Catégorie : sante

  • SENEGAL-SANTE / CMU : « Il faut arriver à un dispositif d’adhésion systématique » (SG)

    SENEGAL-SANTE / CMU : « Il faut arriver à un dispositif d’adhésion systématique » (SG)

    Saly (Mbour), 31 oct (APS) – Le secrétaire général de l’Agence de la couverture maladie universelle, Mamadou Racine Senghor, insiste sur la nécessité de le revoir le cadre juridique régissant la CMU, en mettant en place « un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », afin de relever le taux de couverture.

    « Il est apparu que pour faire la CMU dans tous les pays du monde, il faut arriver à mettre en place un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », a-t-il déclaré, lundi, à Mbour, en marge d’un atelier de restitution d’une étude sur le programme de la CMU.

    L’objectif aujourd’hui désormais arrêté dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la CMU au Sénégal, a relevé M. Senghor, « c’est de relever le taux de couverture, mais il faut revoir le cadre juridique pour que les Sénégalais adhèrent systématiquement à la CMU ».

    Il a rappelé que le taux de couverture de la CMU, de 20% en 2013, est passé à 52% en 2022, grâce à « des efforts énormes » dans ce domaine, même si « défis subsistent », parmi lesquels la question du financement, « c’est-à-dire comment faire participer l’ensemble des acteurs, les partenaires, les collectivités territoriales dans le financement global de la CMU ».

    « L’Etat du Sénégal fait des efforts énormes puisque tout le budget de l’agence de la CMU est financé à plus de 80% par l’Etat du Sénégal mais il faut aussi, au-delà des partenaires, voir comment mobiliser les financements participatifs des communautés du secteur privé et de l’ensemble des Sénégalais », a-t-il indiqué .

    MF/BK

     

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Cancers du col de l’utérus et du sein : un officiel insiste sur l’importance du dépistage précoce

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Cancers du col de l’utérus et du sein : un officiel insiste sur l’importance du dépistage précoce

    Diamniadio, 30 oct (APS) – Le Secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Mamadou Camara Fall, a insisté lundi à Diamniadio (Rufisque), sur l’importance d’une bonne sensibilisation pour le dépistage précoce et la prise en charge rapide comme moyens de prévention et de guérison des cancers du col et du sein.

    « Une bonne sensibilisation sur le dépistage précoce et la prise en charge rapide peuvent être un pertinent moyen de prévention et de guérison contre ces cancers (du col et du sein) », a-t-il indiqué.

    M. Fall présidait une activité dénommée « matinée d’octobre rose », organisée par la Cellule genre et équité du ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion dans le cadre de la campagne de dépistage du cancer du sein.

    « Vous imaginez aisément la satisfaction que je ressens aujourd’hui de voir votre engagement sans faille pour stopper la maladie à travers des actions concrètes », a-t-il lancé aux femmes de son ministère initiatrices de la rencontre.

    « Le mois d’octobre est désormais institué comme le mois par essence de campagne, de mobilisation pour une sensibilisation autour des ravages que font les cancers mais surtout pour une incitation à des dépistages précoces », a-t-il ajouté.

    M. Fall a magnifié cette initiative d’inviter toutes les cibles de son ministère à l’activité qui selon lui, « sous-tend les efforts qui ont été fait par la Cellule genre et équité pour l’amélioration des conditions de travail et de la participation des femmes ».

    « Ces campagnes de sensibilisation et de dépistage sont des enjeux de santé publique », a estimé le Secrétaire général de ce département ministériel.

    SG/AB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-SANTE-ECONOMIE / La valeur des activités non rémunérées équivaudrait à 14 % du PIB (responsable ONU-FEMMES)

    SENEGAL-SOCIETE-SANTE-ECONOMIE / La valeur des activités non rémunérées équivaudrait à 14 % du PIB (responsable ONU-FEMMES)

    Dakar, 30 oct (APS) – La valeur des activités non rémunérées au Sénégal équivaudrait à 14 % du produit intérieur brut (PIB), a estimé, lundi à Dakar, la directrice régionale adjointe par intérim de ONU-FEMMES, Elena Ruiz.

    ‘’Si elle était comptabilisée, la valeur des activités non rémunérées au Sénégal équivaudrait à 14 % du produit intérieur brut (PIB) », a-t-elle notamment dit en marge d’un atelier d’échanges et de discussions sur le thème:  »Etat des lieux, enjeux, défis et perspectives pour le travail de soins non rémunéré des femmes au Sénégal’’.

    Cette rencontre rentre dans le cadre de la célébration de la première Journée internationale des soins et de l’assistance adoptée en 2023 par une résolution de l’ONU proclamant le 29 octobre comme Journée internationale dédiée aux Soins.

    Elle a rappelé qu’au Sénégal les résultats de la première enquête nationale sur l’emploi du temps réalisé par l’ANSD en 2021 montre que les femmes consacrent, en moyenne et par jour, 4 heures et 9 minutes aux tâches ménagères et à la garde des enfants contre 27 minutes pour les hommes.

    Les écarts sont encore plus notables en zones rurales, selon la directrice régionale adjointe par intérim de l’ONU-FEMMES, Elena Ruiz.

    Elle a fait état d’une étude menée par son organisation démontrant que les femmes rurales consacrent jusqu’à 12 heures de temps, par jour, à ces activités non rémunérées. D’après cette étude, 45% d’entre elles s’occupent quotidiennement d’un enfant ou d’un parent souffrant d’un problème de santé chronique ou d’un handicap.

    ‘’Les questions relatives à la prestation de soins sont pertinentes à tous les niveaux et dans tous les secteurs de l’économie’’, a-t-elle poursuivi avant de préconiser l’adoption d’une démarche multisectorielle, intégrée, participative et interactive  »permettant de mobiliser tous les acteurs et secteurs au niveau national, régional et local ».

    La directrice régionale a toutefois souligné que le Sénégal fait déjà figure de pionnier dans la zone grâce aux efforts en faveur de l’égalité genre dans les stratégies nationales pour l’autonomisation économique des femmes et pour l’égalité et l’équité des gens.

    Elle a également vanté les engagements du pays dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) et la feuille de route pour des reformes de soins non rémunérés adoptée, en avril dernier, par les différents acteurs sur le leadership du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants.

    AN/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE / Du matériel médical d’une valeur de près de 300 millions offert à l’hôpital régional de Diourbel

    SENEGAL-SANTE / Du matériel médical d’une valeur de près de 300 millions offert à l’hôpital régional de Diourbel

    Diourbel, 29 oct (APS) – L’hôpital régional de Diourbel, Heinrich Lubke, a reçu, dimanche, un lot de matériel médical d’une valeur de près de 300 millions de francs CFA, offert par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, a constaté l’APS.

    Cette dotation est composée de lits, de chariots d’urgence, de respirateurs de transport et de réanimation, de lits de réanimation pédiatrique complets, de laryngoscope, de couveuses, de tables chauffantes, de tables de réanimation néonatale, d’hémoglobumètre, de tables opératoires, d’aspirateurs chirurgicaux, d’un appareil d’échographie cardiaque et d’un appareil de mammographie, entre autres.

    Elle a été remise au directeur de l’hôpital par la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, en présence du gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, et de plusieurs autorités admiratives locales et sanitaires.

    ‘’Ce matériel de près de 300 millions, qui est vraiment aux normes standards, a été acheté dans le cadre du budget de l’Etat sénégalais, pour renforcer le système de santé en asseyant de rapprocher l’offre de santé’’, a expliqué le ministre.

    ‘’Il a été commandé exceptionnellement par les professionnels de santé de toutes les différentes catégories socioprofessionnelles en vue de rendre leur utilisation très pratique’’, a précisé Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.

    La finalité à travers ‘’la réhabilitation de cette structure en termes d’appareil, de dotations en médicaments et de renforcement du personnel à travers d’autres spécialités est d’ériger l’hôpital régional de Diourbel en niveau 3’’, a-t-elle avancé.

    « Ces avancées significatives contribuent à renforcer notre capacité à répondre aux besoins de santé de nos concitoyens et à offrir des services de qualité’’, a pour sa part soutenu le président de la commission médicale d’établissement, Dr Mamadou Bèye.

    Fort de ce constat, le chirurgien urologue est ‘’convaincue que l’investissement dans des nouveaux bâtiments, l’ajout d’une unité de chimiothérapie, l’équipement du nouveau bloc opératoire, ainsi que le renforcement des ressources humaines, notamment les services de pédiatrie, de gynéco et d’imagerie, contribueront à une meilleure prise en charge de la population de Diourbel.’’

    MK/ASG

  • SENEGAL-SANTE  / Octobre rose : 13 076 femmes dépistées et 1 644 activités de prévention réalisées (ministre)

    SENEGAL-SANTE / Octobre rose : 13 076 femmes dépistées et 1 644 activités de prévention réalisées (ministre)

    Diourbel, 29 oct (APS) – Au total, 1 644 activités de sensibilisation ont été réalisées et 13 076 femmes dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus dans l’ensemble du pays, durant l’édition 2023 de la campagne « Octobre rose », a révélé, dimanche, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.

    ‘’La mobilisation et l’abnégation des prestataires de la santé et des acteurs communautaires a permis, pendant cette campagne 2023, d’obtenir, au niveau national, d’importants résultats. On peut citer la réalisation de 1 644 activités de sensibilisation et le dépistage de 13 076 femmes sur les cancers du sein et du col de l’utérus’’, a-t-elle déclaré.

    Le Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie officielle de clôture de la campagne ‘’Octobre rose’’, organisée à Diourbel, en présence de plusieurs autorités administratives, locales et religieuses.

    Elle a également fait état à cette occasion de la prise en charge de 953 lésions précancéreuses du col de l’utérus et de 103 cas suspects de cancer du sein, de même que la vaccination de 1476 filles au HPV 1 et 2, pour les prémunir de ces deux cancers.

     ‘’Octobre Rose, bien plus qu’une campagne, est un moment de ralliement, un appel à l’action, une lueur d’espoir pour toutes les personnes touchées par les cancers en général, et par les cancers du sein et du col de l’utérus en particulier’’, a-t-elle souligné.

    Ce moyen constitue ainsi, selon la ministre, ’’l’occasion de promouvoir la détection précoce, la prise en charge et le soutien aux patients atteints de cancer du sein ou de cancer du col de l’utérus, de même qu’aux familles affectées par ces maladies, qui constituent de véritables problèmes de santé publique.

    A ce propos, elle est d’avis qu’à ce stade de la lutte, ‘’l’information, le soutien, le dépistage et la prise en charge précoces demeurent les armes les plus efficaces pour réduire les impacts de ces cancers qui touchent des femmes de tous âges, de tous milieux, et de toutes origines.’’

    A l’en croire, ‘’l’Etat du Sénégal qui a fait de la lutte contre les cancers une priorité, a consenti beaucoup d’efforts pour prévenir et réduire le poids des cancers sur la population générale, avec un accent particulier pour la prise en charge des femmes’’’, à travers notamment ’’l’élaboration d’un plan national dont la mise en œuvre a permis des avancées significatives (…).’’

    A ce sujet, elle a rappelé ‘’la résolution ferme des autorités à continuer à travailler pour un avenir où les cancers gynécologiques ne seront plus une menace pour la communauté’’. Toutefois, elle précise que ’’la lutte contre le cancer nécessite une approche multisectorielle impliquant toutes les forces vives de notre pays pour atteindre les objectifs.’’

    MK/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Promouvoir la santé : l’une des raisons d’être de l’ADAL, initiatrice des journées médicales d’Aéré Lao

    SENEGAL-SANTE / Promouvoir la santé : l’une des raisons d’être de l’ADAL, initiatrice des journées médicales d’Aéré Lao

    Aéré Lao (nord), 29 oct. (APS) – L’une des raisons d’être de l’Association pour le développement d’Aéré Lao (ADAL), dans le département de Podor (nord),est de ‘’promouvoir la santé’’ dans cette commune dont sont originaires ses membres qui sont basés en France, a expliqué Aissata Kébé ,cheffe du projet des journées médicales d’Aéré Lao.

    Elle s’exprimait en marge desdits journées médicales dont la deuxième édition a démarré vendredi dernier.

    ‘’C’est important pour nous de revenir ici parce que le socle de notre association est Aéré Lao, d’où nous sommes originaires’’, a-t-elle insisté en marge desdits journées médicales.

    Elle a indiqué que ‘’l’ADAL a fait le constat que les besoins en matière de santé restent encore énormes’’ dans cette commune, l’une des plus grandes du département de Podor.

    La localité étant très éloignée des grands centres hospitaliers dans cette partie du pays, organiser de telles initiatives est une nécessité, a-t-elle fait valoir. Elle signale que l’ADAL ‘’sensibilise les enfants nés en France pour s’intéresser davantage au développement du pays, à leurs origines et en particulier à Aéré Lao et environs’’.

    ‘’L’affluence monstre notée chaque jour, de l’aube jusqu’au soir, est la preuve que des soins de qualité constituent un immense besoin dans la zone’’, a-t-elle fait observer.

    ‘’Entre vendredi et samedi, en deux jours seulement, nous avons remis 2400 fiches de consultation. Aujourd’hui dimanche, dernier jour, nous sommes en rupture de fiches’’, a souligné la logisticienne du projet des journées médicales d’Aéré Lao, Maimouna Bâ.

    A charrette, à dos d’âne, à pied, en voiture, les populations ont recouru à toute sorte de moyens de transport pour rallier le site dédié aux consultations afin de bénéficier des soins et des médicaments offerts gratuitement.

    ‘’Nous remercions le ministère de la Santé qui a permis à des agents des hôpitaux du public, de l’UFR santé de l’UGB de participer à cette grande œuvre sociale. Mais, nous saluons l’élan de générosité de plusieurs Françaises et Français qui ont fait le déplacement dans des conditions climatiques difficiles’’, a magnifié Aissata Kébé.

    Plus 80 professionnels de la santé de plusieurs spécialités participent à ces journées médicales, dont la deuxième édition a été lancée vendredi, au centre de santé d’Aéré Lao, pris d’assaut par des centaines de personnes venues de tous les coins du département de Podor et même de la région de Matam.

    AHD/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Lutte contre le cancer : Thérèse Faye Diouf préconise une approche pluridisciplinaire

    SENEGAL-SANTE / Lutte contre le cancer : Thérèse Faye Diouf préconise une approche pluridisciplinaire

    Dakar, 29 oct (APS) – La ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Thérèse Faye Diouf, a souligné ce samedi la nécessité de privilégier une approche pluridisciplinaire dans les interventions menées dans le cadre de la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus.

    ‘’La lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus nous interpelle tous’’, a-t-elle déclaré en présidant à Dakar la cérémonie marquant la célébration de la campagne ‘’Octobre rose’’. ‘’Cancers et fistules chez les femmes : Comment lever les barrières économiques et socio-culturelles’’ est le thème autour duquel est axée cette manifestation.

    Selon elle, les facteurs de risque étant de nature multiple, ‘’les interventions doivent suivre la même trajectoire en prenant une dimension pluridisciplinaire et en mobilisant tous les acteurs concernés’’.

    De manière concrète, il s’agira de lever les barrières économiques et socio-culturelles liées aux cancers et aux fistules chez les femmes, ce qui suppose selon elle de mettre en place des actions dans différents domaines.

    ‘’Il s’agit de la sensibilisation et de l’éducation pour la santé, du dépassement des contraintes culturelles, du renforcement des capacités, de l’accès aux soins de santé, du financement et de l’assurance santé’’, a-t-elle énuméré.

    ‘’Les hommes, en tant que partenaires, frères et pères, ont un rôle crucial à jouer pour encourager les femmes de leur entourage à prendre soin de leur santé’’, a encouragé Thérèse Faye Diouf.

    Elle a rappelé qu’au Sénégal, les cancers du sein et du col de l’utérus figurent parmi les problèmes de santé les plus préoccupants pour les femmes.

    ‘’Malheureusement, l’ignorance et le manque de ressources freinent souvent sa prévention et son dépistage précoce. C’est pourquoi cette campagne dénommée Octobre rose revêt une importance particulière dans notre pays’’, a-t-elle lancé.

    Selon elle, ‘’dans un pays où la majorité de la population s’active dans le secteur informel et ne bénéficie pas, dans certains cas, de couverture maladie, le coût du traitement, qui est en moyenne de 2 500 000 CFA, devient exorbitant pour les malades et leurs familles’’.

    Face à cette situation, Thérèse Faye Diouf indique que le ministère de la Santé, à travers l’Agence nationale de la couverture maladie universelle, s’est inscrit dans cette ‘’dynamique de conscientisation des femmes et des hommes’’ face à ce ‘’problème de santé majeur’’.

    Rokhaya Badiane, la coordonnatrice de la cellule genre de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle, précise que ‘’l’initiative vise à venir en aide aux femmes atteintes des cancers du col et du sein’’. Elle a indiqué que ‘’300 femmes’’ ont été ‘’dépistées’’ cette année.

    Elle signale que des réflexions ont été menées, pour pouvoir intégrer dans le package de base les préoccupations des femmes relativement aux cancers du sein et du col de l’utérus. ‘’On a intégré la fistule pour voir comment lever les barrières socio-économiques et socio-professionnelles, pour qu’elles puissent retrouver leur dignité’’, a-t-elle conclu.

    NSS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Matam : des hémodialysés vont bénéficier de fistules artério veineuses

    SENEGAL-SANTE / Matam : des hémodialysés vont bénéficier de fistules artério veineuses

    Matam, 29 oct (APS) – Les hémodialysés soignés à l’hôpital régional de Matam vont bénéficier de fistules artério-veineuses pour  les soulager et leur éviter les longs déplacements jusqu’à Dakar pour se faire traiter, a indiqué Arona Ndiaye, le directeur de l’hôpital régional de Matam.

     »Une équipe composée de chirurgiens [séjourne] à l’hôpital régional de Matam pour animer un camp de confection de fistules artério-veineuses au bénéfice des malades hémodialysés pour les soulager », a-t-il dit lors de la conférence de presse marquant la fin du camp qui a duré deux jours. Il a rappelé qu’auparavant les patients quittaient Matam pour aller jusqu’à Dakar afin de pouvoir bénéficier de fistules artério-veineuses.

    Il a précisé que dans le cadre d’un partenariat avec la Fondation Port Autonome de Dakar, il y a « deux axes importants », dont  »le transfert de compétences avec des experts qui vont renforcer les compétences des chirurgiens venant même d’autres structures hospitalières de la région ».

     »Matam est éloigné de Dakar, et parfois, il n’est pas évident pour les malades de bénéficier d’une fistule. L’objectif fixé est de permettre aux chirurgiens locaux de pouvoir intervenir en cas de problème », a-t-il expliqué.

     »Une fistule artério-veineuse est une chirurgie qui consiste à faire la communication entre une veine et une artère permettant à la veine de se développer et d’être utilisée pour brancher le malade à la machine d’hémodialyse’’, a expliqué le Professeur Magaye Gaye, chirurgien vasculaire.

    D’après le Pr Gaye, l’avantage de la fistule artério-veineuse est que le malade n’aura pas de corps étranger. Il estime qu’il y a ‘’moins de risque infectieux et le malade va bénéficier d’un confort de vie, car il pourra se laver et faire tout ce qu’il a envie de faire ».

    AT/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Le registre du cancer va permettre d’avoir des données réelles sur la maladie (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Le registre du cancer va permettre d’avoir des données réelles sur la maladie (officiel)

    Dakar, 28 oct (APS) – L’instauration du registre du cancer dans les unités de prise en charge de cette pathologie va permettre d’avoir des données réelles et de mesurer les cancers au Sénégal, a indiqué le directeur de la lutte contre la maladie, Docteur Moustapha Diop.

    ‘’A la fin d’Octobre rose 2022, le ministre de la Santé avait relancé le registre du cancer. Le registre du cancer est une plateforme, un outil qui permet aux différents acteurs de la santé de prendre en charge le cancer, de pouvoir faire la collecte, la saisie et l’analyse des données de cancer’’, a-t-il précisé.

    Selon lui, ‘’avec la mise en place de ce registre, nous allons avoir des données réelles et de terrain, avoir la possibilité de mesurer les cancers, de les classer en termes de morbidité et de mortalité. L’autre aspect le plus important, nous allons avoir la possibilité de comparer les régions en termes de prévalence’’. Il a rappelé que le Sénégal se base, ‘’jusque- là sur des estimations de l’OMS pour donner des chiffres’’.

    ‘’Le registre permet de voir en terme de priorité pour les ressources. Nous avons même commencé à recruter des registraires pour la saisie des données des cancers. Nous avons un serveur logé au ministère de la Santé qui recueille toutes les données’’.

    Il estime qu’il est impossible de lutter contre une maladie’’ sans en connaître l’ampleur. ‘’C’est une étape importante dans la prise en charge des cancers et qui va nous permettre de répondre aux besoins des Sénégalais’’, a-t-il jugé.

    Il a signalé que le ministère de la Santé ‘’est en train de faire un maillage pour une bonne implémentation de ce registre afin d’avoir des données réelles sur le cancer et apporter des réponses efficaces à la maladie’’.

    Il précise que ‘’le registre a été installé dans 20 des 41 unités de prise en charge des cancers‘’.

    Toutefois, de nombreux défis se posent dans le cadre de cette prise en charge, a relevé le directeur de la lutte contre la maladie. Il s’agit de l’accès au diagnostic, de la disponibilité des médicaments et de la multisectorialité, a-t-il précisé.

    Selon lui, ‘’avant que le cancer ne soit confirmé, il y a tout un circuit de laboratoires, d’anatomo-pathologie, qui prend beaucoup de temps avant d’avoir le résultat (…)’’.

    ‘’Nous avons la chance d’avoir une bonne partie des médicaments qui sont disponibles. Avec l’appui de nos partenaires, le Sénégal est en train de travailler sur des molécules spécifiques, parce que le cancer a des spécificités en fonction de leur localisation. Un travail est en train d’être fait pour avoir toute la gamme de prise en charge’’.

    Lors de l’édition 2023 d’Octobre rose, dit-il, le ministère de la Santé a ‘’distribué quelque 500 bons de mammographie dans les régions’’.

    SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Traitement des cancers : le Sénégal parie sur les accélérateurs de particules

    SENEGAL-SANTE / Traitement des cancers : le Sénégal parie sur les accélérateurs de particules

    Dakar, 29 oct (APS) – Le Sénégal mise désormais sur les accélérateurs de particules comme méthode de traitement contre le cancer et a entamé le maillage de son territoire avec trois appareils installés à Dakar et un à l’hôpital de Touba, a révélé le directeur de la lutte contre la maladie, Docteur Moustapha Diop.

    ‘’Par rapport à la radiothérapie, le Sénégal a abandonné le Cobalt pour se tourner vers ce qu’on appelle les accélérateurs de particules. Actuellement, nous en avons quatre, dont  trois à Dakar et un qui est installé à l’hôpital de Touba. Dans nos projections, nous envisageons de décentraliser dans les hôpitaux de Ziguinchor et au Nord du Sénégal’’, a-t-il dit.

    En ce qui concerne la chimiothérapie, un autre maillon important de la prise en charge des cancers, le directeur de la maladie a rappelé que ‘’ l’Etat a fait d’énormes efforts en [instaurant] la gratuité depuis 2019 pour les cancers féminins’’. Il a indiqué qu’’’une subvention d’un milliard de francs CFA a été mis en place’’. ‘’Cette subvention est même passée à 1,5 milliard de francs CFA en 2023’’, a-t-il signalé.

    Pour les autres cancers, la subvention de l’Etat varie ‘’entre 40 et 60 %’’. ‘’Si le malade qui doit faire sa chimiothérapie doit payer entre 40.000 FCFA et 120.000 FCFA, il ne paie rien du tout’’, déclare-t-il.

    Alors que pour la radiothérapie, le malade payait 750.000 FCFA, aujourd’hui, il ne dépense plus que 150.000 FCFA, a-t-il insisté, rappelant que ‘’la radiothérapie a aussi une subvention’’.

    Il a également signalé que la prise en charge des cancers a été ‘’décentralisée’’ à travers le pays. ‘’Il y a quelque années, c’était à l’hôpital Le Dantec ou à Grand-Yoff pour la chimiothérapie. Mais, maintenant à part Dakar qui a plusieurs centres de traitement, nous avons enrôlé cinq régions, dont Diourbel, Thiès, Touba, Fatick,  Saint-Louis et Ziguinchor’’, a-t-il relevé.

    ‘’ Notre ambition, c’est de rendre le traitement accessible sur le plan géographique et sur le plan financier. Nous allons dans le plan cancer former beaucoup de personnels pour faire un maillage du territoire’’, a-t-il ajouté.

    Pour les zones reculées, le directeur de la lutte contre la maladie signale que ‘’les relais communautaires et les +bajenu gokh+ sont fortement utilisés pour faire passer les messages clés, afin de permettre à nos citoyens d’avoir un minimum de connaissances sur les cancers’’.

    SKS/ASG