom Diouf, pas l’ombre d’une d’ambulance.

    Et comme si cela ne suffisait pas, le recrutement pose problème au centre de santé Massamba Sall de Tivaouane. La structure sanitaire compte 93 agents, dont un seul est payé par la mairie.

    Quarante-sept d’entre eux sont pris en charge avec les maigres ressources du centre de santé, tandis que les 45 autres agents sont constitués de contractuels du ministère et autres fonctionnaires, se plaint la sage-femme.

    Autant de charges qui plombent le fonctionnement correct de ce qui était naguère appelé affectueusement “Dispensairou Keur Mass”.

    Du côté de la mairie, le secrétaire municipal Khalifa Babacar Gaye rassure. Selon lui, une enveloppe de 150 millions de FCFA a été inscrite dans le budget 2024 pour la réhabilitation et l’équipement du centre Massamba Sall.

    Il ajoute que l’ambulance offerte à la mairie par l’homme d’affaires Abdoulaye Ndiaye Ngalgou, a également été affectée à cette structure de santé.

    La facture de la réparation de l’ambulance propre de la maternité, évaluée à 804.500F CFA, est “sur la table du secrétaire municipal” assure M. Gaye. Il ajoute que son règlement est une “question d’heures”.

    S’y ajoute une enveloppe de 8 millions de FCFA dédiée exclusivement à l’achat de médicaments pour le centre Massamba Sall.

    Quant à la masse salariale, jugée lourde, la mairie se dit “ouverte à toutes discussions allant dans le sens d’alléger ce fardeau”.

    La structure  sanitaire bénéficiera en 2024 d’un centre secondaire d’état civil, pour un coût de “pas moins de 25 millions” de FCFA, a encore annoncé Khalifa Ababacar Gaye.

    MKB/ADI/ASB/SBS/AKS

  • SENEGAL-SANTE-MEDIAS / Kaolack : le district sanitaire renforce les capacités des professionnels des médias sur le PEV

    SENEGAL-SANTE-MEDIAS / Kaolack : le district sanitaire renforce les capacités des professionnels des médias sur le PEV

    Kaolack, 31 jan (APS) – Le district sanitaire de Kaolack (centre) a entamé, mardi, une session de renforcement des capacités des professionnels des médias sur le Programme élargi de vaccination (PEV), dans le cadre du projet 3 C19.

    Ainsi, pendant une demi-journée, journalistes, animateurs et techniciens des médias vont avoir droit à une séance d’orientation sur le nouveau calendrier vaccinal pour davantage outiller ces acteurs de l’information et de la communication notamment sur les treize maladies ciblées par le PEV et la COVID-19.

     »La vaccination, étant une intervention de santé publique très efficace qui a été mise en place depuis 1979 a permis d’avoir des résultats importants dans la lutte contre les maladies évitables. Nous avons jugé utile d’orienter tous les acteurs des médias par rapport à ce nouveau calendrier vaccinal, qui a eu une certaine évolution’’, a expliqué le médecin-chef du district sanitaire, Dr Niène Seck.

    A travers cette initiative, les autorités médicales du district sanitaire de Kaolack ont voulu mettre en place un ‘’cadre de partenariat efficace’’ sous forme de ‘’collaboration’’ avec les professionnels des médias et autres porteurs de voix de cette commune du Saloum.

     »Cela nous permettra de mettre en place un réseau par lequel on pourra partager des informations afin de pouvoir communiquer avec la population. Nous voulons changer de paradigme pour impliquer davantage les acteurs des médias dans les activités de santé et les orienter par rapport aux programmes de santé’’ a indiqué Dr Seck, soulignant que l’apport de la presse pour la santé n’est plus à démontrer.

    Le médecin-chef du district sanitaire a profité de l’occasion pour révéler que des cas de rougeole, une maladie ‘’très contagieuse’’ ont été détectés dans la commune de Kaolack où ‘’sept cas’’ ont été enregistrés et bien pris en charge par les différentes structures de santé.

     »Dans ce cas de figure, le district est en épidémie de rougeole et il fallait faire une riposte vaccinale dans cinq postes de santé des communes de Kaolack et de Kahone, le week-end dernier. Ce qui nous a permis de vacciner plus de six mille enfants âgés de six à cinquante-neuf mois afin de pouvoir endiguer l’épidémie’’ a assuré Dr Niène Seck.

    Le point-focal PEV et surveillance épidémiologie du district sanitaire de Kaolack, Serigne Abdou Seck, a rappelé que la vaccination est ‘’un moyen simple, sûr et efficace’’ pour se protéger contre des maladies dangereuses.

     Il a indiqué que le district sanitaire compte trente et une unités de vaccination, huit structures privées offrant le PEV pour une cible de 425 677 habitants sur une population globale de 428 813 habitants.

    M. Seck a fait savoir que le district sanitaire a eu à enregistrer, en 2021, un cas de poliomyélite, trois cas de rougeole, quinze cas de rougeole en 2022 et neuf cas de rougeole en 2023, ‘’tous des cas confirmés’’.

     »Les inondations occasionnant le déplacement de populations, la mobilité des populations avec la migration, les réseaux sociaux qui favorisent la désinformation et les rumeurs, la réticence de certaines communautés, le risque de survenue d’épidémies sont, entre autres, des menaces qui pèsent sur le PEV’’, a relevé Serigne Abdou Seck.

    ADE/OID

  • SENEGAL-SANTE-TIC / Les données sanitaires seront désormais hébergées au Sénégal grâce à la digitalisation

    SENEGAL-SANTE-TIC / Les données sanitaires seront désormais hébergées au Sénégal grâce à la digitalisation

    Dakar, 30 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal  hébergées jusqu’ici à l’étranger, suite à la digitalisation des services de certains hôpitaux de Dakar et de l’intérieur du pays.

    « Dans cette convention, nous avons repris les activités avec notamment l’hébergement des données de santé parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum lors de la signature de cette convention de partenariat avec le département de la Santé.

    « En unissant nos forces avec le ministère en charge de la Santé, nous manifestons notre volonté commune de placer la technologie au service des politiques de santé publique, afin d’optimiser les processus, d’améliorer les diagnostics et de renforcer la qualité des soins » a dit M. Bakhoum.

    Selon le DG de Sénégal numérique SA, la signature de cette convention va permettre de « numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées, puis de rendre accessibles les dossiers, en veillant à la sécurité des données ».

    « Au-delà des défis actuels, cette collaboration entre Sénégal Numérique S.A et le ministère de la Santé et de l’Action sociale trace la voie vers une santé numérique intégrée, où l’innovation technologique soutient la prise de décision médicale, améliore l’accès aux soins et renforce la résilience de notre système de santé », a-t-il expliqué.

    Se réjouissant d’une telle avancée, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a soutenu que son département « a encore besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de l’appui de la SENUM SA ».

    « Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes » a-t-elle indiqué, ajoutant que dix dossiers relevant de la santé digitale, à travers différents domaines, sont en train d’être pris en charge par son département, certains étant « à un stade de maturation très avancée ».

    « Il s’agit entre autres du dossier du patient unique partagé, dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 6 établissements publics de santé (EPS), de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023. Il s’agit des hôpitaux d’Abass Ndao, Idrissa Pouye et Fann (Dakar), de Kaolack, Matam, et de Touba » a énuméré Mme Ndiaye.

    A cela s’ajoutent d’autres dossiers concernant la télémédecine, la gestion électronique du courrier, la digitalisation des procédures de demandes d’ouverture d’officines privées de pharmacie et d’autorisation de mise sur le marché (AMM).

    Elle a aussi évoqué la gestion électronique des informations sanitaires et sociales, la plateforme logicielle open-source ( DHIS2) pour la collecte, la gestion et l’analyse des données, mais aussi la digitalisation de la matrice des sources de financement en santé.

    NSS/BK/SMD

  • SENEGAL-RELIGION-SANTE / Nioro : 920 patients consultés gratuitement durant le  »gamou » de Taïba Niassène (médecin)

    SENEGAL-RELIGION-SANTE / Nioro : 920 patients consultés gratuitement durant le  »gamou » de Taïba Niassène (médecin)

    Taïba Niassène, (Nioro) 30 jan (APS) – Au total, 920 patients ont été consultés gratuitement à travers le dispositif sanitaire mis en place par Baye assistance médicale (BAM), lors de l’édition 2024 du  »gamou » de Taïba Niassène (centre), un évènement religieux qui commémore la naissance de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye (1900-1975), a-t-on appris, du docteur Mamba Guirassy Diop, secrétaire exécutif de ladite structure.

     »Nous avons consulté 920 patients. Seulement, nous sommes confrontés à une rupture de médicaments surtout ceux destinés au traitement de l’hypertension artérielle et de l’ulcère. Nous avons également un problème de gants, un produit qui manque au niveau de la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA) de Kaolack’’, a dit lundi M. Diop, secrétaire exécutif de Baye assistance médicale, un des maillons du dispositif  de prise en charge sanitaire de cet événement religieux. 

    Cette association, qui regroupe des disciples du fondateur de la cité religieuse de Médina Baye,  a mobilisé cette année, ‘’plus de 85 spécialistes dont 51 médecins, 15 pharmaciens, 12 infirmiers, 5 Sages-femmes et un chirurgien-dentiste’’ permettant ainsi d’obtenir un ‘’résultat satisfaisant’’ dans la prise en charge médicale des pèlerins’’, a indiqué son secrétaire exécutif, exprimant sa satisfaction des résultats obtenus grâce à ce dispositif. 

    « Nous sommes  globalement satisfaits puisque les patients étaient nombreux à venir se consulter au niveau des quatre sites érigés’’ a-t-il dit ajoutant que le dispositif sanitaire mis en place a permis à beaucoup de personnes venues des zones reculées ainsi que des populations des villages environnants, de se faire consulter par des spécialistes.

    Pour l’édition 2024 du  »gamou » annuel de Taïba Niassène, tenue le samedi 27 janvier,  une valeur de trois millions de francs CFA en médicaments,  a été dégagée par la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA) pour appuyer Baye assistance médicale (BAM).

    Taïba Niassène, est une cité religieuse située dans l’arrondissement de Paoskoto, département de Nioro, dans la région de Kaolack (centre).

    MBT/ADE/SKS

  • SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / MTN : les autorités appelées à soutenir les campagnes de distribution de médicaments

    SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / MTN : les autorités appelées à soutenir les campagnes de distribution de médicaments

    Dakar, 29 jan (APS) – Le coordonnateur du programme Maladies tropicales négligées (MTN) au sein de l’organisation  »Speak up Africa » a invité, lundi, à Dakar, les pouvoirs publics à soutenir davantage le programme national de lutte contre ce groupe d’affections, en vue d’assurer la pérennité des campagnes de distribution de médicaments lesquelles sont coûteuses mais utiles pour arriver à les éliminer.

    « Chaque année, il y a des campagnes de distribution de médicaments dans les régions qui coûtent très chères. Il faudrait que cela puisse être soutenu par les partenaires et l’Etat », a dit Pape Momar Touré.

    Il assistait à un concours de slam et d’art plastique sur les MTN au centre culturel Blaise Senghor, dans la capitale sénégalaise.

    « On veut que l’Etat s’engage davantage et que les partenaires apportent plus de financements pour qu’on puisse faire les campagnes chaque année, aider les populations surtout dans les zones comme Ziguinchor, Kédougou, Tamba et les régions du centre », en vue d’aller vers l’élimination des maladies tropicales négligées, a plaidé M. Touré.

    Selon le coordonnateur du programme MTN de Speak up Africa », en plus des régions précédemment citées, celle de Matam est également fortement touchée par les maladies tropicales négligées.

    Pour ne pas rater le rendez-vous de l’élimination de ces maladies à l’horizon 2030, note-t-il, « l’Etat doit mobiliser les financements ainsi que les partenaires, afin d’aider le programme, parce que ces maladies sont sous-financées, ce qui constitue un problème pour leur élimination ».

    Pour y arriver, des activités de sensibilisation ont été initiées par Speak Up Africa, signale-t-il, ajoutant que ce concours de slam et d’art plastique vise à accroître leur visibilité et à promouvoir un financement durable pour leur élimination.

    « Le slam a été choisi pour parler de ces pathologies méconnues en Afrique. Quand vous parlez de MTN, les gens pensent plus au réseau téléphonique alors qu’il s’agit de maladies qui touchent 40% des Africains », a-t-il avancé.

    « Si les jeunes sont engagés et parlent des maladies tropicales négligées, cela renforce la visibilité », a expliqué le coordonnateur du programme MTN de Speak up Africa, selon lequel lors qu’une maladie « est visible elle peut être soignée et peut bénéficier de beaucoup de financements ».

    Ce concours de slam et d’art plastique sur les MTN a misé sur cinq slameurs pour parler aux familles, aux communautés et de manière générale « pour mobiliser les jeunes autour de cette problématique », a expliqué Pape Momar Touré.

    Les slameurs classés aux deux premières places à l’issue du concours vont recevoir des prix.

    Le président de l’association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les MTN, Pape Mamadou Diagne, a rappelé que le Sénégal enregistre à peu près 200 nouveaux cas de lèpre par an, dont les 20% sont des enfants.

    D’où l’importance de mettre en place des stratégies de sensibilisation et de communication, dit-il.

    Selon l’OMS, les maladies tropicales négligées (MTN) constituent un groupe diversifié d’affections qui sévissent principalement dans les populations pauvres.

    Elles sont dues à différents agents pathogènes (virus, bactéries, parasites, champignons ou toxines) et ont des conséquences sanitaires, sociales et économiques jugées dévastatrices.

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE-ELEVAGE / Sédhiou : plus de 500 animaux vaccinés contre certaines maladies animales

    SENEGAL-SANTE-ELEVAGE / Sédhiou : plus de 500 animaux vaccinés contre certaines maladies animales

    Sédhiou, 29 jan (APS) – Plus de 500 animaux ont été vaccinés lors de la première journée de vaccination du cheptel, initiée par le service régional de l’élevage de Sédhiou, en collaboration avec les organisations d’éleveurs locaux, a constaté l’APS.

    ‘’Plus de cinq cent animaux notamment, les petits ruminants, les bovins, les caprins, les porcs, les ânes, la volaille, entre autres, ont bénéficié de consultations, de traitements et de vaccinations contre certaines maladies animales »,  a dit Dr Mamadou Sylla, chef du service régional de l’élevage.

    Il intervenait lors de la journée portes ouvertes de vaccination du cheptel organisée au service régional d’élevage de Sédhiou.  Des  techniciens et auxiliaires de la santé animale ont pris part à cette journée.

    Dr Sylla a fait savoir qu’’un animal non vacciné représente un risque pour lui-même, pour les autres animaux non protégés, mais aussi pour l’homme à qui il peut transmettre certaines maladies communes’’.

    ‘’Les soins réalisés pour la prévention et la maîtrise de la santé animale sont les déparasitages systématiques, l’administration de vitamines, la vaccination contre la peste bovine et la diarrhée des petits ruminants, ainsi des porcs ou encore le traitement des plaies d’animaux’’, a-t-il précisé.

    Le service régional d’élevage a jugé nécessaire d’initier à Sédhiou, une journée de vaccination, de traitement, et de consultation du cheptel, parallèlement à la journée nationale de l’élevage organisée à Kaolack, ce week-end, a-t-il rappelé.

    Amadou Sow, le président des éleveurs de la région de Sédhiou a salué l’initiative et remercié les organisateurs de cette journée, plaidant pour la  »pérennisation de pareilles actions au profit des éleveurs et du cheptel’’.

    ‘’Ces activités de vaccination contribuent à limiter la propagation de maladies contagieuses au sein des populations animales et participent à leur éradication’’, a-t-il ajouté.

    Il a appelé à réitérer cette initiative et à venir en aide aux éleveurs qui peinent à joindre les deux bouts dans leur travail au quotidien.

    OB/AB/ASB

  • SENEGAL-SANTE / Kafountine : la municipalité offre des équipements sanitaires aux postes de santé

    SENEGAL-SANTE / Kafountine : la municipalité offre des équipements sanitaires aux postes de santé

    Kafountine, 29 jan (APS) – Le district sanitaire de Diouloulou a réceptionné, dimanche, des équipements sanitaires destinés aux différents postes de santé de la commune de Kafountine.

    Ces équipements sanitaires offerts par la mairie de Kafountine sont composés, entre autres, d’un lot de lits, 55 matelas, 55 tables de chevet, 50 déambulateurs et de 20 chaises percées.

    Ils sont acquis grâce à des partenaires de la commune de Kafountine dont « Auguste IMEX SHIPPING » une association basée en Belgique.

     »Placée au cœur des Objectifs du développement durable, la santé constitue aujourd’hui une priorité de développement pour nos collectivités territoriales. Il s’agit de l’amélioration de la santé des populations et surtout d’appuyer les couches les plus vulnérables. Ici dans la commune de Kafountine, nous pouvons nous réjouir d’une répartition spatiale relativement rationnelle des infrastructures sanitaires », a déclaré l’adjointe au maire de Kafountine, Gnara Diabang lors de la cérémonie de remise dudit matériel sanitaire.

    Elle a rappelé que la commune compte six postes et neuf cases de santé.

     »La majeure partie des cases de santé de la commune sont quasiment non fonctionnelle et les postes de santé présentent également de nombreuses difficultés et ont besoin d’être rénovés et appuyés en matière d’équipements sanitaires », a dit Mme Diabang.

    Selon elle, « la mairie de Kafountine a pour ambition, cette année, de réhabiliter et d’équiper le centre de sante pour le rendre fonctionnel ».

     »L’ouverture du Centre de santé de Kafountine est devenue un impératif qui relève d’une demande sociale de la population, laquelle, selon le dernier recensement de l’ANSD est estimée à 41.658 habitants sans compter les saisonniers liés aux activités de pêches et du tourisme et les non-résidents », a souligné Gnara Diabang.

    Le médecin chef adjoint du district sanitaire de Diouloulou, Dr Aliou Ndiaye, a salué cet appui de la commune.

    MNF/OID

  • SENEGAL-SANTE / Oussouye : les élus territoriaux invités à promouvoir la santé de la mère et de l’enfant

    SENEGAL-SANTE / Oussouye : les élus territoriaux invités à promouvoir la santé de la mère et de l’enfant

    Oussouye, 27 jan (APS) – Le préfet du département d’Oussouye, Maurice Latire Dione, a invité les élus territoriaux à contribuer de façon effective à la promotion de la santé de la mère et de l’enfant.

     »La promotion de la santé de la mère et de l’enfant est un combat qui interpelle tous les segments de notre société. J’invite les élus territoriaux à davantage être aux côtés des structures de santé pour contribuer de façon effective à la promotion de la santé de la mère et de l’enfant et de la santé en général », a déclaré le chef de l’exécutif départemental.

    Maurice Latir Dione s’exprimait, vendredi, lors du lancement officiel de la semaine de la santé de la mère et de l’enfant à Oussouye.

    Cette activité organisée par le district sanitaire d’Oussouye a enregistré, entre autres, la présence d’élus locaux, d’acteurs de la santé , des femmes et des jeunes.

    La semaine de la santé de la mère et de l’enfant dont le thème est  »Les 1000 premiers jours de la vie : de la conception à 2 ans, une fenêtre d’opportunités à saisir » met en exergue toutes les opportunités à saisir pour permettre à l’enfant de grandir en bonne santé dans un environnement sain, selon l’autorité administrative.

     »La semaine de la santé de la mère et de l’enfant est un moyen et un contexte pour nous permettre de nous investir dans la lutte à travers des actions d’information de sensibilisation et à travers l’intensification des différentes activités menées au niveau des différents échelons de notre carte sanitaire », a ajouté le préfet d’Oussouye.

    Maurice Latir Dione a par ailleurs invité les populations à un changement des habitudes et de postures et à abandonner les croyances et pratiques lesquelles, selon lui, « constituent des réalités défavorables à la santé de la mère et de l’enfant ».

    Selon lui, « l’État du Sénégal affiche une volonté politique manifeste favorable à la promotion de la santé de la mère et de l’enfant à travers un certain nombre de stratégies ».

     »L’objectif de cette journée est de réduire la morbidité et la mortalité infantile, néonatale et juvénile », a réagi l’adjoint au médecin-chef du district sanitaire d’Oussouye, Dr cheikh Ndiaye.

    Pour améliorer le vécu des femmes et des enfants dans le département d’Oussouye,  »il est prévu d’intensifier la communication avec les communautés pour une utilisation précoces des services de santé reproductive dès les premiers mois de grossesse, promouvoir l’espacement des naissances et l’utilisation des services de suivi et de promotion de la croissance », a t-il souligné.

     »Des journées de sensibilisation, de dépistage et de consultation prénatale entre autres activités sont prévues par le district sanitaire d’Oussouye pour freiner la mortalité maternelle et infantile », a promis Dr Ndiaye.

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