Catégorie : sante

  • SENEGAL-USA-SANTE-EQUIPEMENTS / Du matériel médical d’un montant de 1,5 milliard FCFA offert pour la santé de la mère et de l’enfant

    SENEGAL-USA-SANTE-EQUIPEMENTS / Du matériel médical d’un montant de 1,5 milliard FCFA offert pour la santé de la mère et de l’enfant

    Dakar, 19 oct (APS) – Des équipements et des matériels médicaux d’une valeur de 1,5 milliard FCFA ont été offerts par le projet USAID OWOD aux régions de Tambacounda, Kolda ,Kédougou et Diourbel dans le but d’améliorer la prise en charge du couple mère- enfant.

     »Ce lot est important d’équipements  permet d’améliorer la prise en charge du couple mère-enfant. Il est destiné à 58 points de prestation  à travers les 5 zones d’interventions », a indiqué le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Amadou Doucouré lors de la cérémonie de réception de ce matériel au siège du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Le projet USAID OWOD intervient dans la lutte contre le paludisme, la santé maternelle, néonatale et infantile, la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes, la nutrition, la planification familiale, le renforcement du système, la couverture maladie universelle et l’eau, l’hygiène et l’assainissement, a t-il expliqué.

    Selon lui,  »diverses stratégies  sont mises en oeuvre au Sénégal pour réduire la mortalité maternelle, néo-natale et infantile »’.

    L’un des défis, a t-il noté,  »c’est la couverture des interventions mais aussi la prise en charge de l’équité territoriale et la qualité des soins en santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile et de l’adolescent ».

    Le docteur Fatou Ndiaye, directrice technique adjointe du bureau de la santé de l’Usaid, a affirmé que  »ce premier don d’environ un milliard cinq cent millions de francs CFA, comprend des équipements pour les blocs opératoires, kits d’instruments pour chirurgie générale et gynécologie ; un transformateur ; des tables chauffantes ; des kits d’accouchements ; des mannequins pour la formation des sage-femmes et des fauteuils roulants ».

     

    Présidant cette cérémonie, le secrétaire général du ministère de la Santé a indiqué que  »malgré ces avancées significatives, le Sénégal continue de faire face à des défis dans la santé maternelle, néonatale et infantile à l’atteinte des Objectifs de développement durable de 2030’’.

    Pour Dr Abibou Ndiaye,  »l’équité dans l’accès aux soins continue de retenir l’attention de notre département et du gouvernement du Sénégal’’. Les défis se résument au recrutement et à la rétention des spécialistes dans les zones périphériques et éloignées, a t-il signalé.

    S’y ajoute la persistance des diverses barrières socioéconomiques et culturelles qui empêchent les femmes d’avoir accès aux soins obstétricaux et néonataux d’urgence pendant la grossesse et l’accouchement.

    Il a également évoqué la redynamisation des soins de santé primaires avec renforcement des programmes relatifs aux agents de santé communautaire pour  »réduire les inégalités ».

    NSS/SKS/OID

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION  / « Octobre Rose » : une journée de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus à Mlomp

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / « Octobre Rose » : une journée de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus à Mlomp

    Mlomp, 19 oct (APS) – La mairie de Mlomp, en partenariat avec le district sanitaire de Thionck-Essyl, dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud), a organisé, jeudi, une journée de dépistage et de sensibilisation sur le cancer du col de l’utérus et du sein, a constaté l’APS.

    Cette activité, organisée dans le cadre des programmes de la campagne « Octobre Rose », s’est déroulée au poste de santé de Mlomp.

    « Nous avons organisé cette journée pour faire bénéficier aux femmes de Mlomp et environs un dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein « , a expliqué l’édile de la ville de Mlomp, Ansoumana Papis Diémé.

    Selon lui, « dans la commune de Mlomp, la majeure partie des femmes quittent souvent leur localité pour aller se faire dépister dans les grandes villes ». La municipalité en organisant cette journée veut permettre à ces femmes de la zone de bénéficier d’un dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein, a ajouté le maire.

    Ansoumana Papis Diémé a souhaité l’accompagnement de l’État du Sénégal pour dit-il  »pérenniser cette activité » à Mlomp. « Nous sommes une commune qui n’a pas assez de moyens. Si les conditions nous le permettent avec l’accompagnement de l’État du Sénégal, cette journée sera un programme que nous pourrions pérenniser dans l’arrondissement de Tendouck », a-t-il soutenu.

    Joséphine Coly, maîtresse sage-femme du centre de santé de Thionck -Essyl et représentante du médecin-chef dudit district, a invité les parents à vacciner les filles âgées de neuf à quatorze ans pour davantage se prévenir du cancer du col de l’utérus et du sein.

    Elle a également invité les femmes en âge de reproduction à faire le dépistage précoce pour pouvoir détecter à temps les cellules précancéreuses.

    Au cours de cette journée de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, des infections sexuellement transmissibles ont été les cas diagnostiqués les plus fréquents chez des femmes de Mlomp, selon Mme Coly.

    MNF/ASB/AB/OID

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT  / Dalifort: des résultats d’une étude sur l’assainissement et la distribution d’eau dans les écoles et structures sanitaires remis au maire

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT  / Dalifort: des résultats d’une étude sur l’assainissement et la distribution d’eau dans les écoles et structures sanitaires remis au maire

    Dalifort, 19 oct (APS) – L’antenne régionale de Dakar de la Fédération sénégalaise des habitants, a présenté, jeudi, au maire de Dalifort, Mamadou Mbengue, les résultats de son enquête sur le niveau d’assainissement et de distribution d’eau potable notamment dans les structures sanitaires et établissements scolaires relevant de cette Collectivité territoriale du département de Pikine (banlieue de Dakar), a constaté l’APS.

    « Nous étions venus présenter les résultats de notre enquête. Le maire a compris notre démarche. Il a pris en bonne note. Et mieux il est décidé à appliquer nos recommandations », a indiqué, Ndèye Ngoudji Niang, rapporteure de l’antenne régionale de Dakar de la Fédération sénégalaise des habitants (FSH).

    Elle s’exprimait à la fin de la cérémonie de présentation au maire de la commune de Dalifort, des résultats de l’enquête sur l’assainissement et la distribution d’eau potable, notamment dans les écoles et structures sanitaires.

    « Nous recommandons au maire, un raccordement de ces structures au réseau ONAS (Office national de l’assainissement du Sénégal) et leur extension. Nous l’avons aussi invité à mieux prendre en charge les toilettes des écoles. Et séance tenante, il a appelé la structure compétente à prendre en charge vite cette question », a ajouté Mme Niang.

    Le maire de Dalifort a salué cette démarche.

     »Nous sommes en train de fournir beaucoup d’efforts pour l’amélioration du cadre de vie de notre commune », a dit Mamadou Mbengue.

    Il a loué les efforts entrepris par les partenaires, la population locale et les délégués de quartiers pour accompagner sa collectivité territoriale à relever le défi sur les questions d’hygiène, d’assainissement et de distribution correcte d’eau potable.

    SG/OID/ASB

  • SENEGAL-ECONOMIE  / Budget 2024 : le gouvernement va privilégier la santé, l’agriculture, les ménages vulnérables et les infrastructures

    SENEGAL-ECONOMIE / Budget 2024 : le gouvernement va privilégier la santé, l’agriculture, les ménages vulnérables et les infrastructures

    Dakar, 19 oct (APS) – Les pouvoirs publics sénégalais disent vouloir privilégier les investissements dans les domaines de la santé et de l’agriculture, le soutien aux ménages les plus vulnérables et la construction des infrastructures, lors de l’exécution du budget de l’État en 2024.

    ‘’La poursuite des investissements dans le secteur de la santé, le renforcement du secteur agricole, le soutien aux ménages les plus vulnérables, le renforcement des projets d’infrastructures et le démarrage du BRT (Bus rapid transit, une infrastructure de transport de masse) constitueront les axes majeurs dans la prochaine loi de finances’’, annonce le ministère des Finances et du Budget dans des documents parvenus à l’APS.

    En ce qui concerne les infrastructures, il prévoit la poursuite, entre autres travaux publics, de l’extension de l’exploitation du Train express régional à l’aéroport international Blaise-Diagne.

    Au plan budgétaire, la mobilisation des ressources en 2024 devrait bénéficier des retombées de la mise en œuvre de la Stratégie des recettes à moyen terme (SRMT). La SRMT est mise en œuvre pour booster et élargir la capacité de mobilisation des ressources internes.

    ‘’Les dépenses publiques seront orientées essentiellement vers la satisfaction des priorités, notamment le maintien des actions de protection sociale et de soutien aux ménages pour faire face au renchérissement des prix, à la poursuite des mesures de relance de l’activité économique’’, de même qu’‘’à la consolidation des marqueurs sociaux (bourses familiales, Promovilles, PUMA…) et au renforcement de la sécurité’’.

    Ramener le déficit budgétaire à 3 % du produit intérieur brut

    ‘’Les stratégies de rationalisation des dépenses de consommation publique seront poursuivies afin d’accroître les marges de manœuvre budgétaire de l’État’’, assure l’administration financière.

    Elle compte, selon les documents du ministère, activer quatre ‘’leviers’’, à savoir le renforcement de la résilience des finances publiques, celui de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, la résilience socioéconomique et le renforcement de la résilience aux changements climatiques.

    ‘’Le gouvernement entend préserver la viabilité des finances publiques, améliorer la notation souveraine de la dette publique et reconstituer les marges de manœuvre budgétaire érodées par les multiples chocs auxquels l’économie sénégalaise a fait face, afin de ramener le déficit budgétaire à 3 % du produit intérieur brut’’, lit-on dans les documents.

    Concernant la fiscalité, les services publics concernés s’inscrivent dans la poursuite et l’intensification des actions du programme budgétaire intitulé ‘’Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier’’.

    L’‘’objectif général’’ poursuivi est de contribuer à faire gagner à l’État un point supplémentaire de taux de pression fiscale par an, jusqu’à atteindre 20 % en 2025.

    Les mesures de rationalisation régressive des exonérations et les mesures de politique fiscale prises en 2022 seront reconduites en 2024 en vue d’un accroissement des recettes.

    ‘’Des actions d’élargissement de l’assiette fiscale, conformément aux orientations de la SRMT, seront priorisées à travers un enrôlement massif de contribuables, un recensement des propriétaires immobiliers, une digitalisation intégrale des procédures et un renforcement de la conformité fiscale’’, lit-on dans les documents du ministère des Finances et du Budget.

    Une ‘’limitation des pertes de recettes douanières’’

    Concernant les douanes, l’État va veiller à ‘’la facilitation des échanges’’, à ‘’la mobilisation optimale des recettes’’ et au ‘’renforcement de la surveillance douanière’’.

    Pour y arriver, ‘’des mesures de suivi de l’assiette douanière […] seront prises pour permettre la limitation des pertes de recettes douanières du fait de la conjoncture mondiale défavorable’’, est-il écrit dans les documents.

    Les pouvoirs publics disent avoir pris en compte la dimension environnementale dans la budgétisation.

    Ils disent aussi avoir introduit des ‘’clauses discriminatoires en faveur des femmes dans le code des marchés publics, pour encourager l’entrepreneuriat chez les femmes’’.

    ‘’Ledit code impose qu’un ratio de 2 % des marchés publics soit attribué aux entreprises dont l’actionnariat majoritaire est détenu par des femmes’’, rappelle le ministère des Finances et du Budget.

    Le gouvernement envisage de porter ce taux à 8 %.

    L’élaboration du budget de l’État pour l’année prochaine tient également compte des ‘’dispositions législatives et règlementaires favorables à l’équité […] et à l’égal accès des femmes et des hommes aux sphères de décision’’.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE / Vers un accord entre institutions de recherche pour la valorisation des savoirs traditionnels

    SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE / Vers un accord entre institutions de recherche pour la valorisation des savoirs traditionnels

    Dakar, 18 oct (APS) – Plusieurs institutions de recherche ont décidé de signer une lettre d’entente en vue d’un accord de partenariat, avec pour ambition de mobiliser la recherche, la science et les savoirs traditionnels depuis l’Afrique.

    Cet accord de partenariat sera signé entre l’Agence universitaire de la francophonie, l’Institut de recherche pour le développement, l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, le Réseau des académies des sciences de l’Afrique et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Ces différentes structures comptent faire entendre, ‘’à travers la recherche, la voix spécifique de l’Afrique et sa contribution par les savoirs traditionnels, pour relever les défis globaux en matière de santé, de changement climatique, de biodiversité, entre autres’’, a expliqué la Directrice régionale de l’Agence universitaire de la francophonie, Ouidad Tebbaa.

    Elle prenait part à l’auditorium Khaly Amar Fall de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar à l’ouverture des premières assises sur le thème ‘’Savoirs, défis, recherches et développement des médecines traditionnelles aujourd’hui’’.

    L’accord sera signé au terme de ces assises de trois jours qui visent à ‘’susciter des recherches et des publications sur diverses thématiques afin de nourrir, de reconnaître et valoriser les savoirs traditionnels (…)’’, a-t-elle relevé.

    ‘’Les plantes médicinales, les savoir-faire locaux en matière de santé de santé et de bien-être ainsi que le recours aux médecines traditionnelles, représentent déjà des secteurs économiques significatifs et constituent une ressource encore peu mobilisée dans les pays émergents’’, a-t-elle souligné.

    Pour Ouiddad Tebbaa, la valorisation des savoirs traditionnels par des publications scientifiques et le développement d’une offre de produits et de services de soins traditionnels et alternatifs pourraient s’appuyer sur des actions publiques.

    Les savoirs traditionnels font l’objet d’une offre et d’une demande sociale conséquente au Nord comme au Sud et s’intègrent dans les thématiques académiques nouvelles des sciences, a soutenu le président de l’Académie des sciences du Sénégal, Moctar Touré.

    ‘’Ce ne sera pas un colloque comme les autres parce que allons évoquer des savoirs multiséculaires dont l’enjeu est essentiel’’, a-t-il souligné.

    Le vice-recteur, Pr Aminata Niang Diène a souligné qu’à l’UCAD, il existe plusieurs pôles de recherche sur les plantes médicinales avec des résultats probants. Toutefois,  »il reste encore à relever les paris de la valorisation, de la vulgarisation et de l’intégration dans les systèmes de santé », selon elle.

    Elle a souligné l’importance de relever ces défis nécessite des rencontres scientifiques et des actions déterminantes pour appuyer les politiques publiques et les institutions de recherche.

    Présidées par le vice-recteur, les assises vont se poursuivre au siège de l’AUF avec des communications sur ‘’pharmacopée traditionnelle-efficience et potentialités des plantes médicinales’’, ‘’valorisation économique des plantes médicinales’’, ‘’sciences humaines : dynamiques  sociales et médecines traditionnelles’’.

    Après le colloque, un ouvrage collectif compilant les différentes communications sera également publié en janvier 2024.

    ADL/OID/ASB

  • SENEGAL-MONDE-SOCIETE / Célébration de la Journée mondiale du bégaiement, samedi

    SENEGAL-MONDE-SOCIETE / Célébration de la Journée mondiale du bégaiement, samedi

    Dakar, 17 oct (APS) – L’Association pour la prise en charge du bégaiement au Sénégal (APBS) célèbre, samedi, la Journée mondiale du bégaiement, annonce un communiqué transmis à l’APS.

    L’évènement aura lieu de 10h à 19h au centre culturel Douta Seck à La Médina, indique la même source.

    La journée sera marquée par des séances de sensibilisation/formation des jeunes de la banlieue, un partage d’expérience avec les jeunes, des mini conférences, des jeux, de l’animation, des activités de thérapies de groupe (séances de Self help) avec des orthophonistes.

    Selon les organisateurs, un point de presse est prévu sur place à 17 heures pour ‘’sensibiliser davantage sur le bégaiement’’.

    ST/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Une chercheure préconise des programmes communautaires pour réduire les grossesses non planifiées

    Dakar, 17 oct (APS) – La chercheure en santé et anthropologue au Centre africain de recherche en population et santé (AHRPC en anglais), Docteure Ramatou Ouédraogo, a souligné mardi à Dakar, la nécessité de mettre en place des programmes communautaires pour réduire les causes de grossesses non planifiées.

    « Il nous faut mettre en place des programmes communautaires conçus pour réduire les causes des grossesses non-planifiées, tout en inspirant l’empathie et faisant évoluer les attitudes à l’égard des grossesses prémaritales », a-t-elle notamment plaidé.

    La chercheure en santé présentait une étude dénommée « Ethnographie de l’infanticide au Sénégal : expériences et mécanismes de pénalisation » réalisée dans les prisons de Dakar. Cette rencontre a vu la participation des ministères de la Santé, de la Justice, de la Femme.

    Au niveau politique, elle a appelé à « une application effective des lois et l’harmonisation avec les textes internationaux comme le protocole de Maputo afin de rendre possible l’accès à l’avortement sécurisée en cas de violences sexuelles »

    Cette étude faite par le bureau de Dakar du Centre africain de recherche en population et santé (AHRPC en anglais) découle « d’une première étude sur l’avortement et ses  résultats », a précisé Dr Ouédraogo.

    Elle appelle à « des interventions au niveau communautaire et politique afin de modifier les attitudes vis-à-vis de l’éducation complète à la sexualité, des grossesses pré/extra-maritales et de la violence sexuelle, et d’améliorer les cadres juridiques et politiques concernant la gestion des violences sexuelles et l’accès à l’avortement sécurisé », a-t-elle expliqué.

    Revenant sur la définition de l’infanticide,  Dr Ouédraogo a affirmé qu’elle « figure parmi les cinq premiers motifs d’incarcération des femmes dans les prisons sénégalaises, soit 22,13% ». Toutefois, a-t-elle soutenu, « la problématique continue de recevoir peu d’attention en termes de recherche scientifique, de cadre politique et programmatique de prévention ».

    Cette étude a été  réalisée entre avril 2021 et janvier 2022 dans trois sites de recherche distincts à Dakar : prisons pour femmes, cadres institutionnels (palais de justice, commissariat de police, établissements de santé) et quartiers de Dakar.

    « L’ethnographie de l’infanticide au Sénégal : expériences et mécanismes de pénalisation » est un partenariat entre Centre africain de recherche en population et santé et Population council et Ibis reproductive health (institut de recherche en santé de la reproduction basé aux Etats Unis).

     « Les gynécologues, les sages-femmes et les médecins légistes font partie des informateurs clés de cette étude  qui a interrogé 14 femmes dans les prisons et  5 dans la communauté’’, a de son côté indiqué Silor Ndong, socio anthropologue au bureau de Dakar du Centre africain de recherche en santé et population.

    En plus des agents de santé, a ajouté Mme Ndong, des juges, des procureurs, des marraines de quartier (Bajenu Gox) ont informé sur l’infanticide dans les prisons de Dakar.

    « Les déterminants sociaux des grossesses non désirées montrent que les femmes qui ont été enquêtées ont eu un faible recours aux méthodes contraceptives, une peur du stigma à l’utilisation associée à la contraception et des rapports difficiles avec les soignants », selon elle.

    SKS/ASB/OID

     

  • SENEGAL-SOCIETE-DEVELOPPEMENT / La santé de l’adolescent, « un enjeu stratégique pour l’atteinte des ODD » (expert)

    SENEGAL-SOCIETE-DEVELOPPEMENT / La santé de l’adolescent, « un enjeu stratégique pour l’atteinte des ODD » (expert)

    Dakar, 17 oct (APS) – Le directeur de la santé de la mère et de l’enfant (DSME), le docteur Amadou Doucouré, a insisté, mardi, à Dakar, sur l’importance stratégique de la santé de l’adolescent pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), faisant valoir que la santé durant l’adolescence « a un impact à toutes les étapes de la vie ».

    « La santé durant l’adolescence a un impact à toutes les étapes de la vie. La santé de l’adolescent constitue un enjeu stratégique pour l’atteinte des objectifs de développement durable », a-t-il déclaré à l’ouverture du deuxième Forum sur la santé de la reproduction des adolescent-e-s et jeunes (SRAJ).

    L’investissement dans la santé des jeunes « est une opportunité pour exploiter le dividende démographique », d’où l’option prise par l’Etat du Sénégal de faire de la santé de l’adolescent(e) « une priorité de premier ordre, matérialisée à travers la promotion du capital humain de qualité, un des piliers fondamentaux du Plan Sénégal émergent (PSE) », a souligné le docteur Doucouré.

    La volonté politique exprimée par les pouvoirs publics dans ce domaine s’est matérialisée notamment  par l’élaboration et la mise en œuvre de documents cadres de référence, dont le Plan national de développement sanitaire et Social (PNDSS) 2019-2028, qui prend en compte la problématique de la santé des adolescents et des jeunes.

    Dans cette perspective, le deuxième Forum sur la santé de la reproduction des adolescent-e-s et jeunes « revêt un caractère particulier », en raison du poids démographique des adolescents et des jeunes (10-24 ans), environ 64% de la population au Sénégal et en Afrique de l’Ouest en général, sans compter « la vulnérabilité » de cette catégorie.

    Il a évoqué, à ce sujet, les résultats des dernières enquêtes démographiques et de santé (2017 et 2019), qui révèlent que le risque de mortalité liée à la grossesse chez les adolescentes est d’environ de 30% plus élevé que chez les jeunes femmes âgées de 20-24 ans. C’est dire que malgré les efforts jusque-là consentis, « il existe encore des défis à relever », commente le docteur Doucouré.

    Il a cité, parmi ces défis à relever, les attentes liées à la recherche-action, au financement, à la coordination des différents secteurs, de même que l’amélioration de l’accès à l’information jugée appropriée et aux soins adaptés aux besoins des adolescent(e)s, ainsi qu’une « information de qualité à travers une communication intégrée ».

    Le reste de ces défis concerne l’amélioration de l’environnement social, législatif et réglementaire relativement aux sujets concernant les adolescent(e)s, la prise en charge holistique des questions de santé de la reproduction, de violences basées sur le genre, de santé mentale, « avec un accent mis sur la prévention ».

    NSS/BK/OID

  • SENEGAL-SANTE-PROMOTION / Un représentant de jeunes plaide pour « une éducation sexuelle plus complète »

    SENEGAL-SANTE-PROMOTION / Un représentant de jeunes plaide pour « une éducation sexuelle plus complète »

    Dakar, 17 oct (APS) – Un représentant des jeunes au deuxième Forum international sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, ouvert mardi à Dakar, a plaidé pour l’accès à « une éducation sexuelle complète ».

    Parlant au nom des jeunes, lors de cette rencontre prévue pour se dérouler jusqu’au 20 octobre prochain, Arona Sow, membre du conseil d’administration de l’ONG Action et Développement (ACDEV), a insisté sur l’importance de la Santé reproductive des adolescents et des jeunes (SRAJ).

    « La SRAJ doit être défendue, et cela passe notamment par l’accès à une éducation sexuelle complète », mais aussi par la mise à disposition de services « pour prévenir, diagnostiquer et traiter les infections sexuellement transmissibles (IST) et par des conseils en matière de planification familiale », a expliqué M. Sow.

    Les jeunes doivent de même être mieux informés de leurs droits et « s’émanciper », ce qui leur permettrait d’avoir la possibilité de retarder leur mariage ou de refuser des avances sexuelles non désirées, a-t-il indiqué.

    La prise de conscience des jeunes sur leur avenir « s’affirme davantage », soutient Arona Sow, selon qui les jeunes ne veulent pas être considérés par les « comme des bénéficiaires passifs mais plutôt comme des acteurs ».

    « Pour des millions de jeunes du monde entier, le début de l’adolescence amène non seulement des changements corporels mais aussi de nouvelles formes de vulnérabilité aux violations des droits de la personne dans les domaines de la sexualité, du mariage ou de la grossesse », a indiqué M. Sow.

    « Des millions de filles sont forcées à des relations sexuelles non consenties, ce qui les mettent en danger de grossesse non désirée, d’avortement et d’accouchement à risque ainsi que de contraction d’infections sexuellement transmissibles notamment le VIH », a-t-il poursuivi.

    Il s’y ajoute qu’ « un très grand nombre » de garçons adolescents sont obligés de faire avec « l’obstacle à l’information et aux soins de santé reproductive », et même ceux qui ont la possibilité d’accéder à « des informations correctes sur leur santé et leurs droits, se retrouvent souvent sans possibilité d’accéder aux services dont ils ont besoin ».

    D’où l’importance de tenir ce forum international sur la santé de la reproduction des adolescents, en ce qu’il sert de lien entre action et recherche, selon docteur Cheikh Tidiane Athie, directeur exécutif de l’ONG AcDev, Action et Développement.

    De même, ce forum veut « répondre à des problématiques concrètes, en favorisant une réflexion et des échanges autour d’expériences originales », a relevé docteur Athie, parlant d’un espace d’échanges permettant « d’unir le potentiel d’équipes universitaires et de professionnels de santé publique, engagés dans une pratique de terrain ».

    Il est aussi attendu de ce forum qu’il puisse associer des intervenants venant d’organismes de différents pays et contribuer à « la délivrance efficace de services de santé holistiques et adaptés aux jeunes », point incluant notamment « un accès universel à des informations correctes en matière de santé sexuelle et reproductive ».

    Il y a aussi la mise à disposition de « divers moyens de contraceptions sûrs et abordables »,  « des conseils attentifs », « des soins obstétricaux et prénatals pour toutes les femmes et les filles », « la prévention et la gestion des infections sexuellement transmissibles, comme le VIH », a détaillé Cheikh Tidiane Athie.

    NSS/BK/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / L’anthropologie des épidémies émergentes au centre d’une formation

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / L’anthropologie des épidémies émergentes au centre d’une formation

    Dakar, 16 oct (APS) – Les professionnels de santé publique et communautaire et du secteur humanitaire ont entamé, lundi, à Dakar, une formation de cinq jours, sur l’anthropologie des épidémies émergentes, dans l’objectif d’améliorer leurs compétences dans ce domaine, a constaté l’APS.

    Cette formation est organisée par le Centre Régional de Recherche et de Formation à la Prise en Charge Clinique de Fann (CRCF), avec le soutien de l’ANRS (Agence nationale de la recherche scientifique appliquée) et du RAEE (réseau anthropologie des épidémies émergentes).

    Selon les organisateurs, ‘’cette formation doit permettre de comprendre et d’analyser les dimensions sociales, économiques, culturelles, environnementales, sanitaires et politiques liées aux épidémies émergentes’’.

    Ils signalent qu’au Sénégal, rien que cette année, plusieurs épidémies sont en cours, notamment dans la région de Kédougou confrontée à une épidémie de chikungunya, ‘’sans compter la recrudescence des épidémies liées aux maladies de l’enfance telles que la poliomyélite ou la rougeole’’.

    La formation permettra de sensibiliser les participants sur les enjeux sociaux et sanitaires de la préparation et de la réponse aux épidémies émergentes en mettant l’accent sur les dimensions opérationnelles. Ils pourront également partager leurs expériences durant les épidémies de Covid-19 et de Chikungunya.

     »L’idée c’est de prendre ce savoir qui en général est destiné à la littérature scientifique et de le transformer en des outils qui pourront être accessibles aux acteurs opérationnels (…) », a expliqué Dr Khoudia Sow, Médecin socio-anthropologue et chercheur au CRCF.

    S’exprimant lors d’une conférence de presse, elle a précisé que plusieurs thématiques sont au menu de cette formation. Elle a cité les épidémies liées aux maladies infectieuses, l’expérience des patients, le cycle épidémique, la compréhension de la résistance aux antimicrobiennes, etc.

     »Plus d’une centaine d’anthropologues se sont constitués en réseau pour essayer de répondre aux sollicitations liées à la santé publique pour venir appuyer le programme de riposte à l’épidémie de maladie à virus d’Ebola », a pour sa part soutenu Dr Marc Egrot, chercheur à l’institut de recherche pour le développement.

    Il estime que les acteurs ont besoin d’une approche globale où ils vont prendre en compte l’ensemble des problèmes qui sont induits par l’épidémie pour avoir les approches systémiques.

    L’anthropologue à l’institut de recherche en sciences de la santé au Burkina Faso, Blandine Bila, a souligné l’importance de cette formation.

     »(…) Nous voyons que notre région est de plus en plus concernée par toutes sortes d’épidémies qui se succèdent, notre réseau a un travail de formation et de soutien des acteurs pour leur permettre de jouer un rôle dans ce domaine », a t-elle dit.

    AMN/ST/OID