Catégorie : Société

  • SENEGAL-UNIVERSITES / Thiès : un colloque interuniversitaire planche sur les approches interdisciplinaires de développement

    SENEGAL-UNIVERSITES / Thiès : un colloque interuniversitaire planche sur les approches interdisciplinaires de développement

    Thiès, 22 fév (APS) – Un colloque portant sur les perspectives de développement socioéconomiques à partir de divers horizons et disciplines, se tient à Thiès, depuis vendredi jusqu’au dimanche, à l’initiative d’un comité interuniversitaire constitué d’étudiants de la dahira ‘’Moustarchidine wal Moustarchidate’’, provenant des différentes universités du Sénégal, a constaté l’APS.

    ‘’Nous sommes réunis aujourd’hui pour le lancement d’un colloque interuniversitaire’’, a déclaré, samedi, Adama Niang, membre du comité scientifique du colloque.

    Ce colloque interuniversitaire, ‘’première initiative estudiantine’’ du genre au Sénégal, selon ses organisateurs, est organisée à l’initiative du ‘’Moustarchidine Junio’’’, une structure du dahira ‘’Moustarchidine walmoustarchidate’’.

    ‘’C’est un colloque qui réunit l’ensemble des étudiants mourtachides des universités publiques du Sénégal’’, a précisé le doctorant en pharmacie, ajoutant qu’il s’agit d’un ‘’rendez-vous d’échanges d’idées entre étudiants, enseignants-chercheurs et professionnels’’.

    L’événement, qui se déroule à l’auditorium de l’université Iba-Der-Thiam de Thiès, est axé sur le thème : ‘’Synergie pluridisciplinaire, horizons multiples : comment bâtir un avenir meilleur’’.

    Il a pour objectif de montrer une autre facette des étudiants intéressés par le développement de leur pays, mais surtout par l’avenir socio-économique de la jeunesse.

    Le choix de ce thème s’explique par le besoin du moment des jeunes d’être accompagnés et d’être dotés de formations supplémentaires, a fait savoir Adama Niang.

    ‘’Les étudiants, a-t-il dit, sont appelés, à se former de façon multilatérale, afin d’être polyvalents et de faire face aux défis du moment’’.

    BT/ADI/ABB

  • SENEGAL-USA-APPUI / Les ONG à l’épreuve de la suspension de l’aide publique américaine

    SENEGAL-USA-APPUI / Les ONG à l’épreuve de la suspension de l’aide publique américaine

    Dakar, 22 fév (APS) – La suspension pour 90 jours de l’aide publique américaine, qui passe par USAID, l’agence des États-Unis pour le développement international, est perçue comme un véritable coup de massue par de nombreuses organisations de la société civile sénégalaise qui interviennent sur des questions de gouvernance et de démocratie.

    Cette décision de l’administration Trump a pris de court le directeur exécutif de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Enda Ecopop, membre du réseau international Enda Tiers-Monde, Abdoulaye Cissé.

    ‘’C’est une décision qui nous a beaucoup surpris, surtout que la plupart de nos activités étaient financées par USAID mais, je ne peux pas me prononcer davantage sur la question’’, a indiqué Monsieur Cissé dans un entretien avec l’APS.

    Dès son installation, le 20 janvier dernier, à la Maison Blanche, le président Donald Trump a gelé, sans préavis, l’aide américaine pour une durée de 90 jours, paralysant ainsi de nombreux secteurs socio-politiques à travers le monde.

    Or, grâce aux financements de l’USAID, à travers notamment le National Democratic Institute (NDI), le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a pu déployer des observateurs à travers le Sénégal lors des trois dernières élections organisées dans le pays (législatives du 31 juillet 2022, présidentielle du 24 mars 2024 et élections législatives du 17 novembre 2024).

    Toutefois, le président du COSCE, le professeur Babacar Guèye, estime que la suspension, pour 90 jours, de l’aide américaine aux organisations de la société civile n’aura pas d’incidence réelle sur leurs activités.

    D’une durée de trois ans, a-t-il confié à l’APS, le programme du COSCE, qui était financé par le NDI, a pris fin le 31 janvier dernier.

    ‘’Le COSCE avait reçu une subvention du NDI ; ce qui lui a permis d’observer les trois dernières élections qui ont eu lieu au Sénégal’’, a indiqué le professeur Guèye, ajoutant que la structure qu’il dirige a reçu par le passé des financements directs de l’USAID portant notamment sur l’observation des élections au Sénégal.

    Une mesure diversement accueillie

    Avec la fin du programme de partenariat entre le NDI et le COSCE, depuis le 31 janvier dernier, il pense que le gel de l’aide américaine n’aura pas d’impact réel sur les activités de son collectif lequel, a-t-il rappelé, bénéficie de financements d’autres partenaires.

    ‘’Il y a évidemment l’Union européenne avec qui on est en train d’exécuter un programme dénommé +Sakhal Jamm+ pour promouvoir la paix. Ensuite, le collectif a un programme financé par la Grande-Bretagne et qui porte sur la mise sur pied d’un observatoire de la démocratie. Présentement, ce sont les deux financements dont dispose le COSCE pour les élections’’, a souligné le professeur Guèye.

    Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, bénéficiaire des financements de l’USAID, n’a pas caché son désarroi sur le site internet de France24 visité par l’APS.

    ‘’Il est clair que la suspension des financements va avoir un impact très fort sur nos activités, parce que l’USAID nous finance dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la nutrition, des questions de gouvernance démocratique, de la démocratie budgétaire, mais aussi de la question des ressources extractives. Nous avons plusieurs programmes qui seront concernés’’, a-t-il fait savoir.

    A la tête du Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC), Babacar Fall se dit totalement solidaire des organisations de gouvernance démocratique dont les activités seront rudement impactées par la suspension de l’aide internationale américaine.

    Des incidences sur les programmes déroulés et le personnel

     ‘’Je comprends la tourmente dans laquelle doivent se trouver les bénéficiaires des financements de l’USAID’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS, précisant que sa structure n’a jamais été financée par les Américains.

    ‘’En tant qu’organisation avec dix ans d’expérience, le GRADEC n’a jamais bénéficié de l’aide américaine, que ce soit avec l’USAID ou toute structure dépendant de l’ambassade des Etats-Unis’’, a précisé Babacar Fall.

    A l’en croire, ‘’les conséquences seront considérables pour toutes les autres organisations de la société civile qui ont eu à travailler depuis pratiquement un peu plus d’une décennie avec l’USAID directement, ou à travers d’autres entités dépendant de l’agence américaine’’, telles que le NDI.

    ‘’Effectivement pour ces organisations, il y aura des conséquences parce qu’elles ont des programmes en cours, et elles seront obligées de les stopper tous. Nécessairement, il y aura des incidences pour le personnel et pour les programmes eux-mêmes’’, a-t-il souligné.

    Selon lui, les activités de gouvernance démocratique menées depuis plusieurs années par les organisations de la société civile sont cruciales et insufflent un nouvel esprit démocratique dans de nombreux pays africains. A ce titre, il a jugé périlleux tout gel de financements destinés à ce secteur.

    Le GRADEC a eu comme principaux bailleurs l’ambassade du Canada, à travers le Fonds canadien d’initiative locale (FCIL), Osiwa, l’ambassade des Pays-Bas et actuellement l’Union européenne. ‘’Ce sont là les bailleurs qui travaillent avec GRADEC’’, a-t-il précisé Babacar Fall.

    Afrikajom Center a misé sur l’autofinancement

    Bien qu’ayant travaillé avec l’USAID, le think tank Afrikajom Center n’a jamais bénéficié de fonds de la part de l’agence américaine, si l’on en croit son président Alioune Tine, joint au téléphone.

    ‘’Nous avons commencé à travailler avec nos propres moyens. C’est lorsque nous avons commencé à faire des publications que les gens se sont intéressés à notre structure et ont décidé de nous financer’’, révèle l’ancien secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO).

    Insistant sur l’importance de l’autofinancement, Alioune Tine a déclaré qu’Afrikajom Center a l’habitude de travailler avec ses propres moyens, grâce aux consultances effectuées pour le compte de très grandes organisations comme le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). ‘’C’est de cette manière qu’on s’autofinançait avant de bénéficier de financements extérieurs’’, a-t-il signalé.

    Optimiste, Alioune Tine ne doute pas que les organisations de la société civile touchées par le gel de l’aide américaine feront preuve d’ingéniosité pour pouvoir dérouler leurs programmes dans le domaine de la citoyenneté, des droits de l’homme et de la gouvernance démocratique.

    HB/SBS/OID/ABB

  • SENEGAL-FORMATION-RELIGION / Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass : ‘’l’université est un cadre d’incubation des futurs dirigeants du pays’’

    SENEGAL-FORMATION-RELIGION / Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass : ‘’l’université est un cadre d’incubation des futurs dirigeants du pays’’

    Kaolack, 22 fév (APS) – L’université, par essence, est un cadre d’incubation des futurs leaders et dirigeants du Sénégal, a affirmé, vendredi, le khalife de Médina Baye, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass.

    ‘’De par ses enseignements, l’université, par essence, est un cadre d’apprentissage, de formation et de préparation des futurs leaders et dirigeants de leur pays, en faisant des étudiants des citoyens modèles dans le patriotisme et le don de soi’’, a-t-il notamment déclaré.

    Le khalife s’exprimait au cours du démarrage des activités des journées portes ouvertes de l’université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), prévues aujourd’hui et demain, consacrées à la vie et l’œuvre du parrain.

    Ces activités sont organisées par le Centre régional des œuvres universitaires et sociales du Sine-Saloum (CROUS-SS).

    ‘’Les actions citoyennes incombent à tous les citoyens de ce pays, pas seulement au président de la République. Chaque citoyen doit se demander, qu’est-ce qu’il peut faire pour son pays pour contribuer à son développement durable et non ce que son pays doit faire pour lui’’, a insisté le guide religieux.

    Le développement du pays doit reposer sur la connaissance, l’agriculture, le social et bien d’autres leviers sur lesquels le citoyen doit s’adosser pour apporter sa contribution l’essor socioéconomique, a-t-il ajouté.

    ‘’Pour acquérir des connaissances, il faut faire preuve de souplesse, d’intelligence et de concertations permanentes avec les différentes parties prenantes. Pour participer au développement de son pays et à l’émergence d’une nation prospère, l’étudiant doit se consacrer exclusivement à ses études’’, a dit le khalife de Médina Baye à l’endroit des apprenants.

    ‘’Cela doit se faire dans le calme, la sérénité, le respect mutuel, l’amour de son prochain, la connaissance dans un esprit éclairé’’, a-t-il indiqué.

    Selon Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass, le développement n’est pas impossible à atteindre, mais le plus difficile est d’avoir des ressources humaines de qualité.

    Le religieux musulman est également revenu largement sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass, dont les enseignements profitent, selon lui, à l’Afrique et au reste du monde.

    ‘’Dans un contexte de développement des technologies de l’information et de la communication, et quelles que soient nos appartenances religieuses, nous devons cultiver la paix, la concorde et la cohésion sociale’’, a exhorté le khalife de Médina Baye.

    ADE/ABB

  • SÉNÉGAL-HYDRAULIQUE-INFRASTRUCTURES / Un second forage inauguré à Fass-Diacksao

    SÉNÉGAL-HYDRAULIQUE-INFRASTRUCTURES / Un second forage inauguré à Fass-Diacksao

    Fass-Diacksao, 22 fév (APS) – Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a procédé, vendredi, à la réception du deuxième forage, d’un débit de 86 mètres cubes à l’heure, pour Fass Diacksao.

    La réception de cette infrastructure s’est déroulée en présence de plusieurs dignitaires religieux de Tivaouane, dont Serigne Mansour Ibn Serigne Babacar Sy Mansour, des imams de la mosquée de Fass Diacksao et de la Zawiyya Elhadji Malick Sy, ainsi d’autres notables venus représenter Sidy Ahmed Sy Dabakh.
    Ce second forage figurait parmi les doléances des populations, mais aussi des autorités locales et religieuses, et devrait couvrir les besoins en eau de toutes les localités environnantes.

    Selon le ministre Cheikh Tidiane Dièye, il sera étudié la possibilité de permettre aux populations de la contrée, notamment les femmes et les jeunes, d’utiliser le forage pour des activités génératrices de revenus, comme le maraîchage.

    Ce forage est le deuxième réalisé à Fass-Diacksao, après celui inauguré en 1983 par le ministre de l’Hydraulique de l’époque, feu Samba Yella Diop.

    Le maire de la commune Koul, Modou Fall, n’a pas manqué d’exprimer le soulagement et la joie des habitants qui profiteront grandement de ce nouveau forage, dont les travaux ont été seulement lancés en fin décembre.

    « Le ministre Cheikh Tidiane Dièye a bien respecté son engagement. Nous le remercions vivement et invitons toutes autorités à s’inspirer de son efficacité », a dit l’édile.

    MKB/ADI/ABB

  • SENEGAL-SANTE / Un réseau de trafic illicite de médicaments démantelé à Yoff (communiqué)

    SENEGAL-SANTE / Un réseau de trafic illicite de médicaments démantelé à Yoff (communiqué)

    Dakar, 21 fév (APS) –  L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) annonce avoir démantelé, à Yoff, en collaboration avec la Gendarmerie, un réseau de trafic illicite de médicaments.

     »’L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mené avec succès une inspection de démantèlement d’un réseau de trafic illicite de médicaments et autres produits de santé, à Dakar, à Yoff »,  lit-on dans un communiqué reçu vendredi à l’APS.

    Cette intervention a été menée sur la base de renseignements précis et exploités par la Direction de l’Inspection pharmaceutique, de la Surveillance du marché et des Vigilances de l’ARP.

    Elle a, selon, le texte ‘’permis la saisie d’une importante quantité de médicaments et autres produits de santé ainsi que de documents administratifs, notamment des tickets de consultation et des registres des malades et clients’’.

    La même source signale que  »’si la personne mise en cause était absente lors de l’opération, trois individus exerçant des fonctions de gestion ont été interpellés et placés à la disposition de la brigade de Gendarmerie de la Foire pour les besoins de l’enquête ».

    L’ARP rappelle que la lutte contre le trafic illicite des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure demeure une priorité nationale afin de garantir la sécurité sanitaire des populations.

    L’Agence félicite les pharmaciens inspecteurs ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité pour leur engagement et leur vigilance dans cette lutte cruciale pour la santé publique.

    SKS/OID 

  • SENEGAL-ELEVAGE-JUSTICE / Saint-Louis : un responsable appelle à corser les peines infligées aux auteurs de vols de bétail

    SENEGAL-ELEVAGE-JUSTICE / Saint-Louis : un responsable appelle à corser les peines infligées aux auteurs de vols de bétail

    Saint-Louis, 21 fév (APS) – Le président du Comité communal de lutte contre le vol de bétail de Fanaye (nord), Bocar Ndiaye exhorte les autorités judiciaires à corser davantage les peines d’emprisonnement d’auteurs de ce délit.

    ‘’Souvent, nous nous mobilisons et faisons tout pour appréhender des voleurs mais devant le tribunal ils n’écopent que de 5 à 6 mois de peine d’emprisonnement et pourtant le vol de bétail a été criminalisé’’, a-t-il dit à l’APS, en marge d’un atelier sur la santé animale.

    La loi de 2017 sur le vol de bétail prévoit une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans.

    ‘’A chaque fois qu’un cas suspect est signalé, a-t-il souligné, nous nous mobilisons et demandons aux autorités de corser les peines’’.

    Bocar Ndiaye dit n’avoir jamais entendu un voleur de bétail condamné à une lourde peine malgré la criminalisation du vol de bétail.  »Et les éleveurs dépensent plus pour être rétablis dans leurs droits alors qu’il était question du point de vu de la loi que le voleur rembourse cinq fois plus le prix de l’animal volé », a-t-il souligné, déplorant que le fait que » cela ne soit pas appliqué en réalité ».

    Il a indiqué que le Comité communal de lutte contre le vol de bétail de Fanaye mène ses activités de surveillance  bien au-delà de leur commune.

     »Le comité a ainsi mis en place dans cette dynamique une brigade d’alerte et de surveillance composée de bonnes volontés qui se mobilisent à chaque fois qu’un cas de vol est déclaré dans la commune », a-t-il ajouté.

    Selon lui, ce comité a fortement contribué à réduire les vols qui se comptaient avant à trois en moyenne dans la semaine.

     »Cette baisse, s’explique par le fait que la majorité des grands voleurs qui semaient la terreur dans la zone ont été arrêtés », a-t-il justifié.

    AMD/ASB/AB

  • SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Jean-Baptiste Tine juge inconcevable l’insécurité pendant les combats de lutte

    SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Jean-Baptiste Tine juge inconcevable l’insécurité pendant les combats de lutte

    Dakar, 21 fév (APS) – Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, général Jean-Baptiste Tine, a jugé  »inconcevable », ce vendredi, la psychose dans laquelle sont plongés les Sénégalais à chaque fois que sont organisés des combats de lutte.

    « Il est inconcevable, à chaque fois qu’il y a un combat, que cela suscite des inquiétudes de la part de tous les chefs de famille et de la part de tous concitoyens. C’est inadmissible », a-t-il fustigé en réponse à une question de la députée Anta Dia, du groupe parlementaire Pastef (mouvance présidentielle).

    Mme Dia était la deuxième intervenante sur la liste des 12 députés autorisés à prendre la parole lors de la séance de  »Questions d’actualité » à l’Assemblée nationale.

    Elle a interpellé le gouvernement sur les mesures radicales et définitives qu’il compte prendre pour enrayer la violence dans les stades, la délinquance urbaine, l’insécurité routière et mettre fin aux conflits entre éleveurs et agriculteurs.

    Cette interpellation fait suite à la décision prise par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, de l’arrêt, jusqu’à nouvel ordre, de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’étendue du territoire national.

    Cette décision intervient après  le  »déchainement de violence » et autres   »actes de vandalisme » notés lors du combat ayant opposé Franc à Ama Baldé, dimanche dernier, à l’Arène nationale.

    « Concernant spécifiquement la lutte avec les incidents qui se sont déroulés ce dernier week-end, je vais commencer par m’incliner devant la mémoire du garçon qui a malheureusement perdu la vie dans des conditions très tragiques », a répondu d’emblée le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à l’interpellation de la députée.

    Il a expliqué que c’est pour cette raison qu’il a pris immédiatement la décision de suspendre la couverture sécuritaire des combats de lutte.

    « Cette décision va permettre à tous les acteurs de la lutte, autour du ministère de l’Intérieur, de s’arrêter un moment pour revoir comment organiser les séances de lutte en toute sécurité », a indiqué le général Jean-Baptiste Tine. Il a réaffirmé sa volonté de ne pas lever cette suspension pour le moment.

    Il a signalé qu’à la suite de cette décision, ses services ont récemment rencontré les acteurs de la lutte, à la demande de ces derniers.

     »Notre porte n’est pas fermée. Nous les avons écoutés, mais nous leur avons dit qu’on ne pouvait pas revenir pour l’instant sur la suspension de la couverture sécuritaire. C’est une décision difficile à prendre, mais il fallait la prendre », a-t-il tranché.

    L’insécurité routière prise très au sérieux

    S’agissant de l’insécurité routière qu’il considère comme un problème récurrent, M. Tine indique que cette question est prise très au sérieux par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko qui, selon lui,  »ne cessent de faire des rappels ».

     »En décembre, une circulaire a été prise pour prescrire un certain nombre de mesures, allant du renforcement du contrôle jusqu’au durcissement des sanctions. Nous sommes en train de dérouler une série de mesures, notamment de campagnes de sensibilisation des usagers, de renforcements de capacités au niveau des services aussi bien de la police et de la gendarmerie, mais aussi des populations, pour que nos routes soient de moins en moins le théâtre des graves accidents que nous déplorons très souvent », a assuré le ministre de l’Intérieur.

    Interpellé sur le phénomène du vol de bétail, Jean-Baptiste Tine estime que ce problème recèle une dimension à la fois culturelle et internationale.

     »Ce qui rend la lutte parfois difficile, c’est qu’elle a une dimension internationale, notamment au niveau de notre frange sud. Aujourd’hui, nous sommes en train d’insister sur une plus forte implication des communautés et de nos concitoyens.  Nous voulons que les gens partagent les informations et préviennent de l’arrivée d’étrangers sur leurs terroirs, pour qu’ensemble, si on a l’information très tôt, nous puissions faire intervenir à temps les brigades de gendarmerie ou les unités de police afin d’empêcher la commission de ces infractions », affirme-t-il.

    Jugeant regrettables les conflits entre éleveurs et agriculteurs, le ministre entend miser sur la sensibilisation des populations et la prévention pour y mettre un terme.

    Dans la même veine, il invite les populations à privilégier davantage les cultures fourragères pour la production d’aliments de bétail, ce qui permettra d’éviter la divagation des animaux dans les champs.

    A propos de la délinquance dans les zones urbaines, Jean-Baptiste Tine a promis que l’Etat entend mettre en place une gestion de police de proximité qui  »mettra autour des cellules de base aussi bien dans les quartiers que dans nos villes des cellules de concertations au sein desquelles on retrouvera tous les représentants de la société (élus, porteurs de voix, artistes, associations de Badienou Goxx, associations de jeunes, le commandement territorial) ».

     »Ces derniers, à partir de diagnostics locaux de sécurité, pourront, eux-mêmes, mettre en place une stratégie locale pour lancer l’alerte au niveau des services de sécurité, et faire face à la délinquance la plus petite », a souligné le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    HB/ASG/MK/OID

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIAL / Fermeture des bases françaises : Forum des métiers au profit des 162 employés sénégalais en mars

    SENEGAL-FRANCE-SOCIAL / Fermeture des bases françaises : Forum des métiers au profit des 162 employés sénégalais en mars

    Dakar, 21 fév (APS) – Le commandement des Eléments français au Sénégal (EFS) organise, le jeudi, 06 mars, un Forum des métiers dans le cadre du plan social accompagnant le licenciement de ses 162 employés sénégalais, annonce un communiqué transmis à l’APS.

    Le but est de ce Forum, qui se tiendra de 9h à 14h, au quartier colonel Geille, à Ouakam, est de leur offrir ‘’des opportunités de reclassement au sein d’entreprises locales’’.

    Dans son communiqué, le commandement des Eléments français au Sénégal annonce qu’à cet effet, ‘’un appel à participation est lancé auprès des entreprises basées à Dakar et dans sa périphérie, qui souhaitent proposer des perspectives d’emploi ou de reconversion aux employés locaux des EFS’’.

    Les métiers proposés touchent le BTP, les infrastructures, la menuiserie, l’électricité et la plomberie, la sécurité et la prévention, le transport et logistique, la douane et mécanique automobile, l’administratif, la comptabilité et l’informatique.

    Le texte cite aussi les ‘’relations clients, le commerce et la grande distribution, tout comme l’hôtellerie et restauration, la cuisine, l’industrie agroalimentaire, l’accompagnement social, le médical et éducatif ».

    Le commandement explique que ‘’cette matinée permettra aux entreprises présentes de conduire des entretiens avec le personnel civil qualifié des Eléments français au Sénégal et d’envisager, avec lui, les opportunités de recrutement’’.

    Le Général de brigade commandant les Eléments français au Sénégal (EFS) a saisi l’Inspection régionale du travail pour l’informer du licenciement collectif, à compter du 1er juillet 2025, de l’ensemble du personnel sénégalais, 162 au total, pour ‘’fermeture définitive des bases militaires françaises au Sénégal’’.

    Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a déclaré, le 31 décembre dernier, que le Sénégal allait travailler à l’avènement d’une nouvelle doctrine de coopération impliquant la fin dès 2025, de toutes les présences militaires étrangères sur le sol sénégalais.

    CS/OID/ASB

  • SENEGAL-SOCIAL / Ousmane Sonko aux syndicats : ‘’Nous sommes pour un dialogue sincère, mais serons intransigeants’’

    SENEGAL-SOCIAL / Ousmane Sonko aux syndicats : ‘’Nous sommes pour un dialogue sincère, mais serons intransigeants’’

    Dakar, 21 fév (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé, ce vendredi, à l’Assemblée nationale, la disponibilité de son gouvernement à instaurer un dialogue social ‘’sincère et franc’’ avec les organisations syndicales dans un contexte économique difficile.

    ‘’La liberté d’association est consacrée, particulièrement celle des travailleurs de s’organiser pour défendre leurs intérêts matériels et moraux’’, a-t-il dit, répondant à une interpellation du député de Pastef (majorité), Mamadou Lamine Diaïté.

    Ce dernier, premier intervenant de cette séance de ‘’Questions d’actualités’’, s’est étonné que le monde syndical multiplie les menaces de grève alors que le rapport de la Cour des comptes a révélé des malversations et chiffres ‘’cachés’’ par l’ancien régime sur la dette et le déficit budgétaire.

    ‘’La publication de ce rapport de la Cour des comptes a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et le dépasser’’, a dit M. Sonko qui a indiqué que ces résultats ‘’inquiétants’’ de cet audit ‘’nécessitent un vrai sursaut’’.

    Sur les mots d’ordre de grève brandis, le chef du gouvernement dit comprendre les syndicats.

    ‘’Je suis bien placé pour le comprendre, pour avoir dirigé pendant deux mandats un syndicat’’, a-t-il rappelé.

    Cependant, Ousmane Sonko a souligné que cela doit se faire ‘’dans un cadre normé et encadré’’.

    ‘’La meilleure formule, c’est de s’organiser, et, en tant qu’Etat, nous nous engageons à dialoguer, à écouter et à trouver des solutions. Nous y travaillons tous les jours’’, a-t-il assuré.

    C’est la raison pour laquelle, le Premier ministre a réitéré la volonté du gouvernement, comme souligné par le Conseil des ministres de mercredi dernier, d’organiser un dialogue social.

    ‘’Nous allons tenir ce dialogue social, le 27 (février) prochain, la première édition du dialogue social sincère et franc pour (aboutir) à un pacte de stabilité’’, a dit le Premier ministre.

    Il a, toutefois, souligné que l’Etat restera ferme face à certains mouvements d’humeur.

    ‘’Nous serons flexibles, mais nous serons fermes et intransigeants sur certaines revendications qui ne sont pas raisonnables’’, a prévenu le chef du gouvernement.

    HK/OID/ASB

  • SENEGAL-ELEVAGE / Le maire de Niani Toucouleur réclame un poste de police pour lutter contre le vol de bétail

    SENEGAL-ELEVAGE / Le maire de Niani Toucouleur réclame un poste de police pour lutter contre le vol de bétail

    Tambacounda, 21 fév (APS) – Un poste de police doit être érigé dans la commune de Niani Toucouleur, dans l’arrondissement de Makacolibantang, dans le département de Tambacounda (est), pour lutter contre le vol de bétail dans cette zone frontalière de la Gambie, plaide son maire, Seydou Ba.

    ‘’Le vol de bétail constitue un véritable obstacle pour les éleveurs, parce que ça bouleverse la personne et réduit ses ambitions. Il a des impacts sociaux également, parce que nous éleveurs, nous n’avons que notre cheptel. C’est à travers ça que nous essayons de prendre en charge nos besoins’’, déclare-t-il, dans un entretien avec l’APS.

    Il souhaite que l’Etat du Sénégal ‘’aide’’ sa commune à se doter d’un poste de police et même d’un poste de douane. Il explique que cette collectivité territoriale est, par endroits, distante de moins d’un kilomètre de la frontière avec la Gambie.

    Selon le maire Seydou Ba, les postes de police les plus proches de Niani Toucouleur se trouvent à Kaen ou à Makacolibantang.

    ‘’Pour voir un poste de police, il faut aller à Kaen ou à Makacolibantang. Nous sommes juste au niveau de la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Et pourtant nous n’avons pas de poste de police. En tant que maire, j’ai beaucoup lutté pour obtenir cela mais en vain pour le moment’’, a-t-il expliqué.

    ‘’A un moment donné, l’Etat du Sénégal nous avait promis un poste de police dans le cadre du Programme de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA). Malheureusement, cette promesse n’a pas été tenue’’, a-t-il déploré.

    Le maire de Niani Toucouleur alerte les autorités sur la récurrence du vol de bétail, qui constitue un véritable obstacle pour les éleveurs de sa commune.

    ‘’Le vol de bétail sur des petits ruminants est le plus grand obstacle auquel nous faisions face, parce que c’est avec [le bétail] que les éleveurs règlent certains besoins primaires. Les voleurs s’organisent en réseau, ils ne commettent pas leur forfait ensemble, mais ils communiquent et s’entendent très bien’’, dénonce le maire de la commune de Niani Toucouleur.

    En attendant que ses doléances soient prises en compte par l’Etat du Sénégal, Seydou Ba magnifie le rôle ‘’important’’ de l’association ‘’Filing Kaffo’’ dans le cadre de la lutte contre le vol de bétail, dans la région de Tambacounda.

    ‘’Pour lutter contre le phénomène, les éleveurs ont mis en place une association dénommée +Filing Kaffo+, dont l’objectif est de lutter contre le vol de bétail dans la région de Tambacounda. C’est une association qui regroupe des éleveurs de la région et même de la Gambie’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Depuis la mise place de cette association, se réjouit-il, les malfaiteurs s’échappent difficilement. Des personnes sont régulièrement arrêtées pour vol de bétail, c’est difficile de rester une semaine sans qu’un voleur ne soit arrêté.’’

    ABD/HK/MT/ASG