Catégorie : Société

  • SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Décès du khalife des « Baye Fall » à l’âge de 94 ans

    SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Décès du khalife des « Baye Fall » à l’âge de 94 ans

    Touba, 12 fév (APS) – Le khalife des « baye fall, » Serigne Amdy Modou Mbenda Fall, est décédé ce mercredi a l’âge de 94 ans, a appris l’APS de sources concordantes.

    Il avait succédé à Serigne Cheikh Dieumb Fall au califat, en 2021, devenant ainsi le huitième khalife général de la famille de Mame Cheikh Ibrahima Fall.

    Avant d’accéder au califat, ce petit-fils du fondateur du fondateur de la branche des ‘’Baye Fall’’ s’était établi dans la commune de Diourbel, au quartier Keur Cheikh Ibra Fall.

    Serigne Amdy Modou Mbenda Fall a été rendu célèbre par les ‘’ndogou’’ (repas de coupure du jeûne), qu’il distribuait chaque mois de Ramadan à la famille de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur de la confrérie mouride.

    Né en 1931 à Ndia, Keur Madièye, dans la commune de Dankh Sène, dans le département de Diourbel, Serigne Amdy Modou Mbenda Fall était également, depuis 1994, le khalife de son père Serigne Modou Mbenda Fall.

    MS/ABB/ASG

  • SENEGAL-GENRE / Quelque 240 cas de violence sexuelle recensés à Dakar et Thiès en 2024 (AJS)

    SENEGAL-GENRE / Quelque 240 cas de violence sexuelle recensés à Dakar et Thiès en 2024 (AJS)

    Dakar, 12 fév (APS) – Les boutiques de droit, centres d’écoute, de conseils et d’assistance judiciaire crées en 2028 par l’Association des juristes sénégalaises (AJS), ont recensé, en 2024, quelque 240 cas de violence sexuelle à Dakar et Thiès, a révélé, mardi, la présidente d’honneur de cette association, Fatoumata Guèye Ndiaye.

    ‘’Deux cent quarante cas de violence sexuelle ont été enregistrés dans des boutiques de droit de la région de Dakar et un peu dans celle de Thiès durant l’année 2024’’, a-t-elle déclaré.

    La présidente d’honneur de l’AJS s’exprimait lors d’un atelier organisé par ladite organisation, sur le thème : ‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine’’.

    A l’ouverture de cette rencontre de deux jours, Fatoumata Guèye Ndiaye a également relevé des facteurs qui bloquent l’accè des victimess à la justice, notamment la non-gratuité de l’examen médical en vue de l’établissement d’un certificat attestant de l’infraction.

    C’est pour cela, a-t-elle ajouté, que l’AJS a initié l’atelier avec les parlementaires pour échanger avec eux sur les dispositions légales concernant le viol et la pédophilie.

    La juriste consultante s’est en outre félicitée de la loi de 2020 criminalisant le viol et la pédophilie, qui réprime plus sévèrement les auteurs.

    ‘’C’est un grand pas qui est fait dans le sens de la protection des droits des victimes et dans l’éradication des violences sexuelles’’, a-t-elle dit, constatant toutefois une ‘’recrudescence des cas de violence sexuelle depuis quelque temps’’.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / L’AJS sensibilise les parlementaires sur la nécessité de la gratuité de l’examen médical pour les victimes de viol et de pédophilie

    SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / L’AJS sensibilise les parlementaires sur la nécessité de la gratuité de l’examen médical pour les victimes de viol et de pédophilie

    Dakar, 12 fev (APS) – L’Association des juristes sénégalaises (AJS) a sensibilisé, mercredi, les députés sur la nécessité de rendre gratuits l’examen médical pour toute personne victime de viol et de pédophilie en vue de la délivrance d’un certificat médical essentiel pour une action en justice.

    ‘’La délivrance d’un certificat médical est gratuite lorsque l’examen médical de la victime [de viol et de pédophilie] est requis par les autorités d’enquête ou de poursuites. En dehors de ces cas, cette délivrance devient problématique, car elle est faite à titre onéreux alors même que les victimes d’agression sexuelle sont souvent en situation de précarité’’, a lancé Fatoumata Guèye Ndiaye, présidente d’honneur de l’AJS.

    Elle s’exprimait lors d’un atelier organisé par l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et placé sous le thème : ‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine’’.

    Ce panel de deux jours organisé à l’Assemblée nationale, est un moment d’échanges avec les parlementaires et les ministères sectoriels sur les violences sexuelles et la rédaction des textes législatifs.

    Il s’inscrit dans le cadre d’un projet de l’AJS, lancé il y a deux ans en collaboration avec l’Union européenne, et visant le renforcement de la protection des catégories vulnérables dans six régions : Dakar, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis, Tambacounda et Thiès.

    Pour la gratuité universelle de la délivrance de l’examen médical en cas de violence sexuelle, ‘’en particulier sur les mineurs et les femmes’’, la présidente d’honneur de l’AJS a préconisé auprès des parlementaires des réformes législatives et réglementaires en ce sens.

    ‘’L’obtention d’un certificat médical devient aujourd’hui un frein pour beaucoup de victimes de violence sexuelle, qui souhaitent ester en justice alors qu’elles sont démunies’’, a fait savoir la juriste consultante.

    Plaidoyer pour la suspension de la durée de prescription

    Outre la gratuité du certificat médical, l’AJS a également plaidé auprès des députés pour le prolongement ou la suspension de la prescription de l’action publique pour les personnes victimes mineures au moment des faits.

    ‘’Une telle réforme permettra de renforcer leur protection et d’éviter l’impunité des délinquants sexuels’’, a estimé Fatoumata Guèye Ndiaye.

    Présent à l’ouverture de l’atelier d’échanges, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Isamïla Diallo, a montré la disponibilité de l’institution parlementaire de procéder au besoin à une évaluation des lois sur la protection des couches vulnérables, en vue d’une éventuelle actualisation.

    ‘’Les victimes de violences sexuelles doivent être protégées. Nous espérons que nous aurons du contenu, au sortir de ces échanges, pour pouvoir mener ce combat. Et nous essayerons de scruter les lois  sur la protection des couches vulnérables pour pouvoir y travailler, et assurer le suivi et leur l’évaluation’’, a-t-il assuré.

    Le viol et la pédophilie étant criminalisé au Sénégal depuis 2020, la durée de prescription d’un crime est fixée à dix années révolues à compter du jour où le crime a été commis si dans cet intervalle, il n’a été fait aucun acte d’instruction ou de poursuite, d’après le Code pénal.

    Les auteurs de viol et de pédophilie risquent une peine allant jusqu’à la réclusion à perpétuité.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-ISLAM / Le CICES va abriter une conférence sur la Zakat, le 16 février

    SENEGAL-SOCIETE-ISLAM / Le CICES va abriter une conférence sur la Zakat, le 16 février

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Centre islamique de formation et de documentation (CIFOD) organise une conférence « enrichissante » sur la Zakat, un pilier fondamental de l’islam, dimanche prochain, à partir de 9 heures, au CICES, à Dakar.

    Dans un communiqué transmis à l’APS, le CIFOD explique que « cette conférence vise à sensibiliser et discuter des moyens d’institutionnaliser la Zakat au Sénégal, afin de promouvoir l’entraide et la solidarité au sein de notre société ».

    Elle sera animée par un expert en finance islamique et en sociologie qui « va partager ses connaissances sur l’importance de la Zakat et sur les mécanismes de son institutionnalisation au Sénégal ».

    OID/HB/BK

  • SENEGAL-MUSIQUE-NECROLOGIE-PORTRAIT / Jimmy Mbaye, le destin exceptionnel du virtuose qui a fait rayonner la musique sénégalaise

    SENEGAL-MUSIQUE-NECROLOGIE-PORTRAIT / Jimmy Mbaye, le destin exceptionnel du virtuose qui a fait rayonner la musique sénégalaise

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Sénégal pleure l’un de ses plus grands musiciens, Jimmy Mbaye, le légendaire guitariste de l’orchestre du Super Étoile de Dakar, décédé, mardi, à l’âge de 68 ans.

    Son jeu de guitare unique et sa contribution au rayonnement du mbalax en ont fait une figure incontournable de la musique africaine.

    Un virtuose au destin exceptionnel

    Né en 1957 à Dakar, Mamadou Mbaye, à l’état civil, a grandi dans une famille de griots, ces conteurs et musiciens traditionnels porteurs de la culture orale en Afrique de l’Ouest. Pourtant, sa passion pour la guitare s’est heurtée à l’opposition de son père, un homme pieux qui désapprouvait sa vocation musicale.

    Déterminé, le jeune Jimmy s’est fabriqué sa première guitare à l’âge de 10 ans avec des fils de pêche et des canettes. Trois ans plus tard, son frère ainé, El Hadj, lui fait cadeau d’une guitare acoustique.

    Cet amour pour cet instrument l’a poussé à s’acheter pour ses 18 ans, sa première guitare électrique, une Fender Stratocaster et commençât en 1977, à se produire avec Africa Band et Dagoudane Band sous le nom de Jimmy Mbaye, en hommage à son idole d’alors, Jimmy Hendrix

    Inspiré par les sonorités du xalam et de la kora, il a, au fil des ans, développé un style unique, mariant tradition et modernité avec une Fender Stratocaster qui deviendra son emblème.

    L’épopée du Super Etoile

    Dans les années 1980, il cofonde le Super Étoile de Dakar aux côtés de Youssou Ndour (lead vocal), Mbaye Dièye Faye (percussionniste), Pape Oumar Ngom (guitare accompagnement) et Assane Thiam (tama). Leur compagnonnage va durer plus de quarante ans.

    Ensemble, ils propulsent le mbalax sur la scène internationale, fusionnant les rythmes traditionnels sénégalais avec des influences funk, jazz et afro-cubaines.

    Avec son jeu de guitare expressif et sa technique inimitable, Jimmy Mbaye a marqué de son empreinte des titres mythiques tels que ‘’Immigrés’’, ‘’Set’’ ou encore ‘’Birima’’ au grand bonheur des mélomanes séduits de ses envolées à la guitare, renvoyant parfois aux sons du xalam et de la kora qu’il a intégrés dans sa Fender Stratocaster..

    Pendant plus de quatre décennies, il a été l’un des piliers du groupe, accompagnant Youssou Ndour sur les plus grandes scènes du monde.

    Son influence dépasse largement les frontières du Sénégal. Son style, mêlant virtuosité et émotions profondes, a inspiré de nombreux musiciens à travers le monde.

    Ainsi, il a collaboré avec de nombreux artistes tels que Peter Gabriel, Steve Reid, Aliance Ethnik, Gikberyto Gil, Oumou Sangaré, Viviane Chidid, Pape Diouf et Wally Seck.

    Une carrière solo et un héritage musical impérissable

    Parallèlement à son long parcours avec le Super Étoile, Jimmy Mbaye a développé une carrière solo. Explorant de nouveaux horizons musicaux, il a navigué entre afro-jazz, blues et rhythm and blues, sans jamais renier ses racines sénégalaises.

    Il a à son actif trois albums que les mélomanes continuent d’apprécier: Dakar Heat (1997), Yaye Digalma (2004) et Khare Dounya (2012).

    L’annonce de sa disparition a provoqué une onde de choc dans le monde musical. De nombreux artistes lui ont rendu hommage.

    ‘’Je viens de perdre mon Frère, Ami et Compagnon de plus de 40 ans’’, a écrit le chanteur Youssour Ndour sur sa page facebook.

    Sa disparition laisse un vide immense, mais son héritage musical, lui, restera éternel. Jimmy Mbaye s’en est allé, mais son art continuera, à coup sûr, de résonner à travers les générations.

    MK/SBS/OID

  • SENEGAL-EDUCATION-GENRE / Mariama Bâ mise désormais sur les sciences

    SENEGAL-EDUCATION-GENRE / Mariama Bâ mise désormais sur les sciences

    Dakar, 12 fév (APS) – L’école Mariama Bâ de Gorée, administrée sous le régime de l’internat, s’inscrit de plus en plus dans la dynamique imprimée par l’Etat dont la politique consiste désormais à orienter de plus en plus d’élèves vers les filières sciences, techniques et mathématiques (Stem).

    Preuve de cette option résolue pour les filières scientifiques, les élèves de deux de ses trois classes de terminale sont en séries S1 et S2, les élèves de l’autre terminale étant de la série L.

    A l’échelle nationale, les statistiques de l’Office du Baccalauréat font état, pour l’année 2024, de 26.510 inscrits dans les filières sciences et techniques, de 2.650 en séries tertiaires et 130.339 dans les séries littéraires.

    Ecole d’excellence située à l’île de Gorée (au large de Dakar), Mariama Ba accueille les meilleures élèves filles issues du concours d’entrée en sixième après une sélection rigoureuse.

    Dans le cadre de l’admission les 150 meilleures élèves à l’entrée en sixième, sont sélectionnées pour intégrer le lycée d’excellence.

    Depuis que l’école est érigée en une vitrine d’excellence pour jeunes filles, elle est dirigée par une proviseure, et non plus par une directrice.

    Il y a une dizaine d’années, le lycée Mariama Ba passait pour un établissement produisant plus de bachelières littéraires avec ‘’d’excellents profils en lettres, mais les tendances se sont complètement inversées aujourd’hui’’, confie la proviseure, Ramatoulaye Sarr Diagne, dans un entretien avec l’APS

    Aujourd’hui, conformément à la politique d’incitation du ministère de l’Education nationale, ‘’l’enrôlement des filles dans les séries scientifiques est une réalité à Mariama Ba’’, assure-t-elle.

    L’objectif visé dans la Nouvelle initiative pour la transformation et l’humanisation de l’éducation (NITHE) consiste à encourager les élèves à s’intéresser aux sciences, aux mathématiques et à déconstruire les représentations défavorables à la promotion des filières scientifiques.

    D’ailleurs, une journée nationale dédiée exclusivement à l’éducation des filles est célébrée le 9 janvier.

    ‘’Non seulement elles y sont (séries scientifiques), mais elles font d’excellents résultats’’, se réjouit la proviseure.

    Au lycée Mariama Bâ,  »si on prend une cohorte de 35 filles, seules 7 à 8 font les séries littéraires. Tout le reste fréquente les séries scientifiques. On est nettement au-delà des pourcentages qui sont recommandés par le ministère de l’Éducation nationale’’, clame-t-elle.

    A l’origine, l’établissement abritait des maisons d’éducation dites de l’ordre du lion. Ces écoles étaient fréquentées par des filles de parents militaires décorées de l’Ordre national du lion.

    L’accès s’est démocratisé par la suite, permettant ainsi de recevoir d’abord les meilleures filles à l’entrée en sixième au Sénégal et depuis 2014, les meilleures filles sélectionnées à l’issue d’un concours.

      Des conditions optimales pour ‘’exceller dans les matières scientifiques’’

    Selon la proviseure, la position géographique du lycée et les politiques qui y sont menées permettent aux pensionnaires  »d’exceller dans les matières scientifiques ».

    Au total, 225 filles, de la 6ème à la Terminale, vivent en internat et bénéficient d’une bourse. L’objectif, c’est ‘’justement de les mettre dans un endroit reculé, loin des écueils de la ville’’, explique la proviseure.

    ‘’C’est une manière de veiller sur elles, de leur donner tout ce dont elles ont besoin pour continuer à explorer leur potentiel et en faire une élite féminine capable de diriger ce pays et d’être quand même dans toutes les sphères de l’État’’, souligne Ramatoulaye Sarr Diagne.

    Généralement, confie-t-elle, ‘’ce qui freine l’épanouissement des filles dans les séries scientifiques, c’est surtout les travaux domestiques, les contraintes auxquelles les filles sont confrontées dans les familles, alors qu’ici elles sont dispensées de toutes ces tracasseries domestiques’’.

    Dans le régime de l’internat, elles ont la possibilité de s’entraider à travers des groupes de travail et de pouvoir faire d’excellents résultats et d’accéder à ces séries scientifiques’’, ajoute la proviseure

    Une des stratégies de l’école, c’est de faire des ‘’week-end pédagogiques’’, des remédiations pour les élèves qui ont des difficultés dans certaines matières, notamment les mathématiques et les sciences physiques.

     »Les élèves sont découragés souvent par les séries scientifiques, du fait qu’ils ont l’impression que leurs efforts ne payent pas en termes de résultats lors des évaluations », explique la proviseure.  Ainsi, le lycée dispose de ‘’cohortes assez homogènes qui permettent aux élèves de rester dans les séries scientifiques’’.

    Un taux de réussite de 100% aux examens depuis quelques années

    Le lycée Mariama Bâ s’inscrit depuis quelques années dans une tradition de performances aux différents examens avec un taux de 100% d’admission au Bfem et au Bac. Il obtient également des distinctions à chaque édition du Concours général, qui récompense les meilleurs élèves de Première et Terminale, dans plusieurs disciplines.

    En 2022, après deux années consécutives de résultats ‘’très honorables’’ à ce prestigieux concours, le président de la République avait décidé d’octroyer à l’école le statut d’établissement d’excellence que tiennent à préserver ses responsables.

    L’autre défi de Mariama Bâ consiste à arriver à ‘’faire 100% de mentions (Très bien, Bien et A bien). ‘’C’est un défi qu’il faudra relever pour améliorer les performances au baccalauréat avec le pourcentage de mentions, mais également au concours général’’, soutient la proviseure, Ramatoulaye Sarr Diagne.

    Aligner l’établissement aux normes d’excellence

    Dans cette dynamique de performances, l’établissement compte sur ses anciennes pensionnaires qui se soucient de ‘’leurs petites sœurs’’. Chaque année, les anciennes organisent le forum des métiers au sein de l’école, en invitant des professionnels de tous les secteurs scientifiques pour échanger avec les filles sur les carrières.

    Si beaucoup d’efforts ont été faits depuis que Mariama Ba a le statut de ‘’lycée d’excellence’’, la proviseure estime que l’Etat doit mettre l’école aux normes d’un établissement d’excellence du point de vue des infrastructures et des équipements.

    ‘’L’Etat a eu à faire des efforts par rapport au budget mais avec un effectif pareil, la flambée des prix, ce n’est pas facile à gérer’’, se lamente la proviseure.

    Les dortoirs qui étaient dans un état de dégradation assez avancé ont été réhabilités dernièrement, mais ses bâtiments, qui appartenaient à une ancienne caserne militaire, datent de très longtemps. ‘’Il faudrait également, à ce niveau, faire des efforts de réhabilitation’’, plaide la proviseure.

    Exclusivement réservé aux filles, l’établissement les accueille à l’âge de 11 ans, 12 ans. Ce qui n’est pas ‘’toujours de tout repos pour ses responsables, obligées d’être des éducatrices mais également des parents’’, selon Ramatoulaye Diagne Sarr. Les petites filles ne sont pas censées avoir les mêmes besoins qu’une adolescente de 18 ans qui commence à grandir, d’où la complexité de l’internat.

    Autant les grandes filles ont besoin de s’affirmer, d’avoir plus de responsabilités, autant les petites ont besoin d’être encadrées. ‘’Malheureusement », à Mariama Ba, le même règlement intérieur les régit toutes’’.

    AFD/ADL/OID/SKS/ASG/HB

  • SENEGAL-UNIVERSITES-HUMEUR / Kaolack : des étudiants de l’USSEIN bloquent la RN1 pour réclamer de « meilleures conditions » de travail

    SENEGAL-UNIVERSITES-HUMEUR / Kaolack : des étudiants de l’USSEIN bloquent la RN1 pour réclamer de « meilleures conditions » de travail

    Kaolack, 12 fév (APS) – Des étudiants de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont barré la route nationale numéro 1 et brûlé des pneus, mercredi, pour dénoncer leurs  »mauvaises conditions » d’études, a constaté l’APS.

    Leur manifestation intervient après une marche pacifique qu’ils avaient initiée la semaine dernière pour exiger de meilleures conditions d’apprentissage et le respect des engagements du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).

    Des policiers du commissariat central de Kaolack sont intervenus pour disperser les manifestants, à l’aide de grenades lacrymogènes. 

    ADE/ASG/HB

     

     

  • SENEGAL-EDUCATION-GENRE-SCIENCES / Lycée Ameth Fall: la proviseure évoque un problème de maintien des filles dans les séries scientifiques

    SENEGAL-EDUCATION-GENRE-SCIENCES / Lycée Ameth Fall: la proviseure évoque un problème de maintien des filles dans les séries scientifiques

    Saint-Louis, 12 fév (APS) – La proviseure du lycée de jeunes filles Ameth Fall de Saint-Louis (nord), Khady Ba Sy, a déploré un problème de maintien des filles dans les séries scientifiques en raison d’un important taux d’abandon.

    ‘’Et pour ce qui est des séries scientifiques, l’orientation pose encore problème. Par exemple cette année, nous avons en seconde 28% des élèves qui font la série S contre 20% en terminale. Ça montre tout simplement qu’il y a un taux d’abandon important entre la seconde et la terminale et qu’il se pose un problème de maintien des filles dans cette série’’, a-t-elle déploré dans un entretien avec l’APS.

    Le lycée compte 28% d’élèves en seconde, 21% en première et 20% en terminale dans les séries scientifiques (S1 et S2).  »Un pourcentage très faible donc si on parle de taux d’achèvement », selon Mme Sy.

                                                L’orientation, une des raisons de la tendance baissière

    De l’avis de la proviseure, le critère d’orientation est l’une des raisons de cette tendance baissière.

    ‘’Je crois que la tendance baissière est liée à l’orientation parce que la politique de l’État c’est d’orienter le maximum d’élèves dans les séries scientifiques et techniques mais tout le monde n’a pas le profil », a-t-elle expliqué.

    Selon elle,  »on se base sur les notes dans les disciplines scientifiques mais quelques fois les notes ne reflètent pas le niveau des élèves qui viennent du collège ». “Et cela fausse donc tout et le résultat, c’est la déperdition scolaire avec des élèves qui quittent en masse les séries scientifiques’’, a-t-elle ajouté.

    Professeur de mathématiques au lycée de jeunes filles Ameth Fall, Sira Dhi Dème abonde dans le même sens.

    ‘’Pour moi la transition collège–lycée pose problème. Si on arrive à régler cela, on peut avoir beaucoup d’élèves en S1. Il faut revoir les critères d’orientation des élèves au lycée’’, a-t-il laissé entendre.

    Malgré tout, au lycée de jeunes filles Ameth Fall, les élèves qui suivent les séries scientifiques parviennent à exceller dans ce domaine, selon la proviseure.

    ‘’Celles qui restent dans les séries scientifiques parviennent à faire des performances. Nous avons des élèves très engagées, déterminées à réussir qui obtiennent la mention au Bac. L’année dernière même nous avons eu un taux de 88% au Bac, ça veut dire que malgré tout, on fait de bons résultats’’, se félicite-t-elle.

    Ameth Fall, un lycée de jeunes filles d’origines diverses

    Considéré comme l’unique lycée public de jeunes filles dans la partie nord du pays, Ameth Fall regroupe des élèves venues d’horizons divers.

    ‘’C’est un lycée particulier qui abrite des filles d’origines diverses. Donc, c’est un lycée qui polarise beaucoup d’établissements, pas seulement de la ville mais même de la région. Les élèves viennent de partout. Et nous avons plusieurs profils dans cet établissement’’, explique Mme Sy.

    “Dans la région, poursuit-elle, c’est le seul lycée de jeunes filles. Je dirais même au Sénégal, il fait partie des trois lycées publics de jeunes filles. Les deux autres se trouvent à Dakar. Donc si vous sortez de Dakar, vous n’avez que le lycée de jeunes filles Ameth Fall donc qui mérite une attention particulière.”

    La proviseure du Lycée évoque, par ailleurs, certaines contraintes spécifiques liées à la particularité de cet établissement scolaire à savoir la gestion des jeunes filles.

    ‘’Gérer des jeunes filles, ce n’est pas facile. Elles n’ont pas la même éducation. Et nous avons aussi constaté que beaucoup de filles ont des difficultés à la maison et ça se reflète aussi dans leur travail et leur comportement à l’école. Surtout les violences, beaucoup de filles sont victimes de violences. Nous enregistrons des cas de viol, des cas de grossesses non désirées et tout. Donc ce n’est pas facile et ça fait quand même mal au cœur’’, a-t-elle fait savoir.

    De l’avis de Mme Sy, au lycée Ameth Fall, plusieurs stratégies et méthodes sont mises en avant pour encourager les jeunes filles à rester mais surtout à réussir dans les disciplines scientifiques.

    ‘’C’est des filles qu’on encourage. Et on les encourage de plusieurs manières avec les cours de renforcement. Et nous avons beaucoup de partenaires qui interviennent aussi dans la promotion de l’éducation des filles et leur maintien dans les séries scientifiques », a-t-elle dit.

    Elle a évoqué des activités de formation, le club scientifique et environnement, le club numérique et la participation des élèves au concours scientifique au niveau local comme au niveau national.

    “Tout cela les encourage à rester, à performer et à réussir dans les disciplines scientifiques’’, a-t-elle révélé.

    L’État invité à agir sur la formation des professeurs

    Elle invite tout de même l’État à agir sur la formation des professeurs.

    L’Etat doit agir plus sur la formation des enseignants, des professeurs surtout, a plaidé la proviseure. En effet, pour elle,  »le problème des élèves, c’est surtout les mathématiques. Et quand on n’est pas bien en mathématiques, on n’est pas bien en sciences physiques par exemple ».

     »Donc je crois que c’est ça leur principal problème. Recruter et former un grand nombre de professeurs de mathématiques. Et ce n’est pas suffisant, il faut aussi les accompagner, les recycler c’est important », a-t-elle préconisé.

    Sira Dhi Dème, le professeur de mathématiques formé à l’Université Gaston Berger (UGB), partage ce plaidoyer.

     »Il y a le manque de professeurs qualifiés pour les accompagner. C’est une réalité qui existe mais les gens ne parlent que des élèves et le faible effectif dans les séries scientifiques », a-t-il fait valoir, soulignant que la terminale S1 compte un effectif de seulement trois élèves cette année.

    Pour l’enseignant, la première chose qu’il faut régler, c’est d’abord les coefficients ensuite le programme. Au Sénégal, a-t-il souligné,  »on passe quatre ans au collège sur des choses qu’on répète ».

    Il a donné l’exemple du calcul vectoriel qu’on peut dispenser juste au collège. Il s’agit également d’outiller les enseignants pour qu’ils puissent gérer ces classes-là tout en motivant les élèves de S1 qui après leur Bac pourront choisir le métier de mathématicien mais également les étudiants qui font mathématiques.

    Il a souligné que pour les classes de première S et seconde S, il y a de  »bonnes graines », se réjouissant ainsi d’un effectif de qualité cette année.

    Les autorités étatiques invitées à promouvoir les séries scientifiques

    Élève en classe de terminale S1 au lycée de jeunes filles Ameth Fall, Khar Diop invite davantage les autorités à accompagner les élèves qui suivent les séries scientifiques.

    ‘’J’invite les autorités à accompagner davantage les élèves qui suivent les séries scientifiques en améliorant leurs conditions de travail. Peut-être en leur donnant des ordinateurs et autres outils nécessaires pour le travail. Une manière de les encourager à rester dans ces séries scientifiques’’, a-t-elle plaidé.

     »Je me suis intéressée aux séries scientifiques dès la classe de quatrième [collège]. J’aime beaucoup les matières scientifiques surtout les mathématiques. C’est ça qui m’a poussé à choisir les séries scientifiques, a-t-elle laissé entendre.

    ‘’Les séries scientifiques ne sont pas du tout compliquées, il faut juste avoir une méthode de travail et être engagée dans ce que tu fais’’, assure la lycéenne de 18 ans qui rêve de suivre des études en médecine après l’obtention du Bac.

    Élève en classe de terminale S2 [TS2], Khady Bidi Yade Niang explique son choix d’avoir quitté la première S1 au profit de la terminale S2.

    ‘’En seconde, on m’a orienté en série S1. J’ai dit que vais aller la faire parce qu’en S1 c’est maths et PC +physique –chimie+ qui sont les matières dominantes. Et quand tu fais la première S1, en maths et PC tu as une bonne base. Et le programme de TS2 en maths est à peu près la même chose que celui de première S1 en maths’’, a-t-elle expliqué.

    “En maths et en PC, on a une longueur d’avance, poursuit-elle, sur les élèves qui étaient en S2. Donc en TS2, en maths et PC, on gère et on se débrouille en SVT [Sciences de la vie et de la terre]”, fait-elle savoir.

    La jeune lycéenne encourage tout de même les élèves à suivre les séries scientifiques.

    ‘’Je les encourage à suivre les séries scientifiques. Je pense que c’est plus passionnant et qu’après le Bac, les débouchées vont être plus faciles et tout’’, exhorte-t-elle. Khady Bidi Yade souhaite également que l’Etat puisse promouvoir les séries scientifiques surtout chez les filles dès la classe de troisième.

    D’abord école élémentaire avant de devenir un collège, le Lycée Ameth Fall, a été érigé en lycée de jeunes filles en 1962.

    L’établissement scolaire est situé au quartier sud de l’Île de Saint-Louis (Nord) appelé aussi Sindoné.

    CGD/AMD/ADL/ASB/OID

  • SENEGAL-EDUCATION-SCIENCES-GENRE / Le lycée Kennedy pousse ses filles vers les séries scientifiques

    SENEGAL-EDUCATION-SCIENCES-GENRE / Le lycée Kennedy pousse ses filles vers les séries scientifiques

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Lycée des jeunes filles John Fitzgerald Kennedy, situé en plein cœur de Dakar, dans le quartier populaire de Colobane, positionne de plus en plus ses élèves dans les filières scientifiques, les poussant à l’excellence avec le soutien d’anciennes pensionnaires, par un système de bourses et de mentorat.

    Créés en 1964, le collège et le lycée John Fitzgerald Kennedy (JFK) n’accueillent que des jeunes filles de la 6eme à la terminale pour un effectif qui tourne autour de 2600 élèves pour l’année académique 2024-2025.

    L’établissement encourage de plus en plus les élèves à suivre les séries scientifiques, arrivant même cette année à avoir presque le même nombre de classes en séries littéraires qu’en S1 et S2.

    Cette année, le lycée compte cinq classes de seconde en séries scientifiques et six classes de seconde en séries littéraires.

    Une répartition équilibrée, puisque les années précédentes, il y avait juste deux à trois classes en séries scientifiques, renseigne la proviseure, Fatimata Sow Sarr.

    ‘’Quand on parle d’excellence, forcément on parle de sciences’’, a soutenu la proviseure, dans un entretien avec l’APS, dans le cadre de la célébration de la Journée des femmes et des filles en sciences.

    Le 22 décembre 2015, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté une résolution par laquelle elle décide de proclamer le 11 février de chaque année Journée internationale des femmes et des filles en sciences.

    Le Lycée JFK se fait un ‘’point d’honneur de maintenir l’excellence en faisant en sorte qu’il y ait beaucoup plus de filles qui s’intéressent à la filière scientifique. Quand on parle d’excellence, forcément on parle de science’’, a indiqué sa proviseure.

    Tous les élèves de la série S1, de la première à la terminale bénéficient d’une bourse, une discrimination positive pour encourager et motiver les filles dans ces filières.

    Ces bourses sont offertes aussi bien par le lycée que par les anciennes du lycée et l’Amicale des retraités. L’Association ‘’Toujours Kennediennes’’, des anciennes de l’établissement,  assurent également un ‘’mentorat’’ à ces élèves pour qu’elles poursuivent dans ces filières scientifiques.

    Pendant tout le cursus des élèves, avant même d’arriver au lycée, déjà à partir du collège, beaucoup de programmes sont mis en œuvre dans l’établissement pour encourager les élèves à se familiariser aux séries scientifiques et à y rester jusqu’à l’obtention du baccalauréat.

    Avec un club scientifique animé par les professeurs de mathématiques, de sciences physiques et de sciences de la vie et de la terre (SVT), l’établissement de jeunes filles incite ses élèves également à suivre des cours d’informatique pour se familiariser à l’outil numérique.

    Le lycée organise ainsi des activités où sont conviées ‘’des femmes scientifiques connues et moins connues mais inspirantes, présentées en modèle aux élèves’’.

    ‘’Nous emmenons nos élèves à assister à des activités de journée de carrière, l’occasion pour elles de rencontrer des femmes scientifiques qui parlent de leur cursus et les meilleurs exemples, ce sont les anciennes élèves du lycée Kennedy’’, a expliqué la proviseure.

    Au Lycée JFK, toutes les dispositions sont également mises œuvre pour que les laboratoires puissent être aux normes, attractifs avec tous les intrants nécessaires pour faire des expériences avec une équipe pédagogique disponible. Des initiatives, selon la proviseure, pour que les jeunes élèves puissent embrasser les filières scientifiques.

    ‘’Les filles qui sont dans les séries scientifiques ont les meilleurs résultats. Ce n’est pas une pierre que je lance dans le jardin des autres filles dans les séries littéraires parce qu’il y a de très bonnes élèves mais, les filles en S1, S2 ont beaucoup plus de résultats. Elles sont beaucoup plus travailleuses, vraiment concentrées et elles participent aussi aux activités du lycée ».

    En termes de résultats et de performances, ‘’le lycée Kennedy est très au-dessus de la moyenne nationale et l’objectif c’est de faire beaucoup mieux’’, se réjouit la proviseure.

    Rose Khadijatou Diallo, élève en classe de 1ère S2 au lycée Kennedy estime qu’aborder les séries scientifiques est ‘’un atout pour l’élève avec beaucoup plus de perspectives’’

    ‘’Avec le baccalauréat scientifique, on a plus d’opportunités de carrières et un choix plus large dans les études supérieures alors qu’avec le baccalauréat littéraire, les choix sont plus restreints. Donc, la filière scientifique, c’est un plus, c’est un atout’’, souligne la lycéenne.

    La spécificité ‘’filles’’

    Le fait d’avoir que des filles dans un lycée constitue également ‘’une autre paire de manche’’ pour les responsables du lycée.

    Pour avoir fréquenté un établissement mixte avant d’être proviseure de cet établissement féminin, Fatoumata Sow Sarr soutient que  »l’enjeu majeur est de tenir compte de la situation de vulnérabilité qui peut être inhérente à la condition de jeunes filles dans nos pays ».

    ‘’La vulnérabilité peut être souvent inhérente à la condition de jeunes filles dans nos Etats, et cela peut être une contrainte. Le fait aussi qu’elles soient souvent victimes d’abus, de problèmes sociaux dans la famille et au sein de la communauté peuvent être des obstacles à leur épanouissement à l’école’’, selon la proviseure.

    D’où le besoin du lycée en service d’assistance sociale. A défaut, une cellule d’écoute a été mise en place. Elle est coordonnée par un professeur, appuyé par une équipe composée d’autres enseignants et du personnel administratif, d’anciennes du lycée regroupées dans deux associations et de l’Amicale des retraités du lycée.

    Une boîte aux lettres anonyme permet de recueillir des informations et des besoins spécifiques des élèves qui sont traitées, pour permettre de meilleures conditions d’apprentissage mais également, du vivre ensemble au sein de l’établissement.

    Observatoire de la déperdition scolaire 

    Un Observatoire de la déperdition scolaire permettant de détecter les cas d’élèves vulnérables pour les aider et les accompagner à poursuivre leurs études a été mis en place.

    Ces élèves sont ainsi accompagnées par des appuis, soutien scolaire, bourses, l’achat de médicaments et de fournitures, selon la proviseure, relevant que la plupart du temps les bénéficiaires ont de très bons résultats.

    Le lycée dispose également d’une infirmerie qui fournit même des serviettes hygiéniques aux filles en cas de besoin. L’élève qui est en période de menstrues sait qu’elle peut se présenter sur place et avoir une garniture.

    ‘’Même en cas de survenue de grossesses, ces élèves reviennent et bénéficient d’une suspension de scolarité. On est beaucoup plus dans le maintien pour faire en sorte que nos élèves ne soient pas exclues’’, rassure la proviseure.

    Toutefois, l’établissement qui commence à sentir le poids de l’âge a besoin d’être rafraichi avec une voierie intérieure à reprendre, des salles de classe et une cantine scolaire à construire.

    Pour la proviseure, le seul lycée des jeunes filles de Dakar et des environs mérite de la part des autorités une discrimination positive pour de ‘’meilleures performances de ses élèves’’.

     »Il y a beaucoup de choses à faire, il y a la voirie à reprendre, il y a des salles de classe à ajouter, nous avons toujours des rouleuses et il y a la cantine à mettre en place et à pérenniser. La spécificité du lycée Kennedy nécessite une discrimination positive pour mieux prendre en charge les besoins des élèves », plaide-t-elle.

    ‘’Toujours Kennediennes’’

    Les anciennes élèves, ‘’Toujours Kennediennes’’, travaillent aujourd’hui avec a Fondation Sonatel pour pouvoir offrir des bourses  aux élèves des séries scientifiques de la seconde à la terminale afin de les motiver mais également un encadrement dans la préparation du baccalauréat.

    Coumba Ngouye Thiam Gueye, présidente de l’association ‘’Toujours Kennediennes’’ qui regroupe d’anciennes élèves du lycée Kennedy, a déclaré que l’accompagnement des élèves dans les séries scientifiques est ‘’une priorité pour l’association’’.

    Elle annonce que la Journée internationale des femmes et filles en sciences célébrée chaque 11 février, sera désormais inscrite dans le calendrier de l’association dans le but de vulgariser les filières scientifiques avec des activités.

    ‘’Nos activités consisteront à sillonner l’ensemble du territoire pour faire un maillage, afin d’inciter les jeunes filles à aborder les séries filières et faire des plaidoyers pour le maintien des filles à l’école’’, dit-elle.

    Ces activités seront accompagnées par ‘’des modèles de femmes qui évoluent dans les métiers scientifiques pour discuter, orienter et encourager ces jeunes filles désireuses de suivre leurs pas’’.

    L’association a aussi initié un programme de parrainage de lycéennes ayant des difficultés pour suivre leur cursus scolaire dans le but de les accompagner avec des conseils et des orientations.

    Penda Ndiaye Cissé, présidente de l’Association des anciennes élèves du lycée Kennedy, une autre entité qui regroupe d’ancienne élèves, abonde dans le même sens.

    En ‘’parfaite collaboration avec l’administration de l’école’’, cette association essaie chaque année de voir dans quelles mesures elle peut intervenir et apporter son soutien au lycée.

    ‘’Nous sommes déjà intervenus pour accompagner les élèves pendant l’organisation des cérémonies de graduation du baccalauréat et des cérémonies de distribution des prix ainsi que la création d’une fontaine à eau’’, a indiqué Penda Ndiaye Cissé.

    Après avoir offert et rénové des tables bancs, l’association compte acquérir des microscopes pour le laboratoire du lycée grâce aux dons et cotisations.

    AFD/ADL/SBS/HB/OID/ASB

  • SENEGAL-SANTE / Sédhiou : lancement de la 5ème édition de la Semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

    SENEGAL-SANTE / Sédhiou : lancement de la 5ème édition de la Semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

    Sédhiou , 12 fév (APS) – La 5ème édition de la Semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent a été officiellement lancée, mardi, dans la région de Sédhiou (Sud) lors d’un Comité régional de développement (CRD).

    La rencontre a mis en exergue le rôle indispensable des communautés locales dans l’amélioration des performances des programmes de santé. Les participants ont également réfléchi sur des  stratégies permettant de réduire considérablement les décès maternels et infantiles.

    Le Directeur régional de la santé, Amadou Yéri Camara, a souligné l’importance cette semaine dédiée à la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent dans le cadre de l’amélioration de la santé de la reproduction.

    Il a déclaré qu’une campagne de communication et de soins sera effectuée dans tous les districts sanitaires en vue d’améliorer la prise en charge des femmes et des enfants. Dans ce sillage, des rencontres sont également prévues pour discuter des défis à relever ainsi que des solutions à adopter pour réduire considérablement la mortalité maternelle et infantile.

    A l’en croire, les décès maternels et infantiles sont principalement causés par les hémorragies et la rupture de stock dans les banques de sang.

    Selon Amadou Yéri Camara,  l’édition de cette année est organisée grâce au soutien des partenaires tels que les ONG locales et internationales, les autorités sanitaires régionales et le gouvernement .

    Habitante de Sédhiou, Fatoumata Dabo, qui a participé à la rencontre, ne cache pas son enthousiasme. « L’implication des communautés est essentielle pour que les messages de santé soient compris et adoptés. Nous devons travailler main dans la main pour améliorer la santé de nos mères et enfants’’, a t-elle souligné.

    Elle estime que si la communauté s’engage davantage dans la mobilisation, cette 5ème édition de la semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent à Sédhiou va constituer un tournant décisif pour l’amélioration des performances des programmes de santé.

    Le gouverneur Diadia Dia qui présidait la rencontre a plaidé pour l’implication des ‘’Bajenus Gox’’ (marraines de quartier) dans la campagne de sensibilisation et relevé l’importance de surmonter les barrières socio-culturelles.

    « Les programmes de santé ne peuvent réussir sans le soutien et la participation des communautés », a soutenu le chef de l’exécutif régional de Sédhiou, soulignant qu’il est essentiel que chacun se sente concerné et s’engage pour la santé maternelle et infantile.

    OB/HB/OID/SKS