Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / Hôpital Roi Baudoin : des « innovations » dans le traitement du cancer du col (directeur)

    SENEGAL-SANTE / Hôpital Roi Baudoin : des « innovations » dans le traitement du cancer du col (directeur)

    Guédiawaye, 24 nov (APS) – L’hôpital Roi Baudouin a introduit cette année des innovations dans sa stratégie de traitement du cancer du col de l’utérus, a indiqué vendredi Cheikh Mbaye Seck, le directeur de cet établissement public de santé sis à Guédiawaye (banlieue de Dakar).

     »Les années passées, on faisait les traitements des femmes qui ont des lésions suspectes après dépistage, mais cette année on a beaucoup innové, parce qu’il ne suffit pas uniquement de dépister et traiter des lésions, mais faire tout pour éliminer, éradiquer carrément le cancer du col de l’utérus », a-t-il indiqué.

    Cheikh Mbaye Seck intervenait en marge de la deuxième édition de la caravane dénommée  »Sur la route de l’élimination du cancer du col utérin ».

    Cette caravane se poursuit jusqu’au 9 décembre 2023. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités de lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus du ministère de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec la Société sénégalaise de colposcopie et de pathologie liée au papilloma virus.

    A l’hôpital Roi Baudoin, des filles âgées entre 9 à 14 ans sont actuellement prises en charge à travers tout le département de Guédiawaye pour être vaccinées.

    Il a informé que les activités phares de traitement des lésions cancéreuses se poursuivent dans la structure sanitaire.

    L’établissement public de santé de niveau 1 a également procédé à un don de sang dans le cadre des innovations introduites cette année.

    Selon lui, des relais communautaires, des « Badjenu Gox » (marraines de quartier), les autorités administratives locales, territoriales et les responsables des établissements scolaires ont contribué à la réussite de cette activité.

    SG/ADL/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE-BIOLOGIE / Vers l’érection d’un laboratoire d’analyses médicales de référence dans chaque région

    SENEGAL-SANTE-BIOLOGIE / Vers l’érection d’un laboratoire d’analyses médicales de référence dans chaque région

    Dakar, 24 nov (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale souhaite ériger dans chaque région du pays un laboratoire d’analyses médicales de référence pour éviter aux populations les longs déplacements, a indiqué vendredi le directeur des laboratoires, Pr Amadou Moctar Dieye.

    ‘’La volonté du ministère de la Santé et de l’Action sociale, c’est de développer encore un peu plus le système médical avec l’érection de laboratoire d’excellence dans chaque capitale régionale, afin que personne ne quitte une région pour aller dans une autre pour faire des analyses médicales’’, a déclaré le professeur Amadou Moctar Diéye.

    Il présidait le Congrès international de la biologie portant sur le thème  »Le laboratoire, outil de décision incontournable pour la détection et le contrôle des menaces sanitaires ». Cette rencontre s’est ouverte au Centre de recherche et de la formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Pour instaurer la couverture sanitaire universelle et atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, ‘’il est indispensable d’améliorer la disponibilité des services de diagnostic et d’en élargir l’accès’’’, a préconisé Pr Dièye.

    Il a rappelé que les ressources humaines de qualité demeurent l’un des piliers fondamentaux du système des laboratoires. Les techniciens en biologie médicale, dit-il, sont ‘’incontournables pour assurer la réalisation technique des analyses, la gestion des réactifs, la maintenance surtout préventive des équipements ».

    Il a affirmé que c’est  »grâce aux laboratoires d’analyses médicales que la plupart des maladies sont diagnostiquées, traitées et guéries efficacement ».

    La détection des maladies à potentiel épidémique est essentielle, dans le cadre de la veille sanitaire et de la riposte face aux épidémies, a-t-il déclaré.

    Le directeur des laboratoires au ministère de la Santé et de l’Action sociale assure que  »le Sénégal dispose d’un réseau dense de laboratoires biomédicaux publics et privés, civils, militaires et paramilitaires, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ».

    Ces structures sont implantées essentiellement dans les centres de santé, les établissements publics de santé de niveaux 1,2 et 3, les universités et les instituts de recherche, avec comme principales activités, le diagnostic, la recherche, la formation et la surveillance épidémiologique, a-t-il précisé.

    Le directeur du Centre de recherche et de la formation en géomatique appliquée et surveillance sanitaire (CIGASS), Daouda Ndiaye, a plaidé pour le renforcement de la direction des laboratoires, afin qu’elle puisse assurer les missions qui lui sont dévolues.

    ‘’Si la direction des laboratoires est plus appuyée par le système et que les moyens sont disponibles, on peut aller vers les normes qui permettront d’avoir assez de ressources humaines au niveau des structures de santé’’, a-t-il soutenu.

     »Il faut essayer de pousser le système pour prouver son leadership en Afrique en mettant autant de ressources humaines et un système technique de plateforme normé, de haut niveau qui nous permet de diagnostiquer toutes les pathologies’’, a-t-il suggéré.

    NSS/SKS/ADL/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Santé de la reproduction : un accompagnement des adolescentes de Matam réclamé

    SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITE / Santé de la reproduction : un accompagnement des adolescentes de Matam réclamé

    Matam, 23 nov (APS) – Le Conseil municipal de Matam a plaidé, jeudi, pour un accompagnement des adolescentes dans le domaine de la santé de la reproduction, à travers des dons de médicaments et de serviettes hygiéniques.

     »Nous avons constaté que les adolescentes ne sont pas prises en compte par les municipalités, surtout quand elles sont touchées par certaines maladies ou qu’elles sont en période de menstruation. Parfois, il y a des abandons scolaires à cause d’une absence de prise en charge sanitaire », a dit le secrétaire municipal, Malick Bâ.

    Il intervenait à l’occasion d’une rencontre entre le conseil municipal et des jeunes membres du Réseau des pairs éducateurs, une structure du projet Power to Youth, financé par Amreaf Health Africa.

    C’est pour cette raison, selon M. Bâ, que les jeunes ont rencontré les conseillers municipaux en vue de les sensibiliser sur l’importance de la prise en charge sanitaire des jeunes filles.

    Il a fait savoir que c’est une manière pour les jeunes de pousser le conseil municipal à prévoir dans son budget des montants pour résoudre cette question.

     »A la prochaine réunion du conseil municipal, nous allons aborder cette question, en espérant que les conseillers fassent un plaidoyer pour que le maire puisse prendre en compte cette question », a laissé entendre Malick Bâ.

    AT/AKS

  • SENEGAL-SANTE / Lutte contre les produits médicaux falsifiés : l’ARP va bientôt installer des pôles régionaux (responsable)

    SENEGAL-SANTE / Lutte contre les produits médicaux falsifiés : l’ARP va bientôt installer des pôles régionaux (responsable)

    Ziguinchor, 23 nov (APS) – L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) va bientôt installer des pôles régionaux pour lutter contre la criminalité liée aux produits médicaux falsifiés, a déclaré, jeudi, à Ziguinchor (sud-ouest), le coordonnateur de la cellule management qualité, Adama Diédhiou.

    « La problématique des médicaments de qualité inférieure et falsifiés avec un facteur de risque élevé concerne certaines zones du Sénégal de par la porosité des frontières mais également la présence des frontières à travers lesquelles ces produits peuvent entrer », a-t-il déclaré.

    Adama Diédhiou s’exprimait au terme d’un atelier de trois jours axé sur les missions de l’ARP. Cette rencontre est organisée à l’intention des pharmaciens publics et privés, des prestataires de services de santé (médecins, chirurgiens dentistes, sages-femmes et infirmiers) et des acteurs communautaires de santé des régions de la Casamance naturelle : Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

    « Pour lutter contre ces produits médicaux falsifiés, dans les prochains mois, il y aura des pôles. Il est prévu des pôles régionaux pour déployer les organes de l’ARP au niveau périphérique et prendre en charge ces préoccupations prioritaires », a souligné M. Diédhiou.

    Professeur en chimiothérapie, il estime que « la méconnaissance parfois des dispositions réglementaires et législatives est une des contraintes que rencontrent les pharmaciens et les acteurs de santé en général « .

    « Il y a également des difficultés concernant l’aspect logistique et structurel », a-t-il fait savoir.

    Adama Diédhiou a rappelé que l’ARP a pour objectif d’accompagner la relance de l’industrie pharmaceutique nationale.

    « Ce projet avait été élaboré depuis plusieurs années. Il y a beaucoup d’unités de production qui sont en cours de construction pour la relance de l’industrie pharmaceutique locale », a-t-il salué. Il signale que trois unités de production sont déjà opérationnelles au Sénégal.

    Il a expliqué que l’objectif de cette activité était de procéder à la vulgarisation de l’ARP relativement à ses missions, son organisation et ses perspectives.

    Il s’agissait également de partager les nouveaux développements portant sur les aspects législatifs notamment la loi sur la pharmacie qui a été promulguée au mois de juin 2023.

    Un autre aspect porte sur la formation des acteurs de santé sur des notions relatives à la pharmacovigilance pour insister sur la préoccupation concernant la notification.

    L’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique a pour mission de mettre en œuvre les fonctions réglementaires de la politique pharmaceutique nationale, de contrôler le secteur pharmaceutique et de veiller au respect des lois et règlements dans les domaines relevant de sa compétence.

    L’ARP a été créée par décret 2022 -824 du 7 avril 2022 à la suite de la fusion de la Direction de la pharmacie et du médicament et du Laboratoire national de contrôle des médicaments.

    MNF/ASG/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Les États africains invités à soutenir la lutte contre la malnutrition

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / Les États africains invités à soutenir la lutte contre la malnutrition

    Dakar, 23 nov (APS) – La secrétaire générale de l’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal (ANAS), Adama Diouf, a exprimé le souhait, jeudi, à Dakar, de voir les États africains renforcer les politiques publiques de nutrition, dans le but d’éradiquer toutes les formes de malnutrition.

    ‘’À l’issue de cette conférence, les États doivent renforcer les politiques liées à la nutrition en se basant sur les données qui ont été partagées’’, a-t-elle affirmé à la fin de la cinquième conférence de la Fédération africaine des sociétés de nutrition.

    Quelque 500 personnes, dont des chercheurs et des spécialistes des questions de nutrition, ont pris part à cette rencontre de plusieurs jours.

    Pour éradiquer la malnutrition, il faut ‘’une synergie des actions’’ entreprises par les États et les autres acteurs concernés, selon Mme Diouf.

    Au Sénégal, ‘’le Conseil national de développement de la nutrition englobe 12 secteurs, qui ont chacun leur plan annuel de travail’’, a rappelé la secrétaire générale de l’ANAS, préconisant une ‘’approche multisectorielle’’ contre les carences en vitamines ou en minéraux, le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation.

    La secrétaire exécutive du Conseil national de développement de la nutrition, Aminata Ndoye, souhaite que les États se mettent dès maintenant à ‘’concrétiser’’ les recommandations faites lors de la conférence africaine.

    ‘’Il y a, parmi ces recommandations, celles qui sont relatives au renforcement de la recherche sur les questions nutritionnelles et celles liées à la mobilisation des ressources financières’’, a précisé Mme Ndoye.

    La malnutrition va reculer, ‘’si toutes les recommandations sont prises en compte par les pouvoirs publics’’, a-t-elle assuré.

    OB/LBD/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Kaolack : des acteurs sensibilisés sur les missions de l’ARP et la loi sur les médicaments

    SENEGAL-SANTE / Kaolack : des acteurs sensibilisés sur les missions de l’ARP et la loi sur les médicaments

    Kaolack, 23 nov (APS) – Des agents de santé et des acteurs communautaires venant de plusieurs localités du pays ont été sensibilisés à Kaolack (centre)  sur les missions de l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) et la loi sur les médicaments, a constaté l’APS.

    Pendant trois jours, des pharmaciens d’officine, des prestataires de santé ainsi que des acteurs communautaires, notamment les relais et ‘’badiénou gox’’ (marraines de quartier) ont bénéficié d’un renforcement de capacités dans diverses thématiques, dont la pharmacovigilance, l’inspection qui permet d’identifier les atouts et les contraintes du sous-secteur de la pharmacie, entre autres.

    ‘’C’est un exercice qui est important, surtout dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions législatives et réglementaires qui régissent la pharmacie. C’est dans ce cadre que nous avons partagé avec les parties prenantes le contenu de la loi portant sur les médicaments, les autres produits de santé et la pharmacie’’, a souligné Alassane Mbengue, secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    M. Mbengue a rappelé que cette loi a été adoptée par l’Assemblée nationale en juin 2023, pour ‘’poser le cadre juridique et institutionnel’’ du sous-secteur de la pharmacie.

    Prenant part à cette formation, Mame Ndack Ndiaye, présidente régionale du réseau des ‘’badiénou gox’’ de Fatick, a salué l’initiative, assurant que les acteurs communautaires sont bien outillés pour pouvoir jouer le rôle de vulgarisation chez les populations à la base.

    Son homologue de Kaolack, Anta Ly Dia, a indiqué que les ‘’badiénou gox’’ constituent un ‘’trait d’union’’ entre les services de santé et les populations.

    ‘’Le fait de disposer d’une certaine connaissance du travail des agents de santé et des pharmaciens ne fait que nous renforcer au grand bénéfice des populations parce que le bien-être est notre raison d’être’’, a magnifié Mme Dia.

    ADE/MTN/ASG

  • SÉNÉGAL-SANTE / Yoff : lancement d’une caravane pour sensibiliser 1 500 personnes sur l’usage du médicament et le dépistage de six pathologies

    SÉNÉGAL-SANTE / Yoff : lancement d’une caravane pour sensibiliser 1 500 personnes sur l’usage du médicament et le dépistage de six pathologies

    Dakar, 23 nov (APS) – Une caravane de sensibilisation sur l’usage du médicament et le dépistage de six maladies, dont le VIH/SIDA, l’hépatite et l’hypertension artérielle, a été lancée jeudi au centre de santé Philippe Maguilène Senghor, à Yoff, avec l’objectif de toucher 1 500 personnes.

    ‘’La caravane sera déployée dans la semaine du 27 novembre au vendredi 1er décembre. Elle cible 1 500 personnes », a précisé Ibrahima Diallo, chef du projet de la marque ‘’Les entreprises du médicament (Lem)’’, initiatrice de la caravane.

    Cette caravane va sillonner, en plus du centre de santé Phillipe Maguilène Senghor, le centre de santé de Wakhinane Nimzatt à Guédiawaye, le poste de santé de Grand-Yoff, le centre de santé de Grand-Dakar, et le poste de santé de Liberté 2.

    Le but recherché à travers cette caravane est de promouvoir le dépistage de maladies, comme le VIH/SIDA, l’hépatite, l’hypertension artérielle, le diabète, l’anémie et le paludisme. Il s’agit aussi de sensibiliser au bon usage du médicament.

    Il a indiqué que ‘’des tests rapides seront effectués avec remise immédiate du résultat’’. Il a ajouté qu’’’un accompagnement vers la prise en charge sera proposé, si nécessaire, aux personnes dépistées positives aux tests’’.

    ‘’Il s’agit de sensibiliser sur le bon usage du médicament’’ par le biais d’’’actions de promotion de la santé et des activités de communication pour véhiculer des messages’’.

    Il relève qu’’’il y a des abus ou des incompréhensions’’ dans l’usage des médicaments. La caravane se veut donc ‘’un dialogue direct avec les populations pour combattre les fausses idées’’,  a-t-il soutenu.

    ‘’Nous voulons intéresser les populations au dépistage. Nous avons l’objectif de toucher les 12 districts de Dakar et entrer à l’intérieur du pays. Il s’agit d’une activité test’’, a-t-il dit.

    Le directeur général de la santé publique, Barnabé Gningue, déclare que ‘’cette caravane constitue une médaille à double face’’. ‘’La première face, c’est que le Sénégal s’est lancé dans la souveraineté pharmaceutique. On ne va pas seulement fabriquer des médicaments pour le pays. L’autre face, c’est la relance des soins de santé primaires, et l’utilisation de bons médicaments est une composante essentielle dans ce processus’’, a-t-il dit.

    Il soutient que ‘’les populations ne doivent pas acheter un médicament en dehors du circuit officiel’’.

    Il a magnifié la portée de cette caravane de santé au moment où le monde fait face au double fardeau que constitue la résistance aux antimicrobiens et les maladies non transmissibles.

    Sous ce registre, le directeur de la santé estime que le fil conducteur de ces urgences sanitaires demeure ‘’le bon usage du médicament’’.

    Selon la directrice de la santé de la région de Dakar, Ndèye Maguette Ndiaye Ndom, ‘’la relève sera assurée à travers la prise en charge des maladies détectées durant la campagne’’.

    Elle a par ailleurs rappelé que Dakar abrite 25% de la population du Sénégal et concentre 75% des problèmes de santé du pays. Cet état de fait prouve selon lui l’importance de soutenir ces genres d’initiatives comme la caravane de santé.

    NSS/SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-PSYCHOLOGIE-AVIS / Covid-19 : la prise en charge de l’impact émotionnel sur les enfants est une question de santé publique (psychologue)  

    SENEGAL-PSYCHOLOGIE-AVIS / Covid-19 : la prise en charge de l’impact émotionnel sur les enfants est une question de santé publique (psychologue)  

    Thiès, 23 nov (APS) – La prise en charge de l’impact émotionnel de la pandémie de Covid-19 sur les enfants est une question de santé publique et de sécurité publique, a indiqué le docteur en psychologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Ibrahima Giroux.

    Selon l’universitaire, “ce sont les enfants qui ont payé le prix le plus élevé à la Covid-19, même si ce sont les personnes âgées qui sont mortes“ pour la plupart de cette maladie, qui s’était répandue à travers le monde à partir de la Chine depuis fin 2019.

    Le docteur Giroux, le consultant d’un atelier de validation d’un guide de la santé mentale à l’école organisé mercredi à Thiès, a relevé que  “la Covid-19 a créé des dégâts extraordinaires sur la psychologie des familles, des parents et des enfants“.

    “Rien ne se perd, tout se transfère“, a-t-il poursuivi, pour dire que l’impact de cette crise sanitaire sur la psychologie des enfants ne passera pas par pertes et profits, mais va plutôt “continuer“ à se faire ressentir “dans le temps“.

    « Si nous ne prenons pas en charge le bien-être de ces enfants, les conséquences de la Covid-19, nous les paierons cash dans cinq à dix ans, (et au) maximum douze ans » à venir, a avisé l’expert.

    A l’en croire, les conséquences de la Covid-19 ont affecté “les bébés à partir de 2020“,  sans que les gens ne s’en aperçoivent. « A partir de 2020, a-t-il insisté, tous les enfants qui avaient moins de huit ans ont été touchés de plein fouet par les crises d’anxiété, d’angoisse de leurs parents ».

    Etant donné qu’ « ils ne pouvaient pas parler pour se faire entendre, parce que tout le monde était anxieux, c’est resté dans leur corps », a-t-il poursuivi, estimant que ce phénomène est « aujourd’hui, une véritable question de santé publique ». Ce qui lui a fait dire qu’ « il va falloir investir sur la santé mentale de nos populations, de nos enfants » en particulier.

    « Si on ne fait rien, dans dix ans – quinze ans, ce sera une question de sécurité publique, parce qu’ (avec) un million d’adolescents qui sont instables sur le plan émotionnel, cela devient un enjeu de sécurité », a-t-il encore averti.

    Pour le docteur en psychologie, le travail d’élaboration d’un guide de la santé mentale à l’école s’inscrit dans le type d’actions à mener au profit des enfants pour juguler le danger. « Nous sommes en train de faire ce que nous pouvons pour doter notre pays de ces outils et aller à la formation », a-t-il rassuré.

    Rappelant que le capital humain est l’axe deux du Plan Sénégal émergent (PSE), référentiel des politiques publiques dans le pays, il a ajouté qu’il est « en réalité le cœur de ce plan, parce que l’humain est au cœur du développement, et il n’y a pas de capital humain qui tient la route, sans la santé mentale ».

    Initié par l’ONG Enda jeunesse action, le guide de la santé mentale à l’école a été validé à l’issue d’un atelier regroupant plusieurs directions du ministère de l’Education nationale, en attendant son introduction dans le système éducatif.

    ADI/AKS/ASB

  • SENEGAL-SANTE / Les prestataires de santé invités à prendre conscience de leurs responsabilités dans le suivi du médicament

    SENEGAL-SANTE / Les prestataires de santé invités à prendre conscience de leurs responsabilités dans le suivi du médicament

    Dakar, 22 nov (APS) – Les prestataires de santé doivent prendre conscience de leurs responsabilités dans le suivi du médicament en faisant les constats et les notifications nécessaires, a affirmé mercredi la directrice de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), Docteur Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye.

    ‘’Nous attendons des constats et des notifications des médicaments venant des prestataires de santé (…)’’, a-t-elle indiqué à l’atelier de formation des prestataires de santé sur la pharmacovigilance.

    Elle en déduit qu’’’ils doivent comprendre leurs responsabilités dans le suivi du médicament après utilisation, leurs responsabilités dans le respect des directives et orientations de l’ARP sur le médicament selon l’imputabilité. Ils doivent aussi soigner les effets indésirables’’.

    Les prestataires ayant pris part à l’atelier sont des médecins, des sages-femmes et des infirmiers qui viennent des structures de santé des régions de Dakar et Thiès.

    L’objectif de cette rencontre est de ‘’faire connaître l’Agence de réglementation pharmaceutique’’, à travers ‘’les missions qui lui sont assignées, mais également (…) l’état de mise en œuvre’’ depuis la création de cette agence, en avril 2022.

    Le Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye a rappelé que ‘’les prestataires font le diagnostic, orientent le malade vers les pharmacies’’ et que ‘’ce sont ces mêmes prestataires qui reçoivent le malade en cas de problème s’il y a un évènement indésirable’’. ‘’Le prestataire doit comprendre le pourquoi de l’évènement et c’est à lui de nous le notifier en tant qu’ARP’’, a-t-elle déclaré. 

    Compte tenu de cela, dit-elle, ‘’les prestataires de santé sont donc les alliés les plus sûrs et les plus proches à ramener dans notre écosystème de l’ARP’’. Selon elle, ‘’les médecins, les infirmiers et les sages-femmes interviennent directement ou indirectement dans les missions de l’ARP’’.

    Elle estime que cet atelier de formation ‘’permettra aux prestataires de savoir les médicaments requis et autorisés dans leurs sphères en tant que médecins, sages-femmes et infirmiers’’.

    Ils pourront aussi se faire une idée du ‘’processus d’acquisition de ces médicaments mais surtout partager avec eux la notion de suivi (…) sur le médicament dans la surveillance, la mise sur le marché, et dans l’inspection, mais surtout dans les vigilances pour ne pas dire la pharmacovigilance’’.

    L’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique a pour mission de mettre en œuvre les fonctions réglementaires de la politique pharmaceutique nationale, de contrôler le secteur pharmaceutique et de veiller au respect des lois et règlements dans les domaines relevant de sa compétence.

    SKS/ASG/MTN

  • SÉNÉGAL-DEVELOPPEMENT / Sédhiou : le village de Francounda Boudié réclame d’infrastructures socio-économiques de base

    SÉNÉGAL-DEVELOPPEMENT / Sédhiou : le village de Francounda Boudié réclame d’infrastructures socio-économiques de base

    Sédhiou, 22 Nov (APS)- Les habitants du village de Francounda Boudié, situé dans la commune de Bambaly (Sédhiou, sud), ont plaidé la transformation de leur case de santé en poste de santé en vue d’améliorer la prise en charge sanitaire des populations qui réclament par ailleurs d’infrastructures socio-économiques de base.

    Dans ce village situé à l’ouest de la commune de Bambaly, la prise en charge des malades est problématique pour populations, selon plusieurs habitants.

    Le village dispose d’une case de santé non équipée en matériel médical et non dotée en médicaments, a déploré un agent communautaire établi dans la zone.

    Pour assurer une prise en charge correcte des patients de ce village de plus de 1 000 habitants, les populations demandent la “transformation de leur case de santé en poste de santé avec des équipements modernes’’.

    “Nous sollicitons auprès des autorités compétentes, la construction d’un poste de santé moderne à Francounda pour aider les populations à se soigner correctement’’, a lancé Mamadou Lamine Sadio, un agent de santé communautaire dans la localité.

    Il soutient que l’évacuation des malades, notamment des femmes enceintes, se fait dans des conditions “extrêmement difficiles à cause de l’absence de route praticable’’.

    Le plus souvent, a-t-il fait observer, les femmes accouchent au cours de leurs évacuations sur des charrettes ou des motos tricycles.

    Cette situation a poussé les habitants du village à demander l’aménagement d’une piste de production jusqu’à Bambaly, chef-lieu de la commune en vue de faciliter l’évacuation des productions agricoles de la zone.

    “Chaque année plusieurs tonnes de fruits, notamment les mangues, pourrissent dans les champs, faute de moyen de transport vers les marchés de consommation de la région’’,  a déploré Younouss Bomba Massaly, un autre habitant de Francounda.

    En ce qui concerne l’électrification, le village de Francounda Boudié attend toujours d’être branché sur le réseau national de la Senelec “pour sortir de l’obscurité’’.

    “Depuis 2021 on attend l’électrification du village conformément aux promesses des autorités. Les poteaux sont déjà là mais jusqu’à présent nous sommes dans les ténèbres’’, a-t-il fait savoir.

    Les habitants ont invité les pouvoirs publics à matérialiser leurs promesses pour permettre à Francounda de “sortir de son sous-développement endémique’’.

    MS/MTN