Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / Diabète: une prise en charge correcte préconisée pour stopper la progression de la maladie

    SENEGAL-SANTE / Diabète: une prise en charge correcte préconisée pour stopper la progression de la maladie

    Dakar, 7 nov (APS) – Le président de la Société sénégalaise d’endocrinologie diabétologie, Professeur Abdoulaye Lèye, a appelé mardi à une ‘’prise en charge correcte’’ des malades du diabète pour arrêter la progression de cette maladie, dont souffrent  »quelque 850 millions de personnes dans le monde’’.

     »En Afrique subsaharienne, (…) à peu près 27 à 30 millions de personnes sont atteintes de la maladie, et d’ici 2030, on peut atteindre 50 millions. C’est pour dire que la progression est forte, elle est de 29%. Sur 100 personnes, il y aura une augmentation de 150 personnes’’, a-t-il prédit.

    Cette évolution ‘’montre que le problème du diabète doit être réglé’’ et que les diabétiques doivent être ‘’pris en charge pour arrêter cette progression’’, a indiqué le Professeur Abdoulaye Leye, directeur de l’Institut de la prévoyance du centre médico-social.

    Il intervenait mardi à Dakar à l’occasion d’une journée de sensibilisation organisée par l’Association de soutien et d’aide dédiée aux diabétiques (ASSAD).

    Il a indiqué que ‘’sur quatre personnes atteintes par le diabète, trois vivent dans des pays sous-développés’’.

     »Le diabète tue chaque année beaucoup de personnes, chaque seconde à travers le monde, une personne meurt du diabète », a-t-il déploré.

    Il a précisé que cette journée est organisée pour ‘’permettre aux populations de pouvoir faire attention par rapport à la progression de la maladie qui gagne du terrain aujourd’hui’’.

    ‘’Le diabète progresse à pas de géant et n’épargne aucune catégorie de la société. C’est la raison pour laquelle l’Association de soutien et d’assistance aux diabétiques, à travers sa section des jeunes, organise des manifestations de sensibilisation » chaque année.

    Son traitement requiert ‘’beaucoup de moyens’’ et reste ‘’très négligé’’ en Afrique.

    ‘’Au Sénégal, les gens sont sensibilisés. En 2016, sur 500 personnes, les quatre souffrent de diabète, et pour les personnes de plus de 40 ans, il y a 7 à 8 personnes qui en souffrent’’, a-t-il révélé.

    Il estime qu’au Sénégal l’accent doit surtout être mis sur une ‘’meilleure prise en charge des malades’’.

    Il préconise de mettre les moyens nécessaires à la lutte contre cette pathologie, pour que ‘’les personnes prenant en charge les diabétiques soient dans de bonnes conditions pour combattre cette maladie’’.

    Il s’agira aussi de faire que ‘’tout le monde prenne conscience’’ du diabète pour éviter que les sombres prévisions ne se réalisent en Afrique.

    La diabétologue Maimouna Ndour Mbaye s’est, elle aussi, appesantie  »sur l’importance de la prévention du diabète. ‘’C’est une maladie grave, car elle atteint presque toutes les parties du corps, à savoir l’œil, les reins, le cœur et le cerveau, d’où l’importance de la prévention, car le traitement du diabète est très cher pour nos sociétés’’, a t-elle dit.

     »Il faut reconnaître les personnes qui ne souffrent pas du diabète, mais qui ont des facteurs de risque et les prévenir contre cette maladie’’, a-t-elle recommandé.

    Elle suggère aussi que ‘’ceux qui ont déjà la maladie se prennent en charge pour que leur situation ne s’aggrave pas’’.

    NAN/SKS/ADL/OID

  • SENEGAL-SANTE / Une mutuelle de santé relève de nombreux cas de fraude et de malversations dans les services offerts à ses membres

    SENEGAL-SANTE / Une mutuelle de santé relève de nombreux cas de fraude et de malversations dans les services offerts à ses membres

    Dakar, 7 nov (APS) – La Mutuelle de santé des agents de l’État (MSAE) a déclaré, mardi, à Dakar, avoir décelé de nombreux cas de fraude et de malversations chez certains usagers des services de santé offerts à ses membres.

    Ces irrégularités s’effectuaient par le biais d’une plateforme électronique mise en place par la MSAE, a signalé son responsable chargé des prestations, Malick Sall, lors d’un point de presse.

    ‘’Après une année d’utilisation de l’application, l’exploitation des données recueillies par les services techniques de la MSAE révèle l’existence massive de fraudes dans beaucoup de sections’’, a-t-il annoncé.

    ‘’Pour faire face aux conséquences néfastes liées au laxisme de plusieurs sections, la MSAE avait procédé à la mise en place de ladite plateforme, ce qui a permis de constater des irrégularités dans certaines sections’’, a expliqué M. Sall.

    Les irrégularités constatées ont eu lieu dans plusieurs sections de la MSAE, a-t-il dit, citant celles de Tambacounda (est), de Saint-Louis (nord), de Ziguinchor (sud) et de Kaolack (centre).

    Des membres de la mutuelle ont utilisé leur carte pour faire soigner leurs voisins et des membres de leur famille n’étant pas bénéficiaires des services de la MSAE, a révélé Malick Sall.

    Les auteurs présumés de ces actes ‘’ont rapidement atteint le plafond annuel’’ fixé pour leur prise en charge médicale annuelle, ce qui a conduit la mutuelle à bloquer leur compte ‘’jusqu’à l’année prochaine’’.

    Certains hôpitaux, centres de santé et pharmacies faisant partie des prestataires de la MSAE ‘’ne transmettaient pas les factures à temps’’, a signalé Malick Sall.

    Cette attitude des prestataires empêche le suivi de la consommation des adhérents, selon le responsable du pôle des prestations de la mutuelle.

    Elle bloque également la comptabilité et la planification des paiements, a-t-il constaté.

    AMN/SBS/ESF

  • SENEGAL-SANTE / La prévention doit être mise en avant dans la gestion des pandémies (médecin)

    SENEGAL-SANTE / La prévention doit être mise en avant dans la gestion des pandémies (médecin)

    Dakar, 7 nov (APS) – Le directeur de la prévention au ministère de la Santé  et de l’Action sociale Docteur Elhadji Mamadou Ndiaye, a invité mardi à un changement de paradigme, recommandant de privilégier une approche préventive pour répondre efficacement à toute éventuelle pandémie.

     »Ce sont tous les aspects préventifs qu’on doit mettre en avant devant le curatif ». selon Dr Ndiaye qui a présidé mardi l’ouverture du sommet annuel  »Africa health Care’’, organisé à Dakar par Zénith Global Health, sur le thème  »préparation et réponse à une pandémie ».

    Les systèmes de santé, sur le plan préventif, sont légèrement en retard avec un investissement axé plus sur le curatif c’est à dire tout ce qui est soins au détriment de la prévention », a-t-il rappelé.

    Il estime que ‘’l’apparition de nouvelles maladies implique d’accélérer le pas, pour qu’on puisse hisser la prévention à un niveau [permettant de] faire face à ces pandémies », a-t-il préconisé.

    Lors de la pandémie de Covid-19, une faiblesse a été notée dans la prévention, a t-il dit.

    Il indique que dans chacun des 79 districts sanitaires du Sénégal réparties dans les 14 régions, il y a un ou deux médecins de santé publique. 

    Certes, ‘’le Sénégal a commencé à mailler le système de santé public’’, mais le district ou la région à eux seuls ne suffisent pas.

    Il pense que ‘’même s’ils ne sont pas des médecins, les infirmiers par exemple doivent avoir des compétences en santé publique’’ pour, à côté des activités curatives, pouvoir mener aussi ‘’des actions préventives’’.

    NSS/ SKS/ASG/ADL

  • SÉNÉGAL-SANTE / Fatick : vers la réhabilitation du centre de santé de Foundiougne

    SÉNÉGAL-SANTE / Fatick : vers la réhabilitation du centre de santé de Foundiougne

    Fatick, 7 nov (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a pris les dispositions nécessaires pour ‘’réhabiliter certains locaux’’ du centre de santé de Foundiougne en état de délabrement et ‘’en construire de nouveaux’’, a annoncé mardi le  directeur général de la santé publique, Docteur Barnabé Gningue.

    « Nous sommes venus ici sur instruction du ministre de la Santé suite à différents rapports techniques sur l’état physique des infrastructures du centre de santé de Foundiougne », a indiqué le Dr Barnabé Gningue, directeur général de la santé publique au ministère de la Santé et de l’Action sociale, après une visite des locaux dudit centre de santé.

    Le directeur général de la santé publique dirige une mission de synthèse du processus et du diagnostic physique du centre de santé de Foundiougne.

    Les services du ministère de la Santé ont rencontré les parties prenantes qui ont réalisé le processus d’analyse de l’état physique de l’infrastructure sanitaire, a signalé le Dr Gningue.

    « Au final, le ministère a pris la décision d’engager les autres services compétents pour les étapes qui vont suivre. Il s’agira de réhabiliter certains locaux du centre de santé et d’en construire de nouveaux », a-t-il dit.

    Le démarrage des travaux est prévue avant la fin du mois de décembre 2023.

    Il précise que l’évacuation et l’aménagement des services impactés sont en cours.

    Selon lui, les engagements du ministère de la Santé vont porter sur un même projet, tout en prenant en compte l’urgence signalée par la commission auxiliaire de protection civile.

    « Toutes les dispositions sont prises pour que les locaux soient libérés à temps. Le personnel va aménager dans des locaux annexes pour la continuation des services et prestations », a expliqué le directeur de la santé publique.

    Selon lui, il est impératif d’exécuter les travaux pour préserver la sécurité du personnel et des malades.

    SDI/ASG/SKS

  • SENEGAL-SOCIETE-SANTE / Bignona : le village de Diabir réceptionne sa case de santé

    SENEGAL-SOCIETE-SANTE / Bignona : le village de Diabir réceptionne sa case de santé

    Diabir (Bignona), 5 nov (APS) – Les populations de Diabir, un village de la commune d’Oulampane, dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud) ont réceptionné, dimanche, une case de santé réalisée par l’Association humanitaire  »SOS Casamance », a constaté l’APS.

     »C’est un village dans lequel nous intervenons depuis quelques années en apportant des réponses aux besoins des populations en matière de santé, d’éducation et de sport », a indiqué le président de  »SOS Casamance », Amadou Sylla, lors de la cérémonie de réception de ladite infrastructure, en présence du maire d’Oulampane, Sagar Coly, et les populations.

     »La question de la santé est fondamentale dans une société organisée. Et, c’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de réaliser cette case de santé à Diabir pour permettre à ses populations de se soigner sur place », a ajouté M. Sylla.

    Il a rappelé que l’association a construit dans ce village un terrain de sport, clôturé l’école primaire.

    Amadou Sylla a demandé à l’État du Sénégal d’accompagner cette case de santé en termes d’équipements et en personnels.

    Le maire de la commune d’Oulampane, l’infirmier chef de poste et des populations du village de Diabir ont salué ce geste de l’association humanitaire  »SOS Casamance ».

    Le président de l’association a promis d’aider le village dans l’approvisionnement en eau et d’apporter un mobilier pour le Poste de santé.

    MNF/OID

  • SENEGAL-METEO-SANTE / La  »première alerte de vague de chaleur » lancée avec  »succès » à Fatick (ANACIM)

    SENEGAL-METEO-SANTE / La  »première alerte de vague de chaleur » lancée avec  »succès » à Fatick (ANACIM)

    Dakar, 5 nov (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce avoir lancé avec  »succès », à Fatick,  »la première alerte » de vague de chaleur, dont l’objectif est de mieux comprendre l’impact de ces phénomènes climatiques extrêmes sur la santé humaine et les activités socio-économiques.

     »L’ANACIM, afin de mieux comprendre l’impact des vagues de chaleur au Sénégal sur la santé humaine au Sénégal et les activités socio-économiques des populations, a choisi la région de Fatick comme site pilote’’, lit-on sur son communiqué transmis à l’APS.

    Cette  »alerte de vague de chaleur » a été lancée dans la région entre le 01er et le 03 novembre, indique le texte, précisant qu’il a été enregistré, le 2 novembre, à la station météorologique de Fatick ‘’une température de 39.1°C et 97% d’humidité, ce qui présage un indice élevé d’inconfort thermique ».

    La même source signale que cette alerte ‘’a été diffusée pour les populations à travers les radios locales (RTS Fatick et Ndef Leng FM)’’.

    Elle a été également transmise ‘’à plusieurs plateformes de relais WhatsApp dont 9 groupes comptant 783 membres, au Groupe de travail pluridisciplinaire (GTP) avec 16 membres, et à celui du Comité régional de développement (CRD) comptant 60 membres’’.

    Selon l’ANACIM toujours,  »le groupe local Climat-Santé qui comprend 30 membres dont les autorités territoriales de la région médicale, de la Croix Rouge, les communautés de base, le service régional de la météo et d’autres groupes WhatsApp ont reçu cette alerte vague de valeur ».

    Elle signale que le gouverneur de la région de Fatick, avait communiqué sur l’alerte, le 2 novembre, lors d’une réunion du Comité régional de développement (CRD).

    De son côté, ‘’la brigade régionale des sapeurs-pompiers a informé aux membres du CRD que quatre jeunes filles, élèves du CEM 4, Thierno Mamadou Sall, sont tombées en crise sous la forte chaleur et évacuées à l’hôpital ».

    Pour l’ANACIM,  »l’incident noté au CEM 4 met encore une fois en évidence l’impact considérable des phénomènes météo sur la population et leurs secteurs d’activités’’.

    Selon elle,  »une forte collaboration avec les parties prenantes pourra faciliter la prise de décision et réduire les risques d’incidents ou de catastrophes d’ordre météorologique’’.

    Cette première alerte de vague de chaleur au Sénégal a été organisée par l’ANACIM en partenariat avec  la Direction générale de la santé (DGS), le Centre de suivi écologique (CSE), la Croix Rouge, la Direction de la protection civile (DPC), et le soutien de la NOAA (Météo américaine) ainsi que des autorités administratives et territoriales de la région de Fatick.

    L’ANACIM a mis en place en mars 2020 son premier bulletin sur l’occurrence des vagues de chaleur au Sénégal et leurs impacts sur la santé humaine au Sénégal.

    AB/OID

  • SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENT / Kaffrine: Le ministre Abdoulaye Saydou Sow remet un appareil d’échographie aux populations de Boulel

    SENEGAL-SANTE-EQUIPEMENT / Kaffrine: Le ministre Abdoulaye Saydou Sow remet un appareil d’échographie aux populations de Boulel

    Kaffrine, 5 nov (APS) – Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, a offert, dimanche, au poste de santé de la commune de Boulel, dans la région de Kaffrine (centre), un appareil d’échographie d’une valeur de plus de 3 millions de Francs CFA.

     »Ce matériel est destiné aux populations de Boulel, c’était une promesse de ma part et je suis venu vous apporter cet appareil, car c’était une préoccupation du poste de santé », a dit M. Sow, par ailleurs maire de la commune de Kaffrine, lors de la cérémonie de remise du don en présence des populations.

    Abdoulaye Saydou Sow s’est dit convaincu que le développement de la région de Kaffrine se fera par ses fils.

     »Ma conviction, a t-il dit, c’est que le développement de cette région doit se faire par les fils de Kaffrine. C’est pourquoi nous ne cessons d’assister les populations ».

    Recevant le don au nom du comité de développement sanitaire, le maire de Boulel, Cheikh Fall, s’est dit  »satisfait » de ce geste du ministre-maire et a invité le personnel médical à en faire bon usage.

    CTS/OID

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Dagana: sensibilisation, consultation et dépistage en prélude de la Journée mondiale du diabète

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Dagana: sensibilisation, consultation et dépistage en prélude de la Journée mondiale du diabète

    Dagana, 5 nov (APS) – L’Association des malades du diabète du département de Dagana a organisé, samedi, une journée de sensibilisation, de consultation et de dépistage en prélude de la Journée mondiale du diabète prévue le 14 novembre.

    « Le taux de prévalence du diabète à Saint-Louis est cinq fois plus élevé que la moyenne nationale », a rappelé à cette occasion le président de l’Association des diabétiques de Dagana, Amadou Seye Sarr, faisant état d’un taux de 15,94% au moment où la moyenne nationale est de 3,4%.

    Selon lui,  »les départements de Dagana et de Saint-Louis sont les plus affectés » dans cette partie nord du Sénégal.

    Il a ainsi recommandé le dépistage pour connaître son statut, d’accepter la maladie en cas de confirmation des médecins et  »se confier surtout aux médecins pour une bonne prise en charge », un point qu’il considère  »indispensable ».

    « Nous avons dépisté presque quatre-vingt-dix personnes dont vingt-deux sont suivies et connues par le centre et 64 (soixante quatre) patients ambulatoires suivis ailleurs dans d’autres districts », a affirmé l’adjoint au Médecin-chef du District de Dagana, Dr Khakifa Ousmane Sall.

    Selon lui,  »le diabète est une maladie peu connue dans la zone nord car beaucoup de personnes ignore sa gravité ».

    Il a invité la population à faire les consultations régulières, à respecter les mesures hygiéno-diététiques et les consignes des médecins.

    OG/AMD/OID

  • SENEGAL-SANTE / Des  »résultats palpables » dans la lutte contre l’onchocercose (ministre) 

    SENEGAL-SANTE / Des  »résultats palpables » dans la lutte contre l’onchocercose (ministre) 

    Saly, 4 nov (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale a salué l’implication des acteurs communautaires, parfois dans les endroits les plus reculés du pays, dans la lutte contre l’onchocercose avec des « résultats palpables ».

    « Je tiens à saluer le travail de base que les acteurs communautaires ont fait depuis 33 ans et aujourd’hui, nous avons des résultats palpables », a dit Marie Khemesse Ngom Ndiaye lors d’une conférence de presse, vendredi, au terme de la première réunion du Réseau mondial pour l’élimination de l’onchocercose (GONE) qui s’est tenue à Saly du 1er au 2 novembre.

    Le Sénégal est le deuxième pays d’Afrique après le Niger à soumettre un dossier à l’Organisation mondiale de la sante pour vérifier l’élimination de la transmission.

    Plusieurs campagnes de distribution de masse du médicament « ivermectine » y ont été organisées grâce à une forte volonté politique avec le soutien des partenaires techniques et financiers, selon la ministre.

    « Il y avait les professionnels de santé purement technique (…) mais il s’agissait de voir comment faire pour aller dans les zones les plus reculés, il fallait donc l’implication des acteurs communautaires », a-t-elle expliqué.

    Elle a ajouté  que ces acteurs communautaires « connaissent très bien les localités », soulignant qu’en termes de campagne, « il faut connaître la zone pour pouvoir la quadriller et revenir pour les rendez-vous manqués ».

    L’onchocercose (également connu sous le nom de cécité des rivières) est la 2e cause infectieuse de cécité après le trachome. Elle est classée parmi les maladies tropicales négligées (MTN).

    « Elle peut provoquer des démangeaisons intenses, des éruptions cutanées, une décoloration de la peau, une déficience visuelle et des maladies oculaires conduisant à une cécité permanente », a expliqué Yao Sodahlon, directeur du programme de don de Mectizan (ivermectine).

    Ibrahima Socé Fall, directeur du programme mondial OMS-MTN, a relevé l’importance de  »protéger les résultats déjà obtenus  ». Il a plaidé aussi pour l’implication de tous les autres secteurs mais surtout l’appropriation des mesures de prévention et de lutte par les communautés.

    ‘’La surveillance épidémiologique post-élimination doit être maintenue’’

    ‘’Cette grande campagne de masse a aussi permis de procéder au saupoudrage des rivières infectées par la mouche noire responsable de la maladie »,  a précisé la ministre, ajoutant que le service d’hygiène a fait un excellent travail dans les localités les plus reculées.

    « Ce n’était pas évident car il y avait de grands courants et les populations n’avaient pas d’autres choix que d’utiliser cette eau-là, c’était un cercle vicieux », a-t-elle poursuivi.

    En plus du secteur de la santé, d’autres acteurs sont venus en renfort avec l’hydraulique rurale à travers notamment la construction de forages pour permettre aux habitants des villages d’avoir accès à l’eau potable.

    « Nous n’avons plus de cas au Sénégal, mais nous devons être dans la surveillance épidémiologique, une surveillance post-élimination et en parler toutes les semaines car le financement de la santé ce n’est pas seulement les infrastructures ni les équipements, c’est aussi cet apport de la population qui est important », a soutenu Marie Khemesse Ngom Ndiaye.

    La responsable mondiale de l’OMS pour l’élimination de l’onchocercose a rappelé que « 244 millions de personnes souffrent de la cécité des rivières dans 31 pays dans le monde. L’Afrique abrite 99% des personnes exposées aux risques d’onchocercose. Les 1%restant vivent à la frontière entre le Brésil le Venezuela ».

    « On a réussi à éliminer la maladie dans 4 pays en Amérique latine (la Colombie, l’Equateur, la Guatemala et le Mexique) et le Sénégal est le premier pays ayant  fait un arrêt de traitement à l’échelle nationale », a expliqué Maria Rebollo.

    Chaque année, selon elle, 194 millions de personnes sont traitées mais les efforts doivent se poursuivre et l’engagement communautaire  maintenu pour être sûr que la couverture thérapeutique se stabilise dans tous les pays frontaliers du Sénégal et dans tous les autres pays à risque. Autrement, la maladie risque de revenir au Sénégal, a-t-elle alerté.

    « On ne pourra parler de réussite totale que si on arrive à éliminer la maladie dans tout le continent pour éviter sa résurgence et c’est la raison pour laquelle le GONE réseau  mondiale a été lancé pour renforcer le partenariat », a-t-elle dit.

    MF/SKS/ASB/OID

  • SENEGAL-SANTE-NUTRITION / Plaidoyer pour une utilisation des produits alimentaires locaux

    SENEGAL-SANTE-NUTRITION / Plaidoyer pour une utilisation des produits alimentaires locaux

    Dakar, 3 nov (APS) – L’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal (ANAS) a appelé, vendredi, à faire de la consommation des produits locaux une réalité afin de prévenir les maladies non transmissibles.

    ‘’Le consommer local de nos produits alimentaires ne doit plus être un slogan. Le consommer local doit être une réalité. Nos produits locaux sont bio naturellement donc sans danger’’, a défendu le docteur Valérie Ndiaye, présidente de l’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal lors d’un atelier d’information des médias en prélude de la cinquième conférence des Sociétés africaines de nutrition.

    Pour arriver à changer les comportements liés à notre consommation, l’ANAS et la Fédération africaine des sociétés de nutrition (FANUS) organisent cette cinquième conférence du 19 au 24 novembre 2023 à Dakar sur le thème  »Approche multisectorielle pour le renforcement des systèmes alimentaires et la réalisation d’objectifs de nutrition durables en Afrique’’.

    A en croire le docteur Ndiaye, les bouillons sont des ‘’additifs alimentaires qui ne nourrissent pas ».

    ‘’Le problème avec ces bouillons, c’est le problème de la publicité et des messages qui jouent sur la psychologie des femmes alors qu’ils sont sources de problèmes de santé’’, a alerté la nutritionniste.

    A la place, elle a  recommandé de préparer les mets avec des épices ‘’naturelles et bonnes pour la santé’’.

    Pour sa part, le professeur Adama Diouf secrétaire général de l’ANAS, a fait savoir qu’une étude menée en 2021 sur les emballages ultra combinés avait révélé que ‘’70% de ces produits n’avaient pas d’autorisation marketing’’. Ces produits étaient ‘’très sucrés, très salés et très gras. Il s’agissait de produits ultra transformés’’.

    Selon le spécialiste,  »notre système alimentaire dépend de l’environnement alimentaire’’. D’où l’impératif de ‘’réduire les chocs’’ dus aux changements climatiques ».

    Face à cette situation, le professeur à la faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a  estimé que ‘’la nutrition est une priorité mondiale ». Au Sénégal,  »elle est inscrite dans le Plan Sénégal émergent (PSE), ce qui reste à faire c’est de vulgariser les bonnes pratiques », a-t-il dit.

    Selon le professeur Adama Diouf, par ailleurs président de la commission scientifique de la conférence, l’activité servira de plateforme pour partager les connaissances, les compétences, les bonnes pratiques et tous les efforts déployés afin de relever les défis et de réfléchir à un plan d’actions pour accélérer l’atteinte des cibles mondiales et les Objectifs de Développement Durable (ODD).

    Pour inciter les pays à recourir aux bonnes pratiques nutritionnelles, l’ANAS compte remettre la distinction de ‘’champion de la nutrition en Afrique’’ compte tenu des réalisations pour la souveraineté alimentaire.

    La conférence se déroulera sous forme de sessions plénières, de symposiums et d’expositions axés autour de 14 sous-thèmes. 122 communications orales, 8 symposiums et 11 sessions sont prévus entre autres activités. Près de 500 participants sont attendues à Dakar.

    NSS/SKS/OID/AB