Catégorie : Société

  • SENEGAL-EDUCATION-SOCIETE / Les Forces armées vont contribuer à la résorption des abris provisoires (tutelle)

    SENEGAL-EDUCATION-SOCIETE / Les Forces armées vont contribuer à la résorption des abris provisoires (tutelle)

    Rufisque, 10 fév (APS) – L’armée sénégalaise va travailler de concert avec le ministère de l’Éducation nationale pour apporter son appui au programme de résorption des abris provisoires, une préoccupation majeure des pouvoirs publics, a-t-on appris lundi du ministre des Forces armées, le général Birame Diop.

    Les Forces armées, pour leurs capacités et attributs spécifiques, peuvent être mises à profit dans les nombreuses initiatives du ministère de l’Éducation nationale « pour relever le défi crucial de l’éducation pour tous et partout dans notre pays dans les meilleures conditions », a-t-il dit.

    Le général Birame Diop prenait part à la cérémonie officielle de lancement de la 24ᵉ édition de la Semaine nationale de l’éducation de base, lundi, à l’École de formation des instituteurs (EFI) de Rufisque, aux côtés de son homologue Moustapha Guirassy.

    Pour le ministre des Forces armées, « ce partenariat fructueux est très ancien et a été une des composantes du concept armée-nation depuis l’indépendance ».

    Il a rappelé l’époque où le génie militaire faisait des tournées sur le territoire national durant les vacances scolaires pour réhabiliter les écoles, se disant convaincu que « les Forces armées peuvent jouer un rôle crucial dans l’effort collectif visant à former des citoyens responsables et engagés ».

    Le thème de l’édition de cette année de la Semaine nationale de l’école de base, à savoir « La consolidation des valeurs civiques, l’école, les Forces de défense et de sécurité au service de la nation », rend bien compte, selon lui, de la « conviction commune » selon laquelle l’éducation-armée « ont un rôle essentiel à jouer dans le grand chantier de transformation citoyenne dans lequel notre pays est engagé », sous l’égide des nouvelles autorités.

    « L’invitation à cette cérémonie témoigne de l’engagement personnel du ministre Moustapha Guirassy à développer le partenariat entre les Forces armées et l’Éducation nationale, et de la haute estime qu’il porte aux forces armées », a souligné le général Birame Diop.

    Il a souligné la nécessité de développer « l’esprit citoyen à l’école », et c’est ce à quoi appelle la Stratégie nationale de développement 2025-2029, référentiel des politiques publiques, en promouvant l’édification d’une nouvelle citoyenneté et en plaçant son renforcement et celui du civisme au rang d’objectifs stratégiques.

    Le ministre des Forces armées se dit convaincu que c’est « dès le jeune âge qu’il faut former par l’éducation le futur citoyen ».

    « Certes, le milieu familial et la communauté participent à cette œuvre, mais l’école reste un formidable levier pour réaliser cet objectif », a-t-il insisté, ajoutant que les Forces de défense et de sécurité ont un rôle à jouer dans cet « ambitieux projet ».

    ADL/BK/SMD

  • SENEGAL-EDUCATION-SOCIETE / Semaine nationale de l’école de base : la 24e édition axée sur la « consolidation des valeurs civiques »

    SENEGAL-EDUCATION-SOCIETE / Semaine nationale de l’école de base : la 24e édition axée sur la « consolidation des valeurs civiques »

    Rufisque, 10 fév (APS) –  La 24ᵉ Semaine nationale de l’école de base a été lancée, lundi, à l’École de formation des instituteurs (EFI) de Rufisque, autour d’un thème dit de « portée capitale », à savoir « la consolidation des valeurs civiques, l’école et les Forces de défense et de sécurité au service de la nation ».

    Le ministre de l’Éducation nationale Moustapha Guirassy, venu présider le lancement de la manifestation aux côtés de son homologue des Forces armées, Birame Diop, a relevé que « l’école de base est le fondement sur lequel repose l’édifice de notre société, là où se forge le caractère de nos enfants, où s’inculquent les valeurs essentielles qui feront d’eux des citoyens responsables, engagés et solides ».

    « Il est donc impératif que nous renforcions ces bases en intégrant dans nos pratiques pédagogiques une éducation axée sur les valeurs civiques, le respect des lois, le patriotisme et le devoir envers la communauté », a-t-il déclaré, devant les acteurs de l’école, les autorités civiques et militaires et les maires des quatre communes d’arrondissement de la Ville de Rufisque.

    Il a parlé, à ce sujet, d’un « défi à la fois individuel et collectif que nous portons avec beaucoup d’espoir et de détermination à travers la Nouvelle initiative pour la transformation humaine de l’éducation (NITHE) ».

    L’école, « creuset de la République », et les forces de défense et de sécurité, « garantes de notre intégrité et de notre sécurité, « ont un rôle déterminant à jouer dans cette entreprise ambitieuse », a indiqué le ministre de l’Éducation nationale.

    « L’harmonie et la cohésion d’une Nation repose en grande partie sur la compréhension et le respect mutuel entre les différents acteurs de la société », a souligné Moustapha Guirassy.

    C’est dans cette perspective que l’implication des forces de défense et de sécurité, aux côtés des acteurs de l’école, « trouve tout son sens », a-t-il martelé, avant de saluer « les efforts et l’engagement » des Forces de défense et de sécurité dans ce partenariat avec l’école.

    « Les forces armées incarnent la discipline, le courage, le dévouement et l’esprit de sacrifice. Cette collaboration entre l’école et les Forces de défense et de sécurité vise à créer des opportunités d’apprentissage ancrées et d’expériences enrichissantes pour les élèves », a indiqué le ministre.

    Les Forces armées favorisent également « une meilleure appropriation des rôles et responsabilités de chacun dans la construction et la protection de notre patrie », a-t-il ajouté.

    S’adressant aux enseignants, qu’il considère comme « les artisans de ce changement », le ministre de l’Éducation nationale les a invités à ne pas se limiter seulement à leur mission première, celle de transmettre des connaissances scolaires.

    Ils doivent aussi contribuer à « façonner des citoyens modèles en intégrant des valeurs civiques dans leurs leçons quotidiennes », pour aider à former « une jeunesse consciente de ses droits et de ses devoirs envers la société ».

    La Semaine nationale de l’éducation de base représente « une opportunité précise » pour renforcer ce lien entre l’école et les Forces de défense et de sécurité, a-t-il indiqué.

    Au cours de cette semaine, des activités consistant en des échanges d’expériences seront organisées dans toutes les inspections d’académies, de même qu’il est prévu, de concert avec les Forces de défense et de sécurité au niveau déconcentré,  de mettre en place « des stratégies novatrices » pour promouvoir les valeurs civiques au sein des établissements scolaires.

    ADL/BK/SMD

  • SENEGAL-JEUNESSE / Réforme du CNJS : le comité de pilotage installé

    SENEGAL-JEUNESSE / Réforme du CNJS : le comité de pilotage installé

    Dakar, 10 fév (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a procédé à l’installation du comité de pilotage pour la réforme du Conseil national de la jeunesse du Sénégal (CNJS), lundi, à Dakar, en vue de le rendre « plus représentatif et plus conforme aux aspirations des jeunes », a constaté l’APS.

    « Ce comité a pour principale mission de revoir, dans la forme comme dans le fond, cette structure [CNJS] et ainsi évoluer vers un organe consultatif plus représentatif et davantage conforme aux aspirations des jeunes de notre pays », a déclaré la ministre.

    Khady Diène Gaye s’exprimait de cette cérémonie d’installation, dans les locaux du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en présence notamment présence du comité exécutif du CNJS.

    À en croire Khady Diène Gaye, un diagnostic du CNJS, effectué en 2023, avait permis de déceler plusieurs « inconvenances », dont « le non-respect des dispositions statutaires, le cadre juridique à caractère associatif inadapté, la lourdeur du modèle organisationnel et la faible fiabilité du mode électoral ».

    La ministre a insisté sur la révision de la composition, la forme, le mode électoral, la gouvernance ainsi que le fonctionnement du CNJS, dont le mandat des membres du bureau actuel a pris fin depuis 2019.

    Khady Diène Gaye a également souligné l’importance de faire passer le CNJS de structure faitière des associations de jeunesse à « un organe souple, fonctionnel, légitime, représentatif et respectant les règles d’inclusion et d’équité territoriale ».

    Abordant la durée des travaux du comité de pilotage mis en place, elle a précisé qu’ils doivent s’achever dans une échéance déjà enclenchée d’un mois, afin de pouvoir démarrer le processus de désignation et d’installation des membres du nouvel organe suivant les conclusions du pilotage.

    Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal a obtenu la reconnaissance de l’État du Sénégal en novembre 1994, conformément au décret 76-040 du 16 janvier 1976 qui fixe les obligations particulières auxquelles sont soumises les associations à but d’éducation populaire et sportive, ainsi que les associations à caractère culturel.

    Il compte 17 000 associations et 26 mouvements nationaux de jeunesse, et est présent dans toutes les circonscriptions administratives.

    KM/ABB/BK

  • SENEGAL-BELGIQUE-COOPERATION / Bruxelles annonce un nouveau programme de développement de plus 26 milliards francs CFA sur 5 ans

    SENEGAL-BELGIQUE-COOPERATION / Bruxelles annonce un nouveau programme de développement de plus 26 milliards francs CFA sur 5 ans

    Dakar – 10 fév (APS) – La cheffe de mission adjointe et cheffe de la coopération à l’ambassade de Belgique au Sénégal, Hannelore Delcour, a annoncé, lundi, la signature, entre son pays et le Sénégal, d’un nouveau programme de coopération  d’un montant de 40 millions d’euros (26 238 280 000 francs CFA), afin d’améliorer l’inclusion socio-économique durable des jeunes.

    ‘’Le programme de coopération 2024-2029 a pour ambition d’améliorer les perspectives socio-économiques durables et inclusives des jeunes, femmes et hommes’’, a-t-elle déclaré.

    Hannelore Delcour s’exprimait ainsi lors d’un atelier de démarrage des interventions du ce programme de coopération quinquennal.

    Cette rencontre a porté sur l’élaboration inclusive des cadres d’intervention et de suivi évaluation de l’Agence belge de coopération (ENABEL) au Sénégal, en collaboration avec une centaine de partenaires qui interviendront pour sa mise en œuvre.

    Ce programme 2024-2029, qui s’aligne sur les priorités de l’État sénégalais décrites dans l’Agenda Sénégal 2050, repose sur deux projets portant sur le développement du capital humain au Sénégal, a signalé la cheffe de la coopération à l’ambassade de Belgique.

    ‘’Le premier concerne les systèmes alimentaires durables, l’entreprenariat, l’emploi et le travail décent, qui met l’accent sur la souveraineté alimentaire durable, la résilience socio-économique et la lutte contre le changement climatique dans le Sine Saloum [centre]’’, a-t-elle précisé.

    Le second vise à renforcer l’accès aux services de base, à travers un appui au système de santé en faveur des femmes, des jeunes et des enfants dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine, a ajouté Hannelore Delcour.

    Il s’agit, selon elle, de renforcer l’offre de soins au profit de trois millions de personnes dans ces zones centre du pays, dans les domaines spécifiques de la santé des adolescentes, de la prise en charge des victimes de violences, des enfants de moins 5 ans et des femmes en âge de procréer.

    ‘’Dans le volet pharmaceutique, les efforts déjà fournis dans le cadre de l’écosystème de production de médicaments et de sa réglementation seront également renforcés’’, a fait savoir la diplomate belge, soulignant que l’accent sera mis sur l’accès équitable aux vaccins et médicaments, et la promotion d’un environnement propice à la souveraineté pharmaceutique.

    En outre, a dit la cheffe de mission adjointe de l’ambassade de Belgique au Sénégal, en appui à la politique nationale et la couverture de la protection sociale en santé, le programme de coopération sénégalo-belge prévoit également une extension des unités départementales d’assurance maladie et l’accès à l’assurance maladie universelle pour 1,5 million de Sénégalaises.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-RELIGION-DEBAT / Deux intellectuelles louent l’apport des femmes dans le dialogue islamo-chrétien

    SENEGAL-RELIGION-DEBAT / Deux intellectuelles louent l’apport des femmes dans le dialogue islamo-chrétien

    Dakar, 10 fév (APS) – L’historienne Penda Mbow et la philosophe sœur Anne-Béatrice Faye ont salué, vendredi, à Dakar, l’apport des intellectuelles sénégalaises, ‘’musulmanes et chrétiennes’’, dans le dialogue islamo-chrétien.

    ‘’Il est important de rappeler le rôle joué par les femmes dans les mouvements de paix interreligieux, l’implication et l’engagement de nombreuses intellectuelles, musulmanes et chrétiennes, pour faire émerger une pensée de la coexistence et du vivre-ensemble’’, a notamment souligné la religieuse, membre de la congrégation Immaculée conception de Castres.

    Sœur Anne-Béatrice Faye prenait part à une conférence qu’elle coanimait avec Penda Mbow sur le thème : ‘’La rencontre islamo-chrétienne par deux femmes’’.

    Selon la philosophe et membre de l’Association des prêcheurs d’Afrique de l’Ouest, le patrimoine de la rencontre islamo-chrétienne au Sénégal ne se limite pas à des textes et à des événements. ‘’Il est aussi incarné par des femmes qui, dans l’ombre ou en pleine lumière, ont façonné des espaces d’échanges et de réconciliation’’, a-t-elle relevé.

    ‘’Activement discrètes, elles incarnent cette mémoire en mouvement, qui ne se limite pas à un passé à redécouvrir, mais qui continue de se construire aujourd’hui à travers des engagements concrets et des initiatives porteuses d’avenir pour un meilleur vivre ensemble et un meilleur croire ensemble’’, a fait remarquer sœur Anne-Béatrice Faye.

    Pour sa part, l’historienne Penda Mbow a appelé ses consœurs à ‘’refuser que les débats [sur la religion] soient confisqués’’ et qu’elles en soient exclues.

    ‘’Il faut encourager les débats sur la laïcité dans l’espace public, mettre du contenu à ce concept, pour une meilleure stabilisation de notre société’’, a dit la spécialiste de l’histoire du Moyen Age musulman et occidental.

    ID/ABB/AB/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour une reconnaissance officielle de la polyarthrite rhumatoïde comme une MNT

    SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour une reconnaissance officielle de la polyarthrite rhumatoïde comme une MNT

    Dakar, 7 fév (APS) – L’association « Polyarthrite Rhumatoïde Sénégal », une structure regroupant des patients des 14 régions du pays, appelle les autorités à reconnaître de manière officielle la polyarthrite rhumatoïde comme une maladie non transmissible (MNT), afin d’assurer une prise en charge correcte des personnes affectées.

    « Nous appelons les autorités à reconnaître officiellement la polyarthrite rhumatoïde comme une maladie non transmissible, handicapante et prioritaire dans les politiques de santé nationale », a plaidé sa présidente, une blogueuse qui signe sous le pseudonyme Dédé Didi.

    Dans un entretien avec l’APS, elle demande également « un soutien financier pour faciliter l’accès aux soins et aux médicaments pour les malades ».

    La présidente de l’association espère, à travers cet appel,  »pouvoir établir un dialogue avec le gouvernement pour mettre en place des solutions durables en faveur des patients souffrant de cette maladie ».

     » À ce jour, nous ne bénéficions d’aucun soutien institutionnel, que ce soit du gouvernement, des autorités sanitaires ou du privé », informe-t-elle, soulignant que le  »seul appui vient des bénévoles et des donateurs anonymes qui répondent ».

    Selon la présidente de l’association  « Polyarthrite Rhumatoïde Sénégal »,  »cette maladie n’est pas mentionnée dans la budgétisation nationale des MNT ».

    Se voulant plus claire, la bloggeuse soutient que « l’association n’a aucune relation avec les autorités sanitaires du pays. La polyarthrite rhumatoïde n’est même pas mentionnée dans la budgétisation nationale des maladies non transmissibles ».

    Cela en dépit de la cherté de la prise en charge, de l’absence de subvention et du caractère handicapant de la maladie. « Cette maladie ne figure pas non plus sur la liste officielle des maladies non transmissibles reconnues par les autorités de santé comme le cancer, le diabète ou les maladies néphrétiques bénéficiant de subventions et de campagnes de masse », a-t-elle insisté.

    Les autres problèmes récurrents sont liés au handicap invisible ne bénéficiant pas des programmes nationaux sur le handicap, aux besoins constants de médicaments et de financement pour les analyses et les soins, fait savoir Dédé Didi.

    « L’accès aux médicaments et au matériel liés au handicap reste un défi majeur pour nos membres. Beaucoup d’entre eux ne sont pas autonomes et, par conséquent, ne peuvent pas s’acheter les traitements nécessaires. Nous devons constamment chercher des financements pour leur venir en aide », a-t-elle déclaré.

    S’y ajoute la limite de structures spécialisées appartenant à l’association pour une prise en charge adéquate de la maladie.

    Elle déclare que   »leur problème le plus urgent » est le cas d’Aicha Elisabeth, une patiente atteinte du syndrome de Gougerot-Sjögren, qui a entraîné une perte totale de la vue en plus de sa polyarthrite.

    « Elle nécessite une opération qui coûte un million de francs CFA. Nous avons lancé des campagnes pour collecter des fonds, mais nous avons encore besoin de soutien pour couvrir les frais », a-t-elle fait savoir.

    « De manière générale, beaucoup de femmes de notre groupe manquent de moyens pour accéder aux soins médicaux essentiels », confie Dédé Didi.

    L’association regroupe un grand nombre de membres à travers les 14 régions du Sénégal.

    Elle a une forte présence sur les plateformes digitales où sont menées des échanges et des discussions régulières sur la maladie. L’association encourage les malades à sortir de leur isolement et à se regrouper. Elle a pour mission d’informer, de sensibiliser et d’accompagner les personnes atteintes de cette maladie.

    NSS/SKS/HK/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PROFIL / Elisabeth Diallo Seck, une vie désarticulée par la polyarthrite rhumatoïde

    SENEGAL-SANTE-PROFIL / Elisabeth Diallo Seck, une vie désarticulée par la polyarthrite rhumatoïde

    Par Ndeye Suzanne Sy 

    Dakar, 10 fév (APS) – Atteinte de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie chronique inflammatoire touchant plusieurs articulations, Elisabeth Diallo Seck, la quarantaine révolue, vit avec cette pathologie depuis 23 ans.

    « Ma foi s’est renforcée au cours de 23 ans de vie avec cette pathologie », déclare-t-elle, sur un ton triste, dans un entretien avec l’APS.

    « C’est une condamnation à vie, avec une transformation des articulations qui se détruisent au fil des ans », explique cette polyptote, qui cohabite depuis plus de deux décennies avec la polyarthrite rhumatoïde. « Depuis que je suis atteinte de cette maladie, je la vis avec ma foi qui s’agrandit de jour en jour. Je me suis davantage rapprochée de Dieu », confie-t-elle.

    Cette habitante de Keur Mbaye Fall, née le 6 octobre 1980 à Dakar, n’avait jamais entendu parler de la maladie avant d’en être victime.

    Au début, sa mère l’aidait beaucoup, mais, avec le poids de l’âge, elle n’y parvenait plus.

    ‘’Il s’agit d’une maladie méconnue. Je n’en avais jamais entendu parler avant. Le jour où on m’a intégrée dans le groupe des polyptotes, j’ai pleuré. J’ai réalisé que j’étais la seule à souffrir de cette pathologie incurable’’, rappelle Mme Seck.

    Elle a été contrainte de cesser ses activités professionnelles pour se soigner.

    Au fil du temps, dit-elle, ‘’j’ai appris qu’on ne guérit pas de la polyarthrite rhumatoïde. A ma première consultation chez le rhumatologue, je n’avais pas vraiment pris au sérieux le traitement comme il s’agit d’une maladie qui ne se soigne pas’’.

    De ce fait, ‘’je m’efforçais toujours de prendre juste les calmants pour supporter les douleurs atroces. Mais j’ai eu la peur de ma vie, lorsque j’ai perdu la vue entre temps’’, raconte Elisabeth Diallo Seck.

    A 22 ans, le début d’un long calvaire

    Classée dans la famille des maladies auto-immunes, où l’immunité elle-même agresse le corps de la personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde, Elisabeth Diallo a su apprendre à vivre avec au fil des ans, grâce à sa foi grandissante.

    ‘’La maladie continuait son cours. Je prenais des calmants pour m’efforcer d’aller travailler. C’est Dieu qui m’a aidée à faire face à la maladie et à l’accepter’’, confie Mme Seck, quelque peu résignée.

    ‘’A l’époque, j’avais 22 ans. En 2001, j’ai commencé à travailler et, l’année suivante, je suis tombée malade’’, se rappelle-t-elle.

    ‘’Il y a cinq ans à peine, en 2020, j’ai su qu’il s’agissait d’une maladie auto immune. Mon médecin traitant ne m’en avait pas parlé. Il m’avait juste prescrit des médicaments à prendre’’, dit Elisabeth Diallo.

    Douleurs ‘’intenses’’

    D’après elle, il s’agit d’une maladie extrêmement difficile à gérer, marquée par des douleurs intenses.

    ‘’En l’espace de 4 mois, tout mon corps a sombré dans la douleur. Lorsque je devais aller au travail, ma mère me donnait de l’aspirine à prendre pour calmer la douleur.’’.

    ‘’Au début, c’était très difficile. Je m’enfermais dans ma chambre pour pleurer parce que mes parents me reprochaient d’être devenue paresseuse’’, se remémore Mme Seck.

    ‘’Ma famille entière ne pouvait pas me comprendre. Parce qu’avant la survenue de la maladie, je marchais de la cité Port à l’avenue Jean Jaurès où se situait mon école.’’

    Selon Mme Seck, plus la maladie évoluait, plus elle commençait à en sentir le poids.

    Une maladie qui déforme le corps

    Ce qui a fait qu’elle finit par abandonner son travail car sa santé déclinante ne lui permettait plus d’exercer sa profession correctement.

    ‘’Je ne sais pas faire le linge, même balayer ma chambre devenait un fardeau irréalisable. Ne serait-ce que laver mes sous-vêtements est devenu une tâche difficile’’, explique Elisabeth Diallo Seck.

    ‘’Au début, je pensais que c’était lié au fait que je tapais au clavier de l’ordinateur. Mais au fil du temps, des enflures sont survenues et mes doigts se sont déformés, tout comme mon genou droit. Ce qui fait que je boite’’, dit-elle l’air abattu.

    Son employeur ainsi que sa famille minimisaient ce qui lui arrivait. ‘’Lorsqu’ils ont vu l’évolution de la maladie, ils ont su que c’était très sérieux avec mes membres déformés’’, explique-t-elle.

    Après 5 ans en service dans une entreprise comme secrétaire, Mme Seck a été contrainte d’arrêter le travail à cause des douleurs atroces qu’elle peinait à supporter.

    Toutefois, elle n’a pas baissé pas les bras. Elle a essayé une solution thérapeutique, loin de sa famille qu’elle finit par abandonner.

    ‘’Je me suis rendue en Gambie pour prendre un traitement par les plantes. J’avais senti une légère amélioration de mon état de santé. Par la suite, je suis revenue au Sénégal’’, témoigne Elisabeth Diallo.

    Elle décide de poursuivre le métier qu’elle avait choisi et pour lequel elle avait des compétences.

    ‘’L’entreprise au sein de laquelle je travaillais m’a licenciée. Les indemnités que j’ai pu obtenir m’ont permis de faire du commerce. Après, j’ai trouvé un autre travail en 2017 comme secrétaire toujours dans un daara [école coranique], mais la maladie devenait plus compliquée’’, raconte-t-elle.

    En dépit de la douleur persistante causée par la polyarthrite rhumatoïde, Elisabeth n’a pas perdu l’envie de travailler.

    ‘’J’avais repris le travail. Je voulais exercer mon art mais, les matins, avant d’aller au travail, j’avais une vision floue. Je ne voyais rien, et ça persistait‘’, déclare-t-elle.

    C’est ainsi qu’elle décide de faire une consultation ophtalmologique. ‘’L’ophtalmologue me demandait souvent si je n’avais pas une maladie particulière qui affectait mes os. Je servais souvent comme réponse : J’ai une arthrose’’, confie-t-elle.

    Des troubles visuels à la cécité

    Outre les articulations, la polyarthrite rhumatoïde affecte également d’autres parties du corps, en l’absence d’un traitement médical approprié. Elisabeth en a fait les frais.

    Si elle a vu sa foi grandir, ses facultés visuelles quant à elles ont fini par diminuer.

    ‘’En consultation chez un ophtalmologue, on m’oriente vers un rhumatologue mais faute de moyens, je ne pouvais pas y aller. Je restais chez moi, ma vision devenant de plus en plus floue. A mon deuxième rendez-vous, l’ophtalmologue m’a appris que j’avais la polyarthrite rhumatoïde’’, se remémore-t-elle.

    La polyarthrite affecte les os et, si elle n’est pas bien traitée, elle touche tous les organes du corps.

    ‘’Actuellement, elle m’a rendue aveugle. On me conseille d’aller à l’étranger pour bénéficier d’une greffe de cornée. Je ressens plus la maladie en période de froid à cause des crampes.’’

    Si Elisabeth ne sent pas le poids de sa maladie, c’est parce qu’elle a un mari sur qui compter.

    ‘’Je me suis mariée il y a 3 ans (en 2022). Dieu m’a donné un mari formidable. Il est ma source d’apaisement, un homme bien. Je parviens à surmonter le poids de la maladie grâce à lui’’, se réjouit-elle.

    ‘’C’est à l’âge de 42 ans que je me suis mariée. Je n’ai pas encore d’enfants. Et j’espère en avoir un jour’’, prie Mme Seck.

    La polyarthrite rhumatoïde, une maladie au traitement onéreux

    Pour sa prise en charge, elle est assistée par son mari et sa belle-famille. Un de ses beaux-frères l’a mise en rapport avec un spécialiste qui était à l’hôpital Aristide Le Dantec. Il reçoit ses malades à son bureau, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    ‘’Le coût de mes analyses avoisinaient 300 000 francs CFA, une somme que je ne parvenais pas à avoir, mais grâce à l’appui de mon époux, de ma famille et de mes amis, j’ai pu faire toutes les analyses’’, explique Mme Seck.

    Toutefois, elle lance un appel aux autorités publiques, pour la mise en place d’un centre de prise en charge des polyptotes, qui sera financé par l’Etat du Sénégal.

    Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde est long et difficile, car nécessitant des analyses de temps à autre. Il faut voir le rhumatologue deux fois par trimestre. Il s’agit en effet d’un traitement de fond’’, fait remarquer Elisabeth Diallo Seck.

    ‘’Je peux attendre six mois avant de voir le rhumatologue grâce au traitement qui atténue la douleur’’, indique-t-elle, un peu soulagée.

    NSS/ SKS/SBS/HK/OID/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-DIVERS / Nadiel : cinq morts et un blessé grave dans un accident de la route (source sécuritaire)

    SENEGAL-SOCIETE-DIVERS / Nadiel : cinq morts et un blessé grave dans un accident de la route (source sécuritaire)

    Nadiel (Ronkh), 9 fév (APS) – Cinq personnes ont perdu la vie et une gravement blessé, dimanche, dans un accident de la route survenu, vers 21 heures, à hauteur de Nadiel, un village de la commune rurale de Ronkh, dans le département de Dagana (nord), selon une source sécuritaire.

    ‘’Un camion en provenance de Richard Toll a violemment percuté un véhicule de transport en commun communément appelé +sept places+, vers 21 heures à hauteur de Nadiel, dans la commune de Ronkh, faisant cinq décès et un blessé grave’’, précise la même source

    Les sapeurs-pompiers de la ville de Richard-Toll ont pu extraire les corps des victimes, avec l’aide des populations et des éléments des Forces de défense et de sécurité.

    OG/AT/ABB

  • SENEGAL-SOCIETE-RELIGION / Diatar : le gouvernement invité à prendre des « mesures préventives » contre les inondations

    SENEGAL-SOCIETE-RELIGION / Diatar : le gouvernement invité à prendre des « mesures préventives » contre les inondations

    Diatar (Podor), 8 fév (APS) – L’imam de la mosquée omarienne, Thierno Saidou Nourou Tall, a invité le gouvernement à ‘’prendre des mesures préventives » contre les inondations déclenchées souvent par le débordement des cours d’eau dans certaines localités de la zone nord.

     »Pendant l’hivernage des populations ont vécu des moments difficiles dans plusieurs zones du pays comme ici dans le Fouta. J’invite le gouvernement à prendre dès à présent des actions préventives pour éviter aux populations de revivre la même situation » lors du prochain hivernage, a t-il, samedi lors de la cérémonie officielle de la Ziarra annuelle de Diatar, dédiée à Thierno Hamidou Sy. 

    Le guide religieux, qui s’exprimait en présence des autorités administratives, des élus dont le député Ismaila Wone, a rappelé les pertes causées par le débordement de ces cours d’eau, plaidant pour  »des solutions pérennes et urgentes ».

    Thierno Saidou Nourou Tall a salué la résilience des populations durant ces moments difficiles tout en les exhortant  »à s’impliquer davantage dans leur propre développement aux côtés des pouvoirs publics ».

    La crue exceptionnelle de l’hivernage dernier, qui a entrainé le débordement du fleuve Sénégal, a causé des dégâts importants dans plusieurs localités du département de Podor.

    L’île à Morphil, la zone située entre le fleuve Sénégal et son défluent, le Doué, a été la plus touchée. Le niveau du fleuve avait dépassé sa cote d’alerte de 5 mètres, atteignant 5,85 mètres à Podor. De nombreux villages riverains ont vu leurs parcelles rizicoles envahies par les eaux, dont certaines étaient déjà en campagne hivernale.

    AHD/FKS/OID

  • SENEGAL-FORMATION-INFRASTRUCTURES / Vers l’ouverture du Centre de formation professionnelle et technique de Ndouloumadji

    SENEGAL-FORMATION-INFRASTRUCTURES / Vers l’ouverture du Centre de formation professionnelle et technique de Ndouloumadji

    Ourossogui, 9 fév (APS) – Le Centre de formation professionnelle et technique (CFPT) de Ndoumoumadji, dans le département de Matam, sera ouvert bientôt, a annoncé, dimanche, le ministre de la Formation professionnelle et technique, Amadou Moustapha Ndieck Sarre.

    « Il n’est pas logique de construire un centre et de le laisser, d’autant plus qu’on a besoin de former des jeunes. Nous allons vite vers son ouverture. Ce sera au bonheur de toute la population de Ndouloumadji », a-t-il dit.

    M. Sarre s’exprimait à Ourossogui dans le cadre d’une visite des CFPT de la zone nord.

    Il a soutenu que la semaine dernière, une mission a été dépêchée sur les lieux avec l’Office national de formation professionnelle (ONFP), rassurant qu’un « suivi sera fait ».

    Lors de son passage au Centre de formation professionnelle et technique de Ourossogui, le ministre s’est adressé aux jeunes pensionnaires.

    « Ils ont la responsabilité de prendre le relais. Après leur formation, ils ont le devoir d’être des leaders auxquels nous nous attendons en créant des entreprises pour faire de Matam une région encore beaucoup plus florissante », a lancé le porte-parole du gouvernement. Il estime que cela évitera à ceux qui vont venir « d’avoir des problèmes de stage ».

    Il a aussi magnifié le partenariat entre le CFPT de Ourossogui et des entreprises de la place, tout en exhortant le centre à aller vers ces dernières. « Le système dual doit jouer un rôle crucial dans la formation professionnelle », a-t-il laissé entendre.

    Avant Ourossogui, le ministre avait visité le Centre de formation professionnelle et technique de Matam où il a rencontré les responsables de l’établissement, en présence du gouverneur Said Dia.

    AT/FKS/OID